Chapitre 21 : La raison de son trouble

ShiroiRyu
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Chapitre 21 : La raison de son trouble

« Waram, il est enfin temps … que tu t’installes par là. Si tu veux bien m’accompagner. »

« Je ne suis pas sûr de le vouloir. Néanmoins, ce n’est pas comme si on allait vraiment me laisser le choix, n’est-ce pas ? » rétorqua Waram dans un sourire un peu mauvais. L’adolescent masquée fit un simplement de la tête avant de dire :

« C’est pourtant le cas. Tu es libre de ta décision. Que comptes-tu faire ? Me suivre ou non ? »

« Autant te suivre et on en termine une bonne fois pour toutes. Comme ça, on peut voir ce qui cloche dans ma tête et on peut le résoudre définitivement. »

Il avait tellement changé en si peu de temps. Timber était non-loin d’eux, marchant à quatre pattes aux côtés de Waram. Quoi ? L’ours allait les suivre ? Il allait dire quelque chose mais il préféra se taire. Visiblement, pourquoi devrait-il parler ? Pourquoi ? Ce n’était pas comme si ses paroles auraient une influence sur tout ça.

« Voilà, nous y sommes. Cela est ma propre chambre. Si tu veux bien t’installer sur le fauteuil, je pourrais alors commencer. »

« Ca me semble plutôt coquet pour une chambre d’Oracle dans un monastère. » déclara Waram en regardant autour de lui. Il se retrouva projeté sur le fauteuil, le forçant alors à s’asseoir dessus sans possibilité de se mouvoir. HEY ! Ca faisait mal ça ! Est-ce qu’elle s’en rendait compte ou pas ? Qu’est-ce qui lui prenait de se comporter comme une folle de la sorte ? Il n’était peut-être pas fait en sucre mais ça changeait pas qu’il y avait l’art et la manière. Mais voilà, elle était maintenant à quelques centimètres de lui, l’observant de ses yeux bleus. Ah … Les contours de l’oeil de son masque étaient justement placés au niveau de ses yeux. C’était étrange mais pas vilain et …

« Concentration, s’il te plaît, Waram. Cela me facilitera énormément le travail. »

« Je le fais, je le fais, je ne sais pas comment je peux me concentrer plus mais je le fais. »

« Faire le vide dans ton esprit sera déjà une très bonne chose. Ensuite, je me chargerais … »

« Ah, pour faire le vide, vous en faites pas, ça ne sera pas bien difficile pour Waram. » déclara Sarine tout en émettant un petit rire amusé. Aussitôt, l’adolescente se tourna vers elle pour la regarder en disant :

« Il en est de même pour toi, Sarine. Je ne peux pas travailler dans de telles conditions. Alors s’il te plaît, il me faut de la concentration. »

« D’accord, je me tais. Surtout si cela peut permettre à Waram d’être soigné … enfin, s’il est malade, chose dont on est pas totalement sûrs en fin de compte »

« Il est malade … mais le problème est : de quoi ? C’est pour cela que je suis ici. C’est pour cela que la principale l’a envoyé en cet endroit. Waram ? Waram ? »

« Oui, oui … je vous entends toutes les deux. On peut y aller ? » marmonna l’adolescent.


Il avait les yeux fermés, bien sagement installé sur le fauteuil. Contrairement à d’habitude, il montrait une obéissance presque exemplaire. Est-ce qu’il voulait à ce point régler son problème ? L’adolescente Oracle l’observa avant de chuchoter à Sarine :

« Il veut retourner à l’école … le plus tôt possible, bien qu’il ne l’acceptera pas. »

« Je m’en doutais … j’espère que tu pourras arranger ça bien rapidement. »

« Je vais faire de mon mieux mais donc … il ne faut me déconcentrer sous aucun prétexte, d’accord ? Je ne plaisantes pas à ce sujet, je suis très sérieuse. Sous aucun prétexte. »

« Vous pouvez arrêter de murmurer comme deux commères ? Je ne me rappelles plus de ton nom ? Defoni ? C’est ça ? Ah … Delphy. Est-ce que tu peux commencer ? »

« Je commence, je commence, ne t’en fais donc pas. » déclara la femme-chevalier du Cryptero avant de placer une main sur le front de Waram.

Aussitôt, ses yeux bleus devinrent roses, signe qu’elle utilisait les pouvoirs psychiques liées à sa constellation et à son armure-pokémon. Alors, qu’est-ce qu’il avait à cacher ? Non, il ne cachait rien car il ne savait pas ce qu’il y avait à cacher Qu’est-ce qu’il y avait à découvrir ?

« Est-ce que je peux parler ou non ? Pendant que tu fais cela ? »

« J’aimerai éviter le plus possible mais je ne peux pas t’en empêcher. Si tu veux de la conversation, nous pouvons le faire alors. »

« Dis moi plutôt ce que tu trouves … »

Pour la première fois depuis longtemps, sa voix était légèrement tremblante. Est-ce qu’il … avait peur ? Peur de ce qu’elle allait découvrir ? Sarine avait posé ses deux têtes en direction de Waram, comme pour le regarder et l’étudier.

« ca ne peut pas être aussi affreux que ça, tu n’as pas à t’inquiéter, Waram. »

« Je ne suis pas inquiet ! Il ne faut pas exagérer, c’est juste la tête d’un adolescent écervelé, ce n’est pas comme si on allait trouveru un complot mondial dans mon crâne hein ? »

Il tentait de se rassurer du mieux qu’il le pouvait mais autant dire que ce n’était pas vraiment la joie. L’adolescent aux cheveux noirs resta parfaitement immobile sur le fauteuil alors que Delphy poussait un cri de surprise :

« Ah ! Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Qu’est-ce … qu’est-ce qui se passe exactement ? Je peux savoir ? Il y a quoi dans ma tête ? Je disais ça pour plaisanter hein ? Même si je suis très nul en humour. »

Et que ce n’était pas du tout son genre. Voilà maintenant qu’il était un peu effrayé par la situation. Pfiou, reprendre une respiration plus calme et posée. Une respiration plus calme et posée … oui. Il allait tout simplement écouter la femme-chevalier du Cryptero.

« C’est vide, complètement vide. »

« Hein quoi ? Je ne plaisantes pas, je veux une véritable réponse. Je ne veux pas faire de l’humour comme ça. Qu’est-ce que ça veut dire, Delphy ? »

« Je ne suis pas d’humeur à m’amuser. Les premières zones de tes pensées sont vides … de tout intérêt. Il n’y a rien qui est relié à ton comportement ou ton passé. C’est étrange. Pourtant, dès les premières zones, cela devrait être visible. Je vais devoir m’y enfoncer plus en profondeur. Il se peut que je sois incapable de communiquer avec toi. »

« Me voilà maintenant complètement rassuré. Je … bonne chance. Fais attention. »

Il était capable de se préoccuper des autres ? C’était plaisant à découvrir, très plaisant. Au moins, il n’était pas juste imbu de sa personne, il montrait par là qu’il avait encore du coeur. Mais elle-même était occupée avec ces zones. Elle devait … y aller plus en profondeur. Prendre une profonde respiration et y aller.

« Bon, je ne suis pas certaine de revenir indemne de tout ça. C’est une chose très dangereuse, surtout quand je ne sais pas où je vais plonger. »

« Euh, tu es sûre de vouloir le faire ? Si tu préfères, on peut se préparer et … »

« Ne te préoccupes pas de ça, c’est très simple. Je ne suis pas n’importe qui. Je suis l’Oracle, je peux voir et lire dans le coeur des gens avec aisance. »

« Oui mais ça ne change pas que tu restes humaine. »

« Est-ce qu’il est toujours comme ça ? » demanda par la pensée Delphy en direction de Sarine, celle-ci étant surprise par le message mental. Elle devait lui répondre ? Comment elle allait faire ? En parlant elle aussi ? Enfin, en pensant ? « Exactement. »

« Il a toujours été ainsi mais bon … on ne se refait pas. Waram reste toujours le même adolescent. Dans le fond, c’est plutôt une bonne chose, non ? »

« L’absence de sincérité peut parfois causer de gros problèmes mais dans son cas précis, je ne penses pas que ça soit un. S’il le faut, est-ce que tu peux aller contacter Sidoni si tu vois que cela dégénère ? Une simple mesure de précaution, bien entendu. »

« Aucun souci de mon côté, je le ferais. Tu peux amorcer ce que tu préparais. »

Tant mieux … pfiou. Elle avait peur elle aussi. Elle avait les mains moïtes alors que de base, ce n’était pas un exercice physique qu’elle allait accomplir mais psychique. A partir de là, autant dire que ce n’était pas vraiment … une bonne chose.

« Waram, je vais y aller dès maintenant et … Waram ? Ne … Ne me dites pas qu’il dort ? »

Narcolepsie ? Elle n’avait pourtant pas utilisé ses pouvoirs … mais est-ce que l’adolescent s’était réellement endormi, yeux fermés, en attendant qu’elle travaille ? Il lui avait fallut à peine cinq minutes pour ça ? Qu’est-ce qu’il était vraiment unique … comme adolescent.

Bon, elle devait se mettre en position. Elle avait du travail et … tout se brouilla autour d’elle. Elle était maintenant plongée dans le noir des plus profonds alors qu’elle tâtonnait dans le vide, utilisant ses pouvoirs psychiques pour se déplacer.

« Je me doutais que cela ne serait pas aussi facile mais … qu’est-ce que … »

Cette pression étouffante. Elle manquait d’air. Elle avait cette impression malsaine qu’un poids énorme cherchait à s’abattre sur ses épaules pour l’étouffer. Elle devait lutter contre ça mais elle ne savait pas d’où il venait. C’était ça ? C’était donc ça ?

« C’est ça … qui se trouve à l’intérieur de Waram ? Comment est-ce qu’il fait … pour tenir autant le coup. Il faut une sacrée volonté pour ça. »

Le problème, c’est qu’elle n’avait aucune forme à donner à cette pression. Elle ne pouvait pas savoir à quoi elle ressemblait car elle ne la voyait pas. Mais si elle n’arrivait pas à se débattre et à se démener par rapport à tout ça, c’était fichu, Waram était fichu … et elle aussi. Il lui fallait continuer et vite.

« Mouiiiin. Snif … snif … pourquoi que je suis seul ? »

Des pleurs ? Des sanglots ? Et cette voix infantile. Elle la reconnaissait car elle avait le même timbre que celle d’un adolescent un peu trop souvent agacé. Elle devait se diriger vers l’origine de cette voix. A partir de là, tout se déclencherait et lui permettrait de trouver une solution à ce problème noueux qu’était l’histoire de Waram.

« Pourquoi faut-il toujours que des personnes extérieures cherchent à se mêler de ce qui ne les regardent pas ? Pourquoi cela ? »

Une petite voix féminine s’adressait maintenant à Delphy. Une voix qui n’avait rien de plaisante. Elle était même très mauvaise à l’écoute. Elle pivota sur elle-même jusqu’à apercevoir deux yeux rubis dans le vide.

« Qu’est-ce que vous me voulez ? Et surtout, qui êtes-vous ? »

« Juste une simple mesure de précaution pour être sûr que l’on ne vienne pas le déranger. »

« Une mesure de précaution ? Ne pas le déranger ? Qui donc ? Waram ? Une seconde personnalité ? Qu’est-ce que vous voulez exactement ? »

« Une seconde personnalité ? Féminine ? S’il l’apprenait, je crois qu’il n’oserait plus sortir du monastère et qu’il ne parlerait à plus personne. Non, non, non, je n’ai pas à répondre à cette question. Je me chargerais simplement d’une mise en garde. Si tu continues sur cette voie, il y a de fortes chances que tu n’en ressortes pas indemne … voire vivante. »

« Dommage mais je ne suis pas prête à écouter une personne qui ne se montre pas. »

« Dommage, c’est le bon terme, vraiment dommage. Mais soit … » termina de dire la voix féminine avant qu’un claquement de doigts ne se fasse entendre. Aussitôt, dans le noir quatre flammes violettes foncèrent vers Delphy, celle-ci les évitant de justesse.

« Qu’est-ce que vous me voulez et pourquoi faire ça ? »

« Tant de questions qui resteront sans réponse. Je te laisse une seconde chance. Tu n’es pas une mauvaise fille mais tu n’es même pas une adulte. Il serait dommage pour toi de mourir aussi jeune, tu ne crois pas ? Tu as toute la vie devant toi. »

« Et vous pensez qu’en me menaçant, ça arrangera le tout ? »

« Pas le moins du monde mais si tu veux me divertir, tant mieux. Voyons voir ce dont tu es capable. Je ne pense pas que tu tiendras longtemps en tant que simple femme-chevalier d’argent. Des fois, vous vous croyez tellement supérieurs. »


Femme-chevalier d’argent ? Comment est-ce que cette voix était au courant ? Qu’est-ce qui était … non. D’ailleurs, les flammes étaient spéciales non ? Elles étaient de couleur violette, signe qu’elles n’étaient pas forcément liées uniquement au feu … mais aux dragons ? Est-ce que cela avait un rapport avec Sarine aussi ?

« Echec … et mat. Adieu. Tu n’auras été qu’un simple divertissement. »

Elle s’était déconcentrée pendant quelques secondes. Quelques secondes qui avaient suffit à ce que les yeux rouges n’arrivent jusqu’à sa hauteur. Elle n’avait pas eut le temps de voir une griffe s’abattre sur elle que … Le corps de Delphy s’écroula en arrière, rattrapé par celui d’une autre femme-chevalier : Sidoni.

« Visiblement, je suis arrivée à temps, il semblerait. »

« Sido… Sidoni, mais qu’est-ce que tu fais … là ? Pourquoi est-ce que tu es … »

« Car Sarine est venue me chercher aussitôt. Ce n’est pas ce que tu lui avais demandé ? Néanmoins, c’est une bonne chose visiblement. Qu’est-ce qui s’est passé ? »

« Est-ce que je dois tout te raconter ? Bon autant le faire … mais …Waram dort encore ? Il vaut mieux me laisser souffler un peu. »

« Prends ton temps et ton souffle, oui .Rien ne presse mais j’ai l’impression que c’est un échec, n’est-ce pas ? Un échec des plus complets. »

Elle ne répondit pas, montrant par là alors que Sidoni avait parfaitement raison. Mais bon, ce n’était pas cela le problème. Le problème, c’était plutôt ce qui se trouvait en Waram. Sarine posa ses regards sur l’adolescent aux cheveux noirs, venant frotter ses têtes contre ses mains. Il marmonna quelques mots, ouvrant faiblement les yeux :

« Mais qu’est-ce qui se passe ici ? Y a quoi hein ? Hum ? Euh … »

« Waram, il est temps pour toi de te réveiller, nous sommes déjà le matin. »

« Hein quoi ? Le matin ? Déjà ? Mais mais mais … » commença à bredouiller Waram, ses yeux s’ouvrant en grand pour apercevoir deux femmes-chevaliers masqués. Aussitôt, il fit un mouvement en arrière, se retrouvant une nouvelle fois assis dans le fauteuil.

« Nous allons attendre qu’il soit bien réveillé. Combien de temps … »

« Une bonne demie-heure, une heure, je dirais. Dès que j’ai vu ton corps se mettre à trembler, j’ai préféré ne pas prendre de risque. »

« Tu as bien fait, Sidoni. Tu as bien fait … car je ne suis pas certaine de m’en sortir vivante la prochaine fois, comme ce qu’elle avait dit. »

Sortir vivante ? Ce qu’elle avait dit ? Waram fixa Delphy de ses yeux rouges. C’était aussi dangereux de lire dans ses pensées ? Dans son âme ? Dans son être ? Elle n’exagérait pas un peu par hasard ? D’après ce qu’il voyait, ce n’était pas le cas. Elle avait vraiment encore les mains qui tremblaient. Mais qu’est-ce qui s’était passé ?

« Il y a quelque chose … ou quelqu’un en toi, Waram. Je ne sais pas ce que c’est exactement mais c’est puissant, terriblement puissant.Et ça ne veut pas être dérangé. »

« Quelque chose ? Comme quoi ? Un monstre ou autre ? Vous savez, je ne crois pas à toutes ces histoires donc bon, il faudra faire mieux, je dirais. »

« Ce n’est pas une question de faire mieux ou de ne pas me croire … mais de comprendre qu’il y a de fortes chances que cette chose soit responsable de ton état et de ton comportement. »

Ca reviendrait à dire quoi ? Qu’il n’est même plus maître de ses propres paroles ou actes ? HEY ! Fallait pas trop exagérer non plus hein ? Il avait aussi ses limites ! Il n’était pas juste le carquois d’une entité en lui. Il avait ses pensées, ses sentiments, ses émotions !

« Waram, nous attendrons d’ici quelques heures. Mais saches que ce n’est que le début. Je reviendrais plus tard pour te donner tous les détails … mais aussi, je serais accompagnée par Sidoni. Elle viendra m’aider. »

« Mais il n’y aura personne pour nous sortir de là si tout se passe mal. »

« A deux, nous serons plus fortes s’il y a un problème. Nous n’aurons pas à nous inquiéter et nous pourrons alors plus aisément quitter cet endroit. Mais il est hors de question d’abandonner Waram. Waram, tu as compris ? »

« J’ai … j’ai compris. Je crois que j’ai compris, mais je ne savais pas que je pouvais être une source d’ennuis aussi grande. Sincèrement, ça serait pas mieux de me faire disparaître ou de m’éliminer à cette allure ? Comme ça, tout est réglé. »

« Je ne crois pas que ton corps autoriserait une telle chose, Waram. Du moins, ce qui est en toi. A partir de là … tout sera plus aisé. »

« Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça. En fait, la tournure de cette phrase est même plus que déplacée. Je ne sais pas si je dois continuer à parler … »

Pfiou. Il était épuisé, plus qu’épuise. Effondré sur le fauteuil, il se frottat les yeux et mit une main devant la bouche. Il était exténué. Etait-ce le contrecoup de ce voyage dans son être ? Il regarda la femme-chevalier pokémon du Cryptero. Elle aussi avait une petite mine.

« Allez vous reposer … et euh … merci, Sidoni. Même si je ne sais pas trop pourquoi. » reprit Waram alors que Delphy le regardait, disant :

« Mais je suis déjà dans ma chambre, Waram. Par contre, vous n’êtes pas obligés de partir si vous n’en avez pas la force. »

Tant mieux … car c’était justement le cas. Il n’avait pas le courage de quitter le fauteuil. Peut-être plus tard mais pour le moment … c’était fichu pour lui. Il avait l’impression qu’ils venaient de s’enfoncer dans des sables mouvants dont ils n’arriveront pas à s’extirper.

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