Chapitre 41 : Dans l’antre de la bête

ShiroiRyu
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Chapitre 41 : Dans l’antre de la bête

« Hey, l’Ombre, c’est l’heure de te réveiller. » murmura une voix masculine.

« Tery, qu’est-ce qui te met dans cet état de si bonne … »

Neel s’arrêta subitement de parler. Non, ce n’était pas Tery ! C’était ce type au masque noir ! Il se redressa subitement dans le lit, sa main posée sur son masque blanc. Non ! Ce n’était pas Tery. Il ne devait pas se laisser avoir par cette fausse idée ! Sur le moment, comme un automatisme. A croire que ces quelques mois avec lui avaient suffit à créer une légère accoutumance au jeune homme qui ne le reconnaissait plus.

« Tery, Tery, Tery, je n’entend que ce nom à chaque fois. Je vais finir par croire que tu y es sacrément attaché. C’est le nom de qui ? »

« Cela ne te concerne pas ! Je n’ai pas à te répondre, est-ce que j’ai bien été clair ? Où est-ce que l’on est ? Enfin quelle heure il est ? »

« L’heure de se lever malheureusement. Bon, je te laisse la chambre, j’ai déjà finit de me laver contrairement à toi. Dès que tu es prêt, descend, je pense qu’aujourd’hui, on va y aller. Tu devrais être content d’apprendre cette nouvelle, je parie ! »

« Vas t’en avant que je m’énerve et que je passe mes nerfs sur toi. »

L’homme au masque noir éclata de rire avant de quitter la chambre, refermant la porte derrière lui. Ce type était trop enjoué pour être sincère. Il y avait quelque chose qui clochait avec lui mais il ne savait pas quoi.
Une bonne dizaine de minutes après, il descendit les escaliers, remarquant qu’il n’y avait que les lieutenants et le capitaine assis à une table. Le capitaine fit un petit mouvement de la main pour l’inviter à venir à la table. Lui ? Il pouvait venir ? Pourquoi pas ? Il fut néanmoins obligé de s’asseoir à côté de Tery tandis que le capitaine reprenait la parole :

« Aujourd’hui, nous devons réfléchir à ce que nous allons faire pour cette créature. Comme nous l’avons remarqué il y a quelques jours, les gnomolds semblent très rancuniers par rapport à cette dernière. »

« Il nous faut donc nous occuper des gnomolds et de cette bête en même temps. » signala un lieutenant.

« Donc, nous devrions couper nos forces en deux ? Une partie qui sera chargée de sécuriser le périmètre tandis que l’autre descendra dans ce trou pour affronter cette créature en espérant qu’elle ne soit pas partie depuis le temps. » répondit un second lieutenant.

« C’est pourquoi nous avons appelé des renforts. » signala le capitaine.

« Nous sommes combien d’hommes alors au final ? » demanda l’homme au masque noir.

« Environ cent cinquante voir deux cent. Je pensais à quelque chose comme cinquante pour surveiller et arrêter les Gnomolds et cent cinquante pour affronter cette bête. »

« Hum. Ca peut être bon mais mieux vaut soixante-quinze et cent-vingt-cinq, une simple mesure de précaution. Les gnomolds dans cet endroit sont vraiment très très farouches. Et plutôt nombreux, c’est une simple mesure de précaution. » reprit l’homme au masque noir.
Le capitaine poussa un léger soupir, réfléchissant aux paroles de Tery. Il n’aimait pas être d’accord avec lui, un peu comme cet homme au masque blanc mais il fallait reconnaître que les gnomolds semblaient créer de gros soucis. Il toussa avant de reprendre :

« Alors c’est décidé ! Soixante-quinze pour les gnomolds et cent-vingt-cinq pour cette créature. Puisque tout est fait, nous pouvons partir dès maintenant ! »

Le capitaine se leva, les lieutenants faisant de même avant de quitter la taverne. Tery alla se lever à son tour tandis qu’il entendait le ventre de Neel gronder :

« Mange un petit quelque chose avant de partir. Cela vaudra mieux. Demande à ce que l’on te sert. De toute façon, on a bien dix à quinze minutes le temps que toutes les troupes se placent correctement avant de bouger. »

« Je n’ai pas besoin de tes conseils ! Mais merci quand même. » murmura t-il.
C’est vrai. Il ne savait pas comment prendre ce type qui s’éloignait. Comme un ennemi ou un ami ? Les masques noirs étaient ses ennemis. Comme lui était l’ennemi des masques noirs. C’était une chose si normale, si ancrée dans sa tête. Il ne pouvait pas réfléchir à autre chose qu’à ça ! Il le regarda partir avant de demander à être servi.

Vingt minutes plus tard, lorsqu’il sortit de l’auberge, il se retrouva en face d’un homme aux cheveux noirs et plutôt d’une grande taille. Hum, ce n’était pas une idiotie ou alors c’était bien celui qui s’était retrouvé allongé au sol à cause de ce qu’il avait fait ? Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Avec calme, Neel demanda :

« Est-ce que je dérange ? »

« Nous nous sommes pas déjà vu quelque part, toi et moi ? »

« Je ne crois pas. Pourquoi cette question ? Y a-t-il un problème ? »

« Non non. C’est juste que votre tête me dise quelque chose. Enfin, le type avec son masque noir m’a dit de venir vous chercher car vous êtes un peu en retard. »

« Mais de quoi est-ce qu’il se mêle ? PFFFFF ! Bon, je vous suis, nous pouvons y aller quand vous le désirez. Je suis prêt à partir. » rétorqua l’être masqué de blanc.

« Bon ben alors, si tout est bon, on y va maintenant, y a plus de soucis. »

Il s’était mis à marcher à une vitesse assez rapide, prenant de l’avance par rapport à Neel qui devait faire de grand pas pour tenter de le suivre. C’était quoi ce type ? Il avait eu l’impression de remarquer qu’il savait qu’il était celui responsable de sa blessure. Enfin, il semblait aller mieux donc il n’avait rien à se reprocher dans l’histoire. A part le fait qu’il se trouvait entouré d’ennemis potentiels, voire d’ennemis tout court.

« Vous voilà donc, l’Ombre ? On vous attendait. » dit l’homme au masque noir.

« Merci bien et désolé d’être en retard, j’étais un peu occupé dans l’auberge. »

Elle répondait au tac-à-tac avec l’homme au masque noir, celui-ci lui signalant que tout le monde était prêt et que par mesure de sécurité, il allait rester auprès de lui pendant le voyage. Ils étaient vraiment deux cent personnes. C’était assez spécial et énorme. Il n’avait pas l’habitude de voir autant de monde réuni en un seul endroit. Alors qu’est-ce que cela devait être dans les champs de bataille comme ceux que menait l’armée de Shunter. Le capitaine prit la parole, criant de vive voix :

« Je vous rappelle de prendre une extrême précaution à ne pas vous séparer. Nous sommes en un nombre tellement important que les gnomolds vont nous repérer obligatoirement. Nous ne pouvons pas nous permettre de voir le groupe se dissiper ! Est-ce que j’ai été clair ? »

« OUI CAPITAINE ! OUI ! » s’écrièrent les soldats en chœur.

« Bien ! Et je tiens à rappeler que si l’un d’entre vous reste en arrière, il risquerait de le payer de sa vie ! Les gnomolds ne nous laisseront aucun répit ! Est-ce que j’ai été clair à nouveau ? Ou il faut que je me répète ? »

« NON CAPITAINE ! NON ! »

Neel vit l’homme au masque noir pousser un petit rire sans comprendre la raison de celui-ci. Qu’est-ce qu’il avait de drôle ? Le capitaine n’avait rien dit de bien marrant non ? Ce type était vraiment bizarre, vraiment trop bizarre même. Il valait mieux ne pas continuer à s’intéresser à lui sinon, il risquerait de fini comme cet homme.

« Hey, l’Ombre. Le temps qu’on arrive jusqu’à cet endroit, je peux te poser une question ? Ca concerne un peu ta personne. »

« Je ne suis pas obligé d’y répondre mais pose-la donc. »

« Quel est ton élément de prédilection ? Tu dois bien en avoir un que tu gères mieux que les autres non ? Ca pourrait nous être utile. » demanda Tery derrière son masque.

« Je ne vois pas pourquoi je te répondrais donc non. Je suis désolé mais tu n’as pas à le savoir. Peut-être que si tu veux m’en dire un peu plus sur ton élément à toi. »

« Je maîtrise assez la terre. Je suis un garçon du pays quoi. Après, j’aimerais bien réussir à manier l’élément du vent. Il m’intéresse assez, je dois l’avouer. »

« L’élément de la terre ? Hum, c’est une nouvelle intéressante. Je sais manier un peu l’électricité tout particulièrement. Mais tu dois te douter que nous sommes capables de manier tout les éléments. C’est cela notre particularité. »

Il hocha la tête d’un air positif alors qu’il prenait un peu d’avance en suivant toute la troupe. De son côté, Neel l’observa quelques instants avant de plonger la main sous sa cape brune. Elle en sortit le petit pendentif brun, se concentrant dessus pour tenter de l’utiliser. Ce pendentif qui lui avait été offert par Tery. Il ne l’avait pas oublié. Mais maintenant, avec ses suspicions, il devait voir si c’était vraiment le cas ou non, ou du moins le conforter dans cette idée. Il se concentra du mieux qu’il le pouvait, le médaillon se mettant à briller, faisant apparaître une petite aura brune autour de quelques soldats et du type en cape bleue ! En fait, l’aura brune autour de cet homme était bien plus importante que les autres. Qu’est-ce que l’homme avait dit lorsque Tery avait reçu ce médaillon ? Que ce médaillon permettait de se lier plus rapidement aux personnes avec l’essence de la terre en eux. Est-ce que ça voulait dire qu’avec cette personne à la cape bleue, il était déjà fortement lié ?

« Tery. J’en étais sûr. C’était bien toi. Mais des explications vont être nécessaires lorsque nous serons seuls tout les deux. »

« Tu te parles encore tout seul ? Tu ne vois pas que tu prends du retard par rapport aux autres ? Avance donc un peu, ça serait bien mieux ! »

« Hein ? Oui, oui ! Je me dépêche, je me dépêche ! » s’écria l’être masqué de blanc.

Il avait posé son regard sur l’homme au masque noir. Derrière ce masque se cachait Tery avec un comportement pourtant différent. Et si tout ça n’était qu’une illusion ou un mensonge ? Peut-être qu’il se trompait au final ? Il ne le savait pas et il ne voulait pas le savoir. Il valait mieux pour l’instant. Après, il réglerait son compte avec lui.

Plusieurs cris se firent entendre autour d’eux, parfois des grognements, parfois des bruits de course, bref, ils étaient présents. Présents autour d’eux et ce n’était guère réjouissant. Quelques têtes se tournaient vers les environs des bois mais personne ne quittait le rang. Tant mieux, ils écoutaient correctement.

« Nous nous en rapprochons ? Hey, vous êtes sûrs que c’est par là ? » demanda un gradé.

« Oui, oui, j’en suis sûr et certain, ne vous en faites pas, nous sommes sur la bonne voie. »

Tery venait de répondre au capitaine qui semblait légèrement anxieux. Pour quelle raison ? Nul ne le savait exactement. Enfin bon, après plusieurs péripéties dans la forêt, ils arrivèrent à un endroit où les cris et grognements des Gnomolds se faisaient bien plus nombreux. Deux soldats s’avancèrent, servant d’éclaireurs avant de revenir après quelques instants. L’un d’entre eux alla dire :

« Ils sont bien présents. Ils sont plutôt nombreux. Qu’est-ce que l’on fait ? »

« C’est fort simple. Bon, les deux types masqués, vous venez avec moi. On aura surement besoin de votre aide pour cette sale bête. Ensuite, on va vous séparer comme prévu, je veux parler aux soldats là, est-ce que c’est clair ? » déclara le capitaine.

« Oui, capitaine, oui ! »

Ils parlaient à voix basse mais cela était normal lorsqu’on savait qu’ils n’étaient plus très loin du trou où logeait la bête. Pendant cinq bonnes minutes, les soldats étaient dispersés, la tactique se mettant en place. Tout était fort simple : le groupe de soixante-quinze soldats allait passer devant, servant de bouclier et surtout d’appâts pour distraire les gnomolds tandis que l’autre groupe allait descendre dans ce trou en attendant.

« Si tout est prêt… Allons-y MAINTENANT ! »

Des cris fusèrent en même temps que les soldats, le premier groupe partant comme prévu en direction du trou. Rapidement, tout cela se transforma en bataille, les premiers gnomolds tombant au sol sans rien comprendre à ce qui tombait sur eux. De l’autre côté, le second groupe restait en retrait, le capitaine murmurant :

« J’ai oublié de poser cette question. Mais il y a des manieurs de l’élément du vent ? »

Plusieurs voix se levèrent pour dire que oui alors que le capitaine soupirait de joie. Tant mieux, car là, ils risquaient d’avoir besoin d’eux très rapidement. Après cinq minutes où la bataille faisait rage, il reprit très rapidement :

« Nous allons y aller ! Comme nous n’avons pas pu vérifier ce qui se trouve exactement dans ce trou, je vous demanderais d’être prudents ! Je pense que les Gnomolds ont surement dût construire des échelles ou des escaliers pour descendre mais méfiez vous de tout ça ! De même, pour les manieurs de vent, faites tout pour éviter que vos camarades tombent. Une chute de cette hauteur nous emmènerait à une mort certaine ! Or j’aimerais espérer que l’on revienne tous vivants ! Est-ce que j’ai été clair ? »

« OUI ! CAPITAINE ! OUI ! » s’écrièrent les soldats.

« Tant mieux alors ! MAINTENANT ! »

D’autres cris et voilà que le second groupe sortait des bois, arme à la main. Tery, Neel et Olin restaient peu éloignés les uns des autres tandis qu’ils avançaient à travers les combattants. Les gnomolds s’arrêtèrent quelques instants, surpris de voir une autre troupe se ramener avant que plusieurs d’entre eux ne s’enfuient. Certains soldats, sûrement ceux qui géraient le premier groupe, crièrent à leurs compagnons de tuer le maximum de gnomolds pour laisser le champ libre au seconde groupe. Un lieutenant hurla :

« On s’occupe de ça ! Descendez ! Il y en a pas mal dans le trou d’après le regard que j’ai pu jeter à l’intérieur ! Faites gaffe ! Certains semblent capables d’utiliser de la magie ! »

« Tsss. Même des aberrations comme ça en sont capables. Mais ils se croient ensuite à l’égal de nous. Il faut juste leur montrer que nous sommes supérieurs ! » cria le capitaine avant de demander aux autres personnes de se rapprocher du trou gigantesque.

A l’intérieur de celui-ci, comme l’avait signalé le lieutenant, de nombreux escaliers fait maison se trouvaient sur les bords. Certains escaliers laissaient place à des cordes ou alors à un système qui consistait en deux seaux géants rattachés entre eux grâce à une corde et une poulie. C’était un système qui permettait de descendre très rapidement sans possibilité de remonter. En quelque sorte, les gnomolds, cela était…

« Plutôt malin de leur part. On ne dirait pas, mais ils savent réfléchir. » murmura Tery.

« On va pas les complimenter maintenant ! On n’est pas là pour ça ! Que tout le monde trouve un coin pour descendre ! Faites gaffe, ils doivent sûrement se douter qu’on est là maintenant que c’est le bordel en haut ! » hurla le capitaine.

« AHHHHHHHHHHHHHH ! » cria une voix de toutes ses forces.

L’un des soldats venait de se prendre le carreau d’une arbalète en plein bras. La douleur fut-elle qu’il ne remarqua pas où il mettait les pieds, les autres soldats ne l’arrêtant pas à temps avant qu’il ne pousse un cri strident, tombant dans le vide. Le capitaine passa une main sur son front avant de dire :

« Mais quel imbécile ! Avec ça, on est maintenant sûrs de s’être fait repérés. »

« Je pense pas qu’il a eu le temps de réagir à ça avant de se prendre un carreau. » murmura l’homme au masque noir alors qu’il commençait déjà à descendre, accompagné de la personne au masque blanc.

« Si on reste trop longtemps ici, on va seulement perdre notre temps. »

Pfff ! Quel duo d’imbéciles ! Ils partaient en premier, laissant les autres en plan. Quelle bonne idée que voilà ! La suite se passa avec brutalité et violence. Certains gnomolds usaient de la magie, d’autres attaquaient les soldats à distance avec des arcs et des arbalètes tandis que les derniers attendaient sagement qu’ils soient au corps à corps pour se jeter sur eux.


Après plusieurs péripéties, le groupe de cent-vingt-cinq soldats venait de diminuer d’un tiers de son effectif et le capitaine pesta contre eux et les personnes encore vivantes mais il ne tarda pas à s’arrêter en voyant trois gnomolds qui sortaient subitement en courant d’un autre trou dans un mur ? Ce trou devait faire sept à huit mètres diamètre et semblait être creusé de manière non-artificielle. Ainsi, il y avait donc une grotte dans le fond de cet endroit ? Les gnomolds furent rapidement recueillis et éliminés par la troupe tandis que le capitaine reprenait :

« Bon, les gars, je crois qu’on est tombés au bon endroit. »

« Sans aucun doute. C’est si rare que les gnomolds prennent la fuite. » souffla Tery.

« C’est ça qui me fait penser que nous sommes là où se trouve cette saleté. Bon, vous cinq, pénétrez en premier dans la grotte, vous savez manier le feu non ? Vous allez nous éclairer, on vous suit de près. » déclara le capitaine.

Les cinq soldats ne se sentaient pas vraiment rassurés mais s’exécutèrent. Dès qu’ils pénétrèrent à l’intérieur, d’autres commencèrent à les suivre mais le capitaine leur signala de rester à leur position. Quelques instants plus tard, des cris effroyables se firent entendre alors que la faible lumière dans la grotte s’éteignait. D’une voix calme, le capitaine reprit :

« Cette bête est à l’intérieur. Il n’y a aucun doute. »

« Vous avez dit à ces hommes… » commença à murmurer l’homme au masque noir.

« Cela s’appelle un sacrifice. Maintenant, nous avons la confirmation qu’il y a bien quelque chose à l’intérieur. Ces hommes étaient inutiles, autant qu’ils servent pour la fin. Bon, maintenant, il faut faire sortir cette bête de son antre. Quelqu’un sait manier les boules de feu ? Si c’est le cas, qu’il se présente et en envoie deux ou trois dans la grotte. »

Rien ne se passa. Enfin, personne ne bougea. Visiblement, personne ne voulait se sacrifier à son tour. Neel observa l’homme au masque noir, celui-ci restant parfaitement immobile aussi. Oui, personne n’avait envie de se sacrifier.

« Que quelqu’un se décide à venir, sinon j’en choisi un au hasard et il va dans la grotte appâter la bête avec son propre corps, c’est à vous de décider. »

« Je, je vais le faire, capitaine. »

L’un des soldats s’était présenté en tremblant, le capitaine saluant son courage alors que l’homme se positionnait devant l’entrée de la grotte. Il ferma ses yeux tout en tendant une main, créant une boule de feu de taille moyenne avant de l’envoyer directement à l’intérieur de la grotte. Un puissant cri se fit entendre alors que le sol se mit à trembler. Tout de suite, l’homme recula avant qu’une bouche remplie de crocs ne se fasse voir dans la grotte. Une bouche gigantesque qui devait bien faire trois mètres de hauteur.

« C’est, c’est quoi ce monstre ?! »

Aussi vive que l’éclair, la bouche sortie, la créature se montrant complètement sous la forme d’un gigantesque ver à la peau rougeâtre et dont la bouche laissait s’écouler un suc verdâtre au sol. Tous les soldats commencèrent à reculer à leur tour, celui qui avait lancé une boule de feu tentant de bouger sans y arriver. Paralysé par la peur, il murmurait :

« Aidez… Aidez-moi… Aidez… moi… »

« Essaye donc de te mouvoir ! Fais quelque chose ! » cria le capitaine.

« J’Y ARRIVE PAS ! JE NE PEUX PAS BOUGER ! »

« Et merde ! Que quelqu’un aille l’aider ! Vite ! Dépêchez-vous ! »

Comme si quelqu’un allait risquer sa vie là ?! C’était courir au suicide ! Ni une, ni deux, la gigantesque bouche alla se refermer sur l’homme, l’avalant complètement tandis que le monstrueux ver se mettait à bouger ce qui lui semblait être sa tête. Sachant que celle-ci n’était composée que d’une unique bouche. Tery prit la parole, s’adressant à Neel tandis que les autres étaient trop occupés à observer la bête :

« Celui qui arrive à la tuer récupère le médaillon, ça te convient comme règle ? »

« Pourquoi ? Tu penses que l’on va survivre ? Cela me rappelle une mauvaise expérience avec un scorpion géant. Mais il n’était pas aussi affreux que ça. »

« Un scorpion géant ? C’est marrant comme histoire. »

Il voulait voir sa réaction mais visiblement, il n’en avait pas plus que ça. A quoi ça lui servait de lui cacher la vérité ? Il savait pertinemment que c’était Tery ! Ou alors, il faisait fausse route depuis le départ. Cela pouvait être aussi possible. Mais l’heure n’était peut-être pas à se poser des questions mais plutôt à tuer cette affreuse créature ! Et dire qu’elle était longue de plusieurs mètres. Une bonne quinzaine à vue d’œil !

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