Chapitre 8 : Sans les finir

ShiroiRyu
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Chapitre 8 : Sans les finir

« Hémal … tone ? »

Elle murmure cela avec lenteur. Elle semble chercher ses mots tandis que le jeune homme déglutit. Il a compris où elle veut en venir, ce qu’elle tente de dire. Les semaines qui s’écoulent le rendent anxieux mais n’arrange en rien l’état de la jeune femme.

« C’est bien moi, Flutina. Est-ce que tu es prête à apprendre les mots ? »

« Oui .. je suis prête ! Je suis … prête, oui ! »

Elle se répète cela comme pour se donner plus de consistance. Le jeune homme déglutit, ayant du mal à rester insensible à cela. Quelques semaines ont suffit à la jeune femme pour commencer à avoir du mal à parler. Bientôt, il sera trop tard et … non ! Il ne veut pas y penser, il ne veut pas y penser ! Ce n’est pas bon … pas du tout.

« Alors, viens par là. Nous allons écrire pendant que tu travailles sur le bureau. »

« D’accord, je vous écoutes. Je veux bien vous suivre. Je vous aime. »

« Tu veux savoir quelque chose qui est drôle ? C’est réciproque. Je t’aime aussi. »

Elle rigole, amusée par les propos d’Hémaltone avant d’aller dans la chambre avec lui. Là-bas, elle regarde à gauche et à droite, émerveillée par la chambre. Elle s’installe sur le lit puis finit par se coucher, tendant les bras en disant :

« On peut faire un câlin tout d’abord, s’il vous plaît ? »

« On peut faire un câlin et même plus … mais seulement le câlin d’abord et ensuite, le reste quand tu auras fini tes travaux, d’accord ? »

« D’accord, comme vous le désirez, Hémaltone ! Je suis si heureuse ! »

Elle a un petit éclat de rire tendre avant qu’il n’atterrisse sur elle. Elle se montre beaucoup plus entreprenante tout en restant mignonne à ses yeux. Il dépose plusieurs baisers sur son visage et ses lèvres, caressant ses hanches. Ils restent ainsi pendant une bonne dizaine de minutes avant qu’il ne se redresse, s’exclamant :

« Hop ! Au boulot mademoiselle Flutina, nous avons du pain sur la planche ! »

« Je ne suis pas une planche à pain, je l’espères, messire Hémaltone. »

« Oh que non. Je peux affirmer le contraire. »


Elle soulève sa poitrine en croisant ses bras dessous, comme une invitation à un peu plus de débauche de la part du jeune homme. Celui-ci rougit mais tapote le crâne de la jeune demoiselle. Pas de temps pour ça ! Le travail avant le reste !

« Peut-être pour plus tard, non ? Quand ça sera à moi de te travailler, Flutina. »

« Ca sera ma récompense alors ? Est-ce que l’on peut faire un petit jeu comme ça ? »

« Hum, il n’y a pas un petit problème ? Si c’est ta récompense, pourquoi est-ce que c’est moi qui en profite, ce n’est pas logique ? »

« Oh … Je suis sûre que nous pourrons en profiter tous les deux ! C’est le genre de récompenses qui nécessitent d’être deux ! »

Elle est très convaincue par son idée et il l’approuve totalement. Même si l’idée le fait rougir violemment, surtout après un dernier regard sur sa poitrine qui est plus que généreuse et invitante. Le jeune homme toussote puis place ses mains sur le bureau, Flutina venant s’asseoir sur le fauteuil tout en disant :

« Je suis prête ! Que dois-je apprendre ? Je … suis vraiment prête ! »

Encore une confirmation. Elle a ses pensées qui s’embrouillent. Est-ce qu’elle régresse à ce point ? Le médecin lui en avait parlé mais bon … Bon sang ! Maintenant qu’elle parle de tout ça, il ne peut s’empêcher de regarder son décolleté. Quel idiot !

« Concentration, Hémaltone, concentration. »

La voix qui lui parle est un peu colérique alors qu’il remarque Meloetta qui a croisé les bras, visiblement peu contente. Il déglutit, pris en faute, rougissant légèrement tout en détournant la tête. Il doit siffloter et penser à autre chose ! Il ne doit pas se faire remarquer, c’est un peu horrible de sa part, ça non ? Vraiment horrible.

« Pardon, Meloetta, je ne penses pas à mal, je te le promets. »

« Bien entendu, je sais à quoi tu penses, Hémaltone. Et ce n’est vraiment pas très plaisant. Je suis là, je tiens à te le rappeler alors arrêtes cela. »

« S’il te plaît, ne lis pas dans mes pensées alors, ça ne me plaît pas non plus. »

« Je ne le ferais plus mais … attendez que je dormes, s’il te plaît. »

Le message est très bien passé. Le jeune homme va se concentrer, ça sera mieux, bien mieux. Pour ce qui est de la récompense de Flutina, il allait devoir trouver autre chose. Trois heures plus tard, la jeune femme s’étire, mettant bien en vue son décolleté mais le jeune homme l’ignore, un peu exténué. Elle se tourne vers lui, inquiète.

« Ca ne va pas ? Est-ce que vous voulez vous reposer ? Vous savez, j’ai peur de quelque chose … j’ai toujours peur de dormir. C’est marqué dans mon journal intime. Mes … anciennes Flutina me disent qu’elles ont peur de ne jamais se réveiller. Elles ont peur que je ne puisses plus jamais me rappeler de vous, qu’importe la méthode utilisée. Vous savez, si je vous aies proposé ces caresses et câlins, c’est pour pouvoir ancrer votre odeur dans ma peau et qu’instinctivement, mon corps se rappelle de vous, comme un automatisme. Si mon cerveau ne peut plus vous répondre, au moins que mon corps continue de battre pour vous. » termine t-elle de dire, rougissante. Avec de tels mots, elle doit paraître absurde de parler ainsi … mais le jeune homme lui serre les mains, les baisant tendrement. Non, c’était magnifique.

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