- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Chapitre 118 : Purifier ces corps
« Chef ? Chef ? Mais vous êtes blessé ! »
« Ce n’est pas bien grave, loin de là. Est-ce que les corps ont été emmenés ? Ils sont encore vivants, n’est-ce pas ? Mais sont-ils inconscients ? Car s’ils se réveilleraient, il faudra faire attention, je tiens à le signaler. » dit Ranor, regardant l’entaille à la hanche. Malgré ce qui s’était passé, sa fille avait quand même réussi à le toucher et malheureusement, ce n’était pas rien. Sa fille était devenue forte, terriblement forte.
« Non, non … Ils sont toujours inconscients. Sinon, on a déjà tout préparé avec les pokémons pour les extraire. On n’attends plus que vous. »
« Dites-leur qu’ils peuvent commencer sans moi, je dois aller me soigner tout d’abord. D’ailleurs, il faudrait que vous observiez de plus près Sélia. Pour être sûre qu’elle ne se fasse pas possédée par une créature maléfique ou ténébreuse. Avec la haine qu’elle me porte, elle est beaucoup plus fragile et facile à envahir. »
« Comme vous le désirez, chef ! On fera comme vous le voulez ! »
Ce n’était pas une question de vouloir ou pas vouloir, c’était tout simplement qu’il ne voulait pas que son unique famille soit possédée à son tour. Il ne voulait pas perdre sa fille après sa femme … mais surtout de la même manière. C’était tout simplement affreux ! Il s’éloigna des soldats, allant vers l’infirmerie pour se faire soigner. Ce n’était pas vraiment le moment mais … bon … Il n’avait pas le choix, il ne pouvait pas laisser cette blessure s’infecter.
Une trentaine de minutes plus tard, il était devant de nombreuses tables d’opération, des pokémons psychiques se trouvant un peu autour de chacune d’entre elles. L’homme regarda les différents membres de l’Enceinte avant de dire :
« Commencez les opérations des extractions. Nous allons voir ce qu’ils contiennent. »
Les soldats hochèrent la tête, les yeux des pokémons psychiques commençant à briller. Aussitôt, les corps des membres de la Sainte Alliance furent parcourus par des soubresauts jusqu’à ce qu’une fumée noire et violette ne sortent de leurs corps.
« Préparez-vous à la capture des pokémons spectres et ténébreux. »
Il avait ordonné cela comme à son habitude alors que les membres de l’Enceinte se positionnaient. Cela avait été fait très rapidement mais à force d’habitude, c’était une opération des plus banales mais en même temps des plus risquées. Il observa les soldats de la Sainte Alliance, reprenant la parole :
« Vérifiez qu’ils soient encore vivants. Certains soldats sont mortellement touchés et sans le spectre en eux, ils ne vivent guère plus longtemps. »
Et ce fut ce constat pour un quart des soldats de la Sainte Alliance. Ranor fut dépité mais au moins, le reste était juste en convalescence et avait besoin de repos. C’était mieux que rien … Oui … Bien mieux que de n’avoir aucun survivant. Il poussa un soupir, signalant qu’il fallait attendre qu’ils se réveillent. Lorsque ça serait le cas, il allait discuter avec eux.
Ce travail d’exorcisme … Cela avait été la seconde chose qu’il avait créé après la mort de sa femme … Pour que les erreurs du passé ne se reproduisent plus jamais. C’était ça qu’il avait décidé lorsque sa femme était morte. Oh … Et bien entendu, il avait aussi pensé à briser les spectres et les créatures ténébreuses pour qu’ils soient dociles à jamais. Cela n’avait pas été simple mais il ne voulait plus que ça se reproduise.
« Sélia … Ma fille … » murmura l’homme aux cheveux rouges alors qu’il passait une main sur le bandage qu’il avait autour de la hanche. Sa fille était une membre de la Sainte Alliance, il le savait parfaitement. Tout cela grâce à Kéran mais ce n’était pas suffisant.
Pas du tout même … Elle avait disparu après la mort de sa mère. Elle avait été introuvable durant toutes ces années. Il avait entendu parler d’une jeune fille qui vagabondait de village en village pour tuer les spectres et les pokémons ténébreux puis ensuite, plus rien. Comme si la fille s’était rangée. Elle avait surement trouvé le village de Kéran et avait décidé alors de s’y installer. Peut-être qu’il devait trouver un moyen de contacter Kéran ? Avec lui, sa fille penserait peut-être alors à quitter la Sainte Alliance ? Même si elle ne voulait plus le voir, savoir qu’elle était dans cette organisation qui sacrifiait les pokémons de tous types …
« Chef, les soldats de la Sainte Alliance se sont réveillés ! »
« Hum ? D’accord. J’arrive tout de suite. » marmonna Ranor avant de se lever. Ca ne servait à rien de ressasser le passé. Jamais rien de bon n’arrivait quand on commençait ainsi. L’homme aux cheveux rouges se leva, accompagnant celui qui l’avait prévenu. Il allait être facile de convaincre les membres de la Sainte Alliance de le rejoindre.
Ailleurs, au beau milieu de la montagne de fer, Kéran serrait avec insistance la jeune femme aux cheveux argentés dans ses bras. Malgré la petite scène de cette nuit, il ne pouvait pas s’empêcher de la vouloir, de la vouloir réellement. Si seulement, il était capable de passer outre tout ça … Si seulement …
Mais ce n’était pas possible ! Pas pour le moment ! Et puis, lorsqu’il voyait cette bosse qui déformait la culotte de Katérina, il avait envie de la frapper ! Attention, pas Katérina mais cette bosse hein ? Vraiment cette bosse horrible ! A côté, dormir sur un matelas, c’était quand même autre chose que de dormir sur le sol et dans un sac de couchage. Est-ce qu’il pouvait se permettre une petite fantaisie ?
Peut-être … oui … Il commença à déplacer Katérina dans son sommeil, voulant tout faire pour qu’elle se retrouve sur lui lorsqu’elle allait se réveiller. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que la jeune femme avait les yeux grands ouverts lorsqu’il vint la placer sur lui. Elle le fixa de ses yeux dorés, clignant plusieurs fois de ces derniers avant de dire :
« Je te dérange ? Tu veux peut-être me peloter aussi tant qu’on y est ? »
« … … … Coucou … … … Bonjour, Katérina, bien dormie ? »
« Ouais, ça pouvait être mieux. Y a juste le réveil où j’ai été un peu trop secouée ! Putain ! Qu’est-ce que tu fous ? Je peux savoir ? Tu voulais que je te monte ? Ben te voilà servi ! »
« Ah mais non ! Je pensais à un réveil plus doux que … »
Elle s’était mise assise sur lui, une main sur son torse alors qu’elle frottait déjà son entrejambe et sa culotte le long du ventre du jeune homme. Son autre main vint se placer en arrière alors qu’il gémissait :
« Katé… Katérina, je te promets que … Je te promets que … »
« Oh la ferme ! Ca se voit bien que c’est ton corps qui parle ! Purée ! Même à une main, je ne suis pas sûre de pouvoir faire le tour ! Soit t’es carrément plus grand que prévu quand t’es excité, soit t’es monté comme un Ponyta ! »
Il devait être heureux, n’est-ce pas ? Heureux qu’elle ne lui fasse pas la tête après ce qui s’était passé hier. Oui … Il devait vraiment être heureux, très heureux même. Il fit un petit sourire tendre alors qu’elle s’arrêtait.
« Qu’est-ce qui te prends encore de sourire bêtement comme ça ? Je peux le savoir ? Ou alors, c’est la gueule que tu tires quand tu jouis ? »
« Non … Pas du tout, Katérina. Viens donc par là. »
Hein ? Venir par-là ? HEY ! Il lui tira le bras, emmenant la jeune femme à se coucher sur lui. Il la serra contre lui avec une infinie douceur. Bien … C’était très bien ça … Il aimait l’avoir contre lui et la garder. D’ailleurs, la jeune femme fut interloquée, bredouillant :
« HEY ! Je peux savoir ce qui se passe avec toi ?! Lâche-moi un peu ! »
« On peut rester comme ça pendant quelques minutes non ? Rien ne presse que je sache. »
« Si, je peux presser tes couilles pour que tu ne puisses même plus siffler ! »
« Fais donc, Katérina. Mais il y a des chances que tu ne puisses pas bouger les bras. »
Hein ? ET MERDE ! C’est vrai qu’il la serrait contre lui ! Et il lui avait bloqué les bras. Pourtant, elle ne vint pas se débattre, le fixant de ses yeux dorés. Il était quand même plus … « agressif », non ? Mais après le coup d’hier … Elle ne savait plus trop quoi croire.
« Kéran, tu es juste un imbécile de première classe »
« Rien de nouveau à l’horizon, n’est-ce pas ? Mais Katérina, est-ce que tu veux bien patienter un peu ? Jusqu’au moment où je serai capable … d’accepter ce que tu es complètement ? »
« Idiot. Tu ne sais pas ce que je suis réellement. Tu crois vraiment que je suis ce que tu crois ? Hein ? Est-ce que tu crois ça ? »
« Pas le moins du monde, Katérina. Et j’aimerai bien mieux te connaître si c’était possible. Tu es vraiment une fille unique et je ne parle pas à cause de ce que tu possèdes en plus. »
Assez ! Qu’il se taise ! Elle ne voulait plus l’entendre ! Elle ne voulait plus entendre ces belles paroles ! Elle calfeutra sa tête contre son torse, ne le regardant plus. Qu’ils restent comme ça si ça lui chantait ! Elle n’en avait vraiment … rien à faire.
Les minutes s’écoulèrent sans que l’un ou l’autre ne fasse de mouvements. Les deux personnes restaient ainsi, Katérina bougeant ses hanches à moitié alors que Kéran faisait de même. Oh … Cela avait surement une connotation sexuelle mais rien de plus. Le jeune homme avait fermé les yeux, murmurant :
« Reposons-nous encore quelques instants et ensuite, nous pouvons descendre. »
« On peut descendre aussi maintenant, je ne crois pas que ça dérange. Faut voir si l’autre n’est pas déjà partie sans nous. » répondit Katérina, essayant de faire la conversation sans réellement y arriver. Il fallait dire qu’elle et le social…
« Katérina, tu pourrais quand même être plus amicale envers Loa hein ? »
« Pas envie, pas que ça à foutre de mon temps. J’ai d’autres choses en tête et elle est pas dedans d’après ce que je sais. Si ça plaît pas, tant pis. »
« Aucun souci … Ce n’était qu’une remarque anodine, rien d’autre. »
« Ouais, ouais, anodine de mon cul ! Et t’en fais pas si je suis pas sociale, j’en ai strictement rien à battre si ça peut te consoler ! »
« Non, ça ne me console pas du tout. Katérina ? Tu me diras un jour ce qui s’est passé ? » demanda le jeune homme avec lenteur alors qu’elle restait bouche bée. Ce qui s’était passé ? Tant qu’il n’osait pas la toucher complètement, il en était hors de question !
« Je peux savoir où tu poses tes mains, Kéran ? »
Après quelques instants, il était vrai que les mains du jeune homme étaient descendues plus bas que la normale. Kéran les retira aussitôt, les mettant en l’air avant de dire :
« Je voulais quand même voir comment ça … marchait ça. C’est bizarre avec ces nœuds et toutes ces choses, sincèrement, je n’avais aucune mauvaise idée en tête ! »
« Ouais bien sûr, fous-toi encore plus de ma gueule Kéran ! Tiens, puisque tu veux le voir, t’as qu’à l’observer de plus près ! »
Elle s’était retournée, lui laissant voir ses fesses mais surtout sa culotte. C’est vrai qu’il y avait bien un lacet qui nouait … Mais d’où est-ce qu’il provenait ? De l’intérieur même de la culotte ? Enfin bon … C’était quand même bizarre, très bizarre même.
« Euh … Katérina, tu peux te remettre correctement. »
« Et pourquoi ? Moi ? J’ai autre chose à m’occuper ! » dis-elle avant de commencer à poser ses mains sur le pantalon du jeune homme.
Elle n’arrêtait pas hein ? Vraiment, des fois, il se demandait si elle ne pensait qu’à ça ou alors non. Enfin, tout ce qu’il savait, c’est qu’il devait l’arrêter ! Il plaça ses mains sur le ventre de Katérina, la tirant en arrière alors que la voix de Loa se faisait entendre :
« Vous avez terminé là-haut ? Vous êtes réveillés au moins ? »
« Ouais mais non, on fait notre affaire et on arrive ! »
« Katérina ! Ne raconte pas n’importe quoi ! Loa, on descend d’ici quelques minutes ! » s’écria le jeune homme, un peu décontenancé.
« Quoi ? Je dis pas n’importe quoi ! Tu crois que j’ai mes mains posées où là ? »
« Tu ne les as posées là ! Arrête ces idioties ! RAH ! Katérina, on se lève ! » répondit le jeune homme avant de la soulever avec son bras, Katérina poussant un cri de surprise. Il la tenait presque comme un sac de pommes de terre.
« Bordel ! Faut vraiment que tu me dises ce que t’as foutu exactement pour être aussi musclé depuis le temps ! Je suis pas légère pourtant ! »
Et alors ? Où était le problème avec ça ? Qu’elle fasse son poids ou non, ce n’était pas un problème pour lui. Et puis, c’était « drôle » en un sens de la soulever avec une telle aisance. Il rigola, demandant d’une voix amusée :
« Essaye de placer tes bras autour de mon cou, Katérina, pour voir. »
Pourquoi est-ce qu’elle ferait ça hein ? Pourtant, elle s’exécuta, remarquant où il voulait en venir. Ah oui … C’était pas si mal dans le fond. Enfin, à moitié … C’était pas déplaisant. Kéran la portait maintenant à deux mains, descendant les escaliers avec elle.
« Oh, je vois que la princesse n’avait pas envie de marcher. »
Loa avait déclaré cela en rigolant, voyant à quel point Katérina était vraiment gênée de cette position. Elle était ridicule ! Complètement ridicule même ! Elle commença à gesticuler dans les bras de Kéran, cherchant à en partir.
« Laisse-moi descendre ! On se fout de ma gueule ici ! Je ne resterai pas une journée de plus ! LAISSE-MOI DESCENDRE KERAN ! BORDEL ! »
« HEY ! Mais ne bouge pas n‘importe comment ! »
Elle gesticulait dans tous les sens, Kéran poussant un cri avant de tomber avec elle. Il se retrouva le visage à quelques centimètres de celui de Katérina. Ses lèvres … Elles étaient encore plus proches qu’auparavant. Il avait vraiment envie … Il en avait vraiment envie.
« Ahem … Kéran, Katérina, être couchés par terre, ce n’est pas forcément très hygiénique. Surtout quand on ne sait pas ce qui se trouve là. » dit la jeune femme aux cheveux verts tout en toussant légèrement devant ce spectacle.
Kéran se redressa aussitôt. Ce n’était pas le bon moment. Surtout pas maintenant, c’est ça qu’il devait penser. Il regarda Katérina qui restait couchée au sol, une main sur la poitrine. Elle prit une profonde respiration, se levant à son tour. Kéran signala qu’il était temps de partir de cet endroit pour continuer leurs recherches dans la montagne de fer. Ils avaient beaucoup de boulot sur la planche, oh oui … et beaucoup de connaissances à trouver.