Archives de catégorie : Affaire 6 : Une vengeance sans saveur

Chapitre 30 : Faire son deuil

ShiroiRyu
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Chapitre 30 : Faire son deuil

« Tsss ! La première nuit et directement, elle se jette sur lui ! »


Calsidya fait une remarque assez violente sur le fait que Tritani s’est endormie sur moi. Enfin, c’était endormi puisque maintenant, tout le monde est réveillé. D’ailleurs, la Trioxhydre est tellement gênée qu’elle n’ose même pas prendre la parole.

« Je te rappelle que tu n’as pas fait mieux au Jipen, Calsidya. De même, de toute façon, ce n’est pas entièrement de sa faute. Nous nous sommes tous endormis au salon hier. Nous étions trop fatigués, voilà tout. Pas besoin de s’exciter par rapport à cela. »

« Ohla ! Mais dis-moi, tu ne serais pas en train de t’amouracher de Tritani ? Peut-être qu’au final, tu aimes bien les filles timides ? C’est plus ton genre ? »

Ce n’est pas la question ! Je tape du poing sur la table pour bien montrer mon mécontentement mais je ne fais aucun effet. Surtout que Tritani rougit violemment comme si elle avait été touchée de plein fouet par les paroles de Calsidya. Pfff !

« Et si tel était le cas ? Maintenant que vous êtes toutes les trois, ça veut tout dire non ? Et j’ai eu une longue discussion avec Tritani pendant la nuit, pendant que vous dormiez, voilà pourquoi elle a fini sur moi. Je suis vraiment désolé, Séphyria … Même si je t’avais à mes côtés. Ne crois pas que je ne t’aime plus. Tu restes celle que j’aime. »

« Mais je ne suis pas la seule. » me rétorque-t-elle sans méchanceté.

Elle sait pertinemment que cela va être dur de vivre en privé avec trois femmes, n’est-ce pas ? Je ne sais pas vraiment ce que le futur prévoie pour moi. Pas du tout même. Ah … Mais être avec trois femmes ? Est-ce vraiment une bonne chose ? Une bonne idée ? Je ne sais pas du tout, loin de là même … Ah … Vraiment.

« Il faut déjà que l’on réfléchisse à ce que l’on doit faire pour retrouver Dyamia. Je ne sais pas du tout où ils risquent de partir malheureusement. »

« J’ai peut-être une idée, Ric. Enfin, ils parlaient d’un pays mais je ne sais pas si c’est là-bas que se trouverait Dyamia ou non. »

« Ah oui ? Tritani ? Dis-le nous donc ! Comme ça, on peut tenter de partir le plus rapidement possible là-bas. Alors ? Ça se trouve où ? »

« Euh … S’il te plaît, calme-toi, Ric. Ça ne sert à rien de t’emporter à ce sujet. Je ne rigole pas, je te le promets. Je vais t’aider, je te le jure. »

« Pardon … C’est juste que … j’en ai assez. Cela fait combien d’endroit où la Triafa a eu de graves problèmes à cause de moi ? Trois ? Quatre ? Je ne sais pas … Mais je suis las, vraiment las même. Je veux juste récupérer Dyamia. »

« Je comprends mais je veux bien te le dire mais après que nous soyons bien réveillés et que nous ayons tous mangés. Comme ça, nous serons alors en pleine forme. J’espère que tu comprendras ce que je veux dire, merci beaucoup. »

« D’accord, d’accord. Je ne vais pas te forcer mais comme tu en sais … plus, ça peut nous aider. Merci de ta coopération. »

« Ce n’est pas de la coopération, c’est juste mes informations que je suis heureuse de donner à la personne à qui j’ai décidé de confier mon cœur. »

Ah oui, c’est sûr, ça change beaucoup de choses. Je suis bien plus gêné quand elle parle comme ça, tiens … Beaucoup plus même. Ce n’est pas très malin de sa part d’ailleurs. Mais néanmoins, le repas se fait, encore préparé par moi bien que cette fois, les trois femmes ont décidé de venir m’épauler. Après le repas, nous nous retrouvons finalement sur le canapé.

« Je … Hum … Enfin, je ne pense pas que ça soit une bonne chose, Ric mais je veux bien te le dire. C’est juste que cela soit un peu effrayant pour ce que veut faire la Triafa par rapport à Dyamia. Je veux bien te dire où elle est. »

« Ca ne fait rien, dis-moi tout simplement où elle se trouve. Ce n’est pas un souci. »

« En Thialende. Voilà … Enfin, je ne connais que de nom ce pays, je ne l’ai jamais visité mais je sais parfaitement que ce n’est pas un pays très … réjouissant. »

« Thialende ?! NON ! PUTAIN ! »

Je m’exclame aussitôt. Ces enfoirés de la Triafa ! Maintenant que j’ai compris ce qu’ils avaient fait à Dyamia, je … je … NON ! Je ne peux pas la laisser trop longtemps là-bas ! Ces enfoirés … Ces enfoirés ! Ils risquent de l’utiliser comme marchandise ! Comme objet !

« On partira d’ici une semaine, c’est compris ? Il faut que l’on la retrouve dès maintenant ! La Thialande est connue pour sa prostitution pédophile ! »

« Je ne crois pas que la Triafa serait prête à … Ou alors, peut-être que si, justement. » murmure avec lenteur Séphyria après mes paroles. « Ils en seraient capables ! S’ils ont besoin de chair fraîche pour utiliser de l’énergie issue d’elle ! »

« De chair fraiche ? Ne parle pas de ta sœur comme ça, s’il te plaît ! Elle n’est pas un morceau de viande, Séphyria ! »

« Je ne penses pas ça d’elle, Ric ! Je te dis simplement comment elle risque d’être traitée ! »

« Mais je le sais parfaitement ! Je m’en doute moi aussi ! Purée ! Dyamia ! »

Si seulement j’avais un moyen de communiquer avec elle ! Si seulement je … Non ! Il ne faut pas se poser de questions, il faut juste la trouver avant qu’il ne soit trop tard, voilà tout ! Mais bon … Je n’ai aucun indice à part celui que Tritani vient de me donner.

« Je vais devoir me renseigner mais nous partirons d’ici au maximum une grand semaine. Est-ce bien compris les filles ? »

« Ah … Je comprends finalement. Ric, tu ne peux pas rester en place trop longtemps, n’est-ce pas ? » déclare Calsidya avec une petite voix amusée par la situation.

« Je ne peux pas rester les bras croisés sans rien faire, oui. Je ne peux pas … »

Ah. Je comprends. Elle veut essayer de me calmer. Quel idiot je suis. Je lui fais un petit sourire avant de murmurer d’une voix douce :

« Merci, petite Momartik. »

« Hey ! Je ne suis pas petite … Bon … Je ne suis pas bien grande non plus et je n’ai pas du sang noble de dragon non plus ! Mais j’ai mes qualités, j’en ai plusieurs … et je suis sûre que je peux réussir à te charmer, Ric. »

« Bien entendu, Calsidya, bien entendu. De toute façon, vous savez parfaitement que vous n’avez pas besoin de coucher avec moi ou d’avoir un rapport sexuel pour débloquer vos pouvoirs, n’est-ce pas ? »

« Hein ? C’est vrai ? » bredouille Calsidya, Tritani semblant aussi étonnée bien que plus confuse qu’autre chose par rapport à ce que je viens de dire.

« Vous ne le saviez pas ? Pourtant, avec Séphyria, j’ai remarqué ses pouvoirs au fur et à mesure de l’avancée de notre relation. Et après, malgré notre … première fois, rien n’a vraiment changé au niveau de ses pouvoirs, enfin, je crois. »

« Oh … D’accord. Cela veut dire que … Puisqu’il n’y a plus aucune nécessité, il est donc inutile que … tu veuilles de nous, c’est cela ? » murmure Tritani.

Hey hey hey ! Je n’aime pas vraiment qu’on me fasse passer pour le sale type de service ! Je suis sensé dire quoi hein ? Je regarde Tritani et Calsidya, déclarant :

« Et vous voulez que je vous réponde quoi les filles ? Oh, ce n’est pas grave, je coucherai quand même avec vous puisque vous avez ces mines toutes tristes ? Le souci, c’est que vous êtes des femmes, des femmes et non pas des pokémons. Si vous étiez des pokémons et moi-même, si j’en étais un, je pense que j’aurai moins de réticence. Je ne sais pas … Ca serait plus bestial, moins … humain. »

« Alors imagine-nous donc en tant que pokémons ! Essaye de laisser libre court à tes fantasmes ! » me répond Calsidya alors que j’ouvre en grand mes yeux.

« Je ne suis pas un pokémon et vous ne l’êtes pas. Fin de la discussion. »

J’ai l’impression de briser le cœur des deux femmes. C’est vrai … Si j’avais été un pokémon, tout aurait été bien plus simple dès le départ. Aucune réticence avec Lania, aucune réticence avec Calsidya et Tritani. Mais je ne suis pas un pokémon, loin de là. Je ne suis pas … une créature devenue humaine grâce à la génétique. J’arriverai à me faire pardonner. Enfin, je l’espère. Bon … En voyant les mines dépitées des deux femmes, je me tourne vers Séphyria comme pour lui demander du regard quelque chose. Ensuite, je m’approche de Calsidya et dépose un rapide baiser sur ses lèvres. Purée ! Qu’est-ce que j’ai honte ! J’ai l’impression de trahir Séphyria ! Tritani attends le sien, les yeux clos, les lèvres légèrement tendues en avant. Je l’embrasse à son tour. Stop ! J’en ai assez ! Maintenant, il vaut mieux que je me prépare pour le voyage en Thialende, j’ai une petite fille à sauver.

Chapitre 29 : Harem non-voulu

ShiroiRyu
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Chapitre 29 : Harem non-voulu

« C’est donc ici que vous habitez ? Cela est assez austère et … »

« Pardon, pardon … Avec la poussière et toutes ces choses, je m’y attèle tout de suite. »

Sans même laisser le temps à Tritani de prendre la parole, je me dirige vers le placard, prenant un balai et commençant à faire le ménage. J’ai besoin d’oublier et de penser à autre chose. Pendant ce temps, Séphyria fait visiter à Calsidya et Tritani. Je n’espère quand même pas qu’elles aillent vivre ici hein ?

« Ric est vraiment … merveilleux. » murmure Tritani bien que j’entends ses paroles. Moi ? Je suis merveilleux ? Où donc ? Parce que je fais le ménage ? « D’habitude, les mâles sont assez rustres et primitifs. Enfin, du genre à donner des ordres aux femelles mais lui … D’après ce que j’ai pu voir à la télévision, il fait les travaux des femmes. »

« Arrête de regarder la télévision, Tritani. J’ai dû me débrouiller seul assez jeune, même si j’ai vécu chez Loïc pendant mon enfance. Mais après, je me suis débrouillé seul pendant des années avant de connaître Lania puis de chercher les ennuis à la Triafa. D’ailleurs, si t’es gentille, je te laisserai même goûter à ma cuisine bien que je sois fatigué. »

« Oh ! Ne te fatigue pas pour moi. Nous venons à peine de rentrer. Je ne voudrais pas te forcer à cela. Déjà que je n’ai pas d’endroit où vivre, je ne veux pas te gêner plus longtemps. »

« Hein ? Quoi ? Tu n’as pas compris ce que j’ai dit dans l’avion ? Calsidya et toi, vous allez occuper l’autre chambre. Au moins, elle sera occupée … »

Et puis, cela me permettra de penser que Lania est encore là. Enfin, non … Elle est morte. Je dois faire un trait dessus. Et depuis que j’ai été au Jipen, je pense avoir réussi à l’oublier. Enfin, à ne plus à penser à elle de la sorte.

« Bon, je vais préparer le repas après avoir terminé de faire le ménage. »

« Est-ce que je peux être utile à quelque chose ? » me demande Tritani. Elle est quand même bien serviable pour une dragonne. Enfin, Séphyria et Calsidya aussi … bien que chez Tritani, il y a une certaine candeur dans ses gestes.

« Euh … Si tu veux mettre la table pendant que je prépare le repas. »

Bon, d’accord, je le reconnais : Tritani est une demoiselle remarquable mais il ne fallait pas en attendre moins de la part d’une jolie dragonne humanisée. Et à côté, Calsidya et Séphyria sont en train d’aérer les chambres.
Ah … Vraiment ! Bon ! J’ai fini de faire le repas une demi-heure plus tard et pendant que nous mangeons, Tritani le complimente, déclare que c’est vraiment bon. Qu’il y a une touche plus personnelle par rapport aux repas de la Triafa ou de l’hôtel. Bien entendu que c’est personnel ! C’est moi qui l’aie fait ! Raaaaaaah ! Néanmoins, je comprends parfaitement ses propos et je la remercie du compliment, Calsidya sifflotant :

« Il y en a une qui veut bien se faire voir pour cette nuit. »

« Il y en a deux qui ne dormiront pas avec moi ce soir. » dis-je sur le même ton alors que Tritani rougit violemment, Calsidya me tirant la langue. Ce n’est pas très poli ça.

« Tu verras, Tritani, je t’expliquerai comment faire. »

Lui expliquer quoi ?! Qu’elle ne lui mette pas des mauvaises idées en tête ! RAH ! Je n’aime pas quand elle fait ça ! Pfff ! Enfin bon, la soirée tombe et finalement, je peux regarder des émissions dans ma langue natale. Je n’ai pas encore été au commissariat, cela peut attendre un peu. A côté, j’ai besoin de repos. Néanmoins, là, avec les trois femmes à mes côtés, je me sens serein et apaisé. D’ailleurs, lorsqu’il est temps de ramener les couvertures, nous sommes emmitouflés sous les couvertures mais pas seulement.

« Ric, je vais mettre le canapé en mode lit. »

Séphyria a pris la parole et je ne fais qu’un bref hochement de tête. Je suis trop exténué pour ça. Nos quatre corps penchent en arrière alors que nous ne voyons plus qu’une partie de l’écran de la télévision. Avec lenteur, je vais éteindre l’écran quelques minutes plus tard, déposant la télécommande au sol. Je ferme les yeux, prenant une profonde respiration avant de chercher le sommeil.

Lorsque je me réveille, j’humidifie mes lèvres. On doit être encore en pleine nuit puisque je ne me sens pas bien réveillé pour autant. C’est sûrement ça même. Je commence à bouger mes mains mais je sens des cheveux des deux côtés. Je tente de bouger mais je ne peux pas. Qu’est-ce que … AH NON ! AH NON !

« Bon sang ! Je sais ce que j’ai fait maintenant ! »

Je sais que je me suis endormi comme un idiot … J’ai donc … Enfin … Comment est-ce que j’ai pu arriver à ça hein ? Enfin, comment est-ce que j’ai pu finir par avoir toutes ces femmes … autour de moi ? Car voilà, Tritani est couchée sur moi, sa tête posée sur mon torse. Je le sais par rapport à ses cheveux mais … aussi …

« J’ai honte de penser que c’est parce qu’elle est moins fournie que Calsidya. »

Oui, c’est ça. Car elle est moins bien dotée qu’elle. Et en plus … euh … Voilà quoi … Je remarque aussi que j’ai une main posée sur la poitrine de Calsidya donc je sais que ce n’est pas elle qui est sur moi. Donc je sais … où chacune est placée.

« Comment est-ce que j’ai pu en arriver là ? Sincèrement ? »

Je parle à voix haute car les pokémons dorment toutes mais ça ne change rien à ce qui se passe. J’ai trois femmes à mes côtés. Un homme normalement constitué, ce que je suis, aurait apprécié la situation mais bien qu’un afflux de sang quitte mon cerveau pour se loger bien plus bas, j’arrive à garder un bon raisonnement.

« Un homme … normal aurait sauté sur ces trois femmes en même temps. »

Mais non … Même si j’ai l’impression d’avoir un harem, je tente de raisonner à l’envers. J’ai une équipe de trois pokémons féminines. J’ai donc une Altaria, une Trioxhydre et une Momartik. Je suis aussi à la recherche d’une Pyronille. Rien que ça …

« Si je les considère comme des pokémons, est-ce que ça passe … »

« Hmmm … Ric … Merci d’être là pour moi. »

Hein ? Qui qui parle ? Tritani ? Je la sens bouger alors que j’arrive à apercevoir ses yeux dans la nuit. Elle vient de se réveiller et elle a rapproché son visage du mien. Elle est si proche de moi … Qu’est-ce que …

« Ric ? Est-ce que ça te dérange … que plusieurs femmes t’aiment ? Est-ce que ça te dérange si je t’aime ? Je veux savoir si je suis … une plaie. »

« Je devrai plutôt poser la question : est-ce que ça te dérange de savoir que la personne que tu aimes … est aimée par d’autres personnes ? »

« Ça ne me dérange pas du tout. Le plus important est que j’aime une personne et qu’elle le sache. Je ne vais pas forcer cette personne à m’aimer ou à penser moins à d’autres. Je veux juste qu’elle accepte mes sentiments, c’est tout. »

« Tu sais qu’en faisant ça … Tu auras l’impression d’être dans un harem ? De ne pas avoir le même quota d’amour qu’une autre femme ? »

Sans me répondre, elle vient coller ses lèvres contre les miennes. Lorsqu’elle arrête, elle a maintenant sa joue sur la mienne, ses bras posés sur mes épaules. Elle me souffle :

« Je pense que je peux le supporter. J’essayerai d’être le moins jalouse … mais je suis plutôt discrète quand tu es là … Je ne sais pas pourquoi. Je crois que je suis timide. »

Moi-même, j’en suis sûr. J’ai pu le voir. Et dire qu’il y a encore quelques jours, je voulais la tuer. J’ai … Je pense que je vais mieux maintenant. Je passe une main dans les cheveux de la Trioxhydre avant de replonger dans le sommeil avec elle.

Chapitre 28 : Le projet Ric

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Chapitre 28 : Le projet Ric

« J’aimerai une explication … Pourquoi est-ce que tu fais cela, Emairon ? »

« Pourquoi ? Car il faut protéger Dyamia. Sans nous, qu’est-ce qu’elle deviendrait ? »

« Et donc, tu as préféré briser ton cœur pour cela ? Je ne marche pas dans cette combine. Tu es bien plus malin que ça, Emarion. »

Elle ne croit pas aux propos de son frère. La femme aux cheveux rouges, accompagnée d’Alphonse, reste en face du Gallame. Celui-ci pousse un léger soupir :

« Ce que je devais faire… Je l’ai accompli sans aucun problème. Rien du tout … »

« Tu as l’air plus torturé qu’autre chose ! Je ne marcherai pas dans cette combine, Emairon ! Tu ne m’auras pas avec de belles paroles ! Je veux la vérité ! »

« La vérité ? Tu la vois en face de toi … Je n’ai plus besoin de rester ici plus longtemps. Je me retire dès maintenant. Nous nous reverrons surement, je pense. »

Sans crier gare, il se téléporte, laissant seuls la Melokrik et l’homme de sa vie. Quelques instants plus tard, il est aux côtés de Loïc et Dyamia ainsi que des huit dragons. Dans l’avion, ils sont déjà prêts à quitter le Jipen. Il regarde par le hublot, murmurant :

« Je ne regrette pas ce qui s’est passé. Loin de là même … »

« Pas du tout ! Hihihi ! Emairon, tu sais que Ric a réussi à arriver jusqu’à moi ? Il est vraiment exceptionnel, vraiment … Hum ? Loïc ? Ca n’a pas l’air d’aller très fort non ? T’en fais une drôle de tête, qu’est-ce qui se passe ? »

« Rien du tout. Rien de rien. Ne parle pas, je pense que c’est suffisant. »

Quelque chose cloche mais il n’arrive pas à mettre la main dessus. Quelque chose mais quoi ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a parlé de Ric ? Est-ce qu’il y a des choses que même lui ne sait pas ? Ce n’est pas normal, pas normal du tout même. Belzak lui cache des choses mais quoi ? Qu’est-ce que Ric a à voir avec tout cela ?

« Dyamia ? Je peux te demander quelque chose ? »

Il s’adresse finalement à la petite fille aux cheveux noirs. Devant le regard inquiet de celui-ci, elle arrête de sourire avant d’hocher la tête positivement. Il s’approche d’elle, murmurant quelque chose dans son oreille pour que nul ne puisse entendre. Elle hausse un sourcil, hochant la tête négativement avant de s’exclamer :

« Ah non ! Je n’ai jamais rien … Attends un peu. Je … Ric visitait parfois les bâtiments de la Triafa et lorsqu’il revenait parmi nous, Emairon, je te raconterai tout ça plus tard. Enfin … Non … C’est étrange, vraiment étrange. »

Bien trop étrange mais elle avait préféré sceller cela dans sa mémoire. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû ? Car … il y avait des chances que les quatre pokémons ne furent pas les seuls à souffrir lorsqu’ils n’étaient que des enfants.

« Où en est le projet ? Qu’est-ce que vous pouvez me dire sur son avancement ? »

« Malheureusement, elle n’a pas encore de forme humaine. Contrairement à ce que nous pensions, réussir à faire une humanoïde pokémon à partir d’un virus spatial est plus compliqué que prévu. Seule cette femme y était arrivée il y a plus de vingt ans et à partir de données pokémon, non pas d’un simple virus. »

« Je m’en doutais que vous seriez des incapables. Prenez ceci. »

L’homme au crâne dégarni et d’un âge plutôt avancé envoie un dossier avec écrit dessus : « Projet Ric ». L’un des scientifiques l’ouvre, regardant plusieurs pages avant de s’exclamer d’une voix étonnée :

« Mais comment est-ce que … Toutes ces données ? »

« La majeure partie sont basées sur une durée d’environ cinq ans. De la naissance du sujet jusqu’à la « perte » de celui-ci. Il y a aussi ses relations avec les pokémons qui se trouvaient dans son environnement ainsi que diverses autres données établies à partir de celles de base. Bref, vous devriez pouvoir faire quelque chose avec cela. Débrouillez-vous mais je veux un pokémon humanoïde à partir de ce virus le plus tôt possible. »

« Mais … Ce sujet, n’y as-t-il pas des séquelles ? »

« Pour le moment ? Il n’y en a pas … Pas du tout … Oui … Mais cela ne saurait tarder si je décide de le « réveiller ». Maintenant, assez de questions ! Mettez-vous au travail ! »

« Oui … Oui ! Chef ! Pardonnez-nous messire Belzak ! »

Les scientifiques, apeurés par l’homme, s’éloignèrent avec le dossier. Apeurés mais intéressés. Comment tout cela avait été réalisable ? L’homme au crâne dégarni et à la blouse de scientifique eut un léger sourire.

« Tu vois, petite idiote ? Avec tes projets de donner une forme humaine aux pokémons pour leur permettre d’être mieux compris par les humains … J’ai décidé de faire de même … mais d’une meilleure façon. Hahaha … Et si nous rendions les humains … plus pokémon ? Avec des pouvoirs ? Les pokémons seraient alors inutiles. »

Inutiles ! Rien que ça ! Hahaha ! Vraiment … Il avait eu de la chance, il le reconnaissait amplement. Ce spécimen avait été parfait. Peut-être était-ce à cause de son environnement ? Grâce à l’aide des quatre pokémons qui le côtoyaient ? Néanmoins, cela lui avait permis de faire tous ces tests sans aucun problème. Et même après qu’il ne fut plus là, le projet avait pu continuer. Toutes ces données … Cela lui avait permis alors de commencer à envisager la création des premiers pokémons humanoïdes même s’ils étaient considérés comme « ratés ». Oh … Il n’y avait pas que cela aussi. Plus les années passaient, plus ces données avaient été importantes. Et Loïc ne se doutait de rien pendant les prises de sang du projet, rien du tout même. Même si les années passaient … Tout avait pu continuer grâce à ses contacts.

« Dire qu’il suffirait d’une petite piqûre pour tout déclencher chez lui. Je me demande si les tissus cellulaires se déchireraient ou non. C’est à tester … Oui. »

Mais pour le moment, il vaut mieux le laisser croire qu’il est en sécurité. Le laisser croire qu’il pose quelques problèmes à la Triafa. Dire qu’il est à l’origine de tout … ou presque tout si on compte les quatre premiers pokémons humanoïdes, ceux qui sont nés comme des bébés humains. Hum ! Alors … S’il arrive à donner la vie à ce virus grâce au projet Ric, il peut alors considérer qu’il a enfin réussi à atteindre ce que cette femme avait réussi il y a plus de vingt ! Hahaha ! Ce projet Adomantxys allait être sa plus grande réussite ! Mais pas seulement … Pas seulement … Hahaha.

« Ric ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

« Je ne sais pas … Je me sens un peu nerveux. »

Il est vrai que je me frotte les bras vivement, comme pris d’une grande crainte. Je ne sais pas, j’ai l’impression que l’on parle de moi. Néanmoins, Séphyria me rassure alors que Tritani est endormie à côté de moi dans l’avion, sa tête posée sur mon épaule. Calsidya est à côté de Tritani, un peu jalouse mais ce n’est pas grave. J’ai appris tellement de choses.

Chapitre 27 : Baiser sur baiser

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Chapitre 27 : Baiser sur baiser

« Euh … Ce que tu me demandes, c’est quoi exactement ? Tu peux me le dire ? »

« Tout simplement de prendre en considération ce que je t’ai dit … Enfin, si tu veux bien de moi comme … Enfin … Comme Séphyria ou Calsidya. »

Ce que je veux d’elle comme Séphyria ou Calsidya ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Séphyria, je suis avec elle mais Calsidya. Qu’est-ce que la Trioxhydre s’imagine ? Enfin, déjà, premièrement, je ne peux pas supporter cela !

« Donne-moi la main. Je ne pense pas que tu essayeras … de me trahir. Enfin, tu ne me donnes pas l’impression de le faire. »

Je suis peut-être trop … serein pour ça. Mais je n’accepte pas qu’une femme se mette à genoux devant moi. C’est d’un ridicule ! Avec gêne, elle me prend la main alors que je la soulève. Elle pousse un petit cri, s’écroulant sur moi. Qu’est-ce que …

« Pardon … Je suis vraiment désolée, c’est juste que … je me rappelle de notre danse. »

Qu’est-ce qui se passe exactement ici ? Est-ce que l’on peut m’expliquer ? J’ai du mal à réellement comprendre tout cela, loin de là. Mais elle m’observe en relevant son visage et c’est vrai que c’est une belle femme. Elle murmure :

« Je … suis vraiment désolée. Je dois te considérer comme mon égal, je le sais parfaitement … mais je te considère comme bien plus. Je crois que le destin a voulu que j’arrive jusqu’à toi. Peut-être que j’exagère, peut-être que je me fais des illusions ? Je ne sais pas. »

« Il ne faut pas dire ça. Enfin … J’ai encore du mal à saisir où tu veux en venir. »

« Bien que je sois une dragonne, je manque de confiance quand je pense à toi, quand je sais que tu es à mes côtés mais aujourd’hui, je vais faire ce que mon cœur me dit. »

Ce que son cœur lui dit ? Et il lui dit quoi exactement ? J’ai la réponse quand elle pose subitement ses lèvres sur les miennes. Le baiser n’a rien à voir avec celui de Dyamia. Rien du tout. Non, il est plus tendre, plus savoureux, il y a quand même une certaine appréhension, une grande appréhension même.

« Désolée, c’était mon premier baiser. Je … Après avoir vue ce que tu as fait avec Dyamia, je pensais que … c’était la meilleure façon de le montrer. Pardon s’il n’est pas bon ! »

Hey, hey, hey ! C’est moi qui devrais plutôt être gêné ! Je me fais embrasser comme ça ! Par une inconnue ! Enfin, une jolie inconnue ! Mais Séphyria risque de ne pas trouver cela plaisant ! Déjà qu’avoir Calsidya à nos côtés est une chose mais … Là !

« Je sais bien que je ne suis pas douée … Je n’y connais rien en relation humaine mais je sais juste que je t’aime réellement comme une humaine. J’en suis convaincue et sûre. »

« C’est … gentil de ta part, enfin, je crois. Mais ça ne se fait pas ! On ne m’embrasse pas comme ça ! Et puis, je ne crois pas que … »

« HEY ! Elle arrive après moi et elle en fait plus que moi ?! Hors de question ! »

Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que je reçois un second baiser mais fougueux, de la part de Calsidya. MAIS MAIS MAIS ! Je tente de la repousser mais elle colle bien ses lèvres qui ont un peu le goût de menthe fraîche. Je ne veux pas cinquante baisers de cinquante femmes ! J’en veux cent de la même femme !

« … … … Vous exagérez vraiment là. »

Séphyria se fait entendre. AH ! Elle va se mettre en colère ! Je ferai bien de l’arrêter quand même avant qu’elle ne commette un vrai … Pourtant, elle semble juste un peu jalouse, rien d’autre. Elle me regarde avec sévérité.

« HEY ! Je ne suis pas en faute, Séphyria ! »

« Tu n’as pas essayé réellement de te débattre d’après ce que j’ai pu voir, Ric. » me murmure-t-elle avec lenteur. HEY ! Pourquoi est-ce que je suis sensé être fautif ? HEY ? Ce n’est pas normal ! Je ne veux pas vraiment de ça !

« Je ne suis pas comme ça, tu le sais parfaitement, Séphyria ! S’il te plait ! »

« Ca ne fait rien … Ce n’est pas grave. Tritani a montré parfaitement qu’elle n’a jamais voulu te faire du mal. Ca ne fait qu’une seconde dragonne … mais bon … On ne peut rien y faire, n’est-ce pas ? C’est comme ça que je dois voir les choses … je pense de toute façon. »

« Tu pourrais quand même être un peu plus jalouse quoi ! Elles essayent de te voler ton homme ! Tu n’en as rien à faire ? »

« Hein quoi ? Voler ? Non non ! Je … Je ne veux pas voler Ric ! » balbutie la Trioxhydre, vivement gênée tout en baissant la tête. « C’est juste que … Je suis une dragonne et je sais … Enfin, je sais bien que … Les humains n’aiment avoir qu’un seul ou qu’une seule partenaire … contrairement aux pokémons. C’est juste que … Comme tu avais l’air différent, Ric, peut-être que tu accepterais d’en avoir plusieurs. »

MAIS BON SANG ! Je ne suis pas un pervers ! Je ne suis pas comme ça ! Je n’ai pas besoin de cinquante femmes ! Le souci, c’est que là, je risque de briser les cœurs de jeunes vierges ! Je ne suis pas un bourreau des cœurs !

« Je n’accepte personne ! Je ne suis pas comme ça ! Bon sang ! C’est ce que j’aimerai dire ! Mais regardez Tritani ! Regardez Calsidya ! Avec vos petits yeux de Ponchiot battu. On dirait que je vais vous abandonner ! Bon, j’en ai assez … Vous pouvez venir avec moi. Et de toute façon, Séphyria … Si … Par hasard, j’avais réussi à ramener Dyamia, ça aurait été la même chose, n’est-ce pas ? »

« Peut-être … Tu aurais permis à Dyamia de retrouver sa forme originelle. »

« Ah ? Et comment ça ? Enfin bon … Je ne sais pas … Mais pour l’heure, je ne suis pas motivé à cela. Bon ! Suivez-moi les filles ! Je crois que l’on va devoir sortir d’ici. Il faut juste retrouver Alphonse et Roubé. »

Comment est-ce que j’ai pu faire ça ? Avoir trois femmes avec moi ? Presque quatre si on compte Dyamia ! Oh punaise … Mais dans quel foutoir je me suis mis ? Dans quel merdier ? Sincèrement ! Y a qu’à moi que ça arrive ! Bon, il faut reconnaître que chaque femme est belle, très belle. J’ai une énorme chance. Mais … Je ne suis pas un Don Juan ! Loin de là même ! Je suis bien différent !

« Tu n’essayerais quand même pas de te plaindre du fait que tu as trois jolies femmes prêtes à tout pour te rendre heureux, Ric hein ? »

« … … … Calsidya, j’ai surtout peur d’une chose : que Tritani ait la même sale habitude que toi et tu sais de quoi je veux parler. Néanmoins, maintenant, accélérons le pas. »

Quand même … Je marche à toute vitesse malgré mes blessures aux épaules. J’entends bien Tritani demander à Calsidya de quoi je parle mais je ne veux même pas savoir ce que Calsidya lui répond. J’entends aussi Séphyria mais bon … VITE ! Assez ! Comment est-ce que j’ai pu me laisser … embobiner de la sorte ? Enfin … Avoir une nouvelle pokémon avec moi ? Non ! Une nouvelle femme ! Je ne sais pas si je suis chanceux ou maudit.

Chapitre 26 : L’égal d’un dragon

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Chapitre 26 : L’égal d’un dragon

« Vous croyez que seul, vous allez réussir à me battre ?! Pour qui est-ce que vous me prenez ?! Pour l’un de ces pokémons ridicules que vous avez affrontés ?! »

« J’ai l’impression que tu me sous-estimes. » murmure doucement Séphyria alors que je remarque de l’autre côté, Tritani et Calsidya ne se font que se jauger.

« Te sous-estimer ? Tu n’es qu’une simple traîtresse ! »

Une simple traîtresse ? C’était un peu exagéré, n’est-ce pas ? Mais qu’importe, elle n’était pas là pour faire dans le sentimental. S’il voulait se battre, il allait avoir une sacrée surprise de sa part. De toute façon, ce n’était pas s’il voulait ou non … Il allait tout simplement comprendre la différence de puissance entre elle et lui.

« Hum … Tiens donc … Voilà mademoiselle la Trioxhydre. »

La Momartik marche avec lenteur en direction de Tritani, faisant quelques pas tout en marchant autour d’elle, s’avançant peu à peu. Elle semble comme amusée, créant un petit morceau de glace avant de le projeter vers elle. Elle reprend d’une voix tendre :

« Ainsi, j’ai donc affaire à celle qui a dansé avec l’homme que j’aime. Mais quand même, si Ric était ta cible, j’ai remarqué que tu ne l’as jamais attaquée. Pourquoi donc ? Tu peux parler, n’est-ce pas ? Ric est bien trop loin pour nous entendre. »

« Je n’ai … pas à parler plus longtemps à ce sujet. Qu’importe que tu sois de glace ou non, cela ne changera rien. Tu es une ennemie et … »

« Tu te trouvais dans la chambre entre celle d’Alphonse et Roubé et la nôtre, n’est-ce pas ? Est-ce fait exprès ? Ou alors, peut-être était-ce le destin ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Je n’ai pas besoin de répondre à cela. Je vais plutôt me charger de te blesser gravement. Je n’ai pas besoin de te tuer donc je ne le ferai pas. »

« Et tu penses sincèrement que je vais te laisser faire cela ? »

Avec une pointe d’ironie, la Momartik prend la parole. Posant un doigt sur ses lèvres, elle le retire ensuite, commençant quelques mouvements du doigt jusqu’à ce qu’un petit halo de glace se forme. Elle le projeta en direction de la dragonne, celle-ci déployant ses ailes pour l’éviter alors que la Momartik reprenait :

« Vraiment … Tu n’es pas motivée à te battre alors pourquoi essayes-tu d’attaquer Ric ? »

« … … … Je ne sais même plus ce que je veux moi-même. »

Hum ? La Momartik hausse un sourcil. C’est quoi cette phrase ? C’est assez ridicule de parler de la sorte. Néanmoins, elle ne semble pas mentir, loin de là. Hum … Qu’est-ce qu’elle est donc sensé faire ici ? Ce n’est pas facile à savoir, loin de là. Mais bon, elle n’a pas le temps de réfléchir à une telle chose. Elle va juste effrayer la Trioxhydre et la paralyser. Ensuite, ils pourront alors poser les différentes questions qu’ils ont en tête.

« Qu’est-ce que … AAAAAAAH ! »

Elle n’a pas le temps de réagir qu’une griffe vient en taille sa hanche droite, déchirant le kimono blanc et l’ensanglantant. La Momartik est projetée sur le côté alors que je regarde ce qui se passe. Le Trioxhydre mâle … Le Trioxhydre mâle a réussi à battre Séphyria. Mon Altaria … Séphyria … Séphyria … Comment est-ce … Enfin … Je …

C’est quoi ce monstre ? Surtout avec ses mains qui deviennent des têtes de Trioxhydre mais en format … pokémon. Je ne comprends pas, je ne comprends pas du tout ! Mais surtout qu’il a aussi blessé Calsidya ! Je ne peux pas rester là sans rien faire ! Je dois agir ! J’ai mon arme en main et je le pointe vers le Trioxhydre.

« Héhéhé … Tu penses faire quoi avec ça ? Me blesser ? »

« Non, surtout te faire changer de cible ! Laisse-les tranquilles ! Elles ne t’ont rien fait ! RIEN DU TOUT ! C’EST MOI QUE TU VEUX NON ?! »

Je tire déjà trois balles en sa direction pour qu’il vienne vers moi. Tellement furieux et enragé, il n’hésite pas un instant et fonce vers moi, prêt à tout faire pour avoir ma peau ! Je regarde brièvement la Trioxhydre. Elle … Elle n’a rien fait mais ce type là, je ne peux pas lui pardonner ! LA J’EN AI ASSEZ !

Pourtant, il évite mes balles et fonce vers moi en déployant ses ailes. Ses deux bras sont devenus des têtes de Trioxhydre qui viennent se planter dans mes bras, me forçant à lâcher mon arme. Je suis maintenant paralysé, incapable de me mouvoir.

« C’est toi qui a manipulé ma soeur… C’est toi qui a tout fait pour qu’elle devienne ainsi ! Mais je ne te permettrai pas de me l’enlever ! Je ne te le permettrais pas ! »

Comme si j’ai besoin de son autorisation ! Le souci, c’est que maintenant, je ne peux pas bouger et mes deux femmes sont dans un sale état ! BON SANG ! Il faut que je réagisse mais comment ?! Je ne peux pas bouger ! Je ne peux pas du tout bouger !

« Prêt à faire tes adieux ? Mais t’en fait pas, elles iront te … »

Il eut un hoquet de surprise avant de cracher du sang. Quelque chose mais quoi … Hein ? Une tête de Trioxhydre ? Une tête qui venait de lui traverser le ventre. Il eut le temps de tourner son visage vers la personne qui venait de lui faire ça. Tritani ?

« Mais … Pour… quoi ? »

« Que tu sois mon frère ou non … ne change rien. J’ai fait mon choix … Tu as juré de vouloir la perte de Ric. J’ai juré de le protéger jusqu’au bout. Adieu … »

De me protéger ? Mais qu’est-ce que … La pression des têtes de Trioxhydre se fait moins forte alors que le corps du Trioxhydre tombe au sol. J’ai affaire à Tritani. Comme elle, je suis recouvert du sang de son frère, la projection ayant été beaucoup trop violente. Mais qu’est-ce que je suis sensé dire ? Qu’est-ce que je suis sensé faire ? Je ne sais pas … Pas du tout même. Pas du tout … Tritani ? Ne regrette-t-elle pas tout cela ?

« Mon frère était un déviant … Mon frère n’avait pas besoin de vivre. Comme les autres dragons, il se considérait supérieur aux humains mais … maintenant que nous le sommes … Que nous avons un corps comme les humains, comment peut-on encore penser ça ? »

Est-ce que je suis sensé répondre ? Je ne sais pas vraiment, pas du tout même. Je tente de m’approcher de Séphyria mais je la vois qui se relève, un peu secouée et blessée mais rien de grave. Il en est de même pour Calsidya. Je pousse un soupir de soulagement avant que la femme aux cheveux violets ne pose un genou au sol.

« Ric Auré, je sais parfaitement que je suis une dragonne et une membre de la Triafa. Néanmoins, par mes actes, j’espère que tu comprendras que je ne te veux aucun mal. J’ai souvent discuté avec Dyamia pour en apprendre plus à ton sujet, pour savoir pourquoi, toi qui était humain, je te considérais comme plus noble que ceux de ma race. Je n’ai pas d’explications logiques, loin de là mais je veux continuer à être à tes côtés. Est-ce qu’il est possible que tu m’acceptes comme l’une des tiennes ? »

L’une des miennes ? Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? Devant le petit rire de Calsidya, je me demande si je ne suis pas en train de me faire avoir. Néanmoins, maintenant, il faudrait quand même envisager quelque chose pour partir d’ici.

Chapitre 25 : Ange gardien

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Chapitre 25 : Ange gardien

« Voilà donc les dix dragons humanisés. Je pense que vous êtes là pour Ric, n’est-ce pas ? Mais je ne peux pas vous autoriser à faire cela. »

Avec lenteur, je la vois se mettre debout, pointant sa main vers son propre cou. Ses ongles s’allongent jusqu’à toucher son cou. Elle garde pourtant le sourire avant de dire :

« Malheureusement … Si je vois que vous lui faites du mal, je serais obligée de me faire souffrir. Ça serait stupide, n’est-ce pas ? Si vous faites une telle chose, ma mort risque d’avoir de graves répercussions sur vous. De toute façon, vous n’êtes que de simples dragons. Vous êtes nés il y a si peu de temps, vous ne connaissez rien des pensées humaines. »

« JE M’EN CONTREFOUS DE CE QUE CETTE GAMINE VEUT DIRE ! JE VAIS LE BUTER ! » hurle le Trioxhydre mâle qui s’apprête déjà à foncer sur moi. Néanmoins, le Dracolosse mâle ouvre la bouche, poussant un cri puissant qui immobilise son compère.

« Tu ne feras rien du tout. Cette Pyronille est surement la pokémon la plus importante de la Triafa. S’il lui arrive un malheur, les répercussions seraient horribles pour nous. Qu’est-ce que tu nous veux ? Tu sais parfaitement que nous n’allons pas le laisser s’échapper. »

« Je ne crois pas non … Je sais parfaitement que vous ne le laisserez pas Ric s’enfuir. Loin de là même … Sinon, je ne vous aurai pas déjà arrêté. Mais quand même, pour des dragons, je vous trouve bien peu nobles. Dix contre un ? C’est bien ça que je crois voir ? Je pensais que vous étiez un peu plus courageux que ça. »

Les propos de Dyamia semblent faire mouche. Les dragons réagissent violemment sauf les Dracoloses qui semblent les plus sages et ainsi que Tritani. Hmm … Mais pourquoi est-ce qu’elle dit une telle chose ? Je ne comprends pas vraiment.

« Cela ne nous explique pas où tu veux en venir, Pyronille. » déclare le Dracolose.

« Où je veux en venir ? Je veux que vous m’accompagniez jusqu’à Loïc, c’est aussi simple que ça. Mais bon … Comme il vous faut tuer Ric, tout le monde ne pourra pas me suivre, n’est-ce pas ? Pourquoi pas deux d’entre vous resteraient ici ? »

« Nous ne marchandons pas de la sorte. » reprend l’homme aux cheveux orangés.

« Marchander ? Oh … En plus d’être non-nobles, les dragons sont donc si peu courageux ? Je pensais que vous étiez plus puissants que la moyenne. Deux d’entre vous n’arriveraient pas à battre une simple Momartik accompagnée d’une Altaria ? »

Mais à quoi est-ce qu’elle joue ? Je ne comprends pas ! Et surtout, je ne veux pas qu’elle s’échappe ! PAS DU TOUT ! Pas cette fois ! Il en est hors de question !

« Je reste ici ! Je vais m’occuper de son cas à ce salopard ! » hurle le Trioxhydre masculin alors que je le regarde. Pourquoi est-ce qu’il m’en veut autant ? On dirait que ça tourne à l’affaire personnelle. Tritani me regarde sans cligner des yeux.

« Je fais pareil … Nous devrions être assez forts tous les deux. Vous pouvez l’emporter. »

« Ne commettez pas d’idioties. N’hésitez pas à utiliser tous vos pouvoirs pour cela. »

Ils ont donc décidé de s’en aller … mais avec Dyamia ?! HORS DE QUESTION ! Avant que la jeune fille fasse un mouvement, je viens l’enlacer, criant :

« Elle ne part pas ! Il en est hors de question ! Pas alors que je viens de la retrouver ! »

« Allons allons … Ric … Cela ne fait que deux fois que tu es proche de m’avoir sauvée, n’est-ce pas ? Si tu en fus capable deux fois, tu en serais surement capable trois fois non ? »

« Je … Je ne sais pas … Je ne crois pas … Je ne crois pas du tout. »

« Bon ! Viens par là … » dit la jeune fille alors qu’elle me force à me mettre accroupi. Qu’est-ce que … AH ! Elle vient de recommencer ! Elle m’embrasse à nouveau langoureusement. Pendant plusieurs secondes, je reste de marbre avant qu’elle ne retire ses lèvres. « Tu me promets de venir me chercher ? Et la prochaine fois, je partirai avec toi. Là, je ne peux pas prendre le risque que tu sois blessé, c’est tout, Ric. Tu es bien trop important. »

Bien trop important et elle ? Elle ne l’est pas ? Quelle idiotie ! Elle l’est ! Elle l’est tellement ! Totalement ! Je ne peux pas la laisser partir maintenant ! JE NE VEUX SURTOUT PAS ! Je l’agrippe par le bras, la tirant vers moi.

« C’est beaucoup trop dangereux ! Je ne peux pas te laisser seule ! »

« Mais je ne suis pas seule … J’ai mon ange gardien auprès de moi. Ne t’en fait pas … Je n’ai plus rien à craindre, Ric. De toute façon, tu me trouveras bien assez tôt. »

Ange gardien ? Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? Je … Je ne sais pas … Je ne comprends pas du tout même. Je … Vraiment … J’ai du mal à saisir ce qui se passe. Mais la voilà qui part sans même me regarder. Elle ne veut pas que je vienne la sauver ? Il ne reste plus que Tritani et l’autre Trioxhydre. Les deux pokémons sont là.

« C’est donc vous deux … nos adversaire ? Séphyria ? Est-ce que tu veux t’occuper du mâle ? J’aimerai pouvoir me battre avec celle qui a eu la chance de pouvoir danser avec Ric. Et oui, il y a des choses que je ne pardonne pas facilement ! »

Ah bon ? Elle en veut à la Trioxhydre car elle a dansé avec moi ? C’est étrange, très étrange mais Séphyria hoche la tête positivement, répondant à son tour :

« Pas de problèmes. Il semble être le plus dangereux des deux. Comme je suis aussi une dragonne, je ne devrai pas avoir de mal à le battre. Ric, par contre, il vaut mieux que tu te mettes à l’abri. Il semblerait qu’il ait une certaine rage contre toi. »

« J’ai pu le remarquer, oui … Mais je ne compte pas rester là sans rien faire par contre. Je suis prêt à me battre, moi aussi ! »

« Et tu penses vraiment que tes balles vont réussir à blesser des dragons ? Ric ! Sois un peu sérieux ! Tu es encore chamboulé par tout ce que l’on a appris ! Mais ce n’est pas le moment de t’emporter avec tout ça ! »

Tsss ! Je hais lorsqu’elle a raison ! Car oui, elle a entièrement raison. Je serai parfaitement inutile si je ne fais rien ! Et donc, ça ne me plait pas ! La Trioxhydre continue de me regarder mais contrairement à auparavant, je suis plus serein.

« Tritani, hein ? » dis-je avec lenteur.

Elle semble surprise que je prononce son nom, sursautant un peu avant de détourner la tête. Pourquoi est-ce qu’elle me regarde ainsi ? Est-ce que j’ai dit quelque chose de mal ? Enfin, qu’importe, elle est une ennemie et en tant qu’ennemie, je dois …

« J’étais dans la chambre voisine … Ric. » murmure-t-elle.

Hein quoi ? Dans la chambre voisine ? Qu’est-ce qu’elle veut dire par là ? Je n’ai pas le temps de réfléchir plus longtemps à cela, des flammes violettes fonçant vers moi, percutant d’autres flammes mais cette fois-ci issues de Séphyria. L’autre Trioxhydre a déjà commencé à attaquer ?! Saleté !

Chapitre 24 : Un humain parmi les pokémons

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Chapitre 24 : Un humain parmi les pokémons

« Ric … Je vais d’abord te poser une question. Qu’est-ce que tu sais … de ton enfance ? »

« Avant mes cinq ans ? Rien du tout. C’est le vide total et complet, malheureusement. »

« Tu n’as vraiment aucune idée à ce sujet ? » me demande Dyamia, nullement souriante alors que je la regarde avec étonnement. Non … Vraiment rien du tout.

« J’aurai dû ? Enfin … Quelque chose aurait dû faire tilt dans ma tête ? Pourquoi cela ? »

« Pas forcément, pas forcément Ric … Pas vraiment … Ce n’était qu’une question innocente, comme tout le reste. Je voulais juste savoir à ce sujet … Bref … Tu sais que ta mère est morte à la naissance, n’est-ce pas ? »

« Je le sais … parfaitement … Je sais aussi qu’elle travaillait pour la Triafa. » murmure-je alors qu’elle hoche la tête positivement. Tout cela me … gêne un peu.

« Bon … Je ne vais pas perdre plus de temps. Ric … Pendant ces cinq années après ta naissance, tu as vécu avec nous. Tu peux considérer que tu étais un membre de la Triafa si tu préfères mais ce n’est pas totalement vrai. Puisque nous sommes nés en tant que « bébés » hybrides, nous avons donc eu aussi une enfance … avec les couches et tout cela. »

Hum ? Hein ? Cela veut dire que Lania était une Gardevoir réellement au départ ? Calsidya aussi ? Enfin … Oui, ça ne serait pas réellement étonnant en soi. Mais est-ce que cela leur change radicalement ? Ca doit l’être … Un tel changement ne doit pas laisser tout le monde de marbre. Enfin, je bref … Il vaut mieux que j’écoute Dyamia.

« Tu imagines, Ric ? Tu devais avoir deux ans, nous en avions trois. Tu étais un bébé comme les autres mais tu étais accompagné par quatre bébés pokémons humanisés ! D’ailleurs, je me rappelle parfaitement que tu aimais toucher les petites ailes de coton de Séphyria. Tu aimais aussi enfouir ta tête à l’intérieur. »

« Je ne me rappelle rien de tout … cela … mais si tu le dis, c’est que c’est sûrement vrai. »

« Non, non. Il faut réellement que tu t’en souviennes. »

Je me tourne vers Séphyria, la regardant avec étonnement. Elle-même tente de s’en rappeler mais il n’y a pas que ça, loin de là même. En fait, elle rougit violemment quelques secondes après, bredouillant avec gêne :

« Je … Je faisais même … un peu … Enfin, je faisais même retirer un peu de coton pour l’offrir à Ric. Je m’en rappelle. Et Emairon était toujours calme et stoïque. Il aimait … beaucoup lire … réellement lire. Et Roubé chantonnait comme pour faire de la musique. En fait, tout le monde était … »

« Oh, tu veux que je te le dise directement, Séphyria ? En fait, tu étais déjà droite et fière mais dès que Ric venait te parler, tu devenais toute mollassonne et faiblarde. Comme si tu fondais sur place, rien que parce que tu étais tellement gênée. Oh moi, je ne préfère pas en parler. Je préfère que vous vous en rappeliez aussi. »

« Attends un peu … Je veux savoir, tu as bien dit que j’étais parmi vous pendant cinq ans ? Mais comment se fait-il que tu sois la seule à t’en rappeler ? »

« Oh … Cela, je ne peux pas te le dire, Ric. Ça serait bien trop dangereux mais sache que tu fus en sécurité pendant ces cinq ans. Mais qu’après la mort de ton père, il fut décidé qu’il valait mieux que tu ne restes plus ici. »

« Et pourquoi cela ? Pourquoi est-ce que je ne pouvais pas rester ici ? Si j’étais entouré par vous quatre, je devais quand même … bien le vivre non ? »

« … … … Je ne sais pas si on peut dire cela. Mais au moins, Ric, tu étais vraiment important pour nous quatre. Tu sais, les batteries de test que nous suivions étaient horribles. Alors quand nous retournions dans la salle où tu étais, c’était un vrai soulagement. Tu nous permettais d’endurer tout cela. Tu avais toujours un sourire aux lèvres, toujours prêt à rendre service. Oui, tu étais vraiment formidable pour un jeune garçon de quatre-cinq ans. Même si les autres ne s’en rappelaient pas, le simple fait de penser a toi me rendait … plus forte pendant ces moments-là, vraiment bien plus forte. »

De quels moments est-ce qu’elle veut parler ? Je ne comprends pas. Mais le sourire qu’elle me fait est étrangement triste. Séphyria vient frotter le bras de Dyamia mais celle-ci la repousse avec tendresse, soufflant que ce n’est pas bien grave.

« Ce qui est fait est fait, n’est-ce pas ? Je ne vais pas m’en plaindre, j’ai bien vécue. »

« Tu dis cela comme si tu allais mourir mais non ! Tu vas venir avec nous, Dyamia ! »

« Ric ? Si je viens avec toi, tu penses que l’on pourra retrouver notre vie d’antan ? Avec Emairon, Roubé et Séphyria ? Ce qui est fait est fait … Ric … Tu sais, même si mon corps a été sali … et … Enfin bon, je ne vais pas te faire de dessins, Ric. Bref, mon corps est mort mais mon cœur est toujours là pour toi. »

Une déclaration d’amour de la part d’une fille de dix ans et pourtant, elle me fait terriblement mal. J’ai compris … J’ai compris ce qu’elle veut dire. Sans crier gare, je viens la serrer contre mon torse, lui chuchotant :

« Plus personne ne te fera de mal, Dyamia. Plus personne … Je ne laisserai plus personne te faire souffrir, je te le promets. »

« Oh … Ric … Une telle embrassade est un … Zut. »

J’entends son petit rire amusé alors qu’elle fait tout pour m’enlacer elle aussi. Dans quoi je suis tombé ? Qu’est-ce que j’ai perdu comme souvenir ? Qu’est-ce que j’ai perdu depuis le début ? J’ai perdu tellement de choses dans mon enfance, j’ai perdu tellement avec la mort de Lania. Je ne veux plus rien perdre, plus rien du tout.

« Si tu le promets, je ne peux que te croire mais … je dois encore souffrir un peu visiblement. Nous ne sommes pas seuls … Nous sommes même au beau milieu d’une base de la Triafa. Et surtout, au Jipen. Et puis … La Triafa a sorti l’artillerie lourde il semblerait en qui te concerne. Tu es vraiment spécial, Ric, tu le sais ? Tellement spécial. »

Et elle donc ? Elle semble si normale malgré tout ce qu’elle a subi. Cette Pyronille … J’aimerai maintenant me rappeler de tout. Pourquoi est-ce que Loïc m’a emmené avec lui après la mort de mon père ? Pourquoi est-ce que je ne m’en rappelle pas ? Peut-être que maintenant qu’elle m’en a parlé, mes souvenirs reviendront ?

« Je crois que le temps s’est assez écoulé ! IL FAUT EN FINIR ! TU NE POURRAS PAS T’ENFUIR, RIC ! » hurle une voix hors du dôme.

« Je me doutais qu’ils n’allaient pas tarder. Ils connaissaient ton but. »

Dyamia s’y attendait ? Mais tout ce que je sais, c’est que je le recouvre de mon corps alors que le plafond explose … mais aussi le dôme qui recouvrait l’endroit où vivait Dyamia. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce que … ça veut dire ? Lorsque je peux rouvrir mes yeux, j’aperçois dix personnes … dont Tritani et l’autre Trioxhydre. D’ailleurs, je remarque qu’ils sont tous par deux.

« Par contre, je ne crois pas apprécier le fait que vous risquiez d’abîmer mes souvenirs de Ric. » murmure faiblement Dyamia dans mes bras en fixant les dix personnes. Des dragons, ce sont tous des dragons. Je les reconnais facilement ! Dracolose, Drattak, Carchacrok et Tranchodon. Si on compte aussi les Trioxhydres … Ils sont tous là.

Chapitre 23 : Tendres retrouvailles

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Chapitre 23 : Tendres retrouvailles

« Ric ? Est-ce que tu peux te pencher un peu en avant ? Ou alors t’accroupir ? »

Une drôle de demande mais je m’exécute quand même. Je ne sais pas vraiment où veut en venir Dyamia mais je comprends rapidement lorsqu’elle me saute au cou, collant sa tête contre la mienne en poussant un petit cri ravi.

« Même après presque vingt ans, tu es exactement le même que dans mes souvenirs ! Et heureusement qu’il y avait aussi ces photos que j’ai pu avoir de toi ! »

Des photos de moi ? Par qui ? Comment ? Quand ? Je me redresse mais la jeune fille semble solidement accrochée à moi, souriante et heureuse. Elle reprend d’une voix enjouée :

« Ric … Tu ne peux pas savoir comme j’ai attendu ce moment depuis si longtemps … Vraiment … Je suis tellement heureuse de te revoir. »

« Moi aussi … J’ai aussi cette impression de te connaître … comme avec Séphyria, Roubé … ou Emairon. Tsss … Emairon. »

Rien que le fait de prononcer son nom me donne envie de commettre un crime. Mais soudain, je me prends une petite pichenette sur le nez, Dyamia fronçant les sourcils :

« Pas de violence. Emairon a fait cela pour rester auprès de moi. »

« Au point de tuer la personne qui aimait ?! C’est ça ?! Il y a des solutions moins radicales que de tuer quelqu’un tout simplement pour en protéger une autre ! »

« Hum ? Ce n’est pas ce que tu as fait aussi ? Car je ne crois pas que vous soyez venus à quatre ou cinq pour arriver jusqu’ici non ? »

Elle marque un point mais je ne pardonnerai pas. Je ne lui pardonnerai pas. Il a tué Lania ! Voilà ce qu’il a fait ! Le reste m’importe peu ! Seules les personnes autour de moi sont importantes, très importantes ! Trop importantes !

« Tu ne veux pas répondre ? Ca ne fait rien du tout, Ric ! Rien du tout ! Mais où sont les autres ? Où est Séphyria ? Roubé ? »

« Séphyria est à l’extérieur du dôme. Elle voulait que je sois seul avec toi. Enfin … Je … Pourquoi est-ce que tu ressembles à une petite fille, Dyamia ? »

« Car j’ai décidé de ne pas grandir jusqu’au jour où nous serons enfin réunis. Et de toute façon, je ne veux pas qu’ils sachent que je suis capable de déployer une énergie bien plus grande. La Triafa ne me mérite pas, toi, par contre … »

« Je te mérite, c’est ça ? Je ne suis qu’un simple humain … Rien d’autre. Mais ça n’explique pas pourquoi j’ai eu l’impression de te connaître. Enfin … Toi, tu le sais surement, n’est-ce pas ? » dis-je alors qu’elle me sourit, posant un doigt sur mes lèvres. Je pars m’asseoir sur le lit, invitant la jeune fille à faire de même mais elle reste sur mes genoux. Elle me regarde avec une telle tendresse qui pourrait même faire fondre un Ursaring.

« Je le sais parfaitement. Je peux même te le dire si tu le désires mais … »

« Mais ? Qu’est-ce qu’il y a ? Quelque chose ne va pas ? Tu peux me l’annoncer, hein ? »

« Hmmmmmmmm ! Peut-être ? Mais je veux bien te le dire si tu me donnes un baiser. »

Lui donner un baiser ? Bon … D’accord, ce n’est qu’une enfant donc je pense que je peux quand même le faire. Je pose mes lèvres sur la joue de la jeune fille, lui murmurant de bien vouloir me le dire. Quand même, à quoi est-ce que je joue ? Je suis dans la base ennemie.

« C’est quoi ça ? J’ai demandé un baiser, pas un bisou. Tu veux voir ce que c’est un baiser, Ric ? Je vais te montrer comment on embrasse avec ardeur. »

Malgré ses petites mains, elle me pousse sur le lit, me faisant coucher dessus alors qu’elle me sourit. Elle se couche sur moi et vient poser ses mains sur mes joues avant de … m’embrasser sur les lèvres ?! Mais pas seulement ! Elle … Elle y est la langue !
Et cette langue, elle est … si chaleureuse ! J’ai l’impression que mon cœur se réchauffe rien qu’en la sentant en moi ! Je … Je …Wow ! Et elle semble vraiment y mettre toute son âme ! Mais mais mais … Je me fais embrasser par une enfant d’une dizaine d’années ! Voilà la première chose que je remarque !

« Hmm … Vraiment, Ric. » me dit-elle après le baiser alors que je reste couché, estomaqué. Qu’est-ce qui vient de se passer ? Je suis sacrément secoué par tout ça.

« Que que quoi ? Qu’est-ce qui se passe exactement ? »

« Oh … Je sais bien que c’est notre premier vrai baiser d’adultes. Mais bon … Enfin … Avec mon corps, on ne dirait pas, hein ? »

« Je … Enfin … Je ne sais pas vraiment. »

Je me sens bizarre, vraiment bizarre. Comme si … tout venait de se déclencher. J’ai l’impression d’avoir déjà goûté à ses lèvres mais comment ? Quand ? Je ne comprends pas … Je tente de raisonner correctement mais rien ne m’arrive dans le crâne. Pourtant, je sais que je suis prêt … si prêt de découvrir la vérité.

« Tu as un peu mal au crâne, n’est-ce pas ? »

« Je … Oui … Un petit peu, c’est de ta faute ? Mais comment … Enfin ! J’ai embrassé une fille de dix ans ! C’est vraiment tordu ! »

« Non, une femme qui a l’apparence d’une fille de dix ans t’a embrassé. Saisis donc la nuance dans cela. Mais je pense que … maintenant, tu veux savoir la vérité, n’est-ce pas ? »

« Je veux tout savoir mais ça peut attendre. Viens donc … On s’en va de là et … »

« Non non … On ne va nulle part, Ric. Nous n’avons pas le temps de parler donc … Il vaut mieux justement que je te le dise ici, tout de suite, sans plus attendre. »

« Non, vraiment, je veux que tu sois en sécurité et … »

« Allons, allons … Ric, pour la première fois en presque vingt ans, tu ne veux quand même pas croire que je n’ai pas attendue ce moment en prenant mes précautions, n’est-ce pas ? »

« Je … Dyamia, qu’est-ce que tu veux me dire alors ? »

Je m’avoue vaincu devant la jeune fille aux cheveux noirs. Celle-ci, de ses yeux rubis, garde un sourire aux lèvres alors que je ne sais pas quoi faire. Je reste assis sur le lit, Dyamia criant en direction de l’entrée du dôme :

« Vous pouvez rentrer ! Enfin … Les personnes présentes ! »

Les personnes présentes ? Ah ! Séphyria et Calsidya ! Les deux femmes pénétrèrent dans le dôme, la Momartik semblant un peu gênée en remarquant la Pyronille. Quant à Séphyria, celle-ci vient la prendre dans ses bras tout en murmurant :

« Grande sœur, désolée … Je suis vraiment désolée d’être partie comme ça … »

« Je ne t’en veux pas, ne t’inquiète donc pas. Mais puisque tu es là, tu seras la première de la famille à avoir le droit de savoir ce qui nous relie, moi, moi et Ric … mais aussi Emairon et Roubé. Tu veux t’installer sur le lit ? Tu le peux aussi, jeune Momartik. Enfin, jeune … Façon de parler, n’est-ce pas ? »

« Je m’appelle Calsidya mais … Enfin … »

Elle semble quand même plus gênée que la normale. Je la vois rougir lorsqu’elle me regarde. Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle un doigt sur ses lèvres, se les mordant un peu. Enfin, je vais savoir toute la vérité à ce sujet.

Chapitre 22 : Là où elle se trouve

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Chapitre 22 : Là où elle se trouve

« Séphyria, je ne suis pas sûre que j’arriverai à contrôler Ric s’il s’emporte. »

« Ca ne fait rien du tout, tu n’es pas en faute. On ne peut pas lui en vouloir. Moi-même, je suis déjà prête à sauter à la gorge de mon frère. »

C’est vrai. Même si je suis énervé et que je le montre, Séphyria reste d’un calme olympien alors que je suis là, excité et avec l’envie de commettre un massacre. Un véritable carnage. Pour l’heure, personne n’est derrière nous bien que j’entends des hurlements et des cris. Toujours du combat … Rien que du combat. QUE DU COMBAT ! Que des morts ! Tout ça car cet imbécile a gâché la chance que nous avions de retrouver Dyamia ! Tout aurait pu se terminer bien avant ! S’il n’avait pas fait ça !

« Tout ça est de ta faute … Emairon. Tout ça est de ta faute ! Si tu n’avais pas commis cette imbécilité, Lania serait toujours vivante ! Dyamia serait parmi nous ! »

« Je ne regrette rien … Rien du tout … J’ai fait ce que je devais faire … Voilà tout. »

« Faire ce que tu devais faire … Faire ce que tu devais faire ! »

J’EN AI ASSEZ ! ASSEZ ! Je prends un nouveau chargeur, remplaçant celui vide de mon pistolet. Je sais que c’est inutile mais je vais encore tirer ! J’en ai assez ! J’en ai assez !

« RIC ! STOP ! On sait où se trouve Dyamia ! » crie une voix derrière moi.

Alphonse ? Et Roubé ? Ils semblent légèrement blessés mais rien de bien grave. Je ne préfère pas détourner mon regard d’Emairon au cas où ce salopard tenterait encore de faire quelque chose ! Je ne le laisserai pas en vie !

« Ric ! Ce n’est pas le moment ! Notre mission était quand même de récupérer Dyamia non ? Tu n’as pas à t’occuper d’Emairon ! Vas avec Séphyria et Calsidya ! Ne perd pas de temps ici ! Je vais te dire où elle se trouve par rapport à ici ! »

« Je ne peux pas vous laisser seuls face à lui ! Vous ne savez pas ce qu’il compterait vous faire ! Il a déjà tué une personne proche ! Il recommencera ! J’en suis certain ! »

« Roubé est avec moi … Je n’ai rien à craindre. Ric, tu veux gâcher l’unique chance que l’on a de pouvoir sauver Dyamia ? » me demande Alphonse.

« Je … TSS ! PUREE ! Tuez-le à ma place ! Séphyria ! Calsidya ! On y va ! Dyamia m’attends ! Contrairement à lui … »

« Attends un peu quand même, Ric. Tu n’as pas besoin de nos informations ? » me dit Roubé en souriant légèrement bien que la situation ne s’y prête pas du tout.
Tsss ! Oui … C’est vrai … Je le sais parfaitement. Je sais parfaitement tout ça ! Je le sais ! PUREE ! Voilà tout ! J’écoute les paroles de Roubé, hochant la tête plusieurs fois pour être sûr d’avoir tout compris. Séphyria et Calsidya régleront la situation de toute façon, au cas où je risquerai de me tromper, voilà tout. Je … vais voir Dyamia donc ?

Je ne sais pas … Maintenant … que je n’ai plus Emairon en face, je pense à Dyamia. A quoi ressemble-t-elle ? Est-ce que … je la connais ? Je vais sauver une petite fille. Des dizaines de personnes, non, des centaines sont mortes par ma faute.

Voilà ce que j’en déduis ! Voilà ce que je remarque ! C’est l’unique chose qui est inscrit et gravé dans ma mémoire ! Mais … J’accélère le mouvement, je n’ai pas de temps … Je n’ai pas plus de temps à perdre avec tout cela malheureusement. Je ne peux pas me plaindre. Je n’ai pas à me plaindre, il me faut trouver Dyamia.

« A quoi ressemble Dyamia ? Je ne veux pas me tromper, Séphyria. »

« Oh … Lorsque tu la verras, tu la reconnaîtras … et inversement. »

Comment est-ce qu’elle peut en être si convaincue ? Je ne sais pas du tout. Je veux juste voir … Dyamia et la tirer de là. Que tout cela ne soit pas en vain ! PAS DU TOUT MÊME ! J’en ai assez de perdre mon temps ici ! J’en ai marre de tout gâcher !

« Nous y voilà … Ric … C’est là que normalement se trouve Dyamia. »

Calsidya a pris la parole alors que je tremble un peu devant une imposante porte de fer. Néanmoins, elle est déjà en partie ouverte, comme si quelqu’un avait laissé … cela exprès. Est-ce un piège ? Avec les cadavres non-loin de là, je ne sais pas. Je prends une profonde respiration avant de passer outre la porte. Voilà … J’y suis enfin … C’est étrange, vraiment très étrange même. Je me sens terriblement anxieux …et serein.

Un dôme, c’est un imposant dôme de verre que je vois. Comment est-ce qu’ils peuvent faire une telle chose ? A quoi est-ce que cela leur sert, Je tente de me raisonner avant que je ne fasse quelques pas. Dans ce dôme, je peux voir à travers.

« C’est … elle ? » murmure-je avec lenteur pour ne pas être entendu. J’entends quelques petits reniflements, tournant mon visage vers Séphyria. Elle a quelques larmes aux yeux.

« C’est elle … Ric. C’est bien Dyamia. »

Dyamia … C’est donc elle. Je vois une jeune fille aux cheveux noirs, assise sur un lit. Le dôme à l’intérieur ressemble un peu à une chambre. Peut-être qu’il est temps pour moi … que je rentre à l’intérieur.

« Ca ne vous dérange pas … si j’y vais seul d’abord ? »

« Fais donc, Ric. Je l’ai déjà vue assez … souvent pendant des années. » murmure Séphyria alors que je me tourne vers Calsidya. La Momartik hausse les épaules.

« Je n’ai pas vraiment mon avis à donner là-dessus. Et puis, ce n’est qu’une enfant. Qu’est-ce qu’il y a à craindre, n’est-ce pas ? »

Oh ? Je ne sais pas vraiment … Je ne sais pas du tout même. Je ne sais pas … du tout. Je tremble légèrement alors que je me dirige vers la porte de métal qui ouvre le dôme. Je pénètre finalement à l’intérieur, refermant la porte derrière moi.

« … … … Dyamia ? »

Je prononce tout simplement son prénom alors que la jeune fille pose ses yeux vers moi. Elle rougit faiblement, se levant de son lit pour se mettre debout. Avec sa petite nuisette blanche et ses yeux rubis, elle semble comme m’étudier.

« Ric ? » murmure-t-elle avec douceur bien qu’elle a un ton étrangement … adulte.

« C’est bien mon nom. Je crois bien … Ric Auré. Tu es … la petite sœur de Séphyria, Roubé et Emairon ? C’est bien ça ? »

Elle semble surprise avant d’émettre un rire cristallin. Aussitôt, je me sens gêné comme si j’avais proféré une horrible bêtise. Elle me corrige :

« Je suis leur sœur aînée puisque je suis née quelques temps avant eux. Je suis la première création de ta mère, Ric. Je suis même … ton ainée. »

« Mon aînée ? Mais tu as l’air … d’une simple fille. Enfin … Je … »

Je ne sais pas quoi dire mais elle marche avec lenteur vers moi. Dyamia … C’est donc elle la petite Pyronille, la dernière de la famille de Séphyria. Ou plutôt … la première.

Chapitre 21 : La rage au ventre

ShiroiRyu
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Chapitre 21 : La rage au ventre

« Ça ne devait pas se passer comme ça normalement. »

Je n’aime pas me répéter mais ça ne devait pas se passer comme ça ! PAS DU TOUT ! Pourquoi est-ce que j’ai des morts autour de moi ?! Pourquoi ?! POURQUOI ?! Pourquoi est-ce que ceux qui nous aident meurent les uns après les autres ? Et pourquoi …

« Pourquoi est-ce que ces pokémons à moitié humanisés aident ces enflures ? »

« La majorité sont déjà … endoctrinés de la même façon que les premiers pokémons que tu as rencontrés, Ric. Tu dois t’en rappeler, je pense. »

« … … … Oui, je le sais parfaitement. »

Je le sais parfaitement ! Ca m’énerve ! Ca m’énerve de ne rien pouvoir faire pour aider ces créatures ! Qu’est-ce que je suis sensé faire hein ? Qu’est-ce que je suis sensé faire ?! J’observe les créatures au sol, pestant contre moi-même.

« Les pokémons humanisés … Je n’aime pas ça. Je n’aime pas du tout. PAS DU TOUT ! »

« Je le sais parfaitement, Ric. Je le sais parfaitement. »

« Non ! Tu n’en sais rien, Calsydia ! Tu n’en sais rien du tout ! »

Elle ne peut pas savoir à quel point ça me fait mal. J’ai l’impression de perdre une partie de moi-même. Je ne sais pas pourquoi je pense une telle chose, loin de là mais bon … C’est ainsi et pas autrement. J’ai mon arme en main, visant un pokémon ressemblant à un Reptincel humanisé. D’une balle, il meure, celle-ci s’étant logée dans sa tête.

« Dépêchons-nous. Moins de morts il y aura, mieux c’est. »

C’est tout ce que j’ai à dire pour éviter de perdre le contrôle de moi-même. Je ne sais pas … J’ai l’impression d’être différent à cause de toutes ces morts. Je ne comprends pas, je ne comprends pas du tout. Pourquoi est-ce que je me sens aussi bizarre ? C’est étrange, vraiment étrange mais bon …

« Si j’arrive à mettre la main sur Emairon ou Loïc … Ils le regretteront de leurs vies. »

« Avant que tu ne cherches à le tuer, je veux parler avec Emairon, Ric. »

« PAS LE TEMPS ! Il doit mourir, Séphyria ! Tu ne comprends pas ce qu’il a fait ?! »

« Ce qu’il a fait … Je le sais parfaitement … mais je veux savoir pourquoi. Pourquoi as-t-il fait exactement cela et pas autre chose. Il nous doit des explications. De longues explications … et j’espère pour lui qu’elles seront bonnes. »

Elle peut paraître inquiétante et menaçante, je n’arrive pas à croire à ses paroles. Je n’ai pas la tête à cela, pas du tout même. Je veux juste … en terminer définitivement avec Emairon et Loïc. Je veux retrouver Dyamia. Je ne sais pas … après … Je ne sais pas.

Je ne sais pas du tout … Je ne sais pas ce que je dois faire, je ne sais pas. JE NE SAIS PAS ! Je suis perturbé alors que je marche pour éviter les cadavres au sol ! Voilà ce que je fais actuellement ! J’évite des cadavres ! Voilà tout ! C’est seulement ça et rien d’autre ! Je ne sais même pas où nous allons !

« Séphyria, tu n’as jamais été ici ? Calsidya ? »

« Jamais … Je n’ai pas visité toutes les bases de la Triafa, Ric. » me répond avec lenteur Séphyria. Elle semble exaspérée par ma propre colère. Je devrais me calmer … Je sais que je le devrais … mais je n’y arrive pas

Je ne sais pas quoi faire. Je regarde à gauche et à droite, des couloirs, des portes, soient entrouvertes, soient fermées. Mais du sang partout, des cadavres partout. C’est la seule vision que j’ai de tout cela. Je suis sensé le prendre comment ? Je suis sensé réagir comment ? Je ne sais pas. Je ne sais plus.

« AH ! » crie soudainement Séphyria, s’immobilisant.

« Qu’est-ce qu’il y a ? Qu’est-ce qui te prend, Séphyria ? » demande-je alors qu’elle semble étonnée, regardant autour d’elle. Sans même m’adresser la parole pour me répondre, elle se dirige vers le couloir de droite, pénétrant dans une pièce fermée … du moins avant qu’elle ne fasse sauter la porte hors de ses gongs. « Je le savais ! »

« Te voilà donc … Séphyria. Je me doutais bien … que tu me trouverais. »

Cette voix … Si calme et neutre … JE SAIS QUI C’EST ! JE SAIS ! Je serre mon arme alors que je vois … Emairon ! IL EST LA ! Calme et tranquille ! Sage et neutre ! Il est là ! Il me fixe de ses yeux rubis avant de murmurer :

« Ric … Tu es aussi présent. C’est donc vrai … que vous vous êtes introduits au sein même d’une des bases les plus importantes de la Triafa. Juste pour récupérer Dyamia. »

« Juste ? C’est cela que tu dis juste ? Est-ce que tu as « juste » tué Lania pour pouvoir être aux côtés de Dyamia ? »

C’est Séphyria qui prend la parole, ses mains devenant aussitôt des serres. Elle n’hésiterait pas, n’est-ce pas ? Je ne me trompe pas. Mais je ne veux pas penser plus longtemps à ça ! JE NE VEUX PAS ! Je tire aussitôt une balle mais celle-ci est stoppée dans les airs, comme si elle venait de percuter un mur invisible.

« Ric … Je sais parfaitement que tu veux me tuer … Tes ondes … Tes émotions … Tes pensées … Tes sentiments. Même si tu n’étais pas amoureux de Lania, l’affection que tu portais à son égard est tellement forte … que lorsque je l’ai tuée, tu as perdu une partie de toi-même. Pourtant, par rapport à la durée totale de ton existence, elle n’a parcouru ta vie que très brièvement. N’est-ce pas ? Ou alors, je me trompe. »

« … … … Tu te fous de ma gueule, n’est-ce pas ? TU OSES ME POSER CE GENRE DE QUESTIONS ?! » hurle-je avant de commencer à tirer toutes les balles de mon pistolet, même quand celui-ci n’est plus chargé. Toutes les balles sont stoppées.

« Je ne me moques pas de toi, pardon. Mais ce qui devait être fait … est fait. »

Ce qui devait être fait … devait être fait. C’était ainsi et pas autrement. Pas autrement. AH ! Il pousse un hurlement de douleur alors que je le regarde un peu avec étonnement. Il pose une main sur son front, gémissant et criant ensuite.

« Tu crois que tout cela va m’apitoyer ? TU CROIS QUE JE VAIS ME PLAINDRE ?! »

« Emairon ? Est-ce que tu regrettes ce que tu as fait ? »

Ce fut Séphyria qui vient poser cette question. Moi-même, je ne l’aurai pas posée. Je ne peux pas la poser ! Ah … Ah … Ah … Deux bras se placent autour de moi, Calsidya me serrant contre elle, dans mon dos, me soufflant :

« Respire un bon coup, Ric ! Ca ne sert à rien de t’emporter. »

« Lâche-moi ! Je n’ai pas besoin de tes conseils ! C’est cet homme qui a tué Lania ! Ce monstre ! Lania l’aimait ! Lania l’aimait comme une folle ! Elle le considérait comme son prince charmant ! Son chevalier servant ! Comme l’homme de sa vie ! Ca n’existait que dans les contes le fait qu’une Gardevoir aime un Gallame ! ET LUI … LUI ! LUI A TOUT BRISE ! COMME CA EN UN INSTANT ! »

J’enrage, je tente de me débattre alors que je sanglote. Je ne peux pas lui pardonner ça ! Je ne peux pas lui pardonner ça ! Même si lui aussi commence à pleurer !