Chapitre 33 : L’être le plus proche du roi

ShiroiRyu
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Chapitre 33 : L’être le plus proche du roi

« Earnos ? Est-ce que je peux savoir où tu vas ? » demanda sa mère.

« Je vais me promener un peu. Je crois que j’en ai besoin … Car je suis un peu trop fatigué depuis quelques jours. Ca peut me faire que du bien, maman. »

« Hum … D’accord. Mais rentre vite hein ? Ne t’avise surtout pas de t’éclipser. Tu nous as déjà causé assez de problèmes même si ce n’était pas entièrement ta faute. » termina de dire sa mère alors qu’il hochait la tête.
Oui … Il avait parfaitement compris le message en ce qui le concernait. Ses parents ne lui faisaient plus confiance maintenant, c’était aussi simple que ça. Pourquoi chercher compliqué, n’est-ce pas ? Il sortit de la boutique, poussant un petit soupir avant de regarder le ciel. Oui … Ca ne servait à rien du tout. Rien de rien même …


Il n’était plus un chevalier … ni même un soldat de l’armée des insectes. Comment faire alors hein ? Ce n’était pas aussi simple que ça. Il le savait parfaitement … mais bon … Il allait devoir se trouver une occupation car sinon, ça risquait de poser un problème dans le futur. Mais est-ce qu’il avait encore envie d’être foreur ? Il se murmura la réponse :

« Ca ne sert à rien de se voiler la face. Je vais m’ennuyer … Je sais où je vais me rendre. Au moins, je trouverai peut-être un indice. »

Un indice sur l’endroit où elle était partie. Oui … Il allait chercher des informations sur Douély. Sans une once de remords d’avoir menti en partie à ses parents, il se dirigea vers le quartier des Munjas, toujours aussi peu animé. Pourtant, quelques-uns d’entre eux étaient dans les rues, mais aucun ne parlait, ne discutait avec un autre.

« C’est toujours aussi … mort ici. »

Il avait soufflé cela, se disant que personne ne l’entendrait alors qu’il se dirigeait maintenant vers la maisonnette de Douély. Oh … Elle n’était plus très abandonnée puisqu’il avait été à l’intérieur avec la princesse. Maintenant qu’il y réfléchissait, cela avait été une sacrée expérience hum ? Dormir avec la princesse Terria. Dans le même lit … Dire qu’il était déjà plus qu’intimidé quand cela avait été le cas avec Douély …

« Je devais être sûrement trop fatigué pour réfléchir correctement à ça. » se dit-il, espérant trouver par là une bonne raison.
Et maintenant ? C’était l’heure d’aller chercher des informations … Des réponses à ses questions. Mais où exactement ? Déjà quand il était venu la dernière fois avec la princesse, il n’avait rien trouvé. Bon, il n’avait pas pu bien chercher … Mais quand même, ce n’était pas exactement la même chose hein ?

« Dans les affaires … Euh … C’est un peu personnel ça … »

Il n’était quand même pas bête à ce point. Ça ne faisait pas … Peut-être dans les meubles, dans les pièces ? Mais pas dans les vêtements … Quand même, pourquoi être partie sans prévenir ? Ca faisait tellement de mois … Peut-être même plus d’une année non ?

Il vagabonda dans la maisonnette vide, poussant de nombreux soupirs, ne cherchant même pas à le compter. Où est-ce qu’elle était passée ? Même s’il n’y pensait pas tout le temps, il était quand même plus qu’inquiet envers la jeune femme. Ah … Avec ses bandages … Pfff … Il n’aimait pas être seul dans cet endroit … Surtout sans Douély.
Il vint s’installer sur le canapé, restant assis pendant quelques secondes avant de s’y coucher. Il devait fermer les yeux pour réfléchir un peu à tout ça. Elle ne lui avait donné aucun indice. La seule chose dont il se rappelait, c’est qu’elle avait disparu après qu’il ait emmené la princesse la voir … Et donc après qu’elle ait fait apparaître l’âme de la reine Seiry. Ensuite … C’était le vide, le vide le plus complet, le plus total.

« … … … Mademoiselle Douély. » marmonna-t-il faiblement.

Il se redressa après une bonne heure de sommeil bien qu’il n’avait pas calculé la durée exacte de son mini-sommeil. Il était l’heure de partir … Ca ne servait à rien de rester ici de toute façon … Il n’avait aucune information. Lorsqu’il se dirigea vers la sortie de la maisonnette de Douély, il s’immobilisa aussitôt avant de dire :

« Qu’est-ce que ça veut dire ? »

Et il avait besoin clairement d’une bonne explication. Deux Munjas lui bloquaient l’entrée … avant de lui permettre de sortir mais ça lui permettait aussi de remarquer qu’ils étaient nombreux, très nombreux même. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Ils formaient deux files avec un espace au centre … pour le laisser avancer.

C’était intriguant … et effrayant en même temps. Oui … Très effrayant même. Mais pourtant, il vint marcher sans craindre ce qui allait se passer. S’il devait lui arriver un problème aujourd’hui, alors, autant qu’il arrive le plus rapidement possible et qu’on en finisse ! Il prit une profonde respiration, quittant la demeure de Douély avant de s’arrêter au milieu des Munjas. Ils étaient au minimum une dizaine, voir une vingtaine.

« Que me voulez-vous ? » demanda le garçon aux cheveux blonds.

« Tu l’as abandonnée. » murmura l’un des Munjas. Le Coconfort répliqua aussitôt :

« Je n’ai abandonné personne, c’est compris ?! Je la recherche encore ! Je sais parfaitement que vous parlez de mademoiselle Douély ! »

« Pourquoi as-tu décidé de l’abandonner ? Alors qu’elle te faisait confiance ? »

« Ne racontez pas n’importe quoi ! Vous ne savez rien de cette histoire ! » hurla le jeune garçon, comme pris au vif par cette discussion.

« Et toi … Que sais-tu de l’histoire de ton peuple ? De ceux qui ont fait ce que ce royaume est devenu aujourd’hui ? Tu ne sais rien … Tu ne connais guère le monde dans lequel tu vis … Dans lequel tu es né … Tu ne sais rien … des Munjas … Tu ne sais rien de cette Munja. »

« LA FERME ! TAISEZ-VOUS ! Je ne vous ai pas demandé votre avis ! Si vous ne savez pas où est Douély, alors, ne me parlez pas ! »

« Poses tes questions au peuple du désert … Eux connaissent aussi cette histoire. Eux pourraient t’aider à retrouver cette Munja si importante pour toi. »

Oui bien entendu ! Mais pour l’heure, il n’avait VRAIMENT pas envie de parler avec eux ! Il repoussa ses personnes, du moins, essaya de les repousser sans pour autant y arriver. Qu’est-ce qu’ils comptaient faire ? Ils allaient le laisser sortir, oui ou non ? D’ailleurs, ce peuple du désert … De qui est-ce qu’ils parlaient ?

« Ce sont les Rapions et les Drascores ? » demanda-t-il aux Munjas alors qu’il ne pouvait pas s’éloigner puisque toujours entouré.

« Nullement … L’un de ces représentants se trouve dans le royaume. Tu n’as qu’à aller le trouver. Il n’est guère loin de notre quartier actuellement. Il semble même … t’attendre. »

De quoi est-ce qu’ils parlaient ? Enfin … De qui plutôt ? Une personne ? Non-loin du quartier des Munjas ? Et ils avaient répondu que ce n’était pas les Rapions et les Drascores … Donc qui ?  Voilà que les Munjas s’éloignaient les uns après les autres, lui laissant la voie libre … Mais il n’avait pas du tout confiance, loin de là même.

« Qu’est-ce qu’ils sont tous en train de manigancer ? »

Oui … Il n’aimait pas du tout la tournure des événements ! Il s’éloigna le plus rapidement possible, évitant néanmoins de courir pour ne pas paraître suspect. Pourtant, lorsqu’il quitta le quartier des Munjas, une voix masculine l’interpella :

« Je te vois bien pressé, jeune Coconfort. Aurais-tu l’inquiétude qui perle sur ton front ? »

De quoi ? Perler ? Il passa une main sur son front, c’est vrai qu’il était en sueur. Mais de là à dire que c’était de l’inquiétude … Enfin, il était anxieux un peu aussi, il le reconnaissait. Mais avant … Avant de penser à tout ça …

« Arrêtez de vous cacher et venez donc vous présenter à moi ! Vous êtes celui dont parlaient les Munjas, n’est-ce pas ? »

« C’est exact … Je ne vais pas tarder à me présenter puisqu’il faut que l’on parle tous les deux. Néanmoins, tu dois déjà me connaître, ne serait-ce que de vue. Puisque tu n’es plus lié à l’armée, ni à la princesse, il s’avère que tu es le choix parfait. »

« Mais de quoi parlez-vous ? J’en ai assez des cachotteries ! » marmonna le garçon aux cheveux blonds avec un peu de colère. Là, il commençait à ne plus supporter tout ça.

« Soit … Soit … Je me présente donc. » annonça calmement la voix.

« … … … Assez perdu de temps ! »

Pourtant, il s’arrêta de parler lorsqu’une ombre vint atterrir depuis la voie des airs. Un homme ? Une chevelure émeraude … Des yeux rubis … et une allure royale. Il ne s’en rappelait plus vraiment … Ah si ! Il voyait d’où venait cette personne ! Même si ça n’avait qu’en de rares fois, cet homme était celui qui accompagnait souvent le roi !

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