Chapitre 55 : Réveil difficile

ShiroiRyu
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Chapitre 55 : Réveil difficile

« Pfff… Toute cette histoire est trop compliquée. C’était bien beau de faire semblant d’être heureuse hier… quand il a dit ça mais maintenant… »

« Et il paraîtrait que ce sont nous les femmes qui sommes complexes. »

« Comparé à Xano, tout a l’air très simple. »

« Il est où ? »

« Il dort… Et Tyrania dort elle aussi. »

« J’aimerais bien réussir à lire dans les rêves de Tyrania des fois. »

Les trois femmes poussèrent chacune à son tour un soupir alors que Galpha, Miviari et Heyrisi discutaient entre elles. Xano et Tyrania avaient décidé de faire de la grasse matinée, du moins c’est ce qu’elles pensaient. Le jeune homme était couché dans la tente, regardant la toile de cette dernière en poussant un léger soupir.

« Je devrais me lever… »

Il murmurait ça mais il n’avait pas envie de bouger. Tyrania avait logé sa tête contre son torse, dormant paisiblement contre Xano. C’était ainsi que ça se passait des fois… Elle comprenait ses soucis, elle lui criait dessus dès qu’elle le pouvait et après… Elle était aussi belle et douce qu’un ange. Il passa une main dans ses cheveux dorés, reprenant :

« Bon… Je vais me relever… »

Il se parlait à lui-même pour se donner une légère conviction et surtout éviter de réveiller Tyrania en bougeant. Il tenta par un petit geste de se libérer mais elle l’agrippa dans son sommeil, l’immobilisant complètement. Vraiment… Et maintenant… Il faisait quoi ? Il attendait qu’elle se réveille ? Ca pouvait prendre des heures ! Heureusement qu’elle ne bavait pas ou ne gémissait pas dans son rêve.

« Mais qu’est-ce que je vais faire de toi ? »

C’est vrai… Elle était irrécupérable au final. Elle lui avait demandé plusieurs fois de l’aimer mais il avait toujours trouvé une excuse. Peut-être qu’après tout, il n’était vraiment pas capable d’aimer une personne à sa juste valeur. Il tenta de bouger à nouveau mais elle serrait avec insistance, un sourire aux lèvres, les yeux fermés.

« Tyrania… Je sais que tu ne dors pas. Est-ce que tu peux me lâcher ? »

Aucune réponse. Peut-être qu’elle dormait réellement ? Il pouvait toujours essayer de lui tirer sur la joue mais ça serait stupide de sa part si elle dormait. Et puis, il ne voulait pas la voir de mauvaise humeur, c’était principalement pour ça qu’il hésitait. Mais à part ça… Hum… POURQUOI ?! Pourquoi n’arrivait-il pas à… Et puis zut ! C’était bon ! Il en avait marre ! Il se redressa subitement, la tête de Tyrania percutant le sol. Elle poussa un petit gémissement plaintif, ne comprenant pas ce qui se passait. Lentement, son œil violet s’ouvrit :

« Qu’est-ce qui se… passe ? »

« Hein ? Oh désolé, Tyrania. Je ne voulais pas. »

« Qu’est-ce que tu as… fait ? Tu m’as réveillée… brutalement. »

« Je m’excuse, je m’excuse vraiment. »

« Pourquoi… tu as fait ça ? »

Elle passa une main dans ses cheveux dorés, redressant sa tête alors qu’il reculait un peu. Il avait peur de l’avoir énervée et ce n’était absolument pas dans son intention. Il se calla contre la tente, attendant de voir quelle serait la réaction de Tyrania. Celle-ci renifla un petit coup pour voir si son nez ne la faisait plus souffrir alors qu’elle semblait encore à moitié ensommeillée. Néanmoins, elle murmura :

« Ca te prend souvent de réveiller les jeunes femmes de cette façon ? »

« Je tiens à signaler que je me suis excusé. »

« Je n’ai pas dit que je te pardonnais, je crois. Je dormais tranquillement. »

« Mais sur moi ! Je ne pouvais pas me lever ! »

« Et alors ?! Rien ne t’empêchait de me caresser et de me déposer délicatement à côté ! »

Comment lui expliquer que sur le coup, il n’avait pas eut le temps de la déposer délicatement à côté de lui ! Elle était furieuse et cela se voyait dans son regard. Quand elle était en colère, elle était vraiment très mignonne… Ca lui allait bien. A force d’essayer de ne plus rien ressentir d’amoureux pour elle, il se faisait du mal.

« Qu’est-ce que tu as à me regarder comme ça ?! »

« Mais rien ! C’est bon ! Arrête de me crier dessus ! »

« Je ne te cries pas dessus, je te poses une question ! C’est différent ! Saisis un peu les nuances au lieu de toujours voir le mal ! »

« C’est bon… Je laisse tomber. »

Il se redressa, posant sa main sur son front. Il avait un peu chaud avec toute cette histoire et il était assez en sueur avec Tyrania qui avait dormi contre lui pendant toute la nuit. En parlant de sueur… La tenue rouge et bleue de Tyrania moulait son corps. Et voilà qu’il apercevait sa poitrine… du moins…

« Aller… Je m’en vais. Dès que tu seras mieux réveillée, tu pourras sortir de la tente aussi. Je vais aller préparer le petit-déjeuner. »

« Ouais, ouais… Si tu ne foires pas tout comme d’habitude ! »

C’était quoi ça ? Elle lui en voulait pour autre chose ? Il n’avait fait que la réveiller assez brutalement et sans le vouloir réellement. Ce n’était pas de sa faute non plus ! On n’allait pas tout lui mettre sur le dos quand même hein ?! Il sortit de la tente, saluant les six femmes qui étaient déjà debout. A son grand désarroi, il remarqua que le repas avait déjà été servi et lorsqu’il demanda l’heure qu’il était, on lui expliqua qu’il était environ onze heures. Il avait autant dormi que ça ?! Il s’installa à côté de Luna, celle-ci rougissant avec un petit sourire.

« Tu as bien dormi alors ? Pour te lever aussi tard… »

« Disons que c’était principalement à cause de Tyrania que je n’ai pas pû… »

« LA FERME CRETIN ! C’est de ta faute ! »

Aie ! La voix criarde de Tyrania résonna en-dehors de la tente, Xano se bouchant les oreilles alors que Luna tiqua sur les paroles. Les autres femmes ne semblaient pas s’en affecter plus que ça alors que Luna reprit :

« Je ne te demanderais même… »

« Je l’ai réveillé d’une manière assez… violente dira t-on. »

« Lorsque j’ai ouvert mes yeux, elle s’agrippait presque à toi. »

« Voilà où est le problème. Je n’ai pas réussi à lui échapper et sa tête a rencontré le sol. »

Luna poussa un petit rire mais le glapissement de colère qu’elle entendit dans la tente l’arrêta subitement. Pfiou… Fallait pas la mettre de mauvaise humeur, elle ! Enfin bon… Même si elle était heureuse d’être assise à côté de Xano, elle savait pertinemment que ça ne servait à rien de parler d’autre chose que de la mission.

« Qu’allons nous faire aujourd’hui ? »

« Nous allons nous mettre en route pour trouver l’antre de Giradès. »

« Est-ce que tu crois… que nous sommes assez forts pour la battre ? »

« Nous le verrons bien… J’ai tellement de … »

Il ne termina pas sa phrase, posant une main sur son cœur. Son âme… était maintenant accompagnée par six autres personnes. Ce n’était pas n’importe lesquelles… Ces âmes étaient si importantes pour lui… En parlant d’elles, il avait oublié quelque chose.

« Avant de partir à la recherche de Giradès, nous devons retrouver les âmes de Riza et de Drimali. J’irais les récupérer et ensuite… Nous pourrons alors partir en quête de Giradès. »

« Si c’est ce que tu penses devoir faire, moi, je te suis ! Ca sera de même pour nous toutes ! Nous n’avons pas d’autres choix au final ! »

« Et dire qu’au départ… Je n’étais qu’un enfant avec quatre pokémons… »

« Au départ, tu n’avais que MOI ! »

Tyrania sortie de la tente, furibarde comme la majorité de son temps avant de poser son œil violet sur Xano pour lui montrer clairement la vérité. Qu’il n’oublie pas ça ! Qu’il ne l’oublie surtout pas ! Avant, il n’y avait pas de Shala, de Luna ou de Nelya, il n’y avait qu’ELLE ! QU’ELLE ! Sans elle, il ne serait jamais devenu un dresseur, sans elle, il n’aurait jamais réussi sa première symbiose, sans elle, il n’aurait jamais appris à parler pendant la symbiose ! Sans elle, il ne serait JAMAIS devenu ce qu’il était maintenant !

« Ce n’est pas une raison pour me regarder de la sorte. »

« Je fais ce que je veux, tête d’abruti. »

« Tu as faim sinon ? »

Radical, le changement de conversation. Elle ne l’avait pas vu venir et il lui fallût quelques secondes pour réagir à la question de Xano. Elle s’installa à côté de lui, Luna s’éloignant un peu pour les laisser tranquilles avant de se mettre à manger sans lui répondre. Il reprit :

« Comme je le disais, si tu n’as pas entendu… »

« J’ai bien entendu, je ne suis sourde non plus ! Ne me prends pas pour… »

« Tu n’es pas une imbécile. Je pensais simplement que tu n’étais pas au courant. »

Ca lui prenait souvent dernièrement de lui couper la parole comme si il se sentait capable de lire dans ses pensées ?! Elle allait l’écraser comme un vulgaire insecte si il continuait à cette allure ! Elle n’appréciait pas du tout qu’il se croit doué au point de lui dire ce qu’elle pensait à chaque instant ! Elle se renfrogna sur elle-même, ne lui adressant plus la parole.

« Si vous êtes tous prêtes, nous allons pouvoir partir au plus tôt. »

« Tu es pressé ? »

« Nullement… Simplement… Plus vite nous serons sur la route, mieux ce sera. »

« Si tu veux… Si tu veux… »

Il termina de parler à Shala, s’enfonçant dans la tente pour y sortir les quelques sacs. Quelques minutes plus tard, il commençait à ranger les deux tentes dans les sacs, les prenant sur son dos. Il se retourna vers les femmes, disant d’une voix lente :

« Je vais mettre un peu d’avance pour vérifier les alentours. Nous partons vers le Nord. »

« On te rattraperas dès qu’on en a terminé avec tout ça. »

Oui. C’était comme ça que ça marchait. Il hocha la tête pour leur dire qu’il n’y avait aucun problème, un petit sourire aux lèvres. Il s’éloigna sans jeter un regard vers Tyrania qui s’était relevée pour prendre la parole. Elle était tiraillée entre deux sentiments : Le bouder et donc ne plus lui parler ou alors lui signaler qu’elle ne le laisserait jamais partir tout seul à nouveau ! Finalement, elle décida de le rejoindre sans se soucier du nettoyage de son plat. Elle se positionna à ses côtés, sans ouvrir la bouche. Il ne disait rien mais au bout de trente secondes, il lui demanda :

« Tu me fais encore la tête ? »

Aucune réponse… Le regard qu’elle lui lançait montrait néanmoins qu’il avait raison. Il soupira en tapotant légèrement le dos du crâne de Tyrania, un nouveau sourire aux lèvres. Il reprit sur un ton un peu plus joyeux :

« Tu sais… Ce n’était pas du tout mon intention de te réveiller comme ça. Je ne sais plus vraiment comment faire… J’ai l’habitude que tu dormes près de moi mais avec nos dernières discussions, c’est peut-être malsain. »

« C’est toi qu’est malsain… »

Elle lui parlait finalement ? Néanmoins sa phrase était un peu dite sur un ton gamin et il pouffa légèrement. Elle s’était mise à rougit, ouvrant la bouche pour commencer à lui crier dessus mais déjà, les autres venaient les rejoindre. Finalement, ils étaient toujours dans un groupe… Ils étaient huit… Il restait combien d’adversaires ? Bal…Giradès… Et les quatre cavaliers non ? Ils avaient l’avantage mais il savait pertinemment que ce n’était pas là-dessus qu’il fallait se baser pour vaincre Giradès.

« Bal… Nous devons parler. »

« Héhéhé ! Que voulez-vous, maître Malar ? »

« Je ne suis pas Malar… »

Le jeune garçon aux cheveux bruns s’arrêta de sourire, se mettant à trembler alors qu’une longue chevelure blonde apparaissait devant lui. Euh… Malar était où ? Comment ça se faisait qu’il entendait cette voix… Malar…

« Malar n’est pas mort mais le clone que j’avais crée l’a été. Il doit se reposer… J’ai pris possession de son corps pour quelques temps. »

« Maî… Maîtresse Giradès ! Qu’est-ce … »

« Je suis au courant… de tes petites échauffourées avec le Joker Blanc mais surtout… de tes jeux dimensionnels. Sache que les pouvoirs que j’ai conférés à l’Arme du Dieu Originel dont j’avais pris l’âme m’ont indiqué ce qui se passait… »

« Je ne recommencerais plus, je vous le promets ! »

« Vas simplement éliminer le Joker Blanc maintenant qu’il a repris une nuit de sommeil. Il ne reste plus beaucoup d’Atouts en vie, c’est dommage pour toi qu’ils ne soient pas avec toi. »

« Il m’en reste toujours trois, Maîtresse Giradès. »

« Prends les avec toi et partez maintenant. »

« Comme… Comme vous le désirez. »

Finalement, il n’avait vu que la longue chevelure blonde de cette femme mais celui lui avait suffit à le faire trembler. Contrairement à Malar qui ne restait qu’un humain au final, Giradès était bien plus intelligente que ce dernier. Si elle apprenait la raison de ces nombreux combats contre le Joker Blanc, tout allait être gâché ! Il ne pouvait pas arrêter maintenant ! Le jeune garçon disparu dans une faille dimensionnelle, celle-ci se refermant après son départ. Lorsqu’il sortit d’une nouvelle faille, une voix féminine se fit entendre :

« Tu es de retour, Bal ? »

« Oh ! Il est de retour ! Ca n’a pas l’air d’aller ?! »

« FAIS CHIERRRRRRRRRRRRRRR ! »

Une première voix, puis une seconde et enfin une troisième plus forte que les autres. Toutes étaient féminines mais Bal ne semblait même pas s’y intéresser plus que ça. Il poussa un petit cri d’énervement s’alliant à celui qui était sorti en dernier avant de dire :

« Non, ça ne va pas, Elena et Helena. »

« Qu’est-ce qu’il y a ? Raconte nous. »

« Oui… Raconte nous tout ! On va t’aider ! »

Elles étaient bien gentilles mais elles ne pouvaient pas l’aider. Enfin si… Mais maintenant, elles allaient être de la partie. Il soupira, allant s’installer sur les jambes d’une femme portant une longue robe bleue qui se transforma en une queue de même couleur. Sur une partie, elle était jaune alors que ses jambes étaient nues maintenant.

« Installes toi ! Ca ne va pas être long, je vais éclater ces types, je termine ma partie et je t’écoute ! Y a pas de problèmes ! »

« D’accord Ma… Terranuelle. »

« Alors, tu veux bien nous raconter ?! »

« Si vous le désirez… Mais ça ne va pas être réjouissant. »

Deux filles qui devaient avoir son âge voir une année ou deux de plus que lui se mirent à genoux devant le jeune garçon. L’une avait une longue chevelure violette, celle-ci cachant une partie de son visage pour ne laisser apparaître que son œil rouge alors qu’elle portait un petit chapeau vert avec un bout rose qui dépassait. Elle portait une jupe rose, de longues bottes de même couleur et il était possible de voir que l’autre fille avait la même tenue qu’elle. La seule différence résidait dans la coiffure de la seconde fille. Celle-ci avait des cheveux roses et portait de nombreux ornements roses qui lui donnaient l’impression d’être une fleur à cinq pétales. Il n’était pas difficile de deviner qu’elles étaient sœurs… sœurs jumelles. Les trois personnes se mirent à écouter ce que Bal avait à leur dire. C’était à leur tour.

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