Chapitre 7 : Tirer un trait

ShiroiRyu
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Chapitre 7 : Tirer un trait

« Une forme ailée apparait sur nos écrans … Mais c’est Personne ? » dit une femme aux oreilles de Lockpin avant de contacter le chef de l’Ultime Elément.

Il avait demandé à être prévenu lorsque l’adolescent reviendrait et comme c’était le cas, il s’apprêtait déjà à se téléporter. Pourtant, rien ne se passa. Etait-il exténué par la fatigue ? Il fut surpris, jusqu’à ce que la jeune fille aux cheveux roses apparaisse devant lui.

« Dommage mais tu ne bougeras pas d’ici, Gégé. » murmura t-elle avec lenteur sur le ton de l’ordre. L’homme haussa un sourcil, demandant :

« Pourquoi cela, mère ? Je voulais parler avec Luculos au sujet des clones, voilà tout. »

« Luculos est … visiblement très touché émotionnellement. Je ne sais pas ce qui s’est passé car je n’ai pas voulu lire plus que cela dans sa tête. Je n’ai pas à le faire. Mais il est aussi assez blessé d’après ses habits. Il se pourrait qu’il ait été attaqué … Et qui est responsable de cette attaque ? A cause de qui Luculos est-il sorti de ce champ de protection qui recouvre la base de l’Ultime Elément. » demanda Mimi en observant son fils.

« Si vous pensez me donner du remord, je me dois de vous prévenir que vous n’y arriverez pas, mère. » répliqua aussitôt l’adulte comme si il se sentait visé par les paroles de la jeune fille. Celle-ci se téléporta juste pour avoir son visage à la hauteur de Gégé, chuchotant :

« Non mais … Une bonne paire de claques, je pense que cela serait une bonne idée, Gégé. »

« Les claques sont à donner à ceux qui nous sont proches et qui commettent une idiotie. Malheureusement pour vous, je ne suis ni l’un, ni l’autre d’après vos paroles. »

« … … … Tsss … Fais donc l’intéressant, Gégé. Sache que je suis capable aussi de lire dans ton cerveau … Dans ton cœur … C’est de moi que tu es issu, je tiens à te le rappeler au cas où tu l’aurais oublié ce qui est visiblement le cas. Tu es peut-être plus fort que moi mais je suis omniprésente, ne l’oublie jamais. Si Arceus domine le ciel, je domine la terre. »

Elle se téléporta en émettant un sourire qui ressemblait à celui d’une prédatrice tandis qu’il restait de marbre. Lire dans son cœur ? Et son cerveau ? Pourquoi cela ? Il n’en voyait pas du tout l’utilité et la raison, loin de là même.

« Je n’ai pas de temps à perdre avec ces imbécillités … Néanmoins, si il faut le laisser seul, j’attendrai alors un autre jour pour lui parler. Qu’il n’oublie pas … les choses qui sont importantes … La raison même de sa présence dans l’Ultime Elément. »

Oui … Car visiblement, Luculos semblait oublier la base même de sa présence en ces lieux. Ils étaient là pour affronter et tuer Arceus … Ce n’était pas avec ce genre de sentiments qu’ils allaient y arriver. Il fallait utiliser tous les moyens possibles pour y arriver.

« Et cela … Je vais devoir le lui rappeler visiblement. »

Hum … Mais il était assez … perturbé par les paroles de Mimi. Il n’arrivait pas à saisir toute la portée … Le reniait-elle ? Hum … Ca ne lui faisait rien du tout. Pas le moins du monde … Les légendaires n’avaient aucune famille à la base … Ou alors si ? Lui seul … pouvait se considérer comme … fils de Mimi … ou alors clone ? Il était issu de sa chair, il partageait le même code génétique. Mais il n’était pas son fils … Mais il était sûr d’être son clone.

« Cette réflexion me donne mal au crâne … Ce n’est pas normal. »

Pas normal du tout, il devait se l’avouer. Quelque chose lui faisait mal. Mais bon … Il trouverait la solution à ce problème comme pour tout le reste. Ce n’était pas un souci … Loin de là même. Il avait l’habitude de tout cela. C’était même ainsi qu’il vivait … Ou alors … Ou alors … Non … Qu’est-ce qui se passait ? Hum … Il ne savait pas.

L’adolescent était finalement revenu dans la base, pénétrant dans sa chambre tout en remarquant Crusaé et Metsubi qui étaient assises sur le lit, immobiles. Enfin, jusqu’à ce qu’il arrive dans la pièce. Aussitôt, Crusaé s’était levée en même temps que Metsubi mais elle fut la seule à venir à sa hauteur.

« Personne ! Où est-ce que tu étais ?! » demanda Crusaé inquiète.

« Je vais prendre une douche … Puis me reposer … Rokan est mort. »

Hein ?! Elle n’avait même pas le temps de lui parler qu’il était déjà parti vers sa salle de bain, s’enfermant à l’intérieur. Rokan était mort ? Comment c’était … Ah … Il s’était déjà déshabillé avant même de pénétrer dans la salle de bain. Elle désigna les vêtements tâchés de sang de l’adolescent.

« Metsubi … Regarde un peu … Il ne ment pas … C’est du sang … Et ce n’est pas uniquement le sien … Mais qu’est-ce que … PERSONNE ! »

Elle tambourina contre la porte de la salle de bain. Elle n’osait pas l’ouvrir par sa force psychique, ça ne se faisait pas … surtout si … Il était nu. Elle entendait l’eau de la douche, ne pouvant voir l’adolescent qui avait le visage tourné vers la baignoire. Ses cheveux noirs cachaient une partie de son visage alors qu’il répondait :

« Rokan est mort … C’est tout ce qu’il y a à savoir … Partout … Tout le monde … manipule tout le monde à la base … Tout le monde … considère tout le monde … comme son esclave … son jouet … son objet … Laissez-moi tranquille … Je veux dormir et que vous ne soyez plus là … quand je sortirai. »

Cela lui faisait plus que mal … d’accepter ça mais elle n’avait pas le choix, pas du tout même. Metsubi se dirigeait déjà vers la porte, murmurant quelque chose pour elle-même avant de quitter la chambre. Crusaé, la mort dans l’âme, les vêtements de l’adolescent dans ses mains, fit de même.

« Je ne compte pas t’abandonner … Personne … Pas du tout … Même si tu ne veux pas. »

Elle avait dit cela à voix haute avant de partir. Il en était hors de question. L’adolescent restait là, l’eau s’écoulant le long de son corps. Plus le temps passait, plus il réfléchissait à ce monde … Il acceptait l’idée d’Arceus … de tout raser … mais il ne pouvait pas la laisser faire … Non … Car ce monde … avait ses bons côtés … Omera … Les légendaires … Ses relations … Non … Ce monde n’était pas parfait … mais méritait de vivre.

Une heure plus tard, il se retrouvait dans son lit, portant simplement un caleçon. Il n’avait pas eut la volonté de mettre autre chose. Il s’était mis à chercher le sommeil mais n’y arrivait pas, regardant le mur en face de lui. Rokan … La fin d’une histoire … Même en tant qu’ennemi … Il n’avait jamais put le détester … dans le fond. Car il s’était senti responsable dès le début de la mort de Solor …

« Ce n’était qu’un enfant … C’est normal qu’il ne comprenne pas … réellement ce qu’on lui demandait … Rokan … était aveuglé par la colère. »

Et cela l’avait perdu ou presque … Puis il avait trouvé Ariné … Et c’était à partir de là qu’il avait retrouvé le bonheur qu’il avait perdu… Ah … Cela avait été une bonne chose pour lui … Une chose éphémère … Ah … Rokan était mort … heureux et apaisé.

« C’est tout ce qui compte dans le fond … Que chacun … soit heureux … n’est-ce pas ? »

Il se parlait à lui-même, repensant aux paroles de Rokan. Etait-il aussi … une partie d’Arceus ? Ce n’était pas possible … Il était un simple humain … Les pouvoirs n’étaient pas les siens … Donc il n’était pas un pokémon … comme Crusaé ou Metsubi.

« Si je ne suis pas humain … et si je ne suis pas un pokémon … Qu’est-ce que je suis ? »

Il n’avait pas la réponse à cela. Seules quelques rares personnes devaient être au courant à son sujet … Des personnes qui n’allaient jamais lui dire la vérité. Il ferma les yeux, arrivant finalement à trouver le sommeil au bout d’une nouvelle demi-heure.

Et finalement, pendant la nuit, une ombre se dirigeait peu à peu vers la porte du modeste studio de l’adolescent. Une ombre qui en percuta subitement une autre quand elle arriva devant la porte. Un petit gémissement féminin se fit entendre, la voix de Crusaé se faisant entendre en même temps qu’elle se massait le front :

« Aie, aie, aie … Mais qu’est-ce que … Qu’est-ce que tu fais là ? »

Metsubi se tenait devant elle, ses yeux dorés semblant luire dans le noir alors qu’elle ne lui répondait pas. Elle désigna simplement du regard la porte comme pour bien lui montrer ce qu’elle comptait faire. Crusaé fronça les sourcils, observant l’adolescente en rougissant. Pu … Purée … C’était quoi ça ? Comment cela faisait pour ne pas subir la gravité ?! Metsubi portait une robe de chambre noire, mettant en valeur sa poitrine qui continuait de grandir avec elle, étant plus qu’honorable pour une demoiselle de seize ans. Crusaé s’observa dans sa nuisette blanche. Pfff … C’était loin d’être comparable par rapport à Metsubi mais bon … Elle était quand même jolie. Elle murmura :

« Retire tes gros seins de Personne. Il n’a pas besoin de toi. Je vais aller dormir avec lui, c’est bien compris ? Si c’est le cas … Alors casse-toi, Metsubi. »

Pourtant, l’adolescente aux cheveux noirs ne l’attendit pas, ouvrant la porte doucement avant de pénétrer dans le studio. Ce n’était pas difficile de retrouver l’adolescent, son souffle se faisant entendre dans la pièce où il dormait. Personne était là, couché au beau milieu du lit, les deux bras tendus sur les côtés. Crusaé pesta intérieurement contre Metsubi, venant la rejoindre tout en observant Personne. Ah … Le pauvre adolescent … Il suffisait de le voir pour remarquer à quel point il était troublé.

« Qu’il … est si mignon …et triste … » chuchota l’adolescente aux cheveux châtains alors qu’elle rougissait rien qu’en le regardant. Elle voulait être auprès de lui pour le réconforter. Pourtant, quelqu’un vint lui prendre la place, Metsubi ayant déjà levé la couverture pour venir se coucher contre l’épaule droite de Personne. « Hey ! Mais atten… Bon … C’est la première et dernière fois, d’accord ? »

Elle s’était adressée à Metsubi qui la regardait de ses deux dorés. Elle n’avait pas pris la parole depuis le début. Tsss … Elle en profitait hein ? Mais comme Personne semblait … dans cet état … Elle allait la laisser faire. Elle n’était pas partisane de l’amour à trois mais … Là … Actuellement, l’adolescent avait besoin d’eux deux. Elle vint s’installer sur l’épaule gauche de Personne se positionnant de telle façon qu’elle vit Metsubi en face d’elle. Elle … souriait ? L’adolescente aux cheveux noirs souriait avant de fermer ses yeux dorés. Pourquoi est-ce qu’elle faisait cela ? Oh et puis zut … Sans même comprendre, les deux bras se refermèrent sur elles, les deux adolescentes se retrouvant collées contre Personne. Crusaé commença à rougir légèrement, murmurant :

« Bon … C’est pas si … mal que ça … dans le fond aussi. Nous sommes là, Personne. »

Chapitre 6 : En paix avec soi-même

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Chapitre 6 : En paix avec soi-même

« Désolé mais tu n’es pas Rokan … Je répète ce que j’ai dit … Rokan ne se comporterait pas de cette manière. Rokan a toujours été un solitaire. Ce n’est que dernièrement qu’il a accepté d’être accompagné par Ariné. Non … TU N’ES PAS ROKAN ! »

« Je suis Rokan … Mais tu ne veux pas l’accepter. »

S’il ne voulait pas l’accepter, ce n’était pas un problème … Loin de là même ! Cette personne n’était pas Rokan … Le corps y ressemblait … Le corps était peut-être celui de Rokan … Et il ne voulait pas le blesser plus que cela … Mais bon … Si il en était obligé, alors … Il fallait s’y résoudre ! Deux éclairs apparurent dans ses mains, il n’innovait pas mais bon …

« Tu es beaucoup trop lent … Et maintenant, tu ne peux plus bouger. »

Les yeux roses le fixèrent longuement, le paralysant une nouvelle fois alors qu’il pestait. HORS DE QUESTION DE RESTER AINSI ! Deux magnifiques ailes apparurent dans son dos, celles d’Elugabeth alors que ses deux yeux devinrent roses à son tour, brisant par là la paralysie psychique. Rokan fit un pas en arrière, marmonnant :

« Les pouvoirs … d’un pokémon céleste … Comment oses-tu les utiliser ?! Tu devrais avoir honte de bafouer et salir leurs pouvoirs ! »

« Bafouer ? Salir ? Je ne vois pas où … Si j’ai récupéré ces pouvoirs, pour la majeure partie d’entre eux, je les ai reçus car ils le désiraient. »

TSSS ! Bien entendu ! Rokan fit apparaître une trombe d’eau qui se dirigea vers Luculos. Celui-ci fit de même mais la projection semblait beaucoup plus importante. Rokan roula sur le côté, évitant l’eau qui avait réussi à repousser la sienne. Il ne tarda pas à réagir, envoyant plusieurs sphères ténébreuses que l’adolescent repoussa avec facilité, créant lui-même des sphères obscures. Il les envoya en direction de Rokan.

« Sale imitateur. Tu n’es même pas capable d’avoir tes propres attaques. »

« Je ne suis qu’un simple humain. Je me débrouille du mieux que je peux avec ce que j’ai hein ? Avec toute cette histoire d’élu, il fallait bien de quoi lutter contre vous. »

« Un simple … humain ? Toi ? De qui parles-tu ? De ton corps ? Quelle blague ! Un humain … Comme si un humain normal pouvait combattre les pokémons célestes. »

« Les pokémons célestes … Tu viens de te piéger. Rokan n’est pas un pokémon céleste à la base ! Qui es-tu réellement ?! »

« Hum ? Tu pensais me tromper ? Je n’ai proféré aucune parole qui te permet de croire cela. Pense donc ce que tu veux. Tes paroles ne m’intéressent guère. »

Mais à côté, celles de Rokan … Ou de celui qui se faisait passer pour lui l’intéressaient … Un humain ? Un simple humain ? Il ne le pensait pas … Mais avec les paroles de Rokan … Il avait l’impression que c’était différent … Si il n’était pas humain … Qu’est-ce qu’il était alors ? Il n’était pas un pokémon quand même ? NONNN ! Quelle idée absurde !

« Pendant que tu y réfléchis … Je vais te tuer si ça ne te dérange pas trop. »

Une liane se dirigea à toute allure vers Luculos, celui-ci claquant des doigts, une flamme provenant du ciel calcinant complètement la liane. Une nouvelle paire d’ailes était apparue, accompagnant celles d’Elugabeth … Elles pointaient vers le sol au contraire de celles d’Elugabeth qui pointaient vers le ciel.

« Je ne compte pas mourir … J’ai des projets bien plus grands que cela … Tu ne peux pas les comprendre, faux Rokan … Au final … Je vais en terminer avec toi. »

« Avec moi ? Malgré mes nouveaux pouvoirs ? Est-ce une blague ? »

Une blague ? Est-ce qu’il avait une tête à blaguer ? AH ! Non … Pas du tout … L’adolescent leva une main vers le ciel, une flamme gigantesque apparaissant au bout de celle-ci. Rokan recula, son ombre s’agrandissant sous la lumière dégagée par la flamme.

« Qu’est-ce que tu comptes faire ? Je te rappelle que je suis un pokémon légendaire aqueux … Tes flammes seront ridicules sur mon corps. »

« … … Je ne veux pas blesser le corps de Rokan … Mais ce qui est à l’intérieur. Or pour cela, il n’y a pas cinquante solutions ! Je ne sais pas le Mal qui l’habite mais je vais vite l’en débarrasser ! » s’écria l’adolescent avec colère.

« HAHAHAHA ! Et tu crois en être capable ?! Sache que ce corps est sérieusement blessé ! Tu l’as remarqué toi-même ! La preuve, tu ne combats pas pour de vrai depuis le début ! Je peux te tuer mais toi tu ne le peux pas ! Tu sais qu’une seule blessure de ta part et il sera terminé … Tu veux réellement le tuer ?! Tu n’as pas le cran pour cela ! C’est ça le problème avec toi ! Tu n’as pas le courage ! »

… … … Il avait totalement raison … Enfin, la chose à l’intérieur de Rokan avait totalement raison. De sa main libre, il arrêta la trombe d’eau qui arrivait vers lui, le sourire de Rokan s’élargissant. Mais … La chose avait tord aussi.

« Je pense savoir ce que Rokan désire réellement … contrairement à toi qui le parasite. »

« Hum ? Qu’est-ce que tu veux dire par là ? » murmura l’homme aux cheveux bleus, ses deux yeux étant devenus rubis depuis le moment où Luculos avait fait apparaître la flamme.

Des yeux rouges ? Il ne connaissait pas encore … ces derniers … Il n’en avait jamais vu parmi les pokémons légendaires et célestes encore moins … Mais bon … Ce n’était pas le moment d’y réfléchir … Il alla répondre à Rokan d’une voix calme :

« Il ne se laisserait jamais faire … Il préférait encore mourir … De toute façon, j’ai déjà sa vie entre mes mains depuis le début. »

« Sa vie ? Qu’est-ce que tu racontes là ? Tu serais devenu fou ? »

« … … … Maintenant qu’Ariné est morte … Je pense au fond de lui qu’il a compris ce que cela voulait dire … Et il préférait encore mourir … que d’obéir à quelqu’un d’autre … Surtout à Arceus à ses comparses. Oui … Il m’avait confié sa vie dès l’instant où il avait perdu … »

« Tsss … Que de belles paroles … Tu n’oserais pas … » reprit Rokan sur un ton légèrement féminin, les yeux étant complètement rouges alors que la flamme continuait de grandir.

Pour toute réponse, la main s’abaissa, la flamme la quittant avant de se diriger peu à peu vers Rokan. Celui-ci poussa un cri de surprise. IL AVAIT QUAND MEME FAIT CA ! Il était hors de question de se laisser faire ! Qu’importe la taille de cette flamme, il fallait juste l’éviter ! Son corps tenta de se mouvoir pour esquiver la flamme mais il ne lui répondait pas.

« Qu’est-ce que … LUCULOS ! Tu utilises tes pouvoirs psychiques ?! »

« Rokan ne savait même pas comment je m’appelais réellement … Et ce n’est pas moi qui te bloque … » chuchota l’adolescent, restant de marbre, les yeux fermés. Il avait croisé ses bras, ne bougeant plus d’un poil.

Rokan poussa un hurlement de rage, une épaisse fumée noire sortant de son corps avant de disparaître dans le sol. La flamme vint toucher l’homme, le recouvrant en intégralité. Quelques secondes plus tard, Rokan était toujours debout, ses vêtements calcinés, son corps tenant à peine sur ses jambes. Des flammes continuaient de parcourir ses bras et ses jambes, l’homme l’observant avec lenteur.

« Per… sonne … Je ne pouvais rien faire … Je suis désolé … » commença t-il à dire tandis que l’adolescent s’avançait vers lui, hochant la tête négativement.

« Qui était-ce ? C’est à moi d’être désolé … pour Ariné. Si je n’avais pas pris ces pouvoirs … »

« Tu aurais été alors moins fort que maintenant … Et en vue … de ce qui s’est passé, même avec ses pouvoirs, elle n’aurait rien pu faire … »

… … … Les flammes continuaient de recouvrir les bras et les jambes de Rokan, celui-ci tendant sa main droite en direction de l’adolescent. Luculos arriva à sa hauteur, n’étant plus qu’à quelques centimètres de l’homme aux cheveux bleus.

« Je devrai te remercier, n’est-ce pas ? De m’avoir rendu ma liberté … avant de mourir … Personne … C’est pathétique … de remercier l’assassin de son fils … »

« Tu n’as pas à me remercier alors … Mais … Au final … Je ne pouvais pas rester là à ne rien faire … Je n’arrête pas de voir … des êtres manipulés par d’autres comme de vulgaires objets … J’en ai vraiment assez de tout ça, Rokan. Vraiment … »

« Je ne sais pas totalement de quoi tu parles … Mais tu continues de grandir, Personne. Tu es l’Elu … Tu m’as libéré … Et tu me fais penser à Arceus … J’ai cette impression … quand je te vois … Tu me donnes … cette … impression … L’ancienne Arceus … Je vois de la pitié … mais aussi de la tristesse … Tu sembles indifférent tout en souffrant intérieurement … Tu penses que cela ne t’affecte pas … alors que c’est tout le contraire. L’ancienne Arceus était pareille … Elle voulait que … les pokémons ne souffrent plus … à cause des humains. Elle a alors décidé … de leur donner une forme humaine … Mais ce n’était pas suffisant … Peu à peu, les abus revenaient … dans les deux sens … Elle souffrait terriblement … Mais ne disait rien … D’un côté, elle devait punir ceux qui bafouillaient les règles élémentaires … De l’autre côté, elle devait féliciter ceux qui faisaient des efforts, arrivaient à s’aimer malgré les différences raciales … Ses deux côtés de sa personnalité l’ont entravée pendant des années, des décennies même … Et nous … Les légendaires, pendant que nous étudions les humains et les pokémons, nous avons commencé à penser… différemment … Avoir une famille, des relations entre nous … Développer des sentiments … Cela ne plaisait guère à ceux qui étaient proches d’Arceus, prétextant que les pokémons légendaires devaient être parfaits … C’est là que la coupure entre pokémons légendaires terrestres et célestes … a fait son apparition … Mais si seulement, c’était simplement cela … Même les pokémons célestes commençaient à émettre ses sentiments … Arceus … elle-même … a décidé de se rapprocher de la notion de famille. C’est ce qui fissura peu à peu son âme en deux. D’un côté, ses sentiments en tant que déesse de ce monde, impériale, impartiale et capable du jugement dernier devant ce monde perverti. Et de l’autre, ses émotions qui lui permettaient de se rapprocher des humains et des pokémons. Avoir une famille, des amis … Être auprès de ses enfants … Même si ce n’était pas par leur sang, ils étaient reliés, les uns par rapport aux autres. »

« … … … Tu es mourant, en train de brûler et … Tu me racontes tout cela … Pourquoi ? » demanda l’adolescent alors que la main droite de Rokan venait subitement croiser ses doigts avec sa main gauche, tout son corps continuant de flamber.

« … Est-ce que je ne viens pas de te le dire ? Tu me fais penser à l’ancienne Arceus … Et je me doutais bien … que tu n’étais pas au courant de tout cela … Maintenant, ne perdons plus de temps, Personne. » reprit l’homme alors que les lignes sur les deux mains de Luculos commençaient à briller fortement.

Il ne l’arrêtait pas, regardant l’être recouvert par les flammes devant lui. Lui ? Ressembler à Arceus ? L’ancienne Arceus ? Il ne l’avait jamais connue … Alors, il ne savait pas quoi penser … Il sentait les pouvoirs de Rokan qui venaient peu à peu en lui alors que l’homme semblait réduire de taille au fur et à mesure.

« Personne … Merci de m’avoir permis … d’être heureux malgré la mort de mon fils … Malgré tout ce que j’ai ressenti pour toi … Tu as préféré me laisser vivre au lieu de me tuer. »

« Je t’ai déjà dit d’arrêter … de me remercier. On ne remercie pas son assassin. » répliqua l’adolescent, les marques sur sa main brillant de plus en plus fortement. Derrière les flammes, il pouvait voir le sourire de Rokan, un sourire inquiétant, des morceaux de peau calcinée tombant devant lui.

« Mon assassin … Non … Mon sauveur … Tu m’as sauvé deux fois … Même si je suis mort à cause de Gérine … Je sais que je reviendrai … quand tu auras remis ce monde sur pied … Personne … Peut-être ne me rappellerai-je plus de toi à ce moment là … Adieu. »

« Pauvre fou … Si cela s’appelle sauver … J’ai complètement loupé ce que je voulais faire … » marmonna l’adolescent alors que la main de Rokan semblait se réduire peu à peu en cendres. Soudainement, Luculos s’écria de toutes ses forces : « ROKAN ! Je te promets de te venger ! Je te promets que je vengerai aussi Ariné ! Ceux qui vous utilisent, ceux qui nous utilisent, je les trouverai et les combattrai ! Je les tuerai ! Je ferais ce que tu m’as dit ! ROKAN ! »

« … … … Je te fais … confiance … »

Cela n’avait été plus qu’un murmure alors que les flammes finirent de s’étendre pour s’éteindre subitement devant l’adolescent. A ces pieds, il ne restait plus qu’un tas de cendres. Il avait la bouche à moitié ouverte, le poing gauche recouvert légèrement de brûlures. Assez … Il en avait assez … Assez de ces combats ! Assez de cette manipulation ! Assez de ces coups dans le dos ! Assez de tout ça ! Les cendres commencèrent à se réunir, de nouvelles flammes se présentant parmi elles. Qu’est-ce que … Un corps se reformait peu à peu, prenant l’apparence de Rokan. Est-ce qu’il … ne l’avait pas … calciné ? Il s’était attendu à ce que Rokan se relève mais rien ne se passa … Non … Il était mort … Mais les flammes … tel un phénix … redonnait forme à ce qu’elles avaient réduites en cendres. Il fallait l’enterrer maintenant. Avec lenteur, il creusa, pendant de nombreuses minutes jusqu’à ce que le trou soit assez profond. Il prit le cadavre de Rokan, le mettant à l’intérieur du trou avant de le refermer. Puis enfin, il s’éloigna en faisant apparaître les ailes de Lasty. Il ne voulait plus y penser … à tout cela … Mais il fallait que quelqu’un s’en occupe … Réduire à néant cette idée de perfection … Terminer ses combats inutiles … Tout … Et ensuite … Se reposer à jamais à côté d’Omera, oui … Ca serait bien … pour terminer.

Chapitre 5 : Des pouvoirs paranormaux

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Chapitre 5 : Des pouvoirs paranormaux

« Et tu penses que j’en suis responsable ?! » dit l’adolescent, vérifiant au cas où à ce que l’homme ne l’attaque pas par surprise.

« Tu en es en partie … responsable … oui … Si tu n’avais pas pris ses pouvoirs … Elle aurait pu se défendre … Elle aurait pu se soigner … Elle aurait pu vivre … »

« Non ! Tu sais aussi bien que moi que j’ai fait cela pour toi … Pour que tu sois enfin heureux … Et elle aussi ! Ca se voyait parfaitement qu’elle t’aimait ! Si je pouvais empêcher Ariné d’être morte, je l’aurai fait ! NON ! Je l’ai fait ! Elle aurait été triste de te savoir mort ! C’est pour ça que j’ai mis en place toute cette machination ! Pour que tu sois heureux toi aussi ! Je ne pourrais jamais faire revenir Solor ! JAMAIS ! Alors, je devais trouver le moyen … d’expier ma faute … Même si je ne me faisais aucune illusion à ce sujet. »

« Ne cherche pas d’excuse … Et laisse-toi simplement mourir … C’est là l’unique solution depuis des années au repos de mon âme ! »

Ca ne servait à rien de discuter ? Pourtant … Il avait cru que la dernière fois, Rokan avait compris la leçon … Du moins … Que cela était inutile de continuer à combattre. Il l’avait battu si facilement … Oh, il n’y avait pas de quoi en être fier, loin de là même mais … Voilà … Pourquoi chercher à se battre pour un combat perdu d’avance ? Etait-ce vraiment le souvenir de Solor ? Et qui avait tué Ariné ? Car il n’avait plus revu la Shaymin depuis la fois où il avait laissée avec Rokan. Il y avait quelque chose de bizarre dans toute cette histoire mais il ne savait pas quoi. AH ! Il roula sur le côté, évitant une nouvelle lame aqueuse.

Il fallait d’abord le calmer ! Non … Ce n’était même pas ça … Rokan n’était même pas haineux … ni même colérique … Non … Il ne semblait pas réagir plus que cela … Bon … Alors … Une simple foudre devrait déjà le cal … Mais pourquoi pensait-il à le calmer ?! BON ! Il pointa sa main droite vers Rokan, envoyant un éclair en sa direction. Des plantes apparurent autour du Manaphy, le recouvrant complètement pour le protéger.

« Tu ne pensais pas recommencer une telle tactique contre moi ? J’ai évolué … »

« Comme si un Manaphy pouvait évoluer … Les légendaires n’évoluent pas … Ils sont déjà au sommet … Comment pourraient-ils devenir plus forts ? » répliqua l’adolescent bien qu’il n’en avait guère l’envie. Ce n’était pas un vrai combat … à ses yeux. Il pouvait facilement le battre. Du moins … C’est-ce qu’il croyait hein ? Des lianes sortirent du sol à ses pieds, les enserrant avec violence avant qu’ils ne fassent écraser sa face contre la terre.

Rokan était déjà à sa hauteur, une lame aqueuse dans sa main droite. Il le regardait fixement de ses yeux dorés, une légère fumée noire sortant de son corps. A cette distance, il pouvait la voir mais auparavant … Il n’avait rien remarqué. Qu’est-ce que ça …

« Disparais d’ici … et laisse-moi alors savourer le plaisir de ta mort. »

« HORS… DE … QUESTION ! » hurla l’adolescent, les ailes de Fulgé sortant de son dos avant de faire flamboyer les lianes autour de ses pieds. Les ailes recouvrirent le corps de l’adolescent au même moment où la lame s’abaissait en sa direction. De la vapeur se produisit, aveuglant les deux personnes alors qu’il mettait le maximum de distance.

Pourtant, avant même que la vapeur ne termine, Rokan était là, fonçant vers lui. PUREE ! Un peu de sang s’écoulait de son visage, la protection avec les ailes de Fulgé n’avait pas été totale et il s’était retrouvé légèrement blessé ! Des rochers sortirent du sol alors que l’adolescent semblait surpris. Des pouvoirs … légendaires ? Enfin … Au-dessus de la normale ? Comment c’était possible ? Il était devenu encore plus fort ?! BON ! Il en avait assez ! Puisque c’était ainsi …

« Je ne voulais pas te faire de mal … Rokan … Mais puisque tu m’y forces … Assez … »

Trois paires d’ailes … Celles des trois oiseaux légendaires … Et aussitôt, il semblait aller beaucoup plus vite qu’auparavant. Quand à Rokan, il avait frappé dans le sol, créant un cratère dans celui-ci de plusieurs mètres de diamètre … Peu à peu, de l’eau apparaissait à l’intérieur, formant un lac alors que Rokan murmurait :

« Amuse-toi bien … pendant que tu le peux encore. »

Hein ? Quoi ? Rokan venait de plonger dans l’eau. Tsss … Il pensait vraiment que cela allait marcher. Il arrêta d’accélérer sa vitesse, étant déjà bien trop rapide pour les yeux de l’homme aux cheveux bleus. Il fit apparaître deux éclairs dans ses mains, se préparant à foudroyer complètement le lac. Dès que les éclairs touchèrent l’eau, rien ne se produisit, des plantes semblant avoir pris l’attaque au lieu de l’eau. Tsss … Puisqu’il en était ainsi … Une flamme dans sa main droite, un éclair dans sa main gauche. Il n’était pas stupide au point de recommencer deux fois la même attaque ! Il s’apprêtait à envoyer la flamme puis l’éclair mais subitement, une forme sortit de l’eau, fonçant dans les airs Qu’est-ce que…

La lame aqueuse s’enfonça dans son ventre, le traversant complètement alors qu’il se mettait à cracher du sang. Rokan le fixait de ses deux yeux dorés et noirs. Cette fumée … qui sortait de son corps … Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il ne comprenait pas … Il ne savait pas du tout … Mais … Mais … ARGL ! Ses ailes commencèrent à se geler, l’eau de la lame de Rokan s’étant dispersée pour les recouvrir avant même qu’il ne puisse réagir.

« Plus dure sera la chute … » murmura Rokan avant de retirer sa lame.

Le corps de Luculos tomba dans le vide, l’adolescent cherchant à canaliser ses pouvoirs avant de faire apparaître des lianes au bout de sa main droite. Celles-ci formèrent un cocon qui l’accueillit sur la terre ferme tandis qu’il soupirait. Purée … Ca faisait mal … Et cette plaie béante dans le ventre ?! Heureusement qu’il avait des capacités pour se soigner correctement hein ! Sa blessure se referma, laissant quelques traces encore tandis qu’il se redressait ou du moins, essaya de se redresser.

Il eut la désagréable surprise de voir le genou de Rokan s’enfoncer dans son ventre. Il s’était remis à cracher du sang, le souffle coupé tandis que Rokan plaçait la paume de sa main gauche sur son front. BORDEL ! Il était hors de question de mourir maintenant ! Il plaça sa main sur le bras de Rokan, envoyant plusieurs décharges électriques qui obligèrent Rokan à le relâcher. L’homme s’éloigna en faisant quelques pas en arrière, des brûlures apparaissant à l’emplacement de l’empoignade.

« Plutôt efficace … n’est-ce pas ? Je pensais que tu allais te laisser mourir … mais visiblement, ce n’est pas le cas … C’est vraiment dommage … Cela aurait été plus rapide. »

« Qu’est-ce qui se passe avec toi ? Tu n’es pas toi-même … Tu n’étais pas aussi puissant auparavant … Et tu n’étais pas aussi … neutre. »

« Hum ? Tu dis cela en me jugeant sans réellement me connaître, n’est-ce pas ? » reprit Rokan alors que de l’eau venait recouvrir ses brûlures au bras, les faisant disparaître avec facilité. Il ne semblait même pas essoufflé par le combat.

« Je pense mieux te connaître que toi-même … Est-ce que tu es aussi un clone de Gégé ? »

« Un clone ? De quoi parles-tu ? » demanda Rokan sur un ton étrangement intéressé.

« Il pourrait faire revivre Solor … Sauf que celui-ci n’aurait presque aucune mentalité … Aucune âme ou presque … Juste un corps sans réelle identité … Pour Ariné … Qui l’as tuée ? Car tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas … moi. »

En entendant le nom de Solor, les yeux de Rokan s’écarquillèrent de surprise. Le faire revivre ? Même si ce n’était pas … complètement lui ? Revoir le jeune Phione ? Celui qu’il appelait … son fils ? Son fils ? Il balbutia :

« Je … Je … Solor … Il est mort … par toi … Et tu m’annonces que … »

« Que je pourrai le faire revivre … Enfin … Pas vraiment moi … Et ça ne me plaît pas du tout cette méthode donc sincèrement … Ce n’est pas une super idée. Mais tu n’as pas répondu à ma question … Qui est responsable de la mort d’Ariné ? » demanda l’adolescent.

« Solor … Il est mort … Il est mort … J’avais fait mon deuil … Et je vivais des jours heureux avec Ariné … Je pensais vivre calmement … sans me soucier du reste … Enfin, tirer un trait à toute cette histoire … Mais … Mais … »

« Mais quoi ?! REPONDS ROKAN ! Qui a tué Ariné ?! »

L’homme commença à se tenir la tête, comme si une violente migraine venait l’envahir. Luculos tenta de s’en approcher mais recula aussitôt. Non … Il devait rester là … Il ne devait pas bouger … Ca pouvait être une ruse mais les dernières paroles de Rokan étaient différentes de celles proférées depuis le début.

« Assez … Je ne sais pas à quoi tu joues, Luculos … Mais je ne t’écouterai plus. Je vais te montrer la nouvelle puissance que j’ai acquiert depuis le temps. »

Maintenant, il était redevenu comme avant … Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Est-ce que Rokan était manipulé par une force supérieure ?! Il y avait de fortes chances ! Quelqu’un ou quelque chose bien entendu … Mais qui ? Arceus ? Il se rappelait des pouvoirs de Crusaé mais non … Elle ne manipulait pas … du moins, pas mentalement. Les yeux de Rokan se fermèrent avant de se rouvrir, complètement roses.

« QUOI ?! » hurla l’adolescent avant de se retrouver projeté contre un arbre, celui-ci se brisant sous son poids et la puissance psychique de Rokan. De la télékinésie ?! Du psychisme ?! Comme Crusaé ?! L’adolescent se redressa avec difficultés, gémissant. Crusaé … Ce n’était pas elle … Mais les pouvoirs psychiques de Rokan … Ce n’était pas normal qu’il les possède ! Comment avait-il appris cela ?!

« Et ce n’est que le début, Luculos. Regarde mes deux mains … »

Ses deux mains ? Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Ce pouvoir ténébreux ?! Même si Rokan avait été un homme dévoré par la colère, il n’avait jamais utilisé des forces liées à l’obscurité et aux ténèbres ! Il en était sûr et certain ! Ce n’était pas Rokan mais quelqu’un d’autre ! Il tenta de bouger mais la paralysie psychique revint subitement sur lui, le bloquant complètement alors que les deux sphères ténébreuses explosaient contre son corps. Quelques secondes plus tard, il se retrouvait salement amoché, ses blessures disparaissant les unes après les autres avec plus de lenteur. C’était … bien beau … de se soigner mais il avait quand même des limites aussi ! AH !

« Tu n’es pas Rokan … C’est tout ce que je sais … Et ça me suffit amplement. »

« Je suis Rokan … Bien plus que tu ne le crois … Viens donc me battre pour récupérer mes pouvoirs si tu le désires … De tels pouvoirs … te permettaient si facilement de nous combattre … Nous … Les pokémons légendaires, tu es encore loin de t’être débarrassé de nous tous … Jeune Luculos, héhéhé. »

Chapitre 4 : De simples objets

ShiroiRyu
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Chapitre 4 : De simples objets

« Tu veux que je me répète, fiston ? » reprit Mimi alors que Crusaé et Metsubi restaient là, sans bouger. Elles étaient statufiées ou presque par la réaction de l’adolescent.

« Je ne vois pas ce qui vous permet de m’insulter de la sorte, mère. » dit l’homme aux cheveux violets, passant une main dans ces derniers puis sur son visage dégoulinant de sueur.

« Oh … Et si tu réfléchissais un peu … Essaye voir de penser un peu aux sentiments de Luculos par rapport aux quatre clones qu’il a pu voir. »

Hum ? Il ne voyait pas du tout où était le problème personnellement. Il poussa un profond soupir, réfléchissant à ce qui s’était passé. Hum … Non … Ce n’était pas un problème … personnellement … Mais par rapport à Luculos ?

« L’attachement de l’adolescent envers les trois oiseaux légendaires ? Ce ne sont que des broutilles sans importance. Il n’y a rien à regretter. Elles sont mortes mais Arceus les ramènera à la vie et décidera alors de leur laver le cerveau. Je ne vois pas où est le mal dans mes actions. » dit l’homme tandis qu’elle passait à côté de lui, l’ignorant à moitié ou presque.

« Sincèrement … J’ai de la peine pour toi. Au final, tu l’as dit toi-même. Arceus va les ramener à la vie après que tout cela soit fini … Elle leur lavera le cerveau … Mais toi, tu ne fais guère mieux. Il en est de pareil pour tes actes. Dans le fond, tu es comme elle … Donc tu n’es guère mieux. Mais bon … On n’est ce que l’on est hein ? Je continuerai de t’aider car tu es mon fils mais ne pense plus à me voir comme ta mère, nous n’avons plus de relations. Tu sais … Ces fameuses relations dont tu en as rien à faire en tant que légendaire … Car tu estimes comme cette Arceus que cela est parfaitement inutile … Mais bref … Je ne vais pas perdre plus de temps avec ta personne, Gégé. Je vais aller m’occuper des deux filles qui ont surement plus besoin de moi que toi. » termina la fille aux cheveux roses, délaissant complètement l’homme qui restait immobile.

Hum … Elle lui lançait une longue tirade. C’était plutôt rare … voir unique en son genre. Avait-il vraiment fauté ? Et puis, elle venait de renier leur relation. Lui, à la base, d’après les principes même … Non … Il se tourna vers Mimi, répondant :

« Je suis néanmoins ton fils … De sang … »

« Mon fils ? Je ne crois pas. Tu t’es complètement trompé, Gégé. Tu es seulement un clone issu de ma chair, tu as peut-être mon code génétique mais tu n’es en rien mon fils. Un être comme toi ne le sera jamais. »

« Hum ? Ce que tu dis est véridique. Nous ne sommes pas fils et mère. Je ne suis que ton clone, je dois me le rappeler. » répondit l’homme avant de s’éloigner, retournant dans la base tandis que Mimi faisait une mine boudeuse.
Pfff … Elle espérait que cela lui serve de leçon. Elle-même avait déjà fait souffrir Luculos dans le passé et elle s’en voulait bien qu’elle n’allait pas le crier sur tous les toits. Lui, par contre … Gégé … Il était plus mature que les autres à cause de ses origines … Alors, pourquoi avait-il fait une telle chose ? Il le savait parfaitement que cela allait faire souffrir l’adolescent. Il n’avait aucun sens moral … et elle était en partie responsable de cela.

« Bon … Les filles … Il n’y a pas à s’en faire … Du moins, pas autant que ça … au point de se mettre dans cet état non plus hein ? »

Elle s’était rapprochée des deux adolescentes, celles-ci levant leurs yeux en sa direction. Ah … Bon … Qu’est-ce qu’elle pouvait faire ? Ah oui … Elle claqua des doigts, les téléportant toutes les trois dans la chambre de l’adolescent.

« Il … Il n’a pas apprécié ce que Gégé a fait. Nous aussi, ça nous choque … » commença à dire Crusaé tandis que Metsubie restait muette :

« Pas forcément … choquée … pour ma part. Je m’en doutais à force d’être présente dans l’Ultime Elément depuis quelques années. »

« Que vous soyez choquées ou non … Ca ne change rien à l’histoire. Je pense que ce qui vous gêne le plus à l’heure actuelle, c’est la réaction de Luculos. Pour ma part, je la comprends parfaitement. » répondit la fille aux cheveux roses.

Qui ne pouvait pas la comprendre ? Elle … Crusaé … Elle … Elle ne pouvait pas réellement la comprendre … Elle ne savait pas ce qui s’était passée pendant cinq ans … Cinq longues années … Elle ne connaissait pas plus que cela l’histoire en rapport avec Oméra, les oiseaux légendaires, toutes ces personnes. En cinq ans, tout avait tellement changé … Elle s’était assise sur le lit, ramenant ses jambes vers son visage tout en disant :

« Sa relation … Tout ce qu’il a vécu … C’était si important que ça ? »

« Plus que tout, Crusaé. Sache que Luculos a perdu sa famille à l’âge de cinq ans … Cinq ans … Et il a vu ses parents mourir devant lui. A côté, il a essayé de s’attacher à toutes les personnes qu’il côtoie et cela depuis des années. Pourtant, malgré tout cela, il remarque qu’on n’a pas arrêté de se servir de lui comme d’un objet, que cela soit d’un côté en tant « qu’élu » tandis que de l’autre, il fait « ramasseur » de cadavres légendaires. Enfin, toutes les personnes autour de lui sont mortes et sont considérées dans le même état que lui … Objets, outils, tous et toutes sont uniquement des êtres dont ceux supérieurs à vous peuvent se débarrasser d’un claquement de doigts. Metsubi elle-même sait de quoi je parle puisqu’elle l’a vécu personnellement … A côté, Crusaé … Toi-même, emprisonnée pendant cinq ans, tu sais la vérité … Tu sais que tu n’es qu’une « face » d’Arceus, n’est-ce pas ? »

« Je le sais parfaitement … Pas besoin de me le rappeler hein ? » marmonna l’adolescente sans rien dire de plus tandis que Metsubi était complètement muette.

« Dans le fond … Voir des clones de celles qu’il a perdues, cela ferait mal à n’importe qui … Surtout pour quelqu’un comme Luculos qui est très fragile psychologiquement. »

« … … … Je le sais très bien mais … Nous devrions l’attendre alors si j’ai bien compris. » murmura Metsubi à son tour.

L’attendre ? Et l’accueillir comment ? Après ce qui s’était passé … Cette sauvagerie … Elle-même ne la connaissait pas … D’habitude … Il tuait discrètement … Enfin, non, ce n’était pas la même chose. Ce n’était pas pareil ! Ce qui s’était passé … C’était différent, vraiment différent du reste. Ah … Elles devaient se préparer toutes les deux à le recevoir.

Il venait d’atterrir au beau milieu de la forêt, un genou au sol alors que les ailes disparaissaient les unes après les autres, ne laissant plus que celles de Lasty. Avec lenteur, il se redressa, caressant les plumes de ses ailes. Il s’était un peu perdu … Mais il suffisait après de se rendre dans les airs … pour retrouver son chemin mais … Il ne voulait pas rentrer.

« A quoi ça leur sert … De faire une telle chose ? A quoi ? La vie n’est-elle pas plus importante que ça à leurs yeux ?! Et l’éthique ?! Et la morale ?! »

Il tapa du poing contre le sol, celui-ci se gelant sur environ deux mètres de diamètre alors qu’il sanglotait. Lasty … Il avait revu Lasty … Elle avait parlé … Mais ce n’était plus la même … Il voulait obtenir … lui aussi ce pouvoir … les faire revenir à la vie … Mais il n’en avait pas la capacité. Si … Peut-être qu’avec les pouvoirs d’Arceus … Lorsqu’il sauverait Crusaé, il pouvait bien lui demander ça ? Non ?

« Non … Non … On ne peut pas … Il ne faut pas refaire vivre … juste pour le plaisir … Cela pourrait procurer de nouvelles souffrances … Non … Non … Et non ! »

NON ET NON ! Il ne voulait pas ! Il voulait ! Il ne savait plus quoi penser ! Est-ce que Gégé avait ramené Omera et les autres à la vie aussi ?! Ca n’avait pas été un rêve ces quelques fois où il avait aperçu les personnes qu’il aimait devant ses yeux ?! En pleine ville ?! Il pouvait … demander une telle chose … Il pouvait demander à Gégé de ramener Omera … Omera … OMERA ! La Luxray ! Revoir la Luxray en chair et en os ! Revoir la jeune femme … Ah … Ah … Et puis, il avait grandit depuis le temps ! Il était devenu un adolescent ! Il avait bientôt seize ans non ?! La différence d’âge était risible ! Ah … Ah …

« OMERAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

Il s’écroula à genoux. Omera … Revoir Omera … La revoir … La Luxray … Elle aussi avait été utilisée comme un objet par son ancien maître … Puis jetée, maltraitée … Il y avait tellement de choses. Mais pourquoi est-ce qu’il était tombé amoureux d’elle ? Il n’arrivait pas à comprendre sur le moment mais après … Quand il y pensait plus sérieusement. D’abord … Cela avait été son corps … Puis il y avait aussi son franc-parler … Le langage qu’elle avait utilisé envers lui … Et puis, peu à peu, il y avait eut de plus en en plus de petites choses insignifiantes pour autrui mais si importantes pour lui. La découverte de son passé, puis l’acceptation d’être son « dresseur » alors que ça n’a jamais été le cas réellement … Puis, la scène dans le lit, celle du pendentif, les petits repas en tête à tête … Il s’en rappelait … Puis les mini-scènes de jalousie malgré le fait qu’elle soit deux bien plus âgée que lui … Quand Metsubi était trop près ou alors une autre femme … Puis, quand elle lui essuyait la bouche quand il mangeait comme un petit Spoink. Ah … Ah … Est-ce que c’était normal … d’aimer une personne plus âgée que soi ? De continuer à l’aimer tout en vieillissant … De continuer à aimer même quand elle n’était plus là ? De vouloir espérer qu’elle revienne ?

« Je … Je … Ah … Crusaé et … Metsubi … Elles sont si importantes … Peut-être qu’elles me feront oublier un jour Omera ? »

Il hocha la tête négativement. Ce n’était pas bon de penser à ça … tant qu’il n’avait pas la confirmation qu’Omera était morte … Non … Il la revoyait, accompagnée de Cassy … Il revoyait son regard désolé et triste malgré le sourire qu’elle arborait … quand il fut projeté au-dehors de la caverne avant qu’elle ne s’écroule. Pourquoi maintenant ? Pourquoi il continuait de penser à ça ? Car il … pensait aux clones ? Cloner … Omera ?

« Te voilà enfin … Luculos. »

Hein ? Il arrêta d’observer le sol, tournant son visage vers l’origine de la voix. Une voix masculine, sombre, lugubre et pourtant dénuée d’émotion. Il était là ? Qu’est-ce que … Rokan faisait ici ? Il sécha ses larmes, balbutiant :

« Rokan ? Où est-ce que … Qu’est-ce que tu fais là ? Et Ariné ? Attends un peu … »

Il était recouvert de sang, ses vêtements étaient tachés par le liquide rouge. Mais … En plus, il semblait séché … comme si il l’avait sur lui depuis des jours. A côté, il semblait salement blessé, surtout au torse mais en même temps, si vif … Comme si il ne ressentait rien.

« Ariné est morte. Tu vas la rejoindre, Luculos. »

Qu… Quoi ? Il fit un saut en arrière, s’envolant alors qu’une lame d’eau venait tracer une entaille dans le sol sur plusieurs mètres de longueur. Qu’est-ce qui lui prenait ?! Cette affaire n’avait-elle pas été réglée ?! Ce n’était pas normal. Quelque chose … clochait.

Chapitre 3 : Ne jamais refaire cela

ShiroiRyu
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Chapitre 3 : Ne jamais refaire cela

« Lasty ? Que … Comment … Lasty ? » demanda l’adolescent, déconcerté par ce qu’il voyait devant lui. Ces femmes … Il … Il … Même Metsubi et Crusaé étaient muettes.

« Nous connaissons nous ? » demanda la femme aux cheveux bleus, un peu étonnée par les paroles de Personne envers elle.

« Hein ? Bien sûr ! Bien sûr que l’on se connait ! C’est moi ! Personne ! Luculos ! » s’écria t-il aussitôt, comme énervé et inquiet. Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Pourquoi est-ce que Lasty ne le reconnaissait pas ?! Il s’approcha d’elle alors que les yeux rouges de la jeune femme l’observaient longuement comme pour l’étudier.

« Tu n’es pas un ennemi … Ca se voit tout de suite dans ton regard. Tu n’es pas dangereux pour l’ultime élément donc tu es quelqu’un de bien. »

« Hein ? Mais … Qu’est-ce que tu racontes Lasty ? » dit l’adolescent, sa voix tremblotant à chaque parole. Il n’arrivait pas à se dire que ce qu’il voyait … C’était impossible. Est-ce que c’était … comme les autres ? Comme Omera et les autres ?

« Tu n’es pas un ennemi alors c’est le plus important. Si tu veux bien nous pardonner, adolescent du nom de Personne, moi et les autres, nous avons besoin d’aller faire notre premier envol pour tester nos pouvoirs. »

« HEIN ?! Mais attends ! LASTY ! » hurla t-il alors que la jeune femme et les trois autres s’envolaient dans les airs, le laissant seul avec les deux adolescentes.


C’est absurde … Juste absurde ! Juste stupide ! Ce n’était pas possible ! Pourquoi ?! POURQUOI ?! Maintenant ?! Et pas avant ?! Il se tourna vers Crusaé qui hocha la tête négativement puis vers Metsubi qui prit la parole :

« Il y a sûrement une explication raisonnable … Ce n’est pas la réalité, Personne. Nous savons aussi bien que toi qu’elles ne sont pas … vivantes. »

« Mais elles étaient bien de chair et de sang ! J’ai pu sentir la chaleur de Lasty ! Elle était bien vivante ! Non … Non … Je dois encore faire un rêve absurde … Ce n’est pas la première fois que je fais une telle chose … Déjà en pleine ville quand je me baladais avec Metsubi il y a quelques années … Ah … Ah … » dit-il alors que sa respiration s’accélérait subitement, comme si il commençait à manquer de souffle.

« Il y a une explication raisonnable. » reprit Metsubi comme peu convaincue par ses propres paroles tandis que Crusaé s’approchait de Personne, lui demandant de s’asseoir aussitôt sur le sol. Il s’exécuta, se tenant la tête entre les deux mains :

« C’est juste … une absurdité … Juste … Juste … Juste ça … »

Il fermait les yeux, marmonnant des paroles incompréhensibles alors que Metsubi s’approchait à son tour. Elle essaya de le raisonner mais il n’y avait rien à faire. Il restait parfaitement immobile, attendant que les quatre femmes reviennent. De leur côté, Metsubi et Crusaé restaient près de lui, le surveillant en lui chuchotant quelques mots.

Une vingtaine de minutes plus tard, les quatre femmes descendirent du ciel, leurs ailes disparaissant les unes après les autres. C’étaient les vraies … Il n’y avait aucun doute là-dessus ! Il se redressa, se remettant en face de Lasty qui l’observait, sans sentiment.

« Toujours là, Personne ? Que fais-tu ici ? Tu nous attendais ? Nous avons besoin de faire notre rapport à notre chef. »

Leur chef ? C’était la première fois … que Lasty considérait le chef de l’Ultime Element comme le sien. Ce n’était pas Lasty … Ce n’était pas Lasty ! Ce n’était pas Lasty ! Une voix derrière les trois adolescents dit :

« Alors … Comment cela s’est passé votre premier envol, mesdemoiselles ? »

Gégé ! L’adolescent se tourna aussitôt vers lui, l’homme aux cheveux violets passant à côté de lui sans pour autant totalement ignorer les trois adolescents. Les quatre femmes s’agenouillèrent devant Gégé, celui-ci ne laissant passant aucune émotion dans ses yeux.

« Parfaitement, maître Gégé. Les pouvoirs que nous avons sont exactement ceux que vous aviez prévus. » répondit Elugabeth alors que Mimi apparaissait discrètement dans les airs, observant le futur spectacle qui allait se dérouiller devant ses yeux.

« Maître Gégé ? Gégé ! Qu’est-ce que cela veut dire ?! Qu’est-ce que vous avez fait ?! » s’écria l’adolescent en même temps que le chef de l’Ultime Elément se tournait vers lui.

« Des clones … Ce sont des clones des quatre oiseaux légendaires. Bientôt, les autres corps ramenés me permettront alors de donner vie à d’autres pokémons légendaires comme les chiens ou alors Hosor … Hum … Très intéressant. »

« DES CLONES ?! DEPUIS QUAND ?! »

« Il m’a fallut du temps et je préférai attendre qu’elles soient mortes pour commencer à les créer … Mais je dois te remercier, Personne … Enfin Luculos … »

L’homme ne semblait même pas être inquiet par le regard furieux et haineux de l’adolescent, demandant aux quatre femmes de rentrer dans la base. Pourtant, dès qu’elles commencèrent à bouger, un mur de flammes bloqua l’entrée, accompagné devant par un mur aqueux puis un mur végétal. L’adolescent prit la parole d’une voix lente :

« Elles ne bougeront pas d’ici … Surtout pas avant que tu ne m’expliques tout ! »

« Hum ? T’expliquer quoi ? Je pensais que tu avais compris ce que je faisais. Je ne me sers pas de toi principalement mais dès qu’un légendaire est mort, ma mère me l’emmène et j’extrais son ADN. A partir de là, n’est-ce pas normal que je m’en serve pour créer un clone ? Un clone dirigeant d’autres clones, voilà une chose tout à fait normale ! Pourquoi ne devrai-je pas utiliser tous les moyens disponibles pour abattre Arceus ? Quitte à retourner ses armes contre elle ? Je dois sincèrement te remercier … Grâce à toutes ses morts récentes, le nombre de clones progresse de plus en plus ! Nous devrions déjà en être à plus d’une dizaine à l’heure actuelle … Bon … Par contre, je ne leur permets pas de réfléchir comme l’a été ma mère avec moi. Ils ne doivent obéir qu’à mes paroles. Surtout en vue de l’aspect dissident que les oiseaux légendaires ont pu par rapport à leur ancienne maîtresse. »

« Donc … Pour toi … Ce ne sont que de vulgaires objets … » murmura l’adolescent alors qu’aussitôt, Rina et Fulgé se placèrent entre les deux personnes, Rina disant :

« Attention, maître Gégé ! Nous ressentons de la violence envers vous ! Personne, veuillez reculer avant que nous soyons obligés de vous blesser. Vous êtes un membre de l’Ultime Elément et en tant que t… »

« La ferme. «  coupa aussitôt l’adolescent alors que quatre paires d’ailes étaient apparues dans son dos, une lame aqueuse tranchant net le clone de Fulgé et celui de Rina, les tuant sur le coup. Il se retourna à temps pour geler une trombe d’eau d’une main, fondant des pieux de glace de l’autre. Lasty et Elugabeth allaient essayer de le tuer ?

« Tu es un imbécile, fiston. » chuchota subitement une voix dans la tête de Gégé, celui-ci haussant un sourcil sans bouger. Pourquoi est-ce sa mère disait cela ? Lui-même ne semblait pas se mêler de ce combat … De toute façon, ces clones pouvaient être recrées … tant qu’il n’y en avait qu’un de chaque espèce … Car si deux clones se voyaient face à face …

« DISPARAISSEZ TOUTES LES QUATRE ! JE NE VEUX PLUS VOUS REVOIR ! »

HIIIIIIIII ! Crusaé poussa un cri de surprise, renvoyée en arrière par la déferlante de pouvoirs qui sortait du corps de l’adolescent. Metsubi l’arrêta à temps, les deux adolescentes se téléportant un peu au loin. C’était quoi ce pouvoir ?! C’était encore plus important que lors du combat contre Hosor ! Si c’était le cas … Alors, elle devait l’arrêter ! Ses yeux dorés posés sur Personne, elle allait voir ce qu’il allait faire …

Cela ne tarda pas, Elugabeth fut tout simplement foudroyée puis carbonisée, son corps disparaissant en cendres alors qu’une lame de feu traversa tout simplement le corps de Lasty. L’adolescent était en pleurs, son arme plantée dans l’oiseau légendaire de glace alors qu’elle le regardait longuement.

« Pourquoi … te retourner contre le maître, Personne ? » murmura t-elle.

« Je ne me retourne pas … Je te sauve … Je veux sauver … l’image que j’ai de toi … »

Elle ne comprenait pas … Elle ne comprenait pas pourquoi mais … En l’écoutant … Elle se sentait triste … Ce n’était pas son corps … Mais quelque chose de plus profond … Elle n’avait pas d’âme … mais elle se sentait pleurer … Son corps se pencha en avant, la vie ayant été retirée de celui-ci alors qu’il extirpait sa lame. Lasty s’écroula au sol, ses yeux grands ouverts, son visage baigné par les larmes.

« Tu viens de détruire mes créations, Personne. Sais-tu combien de… »

Il dût se stopper dans ses paroles, étant forcé d’utiliser toute sa puissance psychique pour créer une puissante barrière mentale. Le poing droit de Personne vint le percuter, les yeux rageurs de l’adolescent posés sur ceux de l’homme. Il ne pouvait pas parler … La moindre perte de concentration et alors … Il était un homme mort. Devant l’impossibilité de briser la barrière bien que celle-ci se fissurait à chaque coup, l’adolescent s’écria :

« NE REFAIS PLUS JAMAIS CA DEVANT MOI, GEGE ! NE REPRESENTE PLUS JAMAIS UNE PERSONNE QUE JE CONNAIS ! »

Et sans même attendre de réponses de la part du chef de l’Ultime Elément, l’adolescent s’envola, disparaissant dans l’immensité du ciel, ses quatre paires d’ailes le guidant vers un endroit au hasard tant qu’il était éloigné de cette scène. Metsubi et Crusaé n’avaient pas osé bouger, cherchant à savoir où il était parti. Il ne s’était même pas soucié d’elles … Mimi apparut derrière Gégé, celui-ci arrêtant son bouclier avant de prendre de rapides bouffées d’air, son visage étant en sueur.

« Tu as fait une grosse bêtise, Gégé. Je ne suis pas fière de toi sur ce coup. »

Ce n’était même pas sur un ton rieur comme à son habitude … Non … C’était un ton des plus sérieux voir même dédaigneux. Elle croisait les bras, le regard lourd de reproches.

Chapitre 2 : A nouveau vivantes

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Chapitre 2 : A nouveau vivantes

« Personne … Petit Luculos … Il est l’heure de se réveiller. »

La voix était douce, plus que douce même … Une douceur infinie … Et il sentait un souffle chaud qui venait se frotter contre sa joue. Sa couverture se leva tandis qu’il ne réagissait pas, un corps venant s’engouffrer et se coller contre le sien. Puis subitement, des lèvres se posèrent sur sa joue, le forçant à ouvrir les yeux. Il vit ceux émeraude d’une adolescente aux cheveux châtaigne. Elle portait une nuisette blanche non translucide, ayant des petites formes appétissantes visibles dans un soutien-gorge à la dentelle de même couleur que la nuisette.

« Cru… saé … Que fais-tu là ? Non … S’il te plaît … Je t’ai déjà dit quelque chose à ce sujet … Tu ne dois pas venir dans ma chambre comme ça. Les gens de l’ultime élément vont se poser des questions à ce sujet. »

« Ah bon ? Et … C’est gênant ? » demanda t-elle sur un ton faussement interrogatif alors qu’elle déposait à nouveau ses lèvres sur sa joue, collant sa tête contre la sienne avec tendresse alors qu’il poussait un soupir :

« S’il te plaît … Crusaé … En plus … Ta robe remonte un peu trop … Enfin ta nuisette … Je sens tes jambes … Et je t’ai pourtant dit à ce sujet, non ? Alors arrête … »

« Je n’arrêterai pas … Sauf pour aujourd’hui ! Tu viens déjeuner bientôt ? » demanda t-elle alors qu’elle se levait de son lit, une bretelle de sa nuisette tombant de son épaule.

« Je viens dans dix minutes … Tu me laisses juste me réveiller ? Enfin … Correctement et sans avoir besoin de toi, bien entendu. »

Elle rigola légèrement tandis qu’il la regardait partir. Crusaé se comportait ainsi depuis qu’il était venu la sauver … Mais aussi depuis qu’il avait signalé ce qu’il ressentait. Ah … Vraiment … Il ne pouvait pas lui en vouloir. Il savait ce qu’elle tentait de faire et il trouvait cela assez mignon et attendrissant … Elle espérait qu’il la choisisse elle … mais cela voudrait dire alors faire souffrir Metsubi … Et il se le refusait. A son tour, il s’était levé dès que Crusaé était partie, regardant son caleçon légèrement tendu.

« Même si … Ce n’est pas pareil ce que je ressens … Je ne suis pas indifférent non plus. »

Qui le serait devant une adolescente aussi belle ? Il se dirigea vers sa salle de bains avant de se passer de l’eau sur le visage. Il ne devait pas penser à Crusaé … Pas de cette façon … Il penserait à d’autres filles … Des filles qu’il ne voyait jamais … Il s’imaginerait et il finirait par obtenir son plaisir de cette façon.

« Bon … Il vaut mieux que je me dépêche car sinon, elles vont m’attendre pendant des heures. Même si elles ne vont pas m’en vouloir … »

Voilà qu’il reprenait une veste noire, un jean noir et il était parti de sa modeste chambre avec une salle de bains à côté, enfin son studio. C’était ainsi qu’il vivait depuis le temps et il s’était habitué. Il devait se diriger vers la cantine, là où l’attendrait un repas normalement plus que convenable. Avec toutes ces morts autour de lui … Son entourage n’était guère joyeux. Il fallait dire qu’il commençait à porter malheur ou presque. Il n’avait plus que … Metsubi et Crusaé , en y réfléchissant bien. Ah … Vraiment … Rien que le fait d’y penser … Ca lui faisait un peu mal au cœur. Il avait tant changé en dix ans.

« Bonjour Metsubi. » dit-il alors qu’il se positionnait en face d’une adolescente plongée dans un livre. Les yeux dorés se relevèrent pour l’observer, Metsubi lui faisant un petit sourire :

« Bonjour Personne. Tu as bien dormi ? Ou alors, elle est encore venue ? »

« Toujours le même réveil si tu veux tout savoir … Enfin … Je ne vais pas me plaindre plus que ça. Je ne vois même pas pourquoi je le ferai … Je pense que des hommes me tueraient pour avoir ce genre de privilèges … Alors bon … »

« Je vois, je vois … J’ai arrêté de venir de toute façon. » dit-elle alors qu’il hochait la tête positivement, une voix se faisant entendre derrière Personne :

« Ah ! Tu ne m’as même pas attendu pour trouver une place ?! C’est mesquin de ta part, Personne ! Je ne mérite pas un tel dédain. »

Crusaé vint s’asseoir à côté de lui, ayant enfilée une robe blanche qui lui allait jusqu’aux pieds, ressemblant un peu à celle qu’il avait vue lorsqu’il avait réussi à la trouver. Il se leva, signalant qu’il allait se chercher de quoi déjeuner tout en demandant si elles voulaient quelque chose. Quand elles lui répondirent, il se dirigea vers la cantine, prenant deux plateaux, cela étant largement suffisant pour eux trois.

« Voilà pour mademoiselle Metsubi … Et pour mademoiselle Crusaé. »

Il revint s’asseoir après une dizaine de minutes, déposant les plateaux devant les deux adolescentes. Il récupéra ce qu’il avait pris pour lui-même sur le plateau repas de Crusaé, commençant à manger alors que Metsubi fermait son livre. Hum … Il ne parlait pas et elles ne parlaient pas. Malgré les membres de l’ultime élément autour d’eux, ils étaient tranquilles et lui pouvait se permettre d’observer Metsubi discrètement.

Ah … Metsubi … Si Crusaé était mignonne, Metsubi était belle … Vraiment belle … Ses formes à seize ans n’avaient rien à envier aux femmes plus âgées et quelque fois, il avait pensé à des idées absurdes dans sa tête en les regardant. A côté, l’adolescente n’était plus l’enfant crasseuse qu’il avait connue dans le passé. Non, elle portait toujours une tenue moulante bien que par-dessus se trouvaient quelques morceaux de tissus. Néanmoins, ses cuisses et ses bras étaient nues et il s’était demandé si peu à peu, elle allait retirer de plus en plus de tissu. Enfin bon … Non … Ce n’était pas sensé le concerner à la base !

« Qu’est-ce que tu regardes, Personne ? » demanda soudainement Crusaé d’une voix neutre alors qu’il tentait de répondre aussitôt :

« Les cheveux de Metsubi. Je trouve que … Qu’ils sont de plus en plus longs … Je me demandais si ça ne la dérangeais pas … Avant, ils étaient plutôt courts mais maintenant … Encore qu’elle a des petites franges sur chaque côté du visage et … »

« Cela est assez gênant à entendre, Personne. J’ai l’impression que tu me détailles de haut en bas. » murmura soudainement Metsubi, reprenant son livre pour chercher à lire et ne plus regarder l’adolescent aux cheveux noirs comme les siens.

« Hein ? Euh … Je te complimentais hein ? C’était un compliment. »

« Et c’est cela qui est gênant … mais merci quand même … C’est juste ton regard. » répondit-elle une nouvelle fois alors qu’il toussait. C’est vrai qu’il avait eut l’impression de l’inspecter. Mais au moins, il reconnaissait que les deux demoiselles étaient plus que jolies et ravissantes. Oh que oui … Ces deux personnes étaient justes splendides !

« Euh … Sinon … » reprit-il pour changer de conversation : « Qu’est-ce que l’on doit faire aujourd’hui ? Je pensais encore chercher Mimi et lui poser des questions au sujet des pokémons légendaires. Plus on connaîtra leurs points faibles, mieux ce sera. »

« Oui bien entendu … Mais je te rappelle une chose. Même moi, je n’arrive pas à lui mettre la main dessus, Personne. » dit l’adolescente aux yeux verts, poussant un soupir. Malgré le retour de ses pouvoirs, ne pas réussir à attraper Mimi était assez rageant. Pour des pouvoirs divins ou presque, c’était quand même plutôt étonnant non ?

« Ca ne fait rien. Il faudra bien qu’elle se montre un jour ou l’autre. J’ai remarqué qu’elle était très attachée à au chef de l’ultime élément. »

« Bah … Tu sais bien que c’est son fils alors bon … Mais non, je ne pensais pas menacer Gégé de toute façon. Ce n’est pas mon genre et je ne comptais pas le faire. »

« Hey … Je ne proposais pas ce genre de choses ! Je ne suis plus comme ça ! » s’écria légèrement Crusaé en faisant une petite mine boudeuse tandis qu’il s’excusait.

Une heure plus tard, ils étaient tous les trois dehors, prenant un bon bol d’air frais. Il était lui-même assis contre un arbre, Metsubi se trouvant juste à côté de lui alors que Crusaé était debout, tournoyant sur elle-même. Elle voulait qu’il la regarde, qu’il l’observe et qu’il lui trouve tout ce qu’il pouvait. Elle voulait qu’il l’aime voilà tout.

« Toujours plongée dans ton livre, Metsubi ? Tu sais qu’être plus qu’intelligente ne mènera pas forcément à grand-chose hein ? »

« Hum ? C’est vrai ce que tu dis ? Tu le penses sincèrement, Personne ? » demanda t-elle. « Je pensais que tu préférais quand même que je sois assez intelligente. Enfin … Que ça ne soit pas uniquement mon corps que tu aimes. »

« Hein ? Quoi ? Je n’ai jamais pensé ça ! » dit-il en rougissant un peu alors que Crusaé s’arrêtait dans ses gestes, se tournant vers eux.

« Alors tu n’as jamais aimé mon corps ? » dit Metsubi, le fixant de ses yeux dorés.

« Je n’ai jamais dit ça non plus ! RAHHHH ! Metsubi ! »
Elle émit un petit rire candide en voyant le regard détourné de l’adolescent. Dans le fond, Metsubi n’était guère mieux que Crusaé. On ne le pensait pas ainsi, mais elle aussi essayait de s’attirer les faveurs de l’adolescent bien que cela était plus … discret et réfléchit. Hum … Il ne put s’empêcher de sourire à son tour alors que Crusaé fit une petite moue, tirant la langue en direction de Metsubi et Personne. Ils étaient si bien, tous les trois même si chacun avait quelque chose d’impossible à atteindre, ce qui était assez triste en soi mais tous le vivaient bien. Personne tendit sa main en direction de Metsubi :

« Et bien … Mademoiselle ? Nous retournons à l’intérieur, voulez-vous nous joindre aussi ? »

« J’accepte cette proposition, sieur Personne. » dit l’adolescente aux yeux dorés en prenant sa main, Personne l’aidant à se relever.

Alors qu’il semblait heureux tandis qu’ils rentraient à nouveau dans la base de l’ultime élément, les double portes de métal s’ouvrirent avec lenteur. Ses yeux se posèrent sur les quatre personnes qui en sortirent, s’ouvrant en grand de stupeur.

« Qu’est-ce que … ça veut dire ? »

Ce fut les seuls paroles qui sortirent de sa bouche alors que les quatre personnes se présentaient devant lui. Une femme plus âgée que les trois autres … Elugabeth … Une adolescente aux habits rougeoyants comme les flammes … Fulgé … Une femme aux cheveux hirsutes et blonds … Rina … Et pour finir, celle qu’il avait considérée comme sa grande sœur pendant des années … Une jeune femme aux cheveux bleus … Lasty.

Chapitre 1 : La mort qui les emporte

ShiroiRyu
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Premier axe : Des souvenirs qui perdurent

Chapitre 1 : La mort qui les emporte

« Rokan. Il va être bientôt l’heure de manger. »

« Je me prépare alors. Je termine ce que je suis en train de faire et je serai bientôt là. »

« Fais attention à ne pas blesser la forêt, Rokan. S’il te plaît. »

L’homme aux cheveux bleus hocha la tête positivement à la demande d’Ariné. Il était hors de question de faire mal au fruit du travail de la Shaymin. Avec lenteur, il s’éloigna, des lames d’eau se formant autour de lui. Il observait les arbres, un par un comme pour les étudier avant de subitement s’arrêter. Il coupa plusieurs branches d’un arbre, les ramassant tout en jugeant s’il en avait assez ou non.

« Cela devrait suffire pour la soirée. Si ce n’est pas le cas, je retournerai demain. » dit-il à lui-même, revenant vers Ariné ou du moins la modeste cabane en bois où il habitait avec elle. Il avait finalement compris la leçon … Si on pouvait dire cela ainsi. La cabane n’avait rien d’important … Elle devait à peine faire trois ou quatre mètres de hauteur sur une dizaine de longueur. Ils avaient travaillé à deux sur celle-ci, Ariné étant plus que douée dès qu’il s’agissait d’utiliser la végétation à son avantage. Ah … Ariné … Il poussa un petit soupir apaisé. Il se sentait … tranquille … comme si tout cela était la fin d’un cauchemar permanent. La fin d’une histoire … Il jeta un regard en direction du ciel. Le soleil allait se coucher bientôt … Dans moins d’une heure environ.

« Et bien ? Rokan ? Qu’est-ce que tu attends ? Cela risque de refroidir. » murmura la femme alors qu’il pénétrait dans la cabane. Il approcha les bûches des flammes d’une petite cheminée, en envoyant une partie alors qu’Ariné semblait attendre qu’il termine. Dès que ce fut le cas, elle passa ses deux bras autour de sa taille, le serrant avec insistance contre elle en murmurant qu’elle avait attendu cela depuis si longtemps. Il se surprit à rougir, souriant un peu bêtement. Maintenant qu’il savait parfaitement … au sujet d’Ariné … Enfin … Qu’il avait décidé de faire le deuil … Il se sentait mieux …

« J’ai juré que je te protègerai, Ariné … Maintenant que tu n’as plus qu’une partie de tes pouvoirs … Et cette promesse, je compte bien la remplir. »

« Je me fiche de cette promesse, Rokan. Tant que tu restes auprès de moi … Est-ce que tu as faim ? » demanda t-elle avec tendresse, l’homme aux cheveux bleus la regardant avec émotion. En voyant ses yeux, elle reprit : « Ou alors … Tu voudrais peut-être dévorer autre chose, Rokan ? Tu sais parfaitement que … »

« Je pense qu’on va d’abord manger normalement. Pour le dessert, je saurai me montrer patient. » répondit-il en rougissant alors qu’elle était elle-même plus que gênée, ayant un petit rire, ses joues s’empourprant à cette idée.
Après le repas, ils s’étaient aimés … Oui, il l’avait aimé tendrement et ardemment, comme il ne l’avait jamais fait. Arceus, Personne, tout le reste lui passait bien au-dessus de la tête. Maintenant qu’il avait Ariné avec lui, le reste lui importait peu. Endormi contre son sein nu, il la gardait auprès de lui. Enfin la paix après toutes ces années.

« Ariné ? Où vas-tu aujourd’hui ? » demanda t-il alors que la femme aux cheveux verts tenait un panier en osier dans sa main droite.

« Comme d’habitude, Rokan. Je vais aller cueillir des herbes pour la semaine. Je ne serai pas très longue. Tu sais aussi bien que moi que cet endroit est crée par mes soins. »

« Je n’aime pas te voir seule … Tu ne veux pas que je vienne avec toi ? » dit-il alors qu’elle souriait avec amusement, hochant la tête négativement.

« Ne t’en fais donc pas, je ne vais pas très loin de toute façon. »

Il haussa finalement les épaules pour dire qu’il abandonnait une lutte perdue d’avance. Cela faisait combien de temps ? Une année ? Ou deux ? Ils ne vieilliraient pas … de toute façon. Il avait besoin de rattraper les années perdues en pensant à se venger. Ah … Il était vraiment content … et heureux …

Les heures passèrent mais il ne semblait pas plus inquiet que cela au sujet d’Ariné. Elle avait l’habitude de prendre son temps, choisissant les meilleures herbes pour des repas dignes des plus grands chefs cuisiniers … Quand on aimait assaisonner tout ce que l’on mangeait avec des herbes. Hahaha ! En y pensant, c’était presque si il était devenu végétalien à force.

« Rokan ! Je suis de retour ! » s’écria une voix sur sa droite, Arina sortant d’au beau milieu des arbres alors qu’il se tournait vers elle. OH ! D’après ce qu’il voyait, elle en avait récupéré un joli lot aujourd’hui ! Cela allait durer au moins pour deux bonnes semaines !

« Ah … Te voilà enfin … Tu as bien pris ton temps visiblement aujourd’hui. »

« Je voulais être sûr d’avoir les herbes les plus aromatisées, Rokan. Ce soir, je préparerai un repas encore meilleur que les précédents. »

« Malheureusement, ça va être impossible. Tes repas sont déjà proches du divin. » dit-il avec tendresse avant qu’une voix féminine sortit de nulle part continue :

« Je confirme ses propos. Impossible car vous avez eut votre dernier repas. En second … Je viens d’entendre un blasphème de la part de deux traîtres. »

« Qui … QUI EST LA ?! » s’écria l’homme aux cheveux bleus, regardant à gauche et à droite alors qu’Ariné laissait tomber son panier au sol.

« Hum ? Pas très résistante … C’est vrai … Mais je n’en attendais pas moins d’une fausse légendaire … qui a été privée de ses pouvoirs par l’Elu. »

« Que … ARINE ! » hurla t-il en remarquant un pieu rouge qui s’était enfoncé dans la poitrine de la femme aux cheveux verts. Celle-ci hoqueta, du sang s’écoulant de ses lèvres avant que le pieu ne se retire, la laissant tomber sur le sol, morte sur le coup.

« Est-ce que tu penses me divertir un peu plus que cela ? As-tu besoin de comprendre pourquoi l’ai-je tuée ? As-tu besoin d’une raison à un tel geste ? Je vais te le dire … Luculos … Personne … Il est celui à l’origine de mon acte. »

« MENSONGE ! L’ADOLESCENT N’AURAIT JAMAIS FAIT CA ! » s’égosilla t-il tout en faisant apparaître un anneau aqueux autour de lui. Hors … Hors de question de mourir ! Il en était hors de question ! « Où est-ce que tu te caches ?! Traîtresse ! Je vais te le faire payer de ta vie ce que tu viens de faire ! »

« De ma vie ? Hum … Pour quelqu’un comme moi … Je ne pense pas que cela soit très inquiétant quand je t’entends. »

Un pieu rouge fonça vers lui mais il fit un saut en arrière, l’évitant pour remarquer que le pieu était en fait … Un tentacule ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il fit un saut sur le côté, évitant un second tentacule. Il savait … Il savait qui était là !

« Pourquoi nous attaquent-tu ?! Nous ne nous mêlons plus de cette histoire ! »

« Tu veux dire … Tu … Enfin … Ariné était là à la base pour te surveiller après tes agissements mais il semblerait qu’elle-même soit déficiente … Ne vous inquiétez pas … Dans la mort, vous deviendrez parfaitement raisonnables. »

« Vous nous avez manipulé … Vous ne pensez jamais à nos sentiments … et vous vouliez qu’on vous suive ? Quelle blague ! » répondit-il effrontément, tremblant de colère en voyant le corps d’Ariné baignant dans son sang.

« Hum ? Vous pensiez avoir le choix ? Vous n’êtes que des créations d’Arceus … Lorsqu’une création décide de se retourner contre son créateur, il faut la détruire mais ne vous en faites pas. Il est possible de reconstruire une créature à partir de ces morceaux … C’est un peu mes pouvoirs en quelque sorte. Qu’en penses-tu ? »
La voix féminine disait cela avant qu’un rire sonore ne complète sa phrase. Qu’est-ce que … Ses yeux dorés et noirs s’ouvraient en grand de stupeur … Non … Non … Ce n’était pas possible … La personne … La personne … CETTE PERSONNE EN FACE DE LUI ! Six tentacules se plantèrent dans son ventre et son dos, ressortant de l’autre côté alors que la voix féminine reprenait :

« Dommage … Mais ne t’en fais pas … Je ne veux pas te tuer … Ca ne serait pas assez drôle … Je veux manipuler ton esprit … Et je le ferais … Je vais te posséder … et t’utiliser. C’est la base même de l’existence d’un simple objet hein ? »

« Ah … Ah … Attends … Je ne suis pas encore … » dit-il, des jets de sang sortant de sa bouche alors qu’il se tournait vers l’origine de la voix. Elle se présentait … enfin … Elle … Il voyait … Il voyait un demi-masque … Un demi-masque … qui laissait paraître des cheveux blonds … et un œil rubis … Il créa un petit fouet d’eau, la femme se laissant faire, une minuscule égratignure apparaissant sur sa joue gauche, non cachée par l’objet. Le corps de Rokan se pencha en avant, inerte. Les tentacules noirs se dissipèrent peu à peu, prenant la forme d’une poudre de même couleur qui s’insinuait dans le corps du Manaphy. Une dizaine de minutes plus tard, les deux corps n’étaient plus présents, la cabane étant en ruines.

Chapitre 44 : Fissures

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Chapitre 44 : Fissures

« Tu ne veux donc rien savoir sur tes parents, n’est-ce pas ? »

« Si mais pas de la part d’un être qui me dégoûte complètement. »

Elle avait réplique cela sèchement, fixant son adversaire. Elle rebandait son arc, prêt à l’utiliser sur lui pour l’exterminer. Ah … ah … ah … elle devait garder son calme et décocher une nouvelle flèche. Oui, c’est comme ça et pas autrement.

« Ce regard haineux. Grandeur et décadence de ta personne. »

« Je n’ai pas à recevoir de conseils de la part d’une créature qui s’emporte et cherche à tuer chaque Démon trouvé sur son passage sans même lui laisser une chance ! »

« Une chance de faire quoi ? Détruire ce monde? Recommencer les erreurs commises dans le passé ? Hors de question ! Je ne tolèrerais pas cela ! »

« Alors tu comprendras que comme toi, je ne peux pas tolérer tes actes envers Tery ! »

Maintenant que la discussion était définitivement close à ce sujet, elle posa un regard sur Clari et les autres. Ils allaient bien, tant mieux. Elle était sûre que Tery lui en aurait voulut s’il était arrivé quelque chose à eux mais surtout à Clari.

« Toujours Clari, toujours elle, grrr. »

Hein ? Quoi ? Elle hocha la tête négativement. HEY ! Clari n’était pas responsable de son énervement ! Il fallait faire attention  ! Si elle commençait à dégénérer, ça ne pourait donner que de mauvaises choses … ah … ah … ah … oui !

« Elen, tu ne veux pas que je prennes une image de toi dans le miroir ? Pour que Tery te voie ainsi ? Car si tu continues de réagir de la sorte, je ne penses pas que … »

« Tais-toi Clari ! Ne m’énerve pas plus ! J’ai du mal à me retenir ! Tellement de mal ! Je t’en veux ! Je t’en veux tellement pour l’intérêt que Tery a envers toi ! Cette liaison entre vous deux ! Cette liaison fraternelle ! Tais-toi et vas plutôt combattre Park ! Je dois … ah … que personne ne se rapproche de moi, je dois me focaliser sur … Park. »

Hahaha, hahaha ! HAHAHA ! Comment elle pouvait faire ça ? COMMENT EST-CE QU’ELLE POUVAIT ACCEPTER CA ?! COMMENT ?! Elle qui en avait tellement voulu à Tery lors de leur première rencontre ! Lorsqu’il avait montré ses lignes noires la première fois, elle avait essayé de le tuer et aujourd’hui, hahaha, c’était elle qui se prêtait à s’abandonner à cette rage qui l’envahissait.

« Ah .. Ah … Ah … Tery, c’est donc ça que tu subis à chaque fois ? »

Elle commençait enfin à comprendre le jeune homme. Les précédentes fois, elle n’avait pas cherché à saisir mais maintenant que le temps s’écoulait, elle pouvait alors laisser libre court à ses réflexions. C’était donc ça … c’était donc ça … c’était donc ainsi.

« Pardon, Tery. Vraiment … pardon. »

Lorsqu’elle allait le revoir, elle allait s’excuser, une fois, deux fois, cent fois si nécessaire. Elle s’excuserait et l’aimerait comme jamais mais pour ça, elle devait survivre et vivre. Pour arriver à ça … elle devait alors faire son maximum.

« Ça va mieux, pfiou. Ça va beaucoup mieux. Beaucoup mieux, oui. »

Elle avait pris une profonde respiration, encore une fois. En fait, maintenant qu’elle se mettait à la place de Tery, tout semblait beaucoup plus clair dans son esprit. Si seulement c’était toujours aussi simple, ça arrangerait beaucoup de choses.

« Allons-y alors. Ne perdons pas plus de temps, ça sera bien plus facile comme ça. »

Elle vérifia une nouvelle fois son arc, remaquant la belle lueur métallique dont il était pourvu. Il fallait qu’elle se rappelle comment elle avait fait ça, ça allait arranger beaucoup de choses dans le futur normalement. Enfin, pour le moment, bien entendu. Elle n’était pas convaincue qu’elle en serait capable dans le futur mais qu’importe.

« Je ne sais pas ce que c’est exactement cet arc mais on va pas s’en plaindre ! »

Si cet arc lui permettait de battre park alors tant mieux et … hein ? Qu’est-ce que c’était que ça ? L’œil fissuré avait ses trois branches aux bouts en forme de lame de hache en train e trembler, comme parcouru par des spasmes incontrôlables.

« Soit … soit … soit … en un sens … si j’arrive à tuer cet enfant, je peux quand même empêcher son ouverture. Tant qu’elle meure, ça sera suffisant pour protéger ce monde. »

« Elen ! Prends garde ! Tu vas vraiment être celle sur qui Park va se focaliser ! »

« Je le sais bien mais ne t’en fait pas ! Il en faut beaucoup plus pour m’effrayer ! » rétorqua la jeune femme aux cheveux blonds avec une certaine assurance.

« Moui mais bon, tu es la seule qui pourrait l’affecter on dirait … encore qu’Elise sûrement aussi. Enfin ! On peut tous y arriver mais je sais pas trop ce qui se passe avec ce truc ! »

Oh mais de toute façon, elle n’était pas la seule à ne pas comprendre pourquoi Park était en train de trembler de tout son « être ». Des tentacules s’extirpaient de l’oeil, il devait bien en avoir une vingtaine voire une trentaine.

« Ce n’est pas comme si Mékalarma était intéressant comme royaume au départ. A vouloir trop s’avancer dans les sciences et le domaine de la magie, ils en ont oublié les bases. Mais ne vous inquiétez pas, je vais arranger tout ça. »

Comment ne pas s’inquiéter alors que chaque pointe de tentacule se modifiait pour prendre la forme de la lame d’une arme, que ça soit celle d’un cimeterre, d’un labrys ou tout simplement d’une lance ? Il y avait une véritable armurerie autour de l’oeil.

« Réglons ce problème, oui. Comme vous le disisez si bien auparavant, nous allons régler ce problème pour qu’il n’y en ait plus aucun ensuite, c’est bien cela, n’est-ce pas ? »

Park parlait maintenant sur un ton ironique, signe que pour elle, la victoire était déjà certaine. Si ce n’était que ça, elle allait au devant d’une grosse désillusion. La chute allait être très dure pour elle, elle allait très vite comprendre ses erreurs.

« Que chacun me dise combien d’armes vous pensez pouvoir retenir ?! » cria Séran qui semblait avoir pris les commandes du groupe pour cet instant.

« Oh ? Je peux sûrement retenir toutes les armes si je veux ! Par contre, je ne suis pas sûre de pouvoir survivre hein ? Je tiens à prévenir ! »

« Et en survivant ? Ce n’est pas l’heure de plaisanter, Clari ! »

« En survivant ? Hum, je dirais sept-huit! Elles sont impressionnantes mais à part ça, elles ne me font pas vraiment peur, hahaha. Il va falloir faire beaucoup plus pour espérer m’inquiéter, j’imagine. Dommage, dommage ! »

Et les autres ? Royan signalait qu’il préférait protéger mademoiselle Elise, celle-ci déclarant que si elle n’avait pas à s’inquiéter de sa protection, elle devait pouvoir faire pareil que Clari. Quant au couple ? Oh, ils allaient facilement gérer le reste, il n’y avait pas à s’en faire.

« Alors, allons-y. Elen a besoin de se reposer. »

Oh ça, personne ne pouvait contester le fait qu’Elen était épuisée ! C’est d’ailleurs pour ça que le couple avait demandé comment ils allaient gérer tout ça non ? Non ? MAINTENANT ! Clari partit la première, faisant tournoyer son arme sur elle-même, tout en rigolant et en chantonnant, amusée par tout ça.

« Que les soldats de Mékarlarma disparaissent pour leur dirigeante. »

Elle n’hésitait plus un instant à les sacrifier. Cela lui importait peu. La victoire était la chose à obtenir absolument pour faire que ce monde puisse vivre encore des siècles et des siècles à venir. Ah ! Ces humanoïdes ne changeaient guère malgré le temps qui passait.

«  Abreuvez-moi de votre sang. Vous vous rendrez alors utile. »

« Dirigeante Park ! Dirigeante ! Qu’est-ce que … ARRRRRRRG ! »

Un soldat eut le temps de pousser un hurlement strident alors que l’un des lames s’enfonçait dans son corps. Le sang recouvra l’arme mais cela n’était pas suffisant aux yeux de Park. D’autres soldats cherchèrent à s’enfuir mais tous se faisaient tués sur place.

« Et vous osez me tourner le dos, n’avez-vous donc aucun honneur ? »

« Je ne crois pas que l’on peut parler d’honneur quand il s’agit de se faire gentiment tué par une créature légendaire complètement folle ! »

Clari avait renvoyé une arme qui tentait de se planter dans le dos d’un soldat, celui-ci s’écroulant en avant. Il se tourna vers Clari, bafouillant quelques mots, Clari ayant un petit rire avant de prendre la parole d’une voix calme :

« Partez, et vite ! Prévenez les autres au sujet de Park ! »

« Mais vous êtes … nos ennemis ou nos amis ? Qu’est-ce que … »

« Nous sommes surtout là pour éliminer cette créature légendaire ! Si vous ne voulez pas avoir de problèmes, partez maintenant ! »

Le soldat s’exécuta, n’osant pas se retourner maintenant que Clari avait haussé un peu le ton. Finalement, il n’y avait plus qu’eux face à Park, l’oeil globuleux étant maintenant bien agacé par la tournure des évènements. Ce n’était pas bon, ce n’était pas comme ça qu’elle voyait les choses, loin de là. Grrr.

« Vous aimez me mettre des bâtons dans les roues, n’est-ce pas ? »

« Toujours, toujours ! Disons que tuer de pauvres soldats innocents, ce n’est pas bieeeeen ! » rétorqua Clari dans un grand rire, comme si elle ne croyait pas elle-même ce qu’elle disait.

Pourtant, elle s’était mis à craquer son cou, penchant la tête sur la gauche et la droite, rigolant encore et toujours. Ce qui avait pour don de réussir à agacer Park. Même Royan la fixait, lui demandant ce qui n’allait pas. Elle eut enfin un petit soupir :

« Chaque minute qui passe nous emmène plus près de la victoire. Park, en étant énervé par rapport à moi. C’est si simple d’agacer une créature légendaire ! »

« Mais ce n’est pas une raison pour ne pas être concentré ! Fais attention ! »

Elle eut un nouveau éclat de rire. Bien entendu qu’elle faisait attention, bien entendu ! Mais bon, ce n’était pas pour ça qu’elle ne pouvait pas donner une bonne leçon à cette créature légendaire qui était bien plus horrible visuellement que les précédentes.

« Ah … au moins, les autres étaients élégantes quoi ! Encore que la taupe, ce n’était pas forcément ça. Mais bon ? Faut vivre avec ses problèmes physiques, n’est-ce pas ? »

« Tu continues de m’insulter. »

Et pour la peine, elle allait ignorer complètement les autres. Les tentacules aux pointes acérées et modifiées pour ressembler à des armes vinrent tout simplement foncer en direction de Clari, celle-ci ouvrant la bouche en grand comme pour montrer un visage faussement stupéfiait. Elle fit un saut en arrière, puis un autre et enfin un troisième, évitant chaque lame qui s’abattait sur elle, continuant de s’exclamer :

« J’aurai touché un point sensible ? Je ne pensais pas que les monstres, enfin, l’oeil globuleux était du genre à s’intéresser à son physique. Si j’avais su, j’aurai continué ! »

« Arrêtes donc tes singeries et laisses-toi tuer ! Ça sera beaucoup plus simple pour tout le monde ensuite ! » hurla Park, n’arrivant pas à l’atteindre.

« Rooooh ! Mais si je me laisses faire, où est alors le jeu, non ? Ca serait bête, n’est-ce pas ? Et pendant ce temps, les aiguilles de l’horloge tournent ! Tic Tac! Tic Tac ! »

Cette humaine n’en ressortirait pas impunie ! Il en était hors de question ! Elle allait tout faire pour qu’elle souffre atrocement après tout ce qu’elle venait de dire ! Oh, elle n’était pas stupide, elle n’ignorait pas les autres mais la majorité de ses tentacules se focalisaient sur elle avec la ferme intention de la tuer en première pour qu’elle serve d’exemple.

« Oh ? C’est moi ou tu t’enflammes ? Et ce n’est pas qu’une impression ! HAHAHA ! »

Hmm ? Tsss ! Cette démone, elle allait s’en occuper plus tard mais elle allait tout perturber dans ses plans à force de se mêler de ce qui ne la regardait pas. Pour le moment, elle voulait principalement se focaliser sur Clari, le reste se verrait après !

La trouver et lui expliquer le sens de son existence. Un coup de tentacule, un autre et voilà que les bâtiments s’effondraient tout autour de Clari, celle-ci sifflotant d’admiration. Elle se déplaçait avec une telle grâce et agilité malgré son imposante épée que ça en était surprenant et presque transcendant. Elle finit par faire une roulade en avant, se retournant ensuite avant de donner un petit coup avec son arme, créant une lame de vent qui vint trancher un tentacule beaucoup trop proche selon elle.

« Dommage, dommage, tu peux en faire repousser combien comme ça ? »

« Autant qu’il le faut pour pouvoir te faire taire ! »

« Elen ? En attendant ? Bientôt fini ? Car bon, elle fait un peu d’excès de zèle si je peux me permettre de te prévenir hein ? » dit la femme aux cheveux blonds, ayant un grand sourire en direction de celle tenant son arc. Celle-ci avait fermé les yeux, comme pour réfléchir.

« Bientôt, je dirais … Bientôt ! »

« Alors dépêches-toi dans ce bientôt, s’il te plaît ! Hahaha ! Car je tiendrais pas trop ! »

« Je fais de mon mieux, ne me déconcentres pas et ça sera parfait alors, d’accord ? »

« Clari, fais attention à toi, néanmoins ! »

Mais rooooooooooh ! Qu’est-ce que ça l’enchantait d’entendre la douce voix de Royan qui s’inquiétait pour elle ! Elle fit un pas sur le côté, évitant de justesse un nouveau tentacule issu de l’oeil globuleux. WOW ! C’était drôlement proche, non ?

« Presque touché ! Tu devrais tenter une nouvelle fois, j’imagine ! »

« Presque ? C’est-ce que tu crois ? Il vaudrait mieux pour toi que tu vérifies ton corps … tu comprendras alors que tu viens juste d’éviter une mort horrible. »

Oh ? Vraiment ? Elle baissa le visage, remarquant le sang qui tachait son haut de tissu blanc au niveau de la hanche. Ah oui ! Peut-être qu’elle n’avait pas fait aussi attention qu’elle le pensait en fin de compte ? Héhéhé ! Impressionnant, impressionnant !

« Comme quoi, on doit se méfier de la tentacule de l’autre. Il fait croire qu’il va très lentement alors que c’est parfaitement l’inverse, n’est-ce pas ? Vilaine Park ! Vraiment très vilaine ! »

Un tentacule, un autre, encore un, encore un ! Mais cette fois-ci, Clari arrêtait de sourire. Elle le remarquait. Soit c’était elle qui fatiguait, soit les tentacule prenaient plus de vitesse. Dans les deux cas, ce n’était pas bon signe. Mais surtout, elle remarquait qu’une partie des tentacules n’était plus présente, étrangement.

« Elen ? Si tu peux aller un peu plus vite. Les autres, je pense que l’aide est nécessaire. »

Elle tentait de dire cela d’une voix amusée mais elle ne pouvait pas mentir. Les coups étaient terrifiants et chaque attaque pouvait mettre un terme à sa vie. Mais surtout : chaque coup était plus proche l’un de l’autre d’arriver à cet objectif !

Comment faire dans un tel cas ? Tenter de bien le prendre ! Maintenant, c’était Royan et les autres qui se positionnaient autour d’elle pour la défendre. Hahaha ! Dire qu’elle avait besoin d’eux pour ça. Elle était un petit peu ridicule, non ?

« Essaies de reprendre ton souffle pendant que l’on va s’occuper de lui, d’accord ? »

« Mais pas de soucis pour ça, Royan ! Je vais t’écouter bien sagement ! »

Elle avait dit cela sur le ton de la plaisanterie mais elle planta son épée dans le sol, venant tomber à genoux, visage dirigé vers le sol. Elle prit une profonde respiration, cherchant on souffle tandis qu’elle faisait confiance aux quatre autres personnes.

« Tous réunis ? C’est parfait. Je vais pouvoir vous écraser tous en même temps. »

Les tentacules s’éloignèrent, laissant un peu de répit aux cinq personnes. Néanmoins, une ombre voilà le ciel, les tentacules se réunissant en une forme unique et sphérique, parcourue des pointes. Comme un fléau dont le dernier tentacule présent était la base de l’arme.

« Je ne vois pas comment nous pouvons arrêter cela, par contre, Clari. »

« Je penses surtout qu’il n’y en aura pas besoin. Elle a enfin terminé. »

La femme aux couettes blondes eut un petit sourire en observant l’aura lumineuse qui émanait de derrière Park. A force de faire tout et n’importe quoi, elle avait réussi à détourner complètement l’attention de Park sur elle. A un tel point qu’elle ignorait complètement alors la personne tenant un arc.

« Nous devrions conclure tout ça. »

Park se retourna, se rappelant enfin de la présence d’Elen. Avec cette colère qui l’avais emmenée au même niveau que ces pathétiques humanoïdes, elle avait complètement délaissé leur enfant. Et voilà ce qui l’attendait ? AH !

« Imbécile, tu les condamnes tous avec tes actes ! »

« Ca sera à moi de voir et de tout faire pour les réparer. Mais dans le monde que j’imagine, tu n’as pas ta place. C’était soit les créatures légendaires, soit Tery. Or, mon choix est fait depuis le départ ! Adieu et ne reviens plus jamais ! »

La flèche qui fut décochée laissa un trait lumineux derrière elle. Pourtant, ce trait était parcouru par une légère aura sombre et démoniaque. Néanmoins, ce n’était pas la lueur qui restait le plus impressionnant mais bien la puissance qui émanait de la flèche. L’oeil fut transpercé par celle-ci, des fissures apparaissant sur le globe oculaire.

« Idiote. Tu ne sais pas ce que tu viens d’accomplir. Tu enterres tes compagnons. »

« Je ne fais rien de tout ça. Je sais ce que je viens de réussir : me débarrasser de toi. Le reste m’importe peu à l’heure actuelle. Il ne fallait pas espérer ne rien sûbir en décidant de t’en prendre à moi ou à mes compagnons. »

« Tss… Tu fanfaronnes mais qu’est-ce qui se passera lorsque vous perdrez l’un des vôtres ? Lorque vous ne serez plus unis comme auparavant ? Vous n’y pensez pas pour le moment mais pourtant, cela arrivera bien plus vite que vous ne voulez le penser. »

« Lorsque ce moment arrivera, je saurais ce que je dois faire. Maintenant, disparais et meurs. Je pense que Mékalarma nous en veut déjà assez après ce que tu as commis. »

« Mékalarma ? Vous êtes bien stupides … de penser cela … Le monde entier vous haïra pour ce que vous tentez d’accomplir. »

Elen fit un geste de la main pour signaler que cela ne la dérangeait guère. Le plus important restait Tery. A ce sujet, elle savait pertinemment que son amour pour lui allait jusqu’à être anormal, cela ne la dérangeait pas le moins du monde.

L’oeil avait chaque tentacule qui disparaissait peu à peu, tombant en cendres tandis que des fissures apparaissaient de plus en plus sur le globe oculaire. Celui-ci ne faisait que fixer Elen pendant les quelques minutes qui lui restaient à vivre.

« Pourquoi est-ce que tu as fait cela ? Tu es leur enfant. Tu ne devrais pas. »

« Je ne sais pas de qui je suis l’enfant. Je ne l’ai jamais su mais des parents comme ça, prêts à m’abandonner, ne méritent pas que je m’y intéresse. »

« Tu … n’as jamais su cela, n’est-ce pas ? Je commence à comprendre. Je vois, je vois. C’est normal. Si dès le départ, tu as été gangrenée, il n’y avait plus rien à faire. Nous sommes alors tous perdus, visiblement. Ce monde est condamné. »

« Je ne vois pas de quoi tu parles et comme tu ne veux rien dire de précis, il vaut … »

« Si tu veux tout savoir, tes parents sont … »

« Est-ce que tu peux arrêter une bonne fois pour toutes ta manipulation ? »

Un marteau à deux main vint s’abattre sur l’oeil, celui-ci explosant en morceaux, ces derniers se dissipant dans les airs alors que Séran tenait fermement son arme. Il poussa un profond soupir, se retournant vers Elen avant de dire dans un sourire :

« Félicitations, vraiment. Il n’en reste plus qu’un ! »