Chapitre 26 : A la recherche d’informations

ShiroiRyu
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Chapitre 26 : A la recherche d’informations

Cette fois-ci, la soirée se passa tranquillement. Elle ne chercha pas à s’éloigner en pleine nuit, comme à son habitude. Elle avait voulu juste profiter d’une nuit complète, ce qui n’était pas dans son habitude. Elle avait même eut beaucoup de mal à sombrer complètement dans le sommeil mais ce n’était pas bien grave, loin de là.
A force de patience et avec les yeux fermés, lorsqu’elle avait décidé de les rouvrir le lendemain, le soleil était déjà debout, et cela visiblement depuis quelques heures. Par contre, elle s’était endormie avec ses ailes sorties, ayant fermé la porte avant ça.

« Hmmmm… Ça fait vraiment du bien. Par contre … »

Voilà qu’elle cherchait à fouiller dans son sac, en retirant une petite brosse. Elle n’oubliait pas qu’elle était une jeune femme et qu’en tant que telle, elle avait besoin de se faire belle pour Tery ! Bon, ce n’était pas encore pour maintenant mais l’effort était là !

« Bon bon bon … Ce n’est pas tout ça mais un peu de toilette ! »

Et voilà qu’elle se faisait vraiment belle pour l’occasion. Ce n’était pas dans ses habitudes de se préparer dans une chambre mais même ainsi, voilà qu’elle gardait le petit miroir installé. C’était plutôt une bonne auberge pour posséder un tel équipement. Enfin, dans la précédente où elle avait put dormir, il n’y avait pas ça.

« Bon bon bon … Mais ça n’a pas l’air si mal que ça, non ? »

Oui ! Dans le fond, elle était plutôt jolie et ça lui convenait pas mal ce qu’elle était en train de voir. Elle eut un grand sourire, finissant par remette sa cape sur ses ailes. Elle avait un petit creux à cause du fait qu’elle se soit levée aussi tard. Elle descendit au rez-de-chaussée, la serveuse lui faisant un grand sourire :

« Oh ! Bonjour, mademoiselle. Est-ce que vous avez réussi à bien dormir ? J’espère que votre chambre était à votre goût. »

« C’était tout simplement parfait ! Je n’ai rien à redire de ce côté. C’était un bien bel endroit et c’est la première fois que j’ai dormi aussi longtemps. »

« A ce point ? C’est un véritable bonheur que de savoir que vous êtes comblée. Vous savez, on met toujours un petit point d’honneur à ce que tout soit parfait pour nos clients. »

« Je veux bien croire ça … Dites-moi, qu’est-ce que vous servez pour le petit-déjeuner ? Je ne pense pas qu’une bière soit prévue dans ces moments là, non ? » demanda Krawnia dans un sourire, la serveuse rédpondant de la même manière :

« Ah si vous saviez … Certains habitués en seraient déjà à leur troisième chope à l’heure où vous êtes descendue. Non, nous nous proposons des choses plus basiques, bien entendu ! »

Alors qu’elle lui ramène cela. Avec l’estomac qui gargouillait, elle allait peut-être tout de suite passer au déjeuner mais elle devait avouer qu’elle … avait sacrément faim. Peut-être que tout son corps était déréglé maintenant avec ce nouveau rythme ? Peut-être !

« J’en sais strictement rien, moi … Hmm … OH ! »


Elle avait redressé le visage en voyant que son repas arrivait. Ah oui ! C’était presque aussi copieux que le repas du soir ! Bon, c’est vrai qu’elle avait plutôt faim mais était-ce vraiment une bonne idée que de manger autant alors qu’elle s’était levée il y a peu ?
La réponse fut oui ! Elle n’eut aucun mal à manger et cela malgré la quantité plutôt importante de nourriture qui se trouvait dans son assiette. Difficile de nier qu’elle appréciait particulièrement le fait que ça soit un repas chaud. Comme amusée, la serveuse était restée non-loin d’elle, continuant de servir les rares clients présents à cette heure-ci.

« On croirait presque que la fin du monde est proche en vous voyant manger aussi vite. »

« Je ne sais pas si la fin du monde est proche mais je sais que ma faim était forte, très forte. Donc je préfère ne pas perdre la possibilité d’un bon repas ! »

« Vous avez vraiment une façon de parler assez particulière et étrange, pas que ça soit déplaisant, loin de là, hahaha ! »

« A ce point ? Je ne sais pas pourquoi vous dites ainsi mais bon … On va dire que je vais prendre ça comme un compliment, c’est ça, non ? »

« C’est le cas ! Enfin, un compliment, une remarque bénigne mais je vais retourner au travail. Je vous souhaites une bonne route en espérant que vous reviendrez chez nous bien assez tôt … Au passage, mademoiselle … »

Hum ? Qu’est-ce que la serveuse faisait exactement ? Elle s’était rapprochée d’elle, lui chuchotant dans l’oreille avec une pointe d’amusement :

« Vos ailes sont très belles. Ne vous focalisez pas sur les personnes qui ne les apprécient pas mais plutôt sur celles qui les aiment. Sincèrement, cela vous facilitera grandement la vie même si le premier groupe est plus nombreux que le second. Montrez-leur simplement que cela ne vous affecte pas et vous verrez très vite que ceux du second groupe rejoindront le premier en moins de temps qu’il n’en faut pour dire ouf. »

Hein ? Comment est-ce que cette femme pouvait le savoir ? Elle tenta de prendre la parole mais aucun son ne sortit de ses lèvres. Parmi les légendes urbaines, celle sur le fait que les auberges avaient des éperonnes aux capacités surnaturelles était l’une des plus récurrentes.
Du moins, elle pensait que c’était qu’une légende jusqu’à ce jour. Cette femme était au courant pour ses ailes ? Pourtant, elle avait réussi à les cacher tout le temps. Le seul moment où … NON ! C’est vrai que … peut-être, les employés avaient le double des clés par mesure de précaution s’il y avait un problème dans l’une des chambres mais … est-ce que ça voulait dire que cette femme était venue la voir pendant qu’elle dormait ? Avec ses ailes déployées et tout le reste ? Non … Mais … Elle ne comptait pas prévenir l’aubergiste, n’est-ce pas ?

« Mais dans quelle galère est-ce que je me suis mise ? On va plutôt terminer le repas et aller voir ailleurs si j’y suis. » se dit-elle, peu rassurée. La serveuse était peut-être sympathique mais une simple mesure de précaution valait mieux que deux non-prévues.

PFIOU ! Le destin pouvait se montrer très capricieux parfois. Qu’une personne inconnue, même si elle se trouvait maintenant à Traslord, lui dise de telles choses, ça la chamboulait plus qu’elle ne le pensait. Même si cette personne était de Traslord vue qu’elle ne possédait pas une paire d’ailes, ça ne changeait rien à ses dires.

« Dire qu’il m’a fallut attendre plus de vingt ans pour ces mots … ah … »

Si seulement, elle pouvait les entendre se répéter à ses oreilles, elle serait tout simplement heureuse. Mais voilà, être heureuse n’allait pas l’emmener jusqu’à Tery et maintenant qu’elle était dans le royaume où normalement, il était apparu ces derniers temps, elle allait se mettre en quête d’informations à son sujet ! Et plus vite que ça, s’il vous plaît !

Par contre, par où commencer ? Car elle en avait strictement AUCUNE idée ! Oh enfin si, elle en avait une mais c’était relativement dangereux. Cela consistait à chercher l’une de ces zones où les démons apparaissaient et ensuite, les suivre pour voir où était leurs tanières. Elle ne savait pas vraiment leur mode de vie sauf que c’était souterrain.

« Je me demandes s’il n’est pas un peu triste de ne pas pouvoir retourner à la surface comme il le voudrait tant. Je … sens bien que ça doit le gêner. Je connais sa condition puisqu’elle est comme la mienne depuis toutes ces années. »

C’était sûrement pour ça qu’elle se sentait si proche du jeune homme aux cheveux bruns. Car ils vivaient la même chose. Tiens, cette femme qui était cornue elle aussi, est-ce que c’était une rivale ? Elle ne s’en rappelait plus vraiment mais ça restait une femme avec des cornes donc potentiellement dangereuse.

« Je ferais bien de me méfier un petit peu quand même par mesure de précaution. »

C’était peut-être la plus dangereuse dans le groupe vu qu’elle était plus proche de Tery que le reste, en terme de race. Deux démons qui voyageaient ensemble. Hum … Bon … Après quelques heures à voler dans le ciel, elle devait reconnaître qu’il faisait plutôt frais en Traslord. Heureusement, elle était bien loin de Shunter. Elle savait que là-bas, les températures étaient glaciales avec de nombreux icebergs, des zones enneigées et autres. Oh pas en Shunter même bien entendu mais cette partie de Traslord.

« Je n’ai pas la tenue adéquate pour aller trouver la famille de Tery et me présenter à cette dernière en tant que future femme ! »

D’ailleurs, en pensant à la famille, la sienne, elle n’avait jamais cherché à en avoir des nouvelles. Moins elle les connaissait, mieux elle se portait. Oh bien entendu, elle les haïssait pour ce qu’ils avaient fait : l’abandonner. Mais ça ne voulait pas dire qu’elle allait les chercher dans tout Claudiska pour leur faire payer cet acte.

« J’ai franchement bien mieux à faire de mes journées que d’aller chercher des personnes qui ne m’intéressent guère. »

Bon, l’ironie de la chose était qu’elle voyageait dans Traslord pour trouver quelqu’un qui ne savait même pas qu’elle était en train de le rechercher depuis des semaines. Comme quoi, elle aimait être vraiment complexe comme femme. Mais cela l’amusait d’être aussi « spéciale ».

Par contre, l’idée d’aller chercher directement dans l’une des antres des démons pour espérer mettre la main sur Tery, elle était certaine que même en étant « spéciale », cela ne passerait pas. Est-ce qu’elle devait essayer la carte « Royan » pour tenter d’avoir encore plus d’informations ? Rien ne lui permettait de ne pas essayer, non ?

« Dans le pire des cas, je n’aurai qu’un refus au grand maximum. »

C’était exactement ça et pas autrement. Rien ne lui interdisait d’aller se rendre directement au palais de Traslord, du moins, celui des glaces, car elle avait appris qu’il y en avait plusieurs bien que deux étaient « inutilisés » depuis quelques années, époque sinistre où les deux autres princes étaient morts.

« Je n’ai rien à perdre … puisque je ne possèdes rien. »

Ce mode de pensée était peut-être un peu plus que dévastateur mais il fallait reconnaître qu’il était sacrément utile dans une telle situation. La femme aux cheveux noirs avait maintenant un endroit où se rendre, mieux encore, un endroit très précis !

« Allons-y alors avant qu’il ne soit trop tard ! »

Hmm … Par contre, un autre point de réflexion vint titiller son cerveau ! Elle allait devoir trouver de quoi s’équiper plus chaudement car il était tout simplement hors de question qu’elle finisse comme un glaçon dans cet endroit.

« Mes ailes sont si douces et si fragiles … Brrr … »

Et déjà, elle avait la sensation que la chaleur n’était pas vraiment présente dans les environs, ce qui était visiblement très dérangeant pour elle. D’un petit mouvement des ailes, elle avait finit par atterrir dans une ville côtière sur l’une des nombreuses îles qui composaient l’est de Traslord. Là aussi, rien de bien surprenant.
Elle avait appris et s’était mise au courant à ce sujet : il existait plusieurs dizaines voire centaines d’îles, de plus ou moins grande taille à l’Est de Traslord. Et c’était difficile de les ignorer vu qu’il s’agissait souvent du seul point où on pouvait se reposer. Par contre, le plus étonnant, c’était le regard que certains déposaient sur elle lorsqu’elle vint atterrir au sol.

« Vous avez remarqué ? Elle vient de Claudiska, non ? »

« Il n’y a que les personnes originaires de là-bas qui peuvent voyager sans même prendre de bateau. Même nos ailés qui sont nés par ici n’ont pas assez de force dans les ailes pour être capables de faire un aussi long voyage. »

« Vous avez remarqué ses ailes aussi ? J’ai l’impression de les avoir déjà vues quelque part. Mais je ne crois pas que ça soit possible. C’est une légende de Claudiska. Pourquoi est-ce qu’elle partirait de là-bas ? Elle en a aucune raison normalement. »

Oh, même ici, il y avait des rumeurs à son sujet. Il y avait bien quelques regards inquiets et soucieux. Est-ce qu’elle devait cacher ses ailes ? C’était peut-être un peu tard maintenant que certains les avaient remarqué. Hum … Elle n’avait pas été très maligne sur le coup.

Mais bon, c’était ainsi et pas autrement ! Elle décida que par mesure de sécurité, il valait mieux ne pas trop tenter le démon. Dès qu’elle eut la possibilité de se cacher quelque part, voilà qu’elle remettait sa capuche et sa cape. Et maintenant, il n’y avait donc plus à s’en faire. Sauf sur un point : faire les boutiques.

« Et bien, ma petite .. enfin grande dame, qu’est-ce que je peux faire pour vous ? »

« Euh … Bonjour ? Je comptes me rendre à l’Ouest de Traslord et j’aimerai donc des vêtements assez chauds ou du moins capables de contenir la chaleur. Est-ce que vous auriez ça ? Sachant que je viens de Claudiska … »

« Oh donc des vêtements qui laissent passer les ailes. Ne vous en faites pas, vu le nombre de claudiskiens qui proviennent de l’Est je ne suis pas le seul magasin à posséder des vêtements … maintenant, niveau beauté, je surpasse les autres. »

Elle s’était rendue dans la première boutique de couture qu’elle avait trouvé. L’homme était assez agréable dans sa démarche et elle avait même un petit sourire aux lèvres en l’entendant parler de la sorte. De ce qu’elle avait cru remarqué, n’était-ce pas plutôt l’unique boutique de cette île en terme de vente de vêtements ? De l’autre côté, elle avait eut un bref moment d’hésitation avant de le saluer. Elle avait toujours plus de mal que prévu … sur ça. Cela risquait de lui jouer un mauvais tour un jour ou l’autre.

« Je ne sais pas exactement ce qui me conviendrait. Je comptes vraiment atteindre la zone ouest de Traslord, comme si j’allais me rendre à Shunter. »

« Ah oui, donc les endroits les plus froids de notre beau royaume. Je peux vous demander pourquoi si ce n’est pas trop indiscret ? »

« Pour aller rencontrer le prince … enfin le roi de Traslord, rien que ça. »

Le vendeur perdit son sourire, clignant des yeux quelques fois comme pour se demander s’il avait bien entendu ce qu’elle venait de prononcer et cela avec le sourire. Il valait peut-être mieux la mettre en garde tout de suite.

« Euh … Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée. Vous êtes peut-être pas au courant mais depuis quelques mois, ce n’est pas vraiment la joie dans le royaume. Vous avez sûrement entendu parler des démons et de tout le reste. »

« C’est ça mais pourquoi n’est-ce pas une bonne idée ? C’est vrai que demander à rencontrer le roi, ce n’est pas vraiment … conseillé mais je l’ai déjà rencontré dans le passé, lorsqu’il se trouvait à Claudiska, il y a peut-être une année de cela. »

« C’est vrai qu’il est parti en un long voyage et qu’on l’a appris que récemment mais … bref, c’est plus dans son caractère actuel que je vous conseilles de vous méfier. Il est beaucoup moins facile à vivre qu’auparavant. Enfin, vous êtes prévenue. Je suis vendeur, pas là pour des ragots ou autres. Bon, vous pouvez me suivre ? Je vais vous montrer ce que j’ai comme marchandise en espérant que ça ne soit pas gâché. »

« Je ferais attention à la moindre de mes paroles si on m’autorise à le rencontrer. »

« Oui, c’est vrai qu’il faudra déjà franchir cette première étape. »

« Je le sais bien, hahaha ! Vous en faites pas ! Montrez-moi ce qu’il y a de plus beau chez vous, je suis sûre que cela sera suffisant pour m’ouvrir les portes. »

Le vendeur tenta de lui dire qu’il n’en était pas vraiment convaincu mais le sourire de Krawnia ne laissait guère de place au doute. Elle était plus que sûre qu’elle allait y arriver. A voir si maintenant, elle allait pouvoir garder une telle conviction pour plus tard. La femme aux yeux dorés se dirigeait tranquillement et doucement à la suite du vendeur.
Une trentaine de minutes plus tard, elle avait les mêmes habits qu’à son entrée. Par contre, la différence était que son sac semblait plus rempli. Elle n’avait pas besoin de mettre son achat pour le moment, il faisait encore assez bon dans les environs bien qu’un peu humide.

« Heureusement que j’avais de l’argent … Je ne savais pas que cela reviendrait aussi cher à Traslord. La vie est vraiment différente par ici. »

Elle ne le remarquait que maintenant mais … c’était un tout autre mode de vie. Vu qu’ils habitaient sur des île flottantes, certains parfois sur des bateaux volants qui vagabondaient dans tout Claudiska, il n’y avait que peu de zones où trouver de l’eau en grande quantité. Oh bien entendu, cela existait … mais elle-même avait les yeux grands ouverts en regardant ce qui semblait être un imposant bateau de pêcheur avec au moins une dizaine de personnes sur son pont. Le plus étonnant n’était pas ces derniers mais plutôt les poissons pêchés. Ils étaient … immenses ! Mais vraiment, du genre colossaux ! Elle ne s’était pas attendue à ça, pas du tout et elle les regardait, bouche bée.

« Ben dis donc, je crois qu’on a attiré une donzelle aujourd’hui. »

« Et en plus, elle est loin d’être vilaine, je dirai même tout le contraire ! »

« Qu’est-ce que vous voulez, la petite dame ? Intéressée par la pêche ? »

Oh ? Hein ? OH ! Ils s’adressaient à elle, n’est-ce pas ? Bon, c’était vrai qu’elle donnait l’impression d’être complètement subjuguée par ce qu’elle voyait et … ils n’avaient pas tort. Les yeux toujours rivés sur le résultat de leur pêche, elle dit d’une voix enjouée :

« Ce n’est pas trop difficile de pêcher ces poissons immenses ? Chez nous, ils font peut-être qu’un cinquième de cette taille généralement et là, vous en avez récupéré tellement … »

« C’est le métier qui veut ça … et aussi nos lignes. Certains maîtrisent l’eau depuis des générations tandis que d’autres maîtrisent la magie élémentaire du vent. Suffit juste de pouvoir se coordonner et hop ! »

« Je crois qu’elle parlait plus du fait qu’il s’agissait de gros poissons, pas de comment qu’on arrive à les capturer. Depuis le début, elle te regarde pas, elle est plus intéressée par la poiscaille que par ta tronche, désolé pour toi ! »

« Et merdeeeeeeeeeeeee ! Bon ben … On va dire que certains se laissent faire, d’autres sont plutôt réticents et aiment se frotter à nous. C’est pas aussi marranr que ça en a l’air. »

« Oh, je vois, je vois ! Et si on vole au-dessus de l’eau, est-ce qu’il y a une chance que ces poissons tentent de nous gober ? »

Les pêcheurs la regardèrent avec surprise, ne s’étant visiblement pas attendu à une telle question de la part de la femme aux longs cheveux noirs. L’un d’entre eux se passa une main derrière le crâne avant de s’exclamer :

« Ceux-là, pas vraiment mais il est vrai que j’ai déjà entendu parler de quelques claudiskiens qui se seraient fait bouffer complètement par des poissons immenses, genre qui font au moins cinq à dix fois la taille de ceux-là. »

« Oh … C’est intéressant ! Je n’aurai alors qu’à faire attention lorsque je vais voler entre chaque île en me dirigeant vers l’ouest, merci ! »

Et voilà qu’elle partait avec un petit sourire aux lèvres, laissant les pêcheurs un peu abasourdis par la dernière réplique de la jeune femme. Qu’est-ce qu’elle venait de dire ? Est-ce qu’elle avait insinué que depuis Claudiska, elle était venue ici en volant ? Ce n’était pas vraiment possible. Plus aucun de ces hommes-oiseaux n’agissait de la sorte, et cela depuis très longtemps. Il fallait une maîtrise des vents marins sur-développée pour ne pas sombrer dans les mers autour des îles et se noyer.

« Bon … J’ai tout ce qu’il faut par ici. D’après le temps et l’heure, je ne suis qu’en début d’après-midi. Je peux donc m’en aller ! »

Pas besoin de rester plus longtemps par ici. Elle s’éloigna du village où elle avait mis pied, attendant une bonne quinzaine de minutes de marche pour avoir assez de distance avec cet endroit avant de laisser déployer ses ailes. Quelques secondes plus tard, elle était déjà dans les cieux mais elle ne regardait pas vraiment devant elle.

« Alors, certains d’entre vous tenteraient de me dévorer ? »

Elle s’adressait aux poissons qu’elle pouvait remarquer dans la mer, certains d’entre eux l’observant tout en faisant des bulles. Parfois, elle ralentissait juste pour pouvoir les étudier plus longuement. Oh, certains se rapprochaient de la surface et ils étaient à peine plus gros ou petits que ceux que les pêcheurs avaient réussi à attraper sur leur bateau.

« Dommage que je n’ai pas de temps à perdre avec vous ! Si je veux retrouver Tery, je vais plutôt devoir me débrouiller pour chercher des indices sur les démons, pas sur la vie maritime. Allez, bye, bye !: Bonne chance à vous ! »

Et voilà qu’elle décollait en ligne droite, volant simplement à la surface de l’eau pour créer des vagues derrière elle. Sur son chemin, elle remarqua quelques bateaux, passants à côté d’eux sans même s’arrêter.
Maintenant qu’elle était à Traslord, une toute nouvelle expérience débutait et elle allait devoir apprendre tout depuis le début ou presque. Interdiction de s’arrêter ! Quitte à découvrir tout ce qui entourait Claudiska, royaume qu’elle n’avait jamais quitté avant ces derniers jours. Et tout cela simplement pour retrouver un homme ! Elle était folle … mais heureuse. Mais elle était folle ! Et cela, elle ne s’en cachait pas !

2 réflexions sur « Chapitre 26 : A la recherche d’informations »

  1. Le harem de Tery s’agrandit sans même qu’il le sache :p ,la gardienne est devenue un de mes personnages préféré 🙂

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