Chapitre 3 : Souffre-douleur

ShiroiRyu
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Chapitre 3 : Souffre-douleur

« TERY VANIAN ! Je peux savoir ce que tu as fais cette nuit ?! »

« Tiens… Ca recommence… La maréchale s’en prend encore à lui. »

« Faut dire qu’hier, il a quand même fini avec une flèche dans la jambe et tout cela à cause d’une erreur d’inattention. »

« Ouais mais bon… Ce n’est pas le premier et ça ne sera pas le dernier. Qu’est-ce qu’il a pu lui faire pour qu’elle lui en veuille autant ? »

Les soldats discutaient entre eux alors que le jeune homme tentait de se diriger vers sa tente pour ne plus à écouter la maréchale Nali qui lui tapait sérieusement sur le système. Néanmoins, deux des gardes l’en empêchèrent alors qu’il gémissait, une douleur fulgurante venant le frapper à la jambe gauche.

« Je peux savoir où tu comptes aller ? Tu n’as pas l’air de comprendre ce qui s’est passé hier, visiblement ! Ce genre d’erreurs de débutant montre que tu n’as fait aucun progrès depuis ton intégration dans l’armée de Midès ! »

« C’est bon… C’est bon… J’ai compris le message : Je ne suis pas doué, voilà tout. »

« ET NE ME PARLE SURTOUT PAS COMME CA ! » hurla la maréchale avant de lui donner un violent coup de poing au visage, le faisant tomber au sol.

Et voilà que ça recommençait. Cela ne faisait que deux semaines qu’il était là et la maréchale lui en voulait pour une obscure raison. Il ne savait même pas pourquoi… Qu’est-ce qu’il avait fait de mal ? A part se faire blesser ? Il n’était pas le seul dans ce cas. Néanmoins, contrairement aux autres fois, il fut soulevé par les deux gardes, la maréchale lui disant :

« Maintenant… On va avoir une réelle petite discussion… Toi et moi. »

« Aie… Il a un peu abusé sur ce coup, Tery. Bon et bien… On lui souhaite bonne chance. » alla murmurer un soldat à un autre alors que le jeune homme se faisait traîner.

Qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter ça ? Là, elle allait encore lui parler pendant une bonne heure et lui remonter les bretelles. Enfin bon… Il fut emmené dans la tente de la maréchale, celle-ci disant aux gardes de se retirer alors que lui-même restait allongé au sol, soutenant sa tête avec son coude. Elle alla lui dire sur un ton légèrement énervé :

« Relèves-toi quand je vais m’adresser à toi ! Exécution, Tery Vanian ! »

« Pourquoi est-ce que je le ferai, maréchale Nali ? » demanda t-il sur un ton légèrement insolant. Il en avait assez de tout ça. Il ne lui avait rien fait ! Il roula subitement sur le côté alors que le soleret noir de la maréchale venait s’abattre à l’endroit où se trouvait son ventre il y avait encore quelques secondes. Il l’avait échappé belle ! Il se redressa subitement alors qu’elle reprenait avec colère :

« De l’insubordination ?! On dirait que tu aimes passer des séjours en salle de tortures, Tery… Mais ici, il n’y a pas de moyens de torturer convenablement… Alors je vais moi-même m’occuper de ton cas puisque tu veux te rebeller. »

« Hein ? Mais… Mais non ! Je ne veux pas me rebeller ! C’est simplement que j’en ai marre de tout ça ! » s’écria t-il sans pour autant cacher la crainte qu’il avait dans sa voix.

« Hum ? Marre de quoi ? D’être un soldat ? Si tu ne voulais pas être un… »

« Ce n’est pas ça du tout ! J’en ai marre que vous me suiviez et m’en… »

Il s’arrêta de parler, se rappelant ce qu’il était en train de faire. Il contestait une nouvelle fois les ordres de la maréchale et celle-ci craquait déjà ses deux poings gantés avant de reprendre d’une voix lente :

« Maintenant que tu as commencé à parler… Je vais te laisser la possibilité d’assumer complètement tes dires jusqu’à la fin… Que tu n’aies pas de regrets en mourant. »

« Je… Je ne suis pas vraiment motivé à parler… »

« Exprime-toi sinon, ça sera la dernière chose que tu pourras dire. » annonça t-elle en sortant son épée bâtarde, la pointant au niveau du cou du jeune homme.
Elle ne blaguait pas… Enfin, elle n’était pas du genre à blaguer aussi… Il le savait très bien… Mais ce n’était pas ça le problème… Il ne savait pas comment le dire d’une façon telle qu’elle ne s’emporte pas et ça… C’était bien plus difficile au final. Il murmura d’une voix faible mais qui se voulait sûre :

« Votre comportement… envers moi… Je sais bien que… Voilà… Je ne suis qu’un soldat et vous… Une maréchale… »

« Et tu voudrais que je te montre un peu plus de respect ? Ne te moque pas de moi ! Pour avoir du respect, il faut en mériter ! Tu le dis très bien : Tu n’es qu’un soldat ! »

« Ce n’est pas de ça que je veux parler ! C’est pourquoi vous voulez me pourrir la vie ?! Est-ce que vous êtes comme les autres ?! Mais comme vous savez que j’ai ces lignes… Vous décidez d’en profiter en m’en faisant baver ?! En sachant que si les autres… le savent, cela risque de finir très mal pour moi ?! »

« Hum… C’est donc pour ça que tu crois que je… »

« Mais si ce n’est pas le cas alors pourquoi ?! A quoi ça vous sert de vous en prendre à moi jusqu’à ce point ?! » répondit-il en lui coupant la parole une nouvelle fois.

« Hum… Tu vas te calmer directement ou alors… Je te tue directement ? » demanda t-elle sur un ton ironique en ramenant la pointe de sa lame jusqu’à la gorge, laissant une goutte de sang s’en écouler. Elle reprit d’une voix calme :

« Je vais peut-être consentir à te répondre… Car malgré tes erreurs, tu fais des efforts et tu tentes de t’améliorer… Ce qui prouve que tu es sur une bonne voie… »

Hein ? Que quoi ? C’était un compliment qu’elle venait de lui faire ? Elle retira son épée bâtarde de sa gorge avant de le ranger. Elle fit un demi-tour sur elle-même, reprenant :

« Sais-tu pourquoi je m’emporte aussi facilement envers toi ? Tout en te disant personnellement que ce n’est pas comme cela que devrait se comporter une maréchale ? Je vais te le dire… Mais tout d’abord… As-tu une idée… même minime de ce que tu es ? »

« Au sujet de mes lignes noires ? Je sais… bien… qu’elles ne sont guère appréciées… »

« Non… C’est pire que cela. Tu es haï… Du moins, tant que tu montreras tes lignes mais ce n’est pas le cas. Tu es haï et rejeté… Mets-toi cela dans le crâne… Personne ne peut t’apprécier à part tes parents… et peut-être quelques rares personnes très proches de toi mais à côté, tu pourras faire tout les efforts que tu veux, tu ne seras jamais apprécié à ta juste valeur. C’est pourquoi il te faut t’endurcir. Il faut que tu montres que tu n’as besoin de rien, ni personne pour vivre dans ce monde ! Si tu es blessé par une flèche, cela prouve à quel point tu étais faible ! Est-ce que tu saisis ce que je veux dire ?! »

« Je crois oui… Enfin… Je vois… Et je m’en doutais un peu… avec sa réaction… »

« Sa réaction ? Tu as montré ses lignes à quelqu’un ? » demanda t-elle en se retournant une nouvelle fois pour l’avoir en face d’elle.

« Oui… Vous savez… La personne qui a voulu me tirer une flèche dans la tête… »

« Hum… Oui… C’est vrai… Mais maintenant, est-ce que tu comprends ce que je fais depuis le début ou non ? Car tu sembles véritablement perdu avec ces lignes noires… »

« Euh… Au final… J’ai une question personnelle… Comment est-ce que je suis sensé prendre ce que vous faites pour moi, exactement ? »

Hum ? Que voulait-il dire par là ? Elle l’observa à travers son casque, le jeune homme faisant un petit sourire désolé comme si il venait de poser une question embarrassante. Plusieurs secondes passèrent où elle se mit à croiser les bras, attendant qu’il reprenne la parole. Il commença à marcher, se dirigeant vers la sortie mais elle l’arrêta tout de suite en disant d’une voix sèche :

« Je peux savoir ce que tu tentes de faire ? »

« Je comptais partir… Enfin… Si j’en ai l’autorisation… »

« Tant que tu ne te seras pas exprimé correctement au sujet de cette question que tu m’as posée, tu n’as pas l’autorisation de sortir. »

« Mais… Enfin bon… Voilà… Je vais vous le dire… Est-ce que je dois vous considérer… Comme une alliée ? Mon professeur ? Enfin… Je veux dire… Comparé à tout ce qui m’entoure, je ne connais rien du tout… Et j’ai pris l’habitude de suivre quelqu’un… Donc est-ce que je dois vous considérer comme mon mentor ? Tout en sachant que je jouerai le jeu de celui qui est le souffre-douleur de… »

« Jouer le jeu ?! JOUER LE JEU ?! NON ! Ce n’est pas un jeu, espèce d’idiot ! Je suis ta maréchale et personne d’autre alors maintenant, pars d’ici avant que je m’énerve réellement ! » hurla la maréchale alors qu’il se mettait à courir vers la sortie.
HEY ! Il n’avait pas voulu être stupide ou méchant non plus ! Peut-être qu’il avait un peu exagéré en proposant une telle chose… Mais il ne mentait pas… Il avait besoin d’avoir quelqu’un pour le diriger. Il n’était pas capable de se débrouiller tout seul. Il poussa un profond soupir désabusé alors qu’il se dirigeait vers sa tente. AIE ! Il n’aurait pas du courir… Cela lui faisait atrocement mal à la jambe.

« Maréchale Nali ? Vous semblez particulièrement énervée. »

« Ce… Cet homme m’insupporte au plus haut point ! »

« Nous l’avons remarqué en entendant vos cris. »

Deux des quatre soldats chargés de surveiller l’entrée de la tente de la maréchale étaient rentrés à l’intérieur de celle-ci. Elle émit un petit grognement avant de reprendre :

« Il peut avoir ces lignes noires, il n’a pas à proposer cette… idée ! Pour qui se prend t-il ?! Ce n’est pas parce qu’il y a une maigre chance qu’il soit capable de contrôler ces lignes noires que je vais commencer à l’éduquer ! Cela ne commence par à dix-huit ans mais dès le plus jeune âge ! » continua d’elle de crier.
Il valait mieux éviter de la provoquer ou de la chercher par inadvertance. Les deux soldats quittèrent la tente alors qu’elle s’asseyait à nouveau sur son siège. Vraiment… Mais vraiment… Ce jeune homme allait lui causer de plus en plus de soucis !

« Si à chaque fois qu’il ouvre les lèvres, c’est pour réussir à m’énerver, je crois que je vais lui demander à ce qu’on lui tranche ces dernières ! »

Oui ! C’était ça qu’elle allait demander ! Elle tapota de sa main gantée de plaques sur le siège, l’autre maintenant sa tête. Pfff… Pourquoi se prenait-elle la tête justement ? A cause de ce jeune homme. A cause de son comportement ? Car il arrivait à la craindre mais à être irrespectueux sans le vouloir ? Il y avait tant de problèmes avec ce type…

« Aie… Aie… Aie… Ouh… »

« On doit déjà changer ce bandage ? C’est quand même une vilaine plaie… »

« Les soigneurs ont réussi à me la soigner en partie mais bon… Comme d’habitude, les soins ne font pas tout malheureusement… »

« Je veux bien te croire… Bon… Je vais le retirer et t’en mettre un nouveau. »

Héhéhé ! OUILLE ! Il avait du appeler l’un des soigneurs justement pour lui faire un nouveau bandage. Le pantalon relevé au niveau de la jambe gauche, Tery ne faisait qu’observer l’homme qui coupait son bandage taché de sang, laissant apparaître une entaille causée par la flèche qu’il s’était pris hier. Bon… L’homme alla lui mettre avec rapidité un nouveau bandage propre, lui redisant d’une voix lente :

« Avec ça, tu devrais tenir plusieurs jours maintenant que le sang s’est bien écoulé pendant la journée. Si vraiment, cela devient trop douloureux ou taché, tu me recontactes, Tery. »

« Aucun problème ! Je le ferai si ça s’avère nécessaire. Merci encore ! »

Il le regarda partir avant de se remettre debout, faisant quelques pas. Ah… Ca allait déjà un peu mieux mais bon… Il n’allait pas pouvoir faire des folies avec. Il allait devoir se méfier quand il allait combattre. Il tapota doucement du pied une nouvelle fois avant de sortir de la tente. Bon… Qu’est-ce qu’il devait faire maintenant ? Il n’avait pas tellement de choix… Et la guerre continuait… Mais il n’était qu’un soldat et il ne comprenait toujours pas où il se trouvait exactement sur la carte du monde. Si tout était aussi simple… Pfff…

« Hum… Nous allons devoir lever les tentes très bientôt. Nous continuons d’avancer et de progresser… Que les troupes se préparent au déplacement. »

« Comme vous le voulez, maréchale Nali. Nous serons proches d’une ville d’Honoros. Que devons-nous faire à partir de là ? »

« Hum… Laissez-moi y réfléchir pendant une heure et je vous dirai ce que nous ferons. »

Plusieurs gradés se retrouvaient dans la tente de la maréchale Nali, celle-ci leur disant de partir d’un simple geste de la main alors qu’elle se levait de son siège. Bon… Qu’est-ce qu’elle pouvait faire exactement à ce sujet… Plusieurs options s’offraient à elle mais l’une d’entre elles restait toujours la meilleure.

« Bon… Et bien… Cela fera un village en moins sur la carte d’Honoros. »

La décision avait été rapide en fait… Moins de cinq minutes. C’était la solution de facilité mais la plus radicale et efficace. De toute façon, ce n’est pas comme si le royaume d’Honoros était important n’est-ce pas ? Non… Il n’avait rien d’important… C’est ce qu’il recelait qui avait une quelconque importance à ses yeux.

« Ah… Comment ça ? On doit partir ? Je viens à peine d’arriver… »

« A force de parler comme ça, un jour, tu vas très mal finir. Déjà que la maréchale ne t’a pas dans son cœur, il ne manquerait plus que tu commences à balancer des phrases de ce genre. »

Bizarrement, il ne trouvait pas que le ton qu’il avait utilisé avait quelque chose de méchant ou autre… Non… Ce n’était pas du tout ça même… Il était plutôt amusé. Mais bon… C’était comme ça chez les soldats ! Ils ne comprenaient pas l’humour. Il se demandait même si la maréchale avait déjà rigolé une fois dans sa vie. Enfin… Il se dit à lui-même en murmurant :

« C’est pas le genre de questions que je devrai me poser. Si elle apprenait ça, elle risquerait de me couper la tête d’un bon coup d’hallebarde bien placé. »

« Je ne sais pas de quoi tu parles et il vaudrait mieux pour toi que je ne l’apprenne pas. » alla dire une voix derrière lui, le faisant sursauter.
Mais elle était toujours là quand il s’y attendait pas ou quoi ?! La maréchale devait vraiment apprécier de le persécuter non ?! Enfin… Elle semblait un peu plus calme après quelques heures… Et il préférait éviter de lui rappeler ce qu’il avait proposé comme idée… auparavant. Une simple mesure de sécurité si il ne voulait pas mourir quoi.

Il commença à démonter la tente sans rien dire, se faisant aider par un autre soldat alors qu’il demandait comment cela allait se passer… au niveau du déplacement. L’autre soldat alla lui rire en pleine face, lui expliquant qu’ils allaient marcher bien entendu ! Au revoir les chevaux qu’ils avaient utilisés pour venir ici.
« Bon et bien… De toute façon, je n’ai pas vraiment le choix. »

Oui… Mais bon… Il avait accepté de devenir un soldat de Shunter et avec ça, tout les inconvénients comme les points positifs… Bien que la balance penchait fortement vers les premiers. Après une trentaine de minutes, il se retrouva avec un épais sac sur le dos, un autre sur le torse, celui qui contenait ses propres affaires pour être précis.

« Je ne veux voir personne en retrait… Si j’en vois qui lambinent, lorsque nous serons arrivés, cela risque de très mal se passer pour eux. Au final… Je vais même établir une petite règle : Le dernier à arriver à notre futur emplacement aura affaire à moi personnellement. »

« Hey ! Tery ! C’est pour toi ça ! Tu sais ce qu’il te reste à faire mon gars ! »

« Héhéhéhé ! C’est tout bon, on n’a même pas à s’en… »

« Vous vous trouvez drôles, n’est-ce pas ? » alla demander sur un ton calme la maréchale alors qu’elle-même grimpait sur un cheval bicéphale et à la crinière enflammée. Elle reprit sur le même ton bien qu’il avait un petit air menaçant au fond :

« Puisque vous trouvez mes dires si… humoristiques… Je vais modifier cette règle : Nous allons nous rendre au nouveau point… Mais vous allez tous courir… Que je vois l’un d’entre vous arrêter de courir… Et il aura le droit à un sacré traitement… Je vous le promets… »

« Et voilà… On va encore dire que c’est de ma faute… Et avec mon pied… Pfff… »

Pourquoi est-ce qu’ils ne s’étaient pas tu ces types ?! Maintenant, il était obligé de perdre avec sa jambe blessée. La maréchale se positionna subitement devant lui, tendant sa main gantée de plaques noires avant de dire :

« Agrippes toi à elle que tu puisses monter sur mon cheval. »

« Hein ? Que ? Quoi ? Pour… »

« Ne poses pas de questions et exécution. » rétorqua t-elle alors qu’il s’agrippait à la main droite de la maréchale, le faisant gémir de douleur alors qu’il grimpait sur le cheval.

Qu’est-ce que tout ça voulait dire ? Il n’arrivait pas à comprendre la maréchale. Elle cria à tous de se mettre en route alors qu’il observait les soldats en train de courir derrière eux. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il était sur le cheval de la maréchale et… eux… en train de courir comme des dératés ? Il allait poser une question mais elle lui signala de se taire. D’accord… Même si il ne comprenait vraiment pas ce qui se passait entre lui et elle.

Une bonne demi-heure passa et ils étaient déjà partis loin devant. Maintenant, il ne voyait plus du tout les autres soldats. Il aurait bien aimé savoir pourquoi lui était sur ce cheval et les autres en train de s’épuiser mais… Il pensait qu’il valait mieux attendre. Et il avait eu entièrement raison. Après quelques minutes, elle prit enfin la parole :

« Tu te demandes pourquoi tu es sur mon cheval alors que les autres doivent courir, n’est-ce pas ? N’espère même pas que cela soit par pure sympathie envers ta personne ou alors de la pitié à cause de ta jambe blessée. Tu es l’unique responsable de cette flèche dans ta jambe. Non… Ce que j’ai fait, cela est pour leur donner une leçon. »

« Une leçon ? Ont-ils fait quelque chose de mal, maréchale Nali ? »

« Hum ? A part se moquer de toi, chose qui ne me concerne pas, ils n’ont guère pris au sérieux mes paroles. C’est pourquoi… »

« Vous avez décidé que je devais monter avec vous pour les punir… et leur montrer qui est la patronne dans ce groupe… Ainsi, ils éviteront à l’avenir de se moquer de moi et des nombreuses disputes qui s’ensuivent avec vous. »

« A peu de choses près, cela est exact. Tant que tu as compris, tout ira bien alors. »

Ah… Oui… Il avait parfaitement compris. Il n’avait été qu’un objet pour elle… Enfin… Ce n’était pas comme si cela était étonnant aussi non ? Néanmoins, elle reprit d’une voix calme :

« Essaye de te rendre un peu plus utile avec tes lignes noires. Tu es au-dessus des autres personnes et pourtant, quand on te regarde, tu donnes l’impression de n’être qu’un jeune imbécile qui ne sait pas quoi faire de son existence. »

« Disons… Que c’est peut-être un peu le cas… Il y a un an voir un peu moins… Je ne savais même pas me battre ou utiliser la magie. »

« C’est-ce que j’ai cru remarqué… Tu as des lignes d’Alzar dans ton corps. Utilises-les de telle façon que tu ne sois plus une plaie pour nous tous. »

« C’est quand même… méchant ce que vous dites. »

« Je ne fais que dire la vérité. Les lignes d’Alzar sont une arme à double tranchant. Si tu les utilises d’une manière déplorable, elles se retourneront contre toi et irons te dévorer de l’intérieur. Quand est-ce que tu les as utilisées réellement ? »

« Ca doit être… Pfiou… Je ne sais pas… Mais je préfère éviter de m’en rappeler… Je sais juste que j’étais dans un tel état de colère… Qu’il m’a fallut voir la mort de ce scorpion géant pour que je sois enfin calmé… »

« Hum… Mais tu arrivais à peu près à te contrôler… Chose que peu de porteurs arrivent à faire quand il s’agit des lignes d’Alzar. »

Peut-être que oui… Peut-être que non… La maréchale Nali semblait tellement s’y connaître… Mais bon… Ce n’était peut-être qu’une impression au final.

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