Chapitre 7 : Le besoin d’être aimé

ShiroiRyu
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Chapitre 7 : Le besoin d’être aimé

« Ca va ? Je ne te dérange pas, Ric ? »

Céra me pose la question alors que je me demande si je suis encore en train de rêver ou non. J’aimerai penser que c’est le cas mais je n’arrive pas à y croire. La femme aux cheveux verts et à la fleur dans ses derniers est couchée sur mon dos, se servant de ses lianes pour les enfoncer légèrement dans les trous qui composent mon dos de Smogogo. La fumée, j’arrive à la contrôler mais elle s’en sert comme appui.

J’hoche la tête négativement tout en ne disant rien du tout. On est six … à regarder la télévision. Moi et les cinq femmes de mon existence. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’elles sont là, réunies ? Surtout qu’elles se regardent en chien de faïence brièvement. Céra sur mon dos, Dyamia est logée contre mon corps gluant de Tritosor.

« Ca ne me dérange pas du tout, tu sais ? Je suis aussi en partie insecte donc bon, tout ce qui est larve, truc gluant et gélatineux, ça ne me dérange pas. »

Alors pourquoi est-ce pendant tout ce temps ? Pourquoi est-ce que … pendant tout ce temps ? Enfin, pourquoi est-ce que … qu’elles n’ont jamais rien fait pour moi ? Je suis vraiment perdu, plus que perdu même. Car Calsydia et Séphyria se bataillent légèrement pour mes tentacules de ma main droite, enfin celles qui la remplacent. Et Tritani ? Elle est calme et tranquille. Elle a juste passé mon bras de Maganon autour d’elle tout en se logeant sur le côté gauche de mon corps. Elle ne dit pas un mot mais elle rougit grandement.

« Quand même, vous auriez pu me laisser tranquille avec lui hein ? » dit Séphyria après une dizaine de minutes, Calsidya répliquant :

« Et puis quoi encore ? Pour que tu t’en vantes demain ? N’espère pas m’avoir de la sorte ! »

« Je ne suis pas comme ça ! Pas du tout même ! Je ne compte pas m’en vanter ! C’est … »

Elle ne termine pas sa phrase, regardant avec fierté Calsydia, n’étant pas prête d’abandonner ce combat. Sauf que je ne comprends pas la raison de ce dernier ? Tritani se calfeutre contre moi, murmurant faiblement :

« On pourrait aussi lui dire pourquoi nous sommes là, non ? Il est perturbé. Il faut lui dire la raison … la vraie raison. »

« La véritable raison, Tritani ? C’est parce qu’on l’aime. Et parce qu’en même temps, il y a un gros problème. Ric ? Dis-moi, est-ce que tu n’aurais pas couché avec Lania par hasard ? Sous cette forme ? » me demande Séphyria, tournant son visage vers moi. En fait, tout le monde est en train de me regarder. J’hoche la tête positivement. Je ne vais pas leur mentir non plus hein ? Mais je ne m’attends pas à ce que Dyamia dise :

« Je sais parfaitement que depuis que tu es comme ça, on ne s’est quand même pas montré très démonstratives mais c’est pas une raison pour aller voir des personnes qui sont déjà en couple. Bon, le cas de Lania est spécial mais on t’aime, Ric hein ? »

« On peut aussi … lui dire l’autre chose ? »

Tritani ne semble pas démordre de vouloir dire la vérité mais quelle vérité ? Je remarque que des rougeurs apparaissent sur les quatre femmes que je peux voir. Je me doute que Céra sur mon dos est dans le même état. Qu’est-ce qu’il y a ? Séphyria passe une main dans ses cheveux bleus, confuse. C’est Calsidya qui dit avec jalousie :

« Il paraitrait qu’elle était plus que comblée. Qu’elle n’avait jamais ressenti ça auparavant. Que ton nouveau corps permet des choses merveilleuses. Bref, tout ça. »

Tout ça ? Ce n’est quand même pas de ce que je crois, n’est-ce pas ? Pourtant, Calsidya elle-même est gênée. Je suis censé répondre comment ? Tritani chuchote :

« A la base, personne n’était au courant que les autres allaient arriver. Je crois que dans le fond, nous t’aimons encore plus qu’avant, surtout avec ce que tu as vécu. Mais donc, nous ne pensions quand même pas à ce que les autres viennent. »

« Vous croyiez vraiment que j’aurai porté ça pour vous ou quoi ? Seul Ric aurait dû me voir dans cette tenue ! » s’écrit Séphyria.

« Et tu penses être la seule à vouloir te montrer ainsi, c’est ça ? »

Elles ne vont quand même pas se disputer non ? Mais je suis un peu sous le choc. Je pensais vraiment qu’elles … ne m’aimaient pas … enfin plus. Et là, c’est tout le contraire en fait ? Tritani se redresse de sa position, venant m’embrasser pendant quelques secondes avant de me faire un léger sourire et de me dire :

« Je ne pourrai jamais m’empêcher d’aimer le seul homme qui compte pour moi sur cette planète. Ca m’est impossible. Même s’il est mutilé ou pire. Voilà … Ric. J’ai envie que tu m’aimes de la même façon que Lania. »

Elle se redresse et ouvre son peignoir violet. J’écarquille les yeux pour être sûr de ne pas rêver. Que je ne me trompe pas sur ce que je vois. Elle sait parfaitement que j’aime la dentelle mais là … c’est étrange … enfin, c’est très étrange, ce n’est pas dans les habitudes de Tritani de porter quelque chose d’aussi léger. C’est surtout de la dentelle violette, c’est parfaitement en accord avec elle mais … je remarque que des cœurs sont dessinés aux endroits stratégiques de sa personne. Elle me chuchote une nouvelle fois :

« Les cœurs peuvent être retirés, Ric. »

« HEY HEY HEY ! Non mais attends un peu, si Tritani attaque la première, ça ne va pas se passer comme ça ! Je fus la première à avoir décidé ça ! »

« On se calme, les filles. Je crois qu’avec le nouveau corps de Ric, celui-ci n’aura aucun problème, n’est-ce pas ? »

Qu’est-ce que Calsydia et puis Dyamia racontent ? Dès que je vois leurs peignoirs qui tombent au sol, je ferme les yeux pour ne pas regarder ça. Déjà avec Tritani, je ne m’attendais pas à ce qu’elle dise ça mais là … c’est peut-être un peu trop.

« Ouvre donc les yeux, Ric. Tu sais … après ces derniers temps, je pense qu’il y a un gros manque à combler de notre part. On veut rattraper tout ce que l’on a perdu. »

Céra me parle d’une voix enchanteresse et je sens sur mon dos que son peignoir aussi est tombé. Finalement, il ne reste plus que Séphyria qui dit :

« Bon sang ! Je suis quand même sa première fois ! J’ai une priorité sur vous autres ! J’ai le droit un peu à un moment d’intimité avec lui non ? »

« Séphyria n’est pas partageuse. Comme on l’a dit auparavant, maintenant, il y a beaucoup plus à aimer chez Ric. »

Une main froide se pose sur mon torse et je reconnais celle de Calsydia. Le froid laisse rapidement place à la chaleur alors que je déglutis. Un dernier bruit d’un peignoir qui tombe. Est-ce que je dois vraiment ouvrir les yeux ? Les repousser ? Je … c’est ce que je voulais de la part de ces femmes. Mais peut-être pas de la sorte. Mais elles m’aiment encore. Elles m’aiment encore, c’est tout ce que je voulais.

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