Chapitre 52 : La véritable armée

ShiroiRyu
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Chapitre 52 : La véritable armée

« MON CORPS ! C’est bien mon corps ! Je sens parfaitement mes doigts ! AIE ! »

Elle venait de se pincer la joue alors qu’elle observait bien ce qui se passait. Elle était revenue à la vie ! Elle était revenue à la vie ! Elle avait encore du mal à y croire mais c’était bel et bien le cas ! Elle était revenue à la vie grâce à la jeune femme ! Où était … la Munja ? Celle-ci s’était levée, marchant d’un pas lent vers sa chambre.

« Je vais dormir … Occupe-toi de tes enfants maintenant que tu es vivante. »

« Hein ? Mais … Attends un peu, Douély. Je dois te remerc… » bredouilla la jeune femme.

La porte fut claquée alors que la Munja s’écroulait sur son lit. Comme elles n’étaient pas dans l’ancienne demeure de Douély, les draps n’étaient pas tachés de sang. Et de toute façon, elle s’en fichait royalement. Elle voulait tout simplement se reposer, c’était l’unique chose dont elle avait besoin en ce moment.

« C’est maman ! » dit la jeune femme aux cheveux blonds avant de tenir sur ses genoux les deux enfants qui étaient les siens. Qu’elle était heureuse ! Vraiment heureuse !

« S’il te plaît, fais moins de bruit, j’ai mal à la tête. » dit la Munja de l’autre côté de la porte.

« D’accord, d’accord, je suis vraiment désolée, je vais éviter de parler trop fort, promis. »

Bon, ce n’était pas une promesse en l’air car elle devait reconnaître qu’elle était légèrement inquiète pour la jeune femme. Elle ne semblait pas aller du tout bien par rapport à elle qui se sentait en pleine forme mais surtout … VIVANTE ! Tellement vivante !

« Vivement qu’Earnos apprenne que je suis revenue à la vie ! J’espère que ça sera le plus tôt possible comme ça, nous pourrons enfin former une famille. Dire qu’il n’est même pas encore au courant que vous existez tous les deux. Il sera fou de joie, je parie ! Qu’est-ce que tu en penses ? Hein ? Papa ? Tu voudras voir ton papa ? Et toi ? Tu voudras aussi hein ? »

Les deux enfants poussèrent des petits cris de joie, incapables de prononcer réellement ce qu’ils désiraient et surtout de comprendre où voulait en venir la jeune femme aux cheveux blonds qui était leur mère.

« J’espère qu’il va bien … Je n’ai pas vraiment de nouvelles de lui et du reste du royaume. Douély ne m’en parle pas tant que ça … J’espère juste qu’il ne fait pas de bêtises. Vous savez à quoi ressemble votre papa ? Je vais vous le dire, tiens ! Je suis sûre que vous adorerez tout ce que je vais vous dire à son sujet, d’accord ? »

« Aga ? » demanda le bébé de sexe féminin, regardant sa mère de ses petits yeux rubis.

« Oui, oui … Je vais tout vous dire à son sujet ! Vous verrez comme vous allez l’adorer ! »

Elle allait tout leur dire ! Du début jusqu’à la fin ! Leurs petites escapades, les fois où il était venu la réconforter, la sauver ou alors ses nombreux exploits ! Elle avait tellement de choses à leur dire au sujet d’Earnos ! Tellement !

Quelques jours plus tard, la jeune femme aux cheveux blonds était au chevet de Douély, celle-ci restant clouée au lit, semblant souffrir d’une forte fièvre. Elle était là, sans même bouger, ne faisant que regarder le plafond avant de dire :

« Tu devrais plutôt t’occuper de tes enfants avant de t’occuper de moi. »

« Et abandonner la personne qui a décidé de me ramener à la vie alors qu’elle voulait le contraire quelques temps auparavant ? Je ne sais pas ce qui s’est passé réellement et … »

« Juste de la fatigue. Laisse-moi me reposer et ça ira bien mieux dans quelques jours. »

« Tu m’as déjà dit cela y a quelques jours justement, j’ai du mal à te croire. Qu’est-ce qui se passe avec toi ? Tu es fiévreuse et … » dit l’Apireine avant que la Munja ne la coupe d’un geste de la main, reprenant en murmurant :

« Je t’ai dit que ce n’était pas bien grave. Toi, une Apireine, tu n’as pas d’autres préoccupations comme tes enfants ? »

« Si je ne suis pas capable de m’occuper de la Munja qui m’a sauvé la vie, tu m’excuseras si je dis que je serai une très mauvaise Apireine. »

La Munja eut un petit sourire, un très faible sourire alors qu’elle fermait les yeux, plongeant dans un sommeil qui se voulait réparateur. Mais il n’y avait que peu de chances que ça soit le cas malheureusement. Pour autant, l’Apireine était là pour veiller sur elle.

Ailleurs, le Dardargnan était déjà sur le pied de guerre, étant aux côtés de nombreux rebelles alors qu’Olistar n’était pas présente. Oui, comme auparavant, la jeune femme n’était pas à ses côtés, ce qui pouvait paraître étrange en soi.

« Ça donne plus l’impression qu’il veut nous séparer … »

« Séparer qui ? » demanda l’un des rebelles en le regardant avec interrogation.

« Rien de bien important. Pourquoi est-ce qu’il nous a demandé d’aller jouer les éclaireurs par rapport au château ? Vous avez une idée ? »

« Pas le moins du monde. On ne sait même pas pourquoi on doit faire les éclaireurs alors que c’est pas du tout notre style. » répondit un second rebelle.

« De toute façon, ne vous inquiétez pas, le château n’a jamais été très connu pour avoir des défenses aériennes plus qu’importantes. »

« Ca, c’était auparavant ! » déclara une voix dans les airs avant qu’une puissante tornade ne vienne interrompre l’avancée d’Earnos et des autres éclaireurs.

Hein quoi ? Il eut à peine le temps de tourner le regard qu’il fit un mouvement en arrière, évitant un déluge de flammes qui vint s’abattre sur deux rebelles, les tuant sur le coup. Qu’est-ce que … C’était quoi ? Quand même pas la race qu’il pensait ! Elle avait évité d’être trop présente au-dehors du château mais maintenant …

« Des Libegons ? Qu’est-ce que vous faites là ? » demanda le jeune homme aux cheveux blonds, l’un d’entre eux se tournant vers lui.

« Nous protégeons le château. Que crois-tu ? Que nous allions vous laisser le prendre sans même combattre au côté du roi ? »

« Le roi doit mourir pour le meurtre qu’il a commis envers sa fille ! Vous le savez parfaitement alors laissez-moi passer ! »

« Qui dis la vérité ? Qui profère des mensonges ? Nul ne le sait mais alors que le royaume est déjà gravement atteint par la mort de la princesse Terria. Nous ne pouvons permettre alors la mort du dernier monarque encore présent. »

« Je vous ai mis en garde … Ne me forcez pas à vous combattre ! » hurla le jeune homme aux cheveux blonds. Contrairement à ses amis, il pouvait les blesser assez sauvagement ces foutus Libegons ! Il n’avait pas de temps à perdre et …

« Earnos, nous ne sommes pas là pour nous battre ! Nous avons obtenu des informations capitales et même si tu es capable de leur tenir tête, ce n’est pas notre cas ! »

« Grr … Grrr … Oui … C’est vrai. On ne peut rien faire d’autre ! Bon, allez, on s’en va avant qu’ils ne se mettent à nous poursuivre ! S’il y a des blessés, aidez-les ! »

Contrairement à ce qu’il aurait pensé, les Libegons les laissèrent partir. Ils étaient un peu plus honorables que la majorité des insectes. S’il n’y avait pas besoin de se battre alors ils ne combattraient pas. Au retour de la base, les éclaireurs firent leurs rapports.

« Nous avons découvert que les Libegons protégeaient le château alors que nous nous rapprochions de plus en plus de ce dernier. »

« Humpf … Ce n’est pas une bonne nouvelle. A côté, les éclaireurs nous ont signalé que les Drascores étaient aussi en train de protéger le château. De même les Scorvols sont là pour les aider. Il semblerait que les plus puissants insectes sont encore prêts à défendre le château. »

« Mais cela va être impossible de conquérir le château ! Déjà que la dernière fois, nous avions eu tellement de mal … malgré les nombreux sacrifices ! »

« Le chef Arkanar trouvera une solution à ce problème. Vous n’avez pas à vous en faire à ce sujet. » déclara l’insecte qui s’occupait de toute la petite troupe située dans la base.

« Que faisons-donc alors ? » demanda Earnos en regardant l’insecte.

« Reposez-vous et allez soigner vos blessures. On ne s’attendait pas à ce que les Libegons vous attaquent de la sorte. Quant à ceux qui sont morts, dommage que vous n’ayez pas pu prendre leurs cadavres pour que l’on puisse les enterrer. »

Dommage, son œil, oui ! Il avait plus l’impression que les personnes haut-placées étaient au courant de ce genre de petit incident mais qu’elles avaient préféré ne pas les prévenir. Très sympathique … HUMPF ! Mais il valait mieux ne rien dire !

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