Archives de catégorie : Affaire 5 : Le froid de la solitude

Chapitre 15 : Un périmètre dessiné

ShiroiRyu
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Chapitre 15 : Un périmètre dessiné

« Alors … Est-ce que vous avez parlé au sujet de la base de la Triafa ? »

« Si c’est toi, Ric, je peux tout dire, tout ce que tu veux savoir mais malheureusement, nous avons déjà parlé et malheureusement, nous n’avons aucune information à vous donner. »

Qu’est-ce que ça veut dire ? Je n’ai pas envie de plaisanter, pas du tout même. Mais la Momartik est sérieuse. Heureusement pour les pokémons, le froid ne les dérange pas car les cellules ne sont pas hospitalières, loin de là même. Je m’assoie sur une chaise, en face d’elle. La femme aux cheveux blancs me regarde avec un sourire mutin.

« Tu veux me tenir compagnie ? C’est bien gentil de ta part. Je ne m’attendais pas à autant d’attention … mais en même temps … Depuis quand tu es avec Séphyria ? »

« Quelques mois. Pourquoi est-ce que tu veux savoir ça ? Tu sais que je n’ai pas que ça à faire ? J’en ai pas envie d’en parler. Et tu peux me dire ce qui se passe avec toi ? »

« Tu es à mon goût, voilà tout ! Qu’est-ce qu’il y a de choquant dans ça ? Tu devrais savoir que les pokémons apprécient plus ou moins leurs dresseurs. Que nous soyons humanisés ne change rien à nos sentiments. Les pokémons sont partageurs, très partageurs. Et même si je devais rentrer dans une pokéball, ça ne me gênerait pas si c’est toi mon dresseur. »

« … … … Je n’ai jamais essayé de faire rentrer une pokémon humanisée dans une pokéball. Et je ne crois pas être adepte des harems féminins. J’aime Séphyria. »

« Comme un homme aime une femme et elle ? Tu crois qu’elle t’aime de la même façon ? Les pokémons sont incapables de comprendre réellement ce sentiment d’amour. »

« … … … Pourquoi est-ce que nous parlons de ça ? Je n’ai même pas envie d’en discuter avec toi, voilà tout. »

« Car tu sais que je n’ai pas totalement tort. Tu as pu le voir avec Lania, non ? »

Je ne lui réponds pas, je n’ai pas envie de lui répondre. Ce qu’elle propose est absurde ! Je n’aime pas Séphyria comme une pokémon, ça je le sais ! Et Séphyria m’aime comme une femme ! Nous nous sommes mêmes disputés récemment par rapport aux … « œufs ».

« Pourquoi est-ce que tu ne parles plus ? Est-ce que tu ne me trouves pas assez bien pour toi ? » me demande une nouvelle fois la Momartik avant de laisser paraître un léger décolleté dans son kimono. Je détourne le regard alors qu’elle reprend : « Je sais que je suis plutôt bien … Du moins, je suis assez exotique, non ? Et puis … Avec mes pouvoirs spectraux, je pourrai te faire des choses vraiment sublimes. »

« … … … Je ne marche pas dans cette combine. Séphyria et toi comme toutes les autres, vous êtes des femmes maintenant, non plus des pokémons. »

« Oh … Tu peux utiliser le terme que tu désires. Si tu préfères, je peux devenir ton amante alors que Séphyria reste ta femme principale. Qu’est-ce que tu en penses ? Tu préfères que je parle de cette façon ? Cela calme ton cœur ? »

« … … Je crois que j’ai assez conversé avec toi, Calsidya. Tu viendras en Fronse, comme les autres pokémons humanisés. »

« Oh ! Tu m’invites donc chez toi ? Soit … J’accepte volontiers. »

… … … Elle me fatigue mais pas de la même façon que Lania. Car je sens qu’elle … C’est vraiment une accroche envers ma personne, non pas une incompréhension sexuelle comme avec la Gardevoir. Et c’est ça qui m’embête plus que le reste.

Plus que tout … Comment est-ce qu’une Momartik peut tomber amoureuse de moi comme ça ? Le fameux coup de foudre auquel je pensais … s’est réalisé ? La Momartik pense vraiment à moi de cette façon ? Voilà … Ca me perturbe, ça me perturbe plus que tout. Ces bêtises me perturbent plus que tout le reste.

« Je vais te laisser tranquille, Calsidya. Prends soin de toi, d’accord ? »

« Oh … Euh … Si tel était le cas, tu me ferais sortir de la prison et m’inviterais dans ta chambre, Ric. » me répond la Momartik, paraissant confuse aux premiers abords avant de me sourire tendrement. Quel idiot … Je fais du charme.

Je fais du charme à une pokémon autre que Séphyria. J’ai honte de moi … Enfin bon … Je me lève et sors de la pièce où la Momartik est emprisonnée. Je sens que je ne serai pas débarrassé d’elle aussi rapidement que prévu. Loin de là même … Très loin de là. Ah … Vraiment … Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

Je ne sais pas vraiment … pas du tout même. Mais dès que je retrouve le froid au-dehors du bâtiment, voilà que je replonge dans mes pensées les plus absurdes et les plus sombres. Déjà là … J’ai de nouveau envie de retrouver Séphyria… J’ai envie de la retrouver et de la prendre dans mes bras. Je veux effacer tout ce … que j’ai … dans ma tête.

Mais cela … Il ne faut pas rêver … Elle est bien au chaud et elle a totalement raison. Je retourne prendre des nouvelles de ce que l’on a appris. Normalement, même s’ils ne savent pas où se trouvent l’endroit exact, les pokémons humanisés nous ont donné un certain périmètre où pourrait se trouver la base.

« A partir de là … Il suffit juste d’aller étudier ce périmètre puis de trouver la base. Peut-être même que la base est souterraine. Personne n’a cherché de ce côté-là. »

Quelle idiotie … Mais quelle idiotie … Pourquoi est-ce que je réfléchis à ça ? Ah oui … Je le sais parfaitement. Je réfléchis à cela pour éviter de penser à Séphyria. Car oui, je ne peux pas me la retirer de la tête malheureusement. Je ne peux pas penser à autre chose … enfin si.

« Ric ? »

Hum ? Qui me parle ? Je n’ai pas vraiment en vie de … … … … … Que … Quoi ? Un camion vient d’arriver et la voix provient de celui-ci. Deux personnes accompagnant les soldats viennent d’en descendre. Deux personnes emmitouflées dans d’épais vêtements.

« Et alors ? Aucune réaction de ta part ? » reprend la même voix.

Une réaction ? Et je … Enfin … Je suis sensé … Enfin je … La personne retire sa capuche, dévoilant sa chevelure bleue alors que j’ai encore du mal à y croire. L’autre personne fait de même mais je m’en contrefiche que ça soit Roubé.
« Je … Tu … Mais … Pourquoi, tu … »

« Disons que Lania m’a parlé de tes petits … Oh et puis zut, pourquoi est-ce que je devrais donner une autre explication que celle-ci : tu me manquais, Ric. »

Je … Je manquais à Séphyria. Et elle donc ! ET ELLE ! Je coure aussitôt vers elle avant de la soulever de toutes mes forces. Elle est venue jusqu’ici ! Malgré le froid ! Malgré la neige ! Elle est venue ! Elle est venue à moi ! Je ne devrai pas être heureux non ?!


JE LE SUIS BON SANG ! Je le suis ! AAAAAAAAAAH ! Je m’écroule dans la neige, Séphyria sur moi. Elle passe une main gantée sur mes cheveux, retirant la neige qui s’y trouve tout en me souriant. Bon sang ! Séphyria est là ! Elle est là ! Près de moi ! Qu’est-ce qu’elle m’avait manquée !

Chapitre 14 : Non pas dans ses objectifs

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Chapitre 14 : Non pas dans ses objectifs

« Momartik, Ludicolo, Kaimorse, Mammochon et Polagriffe. »

Je dis cela avec nonchalance en voyant les différentes créatures humanoïdes en face de moi. L’une d’entre elles, la Momartik, prend la parole avec douceur :

« Je m’appelle Calsidya. Le Ludicolo s’appelle Cotone. Ipyli est le nom du Polagriffe. Oros et Sarkon sont respectivement le Kaimorse et le Mammochon. Voilà tout. »

Oh ? Elle a fait les présentations ? C’est un peu étonnant en soi mais bon … Ces créatures ne semblent pas être souillées … donc avec leurs pleins pouvoirs. Ça ne devrait pas être difficile, n’est-ce pas ? C’est ce que je pense alors que déjà, les cinq personnes disparaissent en face de nous. Ou non … Cela risque d’être plus difficile que prévu.
Aussitôt, des cris se font entendre alors que je vois plusieurs soldats qui tombent au sol, des pieux plantés dans leurs corps. Que … Quoi ? ET MERDE ! MERDE ! ET MERDE ! Ca ne va pas être simple à gagner ! Fais chier ! J’en ai déjà assez ! On ne va pas les tuer ! ON NE VA PAS LES TUER ! C’EST TOUT !

« LANIA ! Si tu les trouves, tu ne les tues pas ! NE LES TUEZ PAS ! BLESSEZ-LES ! »

On ne va pas les torturer ! Je ne sais pas comment ça se passe en Rousie mais en Fronse, ça ne sera pas le cas ! Mais on va avoir besoin d’aide ! Du moins, on va avoir besoin qu’ils ouvrent leurs gueules ! Je suis en position, regardant devant moi, mon arme à la main.

« Oh … Toi, par contre, tu es vraiment mignon … et disponible. »

Une voix s’adresse à moi alors que je me retourne pour me retrouver face à la Momartik. Du moins, la femme Momartik ! Celle-ci a le sourire aux lèvres, un mauvais sourire, un peu pervers et malsain. Mais … charmeur … très charmeur.

« Tu as quand même l’odeur d’une personne vierge, n’est-ce pas ? Ca se sent … En fait, tu es même l’unique personne qui l’est ici … Mais il y a une autre odeur qui t’accompagne, une odeur peu appréciable puisqu’il s’agit d’une femme. Hum … Et puis … Tu es Ric ! N’est-ce pas ? Alors … Si je peux m’unifier avec toi, qu’est-ce que cela doit être hein ? »

M’unifier avec elle ? Et puis quoi encore ? Je pointe mon arme vers elle et tire au niveau de la jambe mais la balle la traverse sans même la blesse. Elle a un petit rire, s’approchant de moi pour arriver jusqu’à ma hauteur. Elle a son visage si près de moi … tellement près … Je sens déjà un certain froid m’envahir.

« RIC ! BAISSE LA TÊTE MAINTENANT ! »

Je m’exécute, voyant une lame psychique qui passe au-dessus de moi. Mais une barrière de glace bloque la lame, la brisant en même temps que la barrière. Je … Lania ? Je ne crois pas que je serais mort … Cette Momartik … n’est pas encore « possédée » sexuellement … comme les autres pokémons. Bon … Elle est de loin la plus belle bien qu’Ipyli, la Polagriffe le soit tout autant. Mais ce n’est pas ça le problème ! PAS CA DU TOUT ! RAAAAAAAAAH ! Bordel ! Ca m’embête vraiment là ! VRAIMENT !

« Ric ? Tu vas bien ? »

« Ca va … Ca va … Ca pourrait être pire. »

Elle me répond qu’elle vient me défendre. Pendant ce temps, je peux regarder la situation. Ce n’est pas fameux … Pas du tout même. Il y a déjà une dizaine de morts parmi les soldats mais à côté, Alphonse est avec Emairon. Au moins, les deux hommes s’entraident. Et puis, il n’y a qu’une Momartik donc les autres peuvent se prendre des dégâts.
Le combat dure une bonne trentaine de minutes, je le sais … bien que je ne sois guère souvent concentré. Et la Momartik est quand même plus forte qu’on ne l’aurait cru. Mais à côté, Lania a ses pleins pouvoirs, des pouvoirs plus qu’importants et immenses. Finalement, la femme aux cheveux blancs se retrouve allongée dans la neige, haletant, les bras tendus comme pour faire un ange avant de dire d’une voix lente :

« C’est bon … J’abandonne. J’en ai assez de tout ça. Tuez nous. »

« … … … Ric nous a demandé que ça ne soit pas le cas. »

Les cinq pokémons humanisés sont à terre. Je regarde la Momartik avant de tendre ma main. Elle semble surprise de mon geste mais malgré que je fronce les sourcils, elle prend ma main jusqu’à se relever. Je ne pars jamais sans elles … Je sors mes menottes, les mettant aux mains de la Momartik, celle-ci disant avec amusement :

« Tu sais que cela est inutile. Mais à part si c’est un jeu sexuel ? »

« Tais-toi … Je ne veux pas que tu parles, compris ? »

« Oh, d’accord, d’accord. Mais je me disais que ma beauté froide ne te laissait pas de glace. »

« Ric … Je crois que je vais quand même la tuer maintenant. Elle fait tout pour me mettre en colère ! RIC N’EST PAS A TOI ET NE LE SERA JAMAIS ! IL AIME SEPHYRIA ! »

« Oh ? Drôle de façon de l’aimer … C’est l’Altaria non ? Elle ne supporte pas le froid ? Hahaha … La pauvre. Enfin bon … Tu sais, les pokémons ne sont pas jaloux. »

« Séphyria n’est pas comme ça ! TAIS-TOI ! »

« … … … Ah … … … Vraiment. »

La Momartik se calme aussitôt, laissant place à un soupir de dépit après quelques secondes. Elle semble légèrement attristée alors que les cinq pokémons sont capturés. C’est la première fois … qu’un affrontement ne tourne pas au massacre de pokémons.

« Bon ben … Vraiment zut alors … »

Je murmure à Lania d’aller lire les pensées de la Momartik alors que nous retournons à la base. Elle s’exécute, semblant un peu étonnée avant de me répondre par la pensée :

« Elle se disait qu’elle avait finalement trouvé quelqu’un d’intéressant. Comme ils n’ont pas eu le temps d’avoir des rapports sexuels forcés avec autrui, ils ont chacun leurs propres pensées et donc … Enfin, Ric, elle était sérieuse. »

« C’est bien ma veine. Je n’ai encore rien fait avec Séphyria … mais je ne vais pas la trahir avec une Momartik non plus. Ah … Elle me manque. »

« Je sais bien, Ric. Je sais bien … même si tu bloques tes pensées, c’est peint sur ton visage. »

« … … … Elle est un chef d’œuvre. »

La Gardevoir ne me répond pas alors que nous retournons à la base. Pendant ce temps, je me mets à réfléchir à la situation. Normalement, d’après ce que je pense savoir, on a quand même découvert pas mal de pokémons liés aux pierres précieuses non ? Il ne doit plus en rester beaucoup … mais est-ce pour autant une bonne chose ? Je ne sais pas … Car Loïc a surement imaginé quelque chose d’autre entre temps. Je me sens las … vraiment las. Alors que nous sommes sur le point d’emprisonner les cinq pokémons, la Momartik s’approche de moi, déposant un léger baiser sur ma joue gauche avant de murmurer :

« Si tu changes d’avis … Appelle-moi. »

Il faut que je fasse attention. Autant les hommes pokémon, il n’y a aucun risque. Autant les deux femmes pokémons, on ne sait jamais. Je vais devoir … surveiller la prison. Je n’ai confiance en personne … et en même temps, je suis las.

Chapitre 13 : Sous le blizzard

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Chapitre 13 : Sous le blizzard

« Rien de rien … Et ça fait déjà dix jours. »

Alphonse ne fait que répéter la triste vérité. Je ne lui en veux pas car vraiment, c’est chiant, très chiant même. On n’a rien de rien ! RIEN DU TOUT ! Et je ne peux pas … Je ne peux pas tenir comme ça ! Ça m’embête, ça m’embête plus que tout même. Le pire ?

« On est presque en train de se perdre à chaque fois. »

C’est Emairon qui fait cette remarque très juste et fondée. Rien d’autre à dire malheureusement, malheureusement … oui. Nous sommes en train de faire chou blanc, rien que ça. Autant dire que ça m’énerve … mais il n’y a pas que ça.

« Emairon ? Emairon ? Tu veux bien venir s’il te plaît ? »

Grrr … Je ne suis pas du genre à me mettre en colère inutilement mais là, quand je les vois heureux et souriants, ça m’énerve. C’est bête mais je suis jaloux … Je suis jaloux d’eux. Et je sais qu’Alphonse n’est pas mieux que moi.

« Faites donc … Je vais aller passer un coup de fil de mon côté. »

De toute façon, ce n’est pas comme si j’avais vraiment beaucoup de hein choix ? On ne m’en laisse pas vraiment non plus. Tsss ! Je quitte la base, faisant quelques mètres avant de prendre mon téléphone portable. J’appuie sur celui-ci, regardant les SMS avant de soupirer … Ca m’énerve, ça m’énerve tellement ! Je suis nul en message d’amour ! Alors que du côté de Séphyria, tout n’est que poésie et tendresse.

« Chaque seconde sans toi représente les épines glacées de Rousie qui viennent parcourir les pores de ma peau. Ne pas t’avoir à mes côtés est la pire des épreuves qu’Arceus m’a faite endurer. Je veux t’avoir auprès de moi, te serrer dans mes bras pour ne plus jamais te libérer de mon étreinte. »

… … …. ET JE SUIS SENSE FAIRE QUOI MOI ?! HEIN ?! JE SUIS SENSE FAIRE QUOI FACE A CA ?! Je commence à pleurer comme un parfait débile alors que j’ai le numéro de Séphyria qui s’affiche. Je n’ai qu’à l’appeler … Ça serait une bonne chose.

« Et lui dire quoi ? La même chose que d’habitude ? C’est ça ? »

La même chose inutile ! Les mêmes mots stupides qu’elle entend à chaque fois ? C’est ça ? C’EST CA ?! Je serre rageusement mon portable avant de me calmer. Ça ne sert à rien de m’énerver … Rien du tout même. Je regarde le MMS qu’elle m’a envoyé … Un joli MMS. Si cela avait été Lania, je suis sûr que ça aurait été une photo coquine comme pour m’inciter à finir cette foutue mission.
Mais là … Encore … Tout n’était qu’élégance. Elle portait sa chemise de nuit liée à son bas de pyjama, tous les deux d’une couleur bleue ciel. Mais pas seulement … Pas du tout … Elle avait ouvert deux boutons pour dévoiler un décolleté sans trop en montrer. Au-dessous de sa poitrine, recouvrant son ventre et ses hanches, le coton de ses ailes était présent. D’ailleurs, le bas de sa chemise était ouvert pour laisser paraître son nombril.
Mais … Le plus … Le plus … Le plus … Ce qui me fait le plus mal, c’est sa position. Elle est assise au milieu du lit. Non pas une position langoureuse ou autre. Loin de là. Non … Elle est juste assise dans cette tenue … et elle tend les bras. Elle tend doucement les bras comme pour me réclamer. Me demander une tendresse que je ne possède pas pour le moment. J’appuie sur le bouton pour communiquer avec elle et j’entends finalement sa voix :

« Ric ? Ric ? C’est bien toi ? Ric ? Comment vas … »

« Je t’aime, Séphyria. »

Ce sont les seuls mots qui sortent de ma bouche avant que je ne coupe la communication. Je suis con, je suis le pire des cons. Vraiment, je suis le roi des imbéciles, le chef des idiots, le président des trous du cul. Je n’ose pas parler avec elle. Je me ferai plus souffrir qu’autre chose. Je la veux contre moi … Je le sais … Mon corps la réclame. Nous n’avons jamais rien fait, elle et moi. Nous n’avons pas encore franchi cette limite mais … je ne peux pas. Je ne peux pas ! JE NE PEUX PAS rester là sans rien faire !

« Hey ! Ric ! C’est l’heure de se préparer ! »

L’un des soldats vient de me héler alors que je me dirige vers la base. J’entends le portable qui vibre mais je coupe la communication. Quel idiot … Mais quel idiot … Mais quel idiot … Quel idiot … Lorsque je reviens, je vois Emairon qui se dirige vers moi, tendant son portable à son tour. Mais je refuse de le prendre, je lui transmets juste un message mental :

« Je ne veux pas … lui parler … Dis-lui qu’elle me manque … C’est tout. »

Emairon semble respecter ma décision et s’éloigne. Il est l’heure de partir en mission. Lorsqu’il revient, il tente de me dire ce que Séphyria m’a répondu mais je suis ailleurs … dans un autre monde, celui de mes pensées.


Mes pensées les plus absurdes. En fait, Alphonse tente de me faire la conversation, Lania aussi par les pensées mais je suis imperméable. Je suis complètement ailleurs. Cette fois-ci, je crois que mes nerfs ont craqué. Quelque chose s’est brisé en moi. Je ne suis même plus vraiment conscient de mes actes.

« Quand même … Je n’ai jamais vu Ric comme ça. »

« Même moi qui le connait depuis des années, j’avoue que … »

Lania et Alphonse parlent entre eux. Je vois leurs lèvres qui bougent mais je ne sais pas ce qu’ils se disent. Emairon est muet mais il les écoute. Ils parlent surement de moi, ça se sait, c’est tellement facile à savoir … C’est tellement …

J’en ai marre … J’en ai tellement marre … Je veux juste qu’on trouve cette foutue base, qu’on délivre Dyamia, cette enfant, et zou … Je ne sais pas pourquoi Séphyria parlait que j’étais son homme et celui de Dyamia mais si elle a un corps d’une enfant, non, ça ne risque pas de me plaire. Et de toute façon, je ne tombe pas amoureux comme ça.

« Je ne suis pas de ce genre … Je ne crois pas au coup de foudre. »

Je ne suis pas … stupide. J’ai arrêté de l’être mais peut-être que je risque d’aimer Dyamia ? Comme une petite sœur ? Ou alors comme une femme ? Non … Je suis perturbé, trop perturbé par tout ça. Je ne remarque même pas le pieu de glace qui fonce vers moi, venant se loger dans mon ventre. Du moins, c’est ce à quoi je m’attendais avant d’être téléporté.


Cinq personnes … Cinq personnes sont présentes en face de nous. Cinq personnes qui semblent être liées au froid. Je ne les remarque pas complètement à cause du blizzard mais une telle attaque ne passe pas inaperçue.

« Ce sont des pokémons humanisés ? On en a jamais eu autant auparavant et … On n’a qu’Emairon et Lania avec nous. »

Alphonse parle comme si ce n’était pas la première fois qu’il en affrontait. Je ne sais pas comment ça se passe réellement mais tout ce que je sais, c’est que je ne suis pas d’humeur. A côté de Lania, je sors mon arme, la chargeant avant de la pointer en direction des cinq personnes. Sans aucune réticence, je tire, la balle semblant dévier à cause de la tempête.

« Non, non, non … Ca ne marche pas comme ça. »

Une voix douce et féminine qui s’adresse à nous … Mais je n’y tiens pas compte. Déjà, les trente soldats qui nous accompagnent, moi, Alphonse et le couple de pokémons humanisés se mettent en position. On va devoir livrer bataille … mais je n’en ai pas envie.

Chapitre 12 : Réconfort

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Chapitre 12 : Réconfort

« Bon … Ric … Fais attention à toi, d’accord ? »

Elle me tient par les épaules, me regardant longuement avec une certaine inquiétude. Je lui souris pour tenter de la rassurer mais moi-même, je le suis un peu moins. Depuis que je vis avec une pokémon, j’étais plus en sécurité mais là … Ce n’est pas pareil malheureusement. Pourtant, je me donne une certaine contenance, me frappant le torse avant de dire :

« Je vais m’en tirer et sauver Dyamia, ne t’inquiète pas pour ça. Tu peux me dire à quoi elle ressemble s’il te plaît ? Si c’est l’une de tes sœurs, elle doit avoir votre âge non ? Elle doit être aussi mignonne que toi et Roubé. »

« … … … Elle s’est forcée à ne jamais grandir. Un blocage psychologique, Ric. Elle doit ressembler à une jeune fille d’environ dix ans. C’est pourquoi la voir … subir … »

La voir subir … quoi ? Je ne connais pas vraiment ce qui se passait avec elle donc je la regarde avec incrédulité, attendant de voir ce qu’elle va dire. Pourtant, elle détourne la tête, cherchant ses mots, des mots très difficiles visiblement.

« Tu sais ce que l’on fait aux pokémons humanisés … Bref … Sous cette forme, c’est encore plus horrible. Surtout en vue … de son « utilité ». Comment est-ce qu’ils l’utilisent … Voilà tout … J’ai juste cela à te dire, voilà tout. »

« Je … D’accord … Je suis désolé … Je ne voulais pas te perturber avec ça, pardon. »

« Me perturber ? Mais non, non, ce n’est pas ça du tout, Ric ! Loin de là ! Je … Tiens … Je vais te dire à quoi elle ressemble, je vais te donner le plus d’informations. Et maintenant … Je … Je crois qu’elle te connait aussi. Elle a souvent parlé d’un Ric. Je n’avais jamais … fait la liaison entre ses paroles … et toi … mais si ta mère … nous a donné la vie … »

« Alors, il se peut que tout soit relié … mais à quel point ? »

« Je ne sais pas du tout … Je ne sais vraiment pas, j’en suis désolé. »

Désolée … Elle est désolée pour moi ? Je n’aime pas comment … elle me parle. Mais je comprends parfaitement ce qu’elle veut dire. Enfin oui … Mais comment dire cela … BON ! Aller ! Qu’elle m’en parle plutôt !

« Alors … A quoi est-ce qu’elle ressemble ? A quoi ressemble Dyamia ? »

« Elle a des cheveux noirs ou blancs … et des yeux rouges ou bleus … Mais elle ressemble à une jeune fille de dix ans. Ric … Si tu la retrouves, tu … »

« Je ferais tout pour la sauver, oui. C’est le cas, tu ne devrais même pas me poser la question hein ? » répondis-je en lui souriant tendrement.

Elle fait le même sourire que moi avant de venir m’embrasser. C’est vrai … Elle m’avait promis cela puisqu’elle ne voulait pas me rejoindre … Ah … Passer quelques jours en Rousie sans elle ? Sous le froid et la neige ? Alors qu’elle va se prélasser dans les couvertures.

« Je suis un peu jaloux. Tu vas rester au chaud. » dis-je en rigolant légèrement.

« Oh … Ne t’en fait pas … Quand tu reviendras, je te transmettrai toute la chaleur emmagasinée. Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Chair contre chair ? » murmure-je. Elle me fait un grand sourire avant de m’embrasser à nouveau. Même si je sais pertinemment que je ne ferai pas ça … Du moins, si on n’a pas … la même motivation qu’auparavant ! MAIS BON ! Il est l’heure de partir !

« Tu veux un dernier baiser avant de me quitter pour quelques jours ? »

Et pourquoi pas ? J’hoche la tête, la jeune femme collant ses lèvres contre les miennes. Après quelques secondes, elle me murmure qu’elle est désolée de ne pas pouvoir venir me rejoindre mais comme signalé, ce n’est pas de sa faute. Si elle ne supporte pas le froid, je ne vais pas la forcer à venir me rejoindre. Je suis juste un peu déçu mais ça, c’est plus que normal. Je la colle bien contre moi, pour m’imprégner de son odeur et de sa douceur … puis finalement, je la libère. J’ai un sac avec mes affaires et divers autres objets.

Je quitte la chambre de l’hôtel, attendant qu’Alphonse, Lania et Emairon viennent me rejoindre. Je regarde l’étage où j’étais auparavant, ayant un petit sourire aux lèvres en remarquant Séphyria qui m’observe par la fenêtre, me saluant.

« Oh ? Toi aussi, t’as du mal à t’en séparer ? »

« Pire que tout, Alphonse … Pire que tout. Je sens que ça va être difficile. »

« La méthode la plus simple pour qu’on les retrouve, ça sera d’accomplir cette mission plus que rapidement. Qu’est-ce que tu en dis ? »

« J’en dis que je trouve que c’est une bonne idée. »

Il est d’accord avec moi alors que Lania et Emairon arrivent finalement. Malgré l’inquiétude de la Gardevoir, elle est toujours accrochée à son Gallame et inversement. Oui … Ca se voit qu’il l’aime … qu’il l’aime tant.

« Vous êtes prêts, les deux tourtereaux ? »

Ils ne me répondent pas et ne font que me sourire. J’hèle un taxi avant que nous rentrions tous les quatre. Direction une base de l’armée rousienne. Là-bas, pas de temps à perdre, nous nous trouvons dans un camion comme convenu.
Et la température change grandement. Oui … J’ai froid ! Plus que froid même ! Mais bon … Je tente de résister … Brrr ! Où est-ce que … AH ! Des tentes ? On voit des tentes après plusieurs heures de route. On va vraiment dormir dans des tentes ? Ah non … Ce n’est pas ce que je pensais ! Contrairement à ce que je crois, ce sont juste des fournitures qui se trouvent dedans. Derrière cela, il y a une autre base … Assez rapidement faite mais bon … Je pense que c’est parce …

« Ric ? Tu descends ? Ne t’endors pas hein ? »

Alphonse me secoue, me tirant un peu de ma rêverie. Oui, il vaut mieux que je ne dorme pas ; C’est mieux pour moi. Nous prenons position et nos chambres. Heureusement, le couple n’est pas séparé. Même dans l’armée, nous avons quand même un peu de grade « spécial ». Ce qui nous permet d’éviter les commodités habituelles.

Mais ça ne change rien … au fait que je suis jaloux de Lania et Emairon. HUMPF ! Surtout en vue de ce qu’ils vont faire pour se réchauffer ! BRRRR ! Je ne devrais pas penser à ça à cause de Lania ! Je ne suis plus concerné par elle. Alors que je prends une place dans ma chambre, je m’installe sur le lit, fermant les yeux pour chercher le repos. Un repos qui ne va pas tarder à arriver, je le sens … bien.

« C’est donc ça … Mais … Tu es sûr que … »

« Tu ne dois rien dire, rien du tout. Lania, promets-le moi. Tu ne dois pas en parler. »

« C’est risqué, trop risqué ! Et c’est stupide un peu ! Mais … En même temps … Tu … »

« Oui, je ne fais pas ça pour moi, comme tu as pu le remarquer. »

« Tant mieux alors … J’avais vraiment peur que ça soit beaucoup plus grave que ça, Emairon. J’avais peur … que tu ne m’aimes plus. »

Il la rassure, venant l’embrasser en passant une main dans ses cheveux bleus. La Gardevoir grimpe sur l’être qu’elle aime, commençant à le déshabiller peu à peu alors que le Gallame ne reste pas inactif pour autant. Lui-même passe ses mains sur le corps de l’être à moitié humanisé, déposant des baisers sur sa peau nue Maintenant qu’il lui a dit la vérité, il se sent plus serein et calme. Qu’importe ce que Loïc lui avait dit … Il ne veut pas trahir Lania.

Chapitre 11 : Séparations

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Chapitre 11 : Séparations

« Tu me pardonnes mon amour ? »

« Pour la huitième fois de la journée, Ric, oui, je te pardonne. » me répond Séphyria sur un ton mi-amusé, mi-exaspéré. Il faut dire que je me sens mal depuis hier et que je ne veux vraiment pas qu’elle m’en veuille pour ça. Vraiment ! Ca ne me plait pas du tout ! Pas du tout même ! Comme elle me voie anxieux, elle m’embrasse longuement, me soufflant :

« Je te promets que oui, Ric. Et puis, hier, tu me l’as prouvé non ? Enfin, s’il n’y … »

« Il y aura d’autres moments propices à ça mais … Enfin … Je ne suis pas doué. »

Elle me regarde avec surprise, rigolant légèrement avant de passer ses bras autour de mon cou. Maintenant, elle a les yeux les plus doux que je lui connais, me murmurant tendrement :

« Alors, nous serons deux à nous débrouiller comme des novices, d’accord ? N’est-ce pas ? »

« … … … Tu seras mon professeur et inversement. »

Je ne sais pas vraiment quoi répondre mais en même temps, nous retrouvons tout le monde en bas de l’hôtel. Après avoir pris un déjeuner, nous nous rendons dans un imposant bâtiment, l’un des ministères de la Rousie. Nous avons un rendez-vous avec l’un des généraux et autant dire que je suis aussi anxieux que pour ma première fois avec Séphyria. Néanmoins, l’homme que nous rencontrons a un peu d’embonpoint mais surtout le sourire aux lèvres.

« Alors … C’est donc vous les personnes envoyées par le président de la Fronse ? J’espère que mes paroles ne sont pas trop dures à comprendre. »

« Non, non … Vous parlez parfaitement notre langue. » dis-je en reconnaissant que c’est la vérité, sans pour autant en rajouter. Je l’ai compris parfaitement … ce qui m’étonne d’ailleurs. En Calambie, j’avais mis un peu de temps à comprendre … mais bon, j’avais Lania de toute façon pour lire dans leurs pensées et me permettre de comprendre leurs propos. Oui … Elle était quand même utile pour …

« HEY ! RIC ! Quand même, je suis plus utile qu’un simple outil de traduction ! »

« Hahaha ! Ca t’apprendra à lire mes pensées, Lania ! » dis-je en rigolant, Lania faisant une petite moue boudeuse. Elle ne devait surement pas s’attendre à ça.

« Roh arrête de faire ta tête de mule … Continuez donc, général. »

« Je vous explique donc la situation par rapport aux informations que nous avons, d’accord ? Cela concerne la Triafa, comme convenu. »

« C’est exact … Veuillez donc parler, il n’y a aucun problème. »

Je ne veux pas lui couper la parole mais je veux quand même … Tiens … Il faudrait que je demande à quoi ressemble Dyamia, ça serait bien plus simple. Pourtant, au fond de moi, j’ai l’impression que je peux déjà lui donner un certain physique et une certaine forme.

« Alors … Tout d’abord, il faut savoir que la base principale de la Triafa, comme bien entendu, ne se trouve pas en pleine ville, cela serait trop simple. Non, ils ont décidé de s’installer en plein désert purisien. Vous voyez où c’est ? »

« Au sud-est de la Rousie, oui … » commente Séphyria, écoutant attentivement les paroles du général. Même elle ou Emairon n’étaient pas forcément au courant de tout par rapport à la Triafa. Oui … Ils avaient bougé Dyamia pour qu’ils ne puissent pas la retrouver.

« Pas si loin que ça de la Manganie et de la Shone, l’un des gros pays de l’Izie. Mais bref … Aussi, le désert, il porte bien son nom bien que ça ne soit pas celui auquel vous pensez. Là-bas, la température est constamment négative et je ne vous parle pas des tempêtes de neige hein ? Il n’y a pas que ça, loin de là ! »

« … … … Très charmant. » murmura Roubé, tremblant déjà rien qu’en s’imaginant le froid et la neige glaciale qui se trouvaient dehors. Elle n’est encore pas très motivée … Et bon, je me dis que Séphyria doit être dans le même cas actuellement.

« Bref ! Tout ça pour vous dire que ça ne sera pas du gâteau et qu’on n’a aucun indice précis sur l’endroit où se trouve la base. De même, ils sont plus malins qu’ils en ont l’air. Comme nos soldats sont équipés pour qu’on puisse les repérer, ils ne s’amusent pas à seulement les tuer mais aussi à nous embrouiller en plaçant les émetteurs sur différents pokémons qui s’éloignent. Autant dire que … Vous comprendrez. »

« Je vois … Je vois … Donc nous pouvons partir quand pour rejoindre vos troupes qui sont à la recherche de cette base ? »

« Hein ? Oh … Ca … C’est un peu quand vous voulez quoi. Vous me le dites et dans la journée même, vous êtes dans les camions. »

« Ric ? Est-ce que je peux discuter avec toi … auparavant ? »

Hein ? Bien entendu. Mais le ton de Séphyria ne me plait que moyennement. Enfin … Je n’aime pas vraiment le ton utilisé pour tout dire. Je m’éloigne avec elle alors qu’elle a un air vraiment désolé peint sur le visage. Je demande doucement pour la rassurer :

« Et alors ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu as l’air assez pâle et livide … Ca ne va pas ? »

« Je … Ric … Enfin, je ne pense pas t’accompagner dans le désert purisien. »

« Hein ? Que … Mais pour … Ah non … Je … »

Je suis assez embrouillé mais pas mes pensées. Je comprends parfaitement où elle veut en venir et surtout pourquoi. Je lui caresse la joue avant de reprendre :

« Je comprends parfaitement ma douce. C’est normal … »

« Tu ne m’en veux pas ? Tu es sûr de ça, Ric ? »

« J’ai l’impression qu’on a inversé les rôles, là. Hahaha … Donc non, je ne t’en veux pas. Je suis sûr qu’ils pourront continuer à t’héberger mais fais attention à toi. »

« Attention à moi ? Mais c’est toi le simple humain, Ric ! Tu as peut-être la vie dure, tu es très résistant mais tu n’es pas immortel ! Fais attention à toi ! »

« J’aurai le droit à mon petit bisou pour me porter chance ? »

Elle me sourit tout en hochant la tête. C’est un peu stupide comme demande mais ça fait toujours son effet. J’ai l’impression d’être le héros d’un film à l’eau de rose. Mais bon … Un chouette film à l’eau-de-rose hein ? Puisque j’ai une véritable beauté à mes côtés. Le baiser arrive tout de suite, qu’importe que l’on soit dans le bureau du général ou non. Je vois qu’Alphonse a aussi le droit à un baiser avant de venir s’approcher de moi.

« On dirait bien qu’on va être seuls pour l’expédition, Ric. »

« Ta femme ne semble pas apprécier le froid non plus ? Enfin, il y en a un qui a de la chance. »

Nous nous tournons tous les deux vers Emairon, celui-ci haussant les épaules comme pour bien montrer que ce n’est pas de sa faute. Ouais ouais ! Il avait de la chance que Lania ne soit pas frileuse mais plutôt souvent très chaude. Tsss !

« Et je continuerai de le réchauffer, Ric, si ça s’avère nécessaire. »

Lania a pris la parole, Emairon rougissant un peu alors que le général semble être le seul à ne pas comprendre. Mais bon, pas de sa faute. Pour l’heure, on a autre chose à faire ! On doit se préparer ! Et puis bon … Se préparer sans Séphyria et Roubé.

Chapitre 10 : Les derniers renforts

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Chapitre 10 : Les derniers renforts

« Et qu’est-ce qu’il y a de spécial alors avec lui, Lania ? »

Nous sommes tous installés sur le lit, personne ne critiquant les tenues des autres. Il vaut mieux pas … malgré les apparences, nous avons chacun enfin … besoin de réflexion par rapport à Emairon. D’ailleurs, comme ma chambre est assez éloignée, le Gallame ne risque pas d’entendre bien que Lania nous dit :

« Il est en train de dormir donc je … Enfin … C’est par rapport à son comportement. Vous avez remarqué comme il a un peu changé depuis le temps ? »

« Euh … Il faudrait être aveugle pour ne pas avoir remarqué qu’il y avait quelque chose qui clochait chez notre frère mais quoi ? Cela fait déjà une bonne semaine non ? »

Je regarde brièvement Séphyria. C’est bête et stupide mais j’ai envie de continuer ce que nous avons commencé. Elle semble le remarquer puisqu’elle me jette un coup d’œil. Discrètement, sa main vient chercher la mienne, croisant ses doigts avec.

« Oui … Je tiens à te signaler que Lania se pose des questions à ce sujet. »

« Qu’importe ce qu’elle pense, tu as ta propre mission, tu sais ce que tu dois faire. D’ailleurs, vous êtes arrivés en Rousie, non ? Malgré l’absence d’informations présidentielles et journalistiques, nous sommes au courant de votre présence là-bas. Ou alors, je me trompe ? Mais je ne pense pas que ça soit le cas. »

« … … … Une drôle de mission mais comment vas-t-elle depuis le temps ? »

« Elle se porte bien … et elle semble calme et stable, chose qui n’était pas arrivée depuis des mois. Je crois que cela lui a fait le plus grand bien. »

« Tant mieux alors … Mais … Pour Lania … Qu’est-ce que je suis sensé faire ? » demande Emairon alors qu’il écoute la voix au bout de son portable.

« Tu es libre de faire ce que tu veux … tant que tu continues à envoyer ce qu’il faut. »

« … … … Elle est vraiment heureuse avec ça uniquement ? Pourquoi chercher à tuer Ric ? »

« Je n’ai pas à te répondre à ce sujet. Fais ce que je t’ai demandé et termine cela, est-ce bien compris ? De même, si tu as du nouveau, tu sais comment me contacter. »

« D’accord, d’accord … Je ne poserai pas plus de questions à ce sujet. »

« Tu fais bien … Cette conversation est maintenant terminée. Un message pour elle ? »

« Dites-lui que nous sommes heureux et en bonne santé. De même, nous allons la délivrer. »

La délivrer ? L’homme éclate de rire avant de raccrocher, laissant seul Emairon au bout du fil. Cet homme … Il est facile de savoir qu’il s’agit de Loïc … Et lui dans l’histoire, n’est guère mieux. Surtout que son comportement ne passera pas inaperçu.

« … … … Je ne fais pas ça pour cet homme. Je le fais pour Dyamia. Dyamia et personne d’autre. Bon … Il faut que je fasse le travail habituel. »

Travail habituel et pénible en soi. Mais bon … Il n’a pas le choix. Il prend son portable, l’ouvrant avant d’en retirer une petite carte qu’il brise entre ses doigts, la réduisant en miettes. Aussitôt, il la remplace par une autre carte SIM prête à l’emploi. Impossible de deviner ce qu’il faisait au cas où … si Lania décidait d’observer son téléphone. Ah … Lania … Il ne voulait pas la mettre en danger, c’était stupide, vraiment stupide !

« Mais je n’ai pas le choix … C’est pour elle que je le fais. C’est pour elle … Car elle a besoin de notre présence mais ça sera bientôt terminé, oui. Ca sera complètement terminé. »

Il doit envisager les choses ainsi et pas autrement. Il pousse un profond soupir. Lania a surement été discuté avec les autres à son sujet. Il a envie … Il a tellement envie de lui en parler. Il sent qu’il ne va pas pouvoir garder ce secret plus longtemps … Pas plus longtemps. Il n’en a pas envie … Pas envie du tout.

« Pardon Lania … Tu n’es pas au courant, tu n’es vraiment pas au courant. »

Vraiment pas au courant. Il devait attendre son retour. D’ailleurs, la porte s’ouvre alors qu’il est couché dans le lit. Il sent la Gardevoir qui vint s’installer à côté de lui, murmurant quelques mots doux car elle croit qu’il dort. Il a bloqué son esprit dans sa totalité ou presque pour faire semblant. Maintenant … Il n’est pas … « réveillé ». Elle l’embrasse, cherchant quelques caresses qu’il commence à lui prodiguer en faisant semblant de s’éveiller. Il l’aime.

Ailleurs, un vieil homme a terminé son coup de fil. Sortant une pokéball, il marmonne quelques mots dans sa barbe alors qu’il prend déjà un second téléphone, grimpant sur un imposant Mammochon. Il commence à donner un coup de fil, disant :

« Préparez les derniers pokémons liés à la génération des pierres précieuses. Ils sont en route et risquent de venir nous donner une petite visite très rapidement. »

« Hein ? Comment ça ? De qui est … Vous parlez de cet homme nommé Ric ? Comment est-ce que vous êtes au courant ? »

« Ne posez pas de questions stupides et faites ce que j’ai dit, est-ce bien compris ? Là où j’obtiens mes informations ne vous concernent pas. »

« D’accord, d’accord ! Enfin, sinon … La petite vous réclame comme d’habitude. »

« Dites-lui que j’arrive d’ici deux à trois heures, je suis déjà en route. »

« Comme vous le désirez, Loïc. »

Il coupe la communication. Autant accélérer le rythme. Il a quelque chose à donner à la jeune fille capable de produire des flammes. Il lui en faut peu pour être heureuse. Malheureusement, ce peu est très difficile à obtenir. C’est ça le souci avec elle … Ce qu’elle demande est embêtant, très embêtant même. Mais … Il ne peut rien faire car si elle commence à montrer un peu de rébellion, cela risque d’être un souci … assez important.

« Ric, Ric, Ric. »

Pour la première fois depuis longtemps, la jeune fille dans le dôme semble joyeuse, très joyeuse même. Dans ses mains, elle tient un cadre avec la photo du policier. Elle la regarde pendant de longues secondes, la serrant contre sa poitrine inexistante avec joie. Au pied du lit, Rérox est couché, les yeux fermés.

« Tu viendras me chercher hein ? Comme mes sœurs et mon frère n’est-ce pas ? »

La jeune fille est couchée sur son lit, sur le ventre. Elle porte une nuisette et aucun vêtement dessous d’après la vision de ses fesses nues, la nuisette étant un peu relevée. Elle semble se comporter enfin comme par rapport à son âge.

« Et puis bon … Même si tu es heureux avec Séphyria, je te rappelle que je suis sa grande sœur et que tu m’as promis que je deviendrai aussi ta femme ! Tu as dit que nous deviendrons toutes les deux tes femmes ! Alors même si … tu m’as un peu oubliée … »

Même si … c’était le cas, elle ne peut pas l’oublier. Elle est différente de ses sœurs … Elle est différente de son frère. Elle est différente de tous les autres. Elle fut la première création de la mère de Ric … Elle … Elle n’a rien oublié contrairement aux autres. Elle … Elle est au-dessus de tout ça. Mais elle … Elle est juste une source d’énergie et d’informations pour les créatures engendrées par la Triafa.

Chapitre 9 : Des inquiétudes

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Chapitre 9 : Des inquiétudes

« … … …Tellement de neige. »
Ce sont les premières paroles de Séphyria alors que nous descendons du train tous les six. C’est vrai … Aussitôt, la jeune femme aux cheveux bleus vint se coller contre moi, tremblotant tout en marmonnant dans sa barbe :

« Il fait … vraiment froid ici. Brrrr … Où est-ce que nous logeons exactement ? »

Je ne sais pas si elle en rajoute un peu trop mais après avoir vu Roubé, je remarque qu’elle aussi est collée contre Alphonse. Hum … Peut-être que c’est vrai en fin de compte. Pas de mensonges de la part de ma petite demoiselle aux cheveux bleus.

« Normalement, nous devrions prendre deux taxis et nous rendre à cette adresse. »

J’ai noté cela sur un bout de papier, le montrant à tous et à toutes. Au moins, comme ça, chacun sait où on doit loger pour ce soir. Normalement, nous allons être reçus par l’un des généraux du président rousien. Si on m’avait dit qu’un jour, je connaitrai du beau monde. Hahaha ! Mais bon … Je suis un peu inquiet par rapport au froid et Séphyria.

« Comment ça se fait que tu aies … autant froid, Séphyria ? »

« Je suis une dragonne, je ne supporte pas le froid. Je suis une oiseau, c’est encore pire. Mes ailes seraient gelées. Vraiment … »

Je comprends, je comprends ! J’hèle un taxi en levant la main, Alphonse faisant de même avec un second. Je vais derrière avec Séphyria alors que Lania est à côté de nous, Emairon est devant. Alphons et Roubé sont dans un autre taxi mais tous nous rendons à l’hôtel. Vivement que l’on rentre dedans car j’ai un peu peur pour Séphyria.

Après une vingtaine de minutes, nous nous retrouvons face à un magnifique bâtiment de plusieurs étages. C’est vraiment … là que … nous … Enfin … WOW ! Et ça, c’est aux frais de la princesse ! Enfin, non, du président ! La chance ! A la réception, on nous donne trois pièces conjointes, chaque couple en ayant le droit à l’une.
Je salue Alphonse et les autres, prenant la main de Séphyria pour l’emmener jusqu’à la chambre. Très belle, très spacieuse. Bon, ce n’est pas la suite luxueuse mais elle est vraiment belle. Plus que celle de notre chambre mais bon, pas les mêmes moyens non plus.

« Aller, Séphyria, vas sous la douche ou prendre un bain. Vu comment tu grelottes, je pense que c’est la meilleure chose à faire, d’accord ? Je vais regarder la chambre et toutes ces choses enfin bon … Voilà. »

« Euh … Bien entendu, mais tu es drôlement pressé. Et oui, un bain me ferait le plus grand bien, je confirme cela. »

Je ne suis pas si pressé que ça, c’est juste que je ne veux pas qu’elle grelotte de froid. Ca me rend anxieux. Je sais que le froid peut être mortel pour les humains alors les pokémons encore plus sensibles qu’eux … Je ne veux pas, je ne veux pas ! Je ne veux pas, c’est tout ! Question de sécurité envers la femme que j’aime ! Voilà tout ! C’est aussi simple que ça ! Elle semble lire dans mes pensées puisqu’elle me sourit, m’embrassant doucement. Puis elle murmure d’une voix tendre :

« Ne t’en fait pas, je ne supporte pas le froid mais je suis une pokémon. A la base, je suis plus que résistante, voilà tout. N’oublie pas que je suis une pokémon et … »

« Si tu as froid, je suis là de toute façon. »

Elle semble étonnée par mes propos mais hoche la tête avant de signaler qu’elle va se dépêcher. Enfin, qu’elle prenne son temps. Je regarde le lit, c’est un lit double donc pour deux personnes. Rien d’étonnant, n’est-ce pas ? A côté, je remarque aussi le chocolat … et … bon … des protections. Je me demande d’ailleurs comment … Je n’ai jamais été au courant à ce sujet, je n’en sais rien du tout. Mais … Est-ce que … Les pokémons humanisés pondent des œufs ? Ou donnent naissance à une créature humanoïde ? Pourquoi est-ce que je pense à ça maintenant ? Pourquoi maintenant ? De même … Est-ce que Séphyria et Lania donneraient naissance à deux … enfants différents ? Car Lania n’est pas totalement humaine non ?

Pourquoi … est-ce que je pense à ça ? Je ne remarque même pas Séphyria qui est sortie de la salle de bain, un peignoir comme seul vêtement. Je suis perturbé … vraiment perturbé par tout ça. Je ne sais pas … comment le prendre. Pas du tout même. Elle passe devant moi alors que je l’ignore superbement bien que ça ne soit pas voulu. Elle prend quelques affaires pour finalement se poser devant moi.

« Ric ? Ca ne va pas ? Tu n’as pas l’air dans ton assiette. »

« … … … Rien de bien grave, Séphyria. Tu devrais t’habiller non ? Tu risques d’avoir froid et je pense que … »

« Et si tu m’expliquais plutôt ce qui se passe, non ? »

« … … … Dis … Séphyria, comment est-ce que … tu te reproduis ? » demande-je alors qu’elle rougit violemment. Je me donne une violente claque devant ma bêtise, reprenant : « Je veux dire, je connais comment ça se passe … mais un enfant ? »

« Tu … Tu veux déjà un enfant ? Ric ? Mais tu sais … Toi et moi … Enfin … »

« Non, non ! Enfin … Pas maintenant … mais … Est-ce que tu … vas pondre un œuf ? »

La question est encore plus choquante que celle d’avant et je sens que Séphyria est un peu en colère. D’ailleurs, elle tremble légèrement après mes propos et je m’en veux, je m’en veux terriblement d’avoir posé une telle question.

« Pardon, Séphyria, c’est juste que … Enfin … Je ne suis pas au courant. »

« Je ne sais pas si je vais pondre un œuf, comment tu voudrais que je le sache ? Je n’ai pas posé la question à celle qui m’a conçue hein ?! »

« Pardon, pardon, pardon ! Ignore tout ce que j’ai dit ! » bien que je sais que le mal est fait … Elle repart dans la salle de bain alors que je me traite de pauvre con.

Et la nuit est tombée … et je n’ai pas réussi à me faire pardonner. Je m’en veux … Je m’en veux terriblement. TOTALEMENT ! Je tente une approche dans le lit mais elle me repousse légèrement, soufflant :

« Au moins … Tu m’as rappelé ma condition de pokémon, Ric. »

« Je m’excuse ! S’il te plaît ! Séphyria ! »

Je la force à se retourner, la jeune femme me regardant avec les yeux un peu rougis. Elle n’a pas pleuré mais … ses yeux humides. Je dois lui montrer que je ne pense pas à elle comme une pokémon ! Je l’embrasse avec ardeur, montant sur elle alors que je ferme les yeux. Je ne sais pas si elle fait pareil mais je ne stoppe pas le baiser. Autant aller jusqu’au bout ! Je ne la considère pas comme une pokémon mais comme une humaine ! Je pose même une main sur son sein, le pressant entre mes doigts. Je l’entends gémir mais je ne compte pas m’arrêter car elle se laisse faire. Ma seconde main glisse peu à peu le long de son ventre pour descendre plus bas, je la sens qui se crispe, ses genoux se repliant pendant un bref instant avant de se libérer, finalement, elle est … AH ! Ses mains se placent autour de mon dos pour m’emmener contre elle ! Je …

« Séphyria ? Ric ? Ric ? Séphyria ? C’est … Lania … J’aimerai vous parler … s’il vous plaît. » murmure une voix de l’autre côté de la porte.

Qu’est-ce que … Le charme est aussitôt brisé et j’ouvre les yeux. Mais pas seulement … Séphyria fait de même, me regardant, rouge aux joues. J’étais tellement … prêt … mais elle aussi. AH ! Maintenant … Enfin … Je lui montre du doigt les pointes au niveau de sa poitrine mais elle marmonne qu’elle n’a rien à se mettre dessous. Et puis, elle n’a pas à avoir honte de ça. Nous nous levons avant de nous diriger vers la porte. Je l’ouvre, Lania se trouvant avec Alphonse et Roubé. Ohla … Les deux demoiselles ont des tenues un peu plus … extravagantes dira-t-on que Séphyria qui est plus timide de ce côté. Mais … Je préfère le corps de Séphyria et ne m’attarde guère longtemps sur la Melokrik et Gardevoir.

« J’aimerai … vous demander quelque chose au sujet … d’Emairon. Enfin, j’aimerai parler avec vous de différentes choses … si ça ne vous dérange pas. »

Bien entendu …. Car il est vrai que depuis quelques temps, je le trouve bizarre. Visiblement, je ne suis pas le seul. J’invite tout le monde dans notre chambre, Lania m’envoyant un message télépathique pour s’excuser de nous avoir dérangés. Comme quoi, elle a remarqué les pointes chez Séphyria. Je ne réponds pas à cela.

Chapitre 8 : Se préparer au voyage

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Chapitre 8 : Se préparer au voyage

« Et mes premiers actes seront en rapport avec les pokémons humanisés ! Je vais tout faire pour ce qui est normal dans la ville où j’officiais soit une généralité dans toute la Fronse. Bien entendu, je n’oublie guère les autres points de mon programme ! »

Je continue d’applaudir en même temps que le reste des personnes présentes ici. Je suis sûr d’une chose : la Fronse va partir vers quelque chose de grand, vraiment grand même. Je suis sûr que cela donnera quelque chose de vraiment merveilleux. Et puis, savoir que Lania, Séphyria, Emairon, Roubé et tous les autres pourront venir ici librement. Ah … Mais j’ai aussi envie de trouver Dyamia. Même si je ne la connais pas, enfin, je crois, je veux qu’elle puisse être libre, comme ses sœurs et son frère.

Peut-être est-ce beaucoup trop ? Je ne sais guère mais il y a de fortes chances que ça soit le cas. Néanmoins, je compte bien réussir ce que j’ai entrepris. Ce n’est normalement pas trop, ce n’est pas abusé ou autre. C’est quelque chose qui me semble logique et normal à mes yeux mais à voir avec les autres. Enfin bon … Ce n’est pas encore terminé, loin de là même. Et ça n’a même pas encore commencé en y réfléchissant bien.

« Bon … Séphyria, il est l’heure de partir, il faut que je te parle. »

Elle me regarde avec un peu de surprise et étonnement avant de s’approcher de moi. Je lui prends la main, saluant les différentes personnes avec amusement. Lania et Emairon peuvent rester en arrière, ils ne sont pas obligés de rentrer. Et puis bon … Une promenade en tête à tête ne peut pas nous faire du mal à moi et à elle.

« Que voulais-tu me dire, Ric ? Ca avait l’air assez important, non ? »

« Pas tellement … Enfin en un sens, c’est important. Comment dire … »

« Arrête de tourner autour du pot, tu sais parfaitement que je ne veux pas de ça. Exprime-toi clairement, merci bien. » me dit-elle sur un ton très légèrement exaspéré.

« Euh … Bref … Maintenant que Casior est élu, tu sais ce que ça veut dire non ? »

« Qu’il va falloir se préparer, n’est-ce pas ? Pour aller en Rousie. C’est ça qui te préoccupait plus que le reste ? Je n’espère quand même pas. »

« Je ne dis pas que ça me préoccupait, loin de là même. C’était plus … pour te mettre au courant. Rien de plus. Enfin … Il fait bon, n’est-ce pas ? »

« Un peu frais quand même … » termine-t-elle de me dire avant de prendre mon bras pour coller sa tête contre lui. Je la regarde avec un peu d’étonnement.

« On va vite rentrer, si tu préfères … Ca sera mieux, je crois. »

Elle me sourit légèrement avant que j’aille l’embrasser dans les cheveux. Dire qu’auparavant, je n’étais pas habitué aux marques d’affection. Du moins, pas aussi souvent et autant qu’avec Lania mais maintenant, c’était si facile à faire … comme si cela était normal, tellement normal à mes yeux. Je l’embrasse encore une fois mais cette fois-ci, elle me donne ses lèvres.

Je l’aime … Je l’aime tant. Je me le répète dans mes pensées, je continue ce baiser dehors malgré le froid. Je sais aussi qu’elle m’aime. Nous nous aimons vraiment tous les deux. Après ce baiser, elle me regarde avec tendresse. Puis je me rappelle soudainement d’une chose. Une petite chose … assez stupide en Atylie.

« Dis … Séphyria, sincèrement, nous ne nous connaissions pas avant ? Toi et moi ? Je crois que je peux t’en parler maintenant mais … Tu sais, en Atylie, quand tu as été assez blessé … Tu as parlé dans ton sommeil. Tu disais que tu n’étais pas ma grande sœur … mais mon amoureuse. Ça parait bête hein ? »

« Hein ? J’ai vraiment dit ça ? Mais … Je ne me rappelle pas quand même … d’une telle chose. Enfin, j’étais ridicule ? » balbutie-t-elle avec gêne.

« Pas vraiment, non … Plutôt comme si tu étais retournée en enfance mais en même temps, je ne crois pas que nous … ou alors … Tu penses que toi et moi, comme on ne se rappelle pas vraiment de notre enfance, nous nous sommes connus ? »

« Je ne sais pas du tout et je ne me suis jamais posé la question, je dois te l’avouer. Mais bon, si c’est le cas … Tu crois que … C’est le destin ? »

Le destin ? Je ne crois pas vraiment en des choses aussi absurdes mais … pour le coup, je me dis que peut-être … est-ce le cas ? J’observe Séphyria, la prenant dans mes bras avant de lui caresser le dos. Peut-être que oui … Enfin bon … J’aimerai tellement débloquer ma mémoire sur ce point précis mais bon … Je vais ramener Séphyria chez nous.

Là-bas, nous nous endormons l’un contre l’autre, ne nous préoccupant guère de savoir comment et quand Lania et Emairon rentrent. Je commence à plonger dans mon sommeil, ma tête posée contre la poitrine de la pokémon que j’aime. Voilà tout … Ah … Que c’est bon d’aimer quelqu’un des fois.

Quelques jours sont passés et je suis en pleine forme comme tout le monde. Du moins, maintenant que Casior est le président de la Fronse, difficile de le voir. Surtout qu’il est bien gardé, non pas seulement par des soldats ou autres gardes du corps, mais aussi par différents pokémons humanisés dont cette Cassandra. Si j’étais stupide, je me serais dit qu’il y a quelque chose entre elle et lui mais Casior n’est pas comme ça.

Pas du tout même, je le sais bien. Enfin bon … Elle est quand même souvent avec lui. Je me fais des idées car je m’imagine des choses carrément bêtes. J’hoche la tête en regardant Séphyria, celle-ci me demandant :

« Et alors ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu as l’air tracassé. »

« Je ne sais pas … Casior nous a contacté et donc, je me demandais ce que ça pouvait être. De même … Enfin bon … Non, rien de bien important. »

« C’est surement pour la Rousie. »

Quand elle dit ça, ça semble bien plus logique que dans mes pensées. J’ai l’air vraiment stupide maintenant. Merci bien, mon Altaria ! Enfin bon … Nous contacter directement, Casior n’a pas peur. Et je regarde Lania et les autres, nous sommes tous les six réunis. Finalement, Cassandra se présente à nous, elle est encore plus élégante qu’auparavant. Quand même, une trentaine d’années et je me dis que sans … Casior, elle aurait continué à subir différents sévices sexuels … Avec un tel corps, cela doit être spécial. Les femmes-chattes, ça existe depuis déjà quelques temps au Jipen, du moins, en tant que costume. Donc en avoir une réelle sous la main …

« Ric ? Tu arrêtes de la regarder avec des yeux de pervers ? »

« Hein ? Quoi ? Ne dit pas n’importe quoi ! Je pensais juste que Cassandra avait de la chance, Séphyria. Rien de plus ! »

« J’ai … beaucoup de chances, oui. » murmure Cassandra sur un ton un peu mystérieux à mes oreilles. Néanmoins, elle nous demande de la suivre alors que nous pénétrons dans le bureau du président. Rien que ça ! Je ne m’attarde pas vraiment sur la décoration puisque dès l’instant où nous rentrons dedans, Cassandra s’apprête à dire mais Casior dit :

« Tu peux rester ici. Je ne vois pas pourquoi tu devrais t’en aller. »

« Comme vous le voulez, messire Casior. »

« Et arrête avec ce messire … Enfin bon, je vais être bref. J’ai pu converser avec le président Rousien. Dès l’instant où vous serez là-bas, dirigez-vous vers le président, ils connaissent vos noms et vos visages, il ne devrait y avoir aucun problème. Les autorités rousiennes vous aideront. Je ne pourrai pas faire grand-chose d’autre à ce sujet. »

Mais c’est déjà plus qu’important. Nous continuons de converser pendant plusieurs minutes jusqu’à ce qu’il soit l’heure de partir car nous ne devons pas déranger le président qui a aussi plusieurs réunions, n’est-ce pas ? Ah … Nous quittons cette pièce au même moment où j’entends Casior dire à Cassandra :

« Est-ce que tu as réfléchi à ma proposition ? »

« J’ai … besoin de temps pour cela. »

Et après ? Rien d’autre, rien du tout. Je ne sais pas ce qui fut dit car cela ne me concerne pas bien que je sois intrigué. Je remarque à peine Emairon qui s’éloigne avec Lania, ayant un coup de fil à passer bien que la Gardevoir ne semble pas savoir à qui il va s’adresser. D’ailleurs, il prend un peu d’avance sur elle. Bizarre … Franchement bizarre. Mais maintenant, il est l’heure de se rendre en Rousie !

Chapitre 7 : Bloquer son esprit

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Chapitre 7 : Bloquer son esprit

« Bon … Le second tour des élections sera pour ce soir. Pour ce soir … »

Je ne sais pas vraiment pourquoi je suis anxieux. Ce n’est pas moi qui risque de devenir président la Fronse ! Loin de là même ! D’ailleurs, je fus étonné de voir que Casior avait appris pas mal sur la politique … et qu’en fait, il avait fait des études dedans avant d’être devenir commissaire. Comme quoi, il fallait toujours se méfier des apparences. Mais bref, je ne sais pas … pourquoi je suis si anxieux. Enfin, nous sommes plusieurs personnes réunies au même endroit, attendant les élections. Je dis ce soir mais en fait, cela va se dérouler dans deux ou trois heures, rien de plus. Ah … Normalement, il est donné gagnant à environ 60/40% ce qui est énorme comme score mais … bon …

« Pourquoi est-ce que tu t’excites comme une puce, Ric ? Ça ne sert à rien de s’emporter là-dessus, tu sais ? » me dit calmement Séphyria.

« Je le sais parfaitement mais bon … Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Et puis, tu as remarqué, depuis déjà quelques jours, Lania et Emairon ne rentrent plus avec nous. »

« Ric … Ils sont amoureux et ensembles, tu dois leur laisser faire leurs vies, non ? »

Je ne sais pas vraiment … Disons que … Je suis un peu inquiet pour Lania. En Atylie encore … Enfin, un peu avant … Disons que … J’ai l’impression de perdre mon rôle de protecteur par rapport à elle. J’étais habitué à la protéger, voilà tout ! Et le résultat est plutôt bon jusqu’à l’instant. Enfin … Voilà tout … J’ai le droit d’être anxieux ?

Je ne sais pas vraiment … Je ne sais pas du tout. Comment dire exactement … Hum … Tiens, où sont-ils d’ailleurs ? Je regarde dans les environs, je ne les vois pas. Bizarre, vraiment bizarre. Je commence à marcher vers la sortie, Séphyria reprenant :

« Je peux savoir où tu comptes te rendre, Ric ? S’il te plaît, mets-moi au courant. »

« Juste retrouver Lania et Emairon. D’ailleurs, j’ai vu Alphons et Roubé si tu veux. »

« Tu sais vraiment comment rendre une femme jalouse, hein ? Tu n’as pas arrêté de penser qu’à Lania depuis le début de la soirée. »

« … … … Pardon. » dis-je avec lenteur avant d’aller l’embrasser. Je lui prends la main, l’invitant à me suivre, chose qu’elle fait. Au moins, comme ça, pas de jalousie.

Je retrouve Lania, toute seule. Je suis un peu étonné d’ailleurs. Où est donc Emairon ? Comment ça se fait ? Je m’adresse à elle, la Gardevoir me disant :

« Emairon est au téléphone, ça semblait assez important. Je ne veux pas trop le déranger. »

« C’est vrai que … vous avez aussi ça. Vous vous adaptez trop vite pour moi. Dire que j’utilise à peine le mien. Je ne sais plus qui est l’humain de base ou le pokémon. »

Je pousse un petit soupir désemparé alors que je regarde dehors. Il fait plutôt bon … et frais … Plutôt une bonne journée quoi. Enfin bon … Où est-il ? Emairon ?

« Oui … C’est quand même … très important ce que vous demandez. »

Emairon est au téléphone, hochant la tête plusieurs fois, fronçant les sourcils. Au bout du fil, une seule personne s’adresse à lui, une voix masculine :

« Fais ce que je te dis. Tu sais parfaitement ce que cela représente, n’est-ce pas ? »

« … … … Il y a des choses assez simples que je peux faire … mais n’en demandez pas trop non plus, d’accord ? Je tiens à vous prévenir au cas où. »

« Tu sauras où tu peux m’envoyer tout ça, d’accord ? S’il le faut, tu fais cela par ordinateur. Est-ce que tu sais te servir d’un ordinateur ? »

« Je suis un pokémon psychique, je suis plus intelligent que la moyenne. Cela ne me semble pas si improbable que ça que d’utiliser un ordinateur et Internet. »

« Humpf. Je ne suis pas convaincu. Est-ce que tu as un message à lui faire passer ? Avant de recevoir le reste de ta part ? » demande la voix au bout du téléphone.

« Dites-lui que nous allons bien et que … Enfin … Je crois qu’elle connait Ric, cela m’étonne mais … Qu’il va bien, je lui enverrai ce que je peux le plus rapidement possible. »

Il coupe finalement la communication, poussant un nouveau soupir mais un peu lié au désespoir. Vraiment … Qu’est-ce qui lui avait pris d’accepter une telle communication ? Bon … Il doit revenir auprès de Lania. AH ! Il y a aussi Ric et Séphyria ? Cela risque d’être plus problématique que prévu.

« AH ! Te voilà enfin, Emairon ! » s’écrit Lania tandis que le Gallame revient auprès d’elle, l’embrassant tout en s’excusant d’avoir laissé la Gardevoir seule.

« Si je peux me faire pardonner d’une quelconque manière, dites-le moi. »

« Peut-être que tu peux ? En nous disant à qui est-ce que tu téléphonais ? Enfin, c’était qui que tu avais au bout du fil. » dit Lania à côté de moi.

« Malheureusement, je ne peux pas. Des fois, c’est privé mais ne t’en fait pas, tu restes la plus belle pour moi. Tu n’as pas à t’en faire à ce sujet. »

Même si Lania se laisse faire, je sens qu’elle est déjà en train de sonder son esprit. Et moi-même, je payerai cher pour savoir ce qu’il pense.
Et visiblement, Lania aussi puisque je vois de la déconfiture sur son visage. Elle ne s’attend
sûrement pas à ça, n’est-ce pas ? Hum … Emairon a bloqué son esprit ? Mais il l’embrasse une seconde fois, lui disant que c’est vraiment privé. Dès qu’il le peut, il lui en parlera mais pas maintenant. Bizarre … Franchement bizarre même.

Mais bon ! Maintenant que j’ai retrouvé Lania et Emairon, il faut retourner dans le bâtiment ! On va fêter la victoire de Casior ! Enfin … Dans quelques heures, bien entendu. Car je suis sûr qu’il sera élu ! Il n’y a pas d’autres possibilités !

Et j’ai totalement raison ! Casior … Casior … Mon commissaire de police. Le chef du commissariat … est devenu président de Fronse. J’ai encore du mal à m’en remettre. Pourtant, je suis distant par rapport à lui, je ne le connais que très peu. C’est juste un chef agréable, enfin … Il y a tellement de choses et …

Enfin ! VOILA QUOI ! Je connais le président de la Fronse ! Je n’arrive pas à croire ! Je n’arrive pas à me dire que c’est le cas ! Enfin bon ! Casior président ! Casior quoi ! J’applaudis comme les autres alors qu’il va être l’heure pour lui de faire un discours en tant que nouveau président. Il nous demande de l’attendre ici pour dans une heure car il compte bien fêter cela avec nous autre.
Président … Il est devenu président. Mais maintenant qu’il est président, cela veut aussi dire une chose. On va pouvoir se préparer pour la Rousie. Hum … Je ne sais pas si c’est forcément une bonne chose. Je me plais bien en Fronse mais bon … J’ai un devoir à accomplir ! Je ne dois pas l’oublier !

Chapitre 6 : Impatience

ShiroiRyu
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Chapitre 6 : Impatience

« Toutes mes félicitations, Casior. »

Oui … Même si ce n’est pas vraiment une victoire, le fait que Casior passe au second tour est vraiment une très bonne nouvelle. Surtout qu’il a fini au premier tour avec plus de 30% des voix, quelque chose de vraiment énorme ! Alors là ? On est tous dans une salle de fêtes, pour féliciter Casior. Séphyria porte une élégante robe bleue, celle que je lui ai achetée il y a quelques mois maintenant. Oh moi … Sans que ça soit costard cravate, je suis plutôt bien habillé aussi. Oh oui … Plutôt bien …

« Mademoiselle Séphyria, m’accorderiez-vous cette danse ? »

Hein que quoi ? J’ai à peine le temps de voir la jeune femme aux cheveux bleus se faire emporter par un homme d’une trentaine d’années. Non mais mais mais ! HEY ! C’était ma petite amie ! Je ne vais quand même pas être jaloux hein ? Enfin je crois …
Je m’installe sur une chaise, la regardant danser avec cet homme. Enfin, c’est un type que je ne connais pas mais … Séphyria ne sait pas danser ? Et puis, cet homme tente de la coller un peu trop. AIE ! Il vient de se faire écraser le pied par erreur, Séphyria s’excusant d’après ce que je peux voir. Puis finalement, la danse est terminée, l’homme l’invite à boire mais elle signale qu’elle préfère arrêter pour ce soir. Enfin … C’est ce que je tente de comprendre en lisant sur les lèvres, ce n’est pas vraiment facile. Elle revient vers moi, souriant :

« Un petit peu jaloux quand même ? »

« Très faiblement … Enfin … Je … »

« Tu viens danser ? Au moins, je sais que tu tiens à moi. » me demande-t-elle avant de prendre ma main et de me forcer à me lever.
Je plains déjà mes pieds mais bizarrement, contrairement à ce que je pensais, c’est plutôt bon … En fait, je trouve même qu’elle danse très bien. J’ai du mal à comprendre ce qui se passe. Et puis, elle se colle légèrement contre moi avant de me souffler :

« Je n’aime pas vraiment … que l’on tente de profiter de moi. Il était un peu trop collant … Tu sais, en tant qu’Altaria, je me dois de me comporter comme une … monarque ? Donc si je ne savais pas danser, tu comprendrais le problème, n’est-ce pas ? »

« Tu veux dire que … tu sais danser depuis le début ? Mais alors, pourquoi est-ce que … »

« Je ne sais pas vraiment … Peut-être parce que je considère qu’une seule personne mérite de danser avec moi ? » me répond t-elle avec tendresse.

« Tu … as d’autres talents que je ne connais pas ? »

Je lui dis ça sans pour autant répondre à sa question car je connais la réponse. Je la connais parfaitement … Je pose rapidement mes lèvres sur les siennes. Pour moi, actuellement, le monde se résume à elle. Mais je n’oublie pas que j’ai une mission à accomplir … Du moins, une mission personnelle. Je ne l’oublie pas … Dyamia.

Ailleurs, en pleine Rousie, une jeune fille qui n’a même pas dix ans ou à peine est en train de subir les assauts sexuels répétés d’un homme d’une quarantaine d’années. Puis soudainement, il s’enflamme, du feu sortant des orifices de son visage avant qu’il ne devienne un tas de cendres. La jeune fille regarde les taches blanches sur son corps, observant le dôme dans lequel elle se trouve. Avec lenteur, elle passe à travers une porte, celle-ci l’emmenant après deux mètres à un autre dôme. Un dôme ressemblant à une chambre.

« MAST ! MASTOUFFE ! OUFFE OUFFE ! »

« Je suis de retour, Rérox. » dit calmement la jeune fille alors que l’imposant chien aboie. Une douche est installée dans un coin du dôme, Dyamia se nettoyant. Bien entendu, elle n’a aucune pudeur puisqu’elle n’a aucune vie privée. Cela ne la dérange pas … Pas du tout. Se nettoyant tout en quittant la douche, elle se rapproche du bord du dôme, le Mastouffe restant assis à ses côtés. Puis elle vient se coucher sur l’épais chien.

« Je sais que tu es là … Ta présence est si facile à percevoir … comme celle des autres. »

« Que me veux-tu ? Car je pense que tu veux m’adresser la parole … Dyamia. »

« Hum ? Ce que je veux ? Tu le sais parfaitement … Tu sais parfaitement ce que je veux … Je commence à être vraiment lasse d’attendre. Je veux bien me … laisser salir … Je suis faite pour ça par votre faute … Mais j’ai aussi mes limites de patience. »

« Et que veux-tu que je fasse exactement ? Tu es trop importante pour que l’on ne puisse pas écouter tes requêtes, tant qu’elles ne sont pas complètement folles. »

« … … … Je veux des nouvelles de mon frère et mes sœurs. Mais pas seulement, je veux aussi des nouvelles de Ric. Sais-tu quel fut ta plus grosse erreur Loïc ? »

Il n’aime pas quand elle joue aux devinettes avec lui. Pourquoi ? Car souvent, ces devinettes sont assez lugubres et sinistres. Il attend néanmoins qu’elle continue mais elle murmure :

« Je pense avoir posé une question. J’aimerai que tu me répondes. »

« Tu peux me dire quelle fut ma plus grosse erreur … Dyamia … »

« Tu as perdu ton travail dans la police. A partir de là, je n’ai plus eu aucune information concernant Ric. Tu sais parfaitement que j’ai besoin de ces informations, n’est-ce pas ? Tu sais pertinemment pourquoi j’en ai besoin. Ric est si important … tellement important … »

« … … … Cela est trop risqué et stupide et … »

« Tu n’as pas vraiment le choix. Bien que je sois sous cette apparence … Sache que c’est un aller sans retour. Il serait vraiment … dommage qu’un jour, je fasse l’erreur de me développer subitement, n’est-ce pas ? »

« Je vais faire de mon mieux. » termine de dire le vieil homme. « Rérox, continue de la surveiller. Elle ne te fera rien de mal. »

« Oui … Oui … Reste donc auprès de moi, Rérox. » murmure la jeune fille avec neutralité alors que le vieil homme s’éloigne du dôme.

Vraiment … Dyamia est de plus en plus pressante. Cela devient très problématique. Mais il ne peut pas contredire ses demandes. Humpf … Vraiment. Il passe une main sur son front, poussant un léger soupir avant de murmurer :

« Second plan donc … Je ne pensais pas avoir recours à une telle chose. »

Pas du tout même … Du moins, pas maintenant. Humpf ! Il prend son portable, commençant à composer un numéro avant de s’arrêter. Pas maintenant … Peut-être pas maintenant. Non … Il devait prendre au cas où ses précautions même si cela devait mal tourner.

Très mal tourner même. Mais … C’était cela ou alors mourir d’une horrible manière. Et ça, il se préfère encore en vie. Question de logique. Humpf … Il quitte la base de la Triafa dans la Rousie, regardant dehors, au beau milieu de la tempête de neige. Même sous celle-ci, il peut toujours lancer une communication. D’après la différence liée aux horaires, il doit normalement être au beau milieu de l’après-midi. Humpf … Il commence à taper sur les touches de son portable avant d’appeler cette personne. Il n’a pas d’autres choix.