Chapitre 280 : Une tendre nuit

ShiroiRyu
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Chapitre 280 : Une tendre nuit

« Hmmm … C’est vraiment que du bonheur. »

« Oh ? Du bonheur ? Tiens donc, Kéran. C’est vrai ça ? » demanda la femme aux cheveux blancs alors que Kéran était sur ses genoux.
Elle avait un morceau de pomme dans les mains, le regardant avant de le déposer tendrement dans la bouche de Kéran, retirant ses doigts couverts de salive avant de les lécher, un par un, comme à son habitude. Puis elle pencha sa tête en avant, recouvrant le visage de Kéran de nombreux baisers, celui-ci mangeant son morceau de pomme, déglutissant avant de dire :

« Bien entendu que c’est vrai … Et puis, regarde le feu, comme il crépite. Je suis peut-être capable de produire du froid, une forte chaleur comme ça, c’est plaisant non ? »

« Très plaisant même s’il fait un peu chaud, il faut le reconnaître. »

Un peu chaud ? Oui … Avec la couverture sur lui, il était vrai qu’il avait chaud lui aussi. Plutôt chaud … Mais était-ce vraiment à cause de la cheminée ? Il regardait Elyséa, celle-ci faisant de même avant qu’il ne dise :

« Tu es belle, Elyséa. Très belle même. »

« Allons bon … Voilà l’heure des compliments, Kéran ? Mais toi aussi, tu es très mignon. Tu es parfaitement à mon goût. »

Elle rigola avant de l’embrasser une nouvelle fois, Kéran se laissant faire et dorloter par Elyséa. Il aimait rester contre elle. Il en avait besoin, vraiment besoin. Il commença à bouger légèrement, regardant Elyséa avant de la pousser un peu en arrière, quitte à la faire coucher sur le sol. Maintenant qu’elle était ainsi, il plaça sa joue contre le sein gauche d’Elyséa, poussant un petit ronronnement de bonheur.

« Kéran ? Cela va être difficile de te donner des morceaux de pomme dans cette position. »

« Je crois qu’on en a rien à faire non ? De manger maintenant ? »

« C’est vrai. Mais qu’est-ce que tu veux faire d’autre, Kéran ? »

« Me reposer contre toi … Ensuite, je verrai. »

Oh. Bien entendu. Elle appréciait ce genre de paroles de la part de Kéran. Elle hocha la tête positivement, bien que cela fût difficile dans cette position. Elle rigola un peu avant de caresser le crâne de Kéran, celui-ci bougeant un peu sur elle.

« Fais quand même un peu attention, Kéran. Avec ces frottements, c’est assez … perturbant, tu sais ? Déjà te sentir contre moi en vrai … »

« Oh … Perturbant de quelle sorte, Elyséa ? » demanda le jeune homme avec une petite pointe d’ironie avant d’accélérer en gesticulant sur son corps. Elyséa poussa un petit glapissement jusqu’à ce que Kéran remarque enfin une réaction sur son corps. Deux réactions même.

« Arrête, c’est bon … Kéran. On ne va pas quand même … »

« Elyséa ? Est-ce que tu es heureuse de me connaître ? Car j’ai l’impression que c’est le cas. »

Il posa un doigt sur une pointe qui tirait sur le haut de sa robe noire, au niveau de sa poitrine. Une belle pointe qui montrait le bonheur de la jeune femme visiblement.

« … … … Tu es vraiment qu’un vilain polisson, Kéran. »

Elle le repoussa, roulant avec lui pour finir par se retrouver sur le corps du jeune homme. Elle amorça un mouvement mais s’arrêta, inquiète :

« Kéran, est-ce que tu as mal actuellement ou non ? Dis-le moi hein ? »

« Pour le moment, je n’ai pas mal … mais pourquoi ? Oooooh. » bredouilla le jeune homme, s’arrêtant dans ses paroles alors qu’elle recouvrait son torse de baisers. Malgré le fait que son corps était horrible, la sensation de ses lèvres sur son torse lui procurait des sensations plaisantes, très plaisantes même.

« Pour cela, bien entendu. Tu as lancé la première attaque, c’est à moi de répliquer non ? »

Peut-être, peut-être … Mais ça ne voulait pas dire qu’il devait se laisser faire pendant qu’elle agissait ! Il commença à se mouvoir sous la couverture mais Elyséa le bloqua, posant une main sur son pantalon, rapprochant son visage du sien.

« Kéran … Je tiens néanmoins à te dire … Je n’ai connu qu’une seule expérience en plusieurs millénaires … Alors, tu m’excuses ? »

« Hein ? Mais à quel sujet ? »

« Au sujet … de ce que font un homme et une femme ensembles ? »

« Oh ? Discuter ? Manger ? Passer du temps ? » dit le jeune homme avec amusement, Elyséa lui donnant une petite pichenette sur le nez.

« Idiot… Tu sais parfaitement de quoi est-ce que je veux parler, n’est-ce pas ? »

« Je le sais, Elyséa. Je le sais … Mais tu sais, à part avec Katérina, je n’ai pas vraiment d’expérience et encore, je ne l’ai fait qu’une fois … ou deux. »

« Kéran ? Tu sais que ce n’est pas bien de parler d’une autre femme dans ces moments ? »

Il resta muet pendant quelques secondes, fixant son œil bleu dans les siens avant de sourire puis de rire avec elle. Ils rigolèrent tous les deux pendant un long instant, attendant que les deux personnes reprennent leurs souffles et contrôles avant qu’il ne chuchote :

« Ca me rappelait quelque chose, n’est-ce pas ? »

« Dans ces moments-là … Oui … Comme auparavant. Mais cette fois-ci, je ne compte pas me séparer de toi, Kéran. Pas du tout même. »

« Il en est de même … Mais Elyséa ? J’aimerai … d’abord te voir nue. J’aimerai vraiment te regarder … dans cette tenue. Est-ce que c’est possible ? »

« Seulement si je peux faire pareil de mon côté. »

Il détourna la tête, confus et gêné. Avec son corps, il n’était pas certain que ça soit une bonne idée. Loin de là même … Mais Elyséa vint l’embrasser doucement, ouvrant son pantalon et le descendant un peu avant de s’arrêter.

« Kéran, il paraitrait que pour s’aimer, il vaut mieux ne rien porter, non ? »

« Oui mais … Dans mon état, je … »

« Chhhhut. Je commence … Puis tu fais pareil, d’accord ? » chuchota t-elle, posant un doigt sur ses lèvres avant de s’éloigner pour se mettre devant les flammes de la cheminée.

Il hocha la tête positivement, déglutissant alors qu’il venait s’asseoir correctement sous les couvertures. Elyséa … Elle était devant lui. Il la voyait se pencher en avant, laissant paraître le décolleté de sa poitrine généreuse alors qu’elle retirait ce qui semblait être ses collants troués en de nombreux endroits. Elle était maintenant pieds et jambes nus. Elle … Elle avait quand même une peau si blanche … Tellement blanche …

Elle posa ensuite sa main droite sur son gant gauche, le retirant avant de faire de même avec celui de droite. Elle continuait de fixer le jeune homme sans interruption, l’observant de son petit regard rieur et amusé.

« Tu es prêt, Kéran ? »

Il hocha juste la tête alors qu’elle posait sa main gauche sur son épaule droite … puis sa main droite sur l’épaule gauche. Avec lenteur, elle fit glisser le vêtement mais quand il tomba au sol, ses deux mains cachaient sa poitrine et son entrejambe. Sauf qu’avec une seule main, il était difficile de cacher ce qui faisait d’elle une femme.

« Pas trop déçu, Kéran ? Pas de fanfaronnade ou autre … Je suis juste ainsi. »

« Euh … Tu es vraiment magnifique … Enfin superbe … Enfin belle … Enfin mignonne. »

Il ne savait plus vraiment où donner de la tête alors qu’il était aussi rouge qu’elle. Car oui, elle était gênée, grandement gênée même mais il la vit retirer sa main qui cachait sa poitrine, doigt par doigt avant de le faire complètement. Puis ce fut au tour de son autre main alors qu’elle posait ses deux mains sur ses hanches.

Elle était maintenant nue … nue et désirable alors qu’elle faisait un pas vers lui … Puis un second. Il ne devait pas … retirer ses vêtements lui aussi ? Enfin, faire pareil qu’elle ? Mais lorsqu’il voulut parler, elle l’arrêta d’un baiser, collant sa poitrine contre son torse alors que ses mains venaient descendre le long du pantalon de Kéran jusqu’à ce qu’il ne soit plus présent et une gêne pour elle. Voilà … Il était nu sous la couverture … et elle au-dessus.

« Je veux juste vérifier quelque chose. »

Sans lui laisser le temps de réagir, elle glissa une main sous la couverture, palpant le jeune homme alors que celui-ci gémissait de bonheur et de douleur. Car oui, cet endroit était encore plus sensible que les autres.

« Kéran … Est-ce que cela te dérange … si on fait ça naturellement ? Toi sur moi ? Au moins, si tu souffres, tu peux te retirer quand tu veux. »

« Ah non non ! Ca ne me dérange pas … Pas du tout … et puis bon … je peux me coucher sur toi et toi donc … Tu peux me tenir contre toi. »

« Je suis désolée … par contre … Kéran … d’être morte. »

« Ne dit pas ça de cette façon, ça me fait passer pour quelqu’un de bizarre. Tu es en chair et en os, tu vis, tu me parles et tu m’aimes. »

« Et toi ? Est-ce que tu m’aimes ? »

« Je vais te le prouver … Mais je te préviens, avec ce corps … Je ne suis pas sûr de faire des miracles … et puis, tu sais au sujet de mes petits problèmes, Elyséa. »

« Quels problèmes ? Viens Kéran … »

Elle se coucha près du feu, la tête sur l’oreiller alors qu’elle retirait la couverture pour qu’il puisse mieux l’observer. Avec lenteur, il vint à son tour se coucher sur elle, déposant mille baisers sur la partie supérieure de son corps.

« Allons, allons, Kéran. Aaaah ! Tu chatouilles ! »

« Mais ça semble te plaire … Alors, je vais continuer. »

« Arrête donc de faire le gros bébé hein ? »

Car elle remarquait qu’il s’attardait surtout sur sa poitrine. Il vint rougir avant de ramener son visage à la hauteur du sien, Elyséa plaçant ses bras autour de son cou.

« Doucement mon amour, doucement. On ne voudrait pas que tu te fasses mal hein ? »

« Je pense plutôt que je vais n’avoir que du plaisir avec toi … Je viens … Elyséa. »

« Rentre donc, je n’attendais que toi depuis tout ce temps. Mon être ne fut qu’à toi depuis le jour où je t’ai rencontré. »

Et elle ne parlait pas que de Kéran, mais de son âme … De l’être qu’il incarnait depuis tout ce temps. Son âme sœur … La sienne. Elle hoqueta sous le premier coup, poussant un long gémissement alors qu’il s’arrêtait. Mais elle vint mordre légèrement son épaule, lui murmurant de continuer. C’était juste qu’après plusieurs millénaires, on pouvait dire qu’elle n’était pas encore … très ouverte et préparée.
Pour s’excuser de l’avoir mordu, elle vint ensuite l’embrasser à l’endroit avant qu’il ne commence un mouvement plutôt lent. Mais même si la vitesse n’était pas au rendez-vous, le jeune homme semblait faire son office puisqu’Elyséa poussait de petits gémissements.
Bien qu’il éprouvait quelques difficultés, il donnait son maximum. Il espérait juste tenir la … … … Il se crispa, commençant à rougir de honte avant de chercher à se retirer. Il venait déjà ? Après quelques minutes ? C’était encore plus pathétique qu’avant.

« Qu’est-ce que tu comptes faire ? »

« Ca ne sert à rien, je ne suis pas … »

Il chercha à arrêter tout cela mais les deux jambes d’Elyséa vinrent se croiser autour des hanches de Kéran, le bloquant dans son mouvement. Elle eut un léger sourire, murmurant :

« Tiens donc … Et tu comptes partir après avoir … Comment dirait-elle dans ce cas ? Fait ton affaire ? Non … Je n’aime pas dire ça … Pas de cette façon, c’est vulgaire mais bref. Hors de question que tu t’en ailles. Tu es à moi, tu es en moi, Kéran. Et tu peux « échouer » autant de fois que tu le veux, je ne veux pas me priver de ce plaisir de te savoir là. »

« Elyséa … Ca ne te dérange vraiment pas de … »

« La seule chose qui me dérange, c’est mon propre corps, incapable de donner vie à ce que tu m’offres. Mais de ton côté ? Rien à reprocher, Kéran. Rien du tout même … Viens donc par là … Et aimons-nous encore. Nous avons toute la nuit pour nous. »

Toute une nuit ? Ohla ! Elle allait l’épuiser ! Il voulut lui dire ça mais elle eut un rire des plus francs avant de l’embrasser avec tendresse, le jeune homme retrouvant sa vigueur. Il n’avait pas mal … Pas du tout mal même.

C’était tout le contraire … Il se sentait bien avec Elyséa. Elle ne l’insultait pas, elle ne le forçait pas, ou du moins, pas autant que ça … Et puis … Elle était là … Elle était douce, elle était tendre, elle était belle.

La nuit s’écoula sous ses assauts répétés dans la jeune femme, celle-ci poussant des cris de plus en plus forts alors que lui-même mettait plus de temps … Peut-être à cause de son épuisement ou alors de son début d’endurance ? Il ne savait pas … Sauf qu’une ultime fois, il termina de jouir en elle, s’écroulant sur sa poitrine, haletant alors qu’il ne sentait plus ses jambes. Les jeux fermés, il respira bruyamment alors que les jambes d’Elyséa arrêtaient de s’accrocher à lui.
Etalé sur elle, il ne bougeait plus, Elyséa le félicitant et le remerciant, lui chuchotant qu’elle compte bien recommencer le plus tôt possible …après qu’ils aient terminé avec toute cette histoire. Pour cette nuit …

« Il vaut mieux se reposer … n’est-ce pas ? »

Aucune réponse de la part du jeune homme, celui-ci s’étant déjà endormi, logé contre son sein alors qu’elle souriait tendrement. Finalement, toute cette attente … valait le coup.

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