Archives de catégorie : Affaire 5 : Le froid de la solitude

Chapitre 5 : Une aide pour la Rousie

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Chapitre 5 : Une aide pour la Rousie

« Et alors ? Vous ne parlez plus du tout tous les deux depuis hier soir. »

Lania me fait la remarque mais à Séphyria aussi. Après la petite scène d’hier, il est vrai que moi et elle sommes un peu … gênés, il faut le reconnaître. J’ai pu sentir sa poitrine quasiment nue contre moi et c’était une sensation tellement différente … contrairement à celle de Lania. Enfin, quand je me dis que voir à peine le ventre nu de Séphyria me provoque plus de sensations que de voir Lania sans habits, je suis sûr d’une chose : je suis amoureux d’elle. Et pas qu’un peu … mais vraiment amoureux d’elle.

Je suis tellement … amoureux d’elle en fin de compte. J’aime une pokémon … J’aime une pokémon comme j’aime une femme. Je … Hein ? Qu’est-ce que ?! J’étais en train de rêver en plein air ou quoi ?! Je suis là, immobile, à quelques centimètres d’elle. Mon visage est si près du sien alors qu’elle rougit. Qu’est-ce que j’étais en train de faire là ? J’étais plongé dans mes pensées, je m’imaginais déjà en train de l’embrasser et voilà le … résultat ? Enfin … Je l’embrasse subitement, tenant son visage à deux mains. Le baiser dure une bonne dizaine de secondes avant que je ne retire mes lèvres.

« Je t’aime, Séphyria. »
Je … HEY ! Je l’ai fait devant Alphonse et les autres ! Au beau milieu du commissariat ! Mais quel idiot ! Qu’est-ce qui me prends ?! Je … Je ne sais plus du tout où me mettre alors que la jeune femme aux cheveux bleus est rouge de gêne. Qu’est-ce qui m’a pris d’agir de la sorte ?! J’ai l’air complètement ridicule et benêt comme ça !

« Ric … Moi aussi. » répond t-elle d’une petite voix, détournant la tête. Il faut dire que je l’ai rendu ridicule, très ridicule. Puis avec les petits rires amusés des personnes autour de nous, j’ai l’air stupide ! TELLEMENT STUPIDE ! Je suis con ! Vraiment con ! Je dois … HUMPF ! Je n’arrive plus à parler alors que c’est au tour de Séphyria de m’embrasser.
Elle fait la même façon que moi ! Elle prend mon visage à deux mains et je sens … AH ! Sa langue ! Elle joint sa langue à la mienne bien que ça ne soit pas visible puisque nous sommes collés l’un contre l’autre. Finalement, Casior interrompt le baiser en disant :

« Bon les deux tourtereaux ! Assez roucoulé ! Surtout pour une Altaria, hein ? Un peu de décence, je vous prie ! Merci bien ! Vous pouvez partir en patrouille, vous tous ? D’ailleurs, Lania, n’aie pas peur de montrer tes oreilles de Gardevoir, hein ? Tu dois te trouver en sécurité dans cette ville sinon, j’ai échoué dans ma propre cité. »

« On va voir ça. » déclare la Gardevoir, retirant sa capuche, car elle a même l’habitude de le mettre dans le bâtiment bien que depuis ces derniers mois, de nombreuses pokémons humanisées sont présentes sans cacher leurs atouts.

Ca lui va bien quand même … les oreilles de Gardevoir. M’enfin … Je regarde Séphyria, celle-ci décidant de faire de même de son côté. D’ailleurs, elle semblait déjà avoir prévu la chose puisque je remarque deux trous dans sa tenue dans son dos. Puis elle fait apparaître ses ailes majestueuses, le coton recouvrant une bonne partie de son corps. Je me demande quand même où se trouvent ces ailes sous tout ce coton. Je rentre une main à l’intérieur, Séphyria poussant un petit gémissement de plaisir.

« Hey ! Hey ! Ric ! Tu touches l’une de mes ailes là ! C’est fragile ! »

« Mais c’est vraiment doux et … »

« Bon, les deux amoureux, qu’est-ce que je viens de dire ? »

HEY ! Pas de ma faute ! C’est peut-être la première fois que je touche réellement les ailes de Séphyria ! Et je n’ai pas envie de m’arrêter ! Je plonge la seconde main dans le coton, la regardant avec tendresse. Et voilà ! Je tiens son autre aile ! Soudainement, elle vient m’enlacer, gémissant une nouvelle fois.

« Ric … Je n’aime pas me répéter … s’il te plaît. »

J’arrête ça … J’ai l’impression que toucher les ailes de Séphyria … C’est un peu toucher une zone érogène. Surtout qu’elle est un peu rouge aux joues. Je lui souris avant de m’approcher de son oreille, murmurant faiblement :

« J’aimerai bien les revoir plus tard, si c’est possible, Séphyria. »

On dirait que mes propos font mouche puisque je la vois rougir encore plus. Lania pousse un petit rire, Emairon faisant de même. ET MERDE ! J’ai oublié de bloquer mes pensées ! Ces idiots ! Ils n’ont pas intérêt à en parler ! Enfin bon, maintenant, Séphyria garde ses ailes et son coton autour d’elle pendant que nous allons en patrouille tous les deux. Ah … Encore une patrouille mais une bonne chose : les élections vont commencer.

Et avec elles … La chance que Casior devienne président. Je n’arrive pas à y croire. Pendant que je conduis, je pense à tout ça … Si on m’avait dit qu’un jour, Casior, le commissaire Casior, deviendrait maire de cette ville mais aussi peut-être le président … Ah … Vraiment … Pendant que je roule avec Séphyria à mes côtés, elle me dit :

« Quand même … Ric, évite de faire ça en public. Mes ailes sont fragiles. »

« Oui, oui … Je suis. Je suis vraiment désolé, Séphyria, je ne voulais pas te rendre ridicule devant les autres. Normalement, tu m’aurais déjà tué pour ça auparavant. »

« Je ne t’aurai pas tué et je ne le ferai jamais … Sauf si je vois que tu me trahis, là, par contre, je pense que je n’accepterai pas cela. Je suis une Altaria, Ric … Une pokémon dragon. Il ne faudrait pas que tu oublies ça, n’est-ce pas ? »

« Je ne risque pas de l’oublier et je remercie chaque jour Arceus d’avoir la chance d’aimer et être aimé par une dragonne. Je crois que je fais des jaloux et des envieux. »

« Les compliments ne marchent pas avec moi, Ric, je tiens à te le rappeler. »

« HEY ! Mais j’étais sincère ! »

Et le pire, c’est que c’était vrai ! J’ai vraiment de la chance et je suis vraiment heureux d’aimer une telle femme ! Une femme pas commune, très rare même. Je suis sûre qu’elle est même … très spéciale parmi les pokémons humanisés.

Oui … Je suis chanceux, tellement chanceux. Je le reconnais parfaitement. La journée se passe tranquillement et lorsque nous sommes de retour au commissariat, j’apprends que Lania et Emairon sont déjà rentrés à la maison. Ah … Tant mieux … Ils peuvent faire leurs vies sans nous hein ? Je me dirige vers le bureau de Casior, pénétrant à l’intérieur après avoir toqué. La secrétaire Persian est là. Il faudrait que je me rappelle de son prénom.

« Oui ? Que puis-je faire pour vous … Ric ? »

« C’est bien ça et … tu es … Je ne me rappelle plus de ton nom désolé. »

« Je m’appelle Cassandra. Vous voulez venir voir messire Casior ? Il n’est malheureusement pas là. Il est parti pour une réunion. D’autres pokémons l’accompagnent si vous vous inquiétez de sa sécurité. Avez-vous un message pour lui ? »

« Non, non rien du tout … Juste pour lui dire que nous allons rentrer et … »

« Mais j’ai un message pour vous de la part de messire Casior. Il m’a dit de vous signaler que dès l’instant où il sera président, sa première action sera de dialoguer avec le président rousien au sujet d’une affaire vous concernant. »

Je la remercie avant de la saluer. Pour une Persian, elle a fait de très gros progrès, c’est vraiment une bonne chose. Les pokémons humanisés ne sont plus une plaie dans cette ville ou des monstres de foire, loin de là même. Je suis content pour elle … et pour les autres. Je quitte le commissariat, accompagné de Séphyria. Maintenant, nous allons rentrer à pied, elle et moi. Ensuite, on regarda un film ensemble … peut-être pas le même qu’hier. Les élections vont bientôt avoir lieu, d’ici quelques jours.

Chapitre 4 : Des avancées fabuleuses

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Chapitre 4 : Des avancées fabuleuses

« Alors ? Qu’est-ce que les sondages donnent ? »

« Oh … Majoritairement gagnant. Bon, pas au premier tour mais il va faire un grand score et il y a de fortes chances que ses ennemis deviennent ses alliés au second tour. »

Il faut dire que Casior a un capital sympathie vraiment très important, malgré les apparences. Oh que oui … Un capital sympathie immense. Et bon … Voilà tout ! Je me tourne vers Séphyria qui m’a répondu, lui souriant avant de reprendre :

« Mais bon … Quand même … Au fond de toi, tu n’es pas un peu heureuse pour Casior ? »

« Hum ? Je ne le connais pas autant que toi mais il semble plus que sincère dans ses paroles et ses actes. C’est pourquoi je pense quand même qu’il est appréciable. Bref … Tu as trouvé une personne assez remarquable en soi, toutes mes félicitations. »

Hum ! Je ne vois pas pourquoi je suis félicité. J’ai juste quelqu’un que j’apprécie grandement. Oh … Et quelqu’un que j’aime encore plus. D’ailleurs, je suis sur le canapé, Séphyria venant me rejoindre quelques instants plus tard. Les deux tourtereaux sont déjà endormis après leurs « efforts » quotidiens. Oui … Il doit être déjà plus de vingt-trois heures et Séphyria a passé une bonne partie de son temps sur l’ordinateur, moi devant la télévision. Non … Nous ne nous divertissions pas. Nous étions en train d’étudier les sondages concernant Casior.

« Que regardes-tu de bien, Ric ? Maintenant que nous avons finis ? »

« Rien de bien important. Tu sais, il est onze heures du soir. Je pensais me coucher dans une heure au grand maximum en zappant. Si tu veux déjà aller te coucher, je comprendrai. »

Et elle le fait. Elle se lève du canapé, canapé sur lequel elle s’est assise pendant quelques minutes à peine. Je la regarde partir puis redirige ma tête vers l’écran. Mais contrairement à ce que je crois, elle revient quelques instants plus tard, ayant ramené une couverture mais aussi de quoi manger. Je la regarde avec un peu d’étonnement mais j’apprécie le geste. En fait, je fais plus que l’apprécier. Dès l’instant où elle pose la couverture après s’être installée à côté de moi, je place ma main sur son épaule pour l’attirer contre moi.

Je l’embrasse doucement sur le bord des lèvres pour la remercier alors que je lui laisse le choix de l’émission que l’on va regarder. Elle semble un peu réticente et commence à zapper. Puis finalement, elle s’arrête devant une émission scientifique fronsaise. Oui, oui, émission scientifique fronsaise. Dit comme cela, c’est difficile à croire mais non.

« Hum ? Une interview ? Mais pourquoi est-ce que tu as mis cette chaîne, Séphyria ? »

« Ils parlent des pokémons humanisés. Et aussi, la chaîne est un peu politique, ça nous permettra d’en savoir plus à ce sujet, savoir ce que les gens en pensent. »

« Hum … Comme tu veux … Enfin, j’aurai aimé un peu plus romantique comme truc à regarder mais je te laisse faire. »

Elle ne peut pas avoir de mauvaises idées en tête non ? Puis bon … Comme elle dit, c’est sûrement plus intéressant que ça en a l’air. Bien plus même.

Et je n’ai pas totalement tort sur le coup puisque j’ai la surprise … de voir Lania ?! Qu’est-ce que … Lania donne une interview à côté de Casior ? Quand est-ce qu’ils font ça les deux … AH ! Elle s’est bien gardée de me prévenir ! Mais en même temps, il faut reconnaître que … ça se passe plutôt bien. Très bien même.
Lania répond aux questions du scientifique, Casior explique son programme en même temps. Non … Dans le fond … Lania devient célèbre en soi mais pour une bonne cause. Elle n’est pas vaniteuse ou autre, elle exprime juste sa situation mais aussi celles des autres pokémons. Ah … C’est bien celle que je connais.

« Et je tiens à dire qu’aimer un humain pour une pokémon humanisée est possible. Je connais deux personnes, qui, bien que très discrètes, s’aiment réellement malgré leurs différences. Moi, j’ai de la chance d’aimer un Gallame qui est dans un stade plus évolué que moi. Mais là aussi, nos maigres différences ne sont rien. »

Si elle le dit … Je suis prêt à la croire. De même, plus j’écoute l’émission, plus je trouve cela intéressant tout en étant de plus en plus fatigué. Mais au moins, cette émission nous montre une bonne chose : l’image de Casior même à la télévision est très très bonne, vraiment. C’est étonnant en soi mais elle est plus qu’appréciée. Ce qui est une très bonne chose. Et il n’y a pas que ça ! D’après le scientifique, les pokémons humanisés, même à moitié, peuvent apprendre le langage humain. Cette fois-ci, c’est la démonstration de la Persian secrétaire de Casior. C’est vrai qu’elle a l’air plutôt douée.

« Tiens ? C’est déjà fini ? Il est quelle heure maintenant ? Oh … Minuit. Séphyria ? »

Elle marmonne légèrement. C’est vrai que moi aussi, je suis bien … là. Je suis bien installé sur le canapé, avec elle à mes côtés. Oh que oui … Très bien installé. Je ronronne tout en frottant mon visage contre le sien. Pourquoi ne pas dormir l’un contre l’autre sur le canapé ? On peut bien se permettre ça et …

Les charmes érotiques de mademoiselle Delalune. Mes yeux se rouvrent malgré la fatigue. Je tourne légèrement mon visage vers Séphyria. On va vraiment … regarder ça ? La jeune femme aux cheveux bleus n’a pas changé de position. Elle semble à moitié assoupie. Elle ne remarque même pas ce qui se passe à la télévision, n’est-ce pas ?
Bon … Etant célibataire, j’utilisais bien ça mais maintenant … C’est un peu différent quoi. Je suis en couple. Et puis, déjà que j’ai chaud sous cette couverture avec le corps de Séphyria à côté de moi, je commence à transpirer grandement alors que je vois devant mes yeux une jeune femme qui se dénude. Heureusement, ce n’est que de l’érotisme mais quand même … Je … Ahem … Je ne suis pas indifférent à ça et …

AH ! Quelque chose frôle mes doigts ! Ceux de Séphyria ? Elle me caresse les doigts, pendant quelques instants, comme pour se distraire et s’amuser avec moi. Je n’ose pas la regarder mais après quelques secondes, je sens que j’y suis obligé. Elle … a ouvert un peu sa chemise de nuit bleue … et sa respiration se fait plus forte, plus profonde, laissant paraître plus de chair de la part de sa poitrine. Hum … Et comme elle ne porte rien sous cette chemise, ce ne sont pas des plis que je vois au niveau de sa poitrine.

Elle n’a pas besoin de parler hein ? Moi non plus … Mais je crois que mon esprit s’échauffe un peu trop à cause de ce film. Et je ne sais pas … J’ai l’impression qu’avec Séphyria, c’est le cas aussi. D’ailleurs, d’un geste lent du doigt, je l’approche d’un nouveau bouton de sa chemise. Elle se laisse faire alors que je l’ouvre. Maintenant, sa chemise est ouverte de moitié. Il suffirait que je prenne un pan de la chemise et de le tirer … pour mettre un sein à nu. Rien qu’à cette idée, mon corps est parcouru par des tremblements d’excitation.

Puis subitement, je vais embrasser la partie à nu. Oui, je dépose de nombreux baisers sur le haut de sa poitrine alors que je me penche sur elle, elle-même se penchant en arrière pour se retrouver couchée sur le canapé. Je l’embrasse, je l’embrasse maintes fois, sans même chercher à m’arrêter. Pendant ce temps, l’une de mes mains s’attarde au niveau de son ventre, le caressant sous sa chemise. L’autre cherche à s’aventurer plus bas mais je m’arrête subitement. J’halète déjà à cause des baisers mais elle aussi. C’est vrai … Et puis, les petits cris provenant de la télévision me dérangent et me perturbent. J’ai l’impression d’être vulgaire, vraiment très vulgaire. Et malgré le regard fiévreux qu’à Séphyria, je sais aussi … qu’elle est autant gênée que moi à cause de tout ça.

Elle referme le bouton que j’avais ouvert, me regardant doucement avant que je ne me redresse. Elle fait de même de son côté. Je prends la télécommande, éteignant cette imbécile de télévision. J’ai l’impression qu’au départ, elle m’avait aidé mais là, elle a tout gâché. Je me lève et m’apprête à aller dans la chambre tandis que je vois Séphyria qui me regarde sans un mot. Bon … Je sens que je sais ce que j’ai à faire. Je commence à la soulever, Séphyria mettant la couverture sur ses mains et son corps alors que je la transporte jusqu’à notre chambre. Là-bas, j’ai la surprise de voir qu’elle a ouvert complètement sa chemise lorsqu’elle retire la couverture. Pourtant, elle ne la retire pas mais je vois plus qu’il n’en faut. Elle me fait un petit sourire, tapotant doucement le lit pour m’inviter à me coucher à mon tour. Quelques minutes plus tard, je suis torse nu, collé contre elle, face à face. Et elle a … toujours sa chemise ouverte. Même si ce n’est qu’une partie, je peux sentir son corps contre le mien. Je l’embrasse avant de sentir le sommeil me rattraper. J’aime Séphyria, je l’aime tellement. Je crois que je deviendrai fou … si on devait me la retirer.

Chapitre 3 : Pour leurs libertés

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Chapitre 3 : Pour leurs libertés

« Messire Casior ? Quelqu’un voudrait venir vous voir. »

« … … … Ah … Je t’ai déjà dit qu’ils peuvent venir quand ils le désirent. Fais-les donc rentrer. D’ailleurs, tu commences à très bien parler. »

« Merci beaucoup, messire Casior. »

Nous pénétrons dans le bureau du commissaire, laissant passer sa secrétaire. Je n’ai pas vraiment le temps de m’attarder sur elle bien que je sais qu’elle est spéciale, très spéciale même. Je pousse un léger soupir, nous risquons d’être serrés, très serrés même. Dommage, dommage ! Mais bon, c’est ainsi la vie et pas autrement !

« Alors, qu’est-ce que je peux faire pour vous, aujourd’hui ? Comme vous pouvez le voir, je suis assez débordé ces derniers jours, malheureusement. »

« Et tu penses prendre quand un plus grand endroit ? Car bon, un bureau de commissaire pour des élections, je ne crois pas que ça soit le meilleur lieu. Tu veux faire un discours ici ? »

Alphonse a toujours la petite réplique qu’il faut pour titiller le chef mais à chaque fois, cela les fait rire tous les deux. Enfin, cela fait rire tout le monde. D’ailleurs, Casior éclate de rire avant de se lever de son fauteuil, disant avec calme et sérénité :

« Quand j’aurai gagné les élections et rien du tout est joué, loin de là. Je compte sur vous. »

OH QUE OUI ! Il peut compter sur moi ! Mais bon ! Je ne suis pas fait pour être politicien ou allié politicien. De même ,nous ne sommes pas là pour parler que de ça. Au final, je veux plutôt prendre des nouvelles de ce qu’il a fait. Je reprends la parole :

« Sinon … Qu’est-ce que cela donne du côté … de tes prisonnières libérées ? »

« Des progrès ! De très grands progrès même ! Bien entendu, elles sont dans un lieu où elles peuvent apprendre à se réhabiliter ! Et certaines, comme tu as pu le voir, sont capables de s’exprimer. Oh pas parfaitement mais il y a des progrès, de très bons progrès. »

« Tant mieux alors … J’avais peur qu’elles ne soient toujours pas tirées d’affaire. D’ailleurs … Est-ce qu’elles sont en sécurité là-bas ? »

« Hum … Il n’y a que des femmes qui s’occupent de ce bâtiment, ne t’en fait pas. Je ne veux pas que des hommes en profitent. Je fais confiance à l’humanité. »

Mais pas complètement, n’est-ce pas ? Il n’a pas totalement tort. Une simple mesure de sécurité vaut mieux que rien du tout. J’hoche la tête positivement alors que plusieurs coups se font entendre à la porte.

« Messire Casior, j’ai reçu un colis pour vous. Je l’ai ouvert comme convenu. »

Ohla ! Mais elle était folle ? C’était peut-être … La porte s’ouvre, laissant paraître la secrétaire de Casior. Une femme d’une trentaine d’année, aux yeux rubis avec un petit cristal planté sur le front alors qu’elle a des petites moustaches de chat. Elle a aussi une queue de Persian ainsi qu’un peu de fourrure aux bras et aux jambes. Elle est du même calibre que Lania au niveau de l’humanisation. Elle tient un colis entre les mains, un colis ouvert …

« Mais c’est une bombe ?! » s’écrit Roubé avec surprise bien que la bombe semble désactivée.

« J’ai réussi à l’arrêter avant qu’elle n’explose. Messire Casior, cela fait combien de fois depuis une semaine ? Je crois que c’est la troisième. »

« Tu as fait du très bon travail, je te félicite, Cassandra. Vraiment … Emmène-là à l’endroit habituel, merci beaucoup. Je t’inviterai à manger ce soir. »

La Persian hoche positivement la tête alors que je reste de marbre. Ce qui vient de se passer … Le plus gros problème est que ça semble si naturel ! Tellement naturel ! Je regarde Casior avec surprise avant de m’écrier :

« Depuis quand ça se passe ainsi ?! J’aimerai le savoir ! Tu en es … »

« Oh ? Des attentats ? Ce n’est pas le premier, ça ne sera pas le dernier. De même, si tu as remarqué, le commissariat est de plus en plus rempli par des pokémons humanisés. »

« J’ai pu voir ça … et ça me parait un peu étonnant. Ils sont vraiment tous compétents ? Enfin, toutes compétentes ? Car je vois surtout des femmes. »

« Tu sais … Dans la prostitution, ce sont surtout les femmes qui trinquent, qu’importe l’âge ou leurs origines … que cela soit ethniques ou alors … « raciales » dans ce cas précis. »

Il marque un point, un très gros point même dans ses propos. Je pousse un léger soupir désabusé alors que je me demande quoi faire maintenant. Oui ? Qu’est-ce que je dois faire ? Savoir que Casior est mêlé au danger quotidiennement ne me plait guère.

« Et je pense que c’est la Triafa qui veut ta mise à mort, c’est ça, Casior ? »

« Oh … Ca se comprendrait bien qu’il n’y a jamais de nom derrière ces attentats. De toute façon, tu es de retour depuis quelques mois, tu sais donc comment cela se passe exactement, n’est-ce pas ? Du moins, ce qui se déroule dans cette ville. »

Oh que oui ! Je suis loin d’être stupide et ignare. De même, je me mets au courant des derniers évènements et je sais ce que Casior a fait pour cette ville. Et surtout ces discours … Ces trop nombreux discours. Mais ils sont bons, très bons même.

« Ah … Casior … Faites quand même attention à vous hein ? Je sais que vous prônez la liberté des pokémons humanisés, que vous voulez que l’on les considère plus que de simples animaux mais tout le monde ne pense pas ça. »

« Oh ? Du vouvoiement ? Je vais considérer ces paroles comme une bonne mise en garde de ta part, Ric. Que tu me vouvoies montre que tu t’inquiètes pour moi. Je vais tâcher de respecter cela. Mais sinon, pour aujourd’hui, vous n’avez que des patrouilles à faire. »

Je le remercie et hoche la tête positivement. Nous quittons son bureau bien que je reste quand même un peu inquiet par rapport à la situation. Elle ne me plaît pas vraiment, non … Pas vraiment … C’est dommage et embêtant en soi.


Je suis dans une voiture de police, Séphyria assise à côté de moi. Bizarement, Lania et Emairon ont décidé d’aller en patrouille avec Alphonse et Roubé. Je sens le coup fourré … Mais maintenant que je suis seul avec Séphyria, je dois
reconnaître une chose.

« La tenue de policière te va plutôt bien, Séphyria. »

« Hein ? Quoi ? Euh … Merci ? C’est ce que je dois dire non ? »

« Hein ? Euh … Je ne sais pas vraiment … Enfin … Voilà … »

Comme souvent, je ne sais pas m’exprimer correctement. En même temps, je la complimente, c’est le plus important. Et à côté, je me fais quand même un peu de soucis pour Casior. Il fait du bon travail, du très bon travail … et ses idées me plaisent. Je crois que dans la ville, c’est le cas aussi, dans une grosse majorité. Mais on ne sait jamais. Rien n’est jamais sûr dans ce monde, je l’ai appris à mes dépends au fil de ces derniers temps, oui.

Chapitre 2 : La situation en Rousie

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Chapitre 2 : La situation en Rousie

« Alors … Qu’est-ce que vous en pensez du nouvel appartement ? »

Cela fait maintenant une bonne semaine que nous avons trouvé un autre logement. Comme nous sommes tous unis comme les quatre doigts d’une main de pokémon, les frais sont partagés bien que nos salaires soient les mêmes ou presque. Et donc, après une semaine, c’est l’heure du bilan, bilan que j’attends avec une légère impatience en les regardant.

« Le lit est parfait ! Et puis, c’est quand même deux fois plus grand qu’auparavant ! Même si je me rappelle de la tête étonnée de la personne qui nous a fait visiter l’appartement en nous voyant. » dit Lania en rigolant légèrement, amusée par la situation.

« Il faut dire que Casior a déclaré clairement que le fait que tu sois une pokémon ne doit pas empêcher les gens de te considérer comme une humaine. Pour le cas d’Emairon et Séphyria, c’est différent puisqu’ils ressemblent totalement à des humains. »

« Oh ! A ce sujet ! Séphyria …Alors ? Comment ça s’est passé ? Vos premières nuits dans un lit ensemble ? » demande la Gardevoir avec un petit sourire mutin aux lèvres.

« Hum ? Nous n’avons fait que dormir tous les deux, sans rien faire d’autre. »

Visiblement, Lania s’attendait à une telle réponse puisqu’elle rigole après les propos de Séphyria. Je pousse un léger soupir. Car oui, c’est la vérité en soi. Moi et Séphyria, nous ne faisons que dormir l’un contre l’autre, comme deux êtres amoureux. Je pense que ça nous suffit amplement. Nous nous embrassons mais aucune caresse ou autre. Même au niveau de des tenues, nous restons très sobres.

« Ric est un peu déçu d’ailleurs qu’il n’y a que le fait que vous dormiez ensemble. »

« Emairon, ne commence pas à en rajouter comme Lania, s’il te plaît. » réponds-je en m’adressant au Gallame, le fixant longuement. Il a les mauvaises habitudes de la Gardevoir maintenant. Vraiment … Car ce n’est pas de la déception.

« Nous prenons notre temps, qu’importe si cela vous dérange ou non. »

Séphyria a répliqué cela assez sèchement tandis que je souris. Je lui prends la main alors que je la remercie par un geste de la tête. Plus de temps à perdre maintenant. Nous devons nous rendre au commissariat. Même si ce n’est pas encore l’heure, les élections présidentielles vont bientôt commencer. Et avec elles …

« HEY HEY HEY ! Ric ! Te voilà enfin ! T’en as mis du temps hein ? »

« Alphonse ? Je suis là … comme convenu. »

Je me tourne vers mon meilleur ami. Celui-ci est aussi toujours accompagné d’une personne plus que spéciale … puisqu’il s’agit de Roubé. La jeune femme aux cheveux rouges nous sourit à tous et à toutes avant de nous saluer d’un petit geste de la main. Aussitôt, je …

« HEY ! Mais … C’est vraiment joli ? C’est une bague ? »

Lania est la première à prendre la parole par rapport à ce petit détail. Alphonse émet un grand rire amusé par la Gardevoir alors que Roubé rougit faiblement, souriant. Il semblerait que la demande fut faite il y a peu de temps. Ainsi … Ils sont donc fiancés maintenant ? Ils ne perdent pas de temps … mais après, ça me semble logique. Ils s’aiment tous les deux.
Et puisqu’ils s’aiment, c’est normal de vouloir rester le plus longtemps ensemble avec l’autre. Oui … Enfin, comme ça que je le vois. Je me mêle aux félicitations alors que nous nous rendons au commissariat, les six personnes ensemble. Sur le chemin, on se met à parler, moi le premier, par rapport à la situation actuelle en Rousie :

« Pour le moment, on ne peut pas vraiment s’y rendre. Depuis les problèmes en Atylie, la Triafa en Rousie semble se montrer beaucoup trop fréquemment. »

« Oui mais le président rousien est du genre à régler les problèmes avec les canons. On lui lance une pierre, il envoie une bombe. C’est sa façon de régler les conflits. Bien que souvent, on se demande si les votes ne sont pas truqués pour les élections, il faut quand même reconnaître que dès que la justice de son pays a un problème, il n’hésite à régler cela d’une manière forte et efficace. » me répond Alphonse.

« C’est sûr que même si la Triafa tente de le tuer, l’armée est tellement présente dans le pays que c’est tout simplement de la folie que de chercher à l’affronter. D’ailleurs, la Triafa semble contrôler quelques villes dans l’ombre mais ça ne dure guère que trop de temps. »

« Mais avec tout ce qui se passe actuellement, ça va être dur de s’y rendre. » déclara Lania après les propos de Séphyria. C’est vrai que … Pour s’y rendre, les étrangers ne sont pas trop acceptés depuis quelques temps. Mesure de sécurité.

« De toute façon, celui qui nous expliquera mieux la situation à l’heure actuelle, c’est Casior. Il doit être encore au commissariat non ? De toute façon, ce n’est pas comme s’il avait vraiment beaucoup de choix à la base. »

Car oui, il n’était pas encore président bien que depuis maintenant quelques temps, il fallait reconnaître que son aura, sa présence, sa prestance et tout son charisme naturel … Tout cela emmenait l’homme à être surement le futur président. Du moins, moi, en tant qu’électeur, je sais pour qui je vais voter. Enfin, en tant qu’électeur et ami, bien entendu.

« Alors ? Qu’est-ce que cela donne exactement ? Entre vous deux ? D’après Lania, ça n’avance pas d’un iota votre relation non ? »

« Non mais de quoi je me mêle, Lania ? » dis-je en m’adressant à la Gardevoir, celle-ci me répondant aussitôt sur un ton un peu enjoué :

« Mais vous avez toujours pas eu de relations sexuelles ! »

Je toussote violemment, Séphyria faisant de même de son côté. NON MAIS BIEN ENTENDU ! En quoi est-ce que ça la concernait ? Moi comme Séphyria sommes rouges comme des pivoines ! Je m’arrête à lui répliquer mais Lania donne un argument qui semble bon.

« Mais comme ça, elle aurait plus de pouvoirs et … »

« Tu serais pas plutôt vicieuse pour savoir si on fait plus de bruits que toi et Emairon ? »

Séphyria vient de clouer le bec à Lania, surtout que je sens qu’elle n’a pas totalement tort. Puis bon, bizarrement, j’ai l’impression que Séphyria est plus forte qu’auparavant, sans pour autant avoir besoin de forniquer avec moi. Oui, un tel mot pour un tel acte. Enfin bon … Lania n’ose plus parler, Emairon hausse les épaules avant de dire :

« De toute façon, ce n’est pas un concours ou je ne sais quoi. C’est juste que des fois, on se demande si vous vous êtes disputés ou si vous êtes en froid. Voilà tout. Je suis plus inquiet qu’intéressé par vos prouesses sexuelles. »

« Frérot, moi et Ric, nous prenons notre temps. Je ne pense pas que tu te poses la question de savoir si Roubé l’a déjà fait avec Alphonse, non ? »

« Dans leur cas, ça se lit clairement sur leurs visages. » reprend finalement Lania, ayant déjà retrouvé son humeur habituelle.

Blablabla ! Ils me fatiguent avec ça ! Non mais … Pas de notre faute si moi et … Enfin si … Justement, c’est de notre faute à aller trop lentement. Je regarde Séphyria, elle faisant de même. Ce n’est pas dans nos caractères, c’est tout, non ? Pourtant, bon … Nous sommes proches du commissariat et subitement, je m’écris :

« De toute façon, nous prenons déjà nos bains ensemble. On ne va pas se presser. N’est-ce pas, Séphyria ? Avant que nous quittions notre ancien appartement. »

« Hein quoi ? Enfin pren … Ah oui, bien entendu. C’est le cas. »

Pfiou ! Heureusement, elle marche dans ma combine. Je bloque rapidement mon esprit, ayant pris l’habitude avec Emairon et Lania près de nous. Séphyria fait de même. Mais je la remercie intérieurement. Même si ce n’est pas la vérité complète, nous n’avons pas menti par rapport au bain. Nous les prenons ensemble : elle dans le bain, moi dehors pour lui laver ses ailes de coton et ses cheveux. Mais au moins, je suis satisfait de ma réponse et de celle de Séphyria. Là, définitivement, moi et elle venons de marquer des points ! Maintenant, il faut que l’on aille discuter avec Casior !

Chapitre 1 : Retrouver quelques souvenirs

ShiroiRyu
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Chapitre 1 : Retrouver quelques souvenirs

« Aller … Séphyria … C’est l’heure de te réveiller. »

Je marmonne cela alors que je me réveille moi aussi à moitié. J’ai la tête dans … Oh non. Je ne vais pas penser à une telle chose. Je regarde la femme aux cheveux bleus, couchée à côté de moi. Il faut dire que quelques semaines se sont écoulées et depuis ce temps … Au moins, disons que dans mes relations, celle avec Séphyria est devenue officielle. J’ai encore du mal à y croire … Vraiment beaucoup de mal à y croire. En fait, j’ai toujours du mal, qu’importe ce qui est dit. Qu’importe ce qui est fait. Ah … Vraiment …

« Bon … Sephyria, tu veux te réveiller ou non ? Il faut quand même que l’on se … »

« Tais-toi un peu … Tu as d’autres façons de réveiller une personne. » marmonne la femme aux cheveux bleus. Je sais ce qu’elle attend. Je regarde à gauche puis à droite. Nous sommes tous les deux sur le canapé où nous dormons habituellement. Il faut quand même que je réfléchisse à un appartement plus grand puisque les deux tourtereaux sont dans ma chambre. « Vraiment, je n’arrive pas à croire que je dois le faire moi-même. »

J’entends la voix de Séphyria qui pousse un profond soupir, comme si elle était déçue. Et visiblement, ça semble être le cas. Elle me regarde pendant quelques instants, fronçant les sourcils. Quel idiot … mais quel idiot ! Je regarde encore à gauche puis à droite et je l’embrasse brièvement sur ses lèvres. Ce n’est pas que j’ai honte. Je dois accepter le fait que j’aime une pokémon, je le dois. C’est juste que … je sois encore assez timide en un sens. Mais mon baiser semble la satisfaire puisqu’elle se relève.

« Bon ! Il faut que j’aille préparer le petit déjeuner, non ? »

« Tu veux plutôt dire moi, n’est-ce pas ? Car je me rappelle encore des catastrophes … D’ailleurs, les murs de la cuisine aussi. C’est à se demander comme tu vivais auparavant. »

« Avec des plats déjà préparés, juste à mettre au four et voilà le résultat. »

« Mouais … Bon … Vas plutôt dans la salle de bain te laver pendant que je le prépare. »

Elle hoche la tête alors qu’elle s’éloigne quelques instants après. J’entends rapidement l’eau qui s’écoule, celle d’une douche. Je suis parcouru par une pensée absurde. Aller la rejoindre sous la douche ? Ca serait une grande surprise … très grande surprise mais je ne veux pas qu’elle me baffe. En même temps, elle est toute aussi pudique et timide que moi.

Donc il vaut mieux que j’évite de continuer avec ce genre de pensées absurdes. Je vais dans la cuisine, commençant à préparer les différents bols et tasses. Je suis trop … immature comme homme, je le sais parfaitement. Je le sais complètement … Je ne pourrais jamais progresser de la sorte avec elle …

« Ah … Vraiment, si on m’avait dit qu’un jour, je serai aussi trouillard. »

« Ric ! Ric ! Est-ce que tu peux venir s’il te plaît ! J’ai besoin de toi ! »

Hein ? Quoi ? Comment ça ? Sephyria ? Qu’est-ce qu’il y a ? Je me dirige rapidement vers la salle de bain. L’autre couple n’est toujours pas réveillé. Ah … Je me dirige vers la salle de bain, ne pénétrant pas à l’intérieur.

« Qu’est-ce qu’il y a, Sephyria ? Je peux rentrer ? »

« Oui, oui ! Tu le peux ! Fais vite et referme derrière toi ! »

Hein ? Si elle voulait vraiment que personne ne rentre, elle aurait fermé dès le départ non ? Je commence à déglutir : ce n’est pas dans le style de Séphyria de tendre ce genre de pièges. Je me fais surement des idées. Je rentre dans la salle de bain, remarquant les formes … euh la forme de Sephyria derrière le rideau de douche.

« Je … peux faire quoi pour toi, Séphyria ? »

« Tu peux me donner les différents shampooings ? Enfin, tu sais, ceux habituels. Comme je suis déjà sous la douche, je … »

« Tu ne pouvais pas le faire avant de rentrer dedans ? Et je ne sais même pas lesquels il te faut. Je suis sensé faire quoi moi ? »

« Mais quel idiot ! » s’écrit-elle, tirant subitement sur le rideau de douche. Je me cache les yeux aussitôt, plus que gêné. « Je vais mettre de l’eau partout par ta faute ! Tu sais très bien que mon coton laisse de sacrées flaques et … »

Et quoi ? J’attends la fin de la phrase qui n’arrive pas, ouvrant légèrement l’espace entre mes doigts. Gloups … Elle est là … Elle est nue … complètement nue ou presque. Car oui … Ses ailes de coton recouvrent la totalité de sa poitrine et au niveau de ses hanches et son entrejambe. Je ne peux m’empêcher de pousser un soupir de dépit.

« Hum ? Je ne rêve pas ou tu espérais quand même plus, Ric ? Tu sais … Enfin … C’est normal … mais bon … Quand même, savoir que tu étais … »

« Non non ! Pas du tout, Séphyria ! Je ne veux pas te voir nue ! » dis-je en répliquant rapidement. Quand je parle de cette façon, on pourrait croire que …

« Et je suis sensée le prendre comment ? Je suis laide, c’est ça ? Regarde-moi, Ric ! »

Je la regarde ! Je la regarde ! Et je vois aussi que ses ailes de coton cachent de moins en moins de chair. Euh … Là … Je commence à apercevoir le décolleté de sa poitrine toute aussi belle que celle de Lania, bien que d’une peau plus que normale contrairement à celle de la Gardevoir. Je tente de dire :

« Non … Non … Séphyria, tu es vraiment belle, encore plus belle qu’une reine ou une impératrice ! Je … »

« Ric, calme-toi, c’est bon. Pfff … C’est compliqué, une relation de couple. » déclare t-elle alors qu’elle vint s’asseoir dans la baignoire. Finalement, elle arrête le pommeau de douche pour laisser couler l’eau dans la baignoire. Je m’assois à mon tour, de l’autre côté de la baignoire. Je ne peux qu’acquiescer à ses propos.

« Séphyria … Je crois qu’il va falloir que l’on trouve un appartement plus grand. Comme nous sommes quatre, le mieux serait alors un grand appartement avec deux chambres, peut-être même deux baignoires aussi. Normalement, avec le travail pour nous quatre, cela devrait être facile non ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Surement … Ca serait une bonne idée. Mais pourquoi deux chambres ? Tu veux que je dorme seule ? Tu préfères rester sur le canapé seul ? »

« Hein ? Mais … Euh … Non … Je … »

AH ! Je me prends de l’eau sur le visage, la baignoire ayant déjà commencé à bien se remplir. Séphyria fait un petit sourire avant de reprendre :

« Je rigole, Ric. Je pense que c’est une bonne idée … Enfin … Ça sera mieux que de dormir sur un canapé, n’est-ce pas ? Sinon … Ce que je t’ai dit il y a bientôt deux mois ? Ça tient toujours quand même ? Tu n’as pas changé d’avis ? »

« Je ne changerai pas mes paroles. Il faut juste que … malgré les apparences, on se repose. Enfin bon … Tu vois ce que je veux dire … Et … Si tu n’as pas besoin de moi, il vaut mieux que je quitte cet endroit, non ? Que tu prennes ton bain en paix. »

« Et pourquoi ça ? Tu peux très bien me tenir compagnie, Ric. Enfin, non pas jusqu’à te rendre dans la baignoire avec moi … Enfin peut-être … Mais bref … Tu ne veux quand même pas venir dans la baignoire avec moi, Ric hein ? »

« Si je veux … Peut-être. Mais pouvoir, je ne sais pas … Enfin bon, Séphyria … »

Je ne dis plus grand-chose alors qu’elle tourne son visage vers moi. Je me penche par-dessus la baignoire pour l’embrasser brièvement. On va juste prendre notre temps. Contrairement à Emairon et Lania, nous sommes plutôt du genre à être lents. Après le baiser, je demande :

« Tu voudrais peut-être que je t’essuies ton coton ? Enfin … Que je le lave ? Et faire de même avec tes cheveux ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Ce n’est pas une mauvaise idée. J’ai parfois beaucoup de mal à atteindre certains endroits. »

Oui … Nous allons à notre vitesse, voilà tout. Même si des fois, notre amour semble parfois ne jamais avancer, nous nous aimons tous les deux tendrement.