Archives de catégorie : Affaire 2 : Bienvenue dans ce nouveau monde

Chapitre 5 : Divers trafics

ShiroiRyu
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Chapitre 5 : Divers trafics

« Toujours aucun coup de fil … Ca commence à m’inquiéter. Je ne devrai pas pour autant. » murmuré-je avec une petite pointe d’énervement.

« Il faut être patient. Monsieur Casior est sûrement occupé à obtenir des informations qui pourraient vous être utile, maître Ric. »

« Qu’est-ce que je t’ai déjà dit au sujet de ce maître ? Tu as du mal à comprendre ou quoi ? »

« Je suis vraiment désolée … Ce n’était pas ce que je voulais dire … Mais je vous voyais un peu énervé, c’est pourquoi j’ai décidé de vous dire cela. »

Oui, bien entendu, je m’en doute. Je ne suis pas stupide non plus mais qu’importe, ce n’est pas ça. Mais bon … Je suis un peu sur les nerfs, je ne le nie pas. Mais bon … Je suis un peu fatigué de jouer au jeu du chat et de la souris en ce qui concerne Helene. Je tourne en rond avec elle sans jamais avancer, ça me fatigue et je suis las. J’ai tellement envie d’aller plus loin mais elle m’en empêche. Pourquoi ? Est-ce qu’elle ne veut pas d’elle car elle est « sale » ? Mais pour moi, ça ne change rien du tout.

« Ric ? Pourquoi ne pas accomplir quelques missions pour penser à autre chose ? N’est-ce pas une bonne idée ? J’espère que oui … Ça serait bien mieux. »

« Hum ? En clair, tu me demandes de faire mon travail, c’est ça ? Merci bien de cette remarque de ta part, je note ta proposition et ensuite, je pense que … »

« Ce n’était pas une remarque, juste une idée comme cela. Je ne pensais pas à mal. »

Oui, bien entendu, je le sais parfaitement. Elle tente de faire des efforts depuis déjà quelques jours. Il faut dire qu’avec tout ce qui s’est passé, il vaut mieux pour elle qu’elle la mette en veilleuse car sinon, je risque d’être très méchant à son encontre. Ainsi, si elle ne se calme pas ou ne montre pas un caractère exemplaire, elle y passe.

Elle semble avoir remarqué que je pose mon regard sur elle et même si elle se penche un peu pour m’offrir la vue de ses seins, elle n’a pas cette lueur perverse qui l’anime. Il faut dire qu’avec ces menottes qui l’empêchent d’être exaltée mais aussi d’utiliser ses pouvoirs, elle est aussi douce qu’un Wattouat.

« Alors ? Qu’en penses-tu ? J’espère que ce n’est pas une mauvaise idée … »

« Hum ? Oui … Bien entendu, non, ce n’est pas une mauvaise idée, loin de là même. Je pense qu’elle est très appréciable. Il faut bien travailler pour vivre de toute façon. »

« Est-ce que … je peux t’accompagner si ça ne te dérange pas ? » me demande-t-elle alors que je suis un peu étonné. C’est bien elle qui propose cela ?

« Tu serais plus un boulet qu’autre chose. Tu ne sais même pas quoi faire. »

« Alors, tu peux toujours m’apprendre cela, non ? Pourquoi pas ? Ne refuse-pas, s’il te plaît. » m’implore-t-elle de ses beaux yeux dorés. Oui, je ne nie pas qu’elle soit belle.

« Mouais. Je ne suis pas vraiment convaincu mais comme les premières missions s’agissent d’histoire de maris ou de femmes cocus, je pense que tu peux venir. Aller, en route, on ne perd pas de temps. »

Je la voix faire un grand sourire éclatant, comme si elle venait d’apprendre la plus fabuleuse des nouvelles. Il lui en faut vraiment peu à cette Gardevoir pour être heureuse. A croire qu’il suffit juste que je lui adresse la parole … Je vais finir par penser que c’est un peu gênant tout ça. Je ferai mieux de me concentrer au lieu, j’ai des missions à remplir.
Assise à côté de moi dans la voiture, elle a ses deux mains posées sur ses jambes. La ceinture de sécurité est en diagonale, logée entre sa poitrine alors qu’elle regarde la route sans un mot. On pourrait presque lui donner le bon Arceus.

« Ric, je crois qu’il faut que tu regardes la route, n’est-ce pas ? »

« Oui, oui, t’en fais pas, qu’est-ce que tu veux que je regarde d’autre, de toute façon ? »

« Tu m’observes depuis le début. Est-ce que le fait que ma ceinture de sécurité soit mise de la sorte te dérange ou non ? Si tu me dis qu’elle te dérange, tu n’as pas à t’inquiéter, je la positionnerai autrement. Mais je suis contente quand même que tu me regardes, ça me fait dire que tu penses quand même un peu à moi. »

« … …. Tu es folle ma pauvre fille, il faudrait sérieusement que tu arrêtes de penser de la sorte, tu risquerais d’être plus que déçue. »

Je ne peux m’empêcher de lui répliquer de la sorte. Ce n’est pas dit méchamment, loin de là même mais bon … C’est ainsi et pas autrement. Bon … Alors, cette fameuse histoire de mari cocu qui me demande des preuves de l’adultère de sa femme ?
Hum … Et bien, ce n’est pas très joli. Nous devons nous rendre dans un endroit que je n’affectionne pas particulièrement : les bars à putes. Je recouvre fortement la poitrine de ma Gardevoir, lui demandant de ne pas la montrer. Lorsque nous pénétrons dans l’un d’entre eux, normalement où se trouve ma cible, elle me chuchote :

« Il n’y a que toi qui a le droit de la voir, Ric. »

« Et bien alors, qu’elle reste camouflée à l’intérieur alors. Je ne veux pas que les gens sachent que tu es spéciale, c’est compris ? »

« Je suis seulement à toi. » murmure-t-elle avec tendresse avant de prendre mon bras pour le coller contre elle. Elle vint dire avec douceur : « Comme ça, ils ne s’approcheront pas de moi, d’accord ? Ils vont sûrement te demander si tu veux une salle privée avec moi ou toutes ces choses … et en même temps, je ne veux pas être un poids pour toi. Mais surtout … Je ne veux pas être seule dans un tel endroit. »

« Ne me quitte pas d’une semelle, tu crois que cet endroit me plait ou quoi ? »

« Je sais que ce n’est pas le cas … Je le sens mais en même temps … Je suis un peu inquiète. Tu sais, je n’aime pas vraiment ces endroits … Je suis juste amoureuse d’une personne : toi. »

Hum ? Jolie déclaration mais bon, qui n’avait aucune raison d’être puisqu’elle était une pokémon. Mais j’avoue que la sentir aussi fragile est plus mignon que je ne le pensais. Je la garde auprès de moi pendant toute la durée de la mission, observant discrètement ma cible et prenant des photos et des preuves comme quoi, il rend sa femme cocue. Pauvre femme … Moi, j’aimerai tellement en avoir une à aimer.

« Messire ? Voudriez-vous boire avec votre … amie ? »

Une serveuse m’hèle alors que je fais un geste négatif de la main. Non, non … Je n’ai pas vraiment envie de boire. Je me sens à nouveau mal quand je vois ces pokémons à moitié humains. Pourquoi une telle création ? Une telle abomination ? N’avaient-ils aucune décence ? Sincèrement, c’était tout simplement horrible !

« Ma petite Gardevoir, nous devons nous en aller. » dis-je alors que Lania joue son rôle.

« Garde … Gardevoir ! » réponds-t-elle avant de venir m’embrasser sur la joue et de se montrer très câline. Ah la garce ! Mais en même temps, elle n’en profite pas plus que ça. Je joue le jeu en lui caressant le crâne, quittant cet endroit malsain.
De retour dans la voiture, je regarde la petite caméra que j’avais prise avec moi. Tant mieux … J’ai des photos des preuves de l’adultère, de même, cette personne était assez riche et occupait un poste important. Il se peut que je reçoive une prime plus grande que normalement.


Et c’est le cas ! Le lendemain, alors que Lania m’accompagne, toujours avec une partie de son anatomie camouflée pour éviter les soupçons, la femme cocue me récompense. Et autant dire que je ne m’attendais pas à autant. Hahaha … Drôle de pensée puisque je me répète.
Pourtant, je vois Lania qui ne sourit pas. Nous nous en allons alors que je remercie la femme. Avec un liquide comme ça, c’est vraiment la joie. Je n’aurai même plus besoin de travailler pour la journée normalement ! Ce n’était … que du bonheur comme on dirait chez moi !


Je m’installe dans la voiture mais je regarde à nouveau Lania. Il y a un problème. Elle semble dubitative et inquiète. Ce n’est pas normal. Je lui montre la liasse de billets que j’ai en main, un sourire aux lèvres mais rien du tout.

« Bon, tu vas arrêter de faire la gueule ou alors, tu vas me dire ce qu’il y a ? »

« Est-ce que nous pouvons nous rendre dans le secteur industriel ? Il va y avoir un transfert de drogues … mais aussi d’organes. »

Mais qu’est-ce qu’elle raconte ? Elle n’a plus toute sa tête ou quoi ? Je la regarde avec incrédulité, cherchant à savoir de quoi elle parle. Elle me surprend et m’étonne … mais ce n’est pas forcément une bonne chose. J’attends plus d’explications, celles-ci arrivant rapidement de la part de la Gardevoir.

« Et bien … Pendant que tu discutais avec cette femme pour récupérer ton argent, j’ai regardé autour de moi. Comme elle ne s’en est pas douter car je ne suis qu’une … pokémon, j’ai observé les environs et j’ai vu différents papiers. Je pense que si tu avais regardé cela, elle aurait essayé de les cacher mais … »

« C’est très bien, Lania. C’est vraiment très bien. Mes félicitations. »

Je lui caresse le sommet du crâne avec douceur. Ce n’était peut-être pas une mauvaise idée que de la garder avec moi. Même si elle n’a plus ses pouvoirs, elle est visiblement capable d’en avoir bien plus dans le crâne qu’on ne le croit.

« Je fais tout simplement ça … pour toi, Ric. Tu le sais bien. »

Je le sais parfaitement même … mais non, elle n’aura pas ce qu’elle désire. Peut-être que je vais quand même réfléchir à l’éventualité de lui retirer l’une de ces menottes roses … enfin bracelets maintenant. Même si elle n’a qu’une partie de ses pouvoirs … Hum.

« Allons-y donc … Tu sais exactement où ça se trouve. »

« Je connais l’adresse, Ric. » me répond t-elle. Tiens, d’ailleurs, ce n’est pas une illusion ou alors, elle me tutoie ? Bien bien bien … Y a des progrès fulgurants depuis qu’elle est à mes côtés. On va pouvoir faire quelque chose d’elle !


Bon, c’est un peu méchant ce que je dis mais je commence à avoir un peu d’affection pour elle. Si elle continue sur cette voie, je vais y réfléchir. Oui … Mais pour l’instant, j’ai une nouvelle mission à commencer ! Un trafic d’organes et de drogue ? Je vais m’en mêler ! C’est plus mon côté policier qui rentre en action que mon côté détective. Nous voilà dans la zone industrielle alors que nous arrivons devant plusieurs entrepôts. Je descends de voiture, prenant mon portable.

« J’appelle les policiers. Je ne veux pas commettre de bêtises comme … »

« D’accord, Ric. Je pense que c’est une bonne idée. Tu ne peux pas y aller tout seul. Nous les attendons ou non ? » demande Lania alors que j’hoche la tête négativement. On n’a pas vraiment le temps d’attendre hein ? Y a bien plus important.

Une nouvelle mission … Je ne pense pas que cela a un rapport avec la Triafa mais qu’importe. En même temps, Lania est avec moi. Je devrai peut-être retirer l’un de ces bracelets ? Seulement si tout tourne très mal. Mais bon … Avec de tels renforts, ça risque d’être plutôt facile comme prise.

Chapitre 4 : Jalousie maladive

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Chapitre 4 : Jalousie maladive

« Bon … Lania, tu peux rester à la maison pour aujourd’hui, c’est compris ? »

« Pourquoi ça, Ric ? Où est-ce que tu vas ? Normalement, si tu me demandes ça, c’est qu’il n’y a pas de travail qui t’attends, non ? » me demande la Gardevoir d’un air méfiant. Mais sincèrement, pour qui est-ce qu’elle me prend ?

« Tu n’es pas ma petite amie, Lania. Tu n’es qu’une Gardevoir, une simple pokémon. Je tiens à te rappeler ta place, c’est compris ? Ne me demande plus jamais ça sinon, je risquerai de m’énerver assez violemment la prochaine fois, c’est compris ? »

« Je posais … une question en toute innocence. Je n’ai pas le droit de savoir où tu vas ? »

« Eh bien, tu peux être « jalouse » d’une humaine puisque je vais tout simplement retrouver Hélène pour passer un peu de temps avec elle. »

Je lui réponds plus que sèchement. J’en ai assez de ce comportement de la part de la Gardevoir et je sais que je ne peux pas faire autrement avec elle. Il n’y a pas d’autres méthodes pour qu’elle comprenne que ma vie privée ne la concerne pas. Non mais … Des fois, elle peut être agréable à regarder mais d’autres fois … Quelle chieuse !

« Ce n’était que pour savoir. Tu es libre de ta vie … »

Je la sens un peu amère mais qu’importe. Je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur le sort de cette pauvre petite Gardevoir épeurée. Si je l’ai prise avec moi à l’époque, c’est bien parce qu’elle est spéciale. Je m’occupe d’elle, elle s’occupe de moi mais rien de plus. J’ai l’impression qu’elle attend vraiment bien … plus de moi. Or, je n’ai rien à lui offrir de la sorte. Surtout pas une petite péripétie sexuelle et des galipettes. Sincèrement, avec une Gardevoir ? Bon, encore … Il faut le reconnaître : Elle n’est pas vilaine, loin de là. C’est une créature humanoïde à la base et bon, de la sorte, ce n’est pas aussi laid que ça doit l’être. Mais si je pense comme ça, alors, j’en fini pas, je testerai avec une Lockpin et ainsi de suite ! Par contre, il en serait hors de question que ça soit avec une Mackogneur. Celle que j’ai vue il y a de cela plusieurs mois, son image est restée gravée dans ma mémoire.

« … … … Ric. »

Je sors de ma torpeur et de mes pensées pour voir qu’elle s’est encore collée à moi. Purée ! Elle n’arrête pas ou quoi ? Je tente de la repousser mais elle s’accroche désespérément à moi, reprenant d’une voix plaintive :

« Si j’étais pas si humaine, tu m’aurais laissé t’enlacer hein hein ? Si je n’étais pas aussi collante … et si attirée sexuellement … tu m’aurais laissé t’enlacer ? Je sais que les Gardevoirs font souvent ça à leurs dresseurs, c’est dans leur nature ! »

« Si t’étais une Gardevoir, est-ce que tu l’es ? Je ne crois pas. Du moins, pas une Gardevoir normale. Et même si c’était le cas, je trouverai ça gênant de voir une Gardevoir aussi obsédée à l’idée de m’enlacer. Si tu veux bien, maintenant, j’ai un rencard. » répond-je alors qu’elle arrête finalement son étreinte. Peut-être que le message est bien passé ? Si seulement … c’était le cas. Je préfère encore partir avant qu’elle ne recommence.

Sur le chemin qui me mène à l’endroit où Hélène officie d’habitude, je regarde mon portable. Aucun coup de fil de la part de Casior, il fallait que je m’en doute de toute façon. Ce n’est pas comme si j’avais l’habitude d’en avoir. Puis bon … Casior était devenu le maire de la ville, il avait donc d’autres responsabilités en plus de celles habituelles à un policier.
J’arrive jusqu’à la ruelle où Hélène se trouve quotidiennement bien que je ne l’ai pas aperçue ces derniers temps. Je ne peux pas la forcer à me voir même si cela m’attriste de savoir qu’elle fait un tel travail … J’aimerai tellement l’arrêter, l’en empêcher mais bon …

« Hey beau gosse … Tu veux m’accompagner ? »

Je me retourne pour apercevoir la plus charmante demoiselle que je n’ai jamais vue. Aujourd’hui pas de maquillage, pas de tenue très courte, pas de haut pigeonnant, non, rien de tout ça. Juste une femme … au naturel. C’est comme ça que je la préfère.

« Ça serait avec joie, jolie damoiselle. »

Je tends mon bras qu’elle récupère avec amusement. Nous allons nous promener pour aujourd’hui et je ne veux surtout pas être dérangé par quiconque ! J’ai décidé de l’emmener ailleurs, loin de cet endroit où elle « travaille » quotidiennement. Aujourd’hui, c’est le centre-ville avec toutes les boutiques qu’il possède.

« Tu en penses quoi de cette robe ? Tu ne trouves pas qu’elle t’irait très bien ? »

« Je ne sais pas trop … Tu comprends, je ne sors pas vraiment habituellement … »

« Sauf aujourd’hui car c’est exceptionnel alors aujourd’hui, tu te comportes comme une femme tout ce qu’il y a de plus normal, avec ses envies, ses désirs et toutes ces choses. »

J’essaye de me montrer autoritaire mais elle ne peut s’empêcher de rire Je n’arrive pas à me mettre en colère avec elle contrairement à une certaine Gardevoir. D’ailleurs, celle-ci occupe un peu mes pensées à mon insu. Elle ne pourrait pas être ailleurs que dans mon esprit ?

« Tu as l’air ailleurs … Ric. Je me disais : Tu ne m’as jamais présenté cette fameuse … Lania. A quoi ressembles-t-elle ? Je crois savoir que tu habites avec elle. »

« Nous en avons déjà parlé, n’est-ce pas ? Je ne pense pas que ça soit une bonne idée … qu’elle te voit et inversement. Je t’ai déjà dit à quoi elle ressemblait et en même temps … ça ne me plaît pas vraiment. Allons-nous installer à une terrasse. Je ne connais pas très bien Landre et les coutumes inglataises. Tu vas pouvoir m’apprendre quelque chose. »

« Cette Gardevoir doit être quand même bien spéciale non ? Mais je suis heureuse que tu me considères digne de confiance … C’est même l’une des premières choses que tu m’as dites lors de notre seconde rencontre. »

« Hahaha. Ah … Notre première rencontre … puis notre seconde pour gagner ta confiance et inversement. Au moins, j’étais sûr qu’avec de telles paroles, tu me croirais. »

Elle émet un nouveau rire et je tente une approche discrète qui consiste à lui prendre la main. Je la sens d’abord me repousser, puis me caresser les doigts avant de les serrer entre les siens. Je suis heureux, je suis un homme heureux en ce moment même.
Assis autour d’une petite table alors que nous avons chacun une tasse de thé accompagné de quelques viennoiseries, je l’observe avec tendresse. Nous ne nous parlons pas … mais j’aimerai tellement la convaincre de venir avec moi. De faire un autre métier, je n’aurai aucun remord, aucun scrupule à éliminer la personne qui tire les ficelles … Car oui, étant une prostituée, elle ne peut pas de débrouiller seule.

« Tu es encore plongé dans tes pensées, Ric Aula. Tu penses à quoi ? A cette Lania encore une fois ? Ça ne m’étonnerait pas … Tu me parles souvent d’elle. »

« Tu exagères … Ce n’est pas totalement vrai. J’ai juste parlé un peu d’elle et de ses folies. Tu sais, sans vouloir dénigrer ton métier, tu t’y connais bien mieux que moi en caractère de ce genre et c’est pour ça que je t’en parlais … pour essayer de la calmer Mais enfin bref, je ne pensais pas à ça du tout, Hélène, je te le promets. C’était surtout sur le fait que tu étais magnifique aujourd’hui et que je tenais à te le dire. »

« Et bien, voilà une remarque des plus charmantes de ta part. »

Je ne peux m’empêcher de rire après tout ce qui a été dit entre nous. Elle en sait tellement à mon sujet et inversement … Mais bon, je lui fais entièrement confiance … et inversement ? Je ne sais pas vraiment, j’ai l’impression de commettre une faute professionnelle … sauf que maintenant, je suis libre de mes choix et de mes actes.


Nous finissons notre thé avant de se lever. Nous allons encore promener, main dans la main. Lorsqu’il est l’heure de se séparer, je tente une nouvelle fois une approche discrète pour poser mes lèvres sur les siennes. Elle me repousse tendrement, murmurant :

« Ne sois donc pas si pressé, ça ne servirait à rien. »

« Je prendrai tout le temps qu’il faudra. Je te le promets. »

« Soit … Je l’espère. Tu m’accompagnes ? » me demande-t-elle.
Pourquoi poser une question dont elle connait la réponse ? Nous quittons le centre-ville pour nous rendre dans le quartier où elle habite … et travaille. Je ne veux pas me séparer d’elle, je n’ai vraiment pas envie de la quitter … Il doit y avoir un moyen … Un vrai moyen de …

« Et bien, merci beaucoup pour la petite balade, c’était agréable, Ric. » dit calmement Hélène alors que j’esquisse un mouvement pour la retenir, bredouillant :

« Attends un peu, Hélène. On a encore du temps non ? »

« Malheureusement, non … Nous n’avons pas de temps. Je suis désolée … mais nous nous reverrons … comme d’habitude. » termine-t-elle de dire avant de me laisser seul. Pourquoi est-ce que je me sens si vide ? Pourquoi j’ai l’impression de faire subir la même chose à Lania ? Elle veut obtenir quelque chose qu’elle n’aura jamais. Comme moi … Je sens que je ne pourrais jamais acquérir Hélène. Pourquoi ? Une prémonition ?

Je décide de rentrer chez moi. Je n’oublierai jamais cette journée. Je ne veux pas l’oublier. Pour la première fois depuis fort longtemps, je me sens calme et apaisé malgré tout ce qui se passe autour de moi. Ah … Si seulement cela pouvait durer plus longtemps … beaucoup plus longtemps. Je tourne la clé mais dès l’instant où je fais un premier pas, une ombre blanche et bleue me saute au cou, cherchant à m’embrasser sur les lèvres.

« Ric ! Ric ! Retire-moi ces fichues menottes ! Je n’en peux plus ! »

« Et moi, si tu me relâches … »

Je tente de continuer ma phrase mais elle n’est plus qu’à quelques centimètres de moi. Je suis obligé de mettre une main entre ma bouche et son visage pour qu’elle évite de l’embrasser. Qu’est-ce qui lui prend ? Elle est encore plus agressive que d’habitude ! Et je ne parle pas d’une agressivité perverse, mais bel et bien d’une autre forme … de violence.

« Tu me racontes ce qui se passes avec toi ou quoi ? »

« J’en ai marre ! VRAIMENT MARRE ! Je ne suis pas jalouse ! »

Ah ouais ? Et c’était quoi ça alors ? Mais elle avait un comportement plus qu’humain … et enfantin. Je la repousse et je lui ordonne de se calmer. Jalouse de qui ? D’Hélène ? Elle n’a pas à l’être car elle n’est qu’une pokémon et pas une humaine ! Qu’elle se mette ça dans le crâne ! Elle est différente ! Rien à voir avec les autres ! PFFFF ! Ma journée est finalement gâchée encore une fois par cette créature. Je dois penser à m’en débarrasser.

Ailleurs, dans la chambre qui lui servait de « lieu d’accueil » pour ses clients, la jeune femme aux cheveux bruns prend un portable, regardant sa liste de messages. Après lecture, elle commence à tapoter sur le clavier numérique avant de prendre la parole :

« Vous m’avez laissé un message, n’est-ce pas ? Est-ce pour faire comme d’habitude ? Mon corps est entièrement prêt … »

« Tu amadoues la cible, tu utilises tes charmes, tu lui laisses un « cadeau » comme tu sais si bien le faire et ensuite, tu disparais et ça se met en marche quelques jours plus tard. »

« Ouais, ouais … Je connais les consignes habituelles. Donc, on opte pour la version qui met du temps … pour éviter toutes les traces. C’est un gros morceau ? » demande la jeune femme, poussant un profond soupir hors du téléphone.

« Si je te demande de faire ça en douceur, c’est pour une bonne raison non ? »

« Ouais … Je m’en doutais … Bon … Je me mets en piste d’ici quelques heures, le temps de me préparer … physiquement on va dire. »

« La cible t’attends, tu diras que tu viens de la part de la Triafa. Si ça ne passe pas, tu citeras mon quatrième nom. »

Ouais, ouais, elle sait, elle sait. Elle coupe la conversation, grommelant un peu. Encore une mission à accomplir. Dommage pour sa cible, elle risque de ne jamais s’en relever.

Chapitre 3 : Un allié de la justice

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Chapitre 3 : Un allié de la justice

« Je dois appeler quelqu’un, Lania. Tu restes là-bas et tu ne me suis pas. »

« Ce n’est quand même pas … » commence-t-elle à demander, prête à montrer un peu de sa jalousie. Néanmoins, je lui rétorque sèchement :

« Arrête un peu tes bêtises, espèce d’idiote. Tu sais parfaitement que ça ne peut pas être Hélène. La raison est simple : elle n’a pas de numéro fixe. »

Je l’entends pousser un petit soupir de soulagement qui m’agace. Je hais quand elle fait une telle chose, ça m’énerve plus que tout le reste. J’ai mon portable en main, m’éloignant de cette Gardevoir un peu trop jalouse avant de passer mon coup de fil.

« Casior à l’appareil. » répond une voix dans mon appareil.

« Casior ? C’est Ric Aula. C’était pour prendre un peu de vos nouvelles et surtout donner un peu des miennes si ça ne vous dérange pas. » réponds-je en cherchant à garder mon calme pour éviter de penser à cette imbécile de Gardevoir. Celle-ci a réussi à me mettre sur les nerfs et je ne vais pas supporter plus longtemps tout ce qui se passe.

« Ah ! Ric ! Enfin tu es là ! Je pensais que tu avais eu de sérieux soucis ! Tu ne m’as pas téléphoné depuis plus d’un mois. Je pensais vraiment au pire en ce qui te concerne ! »

Au pire ? Je ne suis pas mort donc il n’y a pas à s’inquiéter de cela. De même, l’appeler peu est une chose pour être sûr que nos conversations ne sont pas suivies. Mais bref, ce n’est pas le plus important et je commence à reprendre la parole :

« Casior, je n’ai malheureusement pas le temps de discuter de ma personne. Je ne suis pas là pour ça. J’ai finalement pu mettre la main sur le nom de cette organisation … qui a causé tellement de dégâts dans la ville. »

« Hum ? Soit … Donne-moi donc ce nom et je lancerai une rechercher intensive en ce qui les concerne, tu peux en être sûr et certain, Ric. »

« Triafa. Je n’ai pas d’autres données à ce niveau mais je pense que c’est la piste à suivre et qu’elle est très bonne. Je ne peux rien te dire d’autre car mon informateur se met souvent en danger pour obtenir ces informations. Je suis désolé. »

Je ne peux pas faire autrement. Je ne peux pas donner le nom de mon informateur, ou plutôt de mon informatrice. Je n’ai pas envie de mettre en danger Hélène qui en fait déjà tant pour moi. D’ailleurs, elle en fait tellement mais elle ne demande rien en retour. Ça m’exaspère, ça m’exaspère plus que tout car j’ai l’impression de profiter d’elle. J’aimerai tellement profiter d’elle d’une autre façon mais elle m’en empêche à chaque fois.

« C’est … exaspérant à la longue. »

« Hum ? De quoi donc, Ric ? Le fait de nous entraider ? Je pensais que tu préférais quand nous allions nos forces ensemble. Après tout ce qui s’est passé, ce n’était pas une mauvaise idée et j’ai été content de savoir que tu allais bien. » m’annonce la voix dans mon portable.

« Et moi donc ? Je ne pensais pas que quelqu’un allait me répondre … mais après avoir vu ton nom sur ces pages, j’ai préféré lancer un coup de fil le plus vite possible. »

« Casior ? Casior ? C’est bien toi ? C’est vraiment toi ? Je suis si heureux de savoir qu’au moins quelqu’un va bien ! »

« Ce n’est pas très drôle de se moquer de moi, Casior. » murmuré-je avec un peu d’amusement dans la voix. Il venait de répéter exactement ce que j’avais dit à l’époque. M’enfin, ce qui était fait était fait et je ne peux m’empêcher d’être soulagé à chaque fois que j’entends sa voix. Du moins, la grande majorité du temps.

« Par contre, Ric … Je suis désolé … mais je n’ai toujours pas retrouvé leurs corps. »

Voilà pourquoi à certains moments, je préfère ne pas écouter sa voix. Je ne fais qu’hocher la tête à un être invisible en face de moi avant de reprendre :

« Ce n’est pas très grave. Tu sais, je suis partisan du « tant qu’on n’a pas vu le corps, ils sont en vie. » mais en même temps … avec ce que j’ai vu en face de moi … et ce qui s’est passé, je ne me berce pas trop d’illusions non plus. »

« Ne fait donc pas ceci … Tu ne peux jamais savoir … Peut-être qu’ils sont en vie, si tel est le cas, je l’espère pour toi, Ric. » me répond Casior à travers l’appareil. Je me sens obligé de changer de sujet pour ne pas perdre le contrôle de moi.

« Sinon dans la ville … Qu’est-ce que ça devient ? L’épuration est en marche ? »

« C’est pas vraiment le terme que j’emploierai pour parler du travail que je fais … mais c’est en très bonne progression. Les personnes autour de moi sont de toute confiance et je n’ai pas à m’inquiéter de vérifier derrière moi quand je sors. »

« Tant mieux … Tant mieux alors … J’avais peur que ça ne change rien … après tout ce qui s’est passé … C’est … bon à savoir. » murmuré-je en poussant un soupir de soulagement.

« Tu sais parfaitement que depuis le temps, je suis devenu le maire de la ville non ? En plus d’être la plus éminente personnalité policière. C’est pourquoi cette ville deviendra ce que nous avons désiré tous les deux … Non … Ce que les véritables justiciers ont toujours voulu qu’elle soit : un havre de paix et de sécurité. »

« Je l’espère tellement, Casior. Je l’espère tellement … »

Je ne suis pas las mais soulagé, comme il peut l’entendre. Je suis plus que soulagé de savoir que tout va bien à l’heure actuelle. Si seulement c’était possible que ça soit le cas de mon côté aussi … mais ce n’est pas ça, loin de là même.

« D’ailleurs, comment se porte cette … Gardevoir ? Lania, c’est cela ? Avoir une créature aussi intelligente à tes côtés, capable de raisonner, ça doit être assez spécial non ? De même, comme elle est en relation avec cette Triafa, il faut que tu la protèges à tout prix. »

« Pour être spéciale, elle l’est … Je confirme ça. » dis-je avec ironie. J’aurai préféré avoir une Gardevoir un peu plus normale … sous toutes ses formes. Je reprends : « La conversation va être bientôt ter … »

« Auparavant, je préfère te dire quelque chose.  Du moins … Que j’estime être assez important. » me coupe calmement la voix de l’autre côté.

« Hum ? Et c’est quoi ? Si ce n’est pas trop indiscret. Ah bien entendu que tu vas me le dire puisque c’est plutôt important. »

« Fais attention à toi … Sérieusement. Autant un policier a de la chance d’avoir des « amis » autour de soi, autant un détective privé est livré à lui-même la majorité du temps. Tu n’as personne sur qui tu peux compter. Si tu te fais remarquer, ce n’est pas la police qui sera visée mais simplement ta personne. Le courroux des criminels ne sera pas aveugle mais ciblé. De même, si tu as trouvé des informations sur cette Triafa, tu peux t’attendre à ce qu’elle réagisse en conséquence et se mette sur ton dos. »

« Ca ne sera pas le mien mais celui de mon informateur ! Désolé mais je dois quitter maintenant, Casior ! Je ne peux pas perdre de temps ! »

« Hey, mais attends, Ric ! Rappelle-moi quand tu as du nouveau ou inversement ! Tiens-toi toujours prêt à recevoir un coup de fil ma part, c’est compris ? »

« Oui, oui ! Merci bien, je note ta proposition ! Je dois m’en aller, sérieusement ! » dit-je avec zèle avant de couper la conversation. C’est bien ce que je pensais … Hélène risque d’avoir de gros problèmes ! Il faut que je lui mette la main dessus le plus vite possible. Mais en même temps, je ne peux rien faire pour l’instant et il faut que je passe à autre chose.

Je retourne à mon bureau, du moins, c’est ce que je tente de faire car dès l’instant où je pénètre à l’intérieur de la pièce où Lania officie, celle-ci me saute au cou, poussant des petits cris de joie. J’ai envie de la repousser mais elle me regarde tendrement de ses yeux dorés, chose un peu surprenante et je la laisse parler :

« Ric … Pendant que tu parlais au téléphone, j’ai décidé de tout finir … Il n’y a plus rien à faire. Tous les appels sont passés, tous les dossiers sont classés, tout est rangé et ordonné. »

« Hein ? Et bien … Euh … C’est une bonne nouvelle donc ? »

Je suis étonné du son comportement mais elle semble être sincère. C’est un peu surprenant quand on connait ce dont elle est capable, surtout après ces petites « attaques » assez récentes. Elle semble vouloir quelque chose … mais elle sait parfaitement qu’elle ne l’aura pas. Du moins, pas de mon côté. Mais en contrepartie, ne rien faire est contraire à mon étiquette. Avec douceur, je tapote doucement le crâne de la Gardevoir, soufflant tendrement :

« C’est très bien, Lania. C’est très bien même. »

« Dis, Ric … Tu ne veux pas retirer mes bracelets s’il te plaît ? S’il te plaît … Ça serait vraiment très gentil de ta part si tu me récompensais comme ça …. » murmure-t-elle avant de passer un doigt le long de mon torse, rougissant faiblement. Elle espère m’amadouer mais ça ne marche pas ainsi avec moi. Néanmoins, je la repousse gentiment avant de répondre :

« Ça ne sert à rien, Lania. Tant que tu n’aurais pas fait des progrès comportementaux, tu peux toujours espérer sans rien obtenir en retour. »

« Mais Ric, je suis une Gardevoir ! Je mérite quand même d’utilises mes pouvoirs non ? »

« Si tu étais … normale … Or, avec ces protubérances, tu ne l’es pas. Avec ton caractère nymphomane, non plus. Je suis désolé mais c’est ainsi, Lania. Ne soit pas aussi agressive physiquement, cache plus tes formes et peut-être que j’envisagerai un jour de te retirer tes bracelets … Ce n’est bon pour personne. Tu es sans sécurité … sans pouvoirs et … »

« Si tu me libérais de ces bracelets, je pourrai alors me défendre. » me coupe-t-elle, sachant que je faiblis un peu dans mes pensées.

« Et surtout utiliser tes pouvoirs pour me forcer à copu … Je préfère ne même pas dire ce mot car il me donne envie de vomir. »

« Est-ce que je suis si horrible que ça ? Je pensais … enfin … Non. »

Non ? Je la regarde avec un peu d’étonnement. Elle a finalement accepté l’idée que je ne compte jamais faire quelque chose avec elle ? Si elle progresse sur cette voie, je peux envisager sérieusement de lui retirer un bracelet dans le futur. Ça ne serait pas une mauvaise idée puisque je peux avoir besoin de renforts … et que je sens qu’au final, Lania doit avoir des pouvoirs bien plus grands que les autres créatures de son espèce.

« Je vais y réfléchir sérieusement, Lania … Mais pour l’instant, il en est hors de question, c’est aussi simple que ça, d’accord ? »

« … … … D’accord, Ric. De toute façon, c’est toi qui a les clés et tu es le seul à savoir où elles sont. Je ne te volerai pas … et je ne te forcerai pas non plus. »

A la bonne heure ! Je suis plus que satisfait de la conversation. Par contre, je me libère finalement de son étreinte. Il ne faudrait quand même pas pousser non plus. J’ai beau m’être montré gentil, il y avait certaines limites. Maintenant, je devais essayer de retrouver la trace d’Hélène pour savoir si tout allait bien ou non.

Chapitre 2 : Utiliser son corps

ShiroiRyu
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Chapitre 2 : Utiliser son corps

« Est-ce que je suis assez propre pour toi ou non ? » questionné-je la jeune femme.

« Hum … C’est passable, messire Ric Aula. » me dit-elle avant de rire un petit peu. C’est vrai que la douche m’avait fait du bien mais bon … Généralement, lorsque l’on est avec une prostituée, c’est souvent pour l’utiliser … sauf dans un contexte bien précis.

Je m’installe à côté d’elle, Hélène étant déjà assise sur le lit. C’est vrai qu’elle était attirante … enfin … Car je me l’imaginais sans tout ce maquillage qui était tout simplement horrible. Mais voilà, je ne veux pas trop lui en parler, de peur de la perturber.

« Euh … Sinon, quoi de neuf, Hélène ? »

Je me sens plus qu’un peu stupide à poser une telle question. Mais bon, elle continue de me sourire, savant pertinemment que j’étais venu pour une bonne raison. Elle me souffle tendrement dans le creux de l’oreille, me faisant trembler :

« Je n’ai pas encore ta réponse, Ric mais saches que je pense l’obtenir dans les jours qui suivent. Du moins, peut-être même cette nuit. Il semblerait que je sois de la partie. »

« Ça ne me plaît pas du tout de te laisser faire ça toute seule. Tu le sais parfaitement, Hélène. Et je prenais des nouvelles … pour savoir si tu allais bien … »

Elle paraît surprise par mes propos. Pourtant, elle sait pertinemment que je ne suis pas là simplement pour l’utiliser comme indicatrice. Pourtant, des fois, j’ai l’impression que le courant passe très difficilement entre nous deux.

« Ben, qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Je vais plutôt bien. Enfin, comme tous les jours pour une femme comme moi, c’est tout ! Y a rien de bien spécial, non plus hein ? »

« Oui mais bon … Ce n’est pas de ça dont je parlais. Y a rien eut de mauvais aujourd’hui ? »

Elle sait de quoi je veux parler. En tant que … péripatéticienne, elle est souvent confrontée à des personnes de toutes les sortes, même les pires. Mais même quand c’est ainsi, elle reste tout simplement muette et ça m’exaspère ! Ça m’exaspère plus que tout !

« Pas de plus mauvais que les autres jours, Ric. Tu arrêtes de me couver ? »

« Je ne te couve pas, je me renseigne tout simplement sur ton état, rien de plus. »
« Ouais, c’est ce que je disais, tu me couves. Je n’ai pas l’air d’être une gamine si t’as pas remarqué encore hein ? Peut-être que tu pourrais profiter un peu de ce que je suis si t’arrêtais de me coller autant. C’est aussi simple que ça. »

« C’est vrai ce que tu me proposes ? Fais attention car je risquerai de te prendre au mot et tu le sais parfaitement, Hélène. » terminé-je de dire alors qu’elle continuait de me sourire. Elle savait aussi bien que moi que ça ne servait à rien. Je n’aurais jamais son corps … et cela pour une raison qui m’est obscure. Une raison qui m’énerve au plus haut point d’ailleurs … mais je préfère ne rien dire et juste la regarder. Ça me suffit amplement.

Nous nous regardons pendant de longues secondes sans que l’un ou l’autre ne prenne la parole. Il vaut mieux … ne rien dire du tout et laisser la magie … Ah mais à quoi est-ce que je pense ? Elle me repousse faiblement avant de se relever :

« Dès que j’ai du nouveau concernant cette bande de connards, je te contacte. »

« Fais attention à toi … C’est tout ce que je te demande. »

Elle me rigole au nez mais elle sait que je suis plus que sérieux à ce sujet. Pourtant, la jeune femme se relève, me disant qu’il vaut mieux que je parte dès maintenant avant que d’autres prostituées ne la soupçonnent. Je cherche à l’embrasser sur les joues mais elle me refuse même cela. J’ai l’air pathétique … vraiment pathétique.

« Aller, bonne route, tu connais le chemin, je crois non ? »

« Oui, oui … Tu as mon numéro, Hélène, non ? » demandé-je, espérant lui faire un peu plus de conversation que ça au cas où. Elle me répond calmement :

« Bien sûr que oui, espèce d’idiot. C’est juste mon portable qui change à chaque fois que je t’appelle, pas envie de me faire gauler par ces imbéciles. »

« … … … Si tel est le cas, essaye de me prévenir au cas où. Merci. »

« Ouais, bien entendu … Si j’ai une embrouille, autant que j’en emmène d’autre avec moi. T’as vraiment des idées connes des fois, Ric … Mais merci. »

Merci ? Je veux lui répondre mais elle a refermé la porte de l’appartement entre elle et moi. Voilà … C’est ainsi que ça se passe la majorité du temps. Je me sens … seul … des fois. Je mets les mains dans les poches avant de quitter l’immeuble, saluant brièvement une prostituée qui monte avec un client. Muni de mon imperméable et de mon chapeau, je ne suis pas reconnaissable et heureusement, je ne veux pas qu’elle ait plus d’ennuis.

Je vais rentrer à la maison, ça sera mieux. Du moins, la maison … Le misérable appartement qui me sert de logement. Il faut dire que jouer les détectives, ce n’est pas ça qui rapporte le plus. Heureusement, je ne suis pas alcoolique ou fumeur, loin de là même. Bon … Il faut que je rentre … mais je ne suis pas motivé.

« Je suis sûr qu’elle en a profité … pour être dans mon lit. Je sais aussi ce que ça veut dire … Pfff … Ces bracelets roses sont vraiment inutiles des fois. »

Je me parle tout seul pour avoir une conversation même si je sais que c’est particulièrement stupide et risible. Ah … Bon ! Assez perdu de temps ! J’accélère le mouvement, me rendant dans mon modeste appartement avant de tourner la clé tout doucement. Je pénètre chez moi, regardant autour de moi.

C’est ça que je déteste chez Lania : En dépit de tout ce que je dis, elle fait tout pour que mon existence soit la meilleure. Le ménage, le repassage, cette idiote de Gardevoir est bien trop intelligente. Et moi ? Et bien, je la laisse dormir sur le canapé bien que j’ai un lit à deux places. Sauf qu’aujourd’hui, le canapé est vide.

Je vais d’abord dans la salle de bains … ou plutôt la salle de douche et des toilettes avec un lavabo pour se laver le matin. Rien que ça … Je m’observe dans la glace, poussant un soupir. J’ai vraiment une sale tête : l’anxiété de laisser Hélène tout seul me met dans un sale état. Bon … De toute façon, je suis vraiment trop fatigué. Je retire mon pantalon et mon haut, restant simplement en T-shirt et caleçon.
Je m’insinue dans mon lit, mettant une main devant la bouche pour étouffer un bâillement. J’ai plus que sommeil avec toutes ces bêtises et j’ai vraiment envie de dormir. Je ferme les yeux, prêt à aller chercher le sommeil avant de sentir de petits mouvements de l’autre côté du lit. Puis rapidement, comme si la créature s’était déplacée à la vitesse de l’éclair, une poitrine généreuse se colle contre mon torse.

« Tu as mis beaucoup de temps à revenir, Ric. »

« Et toi, puisque tu ne dors pas, tu peux visiblement quitter mon lit. Tu aurais pu dormir tranquillement si tu avais été de me sauter dessus. »

Je la repousse assez sèchement alors qu’elle ne peut pas lutter contre ma force. Il faut dire que même fatigué, je suis assez costaud pour repousser une créature sans ses pouvoirs psychiques. Je tourne mon visage vers elle, ses yeux dorés me regardant avec envie.

« Pourquoi est-ce que tu as voir une humaine qui vend son corps à autrui ? Et non à toi ? Pourquoi est-ce que tu ne veux pas de mon corps ? Moi, je ne serai qu’à toi … Jusqu’à la fin … Et rien d’autre. »

« Assez … Je te laisse une chance de dormir encore avec moi dans le lit pour ce soir. Tu vas de l’autre côté, tu n’ouvres plus la bouche et tu dors. Je suis trop fatigué pour chercher à parler avec toi et je n’ai vraiment pas envie de me battre. »

« Si tu me donnais les clés des bracelets … Tu serais le plus heureux des hommes, je ferai tout pour que ça soit le cas, Ric. Je peux te le promettre. » me souffle-t-elle dans le creux de l’oreille. Je la repousse une nouvelle fois mais avec plus de force, l’entendant crier.

« Assez ! Vipère ! Ne me force pas à te frapper, c’est compris ? Dégage de ma chambre ! »

« Je pensais que … Tu voulais un peu de chaleur … »

« Oui mais d’une humaine, pas d’une expérience ratée génétiquement, un mélange de femme et de pokémon ! Maintenant, tu me laisses tranquille ! »

Malgré mes dires, elle ne quitte pas la chambre. Elle s’installe juste à l’autre bout du lit, comme je lui avait conseillé quelques instants auparavant. Je suis prêt à lui dire de définitivement partir mais je me retiens.
Je me dis que ce n’est pas de sa faute … Elle est gentillet et agréable comme créature … Comme cette Lockpin qui n’avait rien compris de sa nouvelle condition … Mais non, cette Gardevoir était plus intelligente qu’une simple Lockpin. Mais à cause de ces expériences sur son corps, voilà le résultat … Voilà ce qu’elle était devenue. Je m’endors avec ces idées noires alors que je ne remarque pas que Lania se rapproche plus discrètement qu’avant.

Le lendemain, réveil en sursaut alors que j’entends quelques ronronnements de plaisir contre moi. Je vois la moitié du corps de Lania avachi sur mon torse. Elle a le sourire aux lèvres. Purée … J’ai l’impression d’avoir une pokémon avec moi. Enfin, l’un des chiens … comme un Caninos ou un Ponchien.
Dommage que cette créature juchée sur mon corps ne ressemble en rien à l’un d’entre eux. Je la repousse mais beaucoup plus doucement qu’hier soir. Je ne vais quand même pas faire preuve de violence envers la Gardevoir non ? Je me montre plutôt doux et prévenant avant de la mettre au milieu du lit.
C’est vrai que la chaleur de son corps est quand même bien … agréable mais non, c’est une pokémon. Je me relève, fronçant les sourcils alors que j’ai du mal à me lever. Je ferai mieux d’aller directement dans la salle de bain. L’eau de la douche s’écoule sur mon corps après que j’ai retiré mes habits pendant que j’entends la voix de Lania de l’autre côté de la porte :

« Maître Ric Aula, je suis prête à partir quand vous le désirez. »

« Pas le moins du monde. Tu vas te laver avant. » m’écrié-je avant de quitter la douche, mettant une serviette autour de la taille. J’ouvre la porte, la Gardevoir rougissant à ma vue. Ah mais quel idiot … Je n’arrange vraiment pas la situation. « Sous la douche, dès maintenant, Lania. »

Je me montre froid et autoritaire pour qu’elle comprenne que je ne rigole pas avec cela. Elle hoche la tête avant de s’engouffrer sous la douche à son tour. Je la vois retirer sa robe blanche et tout ce qui compose sa tenue. Etant à moitié-humaine, ça ne m’étonne pas mais je suis déjà prêt à sortir de la douche.

« Maître Ric Aula, où avez-vous mis le shampooing ? »

« Normalement, il doit être à côté du verre qui a nos deux brosses à … »

Je m’arrête dans mes propos, marmonnant quelques paroles insultantes alors que je vois le sourire de Lania. Elle a sorti la tête de l’autre côté du rideau … mais aussi le haut de son corps. Elle sait que j’ai pu voir … ce que je n’avais pas à voir.

Je prends mon portable, remarquant que j’ai reçu un appel en absence d’un numéro que je ne connais pas. Je l’emmène à mon oreille, appuyant auparavant sur plusieurs boutons pour pouvoir écouter ce fameux message.

« Triafa … Blurps ! »

Un message bref … mais dont je reconnais la voix : Hélène ! Autant le premier mot me permet d’apprendre ce que je recherchai depuis des mois autant le second … J’ai l’impression qu’elle a souffert … comme si elle était en train de vomir. Qu’est-ce que ces enfoirés lui ont fait ? Qu’est-ce qu’elle a dû faire pour obtenir cette information ?

« Voilà, je suis toute propre, maître Ric ! » dit en rigolant la Gardevoir qui sort de la douche, propre comme un sou neuf. Pourtant, elle perd son sourire en voyant l’air énervé qui est peint sur mon visage. Je peux obtenir ce que je désire mais à quel prix ?!

Chapitre 1 : Une nouvelle vie

ShiroiRyu
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Chapitre 1 : Une nouvelle vie

« Encore une nouvelle affaire pour vous, maître Ric Aula. » murmure une voix féminine et douce alors que je lève la tête de mes nombreux papiers.

« Je croyais t’avoir déjà demandé de ne pas m’appeler maître. » rétorqué-je avant d’émettre un petit grognement significatif de mon mécontentement.

Il faut dire qu’avec le peu de place que j’ai autour de moi, j’ai l’impression d’étouffer. Je suis dans un bureau rempli de différents documents, livres, vêtements et autres affaires plus ou moins utiles. De même, il est difficile pour moi de me déplacer correctement dans tout ce fatras autour de ma personne. Enfin bon … Ce n’est pas le plus important pour moi.

« Mais je pense que c’est ainsi que je dois vous appeler, maître Ric Aula. »

« Je vais sérieusement me fâcher, Lania. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Lania est une Gardevoir qui m’accompagne maintenant depuis plusieurs mois. Oui, ça fait plusieurs mois que je suis installé en Inglaterre depuis … ces événements. Je me suis coupé du monde dans lequel je vivais depuis des années pour commencer une nouvelle vie. Mais ça ne veut pas dire que j’ai abandonné ce que je faisais auparavant. J’ai ouvert ma propre agence de détective bien que je suis le seul à l’intérieur. Enfin, presque seul … Il faut dire que Lania est plus que spéciale.

Elle est issue d’une série d’expériences dont je n’ai guère vraiment les détails. Tout ce que je sais, c’est qu’elle est une sorte de mélange entre une femme et une Gardevoir. Ou plutôt, pour aller directement au but : elle a une poitrine généreuse et son corps n’est pas si différent de celui d’une humaine. Bref, d’autres soucis étaient présents quand je l’ai rencontrée la première fois mais ce n’est plus important dorénavant.
D’ailleurs, je me nomme maintenant Ric Aula pour une seule bonne raison : le changement d’identité. Je ne veux pas que l’on sache que je suis encore vivant même si je me doute que c’est déjà fait. Ah … Mais voilà, je ne suis plus Auré mais Aula. Le changement peut
paraître ridicule mais ce n’est rien du tout. Je vois Lania qui se penche vers moi, un dossier en main alors qu’elle me laisse voir son décolleté généreux.

« Lania, si c’est encore une tentative pour que je te retire tes menottes, je pensais avoir été clair à ce sujet : je refuse. »

« … … … Mais pourquoi cela ? Je ne pense pas vous faire de mal, maître Ric. » murmure la jolie créature aux yeux dorés et aux cheveux bleus bien que sa peau soit entièrement blanche.

« Je n’ai pas à te répondre à ce sujet, c’est aussi simple que ça. »

« S’il vous plaît, je veux vraiment être libre de mes chaînes. C’est monstrueux de votre part. Je ne compte pas en profiter. »

Et alors ? Je la regarde en fronçant les sourcils. Elle peut dire tout ce qu’elle désire, ça ne change rien à mon point de vue sur la question. Mais ce n’est pas la première fois qu’elle me demande une telle chose. Il faut dire qu’actuellement, elle ne peut faire que cela car elle est aussi faible qu’une humaine. Du moins, on peut dire ça comme ça. Et pour une seule et unique raison : les deux menottes roses qu’elle porte aux bras. Du moins, des menottes sans aucune chaîne entre elles. Mais elles sont terriblement efficaces puisqu’il s’agit tout simplement de retirer les pouvoirs de la Gardevoir mais aussi sa lubricité.

« Il en est hors de question. Dois-je te rappeler ce qui se passait la première fois ? »

« Je ne contrôle pas parfaitement les élans de mon corps, je suis désolée. Mais il s’avère que je pense réellement à vous et que je veux que vous soyez mon dresseur. »

« Ton dresseur égal ton amant. Et je n’ai pas envie de coucher avec une pokémon pour une raison aussi débile. Maintenant que tu m’as donné le dossier, tu peux retourner à ton travail. » répliqué-je avec un peu d’énervement.

Cela me fait un peu mal au cœur de la voir partir avec dépit et tristesse mais c’est ainsi que ça doit se passer et pas autrement. Je ne suis pas assez … dingue pour penser à une telle éventualité envers Lania. D’ailleurs, je me suis un peu renseigné sur cette Gardevoir et je lui ai demandé plusieurs renseignements à son sujet.
J’ai dû les payer de façon assez … spéciale puisqu’il s’agissait d’un payement en nature et encore une fois, rien que le fait d’y penser me dégoûte. Enfin non, pas complètement. Disons que ce n’était rien de bien horrible ou vulgaire, c’était juste un enlacement prolongé. Je ne lui en avait pas donné plus. Mais ce dont je m’en voulais, c’était bien d’avoir ressenti de l’affection et de la tendresse … comme si j’avais serré une femme dans mes bras alors que ce n’était qu’une pokémon. Voilà tout. Mais ce qui était fait était fait.

Et même si je trouve cela repoussant, je l’ai fait et je ne peux pas retourner en arrière. Mais maintenant, je sais des choses sur lesquelles je m’étais trompé. Tout d’abord, j’ai décidé d’écrire et de remplir des dossiers portant le nom des affaires que j’ai accomplies. La première concernant Lania porte le nom de « La perle Pokémon ». Mais voilà, Lania n’est pas la représentation d’une perle mais d’une pierre : La Lapis-Lazuli. Cela se voit au final dans ses cheveux et ses yeux. Une pierre bleue avec des parcelles dorées.

Enfin … Ce n’est pas le plus important et j’ai autre chose à faire. Car oui, j’ai décidé de me renseigner au sujet de cette organisation qui a créé Lania. Du moins, qui l’a rendue ainsi. Je sais que je me rapproche peu à peu de son nom et à partir de là, je sais aussi que cela me permettra alors de connaître toute la vérité à ce sujet, du moins, de partir sur de nouvelles bases … saines ou non.

Ah … Je commence à fatiguer et quand je vois les nombreux dossiers devant mes yeux, je suis déjà fatigué avant même d’avoir commencé. Je ferai mieux d’abandonner pour la journée. De toute façon, je suis occupé ce soir. Je me lève de mon fauteuil avant de me diriger hors de mon bureau. La seconde pièce est toute aussi grande et sert simplement de réception où la Gardevoir fait son office. Elle m’aperçoit, ses yeux dorés sur moi.

« Où est-ce que vous comptez aller, maître Ric Aula ? » demande-t-elle doucement.

« Comme d’habitude … Je vais voir mon informateur. »

« Voir votre informateur. Ce n’est pas le moment pour cela. »

« Hum ? Et en quoi ? Je suis libre d’aller le voir quand je le désire, Lania. N’oublie pas ta place, c’est compris ? » répondit-je avec une pointe d’agacement.

Même si elle est bien plus docile et calme qu’auparavant, il y a certains moments où elle réagit de la sorte et c’est plus qu’exaspérant. Je tente de me calmer alors qu’elle reprend :

« C’est un fléau … Qui vous dit que ce n’est pas du double jeu ? »

« Car je lui fais confiance, contrairement à toi. De même, je vais être sur le point d’obtenir le nom de l’organisation qui t’a créée. Tu devrais être plutôt satisfaite. »

« Satisfaite ? D’être enchaînée alors que je voudrai être libre … et vous garder contre moi. » murmure la Gardevoir avec un petit signe de dépit.

« Il faut vraiment que tu arrêtes avec ça, c’est problématique. Je me demande même si je ne devrais pas t’emmener voir un psychologue pour pokémons. »

« Et qu’il se pose des questions au sujet de mes seins ? Libre à vous. »

Tsss ! Qu’est-ce qu’elle peut m’énerver ! Qu’est-ce qu’elle peut me prendre la tête quand elle parle ainsi ! Je me positionne en face d’elle et elle m’offre alors une vue pigeonnante sur son décolleté. Mais ça ne marche pas, elle doit le savoir à force. Je frappe du poing sur le bureau à partir duquel elle travaille et reprend :

« Si tu ne veux faire aucune amélioration, libre à toi de partir, c’est compris ? Je te rappelle ce que j’ai perdu à cause de ta petite personne ? Hein ? »

« Je ne voulais pas… que ça se passe ainsi. »

« Oui, bien entendu, mais ça s’est passé comme ça ! Tout simplement parce que tu es venu dans mon monde ! Je suis bien gentil mais il ne faudrait pas me pousser à bout ! »

« Je n’ai jamais voulu ça ! C’est tout ! Tu dois me croire ! Je … Je veux juste … Je pense juste que tu es celui avec qui je dois me lier … »

Et voilà qu’elle recommence à faire la petite Gardevoir timide. Dommage que je ne sois pas attendri. La mort de mon meilleur ami, celle du seul souvenir de mon père, celle de celui que je considérais comme un père, il y a tellement de choses que je peux lui imputer.

« On en a assez discuté à ce sujet, c’est clair ? Maintenant, si tu veux bien me laisser tranquille, je vais m’en aller. »

« Ah ! Mais attends un peu … Tu seras là ce soir ? »

« Et en quoi est-ce que ça te concerne ? » demandé-je avec une pointe d’énervement.

Elle ne répond pas, ne faisant que baisser la tête. Tsss … Voilà pourquoi elle m’énerve des fois. J’ai pas envie de m’emporter contre elle mais on dirait qu’elle fait tout pour que ça soit le cas. Je passe ma main sur le sommet de son crâne avant de reprendre :

« Je verrais de toute façon. Tu peux aller dormir si je rentre trop tard. »

« Dans ton lit ? » demande-t-elle sans que je ne cherche à lui donner ma réponse.
De toute façon, qu’importe ce que je dis, elle ne se prive pas pour y aller si je rentre trop tard. Ca ne date pas d’aujourd’hui, ça ne s’arrêtera pas demain. Je quitte la pièce et donc le bureau dans lequel j’officie avant de marcher à pied dans les ruelles sombres de la ville de Landre, capitale de l’Inglaterre.

« Hey beau gosse, tu veux monter ? » me demande une voix féminine.

Encore l’une de ces femmes qui est prête à vendre son corps pour un peu d’argent … Argent qui partira de toute façon en grosse majorité chez ceux qui les dirigent. Néanmoins, je me retourne pour apercevoir une jeune femme aux cheveux bouclés de couleur brun. Elle est vraiment très peu vêtue, portant des bas de couleur noir, une mini-jupe vraiment très petite mais aussi un haut moulant et ouvert pour permettre d’apercevoir une partie de sa poitrine.

« Hélène. Comment vas-tu ? » demandé-je avec un sourire.

« Tu montes ou tu vas me regarder comme ça ? »

J’émets un petit rire avant de dire que oui. Elle m’emmène dans un immeuble, celui où elle officie d’habitude. Elle tourne la clé dans une serrure, m’invitant dans son appartement. Ou plutôt, l’endroit où … elle se vend. Je m’installe sur le lit alors qu’elle referme la porte derrière elle. Je tends mes bras pour que la jeune femme s’insinue à l’intérieur.

« Ah … Toujours aussi musclé … Et toujours aussi sale, n’est-ce pas ? »

« Disons que je transpire énormément dans ce bureau. Je me vois mal ouvrir la fenêtre et … »

« Ca ne fait rien. Tu veux prendre une douche ? Ca paraîtra plus crédible non ? » dit-elle en rigolant alors que j’acquiesce d’un hochement de tête avant de demander :

« Tu ne veux pas m’accompagner plutôt ? Ca sera encore plus crédible. »

« Arrête donc tes bêtises, Ric. Tu sais parfaitement que je refuse ça. »

« Et même si je cherchais à payer tes services ? Réellement, je veux dire … » murmuré-je avec lenteur alors qu’elle détournait son regard émeraude.

« Je refuserai encore une fois. Tu vaux mieux que ça … Vas te laver maintenant. »

« Oui, m’dame Hélène. » terminé-je de dire avant de m’enfoncer dans la douche.

« Et tu as intérêt à bien te frotter derrière les oreilles ! »

J’éclate de rire à l’écoute de ses dernières paroles tout en refermant la porte derrière moi. La jeune femme va m’attendre de toute façon. Nous sommes quand même bien plus qu’un simple client et une « vendeuse » de charme. Oui … C’est comme ça que je conçois ma relation.