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Chapitre 28 : Absurdité

Chapitre 28 : Absurdité

« Cela ne devrait pas prendre trop de temps. Même si ils sont trois, ils ne sont pas très impressionnants mais méfie-toi quand même, Pygmalia. On ne sait pas ce qui pourrait nous attendre au cas où … d’accord ? »

« Pas très inquiétant mais je dois me méfier … J’aime bien ta logique, Gélator. » répliqua t-elle avant d’ordonner à ses pokémons d’attaquer le Coatox. Gélator fit de même avec le Lucario et l’Hariyama, tous se jetant dans la bataille qui allait commencer.

Autant dire que cela fut un véritable carnage … du côté des pokémons combat. Ces derniers ne pouvaient guère réellement résister aux nombreuses attaques qu’ils subissaient, montrant par-là à Pygmalia que les autres pokémons … avaient surement survécus. Du moins … Certains d’entre eux étaient surement capables de lutter contre le parasite X. Le Lucario fut le premier pokémon à mourir définitivement, le parasite X s’éloignant aussitôt, trop effrayé par quelque chose qu’elle ne comprenait pas. Elle n’arrivait pas à savoir … pourquoi le virus avait une telle peur d’eux ? C’était quand même assez saugrenu en un sens.

Mais bon … Le combat était très bien parti et elle avait même la surprise de voir que ses pokémons n’étaient même pas blessés. Soit ils étaient devenus plus forts que prévu, soit le fait que Gélator soit à ses côtés donnaient une nouvelle force à ses pokémons. Enfin, qu’importe, ce n’était pas le plus important et il fallait se débarrasser du Coatox maintenant ! Celui-ci crachait des poches de poison que le Grotadmorv absorbait aussitôt. Le pokémon était vraiment … monstrueux d’efficacité. C’était même à se demander s’il n’était pas le plus fort de tous les pokémons de Gélator en vue de ses capacités.

Enfin, le Coatox tomba au sol, son corps sans vie tandis que le parasite X le quittait lui aussi. Encore une fois, il essaya de les agresser avant de s’enfuir aussitôt. Impressionnant … L’Hariyama était maintenant tout seul et pourtant, le pokémon ne semblait pas les craindre. Non … Une créature parasitée n’avait plus réellement de sentiments, n’est-ce pas ? C’était assez triste quand on y réfléchissait mais … Elle n’avait pas le temps de penser à ça. Tiens … Comme sa mère et son père avaient vécu tellement de choses … Est-ce qu’elle avait su comment battre le parasite X ? Dans ses souvenirs, les seules aventures racontées au sujet de ses parents étaient celles qu’ils avaient vécues ensembles.

« PYGMALIA ! FAIS ATTENTION ! »

Qu… Quoi ? La voix de Gélator résonna jusqu’à ses oreilles alors qu’elle levait les yeux en l’air. L’Hariyama … L’Hariyama venait de foncer vers bondir ?! Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Comment est-ce que c’était possible ?! Il y avait plus de dix pokémons sur lui ! Il avait profité de sa confusion ou quoi ?

Tout se passa en un instant, l’Hariyama était juste devant elle, sa main droite tendue comme pour lui briser les os d’un seul geste. Pourtant, Gélator s’interposa au dernier moment, un craquement sonore se faisant entendre au moment où la main de l’Hariyama toucha son épaule. Pourtant, le jeune homme ne poussa pas de cri de douleur, serrant simplement les dents avant que les cornes de son Scarhino se plantent dans le dos du pokémon, le soulevant pour le projeter loin dans les airs. Des flammes sortirent de la bouche du Démolosse, carbonisant complètement le pokémon combat et le parasite qui l’habitait. Pygmalia s’était aussitôt rapprochée de Gélator, bafouillant :

« Géla … Gélator … Je … Je suis vraiment désolée … »

« Ce n’est pas bien grave … Maintenant que nous sommes débarrassés de ses pokémons, nous pouvons rentrer dans le bâtiment. » dit-il avec nonchalance, son épaule semblant démise alors qu’il se dirigeait vers l’intérieur du cube de métal.

« Mais … Mais … Mais attends ! Ton bras est cassé ! Tu ne peux pas faire n’importe quoi avec, Gélator ! Mais écoute-moi, bon sang ! »

Elle était plus que gênée par ses propos mais elle ne pouvait rien penser d’autre. C’était de sa faute … si le bras du jeune homme était dans cet état. Gélator la regarda pendant plusieurs secondes, l’adolescente rougissant au bout quelques temps après tandis qu’il se rapprochait d’elle. Il lui dit d’une voix calme :

« Est-ce que tu peux me serrer fortement la main droite s’il te plaît ? »

« Hein ? Pourquoi ça ? Tu veux avoir encore plus mal ?! Je ne suis pas sadique contrairement à toi qui es masochiste ! Je ne ferai pas une telle … »

« S’il te plaît, c’est un petit service que je te demande, rien de plus. »

Bon … Elle pouvait bien faire ça … puisqu’il lui avait quand même sauvé la vie … une seconde fois. Pfff … Elle se sentait un peu … bizarre depuis qu’il avait fait ça. Elle ne comprenait pas vraiment ce que ça voulait dire. Elle serra avec force la main du jeune homme, celui-ci ne semblant pas souffrir contrairement à ce qu’elle avait prévu.

Puis soudainement, un nouveau craquement se fit entendre, l’adolescente poussant un cri de stupeur alors que Gélator venait … de tordre tout simplement son bras. Elle lâcha aussitôt la main du jeune homme, celui-ci faisant quelques mouvements avec pour vérifier que tout allait parfaitement bien. Il hocha la tête positivement, annonçant :

« Voilà … Tout est parfaitement remis en place. Ce n’est plus un problème dorénavant. »

« … … MAIS T’ES MALADE OU QUOI ?! » hurla t-elle avec une telle force que le jeune homme se boucha les oreilles. Elle posa ses mains sur ses épaules : « NON MAIS ! SERIEUSEMENT ! Ça t’arrive de réfléchir aux conneries que tu fais ?! »

« Ce n’en était pas une, Pygmalia. Tu n’as pas à t’inquiéter, tout est parfaitement remis en ordre donc maintenant, je peux utiliser à nouveau mon bras droit. »

« … Ah … Haha … Je … Je crois que je vais te cogner … Je crois que tu vas t’en manger une dans les dents que celles-ci vont te ressortir de l’autre côté du crâne, Gélator ! »

« Pourquoi autant de violence ? Tu devrais être plutôt heureuse non ? »

« … MAIS JE SUIS HEUREUSE MAIS CA NE CHANGE RIEN ! J’étais inquiète moi ! Et toi … Toi … Tu fais ces trucs ?! »

Elle devait se calmer … Elle devait se calmer … Car ça ne servait à rien de s’énerver. Le jeune homme la regarda quelques instants avant de s’enfoncer dans le bâtiment, la laissant seule avec tous les pokémons, ces derniers formant un halo protecteur autour d’elle. Deux minutes plus tard, le temps de reprendre ses esprits, elle pénétrait aussi dans le bâtiment, regardant à gauche et à droite. Il ne fut pas difficile de retrouver le jeune homme vu l’architecture du bâtiment.

« Alors qu’est-ce que tu attends ? » demanda t-elle avec lenteur.

« Nullement grand-chose … Nous n’avons que quinze secondes de communication avant que tout ne lâche … C’est pourquoi il faut que nous préparions un message assez court mais compréhensif. Est-ce que tu as une idée ? D’ailleurs, nous pourrons aussi prévenir les pokémons pour la même durée … Le signal se fera entendre par tous les pokémons psy … qu’ils soient parasité ou non. Après, ils relaieront le message un par un. »

C’était plutôt une bonne idée … Une très bonne idée même … Bon … En quinze secondes, ils devaient alors prévenir la fédération galactique mais aussi les pokémons. Bon … Ce n’était pas si simple mais voilà … Elle allait commencer à y réfléchir sérieusement. Le jeune homme la laissa faire, signalant qu’ils avaient tout leur temps de toute façon pour cela.

Ah … Ah … Bon … Qu’est-ce qu’ils pouvaient faire ? Ou plutôt dire ? Ah … Qu’ils étaient dans le Microcosme Pokémon … Que le parasite X a été libéré … Mais en même temps, que les pokémons doivent combattre ce dernier et ne pas se faire infecter. A côté, il fallait aussi prévenir la fédération galactique de faire attention lorsqu’ils arriveraient pour les aider. Bref … C’était assez compliqué, très compliqué même.

« BON ! Voilà ! J’ai trouvé quoi dire en quinze secondes ! »

Après une bonne vingtaine de minutes, elle savait les mots qu’elle utiliserait. C’était aussi simple que ça … Mais bon … C’était à elle de parler ou à lui ? Elle semblait déjà ne plus lui en vouloir pour ce qui s’était passé auparavant. Il signala qu’elle pouvait parler, lui, il valait mieux qu’il se taise. Elle ne comprit pas pourquoi une telle chose mais bon.

« Tu m’expliques quand même comment ça marche ? »

« Bien entendu, ça me parait normal. Alors, tu as simplement à appuyer sur ce bouton rouge et ensuite à parler au micro. Fais attention, cela commencera dès le moment où tu auras appuyé, je tiens à te le signaler avant qu’il ne soit trop tard. »

Trop tard, trop tard ! Elle n’était pas particulièrement bête non plus ! Pourtant elle appuya par erreur sur le bouton rouge, perdant quelques précieuses secondes avant qu’elle ne commence à dicter son texte à toute vitesse. Lorsqu’elle termina, elle semblait rouge et à bout de souffle, le jeune homme poussant un léger soupir :

« Je pense que ça devrait être suffisant … »

« Je … Je l’espère … Et maintenant ? Que … faisons-nous ? »

C’était très simple. Maintenant, ils allaient rechercher la trace d’Aranos et tenter de l’éliminer. Avec sa défaite, le parasite X serait en perdition et reculerait grandement.

Chapitre 27 : Pour libérer le Microcosme

Chapitre 27 : Pour libérer le Microcosme

« … … … Tu es vraiment sûr de ce que tu fais ? Car depuis déjà deux jours, je n’ai pas vu un seul bâtiment contrairement à ce que tu disais … »

« Pygmalia, j’ai choisi exprès de prendre le bâtiment le plus éloigné pour éviter qu’Aranos décide de s’y rendre. Normalement, s’il est un tant soit peu idiot, il n’aura pas l’idée même de se rendre au dernier bâtiment de communication tout de suite. Il pense que nous allons essayer de communiquer le plus rapidement possible or … Avec tout ce temps écoulé, je ne pense pas qu’en perdre encore un peu plus te pose un problème, n’est-ce pas ? »

… … … Il marquait un point là-dessus. Quelques heures en plus de voyage pour être à peu près sûr de pouvoir communiquer, c’était une excellente idée. Puis de toute façon, elle faisait pleinement confiance à Gélator maintenant. Elle savait parfaitement que ses idées n’étaient jamais mauvaises et qu’il voulait vraiment qu’elle soit en sécurité.

« Mais bon … Pour l’instant, aucun pokémon ne nous a attaqué … Et en plus … Les miens ont évolué … Ca m’a étonné d’ailleurs. Je ne pensais pas … J’ai l’impression qu’ils n’attendaient que ça … de vouloir évoluer. » reprit-elle comme pour chercher à faire de la conversation, le jeune homme ne lui répondant pas.

Hey … Il pouvait quand même parler un peu non ? C’était pas interdit par la loi qu’elle sache … Pfff … Bon … Il était quand même toujours assez distant … En y réfléchissant bien, il ne cherchait même plus à regarder sous sa jupe … Elle n’était plus assez bien pour lui ou quoi ? Et qu’elle sache, oh … Oui … Bien entendu … Malgré tout cela … Ses habits n’étaient plus forcément très propres mais ce n’était pas de sa faute qu’elle sache !

« Bon … Euh … Sincèrement, tu pourrais me parler aussi ? La conversation toute seule, ça s’appelle un monologue et je n’aime pas monologuer ! »

« De quoi est-ce que tu veux parler, Pygmalia ? » demanda le jeune homme tranquillement.

« Je ne sais pas moi ! C’est toi le soi-disant intello qui travaille dans un complexe scientifique carrément abusé et qui a complètement foiré ! TIENS ! Parlons de tes pokémons ! »

« Qu’est-ce qu’il y a avec eux, Pygmalia ? Ils te posent un problème ? » dit-il lentement.

« Mais non ! Arrête de te considérer comme un martyr ! Ça me fatigue vraiment ce genre de comportements ! NON ! C’est pas du tout de ça dont je parle ! Ce qui m’étonne, c’est juste qu’ils soient encore plus forts qu’auparavant ! »

« Encore plus forts ? Cela fait quand même plusieurs années que tu ne les as plus vus combattre, ça n’a rien de si étonnant quand on y réfléchit bien, Pygmalia. » reprit Gélator tandis qu’elle haussait les épaules.


Ca ne servait à rien de discuter avec lui visiblement. Il était bien gentil, bien agréable, sauf quand il l’ouvrait en fait. Elle poussa un profond soupir, fermant ses yeux, sa tête posée contre le dos du jeune scientifique. Ah … Vraiment … Elle était fatiguée de parler comme ça, ça ne servait à rien … Et puis, c’était bizarre, la chaleur qui émanait de Gélator avait quelque chose de particulière. Elle se sentait vraiment bien … Ca l’étonnait.

Lorsqu’elle rouvrit les yeux, deux heures plus tard, elle était encore assise sur le Galopa bien que celui-ci ne faisait plus que trotter. Gélator était toujours bien éveillé, le regard fixe et dirigé vers l’avant tandis qu’elle prenait une profonde respiration. Ah … Vraiment … Elle ne comprenait pas ce qui se passait avec toute cette histoire … Elle serra avec un peu plus d’insistance le ventre de Gélator, observant à droite le décor qui changeait légèrement.

Des terrains … ressemblant à des rings … enfin, des terrains avec des lignes blanches sur le sol … C’était bizarre … bizarre … Il y avait des matchs … enfin des combats de dresseurs dans le Microcosme Pokémon ? Elle voulut poser la question au jeune homme mais elle préféra s’abstenir. Il valait mieux … ne pas le déranger pour l’instant.

« Nous sommes bientôt arrivés, Pygmalia. Tu vas pouvoir rester réveillée … Ne t’endors pas car d’ici une quinzaine de minutes, je pense que le bâtiment sera visible. »

« Est-ce que je dois m’attendre à quelque chose d’assez grand et énorme ? »

« Nullement, ce n’est qu’un bâtiment annexe, servant simplement aux choses qui ne sont pas de première nécessité. Néanmoins, la communication ne pourra être que très brève normalement, il ne faut pas s’attendre à perdre du temps. »

D’accord, d’accord, elle comprenait, elle aurait mieux fait de se taire une nouvelle fois visiblement. Ah … Bon … Est-ce qu’elle devait poser sa question au sujet du décor ? Car en une semaine, avant tout ce drame, elle n’avait pas pu tout voir, loin de là même. Alors … Cet endroit l’étonnait assez, un peu comme tout ce monde. Dommage qu’il soit dans un tel état.

Comme il l’avait signalé, après quinze minutes, ils étaient arrivés. Le bâtiment ressemblait simplement à un cube de métal, sans aucune fenêtre avec juste une double porte au milieu de l’un des murs. Il y avait même une antenne sur le toit, signe que cela devait vraiment servir à la communication comme il l’avait signalé.

Elle descendit aussitôt du Galopa, s’étirant longuement. AHHHHHH ! Purée ! Ça faisait vraiment du bien de pouvoir bouger ! Elle se passa une main sur les fesses … Pfiou … Elle avait mal à cause du Galopa mais bon, la faute à la longueur du trajet. Mais bon … Ce n’était pas l’heure de se plaindre. Le pokémon restait présent alors que le jeune homme descendait lui aussi de sa monture.

« Si tu veux bien rester près de moi, Pygmalia. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas Aranos que nous sommes en sécurité. Le parasite X est partout ou presque … »

« Au passage, je voulais te demander mais puisque c’est le moment … C’est quoi comme zone ? Je n’arrive pas à voir … Ca ne ressemble pas forcément à une zone pour les pokémons de roche … Puisque nous l’avons déjà visitée mais voilà … »

« La zone de combat … Ce que tu as vu, ce sont les limites des terrains où ils s’affrontent. C’est pour cela que je pense qu’il vaut mieux se dépêcher avant qu’il ne soit trop tard. »

Elle comprenait ce qu’il voulait. Bon … Elle l’accompagna, marchant à ses côté tandis qu’elle faisait apparaître son Migalos. Ah … Malgan qui avait bien grandi maintenant. Elle paraissait amusée alors que la situation ne s’y prêtait pas, le jeune homme s’approchant de la double porte. Il commença à l’ouvrir avant de faire aussitôt un saut en arrière, tombant sur Pygmalia qui poussa un cri de surprise.

« Mais qu’est-ce qui te prends ?! T’es devenu dingue ou quoi ?! »

Pourtant, elle ne lui donnait pas de coup de pied dans les parties génitales, ne faisant que rougir un peu, le visage assez colérique. Le jeune homme se redressa aussitôt, nullement gêné avant de faire apparaître un Rapasdepic. Le pokémon oiseau souleva l’adolescente, la faisant décoller dans les airs juste au moment où des éclairs s’abattaient à l’endroit où elle se trouvait.

« Un trio nous attendait visiblement … » murmura le jeune homme.

C’était un Lucario qui avait projeté l’attaque, accompagné d’un Hariyama et d’un Coatox. Les trois pokémons aux formes humanoïdes avaient de la gelée qui sortait de leurs corps, comme tous ceux qui étaient possédés. C’était un spectacle toujours aussi affreux et qu’elle détestait voir. Tsss … Horrible …

« Je vais t’aider à les combattre ! » s’écria l’adolescente dans les airs, le Rapasdepic redescendant à côté de Gélator.

« Fais comme tu veux … Je ne t’arrêterai pas, je sais que cela est inutile. Tant que tu n’es pas blessée, cela me convient parfaitement. Tu es libre de tes actes. »

« Merci bien ! Je vais faire intervenir tout le monde alors ! »

Tout le monde ? L’Ursaring borgne apparaissait aux côtés de Malgan, accompagné par un Tropius, un Barbicha et un Scorplane. Hum … Il y avait de bonnes idées pour combattre trois pokémons qui utilisaient l’art du combat.

« Je vais alors moi aussi combattre sérieusement puisqu’il en est ainsi. » annonça le jeune homme avec neutralité, sortant son Grotadmorv, un Seviper, un Bastiodon ainsi qu’un Scarhino et un Demolosse. A onze contre trois, les trois pokémons parasités n’auraient aucune chance contre eux.

Chapitre 26 : A sa recherche

Chapitre 26 : A sa recherche

« Samus, Orion, nous avons une troisième invité au passage dans le vaisseau. »

C’était la voix de Noxis qui avait pris la parole, Samus étant déjà assise dans son vaisseau. Oh … Il n’avait guère changé malgré les deux décennies qui s’étaient écoulé. Elle avait simplement gardé le même modèle … mais aussi la même intelligence artificielle car … Ce qui la liait à celle-ci était beaucoup plus fort qu’on ne le croyait. D’après la voix artificielle, elle n’avait aucun doute sur la troisième personne.

« HEMERA ! C’est toi ?! Tu es donc venue ?! » s’écria l’homme aux cheveux blancs, semblant presque fou de joie en tournant son visage vers la Gardevoir. Il s’était aussitôt approché de la créature humanoïde qui s’était adossée dans un coin. Téléportée avant même qu’ils arrivent à l’intérieur du vaisseau, il était hors de question qu’elle reste là sans rien faire. Sans même montrer son inquiétude, elle voulait savoir où se trouvait Pygmalia. Enfin, elle le savait d’elle-même mais … Elle ne voulait pas prévenir Samus et Orion.

« Qu’est-ce que … » murmura la Gardevoir, plongée dans ses pensées pour ne pas avoir remarqué que l’homme venait de l’enlacer longuement. Qu’est-ce qui lui prenait ?! Elle voulut le repousser, disant : « Je te rappelle que tu m’as menacée de mort, Orion ! »

« Menacée de mort ? Non … Juste de te virer … Et là, ça voudrait dire mettre la clé à la porte de la boutique … Ce qui reviendrait à abandonner nos fameux tisseurs et tisseuses. AH ! Comment vont-ils faire pour se nourrir ?! » dit-il subitement, inquiet.

« Ils savent se débrouiller seuls … Je les ai prévenus avant de partir, je ne suis pas stupide contrairement à vous. Bon, tu peux me lâcher un peu, Orion ? Je ne crois pas t’avoir permis de faire une telle chose envers moi. »

Elle pouvait facilement utiliser ses pouvoirs psychiques pour se retirer de ses bras … Mais son cerveau l’en empêchait … ou plutôt autre chose. Puisqu’elle ne pouvait pas utiliser ses pouvoirs, elle allait tout simplement utiliser son corps. Elle le repoussa de ses deux mains, fronçant les sourcils tandis que l’homme poussa un léger soupir :

« Tu ne veux pas faire une trêve pour l’instant ? Le temps que l’on retrouve Pygmalia ? »

« Ca insinuerait que je suis en partie responsable de son départ, or ce n’est pas le cas. Donc non, il n’y a pas de trêve entre nous puisqu’il n’y a jamais eu de guerre. »

Hein ? Qu’est-ce que … Il fit un léger sourire, la Gardevoir tremblant un peu. Qu’est-ce qu’il s’imaginait ?! En lisant ses pensées, elle comprit qu’il pensait qu’elle avait dit qu’elle n’avait jamais pensé à mal envers eux, qu’elle ne leur en voulait pas et …

« IMBECILE ! Tu crois que je te vous pardonne ?! NON ! Je ne vous pardonne pas ! Je suis toujours en colère contre vous ! Mais je mets mes sentiments de côté car Pygmalia est bien plus importante que ça ! Au moins, moi je … »

« Alors aidons-nous mutuellement … d’accord ? » demanda t-il avec douceur, tendant sa main vers la Gardevoir. Celle-ci esquissa un mouvement en direction d’Orion avant de crier une nouvelle fois avec fureur :

« Même pas en rêve ! Je ne vais pas dans la chambre et je ne veux surtout pas être dérangée ! Tu crois qu’il suffit de ça pour que je te pardonne ?! »
Elle aurait aimé se téléporter mais ses pouvoirs étaient vagues, comme si elle n’arrivait pas à les contrôler. TSSS ! A cause de cet idiot … A cause de lui … A CAUSE DE CET HOMME … Elle n’arrivait pas à se téléporter ! Elle marcha d’un pas rapide vers la chambre dans le vaisseau, claquant la porte derrière elle, la voix de Noxis disant :

« J’ai l’impression de revoir une dispute entre un vieux couple qui est ensemble depuis plusieurs décennies. »

« Je te rappelle, Noxis, qu’Orion est mon homme depuis plus de vingt ans au cas où. » répliqua Samus un peu énervée par la situation.

« Mais à côté, la relation entre une Gardevoir et son dresseur est toujours très poussée. Le fait qu’elle ne colle pas Orion la rend encore plus attachante aux yeux de ce dernier, j’en suis sûre et certaine, n’est-ce pas, Orion ? »

« … … … J’ai le droit à un joker, Noxis ? Car si je réponds oui, je me fais tuer par Samus. Si je réponds non, j’ai l’impression de me mentir. »

« Donc au final, il veut dire par là qu’il répond oui, Samus. »

« Merci bien, je ne suis pas stupide, Noxis. » grogna la femme aux cheveux blonds.

Arf … Il savait qu’il avait dit une bêtise mais bon … Son visage tourné vers la porte de la chambre, il poussa un profond soupir, s’approchant de sa femme. Il chercha à se déposer sur elle mais en vue du regard qu’elle lui jetait, il valait mieux éviter de la provoquer inutilement. Il poussa un profond soupir, se grattant le sommet du crâne tout en disant :

« Samus … Ce qu’Héméra disait … Quand même dans le fond, ce n’est pas faux. Je n’arrête pas de le répéter, tu n’arrêtes pas de le répéter mais on ne fait aucun geste pour ça. »

« … … … Merci bien, je l’ai remarqué, Orion. Mais bon … Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Qu’on y réfléchisse puis qu’on prenne une décision plus tard ? Tu as vu où ça nous mène ? Peut-être que Pygmalia a fugué ? Ça ne m’étonnerait pas … »

« Non, Pygmalia n’est pas stupide au point de faire ça, surtout pas par rapport à Héméra. Si c’était une fugue, elle n’aurait pas prévenu cette dernière … Or Héméra est au courant … Et en même temps, si on fait un petit jeu de recherche, on peut se douter que c’est par rapport à un évènement en relation avec les pokémons. »

« NOXIS ! Tu peux faire une recherche à ce sujet ?! Tous les évènements en rapport avec les évènements ?! Euh … Les pokémons. » corrigea-t-elle aussitôt, un peu excitée et sur les nerfs. Heureusement qu’elle était mariée à un homme intelligent, très intelligent.

« Cela risque de prendre bon nombre de temps mais je vais faire les recherches … Par contre, au final, vous risquez de ne pas être très avancé … Mais bon, on a quand même le cerveau de l’univers. » termina de dire l’intelligence artificielle avant de se mettre au travail.

Et pendant ce temps ? Et bien … Il s’était assis dans un coin, celui où Héméra, auparavant s’était adossée pour montrer sa présence. Samus et lui ne disaient plus rien, l’un comme l’autre ne sachant guère quoi dire en un tel moment. C’est surtout qu’avec tout ce qui se passait autour d’eux … Ils devaient mettre de l’ordre à leurs idées.

Pourtant, les minutes puis deux heures s’écoulèrent sans qu’ils ne parlent. Elle comme lui s’étaient mis à réfléchir longuement. Chacun tentait de trouver un indice mental qui pourrait les mener à Pygmalia. Où est-ce que leur enfant se trouvait ? Rien qu’au fait de penser qu’elle pouvait être en danger, l’homme en avait des sueurs froides.

« Zut de zut … Je ne sais pas par où commencer. »

Il ne se leurrait pas … Il ne connaissait pas sa propre fille … Il ne connaissait pas du tout ce que sa fille pensait … Et ça lui faisait terriblement mal. Lorsqu’il annonça la chose à Samus, celle-ci ne put qu’hocher la tête positivement. C’était la triste vérité qui les concernait tous les deux. Enfin … Il osa dire la phrase qu’ils avaient tous les deux sur le bout de la langue :

« Samus … Sincèrement … Tu penses que quarante ans, c’est un peu jeune ? »

« Je me considère encore jeune … Mais si tu parles de ça … Disons que ça fait plus de vingt-cinq ans que je fais ce métier plus que risqué … J’ai de la chance de garder mes réflexes aussi longtemps mais au bout d’un moment, l’expérience ne suffira plus. »

« Enfin, on est encore aptes à se battre hein ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« J’ai encore toute ma tête pour réagir correctement, qu’importe la situation. »

… … … Pourquoi est-ce qu’ils tournaient autant autour du pot ?! POURQUOI ?! Ce ne fut pas lui qui donna un violent coup dans le mur mais elle contre le tableau de bord. L’un comme l’autre, ils étaient exaspérés, non pas par la situation mais par eux-mêmes. Elle cria finalement avec rage :

« ORION ! Est-ce que l’on doit penser à prendre REELLEMENT notre retraite ?! »

« … … .. Je ne sais pas, Samus ! JE NE SAIS PAS ! »

Il ne savait pas … MAIS ELLE NON PLUS ! Qu’est-ce qu’ils devaient faire ?! L’un comme l’autre avait le goût de l’aventure … Ils ne pouvaient pas s’en passer ! Ils s’étaient retenus pendant quelques années … jusqu’aux quatre ou cinq ans de Pygmalia. Ensuite, ils avaient délaissé l’enfant en demandant à Héméra de la surveiller.

« … … .. Ah … C’était quand même pas si mal… non ? De ne plus se dire que l’on risque de mourir à chaque minute qui s’écoule … Mais en même temps … Il n’y aura plus cette adrénaline en nous … Nous sommes dépendants … mais ça doit se soigner. Il aurait fallu … former une famille plus nombreuse, on ne serait pas replongés dedans. C’était pourtant ce que nous voulions … ne plus avoir d’ennuis … »

Dans la chambre, la Gardevoir était assise sur le lit, les paroles d’Orion et Samus résonnant dans la pièce. Elle entendait tout ce qu’ils disaient … Ils pouvaient être récupérables …

Chapitre 25 : Inquiétude

Septième partie : Coupés de l’univers

Chapitre 25 : Inquiétude

« … … … Tu n’avais pas dit qu’elle devait être là bientôt, Héméra ? »

« Je ne sais pas, Orion. » répliqua sèchement la Gardevoir à l’homme aux cheveux blancs.

« … … … Tu pourrais quand même nous répondre non ? »

Et pourtant, non, rien du tout. La Gardevoir resta muette alors qu’elle montait à l’étage, laissant seuls le couple d’une quarantaine d’années. Elle n’avait pas à leur montrer qu’elle était soucieuse pour Pygmalia. Cela devait faire normalement deux jours … qu’elle devait être rentrée. Elle avait essayé de communiquer avec elle mais le Microcosme Pokémon ne répondait pas. Est-ce qu’il y avait eu un souci ? Elle s’était renseignée envers la fédération galactique mais celle-ci avait tout simplement signalé qu’à l’heure actuelle, le Microcosme Pokémon ne semblait avoir aucun problème à part un léger souci de communication qui serait réglé dans les plus brefs délais. … … … Le baratin habituel quoi. Elle n’y accordait aucune importance … Seule l’adolescente l’inquiétait légèrement. Orion et Samus semblaient eux-mêmes un peu sur les nerfs, ce n’était pas dans leurs habitudes pourtant. Peut-être qu’il y avait encore quelque chose à faire de leur côté … Mais elle se méfiait … Depuis des années, c’était la guerre froide et elle ne comptait pas changer cela en un instant. Elle redescendit après plusieurs minutes, Samus se tenant devant elle, les bras croisés :

« Héméra … Est-ce que tu peux être bien gentille et nous dire où notre fille a été ? »

« Pourquoi faire ? Vous comptez la gronder pour son retard ? Vous comptez faire votre rôle de parents alors que ça ne l’a jamais été depuis des années ? » dit la Gardevoir sur le même ton qu’auparavant, restant immobile et stoïque en face de Samus.

« Je veux être bien gentille mais ne me pousse pas à bout, Gardevoir. Que je sache, ce sont mes gènes qui sont en elle comme ceux d’Orion. Ce ne sont pas les tiens et … »

« Ne commence donc pas à me parler de génétique, Samus. Ca ne t’emmènera à rien de bon. C’est justement pour éviter cela que l’univers a évolué … pour que la génétique ne soit plus un critère … C’est pour cela que les monarchies n’existent plus ou presque. Débrouillez-vous tous les deux, vous êtes de grandes personnes, des adultes … « responsables » non ? Alors, lancez un avis de recherche, contactez la fédération galactique, faites tout ce que … »

« Tu pensais que j’allais attendre sur toi, Héméra ? » coupa l’homme aux yeux bleus alors qu’elle fronçait les sourcils. Théodore … Non … Orion … Elle l’appelait dorénavant ainsi à cause de ce qu’il était devenu. Qu’il fasse donc …

« De toute façon, tout ce que vous faites sera voué à l’échec. »

« Bien entendu, Héméra, bien entendu. Peut-être que je vais penser à l’idée de te relâcher ou alors de te virer de ce poste que tu occupes depuis des années. »

« Fais donc et tu risques d’avoir des problèmes, Orion. Rappelle-toi que malgré ton intelligence, je suis une pokémon psy … et j’ai des pouvoirs assez spéciaux. »

« Bien entendu, bien entendu … Je suis déjà mort de peur, tu ne le vois pas ? »

Qu’il ne fasse donc pas le malin, il risquerait de s’en mordre les doigts plus tard. La Gardevoir se téléporta, Orion poussant un profond soupir. Ce n’était pas du tout dans ses intentions de chercher la bagarre avec Héméra, pas du tout même. Ca lui faisait plus de mal qu’autre chose … Et il était sûr que la Gardevoir le savait … Alors pourquoi ne pas faire la paix ? Et s’enlacer comme auparavant ? Car pour une pokémon représentant les émotions et les sentiments, il n’en voyait plus beaucoup envers lui.

« Je suis peut-être un peu en manque … Enfin après plusieurs années, ce n’est plus un manque à ce niveau. Ah … Sincèrement … »

« De quoi est-ce que tu parles, Orion ? » demanda sa femme, déjà avec son armure sur son bras droit, prête à communiquer avec Noxis.

« Et bien … A rien … Enfin à pas grand-chose … Ce n’est pas si important … Enfin si … Mais c’est personnel. Tu sais bien que je suis quand même attaché à Héméra. »

« … … … C’est bien parce que je sais à quel point elle est importante pour nous tous que je ne l’ai pas virée ou tuée pour m’avoir parlé ainsi … et parce qu’elle sait que ce n’est pas une bonne chose ce que l’on fait. Bon … Je vais demander à Noxis … »

« Fais donc … Je vais essayer de retrouver Héméra pour dis… Ou alors chercher à communiquer avec Arceus … Ca m’embête de lui demander de l’aide. »

Samus s’était éloignée pour discuter calmement avant qu’il ne reçoive un message télépathique de la part d’Héméra. Et pas des plus doux :

« JE T’INTERDIS D’APPELER ARCEUS ! NE T’AVISE MÊME PAS DE L’APPELER ! NI ELLE ! NI LES DIEUX-DRAGONS ! »

AIE ! Il poussa un petit gémissement de douleur. Héméra ? Elle venait de lui filer une sacrée migraine avec de telles paroles. Elle était réapparut devant lui, ses yeux dorés le fixant ardemment. Elle posa une main sur son épaule, reprenant le message télépathique :

« Tu n’as pas intérêt à faire ça ! PAS DU TOUT ! C’est bien compris ?! Espèce de lâche et de faible ! Prends tes responsabilités et va chercher ta fille par tes propres moyens ! »

« C’est ce que je comptais faire … Mais tu ne veux pas nous aider alors que tu es celle qui s’occupe le plus d’elle. Parce que tu veux nous punir, tu comptes peut-être mettre ma fille en danger, Héméra ! Et ça, c’est moi qui te le pardonnerai pas ! »

« Ne t’avise même pas de mettre la faute sur moi, c’est compris ?! FAIS COMME TU VEUX ALORS ! » s’écria t-elle, cette fois-ci verbalement alors qu’elle s’éloignait d’un pas rapide, Samus revenant, l’air contrariée.

« Ce n’est pas du tout une bonne nouvelle … Noxis m’a signalé qu’elle allait faire de son mieux mais la fédération galactique ne pourra pas nous aider sûrement … Ils ne sont pas les gardiens de l’univers. Chaque vaisseau qui se déplace n’est pas surveillé … non plus. »

Alors, ils allaient devoir patienter ? Il n’aimait pas patienter, pas du tout même. Ca lui mettait les nerfs en pelote. Il vint s’asseoir, tapotant du pied sur le sol, les deux mains liées en un poing. Bon … Bon … Bon … Ne pas perdre patience …

« J’ai aussi retardé la mission. Rien ne pressait … Une mission toute bête d’exploration, on peut facilement prendre du retard là-dessus hein ? »

« Peut-être qu’il vaudrait mieux l’annuler … Je n’ai pas du tout la tête à ça. »

« Tu as peut-être raison … Je crois que je vais le faire maintenant même. » dit-elle, le jeune homme étant soulagé qu’elle soit d’accord avec lui.

Il devait … questionner Arceus, n’est-ce pas ? Il attendit que Samus reparte à nouveau avant de s’éloigner de son côté. Aussitôt, il avait fait apparaître son armure noire, commençant à contacter Arceus … Heureusement pour lui, elle était disponible. Malheureusement pour lui, sa réponse ne fit aucun doute :

« Je suis désolée … Théodore … Mais je ne peux pas interférer avec tout ceci … malgré nos relations. Tu m’en sincèrement … »

« Ce n’est pas grave … Merci beaucoup quand même. Dès que je retrouve ma fille, je te recontacterai, je crois que j’ai besoin de revoir du monde, là. Bye. »

« Hum ? Théodore ? Ta voix me semble un peu tr … »

Il avait coupé la communication avec la déesse de l’univers. Il lui avait raccroché au nez. N’importe quelle personne aurait considéré cela comme un blasphème divin … Mais lui, non. C’était bizarre … mais là … Subitement … Il se sentait un peu vide … En fait même sacrément vide, il lui manquait une partie de lui. Samus revint, le visage sombre.

« Orion … Il faut que l’on parle tous les deux. J’ai prévenu Noxis … au sujet de notre mission annulée et puis … Je pensais aussi … »

« Tu as préparé le vaisseau en même temps ? Enfin qu’elle le prépare ? »

« Oui, le temps que nous arrivions là-bas, ça sera déjà prêt. »

C’était pour cela qu’elle l’avait épousé. Car ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre. Elle ne pouvait plus rester là sans rien faire. Ça lui tiraillait le cœur de se dire que sa fille était peut-être en danger car elle avait décidé de la laisser se débrouiller seule. Orion prit sa main, l’embrassant doucement sur les lèvres en lui caressant les cheveux :

« Allons-y maintenant. Plus de temps à perdre … On va la retrouver … »

Elle lui faisait confiance … Ce n’était pas parce qu’elle n’avait pas le choix … mais parce qu’elle savait qu’Orion allait tout faire pour cela. Ils quittèrent l’appartement et la boutique, le jeune homme se tournant brièvement vers cette dernière. Héméra … Bon sang … Qu’il détestait avoir à se battre avec elle. Il avait aussi besoin d’elle … A trois … Ils pourraient plus facilement trouver l’adolescente. Ah … Vraiment … Il n’aimait pas ça, loin de là.

Chapitre 24 : Mensonge

Chapitre 24 : Mensonge

Les deux pokéballs de l’adolescente s’ouvrirent, laissant apparaître un petit ourson à la fourrure brune, une lune dessinée sur son front. Le second pokémon était tout simplement … Malgan ? Gélator parut surpris, disant avec un peu de colère :

« Sincèrement, si il devait arriver quelque chose à ton Mimigal, tu t’en mordrais les doigts pour le reste de ta vie ! Autant tes autres pokémons, tu y es attachée mais celui-ci … »

« Et si tu te la fermais, Gélax ? Je sais parfaitement ce que je fais … C’est bien parce que c’est Malgan que je suis décidée à ce qu’il ne meure pas. »

… … … C’était un certain argument. Bon, puisqu’il en était ainsi, autant ne pas perdre son temps et ses réflexions inutiles. Le scientifique n’allait pas les attendre très longtemps. En fait, il s’était déjà lancé vers eux avec son visage à moitié transformé mais un crachat de toile le retint au niveau des jambes, le scientifique tombant au sol. Malgan avait déjà fait son office, n’est-ce pas ? Alors, c’était à lui de se rendre utile aussi. Il balança ses deux pokéballs sur le sol, le Grotadmorv apparaissant ainsi … qu’un immense Rhinastoc ?

« … … … La dernière fois que je l’ai vu, ce n’était qu’un Rhinocorne. Je veux t’affronter ! » s’écria subitement l’adolescente avec entrain.

« Peut-être qu’après que tout soit terminé et que tu sois en sécurité, ça sera possible. » annonça le jeune homme à la veste de scientifique déchirée.

Mais pour l’instant, ce n’était pas le moment de penser à ça. Le bras gauche du scientifique se modifia pour devenir une autre lame qui trancha la toile au niveau de ses pieds, les libérant alors qu’il se relançait en direction de l’adolescente.
Pourtant, avant même qu’il ne puisse l’atteindre, le Rhinastoc et le Grotadmorv se positionnèrent en défense. Le Rhinastoc eut même la fameuse idée de foncer vers le scientifique, les deux lames percutant sa carapace de roche comme si de rien n’était.

« Qu’est-ce que ça veut dire ?! Nul pokémon ne devrait être capable de résister à mes lames ?! CE N’EST PAS NORMAL ! »

« Pourquoi cela devait-il ne pas l’être ? Je prends juste mes précautions. Si tu utilises une lame, il est normal que j’utilise un bouclier pour me défendre, voilà tout. »

C’était logique … Mais la logique dans un tel combat n’avait pas sa place ! Son autre bras se modifia, devenant un dard gigantesque, ressemblant à celui d’un Dardargnan. Pygmalia l’observa, étonnée avant de pouffer de rire. C’était quoi ça ? Il n’était quand même pas sérieux hein ? Un insecte pour tenter de les combattre ? Enfin, elle en avait un aussi mais il était beaucoup plus efficace ! Elle ordonna à ses deux pokémons de se lancer dans le combat, chose qu’ils firent. Comme auparavant, l’araignée cracha sa toile, mais cette fois-ci sur les lames et le dard pour éviter qu’ils ne soient utilisés.

« IDIOTE ! Tu crois vraiment qu’il n’a pas le moyen de contre-attaquer ?! »

« Hein ? Quoi ? Je ne suis pas bête non plus ! J’ai pris mes précau… »

Tions … Le Teddiursa qui s’était rapproché du scientifique pour le taillader de ses griffes ne remarqua pas le déchirement au niveau des lames. Si elles avaient réussi à sortir des toiles une fois, elles le pouvaient une seconde fois. Celle remplaçant le bras du scientifique se libéra mais Malgan cracha sa toile juste au moment où la lame s’apprêtait à couper en deux le visage du Teddiursa, celui-ci s’en retirant simplement avec une vilaine entaille traversant l’œil droit. Le petit ourson poussa un cri de douleur, le Grotadmorv et le Rhinastoc arrivant aussitôt pour protéger le pokémon, celui-ci les repoussant de ses pattes en hurlant. Son cœur s’était mis aussitôt à briller, grandissant et prenant plus de volume jusqu’à faire apparaître un ours se maintenant sur les deux pattes arrière, une balafre à la place de son œil gauche.

« Qu’est-ce … Une évolution ? Mais … Mais … »

« La colère semble lui avoir donné la force d’évoluer … et … »

Et ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Malgan aussi s’était mis à briller, son corps grandissant, mais de beaucoup moins par rapport à l’Ursaring. Peu à peu, une araignée rouge se présentait à la place de la petite araignée verte de moindre taille. Il venait d’évoluer en Migalos ? Le jeune homme se gratta l’oreille, disant calmement :

« Là … Par contre, je n’ai pas réellement d’explications. Je n’arrive pas à savoir ce qui se passe avec tes pokémons, Pygmalia. Mais visiblement, ce n’est pas le moment d’y penser. »

Car ils avaient autre chose à faire. La raison d’une telle évolution, ils la trouveraient plus tard. Maintenant, il fallait se débarrasser du scientifique. Celui-ci paraissait passablement énervé par la situation, grognant en reprenant la parole :

« Ca ne changera rien qu’ils soient maintenant au sommet de leurs évolutions. Même les puissants pokémons sont sous mon contrôle dans le Microcosme Pokémon. »

« Tu es si sûr de cela, Aranos ? As-tu une preuve de ce que tu avances ? » demanda le jeune homme, ses deux pokémons prenant en tenaille le scientifique.

« … … … Qu’est-ce que tu racontes ? Ne fais pas semblant de connaître la vérité alors … »

« Tu sous-estimes la race humaine comme tu sous-estimes celle des pokémons. Peut-être est-ce vrai que tu as réussi à prendre le contrôle des pokémons mais non pas dans la globalité. Tu penses sincèrement que les pokémons psy ou les dragons sont capables de se faire avoir par toi ? Et je ne parle pas des autres … Ce que tu penses contrôler n’est au final qu’une chimère. Tu t’es rendu ridicule. »

« Co … Comment tu es au courant de ça ? Tu ne devrais pas savoir ça ! Tu ne devrais pas savoir que certains pokémons nous résistent ! Tu n’étais pas au courant pour le parasite X ! »

« J’ai eu le temps d’y réfléchir pendant que je me retrouvais sous les décombres, feignant la mort alors que tu te relevais, un sourire aux lèvres. La prochaine fois, vérifie bien que tout le monde ne bouge plus. » répliqua finalement le jeune homme, le scientifique s’étant mis à trembler. Saleté … Saleté, saleté ! Comment était-ce possible ?! Comment est-ce qu’il pouvait savoir une telle chose ?! Ce n’était pas prévu ! Enfin bon … Eux aussi n’avaient pas prévu cela … Héhéhé … Oui … Bien entendu … Ils n’étaient pas au courant.

« HAHAHAHA ! Bande d’idiots ! Je vais vous laisser vivre pour l’heure ! Je suis clément et je vous laisse en vie temps que vous pouvez l’être encore ! »

« Tu comptes donc t’enfuir ? En nous faisant croire que c’est toi qui es clément ? Ce n’est pas dans mes intentions. Rhinastoc, charge-toi de lui retirer un bras. »

Hein ? Elle regarda le jeune homme, se demandant si elle avait rêvé à l’écoute des paroles de Gélator mais visiblement non … Le Rhinastoc courut vers le scientifique, prenant les deux lames sortant de son visage et de son bras avant de les lui arracher avec facilité. L’homme poussa un hurlement horrifié, des giclées de sang s’écoulant au sol alors qu’il tombait à genoux. Aussitôt, deux ailes sortirent de son dos, deux ailes violettes comme celles des Nostenfer. Il s’envola, son visage et son bras laissant paraître des boursouflures de chair.

« VOUS NE POURREZ RIEN ! Je vais détruire les dernières installations et vous serez alors obligés de disparaître ! COMME LES AUTRES ! De toute façon … De toute façon … Il est bientôt préparé … Il nous faut quelque chose capable de combattre ceux qui ont réussi à éliminer les metroïdes … Hahaha ! »

« De quoi est-ce que tu parles, sombre fou ? » demanda le jeune homme, restant stoïque alors qu’il tendait une main vers Aranos, le Grotadmorv gonflant, prêt à cracher des boules de liquide violet sur le scientifique.

« Vous le saurez assez tôt ! Personne ne pourra rien pour vous ! Avec les dernières installations rayées de … »

Qu’il se taise. Les sphères du pokémon volèrent en direction d’Aranos, celui-ci les évitant avant de disparaître au loin. Lorsqu’il rappela ses deux pokémons et qu’elle fit de même, il se prit une nouvelle baffe sur le visage, gémissant :

« Est-ce que je peux savoir la raison ? Car ça devient une habitude. »

« TU AURAIS PU ME PREVENIR ! »

« De quoi donc ? Car pour te mettre ainsi, c’est qu’il y a surement une explication. »

« Pourquoi est-ce que tu ne m’as pas dit que les pokémons étaient en sécurité ? Que certains d’entre eux continuent de combattre ce virus ou ce parasite ou je ne sais quoi ?! »

Le jeune homme haussa tout simplement les épaules. Il se dirigea vers le bunker, pénétrant à l’intérieur tandis qu’elle serrait les poings. Il allait lui répondre ou alors elle allait extraire tout cela par la force ?!

« Tu n’avais pas besoin de savoir. Je ne veux pas te faire de fausse joie. Personne n’est réellement en sécurité, c’est pourquoi je suis resté muet. Pour ne pas te blesser … Voilà tout, Pygmalia. Ta sécurité prime avant celle des pokémons. »

… … … Ca ne changeait rien au fait qu’elle ne voulait pas être mise de côté, sans rien savoir. C’est tout … Il semblait en connaître plus que la normale. Bon … Pour l’instant, elle allait tout simplement le suivre, ça valait mieux que de rester là à ne rien faire.

Chapitre 23 : Complètement fou

Chapitre 23 : Complètement fou

« Tu es vraiment sûr de tout cela, Gélator ? » dit-elle alors qu’ils étaient sur le dos du Galopa, le cheval à la crinière de feu galopant à toute vitesse sur la plaine.

« Il y a bien un endroit où normalement, il y a encore la possibilité de communiquer avec l’extérieur. Le problème est que cet endroit est normalement difficile d’accès et surtout interdit au public voir même au personnel … C’est à utiliser en dernier recours. »

« … … … Je te fais confiance, tu connais mieux cet endroit que moi de toute façon. Vivement que ça soit terminé, je suis vraiment exténuée par toute cette histoire. »

« Tu pourras te reposer dans un véritable lit d’ici une ou deux semaines, je ne pense pas que cela tardera plus longtemps. » dit le jeune homme alors qu’elle hochait la tête positivement.


Exactement … C’était exactement ça qu’il devait dire s’il voulait la réconforter. Enfin, il commençait à comprendre comment elle réagissait ! Peut-être que bientôt, elle allait pouvoir faire quelque chose de lui ? AH ! Autant ne pas rêver ! Ce n’était pas parce qu’il faisait des efforts qu’il devenait quelqu’un de potable. Elle ne continua pas de parler, posant sa tête contre le dos de Gélator, fermant les yeux. A force, elle avait pris … l’habitude de faire ce geste. Il lui semblait si naturel et calme et puis, elle se sentait plus en confiance.

Elle n’observait pas le décor qui se modifiait au fur et à mesure, les pokémons les regardant avec appréhension. Ils étaient tous … contrôlés par le parasite X … mais ils n’osaient pas les attaquer. Ils avaient peur de quelque chose … mais elle s’en fichait. Elle savait de qui ils avaient peur et ça lui suffisait complètement.

La plaine avait laissé place à un terrain rocailleux, rappelant celui où s’était trouvé le Grolem qui avait essayé de les attaquer avant d’être détruit. Puis ce fut maintenant un chemin … comme une route. Elle avait décidé d’ouvrir les yeux et poussait un petit soupir. Quels idiots … C’était cela le Microcosme Pokémon selon eux ? Alors où était l’état … naturel de la chose ? Ce n’était pas un décor naturel … Loin de là même.

« Je sais parfaitement à quoi tu penses, Pygmalia. Néanmoins, nous devions prendre nos précautions au cas où … un problème arriverait. »

« Comme le parasite X ? Mais vraiment … Quelle idiotie d’avoir gardé une telle chose avec vous. Ca m’a l’air d’être un virus tout droit sorti des films d’horreur que je regardais auparavant quand j’étais jeune. »

« Tu n’es pas très âgée à l’heure actuelle non plus. Tu n’as que quinze ans, ce n’est pas un chiffre très grand. » répondit Gélator avant qu’elle ne lui tire les oreilles.

« C’est une expression, espèce d’imbécile. Arrête de tout prendre au pied de la lettre ! »

« Je ne faisais que répondre à tes paroles, je ne voulais pas t’offusquer. »

« Oh tais-toi bon sang … Préviens-moi quand nous sommes arrivés, vais me reposer. » termina t-elle de dire, replongeant contre son dos, fermant ses deux yeux tandis que le jeune homme était plongé dans son mutisme à nouveau.

Et maintenant ? Maintenant quoi faire ? Elle ne savait pas … Et elle se fichait pas mal de la réponse. La seule chose qui l’importait un tant soit peu à l’heure actuelle, c’était … de s’en sortir … qu’importe la méthode qu’ils allaient utiliser. Elle faisait confiance à Gélator … malgré son changement … comportemental. Oui, il était de toute façon, l’unique personne qui avait un tant soit peu d’importance à l’heure actuelle à ses yeux.
Hum … Galoper, galoper, galoper … Et cela sans aucun arrêt. Elle avait l’impression qu’ils ne faisaient que cela depuis des heures … et elle savait qu’elle avait totalement raison à ce sujet. La route était maintenant plus qu’un lointain souvenir et elle ne savait pas ce qu’elle devait poser comme questions avec Gélator. Normalement, elle lui aurait bien fait la conversation mais à l’heure actuelle, elle se demandait si ce n’était pas un peu inutile. Elle ne voyait de toute façon pas quoi dire … Le jeune homme était du genre imperméable à tout ça.

« Dommage qu’il ne soit pas possible de profiter du beau temps. »

« Hein ? Quoi ? Gélator ? Euh … Oui, bien entendu. » répondit-elle sur un ton surpris.

« … … … Nous sommes bientôt arrivés, il vaudrait mieux que tu ne dormes pas actuellement. C’est une simple mesure de précaution. »

« J’ai compris, j’ai compris, je ne suis pas idiote. Comme ça, s’il y a un problème, je peux réagir tout de suite. Merci bien de te préoccuper de moi. »

« Tu es ma seule préoccupation. » dit-il aussitôt, la faisant rougir violemment.
Elle allait lui répliquer quelque chose mais elle s’arrêta, bouche bée avant de refermer cette dernière. Ca ne servait à rien de s’énerver pour l’heure … Bon … Qu’est-ce qu’ils allaient faire ? Car malgré la course effrénée, elle avait l’impression de ne pas avancer. Ah ? Qu’est-ce que … Ils venaient de se stopper, le jeune homme descendant du cheval, tendant ses deux mains comme pour l’attraper.

« Non mais … Je peux savoir ce que tu fous ? »

« Je veux éviter que tu te blesses, voilà tout. » dit-il naturellement.

« Espèce d’imbécile ! Je sais quand même descendre d’un Galopa, je ne suis pas idio… » dit-elle tout en glissant du Galopa, faisant un faux mouvement qui la fit tomber dans les bras du jeune homme.

« Tu vois ? C’est bien ce que je t’avais dit, Pygmalia. Tu dois faire attention quand tu descends de mon Galopa, il est un peu fougueux. »

« … … … Je te conseille de retirer tes mains de mon corps … sinon, je te brise tes noix. » marmonna t-elle, le jeune homme obéissant aussitôt.

Elle s’épousseta comme pour retirer l’odeur de Gélator sur ses bras et son corps. Il aurait pu se sentir vexé mais ce ne fut même pas le cas, le jeune homme attendant qu’elle ait terminé pour se remettre en marche. Alors … Où est-ce qu’ils allaient au final ? Car elle ne le savait toujours pas d’ailleurs … Sauf vers la solution à leurs problèmes.

Ils arrivaient à ce qui ressemblait à un bunker, du moins, en apparence. Elle se demandait pourquoi une telle chose était … installée dans cet endroit mais il valait mieux ne pas trop poser de questions, c’était … spécial mais bon.

« Pygmalia … Reste derrière moi. Visiblement, il nous attendait. »

Il ? Qui il ? Elle comprit ce qu’il voulait dire par là lorsqu’elle aperçut le scientifique … Aranos, c’était ça ? C’était lui le responsable … de tout ça … Qui avait causé autant de tort ?! Qu’est-ce qu’il faisait devant l’entrée de ce bunker ? Elle allait hausser la voix, s’apprêtant à crier mais il l’arrêta d’un geste de la main, Gélator disant :

« Aranos … Visiblement, tu veux continuer à me mettre des bâtons dans les roues. »

« Héhéhé … Je ne comprends toujours pas comment un gamin comme toi a survécu … alors que tes deux parents sont morts … Mais ça ne changera rien, je vais en terminer avec toi et l’adolescente derrière … Il ne reste plus que vous … qui ne soyez pas possédés héhéhé. »

« … … … Et elle le restera … Je t’en empêcherai, Aranos. Tu es particulièrement stupide d’avoir fait une telle chose … Je ne vois pas pourquoi tu as libéré le parasite X mais … »

« Pourquoi ? POURQUOI ?! Mais c’est évident ! Pour le développement ! Maintenant que les metroïdes ne sont plus là, le parasite X peut se développer librement et contaminer les planètes les unes après les autres ! PERSONNE ne pourra nous arrêter pour cela ! » s’écria le scientifique, la partie gauche de son visage émettant quelques tics nerveux.

Elle poussa un hurlement de surprise, ne pouvant s’en empêcher alors que le visage se tordait dans tous les sens, un liquide vert s’écoulant de tous les orifices, ressemblant à une gélée. C’était quoi … Encore le parasite ?! C’était encore plus rapide sur un humain … Déjà sur les pokémons mais sur … Sur le scientifique … Toute la partie gauche du visage se tordait, se modifiant pour ressembler à une lame, un œil humain se trouvant au milieu de celle-ci.

« C’était … intéressant d’envahir les pokémons d’Aranos avant de le posséder comme ce Gallame. Ah … Les humains ont vraiment une intelligence très … spéciale … Pour que nous soyons capables de nous exprimer correctement. »

« Le parasite X se développe au sien même de son hôte. C’est pourquoi il est capable d’utiliser son cerveau, sa mémoire, ses souvenirs pour évoluer … Mais au final, il reste ce qu’il est à la base … Un simple parasite qui doit disparaître. » répliqua Gélator, sortant deux pokéballs mais Pygmalia cria :

« Je m’en occupe aussi ! Il est hors de question que tu gères tout tout seul à chaque fois ! »

« Tes pokémons risquent de mourir … Tu n’accordes aucune importance à ça ? »

« Je fais plus que confiance à mes pokémons et je ne suis pas le genre de fille à laisser les autres faire tout le boulot à leur place. »

Et pour ça, elle allait aussi combattre. Elle sortit deux pokéballs à son tour. Elle ne savait pas ce qui l’attendait mais elle n’allait pas rester inactive. Hors de question !

Chapitre 22 : Des jours heureux

Chapitre 22 : Des jours heureux

« Maman, tu peux encore me raconter comment était Papa s’il te plaît ? »

Une jeune fille aux cheveux gris était sur les genoux de sa mère, celle-ci lui caressant doucement sa chevelure en lui souriant. La femme devait avoir la trentaine d’années, les cheveux blonds lui allant jusqu’au dos bin qu’ils étaient attachés en queue-de-cheval. Elle portait une tenue bleue moulante, comme à son habitude, cette tenue semblant être comme une seconde peau. La jeune fille avait cinq à six ans, deux petits yeux rubis.

« Encore ? Mais qu’est-ce qu’elle a de si passionnante ma vie ? J’aimerai vraiment le savoir. Je sais que l’on veut écrire des livres sur ma personne, que l’on me voue un culte, que l’on m’idolâtre, mais quand même … Un moment, il faut savoir s’arrêter hein ? »

C’était un homme d’une trentaine d’années qui avait pris la parole, sa tête logée tendrement sur les jambes d’une belle créature humanoïde. Celle-ci aussi caressait les cheveux de l’homme avec délicatesse, semblant y prendre un certain plaisir. Il était couché sur le canapé, elle étant assise tandis qu’au pied du meuble, une araignée de taille plus que volumineuse était présente. Une Gardevoir et une Migalos …

« Orion … Personnellement, ta vie n’est pas si extraordinaire mais tu sais bien que les enfants adorent les histoires concernant leurs parents. »

« Samus, je ne suis pas réellement d’accord avec tes propos. Enfin, je me doute que tu es ironique dans tes paroles concernant Théodore. Néanmoins, je tiens juste à clarifier cette chose. Pygmalia, tu veux que je te raconte comment ton père m’a sauvé la vie ? »

« OUIIIIIIIIIIIIIII ! » s’écria la jeune fille, quittant les jambes de sa mère avant de sauter subitement sur le canapé, au niveau du ventre de son père qui pouffa sur le coup.

« OH PUREE ! ELLE EST DINGUE ! » hurla t-il en réceptionnant sa fille pour qu’elle ne tombe lorsqu’il se releva, le souffle coupé. Quelques secondes après, il dit à Héméra : « Ce n’est peut-être pas forcément une bonne idée … Tu sais bien que … »

« Elle est quand même assez grande pour qu’on ne lui mente pas. Cela sera une bonne raison de lui raconter cette histoire et votre façon de vous faire pardonner pour vos nombreuses absences ces derniers temps. »

« Haha … Oui … C’est vrai … Nous sommes plus réellement présents, c’est un peu problématique le nombre de missions que la fédération galactique nous donne depuis que nous sommes retournés travailler. » dit-il en passant une main derrière sa tête, gêné.

« Il faut dire qu’ils ne nous laissent clairement pas souffler. A croire qu’on leur manque … J’aimerai bien prendre du repos et pas seulement pour … » murmura Samus avant d’être coupée aussitôt mentalement par Héméra qui lui envoya un message télépathique :

« Il vaut mieux s’abstenir d’en parler devant Pygmalia. Vous n’êtes là que depuis deux jours et vous repartez aussitôt. Ca ne me plait pas … Pas du tout … Sache-le. Je vous conseille de partir pendant qu’elle dort, cette nuit. Et vous avez intérêt à vous faire pardonner lorsque vous reviendrez. Ce n’est pas une vie normale pour une enfant de cet âge. »

Samus poussa un léger soupir. Elle le savait parfaitement … Elle savait parfaitement que ce n’était pas bon … pour Pygmalia mais avaient-ils réellement le choix ? Mener une vie de la sorte, même avec cette boutique qu’ils avaient ouverte pour les années où Pygmalia n’était qu’une enfant … C’était impossible … Enfin, elle pensait … Et puis, tout son corps réclamait la bataille et le combat … Elle était une chasseuse depuis des années … des décennies même … Il en était exactement la même chose pour Orion, elle le savait.


La Gardevoir avait fini par raconter l’histoire de Tatsu et elle. Comment ce dernier n’avait pas hésité à se sacrifier pour protéger Orion mais aussi à la sauver. La jeune fille aux cheveux argentés n’avait pu s’empêcher de pleurer en écoutant, son père venant la serrer contre lui. Néanmoins, cela avait suffi à Pygmalia pour qu’elle s’endorme dans les bras de son père et Samus l’avait soulevée pour la mettre dans son lit.

« Merci beaucoup Héméra … pour tout ce que tu fais pour nous. » annonça Orion, assis à côté de la Gardevoir. Celle-ci avait détourné le regard, disant :

« Je ne fais pas cela uniquement pour vous … mais pour Pygmalia elle aussi. »

« Quelle idée merveilleuse j’ai eu le jour où j’ai décidé que tu deviendrais la marraine de ma fille. Oh … Oria m’en a voulu un peu mais Orié était parfaitement d’accord car elle estimait que ça te rapprocherait encore plus d’une véritable humaine. Au passage, nous aurions pu demander à Arceus de te donner un corps humain, non ? »

« Je ne pense pas que cela m’aurait plu … Je te réponds sincèrement. Je préfère rester une Gardevoir et être ce que je suis réellement … Même si souvent, cela m’a déplu dans le passé … Je ne peux pas nier ma vraie nature. »

« Celle d’une Gardevoir au métabolisme un peu trop féminin ? » répondit-il en rigolant légèrement, la Gardevoir souriant à son tour.

« Ce n’est pas de ma faute si mon corps est ainsi malgré que le phazon soit parti. » dit-elle en jetant un regard à sa poitrine menue, reprenant : « Enfin … Ce n’est pas comme si c’était aussi imposant que ceux de ta femme, Orion. »

« Dis-toi que dans quinze ou vingt ans, ça lui arrivera au ventre alors que toi, tu resteras toujours aussi belle et fraîche. » sans remarquer que la femme aux cheveux blonds se trouvait derrière lui, le poing droit venant s’abattre sur le sommet de son crâne. Il poussa un cri de douleur, Héméra rigolant une nouvelle fois alors que Samus disait :

« Non mais tu es encore en train de draguer ta pokémon ou je rêve ? Après presque quinze ans de mariage, tu pourrais quand même éviter de critiquer ta femme dans son dos. »

« Ohla, gente damoiselle, je ne voulais guère vous offusquer mais voyez là la donzelle qui est ma foi forte jolie et qui … »

« Je te conseille d’arrêter avant qu’il ne soit trop tard, Théodore. Ta femme n’a pas l’air d’avoir envie de plaisanter. » le coupa Héméra.

« La petite dort tranquillement. Nous allons y aller dès maintenant. » conclut Samus.

« … … … Faites comme vous le voulez. » dit la Gardevoir avec amertume, Orion venant l’embrasser sur la joue en remarquant ses yeux rubis voilés par la tristesse.

« Nous reviendrons vite. Quels parents seraient assez stupides pour ne pas s’occuper de leur propre fille ? On ne peut pas toujours tout te laisser tout faire, non plus. »

… … … Pourquoi elle n’était pas convaincue par les paroles d’Orion ? Car elle était capable de deviner l’avenir ? Un petit peu ? Car elle savait que même si Orion ne mentait pas … Il n’en était pas convaincu lui-même de ses propres propos ? La Gardevoir enlaça l’homme aux cheveux blancs, le serrant fortement contre elle, envoyant un message télépathique :

« N’oubliez pas … que vous n’êtes plus seuls … Que cela soit moi ou Midélia … Ou alors Oria, Orié ou Slifor … Il y a une personne à qui vous devez accorder le plus d’importance. C’est à votre fille … Votre propre chair … Ne la délaissez pas … N’oubliez pas vos projets de famille avec Samus … C’est tout ce que je vous demande. »

« Ne t’en fais pas … Tu sais bien que j’ai l’intelligence d’une Unité Aurora. » répondit-il dans sa tête, frottant le dos de la Gardevoir.

« Mais tu as aussi des réflexions parfois complètement … idiotes … »

« … C’est sympathique de ta part. Bon … On se fait une promesse. Si un jour, tu estimes qu’on ne prend pas notre rôle de parents au sérieux, tu nous le dis, tu peux même utiliser tes pouvoirs psychiques pour que cela rentre dans nos crânes. »

« De quoi est-ce que tu parles, Orion ? De quelle promesse … Vous étiez en train de vous parler par télépathie ? Je déteste cela, je vous l’ai déjà dit. Si vous avez quelque chose à annoncer, faites-le clairement, pas en catimini. » annonça Samus après qu’Orion ait répondu à Héméra à voix haute.

« Ce n’est rien de bien important. »

« Ce n’est pas important, Orion ? Tu te moques de qui en disant ça ? Tu m’expliqueras tout dans le vaisseau, nous devons y aller maintenant. Pardon, Pygmalia de t’imposer cela. » dit Samus en prenant déjà la main de son mari.

« Ce n’est pas à moi que l’on impose cela … J’accepte parfaitement … » répondit la Gardevoir alors que le couple quittait la demeure. « Mais c’est à se demander à qui on a imposé cet enfant … et si vous la vouliez réellement … » conclut la Gardevoir, demandant à Midélia d’aller dormir près de la jeune fille avant de faire de même.

… … … L’adolescente aux yeux rubis avait rouvert les yeux. Son père … Selon Héméra, ses deux parents étaient exceptionnels … Elle le savait parfaitement qu’Héméra disait la vérité … Mais … Ses parents … Est-ce que dans le fond, elle n’était pas désirée ? Ses parents étaient en faute, vraiment en faute … Mais en même temps … Elle ne savait pas la réponse à cette question qu’elle se posait des années. Comme elle avait rompu le contact avec ses parents depuis des années, comme ils ne s’adressaient plus la parole, comme ils ne se voyaient plus … Il y avait tellement de raisons qui la séparaient de ses parents. Elle n’était pas réellement sûre … de l’importance de survivre pour … les revoir. Ils ne s’intéressaient pas à elle.

Chapitre 21 : Lui ressembler

Sixième partie : Être un humain ou un monstre

Chapitre 21 : Lui ressembler

« Est-ce que tu peux arrêter de me suivre d’aussi près ? C’est vraiment perturbant là ! »

« Si tu me fais la promesse de ne pas chercher à t’enfuir, je veux bien arrêter cela. » répondit aussitôt le jeune homme alors qu’elle pestait intérieurement. Depuis qu’elle lui avait dit cela, au sommet de ce mont, il était encore plus à ses bottes qu’auparavant.

« C’est bon, c’est bon ! Je te fais la promesse alors maintenant, lâche-moi un peu d’accord ? »

« Soit … Je peux donc m’éloigner un peu sans risque de te perdre de vue. »

Pfffffffff ! Fatiguant ! Voilà ce qu’il était complètement ! Il était fatiguant et elle aimerait bien pouvoir souffler un peu car là, elle était exténuée par tout ça. Quelques heures s’étaient écoulées depuis qu’ils étaient descendus et il semblait savoir se rendre où il fallait. Le problème ? C’est qu’elle, elle ne savait pas. Et il n’avait pas voulu lui dire. Et ça, c’était plus énervant que tout le reste ! Néanmoins, elle prenait sur elle, cherchant à se contrôler. Avec … ce Gélator … Enfin, depuis qu’il avait changé, ça ne servait à rien de s’énerver, ça n’apportait que du malheur à l’heure actuelle.

« Nous allons nous reposer dans un coin tranquille. Là où nous rendons, normalement, il y aura un lac artificiel, crée pour les pokémons aqueux. Nous n’irons pas à côté mais nous resterons dans les environs pour nous abreuver. »

« Ah tiens ? Tu daignes enfin me dire où on va ? » répliqua t-elle avec ironie.

« Je pensais toujours te le dire … Je ne vois pas pourquoi je mérite ton dédain envers ma personne, Pygmalia. Simplement, il était inutile de te l’annoncer auparavant alors que les récents évènements … »

Un poing dans le visage et il se stoppa aussitôt, du sang s’écoulant de sa bouche alors qu’elle s’était mise à haleter de colère. Qu’il arrête … Qu’il arrête … QU’IL ARRÊTE MAINTENANT CAR SINON … CAR SINON …

« Stoppe cela … vraiment Pygmalia. Je suis peut-être bien gentil mais il ne faudrait quand même pas trop pousser. » annonça clairement Gélator en passant une main sur sa lèvre ouverte. Elle ne se retenait plus. Et elle semblait plus qu’énervée.

« J’arrêterais quand TU arrêteras, c’est bien compris tête de nœud ?! »

« … … … Je comprends. Je comprends vraiment … Je suis désolé, Pygmalia. Je suis juste un peu surmené et chamboulé par tout ce qui nous entoure. Je ne sais pas si tu saisis … que nous ne sommes plus que tous les deux. Le Microcosme Pokémon est coupé généralement du monde quand on ne chercher pas à communiquer. Ainsi, sans nos communications, il n’y a que peu de chances que des personnes viennent nous chercher avant un bon mois, le temps que les proches s’inquiètent du non-retour de ceux qui étaient ici. »

« Comme si mes parents étaient inquiets … » marmonna t-elle, comme calmée par les paroles de Gélator. Elle … Elle avait mal au crâne à force de tout cela … à force de le voir ainsi … mais aussi de toute cette histoire. Elle voulait retourner chez elle … Retourner voir Hémera qui lui manquait terriblement. Ses parents ? Même pas en rêve.

« Il ne faut pas dire cela … Samus … Hum … Ta mère doit se faire du souci pour toi. Il en est de même pour ton père. Pourquoi n’as-tu pas confiance en eux ? »

« Qu’est-ce que tu en sais de ma confiance hein ?! Et d’eux ?! Tu ne sais pas du tout ce qu’ils font … ou ce qu’ils ne font pas justement ! »

« J’ai visé un point sensible, je n’aurai pas dû. Pardon. Avançons avant qu’il ne soit trop tard. Il va sûrement faire nuit bien assez tôt … si le Microcosme Pokémon n’est pas trop déréglé. »

Et maintenant, c’était un long mutisme qui s’était installé entre eux. Plus aucune parole, plus aucune réaction, ils ne se parlaient plus. Ce n’était pas qu’elle était gênée ou autre … Simplement, après cette longue discussion, elle n’avait plus rien à dire. Quelques heures plus tard, la nuit était tombée et ils se retrouvaient à trois à cinq cents mètres du fameux lac artificiel dont parlait Gélator. Néanmoins, chanceux ou non, aucun pokémon ne venait les déranger. Ils allaient pouvoir souffler un peu. Le jeune homme était parti récupérer de la nourriture, laissant son Grotadmorv pour protéger Pygmalia. Protéger, protéger, protéger, il n’avait que ce mot là à la bouche ou quoi ? Elle n’était pas complètement idiote non plus ! Pendant qu’il n’était pas là, elle s’était mise assise, les jambes recroquevillées contre son ventre tandis qu’elle fermait les yeux à moitié. Mais au moins … Au moins … Elle savait qu’elle n’avait pas à s’inquiéter d’être agressée maintenant.

C’était bête … mais elle se sentait en confiance et tranquille. Le Grotadmorv n’était pas n’importe quoi comme pokémon … Elle le savait parfaitement, c’était peut-être pour cela qu’elle se sentait bien. Ah … Bon … Ses yeux clos, elle ne se préoccupait plus de rien, laissant passer le temps qui s’écoulait en attendant que Gélator revienne. Ce n’était pas forcément … déplaisant que le jeune homme soit devenu ainsi. Oh … Il y avait toujours des choses qui lui donnaient envie de mettre des claques dans sa tête mais … cette nouvelle personnalité était plaisante en même temps. Oh … Il pouvait toujours rêver pour qu’elle le lui dise en face.

Elle finit par s’endormir, semblant soulagée ou apaisée d’après son visage. Plus tard, le jeune homme revint avec quelques morceaux de viande ensanglantés. Visiblement, il les avait récupérés sur une chair plus que fraîche. Il déposa la viande sur le sol, repartant en hochant la tête en direction de son Grotadmorv. Plusieurs allers et retours, voilà qu’il ramenait du bois et de l’eau dans les bouteilles issues des sacs qu’ils portaient. Enfin, lorsqu’il termina d’allumer un feu, il s’approcha de Pygmalia, la secouant légèrement.

« C’est l’heure de se réveiller, Pygmalia … Si tu dors maintenant, tu vas passer une nuit blanche, tu ne le veux quand même pas ? »

« Hum … Qu’est-ce que … C’est qui ? Hum … Merci … Gélator. » marmonna l’adolescente aux cheveux argentés, se frottant les yeux, à moitié encore endormie.

Elle mit une main devant sa bouche, n’arrivant pas à croire qu’elle ait dormi de la sorte dans une telle situation. Elle regarda le jeune homme, remarquant un faible sourire sur ses lèvres, un sourire … comme un ange gardien. Elle rougit légèrement, reprenant :

« Qu’est-ce qu’il y a encore ? Je suis ébouriffée ou quoi ? Ça ne se fait pas de m’observer comme ça, je ne suis pas un phénomène de foire non plus. »

« Oh rien du tout … Si tu viens de te réveiller, tu n’auras peut-être pas trop faim mais j’ai pris des herbes comestibles, je te le promets. Tu peux aussi avoir de la viande. »

« De la viande ? Où est-ce que tu as trouvé de la viande ? » demanda t-elle sur un ton légèrement incrédule, prenant un morceau avant de le planter sur un épais morceau de bois. Il commença à le faire chauffer au-dessus du feu, disant :

« Dès que tu auras goûté, je te le dirai, d’accord ? Nous n’allons pas nous mettre en colère. »

Hum ? Le ton était plus doux qu’auparavant et aussi naturel que d’habitude. Elle hocha la tête positivement, un peu surprise. D’accord … Si c’était ce qu’il voulait … Lorsque le morceau fut assez cuit, il tendit la viande à Pygmalia qui l’observait avec interrogation. Elle souffla sur le morceau, arrachant un bout avec ses dents avant de le mastiquer. C’était plutôt bon … n’est-ce pas, fit muettement le visage de Gélator.

« C’est même fameux. Comment ça se fait ? On dirait que tu as cuit la viande parfaitement. » dit-elle en s’exclamant un peu de joie.

« Ce n’est pas la cuisson qui est parfaite mais la viande à la base. »

« Alors ? Qu’est-ce donc ? » demanda Pygmalia, espérant une réponse. Pourtant, il attendit qu’elle termine sa viande avant de lui répondre :

« De la viande d’Ecremeuh. Ne sois pas offusquée mais je n’avais pas le choix. Nous ne pouvions pas nous nourrir exclusivement d’herbes. Le corps humain a besoin de beaucoup plus de nutriments que cela. Est-ce que tu m’en veux d’avoir tué une Ecremeuh ? »

« Hein ? Pas du tout. Tant que tu as vérifié que l’Ecremeuh n’était pas contaminée ou qu’elle n’était plus infectée, ça me suffit. »

De toute façon, si cela était le cas, c’était trop tard. Elle serait déjà morte car consommée de l’intérieur. Devant le regard étonné du jeune homme, elle comprit qu’il s’était attendu à ce qu’elle s’emporte pour un tel acte. Elle se gratta derrière l’oreille, marmonnant :

« Je suis pas un monstre non plus. Je ne m’énerve pas pour un rien. »

« Je ne pensais pas cela. Enfin … Peut-être que si. Reposons-nous, notre excursion pour ta survie n’est pas encore terminée, loin de là. »

« Si tu le dis … Enfin bon … Ma survie, ma survie … Tu ne parles que de moi. »

Et quand c’était ainsi, ça lui rappelait ce que sa mère lui racontait lorsqu’elle n’était qu’une enfant … Dans les rares moments où ses parents étaient là … Et où elle ne s’était pas encore mise à les détester … Sa mère le lui disait souvent … Que son père était un imbécile qui n’avait guère peur pour sa vie, simplement celle de la femme qu’il aimait et des autres personnes chères à son cœur. Ah … Ses parents …

Chapitre 20 : Emotions latentes

Chapitre 20 : Emotions latentes

« Ne fait pas de bêtises … d’accord ? J’ai aussi mes pokémons qui peuvent venir t’aider si cela s’avère nécessaire, Gélator. »

« Je m’appelle Gélax dorénavant. » annonça le jeune homme, passant sa main au niveau de sa ceinture, faisant apparaître une pokéball tandis que son Galopa grattait le sol. Il envoya la sphère rouge et blanche devant lui, un monstre violet apparaissant … Un Grotadmorv ?

« Comment tu t’appelles, je m’en fiche complètement. Tu es Gélator et ce n’est pas parce que tu fais une crise d’identité que je vais changer de nom maintenant, c’est bien compris ?! »

« Le message est parfaitement passé, Pygmalia. Est-ce que tu peux reculer ? »

Grrrr ! Elle n’appréciait pas du tout que le jeune homme se comporte comme ça ! Ca lui donnait encore plus envie de le cogner ! Elle poussa un grognement, reculant de quelques pas tandis que le Grotadmorv et le Galopa se présentaient en face du Grolem dont un liquide jaune émanait de son corps, entre les espaces de ses pierres. En parlant de rocher, il n’avait pas perdu de temps, soulevant un caillou qui devait être aussi gros que lui pour l’envoyer en direction du Galopa. Néanmoins, un jet d’acide provint du Grotadmorv, aspergeant le rocher qui fondit avant même d’atteindre l’autre pokémon.

« Pygmalia … Cela ne devrait pas réellement durer trop longtemps … »

« Hum ? J’en ai rien à faire, débarrasse-nous de ça, je veux plus le voir. Et les autres risquent d’arriver très rapidement ? Alors il faudrait que tu te dépêches. »

« Si nous battons ce Grolem … Ne t’inquiète donc pas … Ils n’oseront pas venir nous attaquer ensuite. Ils comprendront que cela serait complètement inutile … Ou du moins …Tu comprendras plus tard. » reprit le jeune homme alors qu’elle avait le visage tiré par la colère. Ca voulait dire quoi ça ?! Comprendre plus tard ?! Qu’elle était complètement stupide ?!

Elle allait l’éclater si c’était comme ça ! Elle s’apprêtait à sortir l’un de ces pokémons, beaucoup moins gênée maintenant par tout ce qui se passait mais Gélator l’arrêta d’une main, disant sur un ton calme et neutre :

«  Tu ne veux pas en perdre un autre … n’est-ce pas ? Mes pokémons n’ont pas besoin d’aide pour ce genre de créatures … Tu n’as donc pas à t’en faire … »

« Mais je veux combattre aussi ! Tu me prends pour qui ?! Une idiote ou une faible ?! Je ne suis pas du tout comme ça, c’est bien compris ?! »

« Tu ne comprends pas … que mon devoir est de te protéger … comme je l’ai déjà fait dans le passé. » répondit le jeune homme alors qu’elle rougissait violemment.

« Mais qu’est-ce que tu racontes là ?! » dit-elle en bégayant légèrement, ne voyant pas où il voulait en venir. Il ne l’avait jamais sauvée auparavant ! Enfin, il ne considérait quand même pas sa protection … comme celle d’avant hein ? Juste après qu’elle ait perdu son pokémon, n’est-ce pas ? Non … D’après les dires, ça semblait être beaucoup plus … ancien … Pourtant, elle n’avait pas perdu la mémoire ou autre donc ce n’était pas cela.

Alors qu’est-ce qu’il racontait ?! Elle n’allait pas avoir la réponse avant quelques temps. Le combat était plus important … Si on pouvait appeler cela un combat … Car elle ne s’était pas attendu à cela … Le Grolem se faisait tout simplement maîtrisé … Malgré cette monstruosité en lui. L’équidé de feu n’hésitait pas à le frapper avec violence de ses sabots, éclatant sa peau faite de pierre avec une extrême facilité. De son côté, le Grotadmorv servait de défense, protégeant le Galopa, le Grolem tentant de répliquer sans y arriver.

« Finissez en … Ce Grolem est trop gênant pour que je puisse recommencer à observer les environs. » dit le jeune homme avec neutralité alors que le Galopa se poussait.
Incapable de se mouvoir à cause de ses importantes blessures, le Grolem ne put que voir le Grostadmorv le recouvrir complètement, de la fumée émanant de l’épaisse créature violette alors que Pygmalia émettait une mine de dégoût.

« Hé … C’était pas forcément obligatoire … ça quand même non ? » demanda t-elle.

« Ca l’était … Beaucoup plus que tu ne le crois … Regarde le vrai visage du parasite X. »

Le vrai visage ? De quoi est-ce qu’il parlait ? Elle comprit de quoi il s’agissait quand le corps du Grotadmorv commença à se gonfler. Celui-ci se retira aussitôt, laissant voir une carcasse fumante de Grolem, ce qui ressemblait plus à un tas de rochers qu’autre chose. Le liquide jaune était toujours présent, se mouvant jusqu’à se réunir sous la forme d’une sorte de gelée d’une taille égale à la moitié d’un humain. Elle lévita au-dessus du sol, ne faisant rien d’autre tandis que Gélax rappelait ses deux pokémons.

« Il vaut mieux éviter qu’il parasite … l’un de mes pokémons. »

« Et on est sensé faire quoi avec cela ?! Je ne vois pas du tout comment le combattre ! »

« Tu n’as pas à le combattre sauf si tu possèdes du sang de metroïde en toi … Ce qui n’est pas le cas puisque tous les metroïdes ont complètement disparu depuis plus de vingt ans. »

« Merci bien de cette remarque … Et je suis sensé faire … AH ! » cria t-elle alors que le parasite X s’avançait subitement vers eux, s’arrêtant à quelques centimètres du jeune homme et de l’adolescente. Quelques secondes passèrent, très longues aux yeux de Pygmalia. Puis finalement, le parasite s’éloigna, disparaissant dans les cieux. Elle recula, bafouillant : « Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui lui a pris ? »

« Il a eu peur de nous … Nous étions une trop grosse menace pour lui. »

« Je croyais que … que nous ne devions pas le combattre. Tu savais qu’il allait faire ça ? »

« Je le savais … Car je m’en doutais. » dit-il sans plus d’explications.

« T’es vraiment bizarre … » conclut-elle tandis que le jeune homme haussait simplement les épaules, recommençant à observer les environs. Ils n’avaient pas encore fini … Il fallait avancer mais pour cela, il fallait observer … Et c’était beaucoup plus compliqué que cela ne le paraissait. Oh que oui … Il vint s’asseoir, regardant l’horizon sans se soucier plus longtemps que cela de Pygmalia, l’adolescente allant s’asseoir elle aussi.

« Et qu’est-ce que tu veux que l’on fasse maintenant ? Hein ? Il y a un moyen d’éradiquer complètement ce parasite X ? »

« Pas le moins du monde … Pas à l’heure actuelle si tu veux tout savoir. »

« Merci bien … Je me sens complètement soulagée maintenant … » dit-elle sur un ton ironique alors que le jeune homme ne semblait pas s’offusquer de cela.

Purée … Le plus chiant avec Gélator était bien son absence de réaction. Où était le jeune homme qui continuait de rougir sans cesse à chaque fois qu’il la voyait ? Hein ? Ce n’est pas que ça la manquait mais bon … C’était un peu ça … quand même … ET MERDE ! Elle lui donna une violente baffe, le jeune homme poussant un cri de douleur.

« Je peux savoir quand même ce qui te prend de me baffer sans raison ? »

« La raison, tu ne la connais peut-être pas mais moi, je la connais parfaitement ! » dit-elle avec colère en se relevant.

« Si on a plus rien à faire ici, je vais aller me balader ailleurs ! »

« Je te déconseille de partir … C’est beaucoup trop dangereux. » dit-il alors qu’elle croisait les bras, le regardant avec affront, une lueur de défi dans les yeux.

« Tiens donc. Et c’est toi qui va m’arrêter ? » répliqua l’adolescente, s’éloignant sans même lui laisser le temps de lui répondre.

Avant même qu’elle ne réagisse et comprenne ce qui se passait, Gélator était à côté, serrant fortement son bras droit, lui arrachant un gémissement de douleur.

« Mais lâche-moi ! Qu’est-ce qui te prends ?! Tu me fais mal, Gélator ! ARRÊTE ! Si tu ne me lâches pas, je t’explose les deux couilles et j’en suis capable. »

« Tu veux bien arrêter tes idioties ? Aimerais-tu alors que je te laisse seule ? Tu as parfaitement vu ce que cela donnait … d’être seul dans cet endroit, n’est-ce pas ? » dit-il en relâchant son bras, l’adolescente se le massant. Il n’y avait pas été … de mainmorte … Depuis quand est-ce qu’il était aussi fort ? C’était même la première fois … qu’il levait sa main sur elle. « Je me suis juré de te protéger jusqu’au bout. Ce n’est pas en nous disputant ou en se comportant comme deux gamins que nous arrangerons tout ça. D’accord ? »

« Tu n’es pas Gélator … Gélator ne parlerait pas aussi bien … et ne me ferait pas de mal. » marmonna t-elle sur un ton triste.

« Je suis Gélator … Mais je suis maintenant Gélax, ce qui se passe ici me force à réagir en conséquence. Il est temps de changer ce que nous sommes si je veux que tu survives. »

Qu’elle survive ? Il n’arrêtait pas de parler d’elle … Et elle savait que c’était bien Gélator … Mais quand même … Lui faire mal … Il ne l’avait jamais fait auparavant … Mais auparavant, il n’aurait jamais eu le courage d’agir comme ça … ou de lui dire de telles choses. Peut-être qu’il avait changé, oui … Elle devait aussi apprendre à survivre dans le Microcosme.

Chapitre 19 : Gare aux rochers

Chapitre 19 : Gare aux rochers

« Hmmm … » marmonna l’adolescente aux cheveux argentés avant d’ouvrir ses yeux. Un petit filet de bave s’écoulait de sa bouche tandis qu’elle relevait le haut de son corps. Elle essuya sa bave, rougissant violemment. Oh purée ! C’est vrai qu’elle avait dormi à la belle étoile mais aussi non-loin de Gélator ! Ou alors « monsieur » Gélax comme il voulait qu’on l’appelle. Peut-être que si il n’était pas révei …

« Bonjour, Pygmalia. Je vois que tu as très bien dormi. Tu as un peu de bave qui s’écoule de tes lèvres et tes cheveux gris sont ébourriffés. »

Gélator se tenait là, assis sur le sol, les genoux ramenés à la hauteur de son visage. Ses yeux étaient visibles derrière ses lunettes fissurées. Elle commença à rougir violemment, essuyant sa bave avant d’être prise de tremblements. Elle cria :

« BON SANG ! Si tu m’as espionnée ou que tu en as profité pendant que je dormais, je vais … Hey … Attends un peu … Tu me files une mauvaise impression. »

Le jeune homme haussa un sourcil, un peu surpris des paroles de Pygmalia. Il attendit qu’elle reprenne la parole, chose qui ne tarda pas tandis qu’elle s’était mise debout :

« Mais si tu me mens, je te défonce. Est-ce que tu as dormi cette nuit ?! Fais gaffe à ce que tu vas me répondre. Je n’aime pas me mettre en colère quand je me lève, ça me met de mauvaise humeur. Alors ! TU ME REPONDS TOUT DE SUITE ! »

« Je n’ai pas dormi. Je ne vois pas de raisons de te mentir … Pourquoi le ferai-je ? Ainsi, tu sais la vérité … Car je t’ai surveillée pour pouvoir te protéger. »

« Toi … Ton testostérone semble monter en flèche. C’est pas parce que tu t’es acheté une masculinité que tu vas foutre ton corps en morceaux ! On ne part pas d’ici avant trois heures ! C’est bien compris ?! Pendant ce temps, tu dors ! Et JE te surveille ! »

« D’accord. » répondit tout simplement Gélax, fermant les yeux avant de s’endormir.
… … … Il se foutait de sa gueule ou quoi ? Il s’était endormi comme ça ?! Elle s’approcha de lui, pinçant un peu sa joue mais aucune réaction ? Il dormait réellement ? Pour une surprise … C’en était une. Elle émit un petit rire. Rah ! Ce type pouvait avoir des côtés intéressants quelques fois. Vouloir jouer au preux chevalier mais s’endormir comme ça … comme en claquant des doigts ? C’était efficace.

« Bon … Au lieu d’observer ce blaireau, il vaudrait mieux que je me lave ! » dit-elle avec un sourire aux lèvres, se dirigeant vers le petit ruisseau pour s’asperger le visage d’eau. Comme il était endormi, elle en profita pour s’arroser un peu les bras et les jambes, se dévoilant en jetant des regards derrière elle pour être sûre qu’il ne se réveille pas.

Heureusement pour elle, dix minutes plus tard, elle était propre ou presque et c’était tant mieux pour elle. Et après ? Elle allait vraiment le laisser dormir pendant trois heures ? C’est que c’était long trois heures ! Elle n’y avait pas pensé sur le coup … mais en voyant la mine endormie du jeune homme, elle n’allait pas l’en empêcher. La protéger … Pfff … Vraiment … Depuis la mort de ses parents, ce n’était plus le même homme. Hihihi … Rien de drôle.

Quatre heures s’écoulèrent et le jeune homme était sur le Galopa, Pygmalia derrière lui, ses deux mains autour de son ventre. Ils avaient quitté la plaine verdoyante pour quelque chose … de plus rocailleux … Et chaud visiblement. Gélax annonça :

« Ce que tu vois est le domaine des pokémon roches, sol et diverses espèces qui ont l’habitude de vivre sur ce genre de terrain. C’est un endroit assez dangereux d’habitude. Certains pokémons aiment particulièrement dégringoler le lot des monts. »

« Du genre … Un peu comme ces Racailloux ?! » dit-elle en désignant des minuscules pierres qui tombaient du sommet, fonçant vers eux à toute allure.

« Un peu comme cela, exactement ! Galopa ! Accélère le rythme ! »

Le pokémon équipé hennit en rajoutant de la vitesse alors que les Racailloux partaient dans tous les sens, tombant sur le chemin de pierres. Pygmalia cria :

« Et pourquoi on est passé par ici, d’ailleurs ? Tu peux me l’expliquer ? J’aimerai bien le savoir ! C’est comme se jeter dans la gueule du loup ! Tu n’as pas vu ce Racaillou qui vient de tomber devant nous ?! Il avait un troisième bras ! »

« Le parasite X est présent partout dans le Microcosme Pokémon … C’est pourquoi il modifie les créatures qu’il envahit … ou les reproduit à tel point que tu ne vois pas la différence. »

« Merci bien … Mais ça ne répond pas à ma question : POURQUOI ON EST ICI ?! »

« Car c’était le seul endroit pour nous permettre d’avoir une meilleure vue. Est-ce que je ne te l’ai pas dit ? Cela nous donnera une vision d’ensemble de tout ce qui se passe autour. »

Moui … Elle n’était quand même pas convaincue. Il ne lui répondit plus, le jeune homme donnant des ordres à son Galopa pour que celui-ci bouge de plus en plus. Maintenant, ce n’était plus de simples Racailloux mais des Gravalanchs ?!

« C’est beaucoup trop dangereux. Il va falloir monter le reste à pied. »

Il descendit de son Galopa, Pygmalia faisant de même de son côté. Et zut … Descendre maintenant ? C’était tout simplement n’importe quoi ! Les Gravalanchs et Racailloux allaient remonter et le gros souci … C’est qu’elle avait peur … très peur … Mais il était hors de question de l’avouer ! Elle reprit d’une voix un peu troublée :

« Ouais bien sûr … Et bien, tu as intérêt à utiliser tes pokémons, je te préviens ! »

« Il n’en était nullement autrement … » annonça le jeune homme, le Galopa à ses côtés, signe qu’il allait combattre ? Malgré le fait qu’en face, il y avait de tels monstres ? C’est vrai qu’un pokémon dressé était souvent bien plus fort qu’un pokémon sauvage mais quand même … ll prenait de gros risques. Rien qu’en … pensant à tout ça … C’était … affreux.

« T’as pas intérêt à perdre tes pokémons … T’étais plus fort que moi. »

« Mes pokémons ne sont pas n’importe quels pokémons … » répondit-il lentement.

Tiens donc. Voilà qu’il se vantait ? Pourtant, en voyant le Galopa qui donnait tout simplement des coups de sabot sur les Gravalanch, les projetant sur les Racailloux pour les envoyer au loin, elle voyait que ce n’était pas de la vantardise mal placée. C’était la réalité … Les pokémons … étaient encore plus impressionnants qu’auparavant.

« Dire que déjà … Avec la déflagration … »

« Oui ? Qu’est-ce qu’il y avait elle ? » demanda le jeune homme.

« Et bien, c’était imposant … Puis dans le passé … Tes pokémons étaient déjà surpuissants mais là … C’est carrément différent ! Dès que tout ça est fini, je veux te combattre ! »

« Me combattre ? Je ne pense pas que ça soit l’heure de penser à une telle chose. »

Mais elle s’en foutait ! Dès qu’ils quitteraient cette planète car elle ne comptait pas y remettre les pieds, elle voulait l’affronter ! C’était clair et net ! Et puis, lui aussi n’allait plus retourner à cet endroit ! Surtout à cause de ce … parasite X ! Alors, il en était hors de question ! Ils arrivèrent au sommet de l’un des monts de la zone rocheuse, le jeune homme se mettant aussitôt à observer les horizons.

« Hum … Ils sont présents … Vraiment partout … Il n’y a que peu de chances … qu’il y ait d’autres survivants malheureusement. » dit-il après une minute de recherche.

« Et comment tu es sensé savoir ça hein ? Hein ? Tu as une vue capable de voir à dix kilomètres de distance ? Je te rappelle que t’es myope comme un Taupiqueur ! »

« Nullement … Je te l’ai déjà signalé que ma vue n’est pas mauvaise … Mais tu ne m’écoutes guère … comme la majorité du temps. »

Elle piqua un fard à ce moment, s’apprêtant à lui répondre violemment. Non mais qu’est-ce que ça voulait dire ?! Qu’elle était égocentrique ?! Qu’elle s’en fichait ?! Et depuis quand il lui faisait de telles réflexions ? Y en a un qui allait avoir des problèmes … Elle commença à s’approcher de lui, s’écroulant au sol lorsque celui-ci trembla.

« Mais qu’est-ce qui se passe ici ?! » dit-elle avec énervement.

« Il fallait bien … que l’un d’entre eux arrive. » répondit tout simplement le jeune homme en blouse de scientifique, un rocher se présentant dans les airs avant d’atterrir devant eux.

« Mais … C’est … Un pokémon hein ? » demanda l’adolescente.

« Un Grolem plus précisément … Mais comme tu peux t’en douter, il est atteint par le parasite X … Ce qui n’est pas une bonne nouvelle. »

Mais à côté, il n’y avait rien à craindre malgré l’apparence monstrueuse du Grolem. Celui-ci avait un liquide jaune qui suintait de ses fissures tandis que sa gueule se déformait un peu. Ce n’était pas si effrayant que cela … Sauf la taille deux fois plus imposante du Grolem.

« Je vais m’occuper de lui … puisque je dois te protéger, Pygmalia. »