Chapitre 12 : Réconfort

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 12 : Réconfort

« Bon … Ric … Fais attention à toi, d’accord ? »

Elle me tient par les épaules, me regardant longuement avec une certaine inquiétude. Je lui souris pour tenter de la rassurer mais moi-même, je le suis un peu moins. Depuis que je vis avec une pokémon, j’étais plus en sécurité mais là … Ce n’est pas pareil malheureusement. Pourtant, je me donne une certaine contenance, me frappant le torse avant de dire :

« Je vais m’en tirer et sauver Dyamia, ne t’inquiète pas pour ça. Tu peux me dire à quoi elle ressemble s’il te plaît ? Si c’est l’une de tes sœurs, elle doit avoir votre âge non ? Elle doit être aussi mignonne que toi et Roubé. »

« … … … Elle s’est forcée à ne jamais grandir. Un blocage psychologique, Ric. Elle doit ressembler à une jeune fille d’environ dix ans. C’est pourquoi la voir … subir … »

La voir subir … quoi ? Je ne connais pas vraiment ce qui se passait avec elle donc je la regarde avec incrédulité, attendant de voir ce qu’elle va dire. Pourtant, elle détourne la tête, cherchant ses mots, des mots très difficiles visiblement.

« Tu sais ce que l’on fait aux pokémons humanisés … Bref … Sous cette forme, c’est encore plus horrible. Surtout en vue … de son « utilité ». Comment est-ce qu’ils l’utilisent … Voilà tout … J’ai juste cela à te dire, voilà tout. »

« Je … D’accord … Je suis désolé … Je ne voulais pas te perturber avec ça, pardon. »

« Me perturber ? Mais non, non, ce n’est pas ça du tout, Ric ! Loin de là ! Je … Tiens … Je vais te dire à quoi elle ressemble, je vais te donner le plus d’informations. Et maintenant … Je … Je crois qu’elle te connait aussi. Elle a souvent parlé d’un Ric. Je n’avais jamais … fait la liaison entre ses paroles … et toi … mais si ta mère … nous a donné la vie … »

« Alors, il se peut que tout soit relié … mais à quel point ? »

« Je ne sais pas du tout … Je ne sais vraiment pas, j’en suis désolé. »

Désolée … Elle est désolée pour moi ? Je n’aime pas comment … elle me parle. Mais je comprends parfaitement ce qu’elle veut dire. Enfin oui … Mais comment dire cela … BON ! Aller ! Qu’elle m’en parle plutôt !

« Alors … A quoi est-ce qu’elle ressemble ? A quoi ressemble Dyamia ? »

« Elle a des cheveux noirs ou blancs … et des yeux rouges ou bleus … Mais elle ressemble à une jeune fille de dix ans. Ric … Si tu la retrouves, tu … »

« Je ferais tout pour la sauver, oui. C’est le cas, tu ne devrais même pas me poser la question hein ? » répondis-je en lui souriant tendrement.

Elle fait le même sourire que moi avant de venir m’embrasser. C’est vrai … Elle m’avait promis cela puisqu’elle ne voulait pas me rejoindre … Ah … Passer quelques jours en Rousie sans elle ? Sous le froid et la neige ? Alors qu’elle va se prélasser dans les couvertures.

« Je suis un peu jaloux. Tu vas rester au chaud. » dis-je en rigolant légèrement.

« Oh … Ne t’en fait pas … Quand tu reviendras, je te transmettrai toute la chaleur emmagasinée. Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Chair contre chair ? » murmure-je. Elle me fait un grand sourire avant de m’embrasser à nouveau. Même si je sais pertinemment que je ne ferai pas ça … Du moins, si on n’a pas … la même motivation qu’auparavant ! MAIS BON ! Il est l’heure de partir !

« Tu veux un dernier baiser avant de me quitter pour quelques jours ? »

Et pourquoi pas ? J’hoche la tête, la jeune femme collant ses lèvres contre les miennes. Après quelques secondes, elle me murmure qu’elle est désolée de ne pas pouvoir venir me rejoindre mais comme signalé, ce n’est pas de sa faute. Si elle ne supporte pas le froid, je ne vais pas la forcer à venir me rejoindre. Je suis juste un peu déçu mais ça, c’est plus que normal. Je la colle bien contre moi, pour m’imprégner de son odeur et de sa douceur … puis finalement, je la libère. J’ai un sac avec mes affaires et divers autres objets.

Je quitte la chambre de l’hôtel, attendant qu’Alphonse, Lania et Emairon viennent me rejoindre. Je regarde l’étage où j’étais auparavant, ayant un petit sourire aux lèvres en remarquant Séphyria qui m’observe par la fenêtre, me saluant.

« Oh ? Toi aussi, t’as du mal à t’en séparer ? »

« Pire que tout, Alphonse … Pire que tout. Je sens que ça va être difficile. »

« La méthode la plus simple pour qu’on les retrouve, ça sera d’accomplir cette mission plus que rapidement. Qu’est-ce que tu en dis ? »

« J’en dis que je trouve que c’est une bonne idée. »

Il est d’accord avec moi alors que Lania et Emairon arrivent finalement. Malgré l’inquiétude de la Gardevoir, elle est toujours accrochée à son Gallame et inversement. Oui … Ca se voit qu’il l’aime … qu’il l’aime tant.

« Vous êtes prêts, les deux tourtereaux ? »

Ils ne me répondent pas et ne font que me sourire. J’hèle un taxi avant que nous rentrions tous les quatre. Direction une base de l’armée rousienne. Là-bas, pas de temps à perdre, nous nous trouvons dans un camion comme convenu.
Et la température change grandement. Oui … J’ai froid ! Plus que froid même ! Mais bon … Je tente de résister … Brrr ! Où est-ce que … AH ! Des tentes ? On voit des tentes après plusieurs heures de route. On va vraiment dormir dans des tentes ? Ah non … Ce n’est pas ce que je pensais ! Contrairement à ce que je crois, ce sont juste des fournitures qui se trouvent dedans. Derrière cela, il y a une autre base … Assez rapidement faite mais bon … Je pense que c’est parce …

« Ric ? Tu descends ? Ne t’endors pas hein ? »

Alphonse me secoue, me tirant un peu de ma rêverie. Oui, il vaut mieux que je ne dorme pas ; C’est mieux pour moi. Nous prenons position et nos chambres. Heureusement, le couple n’est pas séparé. Même dans l’armée, nous avons quand même un peu de grade « spécial ». Ce qui nous permet d’éviter les commodités habituelles.

Mais ça ne change rien … au fait que je suis jaloux de Lania et Emairon. HUMPF ! Surtout en vue de ce qu’ils vont faire pour se réchauffer ! BRRRR ! Je ne devrais pas penser à ça à cause de Lania ! Je ne suis plus concerné par elle. Alors que je prends une place dans ma chambre, je m’installe sur le lit, fermant les yeux pour chercher le repos. Un repos qui ne va pas tarder à arriver, je le sens … bien.

« C’est donc ça … Mais … Tu es sûr que … »

« Tu ne dois rien dire, rien du tout. Lania, promets-le moi. Tu ne dois pas en parler. »

« C’est risqué, trop risqué ! Et c’est stupide un peu ! Mais … En même temps … Tu … »

« Oui, je ne fais pas ça pour moi, comme tu as pu le remarquer. »

« Tant mieux alors … J’avais vraiment peur que ça soit beaucoup plus grave que ça, Emairon. J’avais peur … que tu ne m’aimes plus. »

Il la rassure, venant l’embrasser en passant une main dans ses cheveux bleus. La Gardevoir grimpe sur l’être qu’elle aime, commençant à le déshabiller peu à peu alors que le Gallame ne reste pas inactif pour autant. Lui-même passe ses mains sur le corps de l’être à moitié humanisé, déposant des baisers sur sa peau nue Maintenant qu’il lui a dit la vérité, il se sent plus serein et calme. Qu’importe ce que Loïc lui avait dit … Il ne veut pas trahir Lania.

Laisser un commentaire