Chapitre 124 : C’était écrit dans les étoiles

ShiroiRyu
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Chapitre 124 : C’était écrit dans les étoiles

« Artémis, tu ne t’ennuis pas avec moi ? Je ne suis pas quelqu’un de franchement joyeux. »

« Je ne m’ennuie pas le moins du monde ! Sinon, tu sais bien que je te le dirai de vive voix ! »

« Par contre… Est-ce que… Enfin… »

Hum ? Il avait un petit souci ? Un problème ? Il était rouge de gêne… et ce n’était pas souvent qu’elle le voyait comme ça. Elle posa une main sur son front pour vérifier sa température alors qu’il murmurait d’une voix lente :

« Est-ce que enfin… Je suis peut-être un peu jeune… mais l’âge ne me gêne pas du tout… Enfin la différence d’âge… Je me dis qu’être avec une personne un peu plus âgée n’est pas un problème… mais enfin bon… Je ne sais pas trop comment demander cela… »

« Roh… C’est vraiment rare que tu sois aussi gêné. Dis-moi tout de suite ce que tu veux, tu n’as pas l’habitude de tourner autour du pot, non ? »

« Est-ce que tu veux devenir ma petite amie ? »

Elle retira rapidement sa main, confuse par ce qu’elle venait d’entendre de la part du jeune garçon. Il avait bien dit… que… ça ? Elle n’avait pas rêvé, c’était bien ça qu’il venait de dire ? Elle lui fit un petit sourire ému mais triste, rougissant légèrement :

« Orion… C’est vraiment trop mignon ce que tu me dis mais… »

« Comme je te l’ai dit, l’âge n’est pas un problème ! Je pense avoir la mentalité nécessaire pour ça. Je ne sais pas si tu as déjà un petit copain mais si c’est le cas, alors ne pense plus à ce que je viens de te dire et oublie tout. »

« Non… Je n’ai pas de petit ami, Orion. » murmura t-elle en rigolant doucement.

« Alors ? Est-ce à cause de l’âge ? Je sais bien que je n’ai que dix ans mais j’en aurai onze dans plusieurs mois ! Si tu veux, tu peux m’attendre que je grandisse un peu ! »

« Tu te comportes enfin comme un enfant de ton âge. » alla t-elle dire en lui donnant un petit coup sur le front avec amusement.

« Aie… Ca fait mal… Artémis… Vraiment mal… Tu ne me prends pas au sérieux malgré mes paroles et ce que je dis… Je suis plutôt vexé… »

« Ce n’est pas de ta faute, Orion. Ce n’est pas à cause de l’âge, du fait que j’ai un petit ami ou autre… Ce n’est pas du tout de ça… Orion… Je suis contente de te connaître. C’est autre chose. » murmura l’adolescente en posant ses deux mains sur son ventre.

Mais c’était quoi alors ? Il voulait savoir ! Même si elle était une ennemie, il… Il… Il l’appréciait énormément ! Enfin, il l’aimait, il en était sûr et certain ! Il avait déjà vécu des choses que peu de gens allaient connaître durant toute leur vie ! Alors bon… Il était assez mature pour elle, non ? Alors pourquoi refuser ?

« Je ne suis pas un enfant… de mon âge… J’ai vu mon père mourir dans les flammes… Je suis à la tête des entreprises les plus célè… »

« Arrête ça tout de suite, Orion. » murmura l’adolescente en venant l’embrasser sur le front.

Hein ? Mais pourquoi ? Il n’avait rien de mal qu’il sache ! Néanmoins, l’adolescente ne semblait pas être de son avis, reprenant la parole :

« Tu ne vas pas te comporter comme un enfant gâté, n’est-ce pas ? Tu n’es pas comme ça et ne le devient jamais. Tu es quelqu’un de vraiment gentil et intelligent. Ce n’est pas toi le problème, c’est moi. »

« C’est ce que disent les filles qui ne veulent pas sortir avec les garçons car ils ne sont pas à leur goût. » murmura t-il d’une voix lente et dépitée.

« Mais malheureusement, dans mon cas, c’est la vérité, Orion. J’en suis vraiment désolée mais tu trouveras largement bien mieux que moi. »

Il s’en fichait des autres filles ! Elles étaient toutes des petites pimbêches qui ne pensaient qu’à la célébrité et à la fortune à cause du titre qu’il avait ! Enfin… Artémis était peut-être un peu comme elles non ? Il n’arrivait pas à la saisir complètement et pourtant, il s’était renseigné. Du moins, il avait essayé mais aucune réponse… Rien de rien… Elle n’avait aucune famille, aucune relation… Non… Elle dormait simplement dans une pièce presque vide et blanche lorsqu’elle ne dormait pas dans sa maison à lui. C’était pourquoi depuis ces dernières semaines, il lui demandait souvent de dormir dans une chambre allouée à l’adolescente, rien que pour elle.

« Je ferai mieux de dormir chez moi ce soir, Orion. Pour réfléchir un peu à tout ça, d’accord ? Qu’est-ce que tu en penses ? Je ne te dis pas non mais un peut-être. »

« C’est… C’est vrai ? Je sais que… Je ne suis… »

« Ah ah ah… Tais-toi ! Si tu parles encore, je pourrai changer ma réponse et te dire tout de suite que c’est un non. Je t’ai dit de bien vouloir attendre. »

« Tu es sûre… de ne pas vouloir dormir ici ? On pourrait encore lire des livres sur les étoiles. Qu’est-ce que tu en penses ? C’est une bonne idée, non ? »

« Non, non et non ! Je rentre chez moi ce soir, ne t’en fais pas. Je reviendrai dès demain ! »

Elle alla l’embrasser sur les deux joues, lui faisant un petit salut de la main avant de partir. Il l’observa s’éloigner et quitter la maison, la petite chienne semblant triste de voir son jeune maître aussi dépité. Néanmoins, celui-ci décida qu’il était temps de se mêler de toute cette histoire. Il prit de quoi se couvrir, quittant la maison à son tour.

La marche qui se déroula fut longue et éreintante mais il savait parfaitement où elle allait… Dans le même immeuble que d’habitude… Là-bas, elle vivait à l’abri des regards mais surtout… Elle pouvait communiquer avec le comité. Lui, de son côté, il se dirigeait vers un coin de l’immeuble, là où une camionnette restait présente, nuit et jour.

Il toqua plusieurs fois à la porte de la camionnette, celle-ci ne s’ouvrant pas comme si il n’y avait personne. Puis finalement, après plusieurs secondes et un petit cri de surprise à l’intérieur, la porte s’ouvrit, laissant apparaître un homme d’une trentaine d’années et son Yanmega. L’homme demanda tout de suite :

« Mais qu’est-ce que vous faites ici, Théodore Astrum ? »

« Je viens écouter la conversation que risque d’avoir Séléné avec le comité. »

« Je ne comprend toujours pas pourquoi vous ne voulez pas les faire arrêter alors que vous avez toutes les preuves. Cette adolescente est coupable de… »

« Ce n’est pas le problème. Vous pouvez mettre le contact ? »

Bien bien… Mais d’abord, il devait lui montrer la petite caméra qu’il avait installée auparavant. De l’autre côté, le Yanmega se mettait à battre des ailes très rapidement, le jeune garçon sachant que c’était cela qui permettait d’avoir une bonne fréquence d’écoute pour savoir ce que Séléné disait. Une bonne demi-heure passa sans que l’adolescente ne fasse de mouvements sur son lit, le visage tourné vers le mur comme pour réfléchir. Elle n’allait pas communiquer avec le comité ? De son côté à lui… Il était triste de voir dans quoi elle habitait. C’était si laid… Si petit… Elle méritait bien mieux que ça… Enfin et finalement, l’adolescente se leva, frottant ses yeux sans qu’il ne puisse comprendre pourquoi La discussion allait enfin avoir lieu et il était aux premières loges pour tout apprendre.

« Monsieur Salion ? C’est Séléné… J’ai besoin de vous parler au sujet de Théodore. »

« Hum… J’espère que ce sont de bonnes nouvelles. »

« Théodore m’a demandé d’être sa petite amie ce soir. »

« Et alors ? C’est une très bonne nouvelle. Il en a fallut du temps pour que tu t’approches de lui mais c’est… »

« J’ai refusé d’être sa petite amie. Si je vous contacte aujourd’hui, c’est pour annuler notre contrat. Je ne veux plus travailler avec vous et… »

« Comment gagneras-tu ton argent ? Comment est-ce que ta famille vivra ? Que je sache, tu es une enfant des quartiers pauvres, n’est-ce pas ? La guenille que tu portes, c’est peut-être là le seul vêtement correct que tu possèdes depuis toutes ces années. Arrêter de travailler pour nous reviendrait à annoncer la mort de ta famille… Sans toi, ils n’auront plus rien, ils ne sortiront jamais de ce gouffre financier dans lequel votre père vous a enfoncés avant de se suicider… N’est-ce pas Séléné Adeus ? »

« Je… Je… Orion m’a dit que je pouvais devenir une astronome si je le désirai ! Il me suffit simplement de travailler et je… »

« Travailler ? NE TE MOQUE PAS DE MOI, GAMINE ! Tu as quitté les études à l’âge de six ans, faute d’argent, tu n’as aucune éducation et tu espères faire ce genre d’études ?! Tu ne trouveras aucune école ! AUCUNE ! Sans nous, tu es… »

« Ca fait deux années… que vous m’avez engagé… pour éponger la dette de mon père… Depuis la mort du père de Théodore, vous avez décidé qu’il était temps de faire tomber des têtes des hauts responsables des différentes entreprises Astrum en m’envoyant chez eux… pour qu’ils m’abusent sexuellement… Vous connaissiez leur talon d’Achille, vous saviez parfaitement que ce n’étaient que de vieux lubriques pourris par la richesse et pensant tout obtenir… Vous… Vous… »

« Je ? Je ? Je quoi ? Sans cet argent, tu condamnes ta famille ! TU… »

« JE NE PEUX PAS FAIRE CA A ORION ! Orion n’est qu’un enfant de dix ans qui a vécu des choses horribles ! Comparé à vous autres qui ne faites que profiter de votre statut social, Orion est simplement un enfant dont sa place n’est pas à cet endroit ! Je refuse de continuer et vous ne me ferez pas changer d’avis, qu’importe combien vous me payerez ! »

La discussion s’arrêtait là pour lui. Il en avait assez entendu… Plus que nécessaire même. Il quitta le camion tout en annonçant que la mission était terminée. Il pouvait partir dès qu’il le désirait mais il n’y avait plus besoin d’envoyer les conversations. Il savait parfaitement ce qu’il s’était passé et c’était amplement suffisant.

Lorsqu’il rentra chez lui, ce fut pour se coucher sans aucun mot. Il était fatigué… et surtout perturbé par ce qu’il venait d’apprendre. Il s’en était un peu douté… de tout ça… Mais il en avait jamais été sur et il n’avait eu aucune preuve mais il s’en désintéressait… Tout se chamboulait dans son crâne et lui donnait mal à la tête. Séléné… Elle n’était pas… à leur service… de son plein gré… Elle était pieds et mains liés… Demain, ils allaient discuter tout les deux… Il allait tout faire pour l’en sortir.

Le lendemain matin, fort de son idée, il se réveilla rapidement pour se préparer à réceptionner Artémis. Il était temps de libérer l’adolescente… même si pour cela, il ne devait plus la voir. Il prit son petit-déjeuner, remerciant les servantes alors qu’il attendait que l’adolescente arrive à l’heure du rendez-vous. Une heure passa et rien du tout… Deux heures et il se demandait ce qui s’était passé. Trois heures et il s’inquiéta… Quatre heures et il s’imaginait les pires choses pour elle.

« Mademoiselle Séléné est arrivée, messire Théodore. »

AH ! Elle était enfin là ! Il se leva de son fauteuil avec un grand sourire : Il était prêt à l’aider ! PARFAIT ! Il la vit pénétrer dans la pièce, les yeux baissés comme si elle était désolée de quelque chose. Il prit la parole avec rapidité :

« Artémis ! J’ai une bonne nouvelle pour toi ! »

« Orion ? Est-ce que tu peux signer… ce papier s’il te plaît ? »

Que quoi ? Ce papier ? De quoi elle parlait ? Avec lenteur, elle tendit sa main droite vers lui alors que Cerberus se mettait à grogner légèrement. Le jeune garçon récupéra le papier avant de le parcourir. C’était ce qu’il pensait… Un contrat qui stipulait clairement… qu’il confiait toutes ses responsabilités au comité. C’était ça… Ah…Elle n’avait pas pu tenir, n’est-ce pas ? Mais elle n’avait pas le choix… Mais il la comprenait. Et lui aussi allait faire son choix. Il prit la parole d’une voix douce :

« Artémis ! Devine quoi… Je sais tout à ton sujet et je vais tout faire pour que ta fa… »

« Orion… Tu peux signer ce papier ? S’il te plaît ? »

Quelque chose de bizarre était en train de se dérouler ? Pourquoi est-ce qu’elle avait les yeux à moitié clos ? L’adolescente plaça avec lenteur une main à l’intérieur de sa robe, au niveau du cœur, le jeune garçon remarquant qu’elle avait un collier de tissu autour du cou… Un collier avec une pokéball au bout ? Celle-ci s’ouvrit subitement, laissant apparaître un Drascore, ces monstrueux scorpions d’environ un mètre trente à la carapace violette incassable ou presque. Il… Il savait qu’Artémis n’avait pas de pokémon normalement…

« Qu’est-ce que ça veut dire, Artémis? Je veux t’aider ! »

« Orion… Signe ce papier… Ou meurs ! CA M’EST EGAL ! »

Le Drascore se lança vers lui avec rapidité, sa pince droite se mettant à briller avant que le Caninos à la fourrure orange ne se lance en direction du Drascore. Malheureusement, au grand désarroi du jeune garçon, Cerberus ne put rien faire pour arrêter l’imposante créature, la pince traçant une diagonale au niveau du visage du chien, crevant son œil gauche alors que Théodore criait le nom de son chien.

« Signer… Tu dois signer, Orion. »

« Qu’est-ce… Qu’est-ce que tu as, Artémis ? Tu n’es pas… Tu es contrôlée, c’est ça ? Tu es contrôlée par un pokémon psychique, n’est-ce pas ? »

Il avait dit cela avec une telle évidence : Ce n’était pas le pokémon d’Artémis… C’était celui de la personne qui contrôlait l’adolescente. Celle-ci avait ses yeux rubis complètement vides, Théodore serrant sa chienne contre lui alors que le Drascore s’avançait vers eux.

« Ar… Artémis… Je suis au courant… Je suis parfaitement au courant… Au sujet de ta famille… De ton histoire… Je suis désolé… que ces salopards… fassent ça… Tu es une gentille fille… Une gentille fille… Oui… Tu ne mérites pas de souffrir comme ça… C’est à cause de moi que tu es comme ça, n’est-ce pas ? Si mon père n’était pas mort… Ces gens ne seraient jamais venus te voir… Et tu n’aurais jamais… Pardon… »

Pardon ? Pardon ? Ce n’était pas à lui de s’excuser… Non… Ce n’était pas du tout à lui… C’était de sa faute à elle. A la base… Elle n’aurait jamais dû accepter ce genre de travail… C’était de sa faute… si il… Non… Elle devait l’aider… Combattre cette emprise… Elle avait toujours été capable de supporter toute cette souffrance, ce n’était pas pour flancher maintenant !

« Ne touchez pas à ma pokémon ! Cerberus ! Reste couché ! »
Néanmoins, malgré le sang qui s’écoulait de son œil mort, elle voulait quand même se battre et cela, qu’importe la douleur ! Le petit chiot se tenait sur ses quatre pattes, ouvrant la bouche pour cracher des petites flammes qui ne semblaient pas affecter le Drascore. Elle… Il était incapable de se battre correctement… et cela… Il le savait parfaitement. Le jeune garçon souleva son chien, se mettant à courir dans la pièce.


Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il n’y avait personne ?! Ils n’entendaient pas le bruit ?! Il avait besoin d’aide ! Se cachant derrière les fauteuils, donnant des coups dans tout ce qu’il pouvait trouver pour mettre le maximum de distance entre lui et le Drascore, il n’avait plus d’endroit où se cacher finalement. Il se retrouvait contre un mur, regardant à gauche et à droite alors qu’il remarquait du mouvement de la part d’Artémis.

Affronter ce contrôle mental… Elle en était capable ! Elle le savait ! Il était hors de question de se laisser contrôler ! Elle avait eu un petit moment… d’absence… Mais… Mais Orion lui avait promis une nouvelle vie ! Une vie où toute sa famille serait heureuse ! Toute sa famille serait sans aucun souci financier ! Elle… Elle aurait alors un bon métier ! Et Orion… allait tout faire pour l’aider ! Ses yeux redevinrent normaux au moment où le Drascore levait sa queue, pointant le dard vers le jeune garçon qui protégeait sa chienne.

« HEY ! LAISSE CET ENFANT TRANQUILLE ! » hurla t-elle en courant vers le Drascore, la moitié de son corps se retournant de 180 degrés pour observer l’adolescente.

Elle était revenue à la raison ! Elle était revenue à elle ! Parfait ! Il suffisait de rappeler le pokémon dans sa pokéball, chose qu’elle fit sans aucun souci, émettant un grand sourire vers Théodore avant de lui dire :

« C’est fini… Orion… Je suis… Je suis vraiment désolée… »

Elle avait déjà les larmes aux yeux en souriant en même temps que lui alors qu’elle se mettait à genoux, tendant ses deux mains vers lui. Il s’engouffra à l’intérieur, chacun serrant l’autre dans ses bras. Heureux… Ils étaient heureux… Elle était redevenue elle-même et c’était tout ce qui leur fallait. Ils restèrent ainsi pendant de longues secondes, le jeune garçon fermant les yeux alors qu’elle lui murmurait avec douceur :

« Je m’excuse… pour tout ce qui… s’est passée… Cet homme… est venu… pendant que j’étais partie… chercher… »

« On ne doit pas parler pendant ces moments… Juste se taire. »

Hahaha ! Il jouait au petit homme comme toujours mais cela ne la gênait pas. Elle était si heureuse de le savoir sans blessure… Il y avait bien son Caninos qui était blessé mais lui… était en parfait état… Ah… Elle renifla légèrement, lui faisant un grand sourire alors qu’elle apercevait une lumière rouge qui faisait apparaître une forme qu’elle reconnue aussitôt : Le Drascore ? Il était dans le dos de Théodore !

« ATTENTION ! ORION ! IL EST DERRIERE TOI ! »

Agir et vite ! Elle serra le jeune garçon contre sa poitrine, faisant un demi-tour sur elle-même pour présenter son dos au dard du Drascore, celui-ci se logeant en plein au niveau du cœur de l’adolescente. Crachant du sang vers Théodore, elle fut soulevée dans les airs mais comme si ce n’était pas suffisant, les deux pinces du pokémon ressemblant à un scorpion se mirent à briller, traçant une croix dans le corps d’Artémis, la tuant en laissant se déverser un flot de sang sur Théodore ainsi que son Caninos. Mais ce ne fut pas l’unique chose qui tomba du corps sans vie de l’adolescente, un petit boîtier glissant de la poche de sa robe pour tomber devant le jeune garçon. La boîte s’ouvrit, laissant apparaître une pierre qu’il connaissait bien.

Une pierre de feu qui ne pouvait pas faire assécher les larmes qui s’écoulaient de ses yeux. Il poussa un cri de colère avant de récupérer la pierre, la collant contre son chiot qui se mit à grandir pour prendre une taille bien plus imposante que le Dracscore. Celui-ci jeta le cadavre d’Artémis sur Théodore alors que le chien à la fourrure orange rayée de noir ouvrit la bouche, crachant de puissantes flammes qui dévastèrent tout ce qui se trouvait sur leur chemin, c’est-à-dire le pokémon, les livres, les fauteuils et les murs. Dans l’incendie qui commençait à se produire, il demanda à Cerberus de l’aider à soulever le corps sans vie d’Artémis tandis qu’il récupérait le petit boîtier.
Il comprit sur le chemin pourquoi il n’y avait personne qui était venu l’aider… Des corps mutilés, transpercés… Les personnes à son service étaient toutes mortes… de par la faute du dard de ce maudit Drascore. Il quitta sa maison alors que celle-ci s’était mise à prendre feu. Quelques minutes plus tard, les pompiers étaient arrivés, le système d’alarme s’étant déclenché. Lorsqu’ils demandèrent ce qui s’était passé, il resta muet, attendant que les ambulances arrivent. Quand ce fut le cas, il déposa le corps sans vie d’Artémis, grimpant dans le même véhicule qui s’éloignait de la maison sur laquelle les pompiers tentaient d’éteindre les flammes. Plusieurs fois, ils tentèrent de le soigner mais il désignait son Arcanin ainsi que l’œil crevé de ce dernier. Lui ? Il ne faisait qu’observer le corps d’Artémis, retenant ses larmes en serrant le petit boîtier entre ses mains. Ce ne fut qu’après quelques minutes qu’il remarqua qu’un petit papier accompagnait la pierre qu’il avait utilisée. Le sortant et le dépliant, il commença à le lire. C’était l’écriture de l’adolescente.

« Coucou Orion ! Si tu lis ce message, c’est que je suis déjà très loin ! J’espère sincèrement que tu as bien écouté ce que je t’ai dit et que tu n’as pas ouvert le boitier avant le lendemain du moment où je te l’ai donné ! Si ce n’est pas le cas, tu mériterais que je te tire les joues comme les premières fois où je t’ai vu ! Enfin bon, on ne va pas se disputer par écrit quand même non ? Si tu lis ce message, c’est que j’ai décidé de disparaître de ta vie. Je te l’avais bien dit, n’est-ce pas ? Ce n’est pas toi le problème mais moi. J’ai été envoyée par le comité de tes entreprises et je me demande même si tu n’étais pas au courant. Si c’était le cas, je me demande en plus pourquoi tu n’as pas réagit. Est-ce que tu étais bien trop gentil pour m’envoyer en prison ? Pour m’en vouloir de tenter de jouer avec toi de cette manière odieuse ? Enfin… Je suis désolée mais je ne pourrai pas devenir astronome, ce genre de rêves doit rester ce qu’ils sont : Des rêves. Un peu comme ma rencontre avec toi. Tu as été la personne la plus merveilleuse que j’ai connue contrairement à moi qui a fait des choses horribles… pendant ces dernières années. Je ne voulais pas te dire au revoir en face à face car je sais que je ne supporterai pas de te voir verser des larmes, je pense que je réagirai comme toi et je pleurerai comme une madeleine. Enfin… Malgré tout ce que je t’ai fait et dit, je pense qu’il valait mieux pour moi d’arrêter de faire tout ça : Je vais prendre un autre chemin et régler mes problèmes d’une autre manière. Mais je ne voulais pas partir sans t’offrir quelque chose : Même si je n’ai pas beaucoup d’argent, je t’offre cette pierre feu. J’ai cru comprendre que c’était ce qu’il fallait à Cerberus pour qu’il puisse évoluer. Je me suis toujours demandé si ce n’était pas plutôt une fille, ce Caninos. Enfin bon… J’arrive à la fin du papier et je crois que ça ne se fait pas de mettre plusieurs feuilles dans un boîtier ! Alors Orion, je ne te dirai qu’une seule chose : Ne change jamais, reste comme tu es, tu deviendras quelqu’un de merveilleux et bon ! Gros bisous de la part de la part de Séléné, ta Artémis. »

Ce cadeau… Elle aurait voulu lui offrir… Ce cadeau avant de quitter sa vie ? C’était ça ? Il commença à sangloter, froissant le morceau de papier avant de s’écrouler en larmes sur le corps sans vie couché sur le brancard. Il y avait d’autres façons… de partir !

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