Chapitre 40 : Devoir se débrouiller seuls

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 40 : Devoir se débrouiller seuls

« Relâcher votre frère ? Si ce n’est que ça … réceptionnez-le. »

Un simple mouvement de la main et voilà que l’omme fût projeté sur ses deux frères. Ces derniers vinrent l’esquiver, sans même chercher à l’arrêter. Pourtant, la principale ne semblait pas avoir agit par la crainte.

« Et maintenant, vous comptez raser l’école de Gliros ? Qu’importe ce que vous accomplirez, cette école renaîtra de ses cendres. Nos idéaux sont plus grands que vos actes. »

« Et pourtant, tu n’hésites pas à nous cacher tes élèves si « particuliers », n’est-ce pas ? Avec Waram dans les parages, il fallait se douter que l’on viendrait chercher à l’obtenir. »

« Mes élèves ne sont pas une denrée que vous pensez pouvoir acheter ou me voler. Waram est comme les autres élèves, un adolescent qui a besoin de trouver sa voie et je ne vous permettrai pas de le forcer à en prendre une qu’il ne désire pas. »

« Madame la principale, je n’ai pas besoin de vous pour ça ! »

Il voulait s’exprimer avec rage et colère mais il n’y arrivait pas. Les paroles de la femme-chevalier de la Gardevoir étaient toujours dans sa mémoire. Comment pouvait-il ignorer de tels mots ? Alors qu’elle faisait tout … pour les protéger.

« On va vous aider, madame la principale. Vous en faites pas. »

« Nullement, Sanphinoa. Votre priorité est de protéger Waram. Vous êtes quatre autour de lui, cinq en le comptant. Il s’avère que c’est amplement suffisant … mais ne vous en faites pas, ce ne sont pas trois hommes comme eux qui arriveront à bout de ma personne. »

« Un peu présomptueuse hein ? Tu n’as pas l’air de saisir déjà la différence de puissance … »

« Vous n’avez pas vos armures-pokémon. Vous deviez sûrement penser que cela serait bien trop facile, n’est-ce pas ? Cela causera votre perte. »

« Donnons-lui une leçon dont elle se souviendra. »

Pourtant, ce fut la femme aux cheveux verts qui attaqua la première, s’étant téléportée avec aisance jusqu’aux trois hommes, ses poings produisant de la foudre. Aussitôt, elle frappa deux d’entre eux, ses yeux devenant roses à travers le masque. Elle projeta le troisième en arrière, finissant de se téléporter une nouvelle fois.

« Deux attaques foudroyantes, n’est-ce pas ? Et je n’oublie pas que le troisième possède de quoi se protéger contre l’électricité. Je connais tout de vous … et je sais parfaitement vos points forts comme vos faiblesses. »

« Oh … Cette sensation, cela faisait si longtemps que je ne l’avais pas ressentie … de la part d’une personne autre que mes frères. »

« Il faut avouer qu’elle est vraiment dérangeante. Tu comptes rester au sol ? »

Les deux hommes s’étaient adressé au troisième qui avait été renvoyé en arrière. Celui-ci poussa un soupir avant de se redresser comme si de rien n’était. Les deux hommes avaient quelques brûlurs minimes tandis que le troisième avait des égratignures.

« Vraiment … Comment des armures-pokémon peuvent-elles être portées par des hommes comme vous. A vous conférer une telle endurance … »

« Et oui, la vie est parfois très injuste envers les êtres faibles. A nous maintenant de commencer à attaquer, n’est-ce pas ? »

Ils pouvaient toujours essayer. Les yeux roses du masque blanc les fixaient tous les trois. Aussitôt, elle amorça plusieurs mouvements, son armure blanche se soulevant un peu, comme une robe alors qu’elle semblait danser sur place.

« Qu’est-ce qu’elle fait ? Ce n’est pas le moment de s’amuser à faire ça ! » s’exclama Waram, visiblement plus inquiet qu’énervé par les actes de la principale. Pourtant, il fallait avouer que c’était assez … merveilleux à regarder.

« Ele ne danse pas, Waram. Elle esquive les lames d’air. Tu n’as pas remarqué qu’ils ne bougent pas eux non plus ? Ils sont concentrés … »

C’est vrai. Ils ne se déplaçaient pas. Ce qui voulait dire qu’ils étaient donc sans défense. Waram regarda Qalanos et Raon. Les trois adolescent hochèrent la tête d’un air entendu avant de commencer à produire des flammes et des dards. Aussitôt, les attaques quittèrent leurs corps, fonçant vers les trois hommes.

« NON ! IDIOTS ! NE FAITES PAS CA ! »

Mais il était déjà trop tard. Sans effet, les attaques n’infligèrent aucune blessure aux hommes tandis que ces derniers avaient cessé les leurs. Ils se tournèrent vers Waram et ses compagnons, l’un d’entre eux disant :

« Oh … C’est vrai que vous étiez là. De tels insectes, on pensait les ignorer … mais si vous voulez vous mêler à cette bataille, il faudra se préparer aux conséquences. »

La principale émit un léger grognement. Voilà que cela allait devenir très problématique. Elle savait que les enfants n’avaient que voulu l’aider … mais elle n’avait pas besoin de ça. Et surtout, maintenant, les hommes étaient déjà en train de réagir.

« Il est facile de venir à bout d’une femme qui est prête à tout pour ses élèves. Il suffit alors de se focaliser simplement sur ces derniers ! »

Voilà que les attaques furent lancées, comme elle s’en doutait, sur le groupe de cinq adolescents. Et vue la vitesse des lames d’air, ils n’hésitaient pas sur l’intention de tous les tuer. Ils allaient vraiment faire un carnage … ou non !

Les cinq corps furent déplacés avec vélocité, leur permettant alors d’esquiver les lames avec une certaine aisance. Et pourtant, ce sont les trois hommes qui commencèrent à rigoler. La cause était simple : la principale était en train d’haleter, comme après un effort important.

« Oh ? Téléporter cinq personnes est très épuisant, n’est-ce pas ? Je ne pense pas que tu vas pouvoir tenir très longtemps à cette allure. »

« Je tiendrais autant de temps qu’il le faudra. Ce n’est pas vous qui allait pouvoir m’en empêcher, c’est bien compris ? Je peux facilement lutter contre vous ! »

Ils avaient commis une erreur et ils le savaient. Les adolescents devaient épauler la principale … mais en même temps, ils devaient rester en retrait. Ils ne pouvaient pas se mêler de ce combat sinon ils risqueraient de mettre la principale en danger. Alors, qu’est-ce qu’ils devaient faire dans une telle situation ? C’était quoi la meilleure idée ?

« Fuyez donc … je vais les retenir. » murmura une voix féminine dans la tête des cinq enfants. C’était la principale ? Elle communiquait par télépathie ? Mais pourquoi faire ? C’était super dangereux, il ne fallait pas … et elle allait encore plus se fatiguer. « Je reviendrais ensuite … mais pour le moment, partez d’ici et vite. »

Mais il n’en avait pas envie ! Et il voyait que les autres étaient aussi surpris que lui. Et pas dans le bon sens … AH ! NON NON ET NON ! Il ne voulait pas ! Il ne voulait pas … et pourtant, il courait, comme les autres fois.

Il courait avec les autres adolescents. Il n’avait pas envie de l’abandonner … pas du tout ! Il en était hors de question mais … il continua de courir, encore plus vite que les autres, finissant par disparaître de leur champ de vision.

« WARAM ! WARAM ! Ne t’en va pas ! Ne va pas trop loin ! »

La voix de Sanphinoa qui lui criait cela … mais il ne l’entendait plus. Il avait fait demi-tour, prenant un autre chemin que celui emprunté par Sanphinoa et les autres chevaliers-pokémon. Il voyait les trois hommes qui entouraient la femme-chevalier de la Gardevoir. Ils n’auraient aucune hésitation à la tuer.

« Je veux l’aider, je veux l’aider, je veux l’aider. »

« Encore ces êtres si faibles ? Ne comprennent-ils donc pas la leçon ? Déjà la première fois … Ah … Qu’importe, débarrassons-nous en. »

Une voix féminine venait s’adresser à lui dans sa tête. Il regarda autour de lui sans pour autant comprendre ce que cela voulait dire. La seule chose qu’il savait, c’est qu’il se sentait capable de combattre ces hommes ! Aussi discret qu’une ombre, tout son corps se déplaça jusqu’à arriver au chevalier-pokémon de Fulguris,Waram hurlant :

« Ca, c’est pour Delphy et les autres ! CREVE ESPECE DE SALOPARD ! »

« Q… Quoi ? Depuis quand il est ici lui ? » s’étonna l’homme avant que le poing de l’adolescent ne le frappe au niveau du visage. Tout le corps du chevalier de Fulguris s’enfonça dans un cratère aux pieds des cinq personnes.

« D’où lui vient cette puissance ? Il ne se serait quand même pas éveillé ? Ça devient problématique ! Il faut prendre nos armures-pokémon au cas où ! »

« Waram ? C’est bien toi ? Mais tu devais … »

Non, ce n’était pas lui. La femme aux cheveux verts l’avait tout de suite compris en voyant l’aura autour de Waram. Ce n’était pas qu’une aura ténébreuse, il y avait quelque chose de beaucoup plus sombre en lui. Quelque chose … de mort.

« Vous allez payer pour tous les autres. »

Pour tous les autres ? Payer quoi ? Oui, elle ne rêvait pas. Elle entendait des râles d’agonie autour de Waram, comme des complaintes d’êtres décédés il y a de cela plusieurs années, décennies voire siècles. Les trois hommes parurent aussi surpris qu’Adilweiss.

« Depuis quand c’est un chevalier liés aux morts ? On nous a bien dit que … »

« Je n’en sais rien ! Comment je pourrais le deviner ! On devrait plutôt se préoccuper de la puissance qui émane de lui ! Elle n’arrête pas de grandir de seconde en seconde ! »

Et visiblement, le corps de l’adolescent n’était pas encore prête à la supporter. L’armure du Diamat se fissurait en de nombreux endroits et il en était de même pour Waram en lui-même. Comme s’il était lacéré de l’intérieur, des entailles firent leurs apparitions sur ses bras et son visage, du sang s’écoulant des nouvelles plaies.

« Waram ! Il faut que tu arrêtes d’écouter ces voix maintenant ! Arrête ça ou tu risques d’en mourir ! WARAM ! Tu entends ma voix ?! »

« Ma … Madame la principale, je n’arrive … pas à parler à Waram. »

« Sarine ! Est-ce que tu peux quitter son corps maintenant ? Ne t’en fait pas, je promets de le protéger mais il faut que tu l’arrêtes maintenant ! »

« Je ne peux pas ! Je ne sais pas … je me sens si faible … et si épuisée. J’ai sommeil, vraiment sommeil, madame la principale. Pourquoi ? »

Sommeil ? Sommeil ? Il ne fallait pas qu’elle dorme ! C’était proscrit ! C’était trop dangereux ! Les trois chefs de l’Antre de la Terre allaient bientôt passer sérieusement à l’attaque et elle n’allait pas pouvoir protéger Waram.

« WARAM ! Ne me dit pas que tu es retournée dans … AH ! C’est quoi ça ?! »

La voix de Sanphinoa s’était faite entendre au même moment où elle était revenue dans la zone de combat, rejointe par les autres chevaliers-pokémon. Chacun pouvait constater que l’air ambiant s’était grandement rafraîchit mais surtout que des êtres de fumée tournoyaient autour de Waram, celui-ci ayant la tête baissée.

« C’est … C’est quoi ça ? Ce ne sont pas… des … fantômes quand même ? »

« Pourquoi tu as la voix qui tremble, Qalanos ? Ne me dit pas que tu crois aux fantômes. »

« Bien sûr que si ! Il faudrait être fou pour ne pas y croire ! Ils existent vraiment ! »

« C’est étonnant de ta part. » compléta Xalex en haussant les épaules même s’il fallait reconnaître … que tout cela avait bien l’air d’ectoplasmes qui flottaient autour de Waram. Puis sans prévenir, le corps de Waram fut renvoyé en arrière, juste à leurs pieds, inconscient. Les spectres disparurent alors que la principale hurlait :

« ASSEZ ! Ne le laissez JAMAIS utiliser de tels pouvoirs ? COMPRIS ?! Je n’ai presque plus de force mais j’en ait bien assez pour ce que je vais faire ! Préparez-vous au voyage, vous serez à l’abri … mais il vous faudra vous débrouiller seuls dorénavant. Vous serez six … vous êtes des adolescents responsables. Veillez chacun sur les autres. »

« La comédie a assez duré ! Je commence à en avoir ma claque d’être pris pour un imbécile ! Vous faites ce que vous voulez mais je vais exterminer cette femme-chevalier ! Que l’armure-pokémon de platine de Fulguris vienne à moi ! »

Armure … de platine ? Raon perdit son sourire bien que cela était déjà le cas depuis pas mal de minutes. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Depuis quand … y avait-il des armures supérieures à celles d’or ? Il voulut ouvrir la bouche mais d’autres cris se firent entendre :

« Que l’armure de platine de Boréas protège mon corps ! »

« Que l’armure de platine de Demeteros couvre mon être ! »

Mais avant même que les armures ne paraissent sur les corps des trois hommes, un flash vint aveugler les adolescents , les empêchant de voir devant eux. Lorsque ce fût le cas, ils n’étaient plus au même endroit.
« Oh … Les gamins ? Vous êtes déjà sur le bateau ? Je vois … Je vois … La situation est si grave que ça. Elle m’avait pourtant prévenu. »

Pas le temps de comprendre la situation. Les adolescents sentirent qu’ils étaient en train d’être déplacés par le bateau, un grognement sonore se faisant entendre. L’homme dirigeant le bateau reprit la parole calmement :

« Y avait cet ours, elle a voulu absolument que je le ramènes aussi. Je sais pas exactement la situation … mais ça a l’air assez grave. Je crois que ça sera un aller sans retour. »

Cet ours ? Timber ? Les adolescents commencèrent à se rapprocher de l’imposante bête, celle-ci étant en train de regarder le rivage s’éloigner de plus en plus. Seul Waram restait inconscient sur le plancher, Sanphinoa à ses côtés. Elle bredouilla :

« Dites … tout le monde, qu’est-ce qui … va se passer maintenant ? »

« Je n’en sais trop rien, je dois avouer … C’est une situation à laquelle je n’aurais jamais pensé il y a encore quelques heures. Tout cela a dégénéré à cause de lui. »

« HEY ! Ne t’en prends pas à Waram ! Il ne voulait pas cette situation ! » s’écria Sanphinoa alors que Qalanos désignait l’adolescent évanoui sur les genoux de la femme-chevalier du Barpau. Bien entendu qu’il ne désirait pas une telle chose … mais les faits étaient là. Tout cela s’était produit car ils voulaient mettre la main sur Waram.

« Ils ne sont plus sur l’île. Je ne ressens plus leurs présences. Tu vas le payer, femme. »

« Tsss … Vous possédez des armures qui vous donnent une force proche des dieux … et vous en abusez pour asservir les humains. Vous êtes pathétiques. »

Ah … Elle tenait à peine debout … elle avait tout donné dans cette dernière téléportation. Elle n’aurait plus la force de continuer. L’école allait devoir fermer.

« Tsss il faut que nous l’éliminions avant qu’ils n’arrivent. Les autres foncent vers nous et d’ici quelques minutes, il sera trop tard. »

Les trois hommes étaient en triangle autour de la femme-chevalier. Déjà, chacun levait la main droite en l’air, une lame de vente se formant au bout. A l’instant même où elles s’abattirent sur le corps d’Adilweiss, elles ricochèrent contre une lame d’acier.

« Ce n’est pas le moment de te laisser mourir. Des centaines d’enfants comptent sur toi. »

« Tu … Tu es … Je … Est-ce … Est-ce que c’est un rêve ? Ou alors, c’est vraiment … »

Elle n’eut pas la possibilité de terminer sa phrase. Plongeant dans l’inconscience, elle vint s’évanouir dans les bras de la personne qui venait de la sauver. Cette même personne qui gardait le bras tendu, une lame en sortant.

« Je ne pourrais pas vous combattre tous … mais si vous ne partez pas d’ici quelques secondes, vous pouvez considérer que vous êtes des hommes morts. »

« Même le sommet des étoiles a décidé de se présenter. De toute façon, notre cible n’est plus ici … et l’école de Gliros n’est plus un refuge pour lui. »

« Disparaissez … maintenant. » déclara une nouvelle fois la personne qui tenait la principale dans ses bras, les trois hommes s’envolant dans les airs avant de disparaître au loin.


Sur un bateau, en pleine nuit, un adolescent aux cheveux noirs ouvrait faiblement les yeux. Regardant autour de lui, il cherchait à savoir où il se trouvait exactement. La réponse ne tarda pas en entendant le bruit des vagues. Il était sur un bateau … et Sanphinoa dormait sur lui, comme pour le protéger du froid.

« … … … L’école de Gliros … la principale. »

« Ah, tu es donc réveillé, n’est-ce pas ? Il était temps, oui. Enfin bon, il vaut mieux pour toi que tu te poses les questions demain… je ne pourrais pas vous accompagner. » lui dit le marin tandis que l’adolescent aux cheveux noirs tentait de retrouver une respiration normale.

« Comment … l’école … les autres élèves ? Les professeurs ? Comment ils vont tous ? »

« Je n’en sais trop rien … mais ça ne doit pas être joyeux, pas du tout. Il vaut mieux que tu ne te préoccupes pas de ça. La principale t’a donné des consignes non ? Respectes-les un maximum. Dorénavant, il y a de fortes chances que vous soyez livrés à vous-même. Ne vous abandonnez jamais et serrez-vous les coudes entre vous. »

Se serrer les coudes ? Il avait plus envie de pleurer … Tout avait été encore ravagé … par sa faute. TOUT ! TOUT ! Et … il ne pouvait rien faire pour empêcher ça. Il n’avait pas la force qu’il fallait … Il serra plus fortement Sanphinoa contre lui. Dorénavant, ils allaient devoir se débrouiller seuls.

Laisser un commentaire