Chapitre 24 : L’un de ses grands secrets

ShiroiRyu
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Chapitre 24 : L’un de ses grands secrets

« Maintenant … Tu vas comprendre la définition du mot douleur. »

Avec vélocité, il s’était rapproché du Yanma, n’hésitant pas un seul instant alors à chercher à planter son dard dans l’épaule du garçon-Yanma. Celui-ci para le coup avec sa griffe, faisant de même ensuite avec son pied.

« Rien que ça ? C’est tout ce que tu as à me montrer ? »

« Je vais te le faire payer … JE VAIS TE LE … »

« ASSEZ ! JE NE SUIS PAS D’HUMEUR POUR CES PLAISANTERIES ! »

Il avait peut-être prévu le coup de dard mais point celui du poing de la part du Rapion. Le poing s’enfonça dans le visage d’Holikan, le renvoyant au sol avant que le dard ne se loge dans son dos sans trop le traverser. Le garçon-Rapion posa un pied sur lui, ses bras croisés avant de dire d’une voix qui se voulait neutre :

« Maintenant, tu vas réfléchir exactement à ce qui s’est passé. Comment est-ce qu’un simple garçon-Rapion comme moi serait capable de mettre la reine Seiry en danger ? Avec quelle force ? Qui essayerait d’écouter les paroles d’un ambassadeur aussi jeune que moi ? Je n’ai même pas dix ans ou presque ! A cause de tes bêtises, tu t’en prends aux mauvaises personnes et pire, tu mets celle de la princesse Terria en danger. »

« Princesse … Terria ? Elle … Elle est aussi en danger ? Qu’est-ce que ça … veut dire ? »

« Dors et ne viens plus me déranger. Et ne t’avise plus de vouloir me tuer sans avoir une raison légitime pour cela, je serais VRAIMENT moins sympathique. J’en ait assez de ces enfantillages de ta part, est-ce bien compris ? »

« Je te le ferais payer … je te le ferais payer. »

« Dors, maintenant, tu n’auras plus le choix. » dit Olistar en enfonçant plus profondément son dard en Holikan, celui-ci étant parcouru de soubresauts avant de ne plus bouger. Bien entendu, il ne l’avais pas tué, il n’était pas ainsi.

Il quitta cet endroit, poussant un soupir. Il avait maintenant le besoin urgent de prévenir Earnos. Pourquoi cela ? Car l’enfant était anormalement lié à la reine Seiry. Il n’en savait toujours pas la raison exacte mais il ne pouvait pas se permettre d’ignorer ce point. Avec vivacité, alors qu’ils étaient en pleine après-midi, l’enfant aux cheveux violets quitta le château. De plus, Earnos n’était pas à l’école aujourd’hui.

« Surement en train de faire son travail de foreur. »

C’était logique. Il travaillait pour nourrir sa famille bien que lui-même trouvait cela étrange. Comment est-ce qu’un simple foreur pouvait être ami avec le roi ? Mais bon, il y avait tellement de choses à prendre en compte qu’il était alors impossible de chercher à les ignorer. En se dirigeant vers l’endroit où normalement l’équipe qui embauchait Earnos se trouvait, il eut la malheureuse surprise de ne pas le voir Il ne travaillait pas ?

« Où est-ce qu’il est passé ? Je ne comprends pas. »

Peut-être qu’il était chez lui ? Pourquoi pas ? L’enfant-Rapion commence à se déplacer encore une fois, finissant par arriver devant d’étranges boutiques. Hum, bien entendu mais … hein ? Cette fleuriste ? Qu’est-ce qu ça veut dire ?


Aussitôt ,il se met à se cacher pour mieux étudier cette fleuriste. Elle n’habitait pas si loin que ça de chez Earnos mais c’était la première fois qu’il la voyait. Elle avait vraiment quelque chose d’étrange, quelque chose qu’il n’arrivait pas totalement à définir. Sans explication, sans raison malheureusement mais … il y avait une chose bizarre.

« Je n’arrive pas à saisir tout ça … mais pourquoi ? »

Cette fleuriste ! Elle cachait quelque chose ! Il continua de l’observer pendant plusieurs heures, jusqu’à ce qu’il soit assez tard pour qu’elle ferme boutique. Néanmoins, elle ne quitta pas le bâtiment par devant mais par une porte à l’arrière. Zut ! Il allait la perdre de vue à cette allure ! Il ne pouvait pas se le permettre !

Il sauta de toit en toit mais malheureusement, rien de tout ça. Elle n’était plus dans son champ de vision. Elle n’était plus du tout dans le coin. Comment est-ce qu’elle avait fait pour réussir une telle chose ? Même lui aurait eut beaucoup de mal.

Il préféra retourner au château. Cette fleuriste, elle habitait près d’Earnos, ce qui voulait dire qu’indirectement, elle était liée à lui mais par quoi ? Pour les prochains jours, il renouvela l’expérience, ignorant presque les questions d’Earnos sur le fait qu’il ne soit pas concentré en classe. N’avait-il pas remarqué qu’il avait beaucoup mieux à faire ?

Les mouvements de la fleuriste, ses actions, il avait l’impression de les avoir déjà vus quelque part mais où ? Ce fut lorsqu’elle poussa un soupir en passant une main sur son front qu’il comprit. Pendant un bref instant, le front s’était mis à briller, non pas par la sueur.

« Reine Seiry ? Mais qu’est-ce qu’elle fait là ? »

Maintenant, il en était sûr et convaincu. C’était la reine Seiry ! Mais pourquoi est-ce qu’elle se cachait ici ? Pourquoi est-ce qu’elle travaillait seule ? Il n’y avait aucun Apitrini mais surtout, une fleuriste ? Qu’est-ce que … Ce n’était pas normal.

Retournant dans le château, il se cacha dans sa chambre avec plusieurs livres en main. Histoire du royaume, histoire du royaume. Malheureusement, la majorité des livres n’en parlait qu’à peine ou brièvement. Comment pouvait-il connaître l’histoire du royaume et surtout les raisons qui poussaient une Apireine à faire un travail de simple citoyen.

« Il ne me reste plus qu’une seule solution alors … mais impossible, je ne peux pas aller demander cela à la reine Seiry. Si tel était le cas, cela risquerait de devenir quelque chose de très dangereux. Enfin, surement, peut-être … »

Il était perturbé. Depuis cette annonce, il était perturbé. Depuis qu’elle lui avait dit cela, il n’avait plus toute sa tête. Et surtout, comme Holikan était devenu sage pour quelques jours, il n’allait pas vraiment s’en plaindre, hein ?

« Olistar ? Olistar ? Est-ce que je peux te parler, dis, dis ? »

La voix de la princesse ? Il se redressa dans son lit, ouvrant la porte avant qu’une petite ombre aux cheveux blonds s’enfonce dans la chambre en refermant la porte presque aussitôt. Qu’est-ce que la princesse venait faire ici ?

« Pfiou, j’ai réussi enfin à te trouver un peu ! Tant mieux alors, hihihi ! Je n’étais pas sûre mais bon, c’est tant mieux, vraiment tant mieux, oui ! »

« Qu’est-ce que je peux faire pour vous, princesse Terria ? Je me demande si ce n’est pas la première fois que vous venez me voir personnellement dans ma chambre. Vous savez que vous n’êtes pas autorisée à cela, n’est-ce pas ? »

« Pas grave, hihihi ! Pas grave du tout, même ! Je voulais juste te dire quelque chose mais je ne sais plus exactement quoi. AH SI ! Euh … Ca concerne Earnos ! »

« Oh ? Vous avez finalement fait la paix, vous et lui ? C’est une bonne chose, non ? »

« Naaaaaaaaan ! J’ai trouvé bien mieux pour savoir quoi faire ! Je vais me cacher et le suivre discrètement quand il partira des cours ! »

« Je ne sais pas si c’est une bonne idée. Vous avez, Earnos est très intelligent, il saura parfaitement si vous le suivez ou non, vous voyez de quoi je veux parler ? »

« Je vois, je vois mais comme ça, je le bloque dans un coin où je suis sûre qu’il ne pourra pas s’échapper et zou, il pourra toujours me parler ! Hahaha ! »

« C’est assez … dangereux mais ça vous correspond bien. Faites attention à vous. »

« Et interdiction de me suivre pour tenter de me protéger, d’accord ? »

Il leva les yeux en l’air. Oui, bien entendu. Si cela permet de faire plaisir à la princesse Terria, il allait éviter ça aussi, bien sûr. Vraiment, cet enfant était parfois très problématique. Néanmoins, ce n’était pas à lui de s’en plaindre . Et comme la reine elle-même avait ses propres secrets, il n’avait pas son mot à dire.

« Quand même, je me demande toujours pourquoi maman a fait ça. »

« Encore avec cette idée, princesse Terria ? Cela fait déjà plusieurs semaines non ? Vous devriez plutôt passer à autre chose, je dirais. »

« Je ne peux pas ! Olistar, imagine comme si ta maman aimait un autre enfant que toi. Tu le prendrais comment hein ? Tu resterais là sans rien faire, sans rien du tout ? »

« Etant orphelin, la question ne se pose pas, princesse Terria. Je suis libre de toute interaction de la sorte avec des personnes adultes, voilà tout. »

« Hein ? Que … Euh … Je suis désolée, je savais pas du tout, Olistar. J’ai … l’impression de faire que des bêtises. Enfin de les dire. Je suis bête. »

Encore une fois, un petit mouvement de la main pour dire qu’elle n’avait pas à s’en faire et qu’il ne lui en voulait guère à ce sujet. Mais voilà, maintenant qu’elle avait évoqué ce sujet, la princesse ne savait plus du tout où se mettre.

« Euh … Je crois que je vais y aller, Olistar ! Bonne soirée ! »

« Bonne soirée à vous aussi et ne vous inquiétez pas, j’ai déjà oublié. »

Ah ! Elle se retourna pour voir s’il était sérieux ou non. Le visage de l’enfant aux cheveux violets resta impassible tandis qu’elle avait le sourire aux lèvres. Visiblement oui ! Alors, elle n’avait pas à s’en faire le moins du monde ! Elle en était maintenant totalement convaincue ! Hahaha ! Tant mieux, oui ! C’était tant mieux !

Le lendemain après-midi, il était à nouveau en position. Il en était convaincu. Cette fleuriste était la reine Seiry. S’il se présentait comme ça, juste pour faire croire qu’il allait acheter des fleurs, peut-être que cela passerait ? Non, même si elle n’allait pas le dire directement,il était convaincu qu’elle verrait qu’il tente de confirmer ses paroles. Mais voilà, il fallait qu’il se jette à l’eau. Il s’apprêtait à pénétrer dans la boutique tout en sortant de sa cachette mais il s’arrêta aussitôt, voyant Earnos qui pénétrait à l’intérieur. Hein ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il faisait même la bise à cette femme. Il semblait la connaître depuis longtemps. Mais l’autre surprise ne tarda pas à se présenter sous la forme de Terria qui pénétra à son tour dans la boutique. Elle avait vraiment mis son plan en action ?!

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