Chapitre 69 : Si proche

ShiroiRyu
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Chapitre 69 : Si proche

Le lendemain matin, il n’avait dormi qu’à moitié. Même si cela pouvait paraître surprenant, il s’était réveillé toutes les heures pour vérifier que Royan allait bien ou non. Car oui, malgré ses dires, il préférait vérifier que l’adolescent aux cheveux bleus allait bien. C’était aussi simple que cela … et pourtant plus épuisant.

Il regarda Elen qui était descendue, se frottant les yeux. Elle aussi semblait avoir passé une nuit assez difficile. Hahaha. Il vient l’embrasser sur les lèvres, ce petit geste permettant alors à Elen de se réveiller bien plus facilement tandis qu’il demandait :

« Alors, comment ça s’est passé ? Est-ce que Clari fût infernale ou non ? »

« Pas du tout mais … au cas où, j’ai surveillé ses bandages pour être prête à les changer. Je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Et toi ? Tu as une petite mine. »

« Pour la même raison que toi, tout simplement. Même si Royan est resté calme. Je pense que ses blessures sont bien moins importantes que celles de Clari mais … Clari ? »

« Elle dort encore. Et oui, elle respire, j’ai vérifié. Je sais que tu serais capable de me poser la question mais tu te doutes que de te voir aussi inquiet par rapport à une autre femme me rend terriblement jalouse, n’est-ce pas ? Est-ce que tu t’en rends compte ? »

« Je m’en rend parfaitement compte, désolé … mais c’est … ainsi et pas autrement. Je suis désolé mais je n’arrive pas à imaginer autre chose, voilà tout. Mais elle va bien ? »

« Elle va bien. Elle est encore en train de dormir. Visiblement, les autres sont aussi plongés. Et je ne sais pas pour Sérest et Séran mais cela ne me regarde pas. »

« Donc nous sommes les seuls debout. Ah non, je vois qu’Elise est déjà en train de partager ses connaissances de serveuse avec autrui. »

Il avait fait un petit sourire en la remarquant tandis que la jeune femme aidait les autres serveuses à livrer les différents plats aux clients et aux personnes qui ont dormi dans l’auberge cette nuit. Finalement, elle arriva jusqu’à eux, leur demandant doucement :

« Bonjour, mademoiselle, monsieur, puis-je prendre votre commande ? »

« Bonjour, mademoiselle Elise, je vois que vous avez plutôt bien dormie cette nuit, non ? »

« Tout le contraire ! Mais j’ai besoin de m’aérer l’esprit et pour cela, j’ai demandé si je pouvais travailler brièvement ici, quitte à ce que ça soit gratuit. »

« Je vois, je vois … alors bonne chance, non ? » dit-il avant de lui signaler ce qu’il comptait prendre comme petit-déjeuner, Elen faisant de même de son côté.

Pourtant, au bout d’une demie-heure, les autres étaient déjà tous descendus, sauf Clari. Bien qu’il ne voulait pas paraître soucieux, il finit par se lever, saluant tout le monde avant de monter à l’étage Qu’on le veuille ou non, son inquiétude restait grandissante tandis qu’il ne se préoccupait pas des paroles d’Elen qui lui demandait où il allait.
Il ouvrit doucement la porte de la chambre, là où Clari et les autres dormaient avant de finir par se rapprocher à pas de loup vers le seul lit occupé. Ah … Clari dormait encore. Elle semblait si paisible et si calme, on aurait presque cru à une ange.

« Elle a l’air de dormir paisiblement, tant mieux. »

Il était maintenant près d’elle, regardant brièvement son visage. Elle avait encore quelques égratignures malgré les soins apportés par Elen. Il n’osait pas retirer la couverture, il n’était pas fou non plus. Elen avait sûrement fait un excellent travail, comme d’habitude, pour ne pas changer. Ah … Enfin bon, Clari allait mieux.

« Qu’elle continue de dormir, ça vaudrait mieux. »

Il s’apprêtait à repartir mais … il n’y arrivait pas. Clari était couchée … et il s’en voulait encore tant pour hier. Quel imbécile ! Mais quel imbécile ! Il prit une chaise, allant s’asseoir non-loin du lit de Clari avant de baisser les yeux.

Lorsque les autres vinrent le chercher dans la chambre, vingt minutes plus tard, il s’était assoupi. Pendant ce temps, Clari s’était réveillée, sa main sur celle de Tery. Elle posa un doigt sur ses propres lèvres comme pour dire de ne pas réveiller Tery avant qu’elle ne se mette assise dans le lit.
Il ne comprit pas le visage attendri de Clari lorsqu’ils s’étaient remis en marche pour quitter la ville en début d’après-midi. Et personne ne lui donnait d’explications à ce sujet, bien entendu. Ils avaient décidé de ne pas lui accorder ce qu’il désirait. Mais bon, ce n’était pas un problème. Clari allait mieux et c’était le plus important.

Sur le chemin, il continuait à veiller sur elle, comme un chevalier silencieux. Il ne voulait pas qu’elle aie de problèmes pendant qu’elle se déplace. Mais heureusement pour eux, les assassins d’hier avaient eut leurs comptes et la journée se passa tranquillement, sans qu’il n’y ait d’incidents. Néanmoins par mesure de sécurité, il avait décidé qu’ils dormiraient dehors et de toute façon, il pourrait veiller sur Clari.

« Tery, tu sais que je ne suis pas en sucre non plus ? Au début, c’était amusant, maintenant, c’est un peu gênant de te voir comme ça. »

« Contrairement à Royan, tes blessures ne vont pas guérir aussi facilement. Même si on te soigne avec de la magie. Tu es blessée donc je m’occupe de toi. »

« Pff, je vous jure, il n’est pas adorable, vous trouvez ? »

Les autres personnes ne répondirent guère tandis que Tery remarquait que Clari avait quelques rougeurs aux joues. Il posa aussitôt une main sur son crâne, disant :

« Non, pas de température, j’avais peur que ça soit le cas. »

« Oh Tery, Tery, Tery … VIENS PAR LA ! »

« Qu’est-ce qu’il y a ? AAAAAAAH ! » s’écria le jeune homme avec surprise.

Il venait encore de se faire enlacer assez fortement par la jeune femme. Elle poussa elle aussi un petit cri de douleur avant de rire. Ah … Elle allait se faire mal, qu’elle arrête ça, surtout que c’était toujours assez gênant quand d’autres les voyaient.

« Clari, est-ce que tu peux le relâcher, s’il te plaît ? Je pense que tu es en train d’étouffer Tery avec tout ça. Et s’il veut veiller sur toit, il le fera. »

« Oh, bien entendu, aucun problème, Elen. Si tu donnes ton accord, ça ne me pose pas de problèmes. Tu n’as pas peur que je te vole Tery ? »

« Venant de toi ou de lui ? Pas le moins du monde. » marmonna la femme aux cheveux blonds comme Clari. Elle n’arrivait pas à l’avouer … elle avait tellement de mal mais … Tery appréciait tellement Clari qu’il était alors impossible d’imaginer ne serait-ce qu’une relation entre eux, ça serait … presque contre-nature ?

« Arrêtes de raconter des bêtises, Clari. Pour la peine, on va déjà t’emmener dans la tente. Ce n’est pas en restant trop longtemps éveillée que ton corps se reposera. »

« Ouiiiiiiiiii Terrrrrryyyyyyyy. » dit Clari en levant ses yeux au ciel.


Elle le suivit jusqu’à la tente, les deux personnes pénétrant à l’intérieur. Elise se place à côté d’Elen, attendant une réaction de sa part qui n’arriva pas. Elle mangeait bien tranquillement, les autres faisant de même. Elise retourna auprès de Royan, demandant d’une voix faible :

« Et vous, messire Royan, aucun … aucun problème ? »

« Aucun problème, mademoiselle Elise. Merci néanmoins de votre sollicitude. »

« Oh, je vois … je vois. Soit, si vous avez un problème, vous pouvez me le dire. Soigner les petites plaies, j’ai l’habitude. Vous ne savez pas le nombre de bagarres que l’on peut avoir en une journée voire une soirée dans une taverne auprès d’une frontière. Avec les différents peuples qui s’affrontent à base de « Mon peuple est le plus fort ! ». »

« Je n’en doute pas un seul instant, mademoiselle Elise. Après, peut-être qu’il faudrait voir pour mes bandages, oui. Est-ce que cela ne vous dérange pas ? »

« Pas le moins du monde ! Allons-y tout de suite. Je dois avoir des bandages propres dans mon sac ! » s’exclama la demoiselle avant de pénétrer dans une autre tente, Royan levant les yeux au ciel bien que cela ne le dérangeait pas vraiment.

« Je vous jure. Je dois donc m’absenter, je suis vraiment désolé. »

« Fais donc, fais donc, Royan. Cela ne nous dérange point. » dit Sérest tout en servant à manger à son mari, celui-ci la remerciant.

Elen avait les yeux plongés dans son assiette, n’étant pas prête à relever la tête par rapport à tout cela. Elle n’avait rien à dire, rien du tout. Elle avait juste à patienter. Tery s’occupait de Clari avec une telle dévotion qu’elle n’avait pas le coeur à être jalouse. Pourquoi le serait-elle ? Tery ne pensait à rien de mal, juste à la santé de Clari, rien d’autre.

Encore une journée qui s’écoula. Tery avait bien passé la nuit à surveiller Clari, les yeux à moitié clos. Le lendemain, il s’était réveillé dans ses bras, la jeune femme lui caressant le dos doucement. Heureusement, Elen n’avait pas vu ça sinon il l’entendrait encore pendant des heures. Le jeune homme aux cheveux bruns se sentait mieux … et Clari aussi !

« Prêts pour une nouvelle session en bateau ? »

Il avait posé la question, tous lui répondant par l’affirmative alors qu’ils se remettaient en route. Heureusement pour lui, encore une fois, ce voyage ne fut guère vraiment long. Moins d’une journée ! Et au final, ce qui était plaisant à savoir, c’est qu’ils étaient de plus en plus proche de Traslord, à sa grande joie.

« Bon … Ah … On reste dans la ville ou non ? »

« Je ne pense pas que ça soit une bonne chose, loin de là. Autant ne pas rester dans les environs. Peut-être que des assassins attendaient le bon moment sur le bateau. »

« Manelena, on ne va pas commencer à juger et surveiller toutes les personnes autour de nous, hein ? Ca serait juste désastreux. »

« Désastreux, désastreux, oui et non. Je préfère prendre mes précautions. »

« Ca se comprends mais tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet. Bon … Sortons de la ville alors. Ne perdons pas plus de temps. Et oui, surveillez nos arrières. »

Puisqu’il en était ainsi, autant mettre un maximum de distance. Ils avancèrent mais Tery avait déjà put apercevoir quelque chose d’étrange, vraiment très étrange. Ou peut-être que non ? Auparavant, quand ils étaient au centre de Claudiska, il ne pouvait guère réellement voir sous leurs pieds mais sur ce chemin, il avait cru apercevoir l’océan mais aussi les plaques de glace et les icebergs. Vraiment ?

« Nous sommes de plus en plus proches de Traslord ? »

« C’est exact mais ce n’est pas cela le plus préoccupant. Nous n’avons pas encore quelques soldats de mon royaume dans les environs. Nosu restons en territoire de Claudiska, Tery. Désolé mais ce n’est pas encore ce soir que l’on dormira en sécurité. »

« Je me doutes, je me doutes … mais cela n’aurait pas été déplaisant. Je prendrais un tour de garde pour cette nuyit. Désolé Clari, je ne peux pas te surveiller. »

« Oh, tu sais, tu peux me laisser seule une nuit, je ne vais pas me briser entre tes doigts non plus, n’est-ce pas ? » dit-elle tout en rigolant.


Ce n’était pas une question de se briser ou non entre ses doigts. C’était juste une simple mesure de sécurité. Bon, qui d’autre allait rester là, prêts à veiller ? Manelena et Séran se proposèrent. Tant mieux. Elen, Elise, Royan et Clari pourront se reposer paisiblement. Il valait mieux qu’ils soient tous les trois en bonne forme pour cela !

« Installons les tentes alors ! Le plus vite ça sera fait, le mieux ça sera. »

Sa phrase ne voulait guère réellement dire quelque chmais qu’importe ! Il haussa les épaules, les tentes se retrouvant vite placées. Le repas fut concoctée par Sérest, celle-ci ayant tapoté dans ses mains avant de dire d’une voix enjouée :

« Et oui, je suis désolée pour vous mais je peux vous l’avouer … j’ai pris quelques ingrédients de Claudiska pour vous concocter une soupe. »

« Et désolée pour quelle raison ? Je suis pressé de goûter, moi ! »

Tery s’était exclamé avec une grande joie tandis que Sérest lui souriait. Et c’est vrai que cela avait un goût bien unique. Dans leurs gamelles se trouvait une délicieuse soupe sur laquelle flottait un petite nuage de mousse aromatisée. Quel délice ! Bon, ça ne faisait pas office de viande mais qu’importe, il n’allait pas vraiment s’en plaindre. Où est-ce qu’elle avait imaginé ça ? Comment est-ce qu’elle avait réussi ce tour de force ? Il était tout simplement …

« A ta tête, j’ai l’impression que tu ne savais pas que j’étais capable de ça, Tery, non ? Il me faut bien nourrir mon homme, tu ne crois pas ? »

« Tu voudras bien m’apprendre un peu, Sérest ? » demanda aussitôt Elen, Tery levant les yeux au ciel, comprenant parfaitement ce qui trottait dans la tête d’Elen.

« Pouquoi pas ? Rien ne m’en empêche. »

« Merci beaucoup alors. Bon, je suis maintenant pressée. S’il y a d’autres secrets, tu me les diras, non ? » dit une nouvelle fois la femme aux couettes blondes.
La soirée se passa tranquillement, Tery étant installé au coin du feu pendant qu’il surveillait les différentes tentes. Elen avait bien chercher à veiller avec lui mais il avait poliment refusé. Il était tout simplement hors de question qu’elle l’accompagne. Elle avait besoin de dormir et ça sera tant mieux. De toute façon, il ne comptait pas réveiller Manelena et Séran. Il préférait qu’ils soient tous en pleine forme.

« Tery, cela fait normalement une heure que tu devais venir me réveiller. A quoi est-ce que tu joues, je peux le savoir ? Ou préfères que je te force ? »

« Pas besoin d’utiliser la violence. Je ne voulais pas … t’embêter. »

« Pfff, encore une fois, tu cherches à faire le jeune homme solitaire, avec ses problèmes, pour ne pas déranger le monde. Tu t’en veux pour Clari ? »

Elle avait mis les pieds dans le plat. Oh, bien entendu, il n’y avait pas que ça, loin de là … mais en même temps, comment est-ce qu’il pouvait expliquer autrement ? Clari, c’était Clari, c’était vraiment trop important pour lui.

« Clari, lorsque tu m’avais envoyé avec les autres pour les médaillons, ce fut la première personne à se rapprocher de moi. Dans l’armée, je n’avais qu’Olin … et je ne sais même pas ce qu’il est devenu depuis tout ce temps. »

« Et qu’est-ce que tu veux que ça lui fasse ? C’est du passé, tires un trait dessus. »

« Oui mais non ! Ca reste … important, ça reste ce qui a façonné ma vie hein ? Je ne peux pas balayer ça d’un mouvement de la main en disant : « Voilà, c’est fini. » »

« Tu le peux si tu le veux, ne te moques pas de moi. Mais Clari … C’est Clari. C’est tellement différent, c’est tellement autre chose avec elle. »

« Qu’est-ce qu’elle représente pour toi, vraiment ? » questionna la femme aux cheveux argentés. Il tourna son visage vers Manelena, prenant un profond soupir avant de dire :

« Une famille toujours à portée de main. Hahaha. Je suis fils unique et toi aussi, n’est-ce pas ? Tu es fille unique … donc … enfin … des fois, tu aimerais avoir un proche qui ait ton âge pour tout lui dire, tout lui confier. »

« Pas vraiment, surtout en vue de mon histoire dont je me passerais bien sur certains points. »

« Oui mais ce que je veux dire par là, c’est tout simplement … que je pourrais tout lui … laisser. Même si j’étais sur le point de mourir, ça serait à elle que je laisserais ma vie pour me sauver, voilà tout. «

« Même pas Elen ? Tu es sûr de ce que tu avances ? »

« Sûr et certain, pourquoi est-ce que je mentirais à ce sujet ? Clari, c’est Clari, Elen, c’est Elen, rien de plus, rien de moins, voilà tout. Mais … Clari … »

« Je vois, je vois, une grande sœur, j’ai l’impression que je le savais depuis longtemps. »

« Je ne l’ai jamais réellement caché, tu t’en doutes. Tu as remarqué sinon ? Même de là, on peut apercevoir la tour, c’est plaisant, non ? »

Il avait désigné du doigt un point dans l’obscurité. Même sans cligner des yeux, grâce à la lueur de la lune, il était vrai qu’ils pouvaient remarquer cet édifice qui traversait les cieux comme si de rien n’était. Majestueux, c’était tout simplement majestueux.

« Je reste complètement baba de tout ça … »

« Moui, ça reste une simple tour offerte entre deux nations, rien de plus. Et sinon pour m … non, rien du tout, Tery. »

« Hein ? Qu’est-ce qu’il y a Manelena, un problème ? »

« Rien du tout. Vas te coucher dans la tente avec Elen. Tu as assez veillé. Par ta faute, je ne suis pas sûre de trouver cela nécessaire de réveiller Séran maintenant. »

« D’accord, d’accord. Bonne nuit, Manelena. Veilles-bien. »

Il s’était redressé, ne cherchant pas à savoir ce qu’elle allait poser comme question tandis qu’elle l’observait. Elle s’apprêtait à se relever mais s’arrêta dans son geste. Ca ne servait à rien du tout. Elle n’avait pas terminé sa phrase, elle n’avait donc aucun droit pour faire un geste, que de toute façon, elle trouvait risible et pathétique, surtout venant de sa part.

« Comme si j’avais envie de veiller en étant seule, tss. »

Elle marmonnait cela tandis que le jeune homme était maintenant dans la tente. Il se coucha sans un mot du côté d’Elen. La serrant contre lui, il déposa juste un baiser sur sa joue avant de bien se calfeutrer contre son coeur.

« Toi aussi, dors bien … si tu n’as pas encore réussi à trouver le sommeil. »

« C’est toujours très difficile quand tu n’es pas là, Tery. Bienvenue … mais … ce n’était pas trop dur de veiller autant. Et je dormais, si … »

Il lui suffisait juste de venir l’embrasser pour qu’elle se réveille. Ils discutèrent tous les deux doucement, Tery parlant alors de l’imposante tour non-loin de là tandis qu’Elen l’écoutait sagement. Il voulait éviter d’évoquer Manelena, préférant pas mettre Elen en colère.

« Est-ce que tu veux que l’on s’amuse, toi et moi ? »

« Elen, il y a du monde autour de nous, je ne préfère pas. »

Elle eut un grand sourire avant de fouiller dans son sac. Elle en retira une serviette avant de descendre son justaucorps, le regardant dans les yeux. Elle lui murmura tendrement :

« Ce n’est pas un problème, Tery. Je vais être très silencieuse, je te le promets. »

Qu’est-ce qu’elle faisait ? Il cligna des yeux quand elle vint mordre à pleines dents dans la serviette, à la grande surprise de Tery. Elle s’était maintenant complètement déshabillée alors qu’il se demandait ce qui lui passait par la tête. Il finit par comprendre où elle voulait en venir. Il lui chuchota faiblement :

« Pour éviter que tu ne fasses de bruit, c’est juste … »

Stupide mais aussi assez excitant. Mais quelle idiotie. Il trouvait ça particulièrement bête et pourtant, il allait jouer le jeu de la jeune femme aux cheveux blonds. Il se déshabilla à son tour, se retrouvant tout simple nu au-dessus delle.

« Quelle idiotie … mais quelle idiotie de ta part. »

« Hmm hmm hmm. » s’exclama t-elle en silence comme pour lui dire de se taire et de profiter tout simplement de ce plaisir commun aux deux personnes.

« Mais bon, c’est comme ça que je t’aime, n’est-ce pas ? »

Elle avait les joues rougies par le désir alors qu’il mordait un autre morceau de la serviette. Autant faire cela en silence bien que les halètements entre les deux personnes étaient possibles à entendre. Cela faisait déjà quelques temps que les deux amants ne s’étaient pas retrouvé pour passer un petit moment à deux. Croisant ses doigts avec ceux d’Elen, il exprimait toute l’ardeur et le désir qu’il ressentait envers la jeune femme pendant de longues minutes. Quand ils eurent terminé, leurs bouches saignaient un peu mais ils étaient heureux, terriblement heureux et c’était ce qui comptait le plus actuellement.

3 réflexions sur « Chapitre 69 : Si proche »

  1. Tery s’occupait de Clari avec une telle dévotion qu’elle n’avait pas le coeur à être jalouse. Pourquoi le serait-elle ? Tery ne pensait à rien de mal, juste à la santé de Clari, rien d’autre.
    Première fois que Elen dit quel n’est pas jalouse!!
    Tery et Claris sont trop mignons <3

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