Chapitre 97 : Délégation officielle

ShiroiRyu
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Chapitre 97 : Délégation officielle

« Royan, est-ce que cela te dérangera si un moment, nous irons nous séparer, chacun de notre côté ? Enfin, moi et Tery quoi ? »

« Non, nullement. Vous pourrez profiter de tout cela à deux. Je ne retiens personne. »

Le jeune homme aux cheveux bruns acquiesça d’un mouvement de la tête tandis qu’Elen avait finit de poser sa question à Royan. Bien entendu, il savait parfaitement ce qu’elle avait en tête, c’est pourquoi il n’allait pas tenter de l’arrêter.

« Mais auparavant, nous allons tous nous y rendre ensemble. Je ne voudrais pas que vous commenciez à vous perdre, chacun de votre côté. »

« Oui oui, bien entendu. Tu nous présentes les ruelles les plus importantes et ensuite, nous y allons, ça sera le plus simple à faire. »

Est-ce que les autres étaient d’accord ? Sans même poser la question puisque tout le monde était visiblement concentré sur la marche, le jeune homme aux cheveux bruns vient serrrer la main d’Elen dans la sienne, avec une certaine tendresse.

Nullement surprise par le geste, elle se laissa emporter par Tery, Royan commençant la visite de la capitale par les rues marchandes, l’endroit le plus important de toute capitale puisque c’était ici que résidait une bonne partie de l’économie du royaume. Néanmoins, pour du poisson, ils en avaient, et de toutes les sortes ! Et même des plus saugrenus.

« Comment est-c que l’on peut réellement manger un tel poisson ? Il a trois yeux. »

« Les yeux, c’est pafois ce qu’il y a de meilleur dans le poisson. »

« Je ne suis pas un habitué de ce dernier, je dois avouer. Vu que j’habite dans un village assez montagneux, il n’y avait qu’une simple rivière près de chez nous. Mais à part ça, c’était plus de la viande et surtout selon nos moyens. »

« Il est vrai que d’après ce que tu as dit, tu ne proviens pas d’une famille riche. »

« Et surtout, vu que mon père est mort quand j’étais jeune, je me suis toujours demandé comment ma mère faisait pour nous permettre de vivre correctement, sans excès. » répondit le jeune homme, un nuage devant les yeux.

« Tu lui poseras la question quand on la reverra, non ? »

« Je ne sais toujours pas où elle est, je n’ai aucune nouvelle à ce sujet, Elen. Et avec les derniers événements, je n’ai rien put faire malheureusement. Autant dire que me parler de ma mère n’est pas forcément la meilleure des idées. »

« Je ne voulais pas Tery, je suis … désolée. » bredouilla Elen, confuse et gênée par l’erreur toute bête qu’elle venait de commettre sans même s’en rendre compte.

« Tu ne pouvais pas savoir … ou du moins t’en rappeler exactement. »

Il gardait un sourire tendre envers la jeune femme aux cheveux blonds, passant une main dans ces derniers. Il ne lui voulait aucun mal, loin de là. C’était peut-être même l’inverse en fin de compte. Tout ce qu’il espérait, c’était qu’elle comprenne que … le cas de sa mère, il ne pouvait pas mettre ça de côté. Il voulait des nouvelles à ce sujet.


Mais comment faire quand ils étaient ici ? Les lettres, aucune n’arrivait malheureusement à destination. Enfin, plutôt l’inverse, elle devait arriver mais … aucune ne partait. La personne avec qui était sa mère devait l’empêcher d’écrire. Ou alors, sa mère, tout simplement, ne voulait pas lui répondre, ce qui était aussi une possibilité mais pourquoi ?

Néanmoins, comme convenu, il essaya de ne pas gâcher la journée prévue par Royan. Ca serait bête de sa part et aussi particulièrement stupide. Ils étaient là pour se détendre avant ce qui semblait être le plus difficile combat de leurs existences. Mais tout cela s’arrêta lorsqu’un soldat se présenta devant Royan. Heureusement, les citoyens continuaient de discuter et avancer comme si de rien n’était.

« Prince Royan, une affaire importante requiert votre présence dans les plus brefs délais. »

« Cela ne peut vraiment pas attendre, vous êtes certain ? »

« Les conseillers m’ont signalé que non. Il semblerait qu’une délégation étrangère soit arrivée en ville et nécessite votre présence dès maintenant pour l’accueillir. »

Délégation étrangère ? Le reste du groupe regarda l’adolescent aux cheveux bleus, celui-ci se tournant vers Elise avant de dire d’une voix lente :

« Je tiens à m’excuser sincèrement à ce sujet. »

« Oh mais ne vous en faites pas, prince Royan. Ce n’est pas de votre faute, n’est-ce pas ? Et puis, rien ne dit que cela va vous prendre toute la journée. »

« C’est exact, je vais revenir le plus vite possible. Tery, Elen, Sérest, Séran, je vous laisse vous promener plus tranquillement alors. La visite est malheureusement écourtée. »

« Fais donc, tes priorités passent avant nous. Ne t’en fait pas, on va y aller doucement. »

Le prince hocha la tête positivement avant de s’éloigner du groupe, guidé par le soldat. Tery la regarda partir avant de mettre une main devant sa bouche :

« Aaaaaaaaaaaaaaaaah ! Sincèrement, pourquoi faut-il toujours qu’il y ait quelque chose pour gacher ce qui se passe, on peut m’expliquer ? »

« J’aurais du mal à cela, Tery. Néanmoins, le plus important est que l’on sait que ce n’est pas aussi grave ou important. Royan reviendra dans quelques heures. »

Si seulement. Il ne voulait pas paraître défaitiste mais si le prince devait rester au palais pour plusieurs jours, le temps que la délégation étrangère ne parte, autant dire que cela allait repousser leur voyage encore plus longtemps que prévu. Mais … et si le prince devait rester ici définitivement ? Elise ferait sûrement de même. Il y avait de fortes chances.

« Allons-y. Je dois m’aérer l’esprit … et vite. »

Il ne voulait pas montrer le malaise et l’inquiétude qui étaient constamment présents en lui depuis la mort de Clari. Le souci, c’est que cela était visible à des kilomètres à la ronde. Le visage tiré par une fatigue certaine malgré des heures de sommeil que beaucoup d’hommes jalouseraient, dans les bras d’Elen, il ne semblait plus se soucier réellement des pensées de la jeune femme, trop concentrée sur cette tour.
Dès qu’ils termineront cette tour, ils pourront alors souffler un peu. Il était hors de question d’abandonner Manelena, qu’importe s'(il devait alors se mettre les soldats et les chevaliers sur le dos. Il irait la revoir. Il garderait des nouvelles d’Elise, de Royan, de Sérest et de Séran. Il irait encore voir Périk et Jésiana à Omnosmos. Peut-être discuter avec l’archimage Ernold aussi, s’il pouvait s’y rendre, ce qui serait très difficile.

Oui, oui. Il avait beaucoup de projets quand tout cela serait terminé. Dont celui d’aller se recueillir sur la tombe de Clari autant de fois qu’il le pouvait. Il n’allait pas l’oublier, il ne pouvait pas l’oublier.

« Tery ? Nous devrions avancer, tu ne crois pas ? Nous gênons du monde. »

« Hein ? Ah oui, c’est exact, Elen. Avançons, oui. » dit-il. Il avait pensé aussi à ses études sur les golems. Il avait toujours des livres à lire. Toujours à se renseigner dessus. Pourquoi ? POURQUOI ?! POURQUOI MAINTENANT ?! Poiurquoi est-ce qu’il n’avait pas pensé à utiliser les golems pour se défendre pendant l’assaut ?! CLARI NE SERAIT PAS MORTE !

« POURQUOI ?! POURQUOI ?! POURQUOI ?! »

Il s’apprêtait à se cogner violemment la tête contre le mur d’un bâtiment mais Elen l’arrêta aussitôt, se tournant vers les autres pour le stopper. Séran se proposa, attrapant le jeune homme par les épaules tout en disant :

« Calmes-toi, Tery. Qu’est-ce qui te prend de réagir subitement de la sorte ? »

« Si … si j’avais utilisé mes … go… gole… golems ! Elle serait encore vivante ! Elle serait toujours là, parmi nous ! J’aurai pût me défendre ! J’aurai pût lutter ! »

« Non, tu n’aurais put rien faire, c’est le destin. C’est ce qui devait arriver. Calmes-toi, tu te montres en spectacle actuellement. Tout le monde te regarde. »

« Qu’ils me regardent ! J’en ait rien à faire ! Ca ne la fera pas revenir ! Tout ça, c’est de ma faute ! Tout ça, c’est parce que j’ai été incapable de réagir au bon moment ! »

« Mais non, mais non … Hum … Elen, est-ce que tu peux m’aider ? Il s’agit quand même de ton homme, tu sais ? Et tout le monde nous regarde. Pour la discrétion, ce n’est pas vraiment très réussi si tu veux tout savoir. »

« O… Oui, j’arrive, j’arrive. Je suis désolée, c’est juste que … je ne pensais pas que ça dégénérerait de la sorte. J’arrive tout de suite, pardon. Tery, si tu veux bien me suivre, s’il te plaît ? On va aller se reposer. Je crois que la visite s’arrête maintenant. Pardon. »

« J’en ait marre ! J’en ait marre, marre, marre ! »

Le jeune homme trépignait presque sur place mais il ne fit aucune difficulté à ce qu’Elen l’emmène ailleurs. Délaissant les quatre autres personnes, le couple se remit en route, en direction d’une auberge. Ils allaient retourner à celle où Elise avait décidé de les récupérer quand Royan avait terminé sa visite au palais.

« Tery …Il … faut vraiment que tu penses à autre chose. »

« Comment est-ce que je suis sensé faire, hein hein ? Elen ! Je suis sensé faire comment dans une telle situation ? Ca te semble si facile mais elle n’est pas morte devant TES yeux ! »

« Je te rappelle que moi aussi, j’ai subit ça ! Tu n’es pas le seul ! J’ai même dût le faire pour de jeunes enfants, qui étaient atteint par les lignes d’Alzar ! »

« Ca n’a rien à voir. Tu n’avais aucun lien direct avec eux. C’est pas comme avec Clari. Pas du tout, c’est totalement différent. »

« Non, ce n’est pas différent, c’est toi qui veut rendre ça différent mais aux yeux de tout le monde, tu en fais trop, beaucoup trop. »

« Tu penses pareil, Elen ? » demanda t-il alors qu’il s’immobilisait. La jeune femme aux cheveux blonds cherchait ses mots comme pour ne pas le froisser avant de soupirer :

« Pour ma part, tu en fais trop, oui. Je ne dis pas que cela ne t’affecte pas, loin de là. Mais tu me donnes l’impression de ne pas pouvoir passer à autre chose. »

« J’ai entendu ce que j’avais à entendre. Je ne pensais pas cela de toi, Elen. »

« Ne raconte pas n’importe quoi ! Je ne suis pas la seule à le penser ! Tout le monde te dira exactement la même chose ! Royan, Elise ou même Manelena ! »

« Manelena qui n’est plus là, elle aussi. Oui … je vois … je vois … »

Et sans plus de conversation, il s’éloigna complètement d’Elen, celle-ci allant le rattraper à la course vu son état d’hébétement sur le moment. Il lui avait fallut plusieurs secondes pour réagir et se décider à suivre à nouveau le jeune homme.

« Où est-ce que tu vas, Tery ? Je peux savoir ? Pas de bêtise hein ? »

« Pas de bêtises. Je vais me rendre devant le château de Royan et lui dire que je vais partir sans vous. Je n’ai aucune raison de rester avec vous si tous pensent ainsi. »

« Tery … Je commence à en … avoir vraiment assez. »

La jeune femme aux cheveux blonds s’était tournée vers lui, serrant les poings alors qu’elle avait fermé les yeux. Pendant un bref instant, il avait cru apercevoir une lueur rouge dans l’un d’entre eux mais il avait préféré ne pas s’y attarder. En avoir assez ? Elle ? Il avait réussi à la mettre à bout ? Il n’en était pas certain du tout.

« Fais comme tu veux. Je ne connais pas de gamin immature de mon côté. »

« Tant mieux, cela facilitera les séparations puisque dans le fond, cela devient de plus en plus fréquent ces derniers jours, Elen. »

« Quand tu auras cessé de me dire des conneries, tu … »

Elle s’arrêta dans ses propos, Tery haussant un sourcil. Ah … oui. Elen qui se mettait à parler comme Manelena, utilisant une injure, ce n’était vraiment pas un bon jour. Peut-être qu’il en avait beaucoup trop fait aujourd’hui. La jeune femme aux cheveux blonds semblait décontenancée et même déçue par ses propres paroles, Tery se gratttant l’arrière du crâne d’un air confus. Ce n’était … pas vraiment prévu tout ça.

« C’est là ou je dois m’excuser, Elen, c’est ça ? »

« C’est cela … et pas seulement t’excuser. Tu dois aussi te faire pardonner de me compliquer la vie car tu ne veux faire aucun effort de ton côté. »

« Je veux faire des efforts mais je … » commença à dire le jeune homme avant de la regarder. Ah … C’était l’un de ces moments où il valait mieux la fermer, non ?
Car oui, il avait bien les yeux vairons en face de lui. Un œil rouge, un œil bleu, Elen était là en train de le fixer avec ardeur. Cela pouvait vite dégénérer et il avait l’impression qu’un mauvais pas ou une mauvaise parole pouvait tout simplement l’emmener à la mort.

« Bon, qu’est-ce que l’on fait exactement maintenant ? »

« Tu ne voulais pas aller voir le prince ? Pour voir s’il allait nous abandonner ou non ? »

« Si c’est pour se moquer de la sorte, je préfère encore que l’on ne fasse rien, c’est mieux. »

« Je ne moque pas, Tery. Je ne suis pas d’humeur à la plaisanterie depuis quelques minutes. Mais autant que tu sois préparé le plus tôt possible si cela doit arriver hein ? »

Grumpf. Elle n’avait pas tort. Autant ne pas se causer plus d’ennuis qu’autre chose. Mais voilà, il en avait déjà remplit un certain quota aujourd’hui, s’il pouvait éviter de le dépasser.

Pfiou … Mais qu’est-ce qui allait pouvoir l’attendre au palais royal ? Ce n’était pas comme s’il allait être accepté parmi les personnes là-bas non plus hein ? Il n’était pas franchement apprécié dans tous les royaumes donc bon …

Il sentait qu’il allait encore avoir des ennuis pour ne pas changer. Le jeune homme suivit néanmoins Elen mais en silence, n’osant plus prendre la parole car oui, les yeux vairons étaient toujours présents, signe que sa colère n’avait pas disparue.

Il chercha à prendre sa main, Elen n’ayant aucune hésitation à donner la sienne, le regardant en faisant un petit sourire. Si elle était contente, pourquoi est-ce qu’elle gardait de tels yeux ?

« Nous allons tout simplement interroger Royan lorsqu’il sortira du palais, tout simplement. »

C’était la meilleure chose à faire. Ne pas rentrer en conflit direct et … qu’est-ce que ? Pourquoi est-ce qu’il y avait toute une troupe de soldats de Shunter dans les environs ? Il cligna des yeux pendant plusieurs secondes.
Ils ne semblaient pas être en devoir, riant et rigolant tout en se promenant dans les ruelles. Mais comment ? Ils pouvaient vraiment s’octroyer des vacances ? Si Manelena avait été là, il n’y aurait aucune possibilité pour eux de sourire.

« C’est étrange, pourquoi est-ce qu’ils sont ici ces types ? Tu connais la raison, Elen ? »

« Pas le moins du monde et je n’ai pas vraiment envie de perdre mon temps avec ça. On reste dans les environs en attendant qu’il sorte ? »

« J’aimerai plutôt me renseigner sur les soldats de Shunter. Je ne sais pas pourquoi ils sont là et ils m’intriguent. Tu penses qu’il s’agit d’un contingent pour la paix ? Car je vois mal Manelena chercher la guerre à Royan et aux autres nations maintenant qu’elle est reine. »

« Peut-être que c’est ça ? Elle a sûrement envoyé un diplomate pour régler cette histoire, voilà tout. Il n’y a pas de quoi s’en faire. »

« Je dirais bien que c’est à moi d’en décider mais ça serait une excellente nouvelle de repartir sur de nouvelles bases et de ne plus se poser de questions à ce sujet. »

« Je te préviens que je ne comptes pas interroger les soldats. Ils connaissent nos visages et vont nous poser mille questions. J’ai mieux à faire que ça, tu es prévenu ! »

« Je le sais, Elen, je le sais parfaitement. Ca ne change pas que … AH ! »

Il poussa un nouveau cri de surprise, s’arrêtant devant les personnes qui sortaient du château du prince. Comment ? Pourquoi ? Il … Enfin … Le prince était là. Mais pas seulement, Royan était accompagné par la personne chargée des troupes de Shunter : la reine en personne ! Pourquoi cela ?


Il courut en direction des deux personnes, les gardes se plaçant aussitôt sur son chemin pour l’empêcher d’avancer. Néanmoins, Royan fit un mouvement de la main pour dire que ce n’était pas aussi dangereux qu’il n’y paraissait, Tery se plaçant en face de la femme aux cheveux argentés, la regardant droit dans les yeux.

« Manelena … mais qu’est-ce que … tu fais ici ? Enfin … Tu es de retour. »

« Je ne suis jamais parti bien loin. Je suis là en tant que représentante officielle de Shunter pour oeuvrer pour des relations de paix avec Traslord. Le prince Royan, à mes côtés, poura confirmer mes propos si tu ne me fais pas confiance, Tery Vanian. »

« Je n’ai appris la raison de sa présence que récemment, Tery, je peux te l’affirmer. Néanmoins, sa première question fût … »

« Prince Royan, veuillez ne pas créer de problèmes entre nos deux nations en commençant à parler de choses qui concernent le domaine privé, je vous prie. »

« Manelena … tu es finalement de retour. »

« Je ne suis jamais partie réellement. Et veuillez m’appeler reine Manelena, je vous prie, Tery Vanian. Cela me convient beaucoup mieux. »

« Comme vous le désirez, reine Manelena. Est-ce que mes propos vous plaisent de la sorte ? »

« C’est le cas. Si je ne me trompe pas, vous êtes des personnes proches du prince Royan non ? Vous pouvez donc aisément nous accompagner pendant notre promenade dans la capitale de Traslord, cela me semble plus que logique. »

« Comme vous le désirez, il faut avoir avec le prince Royan. Qu’en pensez-vous ? »

« Que pour cela, il faudrait que toutes les personnes qui me soient proches arrivent à nos côtés. Tery ? Elen ? Vous pouvez aller les chercher ? »

« Elen va rester ici, je vais aller voir pour retrouver les autres le plus vite possible. »

Il s’était mis à courir à toute allure, laissant là les deux femmes et l’adolescent. Elen regarda Tery partir avant de se retourner vers Manelena. Celle-ci remarqua aussitôt les yeux vairons, disant d’une voix calme :

« Tiens donc … Qu’est-ce qui a put te mettre dans cet état ? »

« Cela ne te regarde pas le moins du monde, c’est compris ? »

« Tu parles d’une façon peu correcte à une monarque, Elen, tu le sais ? »

« Cela ne me dérange pas le moins du monde de m’exprimer de la sorte. Et si tu veux tout savoir, Tery a réussi à me mettre en colère par ta faute. A ne pas prévenir que tu venais par ici, il était complètement désemparé. Déjà avec la mort de Clari, il n’est plus réellement lui-même. Mais toi qui décide de rester à Shunter a été un coup tout aussi dur pour lui. Il était déjà en train de penser à Royan qui serait obligé de quitter le groupe. Et bien entendu, il ne faut pas oublier qu’il s’en veut pour Clari car il a imaginé qu’avec des golems, cela aurait été possible de la sauve. »

« Quel imbécile … Jusqu’au bout, il ne comprendra rien. Elle était disposée à mourir et était prête donc à son sort. Rien n’aurait changé, golem ou non. »

« Ne le traite pas d’imbécile en ma présence, compris ? »

« Tu es définitivement plus hargneuse qu’il y a quelques jours. On dirait bien que Tery a touché un point sensible ou presque, n’est-ce pas ? »

« Je n’ai pas envie de me répéter, Manelena. Reine ou non … »

La jeune femme aux cheveux blonds avait commencé à chuchoter cela, serrant une nouvelle fois les poings. Pourtant, Manelena ne semblait guère impressionnée, comme si tout cela ne lui faisait que peu d’effets. Les rapides retrouvailles pouvaient vite dégénérer.

Une réflexion sur « Chapitre 97 : Délégation officielle »

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