Chapitre 18 : Abuser de sa faiblesse

ShiroiRyu
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Chapitre 18 : Abuser de sa faiblesse

« QUOI ?! »

La femme aux deux tresses bleues est folle de rage. Elle soulève l’Hyadaim blessé par le col avant de lui donner un violent coup de tête. Aussitôt, les soldats de la FAPC commencent à l’entourer, la menaçant de leurs armes.

« J’ai cru mal entendre ! Qu’est-ce que tu as fait ?! Répète un peu pour voir ! »

« Cet homme est empoisonné et destiné à mourir dans la journée qui suis. Pourquoi vouloir le combattre de front s’il est trop puissant pour un pokémon humanisé ? Il suffit tout simplement de l’empoisonner et ensuite de … »

« Tu ferais mieux d’arrêter de parler maintenant. Oui, si tu veux qu’une larve comme toi puisse encore vivre quelques jours, tu ferais mieux de te taire ! »

« TOI ! Saleté de pokémon humanisée ! Que tu sois envoyée par la Triafa ne change rien à ce que tu viens de faire ! Recommence encore une fois et je te promets que je ferai tout pour que la FAPC te tue ! Malakan, vas à l’infirmerie te faire soigner ! »

Anais avait pris la parole et était intervenu après le coup de tête de la part de Séphyria. Celle-ci reste de marbre, regardant avec dédain la femme qui vient de s’adresser à elle. Comme si elle la craignait … Ce qui n’était pas du tout le cas. Sans même daigner lui parler, elle se retourna, se dirigeant vers la sortie de la base de la FAPC.

« Je peux savoir où est-ce que tu comptes aller ? » dit Anaïs, énervée.

« En parlant de comptes, je n’en ai pas à rendre à une femme de ton espèce. »

« QUOI ? FAIS ATTENTION A CE QUE TU DIS ! »

« Je me retire pour le moment. J’ai des préoccupations plus importantes. »

Sans plus continuer à parler, la femme aux cheveux bleus s’en va, ignorant complètement les injures d’Anaïs. Mais après quelques pas, alors qu’elle s’apprête déjà à voler, un homme aux cheveux verts fait son apparition, s’étant téléporté à ses côtés.

« Séphyria. Où est-ce que tu comptes aller ? »

« Je ne crois pas avoir besoin de quelqu’un comme toi pour me dire ce que je dois faire. Je te conseille à toi aussi de ne pas te mêler de ce que je vais faire. »

« Je pourrai lire dans tes pensées si je le désire mais je ne pense pas en avoir besoin. Ces deux personnes … sont intéressantes, n’est-ce pas ? »

« Qu’est-ce que tu racontes encore ? De qui est-ce que tu … Attends un peu. Toi ! Emairon ! Tu ne serais quand même pas attiré par Lania ? » dit l’Altaria avec le plus grand des sérieux tandis qu’Emairon reste de marbre devant les paroles de la femme aux cheveux bleus. Malgré tout, il garde contenance, la fixant de ses yeux rubis avant de dire :

« Et si c’était le cas ? Lania Lezuna … est vraiment intéressante en soi. »

« Quoi ? Qu’est-ce que tu viens de dire ? » demande l’Altaria, semblant rester de marbre pendant quelques temps avant de reprendre : « Comme quoi, il vaut mieux se méfier des apparences. Enfin, au moins, il faut reconnaître que c’est une bonne chose. »

« Quelle est la bonne chose dont tu parles ? »

« Tu n’as pas à le savoir mais je peux juste te dire que mon point de vue sur ta personne vient de changer. Je m’en vais maintenant. »

« Je te téléporte pour que tu n’aies pas de problèmes. »

Il lui rend un service ou elle rêve ? Elle tente d’ouvrir la bouche mais tout son corps disparaît complètement devant le Gallame, les yeux de celui-ci étant devenu roses. Quelques instants après, il s’en alla de son côté, méditant sur les paroles de Séphyria. Son point de vue le concernant ? Qu’est-ce qu’elle avait voulu dire ?

« Où … est-ce que je suis ? »

Je me sens mal … très mal même. J’arrive à peine à parler alors que j’ai ma vision qui est troublée. J’ai chaud … très chaud aussi. Je peux voir le ciel … Il fait nuit ? Et pourtant, j’ai si chaud que ça ? La nuit en Calambie n’est pourtant pas ainsi, d’après mes souvenirs. Je ne comprends pas … Je ne comprends pas … Puis le visage blanc de Lania apparaît à la place du ciel. Elle semble avoir les yeux rougis par les larmes.

« Lania ? Tu n’as pas dormi ? Tu devrais … pourtant … Va donc te reposer, je vais bien. »

« NON ! Tu ne vas pas bien, Ric ! Tu ne vas pas bien ! Je ne sais pas soigner les antidotes ! Je ne sais pas du tout comment faire ! »

« Tu te trompes dans tes paroles. Il faut soigner les poisons, pas les antidotes. »

J’aimerai bien rire mais je n’y arrive pas. Pourtant, je veux lui montrer que ce n’est pas si dramatique que ça. Mais bon, difficile de croire cela quand je me lève. Je me mets debout mais mes deux jambes commencent à trembler fortement.

« TU VOIS ! Tu tiens à peine sur tes jambes ! Vas donc te rassoir, Ric ! »

« Pas vraiment … Je ne vois pas l’utilité. » dis-je sans même m’en rendre compte.

« Je vais t’en vouloir fortement, Ric. Sois tu vas te coucher de ton plein gré, soit je vais t’y forcer. Est-ce que tu veux que je t’y force, Ric ? »

« Je veux surtout que tu me laisses tranquille. Si je te dis que je vais bien, c’est que je vais bien ! Par contre, comme nous nous sommes reposés, il vaut mieux que nous marchions maintenant. Tu m’accompagnes ou tu restes ici ? »

« Je t’accompagne mais je marcherai sur ton corps si tu t’évanouis. »

Des paroles bien dures. Mais bon … Cela montre à quel point elle est inquiète pour moi. Je devrais plutôt être heureux, n’est-ce pas ? Je commence à marcher avec lenteur, haletant alors que je ne sais même pas où je vais.

« Ric, tu devrais vraiment te reposer … Je me répèterai jusqu’à ce que tu comprennes ce que je veux dire. J’ai l’impression que tu n’as pas saisi ce que je voulais dire par là. »

« Tu peux te répéter, ça ne changera rien, Lania. Je ne suis pas convalescent, je ne suis pas en train de mourir et nous … »

« TU SAIS PARFAITEMENT QUE C’EST LE CAS ! »

Et merde ! J’aime pas être vulgaire, même dans mes pensées mais Lania commence à m’exaspérer ! Le fait qu’elle se préoccupe de moi de cette façon, ce n’est pas ce que je veux, loin de là ! J’aimerai plutôt qu’elle se concentre … sur autre chose. Comment dire … Ah … Je ne sais pas justement quoi dire …


Elle est sur les nerfs et c’est de ma faute. Pourtant, je reste stoïque et je tente de réfléchir à comment l’aider. Du moins, comment l’aider à ne plus penser à moi. C’est loin d’être aussi simple, très loin même. Je tente d’y penser … mais je n’y arrive pas. En fait, je ne suis pas capable de penser correctement. Il vaut mieux pour moi que …

« Vous êtes si faciles à repérer. Cela prouve à quel point la FAPC est constituée d’une bande d’incapables. Vous déplacez dans la nuit ? En produisant de la lumière ? Est-ce que le fait de se rapprocher de la mort vous fait commettre ce genre de bêtise ? »

Je me retourne en même temps que Lania. Celle-ci est projetée par une puissante attaque constituée de vent avant que Séphyria ne se présente en face de moi. Son poing est auréolé d’une aura que je ne connais pas. Son poing qui vint tout simplement m’atteindre en plein cœur. J’hoquète sur le coup, la bouche grande ouverte.

« Qu’est-ce que … »

« Qu’ils aient au moins la décence d’affronter leurs adversaires de face. C’est pourquoi j’ai parlé avant de t’attaquer … que tu puisses me voir. »

« Je ne … comprends pas … ce que … »

Encore plus que ma vision brouillée, je sens que tout mon corps ne me répond plus une nouvelle fois. Mes jambes flanchent et je …

Le corps de Ric s’écroule au sol alors que Lania se téléporte dans le dos de Séphyria. Enragée, la Gardevoir tente une attaque enflammée sur l’Altaria mais celle-ci se retourne, son pied venant frapper sur le côté la tête de Lania pour la renvoyer à terre.

« Ca ne se passera pas comme la dernière fois, Lania. »

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