Chapitre 255 : Enlèvement et sauvetage

ShiroiRyu
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Chapitre 255 : Enlèvement et sauvetage

« Gardez ces deux pokémons avec vous, les filles. Ils sont plus qu’importants… »

« D’accord, grand frère… Mais est-ce qu’ils nous écouteront ? Pourquoi est-ce qu’ils sont venus nous aider contre les metroïdes ? »

« Je ne sais pas du tout malheureusement… Mais ce sont deux dieux-dragons… Les créatures les plus puissantes de l’univers… Je pense que la déesse Arceus voulait cela… »

« Déesse Arceus, déesse Arceus… Tu n’arrêtes pas de parler de ça à Orié et moi… A se demander si tu ne fantasmes pas encore sur une femme. »

« Mais non ! J’ai vraiment des visions de la déesse Arceus ! Je te le jure ! Pourquoi est-ce que tu ne me crois pas ?! Pfff ! Bon… Il est temps que je reparte… Elle m’attend. »

Mouais… Oria préféra ne rien dire, haussant les épaules. Elle acceptait peu à peu le fait que le jeune homme aille discuter avec Samus… Oui… Ce n’était pas dramatique… Et après une discussion il y a quelques semaines, Orié aussi savait que c’était le mieux pour leur grand frère… Oui… Ils n’étaient pas faits pour s’aimer… tout les trois… Ils étaient une seule et unique famille… même si il était dur de rester de marbre devant la joie d’Orion sans qu’elles en soient la cause… Oui c’était très dur intérieurement…

« J’y vais les filles… Je reviens dans une ou deux heures. » dit-il avant de quitter le vaisseau, laissant seules les deux femmes aux cheveux noirs.

Il sifflota avec amusement alors qu’il se dirigeait vers la fontaine où il prenait rendez-vous avec Samus depuis plus de deux mois. Oh… Leurs visites étaient assez courtes… et loin d’être tout les jours… Lui partait en mission, elle, elle s’occupait comme à son habitude avec les enfants… Mais voilà… C’était toujours un plaisir de la voir… Surtout que… Même si il ne pouvait pas l’aimer… Au moins, il était sûr d’une chose : Ils étaient amis… Amis éloignés… Car dès l’instant où il la vit dans une robe rose avec un petit chapeau de pailles pour la protéger du soleil, il s’inclina respectueusement :

« Bonjour mademoiselle Samus, j’espère que vous allez bien en cette belle journée. »

« Très bien et vous-même ? » demanda t-elle alors qu’il faisait un petit sourire pour dire que oui. Il indiqua un chemin à suivre tandis qu’ils se mettaient en marche. Il remarqua qu’elle portait un panier en osier mais préféra ne pas poser de questions.

Ah… Il vivait toujours de sacrées aventures… et elle l’écoutait avec un peu d’attention. Bizarrement, le jeune homme ne se vantait pas de ses victoires mais plutôt semblait apaisé de sauver les personnes dans ses missions. Ah… C’était vraiment un caractère très spécial… et elle l’appréciait. De l’autre côté, elle remarquait qu’il n’avait jamais essayé de la tutoyer à son grand désarroi. Certes, elle était la fille d’un général de la fédération et lui manqué de respect serait lui faire perdre son rôle dans la fédération galactique… et donc de quoi se nourrir et loger avec ses deux sœurs… Mais de l’autre côté… Elle avait l’impression qu’il mettait une barrière infranchissable entre eux deux. Pourtant… Elle appréciait sa compagnie et inversement non ? Chacun avait quelque chose à apprendre à l’autre… Que ça soit sur les draniens pour elle et les chozos pour lui… Et surtout, ils pouvaient se tutoyer non ? Ils n’allaient tuer personne si ils étaient un peu plus proches rien qu’en se disant « Tu ».

« C’est vraiment une journée magnifique… »

« Tu as faim, Orion ? » demanda t-elle tout en le regardant, le jeune homme hochant la tête d’un air positif alors qu’il ne voyait pas où elle… Ce panier… Ce n’était quand même pas…

Pourtant… Si… Et il n’avait même pas remarqué qu’ils s’étaient dirigés vers là où elle voulait… C’est-à-dire un jardin public mais où il était possible de s’asseoir dans l’herbe pour manger… tranquillement… Il hocha rapidement la tête d’un air négatif en disant :

« Je crois qu’en fin de compte, je n’ai pas très faim… Je suis désolé, mademoiselle Samus. »

« Arrêtez vos bêtises, messire Orion et venez manger. Vous ne voudriez pas gâcher la nourriture que mes serviteurs ont faite quand même ? »

« Non… Non… Je veux bien manger… un petit peu alors. »

Elle fit un léger sourire alors qu’il s’installait en face d’elle, la jeune femme ayant déjà déposa une longue serviette au sol. Elle avait tout préparé… n’est-ce pas ? Enfin… Tout prévu. C’était… bizarre… Mais il ne se faisait pas d’illusions à ce niveau. Ah… Oui… Autant ne pas se bercer d’illusions, cela n’emmènerait que des problèmes. Pendant qu’elle lui servait différents repas, ils reparlaient de leurs dernières nouveautés, Orion l’écoutant avec attention tandis qu’elle faisait de même de son côté. Ah… C’était bien… d’entendre sa voix.

Deux heures s’étaient écoulées et ils avaient terminé de manger. Elle commençait à tout ranger, faisant attention à ne pas salir l’herbe tandis que le jeune homme l’aidait. Oui, il était quand même poli et respectable… malgré sa vie de chasseur de primes… Il avait été bien élevé et éduqué pendant toutes ces années.

« Et bien… Pourrais-je savoir ce que vous avez pensé du repas, Orion ? »

« J’avoue que… J’ai beaucoup aimé… Cela a été très bien préparé. Vous féliciterez les servants de ma part s’il vous plaît ? »

« Je dois vous remercier du compliment, Orion. »

« Hein ? Pourquoi ça ? Je ne vois pas pourquoi vous… Mademoiselle Samus, est-ce que par hasard, vous seriez à l’origine de… »

Elle hocha la tête d’un air positif, le jeune homme piquant un fard tout en passant une main derrière sa tête. Ah… Il avait mangé ce qu’elle avait préparé…

« C’était vraiment très bon… Mais pourquoi est-ce que vous avez fait ça ? »

« Car on risque de ne plus se voir pendant un bon bout de temps. Donc je me suis dit que c’était comme un petit cadeau de ma part en espérant que vous l’acceptiez. Visiblement, je ne me suis pas trompée. Je fais un peu de cuisine pour les enfants pour les récompenser lorsqu’ils m’ont bien écoutée pendant les cours… Donc bon… Voilà tout. »

« C’était vraiment très bon… Oui… J’ai beaucoup aimé ce repas, je vous le promets… Attendez un peu… Partir où ? Où est-ce que vous allez ? »

« Hum… Je vais aller sur la planète d’origine des Chozos… C’est assez dangereux mais je ne me fais pas de soucis pour cela. »

« C’est clairement une bêtise ! D’après ce que j’ai cru comprendre, vous voulez vous rendre sur Zebes ?! Mais vous êtes folle ! C’est bien trop risqué ! » s’écria t-il en posant ses deux mains sur ses épaules, la jeune femme le regardant avec étonnement. Il reprit aussitôt en tentant de se contrôler bien qu’il avait du mal :

« C’est juste… une idée… absurde… Vous ne devriez pas faire ça… C’est bien trop… »

« Je serais accompagnée de plusieurs soldats de la fédération galactique dans un vaisseau capable de se déplacer furtivement. Il n’y a pas besoin de s’inquiéter. »

« C’est juste complètement fou… et stupide… à mes yeux. Vous allez au devant de graves ennuis, mademoiselle Samus… » souffla t-il en détournant le regard.

Il retira ses deux mains des épaules de Samus, la jeune femme lui faisant un petit sourire triste. Ah… C’était la première fois qu’il montrait bien plus d’émotions que d’habitude en-dehors du moment où ils racontaient ses histoires. Ah… Mais ce n’était pas grave… Et de toute façon… Elle en aurait des histoires à raconter lorsqu’elle rentrerait. Ils se séparèrent sans un mot devant le bâtiment de la fédération galactique.

« Ahhhhhh ! » soupira le jeune homme aux cheveux blancs, sa tête étant soutenue par ses deux coudes posés sur le rebord d’une fenêtre du vaisseau.

« Grand frère… Ca ne sert à rien de se morfondre. Elle ne reviendra pas rapidement. » dit Oria en croisant les bras à hauteur de sa poitrine.

« Mais… Je me suis disputé avec elle… J’ai même osé lever la main envers elle. »

« Elle n’était peut-être pas faite pour toi, grand frère. » murmura l’autre jeune femme en s’approchant de lui, un léger sourire aux lèvres.

« C’est pas la même chose… Je sais très bien qu’elle n’est pas faite pour moi… Je ne sais même pas si elle me considère comme un ami… »

« Après un petit pique-nique, je crois qu’elle te considère déjà plus qu’un simple ami. » vint dire Oria en passant une main sur son front. C’était triste à dire… mais c’était la vérité… Sauf que contrairement à Orié et elle, son frère et Samus étaient deux idiotes qui avaient beaucoup de mal à dévoiler leurs sentiments ou à mettre de l’ordre dans ces derniers.

Cela faisait déjà plusieurs jours que Samus était partie… Et il n’avait aucune nouvelle d’elle… Mais de toute façon, à la base… Pourquoi en aurait-il ? Ils n’avaient jamais réellement conver… SI ! Mais il n’avait jamais fait une approche réelle de l’autre côté ! Pourquoi est-ce qu’il était aussi peureux avec elle ?! Il n’avait jamais essayé d’avoir une relation… depuis des années… avec une femme… et maintenant… qu’il…

« Grand frère ! On a un message de la part du général Aran ! »

Hein ?! De la part de Rodney Aran ?! Ca devait être sacrément important ! Il arrêta de pleurer son propre sort, se dirigeant vers Oria et Orié, celles-ci étant près du tableau de bord alors que Personia prenait la parole :

« Orion… Il se peut que tu n’apprécies pas la future mission… Mais gardes ton calme d’accord ? Cela sera bien mieux pour la réussite de cette mission. »

« Maman… Transmets-moi plutôt le message. »

Hum… Comme il le désirait, mais elle l’avait prévenue. Quelques secondes plus tard, la voix du général Aran résonna dans l’entièreté de la pièce :

« Orion Astrum ? Oria Astrum ? Et Orié Astrum ? J’espère que vous recevrez ce message très rapidement. Ceci est une mission de la plus haute importance… et surtout… Assez personnelle. Je ne peux la confier à d’autres mercenaires car je sais qu’Orion a des relations avec ma fille unique. »

« Oh… Des relations avec sa fille unique ? De qui est-ce qu’il peut parler ? » demanda Oria avec ironie tout en tournant son visage vers Orion, celui-ci rougissant légèrement.

« Ma fille a été enlevée sur Zebes… pendant son exploration. Tout les soldats l’accompagnant sont morts et surtout… Les pirates réclament la venue de ma femme et de moi-même… Mais aussi… de la vôtre… L’ennemi des pirates de l’espace. »


Il ne savait pas s’il devait être fier d’avoir ce surnom ou non… car il s’en fichait pas mal à l’heure actuelle. Samus avait été enlevée ?! Ah ça ! Il ne l’acceptait pas du tout par contre ! Mais quand même… Pourquoi avoir demandé à ce qu’il soit prévenu ? Et qu’il vienne… lui aussi… C’était un piège ! Il était certain que c’était un piège !

« Je vous attendrais au quartier général de la fédération galactique. »

« Alors… Orion… Est-ce que l’on accepte ou non ? » demanda Oria, l’appelant par son prénom, chose plus que rare.

« On a pas le choix… Je ne sais pas ce que les pirates manigancent mais ça ne promets rien de bon… Je vais leur apprendre à enlever Samus… »

« Bon et bien… Qu’est-ce que l’on attend pour se rendre au quartier où se trouve la fédération ? Que tu ailles dire au père de Samus que tu vas la demoiselle en détresse. »

« Ce n’est pas drôle, Oria… Mais oui… Allons-y maintenant. »

Il poussa un léger soupir… empreint de tristesse. Samus était en danger… et ils allaient se jeter dans la gueule du loup… Ah… Quels imbéciles ils faisaient… Mais bon… Il n’allait pas laisser la jeune femme en danger ! Mais il avait peur pour ses parents… Encore que le père était un soldat aguerri… Mais la mère, ce n’était pas du tout le cas. Oui… Les problèmes allaient sérieusement se présenter d’ici quelques heures ou jours.

« Merci d’être venu, Orion… Oria et Orié. »

« De rien, nous pouvons y aller dès maintenant. Plus vite nous serons là-bas, moins de risques elle aura. Mais vous savez que… »

« Je ne suis pas stupide, Orion… Ceci est un piège. Les pirates de l’espace n’ont pas apprécié que je mette à mal leur organisation il y a bientôt seize ans… Et que depuis ces dernières années, leur influence diminue au fur et à mesure. Même… Avec la mort de Kraid crée par le groupe que j’ai fondé il y a de cela quelques années, je suis l’ennemi public numéro un pour eux… Ils veulent m’éliminer… Sauf que nous sommes au courant que c’est un piège… »

« Et nous réagirons en conséquence alors. C’est tout ce que je voulais savoir, général Aran. »

Hum… Est-ce qu’ils devaient partir maintenant ? C’était normalement une bonne chose… Mais seulement si ils étaient prêts… Orion et ses deux sœurs allaient prendre leur propre vaisseau tandis que le général prenait avec lui un vaisseau d’une importance relative, plusieurs dizaines de soldats avec lui… Enfin… Tout un groupe de personnes rien que pour cette mission… S’en prendre à la fille de l’un des personnages important de la fédération…

Assis sur le fauteuil de son vaisseau, celui-ci s’étant mis en mode poursuite automatique par rapport à celui de la fédération, Orion regardait l’espace. Ah… Samus Aran était en danger… Mademoiselle Samus. Ah… Il y pensait trop souvent. Cela devenait une obsession… Mais il était hors de question de ne pas la sauver ! Oui ! Il allait la sauver comme il sauvait toutes ces femmes et ces hommes ! Mais pour elle… Il déploiera tout ce qu’il aura.

«  … … … C’est maintenant au tour de Samus Aran d’être en danger ! »

« Mais c’est quoi ce bordel ?! »

« Gardez votre calme ! Nous sommes dans un hôpital, je tiens à le rappeler ! »

« Vous me dites d’être calme mais vous-mêmes ne l’êtes pas ! »

Les deux médecins se disputaient entre eux, l’état alarmant de Samus se faisant voir sur les machines. Battements irréguliers, respiration rapide, la jeune femme aux cheveux blonds semblait être dans un triste état…

« Ca commence à devenir désespérant… Il faut forcer leur cerveau à s’activer à nouveau. Préparez les charges électriques… Nous allons les obliger à sortir de ce coma. »

« Mais c’est trop dangereux ! On ne peut pas prendre ce risque ! Il vaut mieux attendre encore un peu ! Du genre deux semaines ou un mois ! »

« Aussi longtemps ?! Est-ce que vous vous moquez de moi ?! On ne peut pas patienter ! Leurs vies ne tiennent plus qu’à un fil ! Préparez… Oh et puis zut ! Faites comme le voulez ! Je vous préviens : Dans trois semaines grand maximum, je vais tout faire pour les sortir de là ! »

Merci… C’était tout ce qu’il voulait… On ne devait pas les forcer à se réveiller… Lorsque l’on était dans un coma de ce type… On n’en sortait que si on le désirait… Le désiraient-ils ?

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