- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Chapitre 2 : Service sexuel
« Tu es sûr, Ric, que l’on a bien fait de venir sans Alphonse et Roubé ? »
« Ils nous ont déjà assez aidé. Il n’y a pas besoin de plus … Loin de là même. »
« Comme tu le veux … Je n’aime pas que l’on leur cache des choses, surtout pas à ma sœur. »
« Je suis désolée, Séphyria … Mais je préfère réellement. »
C’était aussi simple que cela même si ça ne devait pas plaire à Séphyria, voilà tout. Je pousse un léger soupir alors que l’avion va bientôt atterrir. Dommage que le décor ne soit guère réellement enchanteur. Enfin, l’endroit où nous allons atterrir n’est pas vilain, loin de là, très loin même. Mais bon … Ce n’est pas le grand luxe non plus.
« C’est assez désolant en un sens. Les pays … pauvres comme celui-ci. »
« Calsidya, il y a toujours pire, si tu veux tout savoir. »
Je lui fais la remarque en me disant que ce n’est pas forcément le pays le plus pauvre que l’on verra dans notre existence. Ah … Oui … Mais la Thialende, en tant que policier, je sais comment ça se passe là-bas.
Et ce n’est pas plaisant, pas du tout même. Nous atterrissons finalement après quelques minutes alors que je descends rapidement de l’avion, accompagné par mes trois drôles de dames. Ah … Pff … Rien que le fait de voir cet endroit me déprime. L’aéroport est bien entretenu mais dès que nous le quitterons …
Non … Je ne veux pas y penser tout de suite. Il ne vaut mieux pas. Je pousse un soupir alors que je prends les bagages de Séphyria et moi. Je me tourne vers les deux autres demoiselles, leur disant que je suis désolé mais bon … C’est ainsi et pas autrement. J’ai mes préférences et elles le savent très bien. Sauf que voilà … Tritani soulève les deux valises comme si de rien n’était alors que j’ai l’air bien ridicule à peiner.
« Merci beaucoup pour ma virilité, Tritani. »
« Hein ? Comment cela ? Qu’est-ce que j’ai fait ? » bredouille la Trioxhydre, un peu désabusée sans réellement savoir pourquoi je dis cela.
« Rien du tout … Rien de rien … »
« Il est triste car tu es plus forte que lui … Je suis sûre que tu pourrais aussi porter ses valises sans aucun problème. »
« Bien entendu. Ric ? Si tu veux me les donner … »
« NON ! Il en est hors de question ! » hurle-je avec une colère pudique alors que j’accélère les pas pour éviter qu’elle me suive. Je sais parfaitement que Tritani a compris la situation mais bon … C’est gênant et offensant pour moi ! Très offensant même ! J’ai vraiment honte de ça ! J’aurai mieux fait de me taire ! Pourtant, je ne pensais pas à mal !
Pfff … Quel idiot de me prendre la tête pour une chose aussi basique et simple que ça ! Je suis sorti de l’aéroport et oui … Le décor est déjà bien moins paradisiaque. Je sais que j’ai pas choisi le plus bel avion mais voir quand même des mendiants rien qu’en sortant de là … C’est affreux. Ca me fait plus mal qu’autre chose.
« Ric ! Quand même … Tu n’es plus un enfant non ? Allons ! Arrête de bouder ! »
J’entends Séphyria qui vient derrière moi … Un enfant ? Bouder ? Je ne boude pas ! Pas du tout même ! Je me retourne pour lui faire face, souriant faiblement pour qu’elle comprenne parfaitement la situation. Je prends la parole :
« Je voulais juste voir le décor … J’espère que l’endroit où nous avons loué … est quand même assez bon … Car nous sommes quatre quand même. »
« Je ne sais pas réellement. Je n’ai pas vérifié plus que cela. Je t’ai fait entièrement confiance, j’espère ne pas m’être trompé … Je l’espère vraiment. » soupire Séphyria.
« Hey ! Dis tout de suite que je ne suis pas quelqu’un de confiance ! »
Pour me faire taire, elle vient m’embrasser alors que j’hèle un taxi. Déjà, Tritani et Calsidya arrivent alors que j’ouvre la porte pour laisser la possibilité aux trois femmes de monter à l’intérieur. Je m’installe au siège avant, donnant l’adresse où normalement l’hôtel nous attend. Enfin … Non … Ce n’est pas un hôtel mais une zone résidentielle normalement de bonne qualité. Enfin, un endroit où nous pourrons loger pendant plusieurs jours !
Quelques minutes plus tard, il nous dépose devant un bâtiment assez spacieux. En fait, ça semble être un endroit assez propre même. Disons qu’il n’y a pas de détritus dans les environs et c’est une bonne chose. Je me dirige vers l’appartement, regardant à l’intérieur. Tout est nickel … Vraiment.
« Je vais aller me promener pour voir les alentours. »
« Est-ce que … je peux t’accompagner, Ric ? » me demanda doucement Tritani alors que je pensais y aller seul. Mais elle me regarde avec ses petits yeux de femme-pokémon battu. Puis, je me rappelle une chose et dit :
« Tu peux … Comme Calsidya et Séphyria n’ont rien porté, je ne pense pas que ça les dérange de déballer nos affaires non ? »
Je savoure un peu ma victoire alors que Calsidya me tire la langue, mauvaise joueuse qu’elle est. Séphyria ne fait qu’hausser les épaules, souriant :
« Cela me semble normal. Je ne vois pas pourquoi je refuserai. Bonne route, Tritani, je te le confie. S’il a un geste déplacé, ne te laisses pas faire … même si ça serait le contraire. »
Le contraire ? Que Tritani ait un geste déplacé vers moi ? Ou alors qu’elle se laisserait faire ? Je ne sais pas vraiment où veut en venir Séphyria mais je quitte l’appartement avec Tritani. Après quelques pas, elle vient glisser sa main dans la mienne, me faisant un petit sourire. Lorsque nous sommes en privé, elle est … vraiment assez intimidée.
Je ne sais pas par quoi … Mais bon, j’accepte sa main. Ça ne promet rien de spécial de toute façon. Alors que nous marchons côte à côte, je vois ce à quoi je m’attendais. Des enfants … Ils ne doivent même pas avoir huit ans. Des jeunes garçons, des jeunes filles … Qui tiennent la main de différentes personnes, souvent âgées, souvent masculines.
« Je … Je voulais juste me confirmer cela … »
Je dis cela alors que Tritani serre plus fortement ma main, me désignant de l’autre libre une jeune fille. Qu’est-ce que … Elle a des cheveux roux mais surtout … Un petit haut orange avec un ovale jaune en son centre. Mais je ne m’attarde pas sur sa tenue … plutôt sur la queue orange qui dépasse de ses fesses, une petite flamme au bout.
« Une Salamèche ? Ça veut dire … quoi ça ? »
Comme si la pédophilie ne suffisait pas … Voilà que la poképhilie venait la rejoindre. Je regarde la Salamèche accompagné un homme qui doit avoir une bonne soixantaine d’années. Elle semble à peine comprendre ce qui se passe, contrairement aux enfants thialendais qui sont habitués à cela.
« Ric … S’il te plaît, est-ce que l’on peut aller la … »
« On ne peut pas, Tritani. Si on commence à se faire remarquer maintenant … »
Si on commence maintenant, tout sera fichu ! TOUT ! J’en … J’en ai assez ! Ah … Ah … Je dois plutôt me contrôler et ne pas m’énerver mais … Je pense à Dyamia. Il faut que je la sauve ! Il faut que … Je regarde Tritani qui vient de gémir, je serre beaucoup trop fort sa main. Je bredouille quelques excuses, lui disant qu’il vaut mieux rentrer.