Chapitre 11 : Séparations

ShiroiRyu
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Chapitre 11 : Séparations

« Tu me pardonnes mon amour ? »

« Pour la huitième fois de la journée, Ric, oui, je te pardonne. » me répond Séphyria sur un ton mi-amusé, mi-exaspéré. Il faut dire que je me sens mal depuis hier et que je ne veux vraiment pas qu’elle m’en veuille pour ça. Vraiment ! Ca ne me plait pas du tout ! Pas du tout même ! Comme elle me voie anxieux, elle m’embrasse longuement, me soufflant :

« Je te promets que oui, Ric. Et puis, hier, tu me l’as prouvé non ? Enfin, s’il n’y … »

« Il y aura d’autres moments propices à ça mais … Enfin … Je ne suis pas doué. »

Elle me regarde avec surprise, rigolant légèrement avant de passer ses bras autour de mon cou. Maintenant, elle a les yeux les plus doux que je lui connais, me murmurant tendrement :

« Alors, nous serons deux à nous débrouiller comme des novices, d’accord ? N’est-ce pas ? »

« … … … Tu seras mon professeur et inversement. »

Je ne sais pas vraiment quoi répondre mais en même temps, nous retrouvons tout le monde en bas de l’hôtel. Après avoir pris un déjeuner, nous nous rendons dans un imposant bâtiment, l’un des ministères de la Rousie. Nous avons un rendez-vous avec l’un des généraux et autant dire que je suis aussi anxieux que pour ma première fois avec Séphyria. Néanmoins, l’homme que nous rencontrons a un peu d’embonpoint mais surtout le sourire aux lèvres.

« Alors … C’est donc vous les personnes envoyées par le président de la Fronse ? J’espère que mes paroles ne sont pas trop dures à comprendre. »

« Non, non … Vous parlez parfaitement notre langue. » dis-je en reconnaissant que c’est la vérité, sans pour autant en rajouter. Je l’ai compris parfaitement … ce qui m’étonne d’ailleurs. En Calambie, j’avais mis un peu de temps à comprendre … mais bon, j’avais Lania de toute façon pour lire dans leurs pensées et me permettre de comprendre leurs propos. Oui … Elle était quand même utile pour …

« HEY ! RIC ! Quand même, je suis plus utile qu’un simple outil de traduction ! »

« Hahaha ! Ca t’apprendra à lire mes pensées, Lania ! » dis-je en rigolant, Lania faisant une petite moue boudeuse. Elle ne devait surement pas s’attendre à ça.

« Roh arrête de faire ta tête de mule … Continuez donc, général. »

« Je vous explique donc la situation par rapport aux informations que nous avons, d’accord ? Cela concerne la Triafa, comme convenu. »

« C’est exact … Veuillez donc parler, il n’y a aucun problème. »

Je ne veux pas lui couper la parole mais je veux quand même … Tiens … Il faudrait que je demande à quoi ressemble Dyamia, ça serait bien plus simple. Pourtant, au fond de moi, j’ai l’impression que je peux déjà lui donner un certain physique et une certaine forme.

« Alors … Tout d’abord, il faut savoir que la base principale de la Triafa, comme bien entendu, ne se trouve pas en pleine ville, cela serait trop simple. Non, ils ont décidé de s’installer en plein désert purisien. Vous voyez où c’est ? »

« Au sud-est de la Rousie, oui … » commente Séphyria, écoutant attentivement les paroles du général. Même elle ou Emairon n’étaient pas forcément au courant de tout par rapport à la Triafa. Oui … Ils avaient bougé Dyamia pour qu’ils ne puissent pas la retrouver.

« Pas si loin que ça de la Manganie et de la Shone, l’un des gros pays de l’Izie. Mais bref … Aussi, le désert, il porte bien son nom bien que ça ne soit pas celui auquel vous pensez. Là-bas, la température est constamment négative et je ne vous parle pas des tempêtes de neige hein ? Il n’y a pas que ça, loin de là ! »

« … … … Très charmant. » murmura Roubé, tremblant déjà rien qu’en s’imaginant le froid et la neige glaciale qui se trouvaient dehors. Elle n’est encore pas très motivée … Et bon, je me dis que Séphyria doit être dans le même cas actuellement.

« Bref ! Tout ça pour vous dire que ça ne sera pas du gâteau et qu’on n’a aucun indice précis sur l’endroit où se trouve la base. De même, ils sont plus malins qu’ils en ont l’air. Comme nos soldats sont équipés pour qu’on puisse les repérer, ils ne s’amusent pas à seulement les tuer mais aussi à nous embrouiller en plaçant les émetteurs sur différents pokémons qui s’éloignent. Autant dire que … Vous comprendrez. »

« Je vois … Je vois … Donc nous pouvons partir quand pour rejoindre vos troupes qui sont à la recherche de cette base ? »

« Hein ? Oh … Ca … C’est un peu quand vous voulez quoi. Vous me le dites et dans la journée même, vous êtes dans les camions. »

« Ric ? Est-ce que je peux discuter avec toi … auparavant ? »

Hein ? Bien entendu. Mais le ton de Séphyria ne me plait que moyennement. Enfin … Je n’aime pas vraiment le ton utilisé pour tout dire. Je m’éloigne avec elle alors qu’elle a un air vraiment désolé peint sur le visage. Je demande doucement pour la rassurer :

« Et alors ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu as l’air assez pâle et livide … Ca ne va pas ? »

« Je … Ric … Enfin, je ne pense pas t’accompagner dans le désert purisien. »

« Hein ? Que … Mais pour … Ah non … Je … »

Je suis assez embrouillé mais pas mes pensées. Je comprends parfaitement où elle veut en venir et surtout pourquoi. Je lui caresse la joue avant de reprendre :

« Je comprends parfaitement ma douce. C’est normal … »

« Tu ne m’en veux pas ? Tu es sûr de ça, Ric ? »

« J’ai l’impression qu’on a inversé les rôles, là. Hahaha … Donc non, je ne t’en veux pas. Je suis sûr qu’ils pourront continuer à t’héberger mais fais attention à toi. »

« Attention à moi ? Mais c’est toi le simple humain, Ric ! Tu as peut-être la vie dure, tu es très résistant mais tu n’es pas immortel ! Fais attention à toi ! »

« J’aurai le droit à mon petit bisou pour me porter chance ? »

Elle me sourit tout en hochant la tête. C’est un peu stupide comme demande mais ça fait toujours son effet. J’ai l’impression d’être le héros d’un film à l’eau de rose. Mais bon … Un chouette film à l’eau-de-rose hein ? Puisque j’ai une véritable beauté à mes côtés. Le baiser arrive tout de suite, qu’importe que l’on soit dans le bureau du général ou non. Je vois qu’Alphonse a aussi le droit à un baiser avant de venir s’approcher de moi.

« On dirait bien qu’on va être seuls pour l’expédition, Ric. »

« Ta femme ne semble pas apprécier le froid non plus ? Enfin, il y en a un qui a de la chance. »

Nous nous tournons tous les deux vers Emairon, celui-ci haussant les épaules comme pour bien montrer que ce n’est pas de sa faute. Ouais ouais ! Il avait de la chance que Lania ne soit pas frileuse mais plutôt souvent très chaude. Tsss !

« Et je continuerai de le réchauffer, Ric, si ça s’avère nécessaire. »

Lania a pris la parole, Emairon rougissant un peu alors que le général semble être le seul à ne pas comprendre. Mais bon, pas de sa faute. Pour l’heure, on a autre chose à faire ! On doit se préparer ! Et puis bon … Se préparer sans Séphyria et Roubé.

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