Chapitre 8 : L’attente

ShiroiRyu
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Chapitre 8 : L’attente

« Nous avons appris qu’ils ont quitté l’hôtel. »

« Hum ? Tant mieux, tant mieux … Une très bonne nouvelle alors. Merci bien, vous pouvez partir maintenant. J’ai encore à faire. »

« Que devons-nous préparer pour les attendre ? »

« Oh ? Accueillez-les chaudement. Qu’il soit mort ou vif, cela ne me dérange pas … sauf peut-être qu’il vaudrait mieux qu’il soit en vie. J’ai envie de lui faire une petite surprise. »

Belzak continue parler, s’adressant au soldat qui avait décidé de le prévenir au sujet de Ric et de ses compagnons. Cela n’était qu’une question d’heures maintenant mais pourtant, il ne se sentait pas inquiet, loin de là.

« Allons-voir comment elle va … hahaha. »

Malgré son âge avancé, le vieil homme est plus que pétillant de vie, se déplaçant en marchant rapidement à travers les couloirs, étant salué respectueusement par les membres de la Triafa. Malgré ses habits de scientifique, nul n’oublie qui il est … Et cela depuis des années.

« Que fais-tu ici donc, Loïc ? »

« Juste une observation. Il n’y a aucune réaction de sa part. Portant, elle semble avoir terminé sa mutation, n’est-ce pas ? Elle est terminée ? »

« Oh … Elle ne se réveillera que lorsque cela sera nécessaire ou qu’elle en aura envie. »

« C’est étrange … L’envie de se réveiller ? Elle n’a pas de motivation ? »

« Elle est une arme … Son corps produira des choses que l’on n’a encore jamais vu de nos jours. Mais pour cela, il faut être patient, hahaha … Très patient même. J’ai attendu plus de vingt ans, je peux encore attendre quelques heures ! »

Quelques heures ? Loïc se tourne vers Belzak, intrigué. Le vieil homme lui fait un grand sourire, reprenant la parole sur un ton amusé :

« Tu ne t’en doutes pas ? La clé du réveil d’Adomantxys est tout simplement Ric. Et devines donc qui vient nous rejoindre tout de suite ? »

« Ric ? Il semble vouloir ma mort et celle d’Emairon. Ce n’est pas étonnant, tu devrais quand même te méfier de lui, Belzak. »

« Me méfier ? Oh … Non, je vais l’attendre à bras ouverts. »

Comme il le désirait, ce n’était pas faute de l’avoir prévenu à ce sujet. Ric n’était pas n’importe quel homme. Il avait fini par le comprendre. Cette capacité à attirer les femmes-pokémons autour de lui, cela était étonnant, très étonnant … Et pourtant, c’était le cas. Il était doté de quelque chose que nulle autre ne possédait mais il ne savait pas exactement ce que c’était en détails malheureusement. Et ce …

« Tu peux continuer à la regarder, les scientifiques de toute façon, n’ont plus besoin de l’observer de près. Il suffit juste d’être patient. »

« Soit … Soit … Je vais rester ici, oui. »

Pour regarder ce qui se passait. Laissé seul, Loïc observe la femme qui se trouve dans la cuve. Loin d’être dénudée, elle est en position fœtale, portant une sorte d’armure orange sur la majeure partie de son corps. Loïc murmure :

« Et c’est donc Ric qui a donné naissance à elle ? Même s’ils partagent les mêmes gênes et encore … Ah … Je ne suis pas un scientifique, moi. »

Pas du tout même … mais il comprenait quand cela sentait le roussi. C ‘était sûrement la fin qui arrivait d’ ici quelques heures. Il devait alors se préparer … Il n’aurait le droit qu’à une seule chance. S’il se ratait, ça en était fini de lui.

« Je me demande ce que Rérox en pensera … Ah … »

Le chien … Le Mastouffe qui a continué de l’accompagner malgré tout ce qui s’était passé. Et pourtant, il avait été le compagnon le plus fidèle de son meilleur ami. Mais maintenant, c’était terminé. C’était de l’histoire ancienne. Il ne fallait plus s’attacher au passé. Il quitte la pièce où dort Adomantxys, jetant un dernier regard vers elle.

« Alors … Nous y serons d’ici une vingtaine de minutes. »

« Tu nous arrêtes normalement à quelques kilomètres non ? »

« Deux à trois kilomètres pour être sûr … Mais oui, ça sera mieux que de foncer tête baissée vers eux. » déclare-je en répondant à Séphyria.

Dans la voiture, j’ai Tritani et Dyamia avec moi. Bien entendu, Calsydia ne fut pas d’accord mais je ne peux pas prendre plus de trois personnes avec moi. Donc bon, ce fut elle et Céra, ce n’était pas possible autrement. Elle va peut-être bouder pendant quelques instants mais bon, c’est mieux que rien, voilà tout. Et je préfère être concentré quand je roule.

Finalement, les minutes s’écoulent et j’arrête la voiture en plein désert, cachée derrière des dunes de sable. J’ai quand même une carte pour noter où nous sommes. Alphonse s’arrête derrière moi, tout le monde sortant de la voiture.

« Pour la peine, tu peux rêver pour que je te rafraîchisses, Ric ! »

« Oh ? C’est vraiment dommage, Calsydia. J’aurai pourtant bien aimé. » dis-je avec lenteur alors qu’elle garde sa mine boudeuse.

Puis soudainement, elle se jette à moitié sur moi, créant une aura de froid autour de nous deux, ne gelant rien mais permettant de bien mieux supporter la chaleur. Je me disais bien que ça marcherait. Elle est si facile à manipuler quand il s’agit de moi et elle.

Mais ce n’est pas le moment de rire et je regarde tout le monde. Pour l’heure, il faut que l’on reste ensemble mais ensuite, il faudra se séparer. Je réfléchirai aux deux groupes le moment venu. Je fis un geste de la main, déclarant :

« Allons-y sans perdre plus de temps. »

« Ric, reste auprès de nous, ça ne m’étonnerait pas qu’ils aient posé des gardes dans les environs. » dit Dyamia alors que j’hoche la tête. « Oh, bien entendu, Alphonse, c’est pareil pour toi mais bon … Roubé te protège, non ? »

« Hahaha ! Elle fait même bien plus que ça si tu veux tout savoir ! »

Mais je ne veux pas savoir ! Je refais un autre geste de la main pour signaler d’y aller. Le groupe de huit personnes que nous sommes nous rendons finalement vers cette ville abandonnée. Nous y sommes presque … On va enfin mettre un terme à cette folie.

« Ah … J’ai vraiment un mauvais pressentiment. »

Une femme aux cheveux bleus apparaît finalement à l’endroit où se trouvent les deux voitures abandonnées. Elle n’avait eu aucun mal à les suivre alors qu’elle porte une paire de lunettes noires devant les yeux. Elle observe le soleil, murmurant :

« J’aurai bien profité de cette Momartik, moi aussi. Ah … Enfin bon… Continuons. »

Elle retire ses lunettes, fermant les yeux pour les rouvrir quelques instants plus tard. Deux pupilles orange et dorées se font voir avant qu’elle n’avance vers le chemin pris par Ric et ses amis. Ce pressentiment ne lui plait guère.

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