Chapitre 9 : Folie cauchemardesque

ShiroiRyu
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Chapitre 9 : Folie cauchemardesque

« Ryousouké! »

La petite créature aux cheveux rouges courait dans les couloirs du lycée à la suite de l’adolescent, celui-ci la soulevant sans difficultés. Il sourit quand leurs deux visages furent à la même hauteur. Les élèves saluaient le duo qui prenait le chemin du toit pour aller déjeuner. Cela faisait maintenant plus d’un mois qu’il était retourné au lycée et depuis le départ de Naro, le directeur avait autorisé la sortie des Pokémon dans l’établissement tant qu’ils ne dépassaient pas une certaine taille et qu’ils ne gênaient pas le bon déroulement des cours. Depuis sa rentrée, les élèves étaient bien plus amicaux envers Ryusuke : il était vrai qu’avec la présence de Sirenia, il était moins « intouchable » qu’auparavant et que le fait de le voir sourire montrait qu’il était humain comme les autres.
« Alors ma grande? Qu’est ce que tu veux manger aujourd’hui? Les pains que je t’ai préparés ce matin ou alors mon repas? »
« Pains! »
Elle arrivait enfin à dire l’alphabet grâce à son entraînement quotidien ainsi que les ingrédients que Ryusuke utilisait dans ses pains. Elle commençait à répéter les mêmes mots que l’adolescent sans pour autant faire des phrases et seuls les mots à une ou deux syllabes étaient énoncés par la petite créature. A nouveau sur le toit de l’école pour manger ensemble, Ryusuke souleva Sirenia pour la déposer sur ses jambes. Elle gardait sa petite rose blanche cristallisée et s’en occupait avec un soin tout particulier : c’était le cadeau de Ryusuke! Et même si elle ne pouvait pas faner, ce n’était pas une raison pour ne pas s’en occuper. Sortant le repas de la journée, il donna celui de Sirenia à la Pokémon avant de prendre le sien. Quelques onigiris pour ne pas changer, le tout accompagné d’une bouteille d’eau. La porte du toit s’ouvrit subitement : un garçon aux cheveux gris sous formes de piques se tenait là, accompagné d’une sorte de petite tortue brune dont la tête se coupait en deux pour former des mandibules : un Kraknoix.
« Yo Ryusuke! Je te dérange pas trop? »
« Si je te dis que si, est-ce que tu t’en iras? »
« Tu connais déjà la réponse! Bon, on voulait savoir : D’ici la fin de la semaine, ça va être les vacances. Moi et quelques amis, on voulait savoir si tu voulais pas te balader et faire du camping en-dehors de ce trou perdu? »
« OUI! »
Sirenia avait répondu la première en levant les deux mains contenant un morceau de pain. Visiblement, elle n’attendait même pas l’avis de Ryusuke qui soupira légèrement.
« Et bien… Tu as ta réponse, vous viendrez me chercher. Je pense que vous connaissez mon adresse. »
« T’inquiètes pas! Tu verras, on va bien s’amuser. Je te laisses manger avec ta copine. »
« Stop! Avant que tu partes, je tiens à te préciser : aucun entraînement ou combat ou quoi que ce soit de mon côté. Je n’utiliserais JAMAIS Sirenia comme une arme ou un objet. »
« Bien compris chef! Ramènes toi Krakos, on s’en va. »
« KrakKrak! »
« Hey au passage, j’allais oublier : Je me nommes Osak! »
Le garçon aux cheveux blancs rigola avant de redescendre du toit par la porte, la tortue brune aux mandibules le suivant. Sirenia recommença à manger de son côté tandis que Ryusuke regardait le ciel : du camping? Un voyage? C’est vrai qu’ils avaient 1 mois de vacances et que cela lui ferait du bien de sortir mais quand même… Ils avaient l’un de ces culots depuis que Sirenia était arrivée!
« Triste? »
« Hein? Mais non, mais non Sirenia. Je suis pas triste, juste que je trouves ça louche qu’on m’invite à faire un voyage alors qu’on ne me l’avait jamais proposé avant. »
« Gentil! »
Elle avait fini de manger son morceau et elle désignait maintenant Ryusuke. Elle se colla contre lui pour bien lui faire comprendre que c’était de lui qu’elle parlait. La main gauche posée sur le dos de la créature, il hocha la tête en fermant les yeux : oui, en fin de compte, ce n’était pas une si mauvaise idée.
« TU PARS PENDANT UN MOIS AVEC DES AMIS ?!! »
Les deux parents s’exclamèrent en même temps. La mère se leva avant de prendre la température de son fils : non, il n’était pas fiévreux. Ce n’était pas normal, il y avait quelque chose de louche ou alors… Il allait vraiment partir? Devait-elle être consternée de savoir son fils si loin d’elle ou alors heureuse de voir qu’il s’était enfin fait des amis ?
« Je vais préparer le sac et tout ce qu’il te faut! »
« Je crois que je vais t’aider chérie. Attends moi. »
Ryusuke haussa les épaules en voyant sa mère courir vers sa chambre tandis que son père la suivait d’un pas lent. Il allait quitter la demeure familiale pendant un mois, c’est vrai que ce n’était pas rien. Sirenia restait calfeutrée contre lui avec tendresse : un mois rien qu’avec lui, elle pouvait définir en un mot le voyage : parfait! Peut-être que durant cette période, elle arriverait à évoluer.
Le jour J arriva et Ryusuke se trouvait devant la porte d’entrée, prêt à partir. Il tenait Sirenia contre lui comme à son habitude et son sac à dos semblait plutôt rempli. Il alla saluer ses parents mais sa mère l’arrêta subitement, tenant une ceinture avec plusieurs Pokéball de différentes sortes. D’après ce qu’il pouvait voir à vue de nez, il y en avait une vingtaine : des Luxe Ball, des Soin Ball, des Super Ball et même deux ou trois Hyper Ball! Cela aurait fait plaisir à n’importe quel apprenti dresseur mais le visage de Ryusuke émit un petit rictus :
« Je croyais avoir dit que … »
« Je sais, je sais Ryusuke mais je veux que tu la portes et c’est un ordre! On n’est jamais trop prudent et il se peut que tu en aies besoin dans un moment important. Je ne te demande pas d’en capturer mais seulement de les utiliser quand il le faut. Tu pourras bien les relâcher après. »
« Humpf! D’accord, d’accord! Je vais la prendre cette stupide ceinture! »
« Et ne prend pas trop de risques s’il te plaît… Reviens vite… C’est quand même la pre… »
« Rah, je suis plus un enfant, maman! Ne t’inquiètes pas, je vais m’en sortir! Et je ramènerais aussi Sirenia saine et sauve. »
Sa mère l’enlaça tendrement tandis que son père baisa ses joues : le temps des « adieux » était arrivé et même si il ne voulait pas se l’avouer, il y avait une petite pointe de tristesse en lui : il n’allait plus les revoir pendant un mois. Sirenia avait senti que quelque chose n’allait pas et de ses petits yeux verts dirigés vers lui, elle lui dit :
« Partir? »
L’interrogation sonnait comme une négation. Il ne voulait pas partir? Elle le comprenait, c’était quand même la première fois qu’il s’en allait aussi loin de chez lui et même si il avait prétendu préparer une fugue à l’hôpital, jamais il ne l’aurait fait.
« Non non, ne t’inquiètes pas Sirenia. On va y aller tout les deux, tout les deux ensembles, toi et moi. Je dois aussi grandir. »
Il eut un petit sourire triste. Sirenia disparut de ses bras, se téléportant juste sur l’épaule de Ryusuke, passant une petite main sur les larmes qui s’écoulaient de ses yeux avant de lui faire un petit baiser chaud et doux sur la joue. Les rôles étaient inversés : elle le réconfortait dans un moment où il avait besoin d’elle.
« Ryousouke! Moi protéger toi! »
Sa première phrase venait de lui arriver droit au cœur, une phrase qui résonnait dans tout son âme : cette petite créature était là pour lui. Il l’embrassa dans ses cheveux rouges avant de la reprendre dans ses bras : voilà ce dont il avait le plus besoin en ce moment!
« Merci ma Sirenia de bien vouloir protéger le pleutre que je suis. »
Elle poussa un petit rire, le rouge arrivant sur ses joues : c’était la première fois qu’il utilisait le possessif envers elle. Maintenant qu’ils avaient fait le premier pas, ils devaient continuer. Quelques minutes plus tard, Osak arriva accompagné de trois adolescentes qu’il présenta comme ses voisines. Après un premier constat, Ryusuke remarqua que les trois soeurs semblaient être des jumelles. A part la couleur des cheveux, tout en elles coïncidaient : mêmes yeux, mêmes physique et la voix ne différait que de peu. Quand elles aperçurent Sirenia, elles poussèrent des petits cris avant de s’en approcher, Ryusuke et la Tarsal restant complètement stoïques :
« Qu’elle est chou! »
« Ainsi, voilà la terreur qui a réussie à faire fondre le bloc de glace Ryusuke? Trop mignonne! »
« Dis Ryusuke, tu devrais l’inscrire à un concours un de ces jours. Tu as l’air d’en prendre vraiment très soin! Ses cheveux, son visage, tout est belle chez elle. Je suis sûre qu’elle sera magnifique plus tard. »
« Hein? Euh… Mais… Attendez un peu! Je ne vous connais même pas! »
« C’est vrai! »

Les trois jumelles s’exclamèrent en même temps tout en se mettant en ligne. De gauche à droite, leurs chevelures étaient assez longues mais chacune avait sa propre coloration : Bleue, rose et enfin grise. Elles parlèrent l’une après l’autre tout en se désignant dans le même ordre que la file :
« Je suis Irina! »
« Moi, c’est Helena! »
« Et moi c’est Serena! »
« Euh… Enchanté? »
Au vu de leur façon de se présenter, Ryusuke était confus : le camping allait se dérouler dans de drôles de circonstances. Osak rigola avant d’inciter le groupe de quatre personnes à bouger : il était temps de partir.
Après une marche de plusieurs heures où chacun discutaient de tout et de rien sauf Ryusuke qui restait en retrait, Osak, qui s’était considéré comme le meneur du groupe en accord avec tous, décida qu’il était temps de s’arrêter pour la journée. Ils se trouvaient au beau milieu d’une forêt qui ne portait aucun nom. Ryusuke monta sa propre tente et ce ne fut qu’avec l’aide de Sirenia et ses pouvoirs psychiques qu’il arriva enfin à lui donner une allure convenable : lui et l’aventure, cela faisait deux. Les trois soeurs dormaient sous la même tente tandis qu’Osak avait monté la sienne en premier : visiblement, il connaissait bien le camping. Il fit sortir Krakos qui claqua des mandibules de bonheur bien qu’une seconde Pokéball se trouve à la ceinture du garçon aux cheveux blancs. Quant aux trois soeurs, leurs propres Pokémon sortirent un par un : un petit renard brun avec six queues et une mèche sur le crâne, un petit chien orange avec des rayures noires sur le dos et enfin un chat entièrement blanc avec le bout de la queue et les pieds de couleur brune. Un petit lingot d’or rayé et aplati se trouvait sur son front.
« Goupix! Wawaf! Miiiiaouuusss! »
Les trois Pokémon se dirigèrent vers leurs dresseuses respectives. Quelques secondes plus tard, elles avaient sorti leurs ustensiles de coiffure pour s’occuper de leurs Pokémon. De son côté, Ryusuke était déjà rentré dans la tente : La camaraderie, ce n’était VRAIMENT pas son genre et la coiffure son hobby. Sirenia regardait avec une envie non dissimulée les trois Pokémon se faire coiffer. Serena, l’adolescente aux cheveux gris l’avait remarqué. Elle rigola faiblement avant de tendre un peigne et un miroir à Sirenia. La petite créature aux yeux verts hocha la tête pour la remercier : elle n’aimait guère parler avec les autres. Elle se dirigea dans la tente avant de crier à Ryusuke qui s’était couché :
« RYOUSOUKE! »
« Hein? Quoi?! »
Il se releva subitement en entendant le cri, tournant la tête à gauche et à droite avant de la ramener devant lui. Sirenia se tenait en face de lui avec le miroir dans la main droite et le peigne dans la main gauche. Tremblant légèrement en pointant son doigt vers Sirenia, il dit :
« Me dit pas que… »
« Oui! Ryousouke! »
« Et m… Peut-être un autre… »
Elle avait relevé son regard vers Ryusuke, ses deux yeux verts le regardant d’un air méchant. Oui, elle faisait sa capricieuse à ce moment même. Oui, elle voulait être encore plus bichonnée en voyant que les autres Pokémon étaient brossés et nettoyés. Mais Ryusuke n’avait pas apprécié ce regard, loin de là :
« J’ai dit un autre soir mais je crois que j’ai changé d’avis : je ne te le ferais pas. Tu n’as pas à me donner d’ordres Sirenia d’accord? Tu peux demander gentiment et poliment, cela aurait bien plus de chances d’aboutir. »
Elle resta interdite : Ryusuke venait de lui refuser quelque chose, à elle? Il était comme les autres! Ce fut sa première réaction et tandis qu’il se recouchait, elle avait déjà fait léviter les deux objets, prête à les lui envoyer dans la tête, puis elle s’arrêta subitement, les deux objets tombant dans la tente. Non, ce qu’elle faisait n‘était pas bien. Elle ne voulait pas que Ryusuke soit en colère contre elle : elle voulait simplement… qu’il la bichonne, qu’il s’occupe tendrement d’elle comme il le faisait d’habitude. Elle voulait juste être la plus jolie à ses yeux et grâce à lui. Elle s’approcha de visage de Ryusuke en marchant lentement :
« Ryousouke. Padon. »
« Non. Tu n’as pas à être comme ça. Je ne veux pas que tu deviennes une égoïste qui croit que je répondrais à toutes ces petites colères. Donc, pour te punir, je ne te pardonnerai pas. »
Il s’était retourné, montrant son dos à Sirenia qui fît tout le tour du corps de Ryusuke pour revoir son visage. Ce qu’elle fît à ce moment là ne fut connu que des deux personnes.
« Padon Ryousouke. Moi vilaine. »
« Hummm. »
Après ce qu’elle venait de faire et que c’était quelque chose à laquelle il ne se serait jamais attendu, il pouvait bien la pardonner. Après tout, elle semblait si sincère… Le visage rougi, il se releva en prenant le peigne dans sa main droite. Il avait laissé un espace entre ses jambes pour qu’elle puisse être le plus proche de lui. Avec des gestes très lents et peu experts, il commença à coiffer Sirenia. Il prenait visiblement son temps, le feu s’éteignant dehors en même temps que des « Bonne Nuit » était lancés devant la tente de Ryusuke. Il y répondait bien qu’il soit très concentré sur la coiffure de Sirenia qui poussait des petits soupirs de plaisir : Ryusuke était d’une très grande tendresse dans ses gestes, tentant de s’appliquer du mieux qu’il le pouvait. Ni trop brusque, ni trop rapide, c’était Sirenia quand même. Les minutes s’écoulèrent puis les heures… Bien qu’il ne sache pas l’heure exacte, Ryusuke s’appliquait, Sirenia bâillant en mettant une main sur sa bouche.
« Terminé ma petite Sirenia. Regardes donc ce que j’ai enfin réussi à te faire. »
Il tendit le miroir à Sirenia, celle-ci pouvant se voir enfin : la rose avait été retirée tandis que tout ces cheveux rouges étaient maintenant relevés, laissant apparaître ses deux yeux verts. Du moins, une partie de l’oeil droit était encore caché par une mèche de cheveux rouges, Ryusuke ayant décidé de se faire la même chose de son côté.
« Comme ça, on voit tes petits yeux verts tout mignons. Et puis, tu me ressembleras un peu plus non? Regardes donc cette jolie mèche, on a la même maintenant. Tu es contente? »
« OUI! RYOUSOUKE! »
« Hahaha! Stop avant de me sauter au cou. »
C’est vrai qu’elle s’était préparée, les bras tendus, à sauter vers Ryusuke pour le remercier de sa façon habituelle. Il garda la rose blanche dans sa main avant de se demander où il allait la mettre. Il chercha dans son sac avant d’en retirer un petit collier : il ne partait jamais sans lui bien qu’il ne le portât plus depuis déjà plusieurs années, ayant retiré le médaillon qui allait avec. Il prit la rose blanche entre ses doigts, la regardant de tous les côtés avant d’étudier le collier. 6eme ou 7eme trou pour qu’elle soit au milieu? Il ouvrit le collier mais la rose ne pouvait pas rentrer dedans. Il était visiblement déçu bien que Sirenia ne comprenne pas pourquoi :
« J’avais envie de te faire plaisir… Je voulais te mettre la rose juste en dessous du cou comme un petit médaillon. J’aurais bien aimé qu’elle reste immobile mais je n’arrive même pas à la faire rentrer dans le collier. Je suis désolé… »
« DONNER! »
Pfff. Il faisait tellement de choses pour elle que ça en devenait touchant. Elle n’avait pas attendu qu’il lui donne la rose pour la lui prendre des mains. Du sang coula sur le sol de la tente avant que Ryusuke ne pousse un cri d’horreur : Sirenia s’était plantée la pointe de la rose juste en dessous du cou jusqu’à ce que la rose blanche ne bouge plus. Elle n’avait pas hésité à utiliser ses pouvoirs psychiques pour l’aider à s’y sceller.
« MAIS RETIRES LA! RETIRES LA! TU VAS AVOIR DES COMPLICATIONS! »
« NAN! »
Quelques grognements se firent entendre dans les autres tentes. Ryusuke tenta de s’approcher de Sirenia mais celle-ci l’en empêchait, bloquant ses deux mains et ses pieds pour qu’il ne puisse pas bouger. Elle continuait de saigner, le liquide rouge s’écoulant de ses petites lèvres avant de s’arrêter : son corps se soignait peu à peu grâce à ses pouvoirs. Ryusuke était en larmes et à genoux devant Sirenia qui ne comprenait pas son comportement : pourquoi était-il comme ça? Il devait plutôt être heureux de savoir que la rose blanche était bien positionnée et scellée, déjà un peu de peau blanche ayant recouverte le bout pour que la rose ne puisse plus bouger de son emplacement.
« Ryousouke triste? »
« BIEN SÛR! Mais tu crois quoi?! Tu as failli te tuer avec tes bêtises! Ne recommences plus jamais ça! »
« Mais… »
« Pas de mais! Je ne veux pas que tu meures! Je ne veux pas te perdre! »
Il s’était mis à sangloter, son corps pris de tremblements. Il semblait bouleversé et bien qu’elle ne comprenne pas, c’était son devoir de le rendre heureux. Lentement, elle se concentra pour utiliser l’un de ces pouvoirs qu’elle n’avait plus utilisée depuis déjà plusieurs mois : Ryusuke arrêta de trembler, murmurant avant de s’écrouler :
« Non…Je veux… cauch… »
Il s’était endormi d’un coup sec : Sirenia avait fait son office. Il semblait si terrorisé, il était vrai qu’elle ne connaissait pas son passé. Peu à peu, les cauchemars dont il était parcouru s’étaient estompés avec le temps, Sirenia passant chaque soir pour le calmer mais plus elle avançait, plus le cauchemar devenait de moins en moins précis, c’était là le problème. Il ne le craignait plus et ainsi, il disparaissait. Mais maintenant, le corps de Ryusuke recommençait à trembler et à suer. Comme auparavant.

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