Chapitre 11 : Mise à mort

ShiroiRyu
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Chapitre 11 : Mise à mort

« Lania … Maintenant que tu as tes pouvoirs, tu vas être sacrément utile. »

« J’espère toujours l’être pour toi, Ric. » me répond aussitôt la Gardevoir avec un petit sourire charmeur qui me laisse de marbre.

Bon … Si elle est d’accord, je n’ai alors plus rien à craindre pour ma sécurité. Elle est parfaitement capable de me protéger et de me téléporter. Je me sens quand même plus en confiance qu’on ne le pense. Elle pousse un petit rire tendre avant de m’enlacer par derrière, collant sa poitrine contre mon dos.

« Je peux lire dans tes pensées, Ric. Je sais ce que tu penses de moi, je suis contente que tu reconnaisses que je suis importante pour toi. »

« Si tu as lu dans mes pensées, tu sais que ce n’est pas totalement vrai ce que tu racontes, non ? » dis-je sur un ton neutre, ne voulant pas paraître irrité alors que ce n’est pas le cas. D’ailleurs, il faudrait que je bouge un peu là.


Car oui, nous sommes dans l’endroit … où il semblerait que la Triafa soit installée d’après les dires d’Helene. Par contre, c’est moi ou alors, ils sont désespérément stupides ?

Je ne veux pas dire mais se cacher ENCORE une fois dans des entrepôts pour une transaction. Si c’était moi, mon idée serait simple, très simple même. Je penserai plutôt à faire une transaction dans un bâtiment qui servirait de couverture. Là-bas, les transactions seraient bien plus simples et paraitraient inaperçues. Il suffirait de les mettre dans des cai …

« Ric ? Tu ne penses quand même pas à devenir hors-la-loi hein ? Si je t’aime, c’est parce que tu as toujours été très moral, qu’importe si tu es du mauvais côté de la justice mais là … »

« Ce que tu dis est un peu stupide, Lania. Mais bon, non, je m’imaginais juste comment ces types pouvaient encore se rendre dans des entrepôts pour faire une transaction. Ils sont complètement cons ou quoi ? Ça ne sert à rien et c’est le meilleur endroit pour se faire repérer. » réponds-je alors que je suis un peu amusé par la situation.

C’est de leur faute, uniquement de leur faute s’ils se font avoir cette fois-ci. D’ailleurs, cette fois-ci, hors de question de ne pas faire attention. Je sors mes pokéballs, les envoyant dans les airs avant de faire apparaître deux oiseaux : une Colombeau du nom de Névérri et un Cornèbre du nom d’Ersone. Les deux oiseaux se placent à côté de moi avant que je ne reprenne d’une voix qui se veut calme :

« Nous allons nous déplacer discrètement. Ersone, comme tu es du genre à te camoufler facilement, tu nous serviras d’éclaireur, d’accord ? Névérri, tu seras là aussi pour faire une surveillance avec nous. Bref … Je vous fais confiance. »

Les deux pokémons ouvrirent le bec sans pour autant pousser de cris. C’était juste une façon à eux de dire qu’ils avaient parfaitement compris le message. Maintenant, nous pouvons commencer la mission sur laquelle j’ai obtenu des informations. Avec furtivité, je me déplace de bâtiment en bâtiment, demandant parfois à Lania de me téléporter. Grâce à elle, il est vraiment bien plus simple de se déplacer. Je commence à l’accepter un peu trop.

Mais elle peut encore lire mes pensées et je la vois me sourire tendrement. Il faut que j’arrête de penser trop haut mais c’est quand même plus difficile qu’on ne le croit. J’ai beaucoup de mal à rester concentré à cause de tout ça. Finalement, elle me prend la main avant de chuchoter doucement par télépathie :

« J’entends des voix à l’intérieur de ce bâtiment. Je vais nous téléporter au premier étage puisqu’il semblerait qu’ils soient au rez-de-chaussée. Néanmoins, tu as quand même de quoi te battre ? Car nous ne savons pas ce qui nous attend là où je vais nous téléporter. »

J’hoche la tête pour accepter sa proposition. Puis subitement, je sens mon corps disparaître en même temps que ceux de mes trois pokémons. Nous nous retrouvons dans une pièce délabrée, signe de l’abandon du bâtiment depuis pas mal de temps. Mais je remarque aussitôt deux hommes de main qui sortent leurs pistolets, prêt à ouvrir la bouche … avant que leurs têtes ne fassent un demi-tour. Les hommes s’écroulent au sol, Lania reprenant délicatement :

« Je ne pouvais pas les laisser te blesser … »

Oui … Je ne sais pas si je dois la remercier mais elle m’effraie un peu sur le coup. Elle me sourit comme à son habitude, faisant un sourire tendre avant de tendre ses lèvres pour m’embrasser sur la joue. J’entends le Cornèbre qui pouffe un peu mais je préfère rester poli et ne pas l’insulter. Je quitte la pièce, remarquant des escaliers mais surtout les voix des personnes dont parlait Lania. En même temps, je crois en reconnaître une … Une voix féminine. Avec anxiété, je me rapproche du bord des escaliers, levant la tête pour apercevoir … l’Altaria ? Et elle était accompagnée par cinq hommes de différentes statures mais une certaine prestance. Autour d’eux, une vingtaine de personnes était présente.

« Lania … Lania. C’est … l’Altaria. Celle de la Triafa. »

Je tente d’être le plus discret possible car de toute façon, je n’ai pas vraiment d’autres choix. J’ai murmuré cela à Lania mais elle me répond par la pensée qu’il vaut mieux communiquer de la sorte en attendant de savoir ce qui se passe ici. Je tends l’oreille pour écouter la conversation entre cette femme aux cheveux bleus et les autres hommes.

« Ne vous inquiétez donc pas pour cela. La Triafa a toujours été très exigeante dans la qualité de ses produits. Mais nous n’aimons pas tout diriger c’est pourquoi nous vous conseillons de vous mettre à notre service si vous ne voulez pas avoir de problèmes dans le futur. Nous avons besoin de sous-traitants dans nos marchandises. »

« Sous-traitants ? Pour qui nous prenez-vous ? Nous étions là bien avant et nous sommes bien plus puissants que vous ne le pen… »

« Je n’ai pas de temps à perdre avec ces enfantillages. » coupe sèchement l’Altaria qui avait « débuté » les négociations quand je suis arrivé.


D’un geste lent de la main, elle fait un mouvement vers l’homme qui vient de lui parler mais aussi vers trois des quatre autres hommes. Les têtes quittent le reste du corps, des effusion de sang venant recouvrir les habits de l’Altaria alors que la majorité des « gardes » qui accompagnaient les cinq hommes subissent le même sort. Les rares survivants tremblent de plus en plus alors que l’Altaria reprend :

« Considérez-vous comme chanceux. Je vous ai laissé en vie pour vous donner une petite leçon sur ce qui arrive aux personnes qui tentent de s’opposer à nous. Oh … J’aurai pu être plus douce mais je n’ai pas que cela à faire. Je pense que vous êtes prêt maintenant à bien vouloir être l’un des sous-traitants de la Triafa en Inglaterre … n’est-ce pas ? »

« Oui, oui ! Tout ce que vous voulez ! Mais ne nous tuez pas ! »

« Vous serez très gentils … dorénavant … et vous obéirez à la Triafa. Maintenant … Disparaissez avant que je ne m’emporte. » souffle l’Altaria.

Pourquoi je la trouve majestueuse ? Rien à voir avec Lania et sa perversité. C’est quand même bizarre. Elles semblent être du même genre et pourtant, la différence est tellement grande que … AH ! Je me retrouve téléporté mais je termine ma téléportation dans une benne à ordures. Lorsque je ressors, je vois le Cornèbre qui éclate de rire, la Columbeau qui se cache le visage d’une aile et la Gardevoir qui croise les bras en détournant le regard d’un air hautain. Qu’est-ce qu’il y a encore ?

« On peut m’expliquer ce qui se passe ici ? Pourquoi tu m’as téléporté ici ? »

« Tout simplement car … » commence à dire Lania avant qu’une voix ne l’interrompe :

« Car il valait mieux pour vous d’être sous le ciel … Il serait triste de terminer votre vie, écrasés le plafond d’un bâtiment qui s’effondre sur vous, n’est-ce pas ? »

Je tourne mon visage vers le ciel, apercevant l’Altaria dans les airs. Les ailes de coton sortant de son dos, ils battent avec lenteur mais lui permettent de rester dans le ciel. Mais je n’ai pas le temps de penser à ça et je sors aussitôt mon arme.

« Désolé mais la Triafa ne s’installera jamais tant que je serai là. »

« Nous sommes déjà implémentés à l’intérieur et tout ce que fera un simple homme ne pourra jamais nous arrêter. Mais il faut reconnaître que tu ne manques pas de courage … de revenir essayer de m’affronter après ce que tu as pu voir. D’ailleurs, il semblerait aussi que ton amie mal-terminée soit maintenant un peu plus « libre » de ses actes. »

Je le sens mal … ou alors peut-être un peu mieux que prévu. Oui, Lania a maintenant ses pouvoirs et je sens qu’elle devrait être capable de tenir tête à cette Altaria dont je ne connais toujours pas le nom. Et je ne suis pas sûr de vouloir le connaître vu le caractère de la jeune femme aux cheveux bleus. Mais je me méfie quand même … Mes pokémons ne sont pas aussi solides que Lania malheureusement. Je ne veux pas d’une nouvelle mort parmi les miens.

Ailleurs, dans une ruelle, une jeune femme tient un portable à la main. Elle compose un numéro, un sourire aux lèvres bien qu’elle pleure. Des larmes de joie ? Ou de tristesse ? Tout son corps laisse paraître ses veines alors qu’elle entend :

« Vous ne pouvez joindre actuellement votre correspondant. Vous pouvez laisser un messager après le bip sonore. »

« C’est normal, Ric. Tu es en pleine mission, il vaut mieux couper son portable dans ces moments-là. Je tenais juste à te dire … »

Sa main glisse le long du portable, coupant la communication mais elle continue à composer le numéro, cherchant à terminer ce qu’elle a commencé. Elle tremble mais garde son sourire.

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