Chapitre 19 : Intrusion

ShiroiRyu
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Chapitre 19 : Intrusion

« … … … Tu es sérieuse ? Vous avez vraiment réussi ? »

« Bien entendu. Tu sais … Les pouvoirs de Roubé sont impressionnants. Elle est quand même capable de manipuler à moitié les personnes autour d’elle. Bien entendu, elle ne le fait pas habituellement mais des fois, comme tu peux le voir, c’est plutôt utile. »

« Plutôt … Je dirai vraiment très utile oui. » dis-je en haussant les épaules. Nous sommes déjà le lendemain, m’étant endormi avant que Calsidya et Séphyria reviennent.

Bien entendu, il a fallu que Calsidya vienne aussi dormir dans mon lit. Vraiment … Je ne peux pas m’en empêcher ! Un jour, il faudra sérieusement que je l’empêche de faire ça ! Mais comment faire ? Attendre qu’elle dorme pour être sûr ? Et ensuite je m’endors ? Ca me semble facile à penser mais pas à faire.

« Enfin bon … En même temps, comment … Enfin, qu’est-ce qui s’est passé ? » dis-je pour éviter de penser plus longtemps à tout cela.

« Tout simplement de la manière habituelle. Il suffit de les forcer à parler et voilà tout. Enfin bref, on peut lancer l’assaut quand tu le veux, Ric. »

« Tu es sûre de cela, Séphyria ? Même avec Alphonse et Roubé, nous ne serons que cinq. Je ne crois pas que ça soit une bonne idée. Il vaut mieux demander à Casior de nous envoyer des renforts. Car là, je ne suis vraiment pas convaincu que ça soit aussi simple que ça. » dis-je avec lenteur alors que depuis longtemps, Séphyria eut un petit rire.

« Nous avons des alliés, bien plus d’alliés que tu ne le crois, Ric. Les humains …Enfin, à part toi et Alphonse, la majorité des humains sont faibles … et sans courage mais ils ne sont pas tous ainsi, loin de là. Du moins … D’autres ne sont pas ainsi. »

« Qu’est-ce que tu veux dire par là, Séphyria ? Parle ! »

« Oh … Il semblerait que tu t’emportes un peu ? Ne t’en fait pas, ça ne mettra pas beaucoup de temps dès l’instant où nous attaquerons mais à toi de voir. »

« … … … Nous lancerons cela d’ici demain. Tant que je ne suis pas sûr de la manœuvre à suivre, je préfère éviter de faire une bêtise, voilà tout. »

Et je suis encore un peu en colère là. J’ai l’impression de ne servir à rien. Est-ce qu’elle veut me punir car j’ai décidé … Enfin non. Elle n’est pas comme ça. Pfff … Mais quel idiot ! Mais quel idiot ! Je suis vraiment stupide !

Stupide et borné … Puisque durant toute l’après-midi, je ne parle que peu à Séphyria ou aux autres. Ils veulent cacher des choses ? Je fais donc pareil. C’est un comportement digne d’un gamin mais je m’en contrefiche. Je n’ai pas que ça à faire.

« L’attaquer sera lancée dans la soirée. » dis-je tout simplement alors que tout le monde acquiesce à mes propos. Voilà tout ! Je ne suis pas le chef, loin de là ! Je suis juste un homme et je ne suis pas parfait ! Que l’on n’oublie jamais ça ! J’ai encore beaucoup de boulot !

Il la revoit … Il la revoit … Ses yeux dorés … qui le fixent avec surprise … Il la revoit, il la revoit. Son visage étonné lorsqu’elle sent la lame se planter en elle. Il la revoit, ses cheveux bleus, il la revoit. Il revoit tellement de choses.

« AAAAAAAAAH ! » hurle l’homme aux cheveux verts, se redressant dans son lit.

Encore … Encore … Malgré tout ce qu’il fait, malgré tout ce qu’il a tenté, il n’y arrive pas. Il ne peut pas s’empêcher. Il ne peut pas l’oublier, loin de là. Il n’y arrive pas. C’est tout simplement impossible, c’est tout simplement trop dur.

« Je n’y arriverai pas … Je ne peux pas oublier. Je ne peux pas … »

Impossible d’ignorer la vérité. Impossible de se la voiler. Impossible de se dire que tout cela n’était pas réel. Il regarde sa main droite, celle qui est devenue une lame. Il a encore l’impression de voir le sang de la Gardevoir.

« Son sang frais … Son sang qui coule le long de mon bras … Ah … Ah … »

Il commence à haleter. Il se sent mal, il se sent très mal ! Plus que mal même … Beaucoup trop. Il ne doit pas regretter ce que je dois faire. Il ne peut pas, pas du tout même. Comment faire ? Comment réagir correctement ? COMMENT ?

« Je ne peux pas … Il faut que je fasse le vide dans mon esprit pour l’oublier complètement. Pour l’oublier définitivement … Ah … Lania. »

Lania … Lania lui manque. Elle lui manque terriblement. Il a un besoin maladif. Il est un Gallame ! Il avait été un Tarsal ! Il avait été un Kirlia ! Nul ne peut comprendre ce qu’il ressent en ce moment même ! NUL NE PEUT COMPRENDRE !

« Les émotions de cet instant … Les sentiment à ce moment … »

Nul ne peut savoir la souffrance qu’il possède en lui. Nul ne peut comprendre sa peine. Voilà tout ! Et rien du tout ! Rien de rien ! Comment faire … Comment faire …

« ALERTE ! ALERTE ! Des intrus sont entrés dans la base ! ALERTE ! ALERTE ! »

Des intrus ? Est-ce que … par hasard … Il s’agirait de Ric ? Non, ce n’est pas possible. Il n’oserait pas… Ou peut-être que si. Il se lève, passant une main dans ses cheveux verts avant de murmurer d’une voix lente :

« Je sais que … je vais devoir m’interposer. »

Mais ce qu’il ne sait pas, c’est seulement s’il est capable de faire quelque chose contre lui … ou non. Néanmoins, il a des consignes et il se doit de les respecter. Il sort de sa chambre, celle à l’intérieur même de la base. Il n’a aucun endroit où aller de toute façon …

« Seule Dyamia … est encore importante à mes yeux. »

Voilà l’unique chose qui reste gravé dans sa mémoire. Le reste n’a aucune importante.

« Un ordre ? Des intrus ? Ric ? »

Elle arrête aussitôt de regarder par la fenêtre de l’hôtel. Elle vient de recevoir un coup de fil de la part de Loïc. Le vieil homme vient de la prévenir que … Ric et ses comparses sont en train d’attaquer la Triafa ? Quelle folie !

« Je ferai mieux de me dépêcher ! Il est trop téméraire ! »

Ou alors, complètement fou, elle ne sait pas vraiment. Ce n’est pas le moment de se poser des questions, pas du tout même ! Si elle met trop de temps, cela risque de tourner au carnage ! Sans hésitation, elle repose le téléphone tout en ouvrant la fenêtre. Elle se jette dans le vide, faisant un plongeon vers le sol. Quelques mètres avant de toucher le sol, elle fait apparaître ses ailes dans son dos,

« Qu’est-ce que … je ferai là-bas ? »

Elle se pose la question à voix haute alors qu’elle ne sait pas. Elle a du mal à saisir correctement ce qu’elle ressent. Elle sait juste que ce n’est pas … normal. Loin de là même. Enfin, elle ne peut pas rester là sans rien faire.

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