Chapitre 5 : Le début de l’entraînement

ShiroiRyu
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Chapitre 5 : Le début de l’entraînement

« Hmmm … Bon, on parie combien qu’il ne sera pas là ? »

Il était le lendemain et malgré les courbatures sur son corps, il était fin prêt à accomplir une nouvelle journée où il sentait qu’il n’allait pas pouvoir plaire à son père malgré toutes les tentatives pour y arriver. Sortant de sa chambre après avoir fait un brin de toilette et être sûr qu’il soit correctement présentable, il s’apprêtait à se rendre à la salle où prendre son petit-déjeuner quand un majordome s’approcha de lui, déclarant :

« Pardonnez-moi, maître Zéran mais un individu attend à la porte d’accès de la maison. Malgré les gardes et les tentatives de ces derniers pour le déloger, il a signalé qu’il était là pour vous rencontrer. Que devons-nous faire ? »

« Est-ce qu’il a dit comment est-ce qu’il s’appelait ? Klork de la Rage ? »

« C’est bien ça, maître Zéran. Que voulez-vous que l’on fasse ? Il s’avère qu’il s’agit du candidat de la Rage. Néanmoins, nous pouvons le repousser, quitte à utiliser un peu plus de force pour cela, si vous le désirez. »

« Depuis combien de temps est-ce qu’il attends devant l’entrée ? » demanda le jeune homme aux cheveux blonds, semblant se préparer à une mauvaise nouvelle de la part de son majordome. Celui-ci eut un petit temps d’arrêt, finissant par déclarer :

« Environ deux heures et demie. Il était là aux aurores si vous voulez savoir dans les moindres détails. Que devons-nous faire alors ? Nous savons parfaitement que vous refusez tout… »

« Faites-le rentrer, c’est un véritable idiot. Je n’arrive pas à le croire. »

« … … … Comme vous le désirez. Où dois-je lui demander de patienter ? »

« Hmm ? Vraiment ? Qu’il vienne nous rejoindre pour le petit-déjeuner. Mon père ne sera normalement pas là donc ça devrait passer. Prévenez aussi les servantes qu’il y a une bouche en plus à nourrir. Je vous jure … Je ne peux pas laisser quelqu’un comme ça. Étant le fils du monarque des félémons, j’ai quelques responsabilités à prendre. »

« Comme vous le désirez, maître Zéran. Je vais de ce pas m’enquérir d’emmener ce félémon en armure rouge auprès de vous et de prévenir les servantes. »

Hum ? Il avait presque remarqué un ton amusé dans la voix du majordome. Est-ce qu’il y avait quelque chose de drôle dans ce qu’il venait de dire ? Il n’en était pas vraiment certain mais il n’allait pas se poser plus de questions. Dans la salle à manger, Zéran observa son petit frère qui émergeait à peine de son sommeil. Malgré toutes les qualités qu’il avait, il n’était pas un oiseau du matin et cela même une quinzaine de minutes après s’être extirpé de son lit. Petit sourire aux lèvres, il attendit que Klork arrive, celui-ci demandant :

« Hum … Est-ce que c’est vraiment bon pour moi d’être ici, Zéran de la Vanité ? »

« Si je l’ai décidé, je pense que oui. Et de toute façon, tu attends depuis quelques heures non ? Manges donc un petit morceau et comme ça, tu seras un peu ballonné pour l’entraînement. »

« C’est étrange comme conception. M’affaiblir avant un entraînement par de la nourriture. Est-ce vraiment là une méthode que vous comptez utiliser ? »

« Et tu peux éviter de me vouvoyer ? Ça me donne l’impression d’être super vieux par rapport à toi … et même si c’est vrai que tu me dois le respect vu que je suis le fils du monarque, c’est assez dérangeant quoi. »

« Je ne pense pas y arriver. Cela serait au-dessus de mes moyens, je tiens à m’en excuser. Mais je peux vous déclarer que ce repas est vraiment très bon. Vous pourrez féliciter les cuisiniers à ce sujet, je vous prie ? Sachant que je ne suis qu’un invité. »

« Un invité ? Hein ? C’est vraiment ça ? Un invité ? » répéta Zéran comme s’il avait du mal à saisir le sens de ce mot. Klork pencha la tête sur le côté, son unique œil doré valide le regardant avec étonnement.

« Bien entendu, non ? Je suis votre invité pour ce repas ? Je tiens à vous remercier et je vous promets de faire que votre entraînement ne soit pas en vain. »

« C’est … C’est la première fois que Zéran, il reçoit un invité ! » s’exclama Kosmor qui semblait comme enfin s’extirper de sa torpeur. Hey hey hey ! Il n’avait pas besoin de crier de la sorte, tout le monde pouvait l’entendre hein ?

« Oui enfin bon, ça n’a rien d’exceptionnel. Dès que nous aurons terminé, nous irons voir ce que tu as ramené, Klork. Je n’ai pas oublié que tu m’as dit que tu allais venir avec un peu d’équipement provenant de ta maison. »

« C’est exact. J’ai laissé mon sac à l’entrée de la salle à manger. Vos servantes n’ont pas vraiment voulu que je les emmène ici. »

« Je crois que je comprends parfaitement la raison qui les pousse à refuser une telle chose. » dit le jeune homme aux cheveux blonds avec une petite pointe d’ironie.

« Je ne sais pas vraiment, je dois vous avouer. Néanmoins, ce petit-déjeuner était très copieux. Je ne penses pas que je pourrais manger plus, vous devrez m’en excuser. Il m’arrive parfois de me mettre à jeun le matin. L’estomac vide, je me sens plus léger. »

« Bah … Au moins, tu t’es forcé à essayer d’être respectable envers notre famille en acceptant ce petit-déjeuner. Je ne vais pas t’obliger à manger plus que nécessaire. J’ai moi-même terminé de mon côté. Je ne te fais pas faire la visite des lieux, on va directement dans les jardins pour aller à l’entraînement. Le temps que tu me montres ce que tu as ramené, je suis sûr que cela sera largement assez pour digérer ! »

« Il y a de fortes chances que oui vu que je vais vous expliquer les qualités et défauts de chaque épée que j’ai ramenée. »

Ohla. Lorsqu’il quitta la salle à manger avec Klork, celui-ci s’était dirigé vers un imposant sac qu’il vint soulever avec une facilité qui le laissa bouche bée. Surtout que les tintements de métal montraient bien que ça ne devait pas être léger mais surtout en très grosse quantité dans ce sac de cuir. Oh bon sang … Qu’est-ce qu’il avait vraiment ramené ?

« Euh, tu as ramené toute ton armurerie ou quoi ? »

« Hein ? Bien sûr que non ! Juste deux trois bricoles. Ce sont des armes non-utilisables pour ma famille. Elles ne sont pas d’une très grande qualité mais vu la quantité et le nombre, je me suis dis que cela serait parfait pour nous. »

« Vraiment ? J’ai du mal à savoir comment je dois réagir avec toi, tu le sais ? »

« Oh … A ce point, Zéran de la Vanité ? Vous savez, ce n’est pas grand-chose dans le fond, loin de là. Alors, est-ce ici que nous allons nous entraîner ? »

« En fait, je préfère éviter les jardins royaux. Disons qu’hier, ils n’ont pas vraiment apprécié que je fasses quelques trous dans ces derniers. »

Il était encore un peu confus et c’était à se demander si les gens le voyaient vraiment comme le prince du royaume des félémons. Bon, le seul qui en avait l’air à l’heure actuelle, c’était la personne en face de lui. La seule personne à même citer sa famille après son prénom.

« C’est une bien belle salle comme le reste de votre domaine. »

« Tu es du genre à dire ouvertement ce que tu penses n’est-ce pas ? » rétorqua Zéran, évitant de trop sourire. Il n’allait pas abaisser ses défenses devant ce type.

« Je préfère être sincère à ce sujet, Zéran de la Vanité. Chez nous, c’est bien plus austère, il faut l’avouer. C’est pourquoi la décoration de cette salle, bien que superflue, ajoute beaucoup néanmoins à la vision appréciable qu’elle en donne. »

« Ouais … Tu dis vraiment ce que tu penses dans le fond. Fais quand même à ne pas trop en dire, ça pourrait te jouer de mauvais tours un jour hein ? »

« Je note cette remarque mais nous allons devoir commencer dès maintenant à nous concentrer dès maintenant à la raison de ma présence chez vous. »

« Je n’attends que ça. Je ne t’ai pas invité par plaisir de discuter avec toi. Tu as dit que tu voulais m’entraîner et il y a des chances que cela puisse m’aider dans le futur. Je n’ai donc aucune raison de refuser ça … mais je tiens à te préciser qu’il ne faut pas croire que tu puisses être familier avec moi, compris ? »

« Cela ne sera jamais le cas, Zéran de la Vanité. Tant que vous continuez à m’appeler par mon prénom, cela me suffit amplement, je peux vous le confirmer. »

« J’ai quand même été élevé assez correctement par ma famille pour appeler correctement les personnes à qui je m’adresse, même si elles sont d’une autre famille, Klork de la Rage. »

Par contre, il reconnaissait ouvertement qu’il ne savait pas s’il devait l’appeler Klork, Klork de la Rage, le vouvoyer, le tutoyer. Là, il alternait parfois entre tout ça et autant dire qu’il était un peu perdu. Mais … hors de question de le montrer à cet homme même si ce dernier se montrait très sympathique aux premiers abords. La famille de la Rage restait composée de nombreuses brutes et ça, lui, il ne pouvait pas l’oublier, loin de là !

« Alors, voilà les différentes lames que nous possédons. Cela va du cimeterre à l’épée longue, l’épée courte, l’épée bâtarde, l’épée à deux mains et … »

« Euh. L’épée à deux mains, est-ce que j’ai vraiment le physique pour transporter une arme aussi lourde et épaisse ? Un peu de sérieux hein ! »

« Et pourquoi pas ? Il faut essayer, peut-être que cela vous conviendra mieux que vous ne le pensez, Zéran de la Rage. Le plus important est de voir avec quelle arme vous vous sentez le mieux. De même, il s’agit là de véritables armes. »

Ah ben ça, il l’avait remarqué. Ce n’était pas des armes en bois. Ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’il voyait une arme réelle hein ? Il n’était pas si niais et stupide. Simplement, ça ne changeait pas que ce n’était pas forcément très plaisant de voir autant d’armes réunies sur le sol. Heureusement que son petit frère n’était pas là.

« Commençons par les les lames les plus courtes. Les dagues vous conviendront peut-être si vous aimez les combats à courte portée mais surtout les attaques très rapides. Je vais vous montrer quelques mouvements avec. »

Quelques mouvements avec quoi ? Les dagues ? Vraiment ? Genre, il sait utiliser les dagues ? Il recula néanmoins pour laisser place à l’imposant homme faire une démonstration de sa force ou plutôt de son talent. Hum … Il avait un regard un peu moqueur mais celui-ci se changea vite fait en surprise. Il … était vraiment doué. Il avait l’impression de voir son professeur en face de lui. Comment est-ce qu’il faisait ça ? C’était presque s’il dansait et encore, il avait une armure assez lourde sur le corps.

« Ce n’est pas trop difficile ? Je veux dire … Wow … C’est franchement pas mal et … »

« Hop ! A vous de montrer ce que vous savez faire dès maintenant ! Je suis certain que cela sera aussi bien que moi, Zéran de la Vanité. »

« Si c’est pour se moquer de moi et me rendre ridicule, je promets de vous le faire regretter, Klork de la Rage. Vous êtes prévenu hein ? »

Bon, ce n’était pas tout ça mais pourquoi ne pas essayer ? Il n’avait rien à perdre, loin de là ! Le jeune homme aux cheveux blonds poussa un léger soupir avant de se concentrer. Alors, il suffisait de faire un mouvement comme ça et puis ainsi, c’est bien ça ?

« Vous voyez ? Ce n’est pas mal du tout ! Voyons une autre arme. Même si je pense que vous ne serez pas adapté aux armes lourdes, on va pourtant voir au cas où. Peut-être que vous serez du genre à pouvoir déverser toute votre puissance dans une attaque. »

« Hum … Il ne faudrait peut-être pas trop exagérer non plus. Mais oui, qu’est-ce que vous voulez que j’essaie maintenant, je peux savoir ? »

« On va essayer l’épée bâtarde. Son nom est dû au fait que … »

« Elle peut s’utiliser à une main comme à deux. Je n’ai peut-être pas l’expérience d’un combattant mais j’ai quand même les connaissances nécessaires à ça. »

Un franc sourire se dessina sur les lèvres de Klork. Visiblement, il s’était attendu à une telle réplique de la part du jeune homme, c’était bien pour cela qu’il ne vint pas répondre. Les trois prochaines heures passèrent à une allure plus folle que ne l’aurait cru Zéran. L’arsenal militaire ramené par Klork n’était pas à désirer, loin de là.

« Alors, en définitive, j’imagine que cela vous conviendra mieux. »

« Les cimeterres ? Pourquoi ça ? J’ai toujours peur avec leurs lames courbées, elles sont bizarres. Mais est-ce que je dois les utiliser une dans chaque main ? »

« Malgré votre apparence qui semble refléter quelqu’un de calme et posé, je ne vous vois pas être sur la défensive donc deux cimeterres me semble être une bonne idée. »

Apparence calme et posée ? Et il n’était pas du genre à l’être dans le fond ? Ce type se permettait quand même de lui faire part de certains commentaires dont il aurait peut-être mieux valut y réfléchir avant non ? Ce n’était pas tout ça mais il y avait quelques limites à ne pas dépasser et là, l’homme était en train de les franchir à tout allure.

« D’accord, d’accord … Je vais donc demander à mon père de me préparer quelques cimeterres en bois pour m’entraîner et … »

« Non, il ne vous faut pas des cimeterres en bois. Gardez ces derniers, je vous les offre. En tant que candidat de la Rage, je peux me permettre une telle chose. »

« Est-ce que vous êtes en train de plaisanter ? L’équipement provient des forges de la Rage. Ce n’est pas le genre de choses que l’on donne comme ça ! »

« Oh, je peux faire ce que je désire et puis, comme signalé, aux yeux de la Rage, ce sont des armes ratées donc ce n’est pas une grosse perte. »

« Ratées … Grosses pertes … Et ça vous sert à quoi de me donner un tel équipement, est-ce que je peux le savoir ? Qu’est-ce que vous avez à y gagner ? »

« Vous vous répétez souvent, Zéran de la Vanité, vous savez ? » lui répond l’homme aux cheveux verts avec à nouveau un sourire. C’était bizarre, franchement bizarre, il l’avait toujours imaginé comme quelqu’un de solitaire mais là, il n’avait aucun mal à s’adresser à lui. Enfin, le plus surprenant, c’était lui-même. Il s’étonnait de parler aussi facilement avec une personne qu’il connaissait à peine, encore plus issue d’une autre famille.

« Je ne prêtes pas ma confiance à quiconque, je tiens à vous le déclarer. »

« Je ne comptes pas l’acquérir. Ce n’était pas mon but … vous savez déjà ce que je veux, non ? Et pourquoi ne pas utiliser des cimeterres en bois ? Tout simplement à cause du poids. Vous avez passé trop de temps avec des armes factices et cela est problématique. Vous devez garder le poids des armes en métal dans vos mains. »

« Pour ne pas perdre cette sensation, c’est ça ? C’est donc l’explication sur le fait que je me débrouille moins bien que mon petit frère au combat, n’est-ce pas ? »

« Hum … De ce que j’ai vu, votre petit frère a un talent naturel pour le combat, c’est encore autre chose, il faut reconnaître mais vous n’êtes pas en reste ! »

« Je pense que si je lui donnes ce compliment de la part d’un membre de la Rage, il sera ravi. Il est vrai que pour les cours plus théoriques, il est moins doué … Mais bon … »

« Ce n’est pas de lui dont nous parlons aujourd’hui. Acceptez ce présent de ma part, vous ne le regretterez pas, je vous le promet. »

Une promesse ? Ils en étaient maintenant à ça ? Est-ce que cet homme avait vraiment la moindre idée de ce qu’il était en train de dire ? Il n’en était pas vraiment sûr, loin de là. Enfin bon, voilà qu’il s’était mis à haleter bruyamment, remarquant qu’il était en sueur alors que Klork était à peine essoufflé.

« Vous faites combien d’heures par jour pour ne pas être exténué comme moi ? »

« Moi-même ? Oh … Hum … Disons que généralement, j’en fais pour huit à dix heures. Vous savez, c’est comme une sorte de métier. Je ne le regrette pas le moins du monde. »

« Huit à dix heures d’exercices de la sorte ?! Tu plaisantes, j’espère ! Comment est-ce que tu fais pour tenir le coup ? Tu dois avoir mal partout, n’est-ce pas ? Je veux bien ta recette magique pour ne pas être complètement en train de ramper au sol à la fin ! »

« Une recette magique ? Disons l’habitude ? Au tout début, lorsque l’on commence à quatre ou cinq ans, c’est très difficile. Puis, il y a certaines choses qui sont plus dures pour certains que pour d’autres. Mais voilà et .. Oui ? Pourquoi ce visage, Zéran de la Vanité ? »

Ok. Ils étaient vraiment pas du même monde. Le contraste entre la Vanité et la Rage venait de s’agrandir mais d’une façon vraiment gigantesque. Il ne s’était jamais posé la question avant aujourd’hui mais c’était à se demander s’il était vraiment un félémon et pas un monstre. Il poussa un profond soupir avant de dire :

« Nous, à quatre ou cinq ans, on commence simplement à écrire et lire, rien de plus. Tu sais le faire ou quoi ? Enfin, tu sais … ça, non ? »

« Je n’ai pas vraiment une culture aussi développée que la vôtre mais oui, j’ai les bases de l’écriture, de la lecture et des mathématiques. Disons que nous nous embarrassons pas de ces choses théoriques dans la famille de la Rage. »

« Pfiou … Ouais … Je note. Bon, tu sais quoi ? Suis-moi, je crois qu’on va aller se désaltérer et se restaurer. Trois heures et je suis complètement lessivé. Je crois que Kosmor se moquerait bien de moi et les servantes aussi. »

« Les servantes semblent très proches de vous, est-ce qu’elles sont de votre famille ? J’ai cru entendre que c’est ainsi que cela se passe dans votre famille. »

« Tu crois bien, Klork de la Rage. Ca a toujours été ainsi et pas autrement. On préfère toujours rester entre membres de la Vanité. Ce sont donc des lointaines cousines, parfois au septième ou huitième degré. En plus, ça ne pose généralement aucun problème pour le mariage entre personnes de la même famille … enfin, généralement hein ? »

« Je comprend. Chez nous, nous n’avons pas vraiment des serviteurs, plutôt des aides au combat. Peut-être qu’un jour, vous aimeriez voir ? »

« Euh … Non merci. Je crois que s’ils ont tous votre physique, je vais avoir l’air d’un lilliputien contrairement à eux. » dit-il, repensant a groupe qui accompagnait Klork hier.

« Non, il ne faut pas dire cela, loin de là. Enfin, j’avoue que je ne suis pas le plus grand voire même l’un des plus petits et … »

« Après ce que je viens de dire, tu oses m’annoncer ça ! Non merci et deux fois plutôt qu’une ! » s’exclama le jeune homme aux cheveux blonds, passant une main dans la sueur qui parcourait sa chevelure. Pfiou … Il était maintenant debout, ramassant les armes avec Klork pour les ranger reprenant : « Bon, tu me suis. Si tu te perds, on risque d’avoir encore des soucis avec les gardes. »

« Comme vous le désirez. Je vous accompagne donc, Zéran de la Vanité. »

Zéran de la Vanité. Zéran de la Vanité. Il trouvait vraiment cela un peu lourd à prononcer à chaque fois mais en même temps, il n’était pas sûr que ça se passe autrement hein ? Il poussa un nouveau soupir, finissant par déclarer d’une voix qui se voulait calme :

« Tu peux m’appeler tout simplement Zéran, ça suffira. Et pas de mais … Si je t’appelle uniquement Klork, j’imagine que ça suffira, n’est-ce pas ? »

« Je ne pense pas que je serais capable de vous appeler de la sorte, j’en suis vraiment désolé. C’est malheureusement au-dessus de mes forces. »

« Et bien, que tu sois malheureux ou non, je m’en contrefous. Tu vas faire un effort et tu ferais bien de commencer à t’entraîner dès maintenant. »

« Je ne crois pas avoir le choix. Est-ce une manière de m’apprendre à bien me tenir dans la société qui compose la famille de la Vanité ? »

« On va dire ça comme ça … Ouais … C’est peut-être une bonne idée. Dorénavant, on verra aussi pour que tu retires ton armure lorsque tu ne combats pas. Tu donnes vraiment l’impression d’être un colosse avec ce truc sur les épaules. »

« Mon armure est comme ma seconde peau. Je ne préfère pas la retirer … »

Oui, oui, il ne préfère pas et pourtant, il va faire des efforts. Voilà que le jeune homme continuait de discuter avec son compagnon de la Rage, ne remarquant guère les discussions entre les différents serviteurs de la Vanité. Peut-être qu’il ne le ressentait pas encore mais peu à peu, il changeait et cela pour le meilleur.

« Après, on ira aussi s’éponger et s’arroser le corps avec de l’eau car là … »

Hmmm ? Klork s’était arrêté pendant quelques secondes avant de signaler que oui. Pourquoi est-ce qu’il y avait eut cette petite interruption ? Il n’en avait strictement aucune idée mais ce n’était pas bien grave de toute façon. Ah … Sacrée première journée d’entraînement.

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