Chapitre 1 : Départ

ShiroiRyu
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Première Partie : Dur dur d’être un héros
Chapitre 1 : Départ

« Tery, debout ! Il est l’heure de te lever ! Il est déjà plus de midi ! Ne me force pas à venir te chercher, c’est bien compris ? » cria une voix de l’autre côté de la porte.

« Non, je ne veux pas, maman ! On est dimanche ! J’ai besoin de dormir moi ! » répondit un jeune homme en marmonnant de telle sorte que la voix féminine put l’entendre.

« Tery, je me répète une fois, deux fois… mais après… Tu sais ce qui t’attends … »

« J’ai dit que je ne voulais pas ! Ne m’embête pas avec ça ! » reprit-il sèchement.

Il grommela quelques paroles intelligibles en enfouissant sa tête sous le coussin. Un pas, puis un second et il savait qu’elle montait les escaliers. Rapidement, il se cacha sous la couverture alors que la porte s’ouvrit à la volée pour laisser apparaître une femme à forte ossature. Elle posa ses deux mains sur un bord du lit, le soulevant comme si ce n’était qu’un vulgaire bout de bois. Sa tête fut la première à quitter le lit pour venir se percuter avec violence sur le sol. Légèrement secoué, le jeune homme aux cheveux bruns passa une main sur son front en gémissant de douleur. Quelle brute ! La femme dit avec un peu d’énervement :

« Quand je te demande de te lever, je veux que tu te lèves, d’accord Tery ?! »

« C’est bon, c’est bon ! J’ai compris, Maman ! J’ai compris ! T’étais pas obligée de faire ça ! Ça fait mal hein ?! Et puis … » dit-il avant de s’arrêter aussitôt en observant le regard de cette femme. Oups … Il valait mieux se taire.

Dire qu’il n’avait pas peur d’elle serait mentir. La femme d’une quarantaine d’années était assez enveloppée, un tablier blanc par-dessus une robe de paysanne verte. Celle-ci allait de pair avec ses yeux mais le plus inquiétant était quand même le fait qu’elle avait soulevé le lit avec facilité. Des petites veines brunes étaient présentes sur ses deux mains avant qu’elle ne repose le lit. Dès qu’elle eut terminé, elle lui tourna le dos, lui signalant :

« Tu devrais te mettre un bas sur toi avant que tu n’attrapes un rhume. Je te laisse dix minutes pour descendre et tu n’as pas intérêt à te recoucher sinon… »

« C’est bon ! Je ne le ferais pas ! » coupa t-il aussitôt, ne voulant surtout pas énerver sa mère une nouvelle fois. Il n’était pas stupide pour commettre cette erreur.

Avec un léger tremblement dans la voix, il se releva en culotte noire alors que sa mère s’éloignait en claquant la porte de la chambre. Il poussa un grognement, passant une main dans ses cheveux bruns en regardant son lit défait. Vraiment, quel monstre ! Elle ne savait pas se retenir ou quoi ?! Un soudain bâillement et sa main se mit devant sa bouche. Il se dirigea vers son lit, fouinant à l’intérieur pour y trouver un pantalon de tissu noir qu’il enfila ainsi qu’un haut en toile brune quelques secondes après. Tout ce qu’il avait de plus basique, n’est-ce pas ? Il n’avait besoin de rien de plus.

« Je vous jure… Dimanche et je n’ai même pas le droit de roupiller un peu. » bougonna-t-il alors qu’il observait son lit. Bon … Ca ne servait à rien de continuer à le regarder.

Il s’approcha de sa fenêtre, tirant sur les rideaux avant d’être aveuglé par les rayons du soleil. Il cria légèrement sous le déchaînement de lumière, sa main droite ramenant les rideaux à leur position initiale. Vraiment… Le soleil apparaissait de plus en plus tôt ! M’enfin, c’était de la mauvaise foi aussi. Il ronchonna dans son coin, quittant sa chambre pour se diriger vers la salle de bain. Ce n’était pas le grand luxe mais qu’importe, cela lui convenait amplement. Il passa de l’eau sur son visage, s’observant dans le miroir. Des yeux verts, un visage juvénile et assez finement dessiné, il n’était pas forcément un vilain garçon physiquement.

« Bon… Je dois me dépêcher sinon elle va encore me crier dessus. »

Il se donna deux petites claques sur les joues, se coiffant à la va-vite tout en se donnant une allure néanmoins assez propre. Il quitta la salle de bains, faisant une quinzaine de pas pour pénétrer dans une petite pièce où se trouvait sa mère. La cuisine était toute simple et n’avait rien de bien spéciale mais il fallait reconnaître que la femme d’une quarantaine d’années s’occupait plutôt bien de sa demeure et que les couverts étaient de bonne facture. Il vint s’asseoir, passant ses mains sur son visage en marmonnant :

« Maman… C’est trop tôt… Il n’est que midi. »

« Tu ne vas pas faire la tête ? Manges ça, il te faut des forces pour aujourd’hui. »

« Aujourd’hui ?! Ah ! Où elle se trouve ? »

Il se releva, comme légèrement excité par cet évènement. Il quitta la cuisine pour revenir après deux minutes avec une sphère de cristal dans sa main droite. Celle-ci était remplie de fumée blanche et noire. La femme soupira tout en posant une assiette sur la table :

« Tu ne crois pas que tu as passé l’âge de jouer avec ça ? »

« Boule mystique, dis moi si j’aurais de la chance aujourd’hui ? »

Il se mit à secouer la sphère de cristal avec entrain, la fumée noire se mélangeant à la blanche pour former un mot. Tery eut un sourire qui en disait long, alors qu’il déposa la sphère sur la table. Il se mit à manger, avalant quelques morceaux avant de dire :

« Bon et bien… Je n’aurais pas de chance aujourd’hui selon elle. »

« Ne pense pas comme ça ! Aujourd’hui, c’est le grand jour ! »

« Je peux enfin quitter la maison, c’est super ! » répliqua t-il avec entrain.

« Mais non, espèce d’idiot ! Aujourd’hui, le tournoi aura lieu ! Vous serez environ une douzaine pour ce mois-ci. » répondit la femme tout en récupérant son assiette.

« Tiens… Je pensais que c’était aussi mon anniversaire. »

« Bon anniversaire mon fils.  Ton corps doit te démanger, non ? » demanda t-elle, attendrie.

Il termina son assiette, haussant les épaules d’un air désintéressé. Bien sûr que ça le démangeait mais qu’est-ce que cela faisait ? C’était le lot quotidien de tout nouvel adulte ou presque hein ? Enfin, c’était comme cela qu’il le voyait. Il n’y avait pas de quoi s’alarmer. Il se leva de sa chaise, se dirigeant vers la sortie de la cuisine en prenant la parole :

« Je vais aller me balader maman ! »

« Tu devrais plutôt t’entraîner, Tery ! Les autres sont préoccupés par cet évènement depuis des années mais toi… Tu manies quelle arme ? » le questionna-t-elle.

« Aucune maman, aucune. » répondit-il avec lenteur, haussant les épaules.

« Et ton élément ? Tu as une idée ? Même si il est rare que cela prenne autant de temps. »

« Pas du tout, maman, pas du tout. Je ne le savais pas avant, je ne le saurai pas après. »

« Mais alors qu’est-ce que tu vas faire pendant ce tournoi ? »

« Pffff ! Je verrais ! Je m’en vais maintenant ! Merci bien ! »

Il pouffa pour dire qu’il n’en avait aucune idée. Tout ça, c’était à peine s’il y portait un quelconque intérêt. Elle le regarda quitter la cuisine en soupirant : Qu’est-ce qu’elle allait pouvoir faire du jeune homme ? Tery était retourné dans sa chambre, enfilant une veste noire avec un grand sourire : C’était l’heure !

Finalement, il partit de la modeste demeure dans laquelle habitait sa famille. Les mains dans les poches, il observa le village dans lequel il habitait. Rien de bien énorme, tout semblait si commun… Il salua quelques personnes qu’il connaissait, s’approchant de la sortie du village. A chaque coin se trouvait un garde. L’un devait avoir la trentaine bien avancée, l’autre la cinquantaine mais ce fut le plus jeune qui s’adressa à lui :

« On peut savoir où tu comptes aller Tery ? »

« Me balader un peu sur le chemin. Un petit besoin de réfléchir. »

« Dans quelques heures, le tournoi mensuel va commencer. Tu devrais te préparer plutôt et t’entraîner. C’est vrai quoi… » reprit le même soldat d’une trentaine d’années.

« Vous savez que moi et les entraînements… »

« HAHAHA ! Laisse lui un peu de détente. Ca ne lui fera pas de mal de s’aérer l’esprit avant le tournoi, certains se calment de cette façon. Tu peux y aller, Tery. »

Le plus vieux des deux soldats laissa passer le jeune homme aux cheveux bruns, celui-ci le remerciant d’un hochement de la tête et d’un grand sourire. Les mains dans les poches comme avant, il se dit que tout allait lui manquer mais c’était sa vie. Et sa vie était telle qu’il ne voulait pas s’embêter avec tout ça. L’entraînement, les éléments, les tournois, très peu pour lui. Il se retourna, son sourire restant sur ses lèvres en observant le village :

« Désolé maman et les autres mais cette vie n’est pas pour moi. Me battre comme un chiffonnier même si ce n’est que pour une journée, ce n’est pas mon style. Je crois que je vais me trouver un petit coin tranquille et vivre là-bas jusqu’à la fin de mes jours. Héhéhé. »

C’était bien beau d’avoir des ambitions lorsqu’on était jeune. Il savait ce qu’il allait devenir : Un ermite ! Mais pour cela il devait s’éloigner du chemin et du village le plus vite possible. Il ne voulait pas qu’une personne des villages voisins le trouve non plus. Avec une petite bourse d’argent dans ses poches, rien sur son dos, sa nouvelle vie d’adulte ne faisait que débuter mais il était motivé, très motivé !

Faim… Faim… Faim… Il avait faim, si faim ! Dire que ça ne faisait qu’une heure qu’il marchait. Il aurait dû prendre un petit encas pour le chemin mais sur le coup de l’émotion, il n’y avait pas pensé. Il savait juste qu’il était seul dans les environs, personne n’osait y habiter donc… Il n’y avait qu’un endroit ! Il se dirigea vers la forêt avoisinante, quittant la route qu’il avait prit à la base pour son voyage.

Grimper aux arbres tel un animal et y manger les fruits qui s’y trouvaient, c’était pas une mauvaise idée quand il y réfléchissait ! Qu’importe si les fruits étaient comestibles ou non, il se désintéressa de tout ceci. Il escalada avec agilité le premier arbre qu’il trouva. Heureusement qu’il était quand même doué pour ça sinon, sa survie allait en prendre un sérieux coup. L’arbre était un pommier et il prit quelques fruits avant de se mettre à les manger. Assis le dos contre l’arbre et sur une branche, il se dit à lui-même :

« Et bien voilà ce que j’appelle la vraie vie. Heureusement que je suis tombé sur un arbre avec des fruits comestibles sinon je ne sais pas ce que je serais devenu. Mais bon, je ne vais pas pouvoir rester là plus longtemps…AHHHH! »
Un objet venait d’être envoyé en sa direction. Il eut juste le temps de se pencher sur sa branche mais tomba sous le geste. Il se rattrapa à une main à la branche, se disant qu’il était sauvé. Les petits cris qui se trouvaient au-dessous de lui n’auguraient pourtant rien de bon. Il baissa le regard vers la créature qui lui avait lancé la pierre d’après le constat qu’il avait établi. Surpris, il lui dit :

« Un Gnomold ? Qu’est-ce que tu fais ici toi ? Oh merde… »

En y réfléchissant, c’était tout à fait normal de rencontrer un tel monstre dans la forêt. C’était un lieu qu’il valait mieux éviter de fréquenter. Dedans se trouvait des créatures assez faibles mais pourtant mortelles pour des personnes non équipées … Un peu comme lui à l’heure actuelle. Le monstre portait une sorte de bonnet de nuit rouge, mesurait un mètre de hauteur et avait une bosse dans le dos. Vêtu d’un pagne rudimentaire, il avait un gourdin de plus de cinquante centimètres dans sa main droite et surtout sa tête était hideuse. Une créature facile et simple à battre même pour un débutant en combat mais ce n’était pas son cas! Et dire qu’il n’allait pas tenir plus longtemps vu le peu de force dans ses mains.

« Héhéhé ! Mon repas vient de tomber de son nid ! C’est l’heure de se mettre à table ! »

« T’approches pas de moi sale bête ! Cache toi le visage avec ton bonnet, tu me donnes envie de vomir en te regardant ! »

Sans même lui laisser le temps de répliquer, il se mit à courir à toute allure pour échapper au Gnomold. C’était chose aisée quand on voyait les petites pattes de la créature mais à part ça… Où aller ? Il ne connaissait pas cette forêt mais à l’écoute des cris du Gnomold, il ne se privait pas pour prendre le maximum de distance. C’était aussi simple que ça : S’il s’arrêtait, il était un homme mort. Retournant la tête pour voir où en était la créature par rapport à lui, il ne vit pas la racine saillante par rapport au sol. Il trébucha, se cognant la tête contre une pierre. Il venait de sombrer dans l’inconscience alors qu’un filet de sang s’écoulait de son front. Le Gnomold s’approcha de lui, un sourire carnassier aux lèvres, sa voix triomphante :

« Héhéhé ! Te voilà enfin devant moi, petite proie ! Tu me facilites la tâche en plus ! »

« Il ne s’est pas battu une seule fois ? C’est… bizarre. » murmura une voix autour du gnomold, celui-ci s’exclamant avec appréhension :

« Qui… Qui est là ?! MONTRE-TOI ! QUE JE T’ECRASE ! »

Le Gnomold tourna sur lui-même, certain d’avoir entendu une voix mais rien… Rien du tout. Une flèche vint se planter dans l’arbre qui était responsable de la perte de conscience de Tery. La créature regarda d’où provenait la flèche : Il y avait un ennemi, elle en était sûre ! Récupérant une pierre au sol, il envoya celle-ci dans les airs avant de pousser un cri strident. La voix murmura d’une voix calme et lente :

« Ca ne servira à rien d’appeler tes congénères maintenant. Tout a été décidé dès l’instant où tu as voulu t’en prendre à cet humain. Eloignes toi de lui. »

« JAMAIS ! Je n’ai pas à recevoir d’ordres de la part d’un hum… »

Une flèche alla se loger directement dans le crâne du Gnomold, le tuant sur le coup. Son corps s’enflamma subitement puis plus rien. Le corps calciné de la créature tomba au sol. Quelques secondes s’écoulèrent et finalement, une ombre atterrit devant Tery. Elle portait une longue cape brune et une capuche de même couleur. Son corps était entièrement recouvert par ces vêtements, ne laissant rien entrevoir de sa personne. Elle s’approche de Tery, le regardant avant de se parler à elle-même :

« Il n’a pas d’armes ? C’est insensé de se rendre dans un endroit comme celui-ci sans avoir de quoi se protéger. Il ne sait peut-être pas se battre alors… pourquoi est-il ici ? Bon, je ne vais pas l’abandonner puisque je viens de le sauver ! Aller, accroche toi ! »

Elle rigola légèrement avant de soulever le corps du jeune homme avec facilité. Il était aussi léger qu’un fétu de paille. Elle devait trouver un petit coin tranquille et le cadavre du Gnomold s’éloignait peu à peu dans l’horizon. Ah… Ce que la vie pouvait être belle et si paisible ! Elle sifflota un petit air connu d’elle-même tout en marchant.

Une vingtaine de minutes plus tard, Tery était couché dans l’herbe, un petit feu étant allumé. De l’autre côté des flammes, la personne encapuchonnée semblait préparer à manger, ayant sorti du pain, quelque fruits et de quoi boire. Les yeux du jeune homme s’ouvrirent, celui-ci ne se relevant pas tout en demandant :

« Snif… Snif… Ca sent bon ! C’est l’heure du repas ? »

« Tiens… Déjà réveillé ? Ne bouge pas trop s’il te plaît. Ta blessure n’était peut-être pas aussi profonde que je le pensais mais tu restes atteint. »

« Hein ? Qui… Qui êtes vous ? Vous êtes du village de Leskar ? » bafouilla le jeune homme en se redressant finalement, inquiet par l’étrange personne en face de lui. Il poussa un petit gémissement de douleur sous le mouvement, se rappelant par là ce qui s’était passé.

« Je connais ce village mais non, je ne viens pas de ce dernier. Mange donc un peu avant de te reposer pendant quelques heures. De toute façon, les Gnomolds ne nous feront rien, ils ne peuvent pas traverser ce bouclier. »

« Pfff… Je n’avais pas besoin d’aide de toute façon. Je veux vivre seul. »

« Alors tu n’as pas faim ? Tant mieux, cela en fera plus pour moi ! »

Même si il n’avait plus cette blessure au front, il restait quand même encore convalescent. Son ventre se mit à gronder de faim et il baissa ses yeux verts, honteux de se montrer comme ça. Sans un mot, l’ombre encapuchonnée de brun fut debout devant lui, déposant un morceau de pain et un verre d’eau. Il prit le morceau de pain, croquant à l’intérieur avant de pousser un léger cri :

« Mais… comment ?! C’est si … bon … »

« Tu ne savais pas qu’il était possible de garder le pain tendre comme ça ? Pourtant, avec des sorts très basiques, c’est très simple. Pareil pour l’eau. Oh, la majorité crée une eau non-consommable mais dans mon cas, c’est possible. J’espère que tu peux la boire. »

« Je m’en fiche des sorts, j’en ai rien à faire mais … merci, c’est quand même très bon. » marmonna le jeune homme. « Sinon, tu peux prendre ce qui est dans ma bourse. Ce n’est pas grand-chose mais bon … »

Il amorça un geste vers l’une de ses poches pour extirper la petite bourse de cuir mais l’ombre lui signala que ça ne servait à rien. Elle ne l’avait pas sauvé pour obtenir une récompense. Il n’arrivait pas à voir correctement son interlocuteur mais il eut un léger soupir d’apaisement. Au moins, il était en sécurité avec cette personne. Elle ne semblait pas hostile à première vue et elle avait tué le Gnomold. D’ailleurs, la personne encapuchonnée reprit :

« Couche-toi maintenant. Mon petit sort de guérison t’a soigné mais n’a pas retiré la fatigue dans ton corps. Tu es normalement fatigué, j’en suis sûr. Tu me raconteras ton histoire demain, d’accord ? Quand tu seras en meilleure forme. »

« Ce n’est pas de refus. Bonne nuit. » conclut le jeune homme aux cheveux bruns, peu soucieux du reste du monde autour de lui.

« Et bien ? Tu ne t’inquiètes même pas un petit peu ? » demanda son sauveur.

« Et où est-ce que je dois m’inquiéter ? »

Il s’était redressé, cherchant à savoir où voulait en venir son interlocuteur. Celui-ci rangea correctement le reste de la nourriture avant de reprendre :

« Et bien, nous ne nous connaissons pas, n’est-ce pas ? »

« Je m’appelle Tery et comme vous vous en doutez, je viens du village de Leskar. »

« Je vois, je vois … Mais tu me dis cela alors que je suis peut-être un tueur ? » reprit la personne encapuchonnée, le jeune homme haussant simplement les épaules.

« Je ne suis pas plus inquiet que ça. Personnellement, j’aurai dû mourir face au Gnomold il y a quelques heures. Enfin … Si, j’ai un peu peur de mourir pendant que je dors … Mais je pense que je m’y habituerai. Donc … Merci beaucoup pour le sauvetage, la nourriture et la boisson, sans vous, je serai mort à l’heure où je vous parle. Bonne nuit ! »

Il se coucha finalement dans l’herbe et malgré la dureté du sol comparée à celle de son matelas, il s’endormit rapidement, en moins de cinq minutes. Il ne vit pas le sourire de l’être sous sa cape brune, celui-ci semblant l’étudier longuement du regard. Ah … C’était donc lui … qu’il devait chercher ? Du moins, qu’il devait trouver ? Enfin … Maintenant, c’était fait. C’était donc … ce dénommé Tery, néophyte dans l’art du combat et de la magie, qu’il allait devoir prendre sous son aile ?

« C’est plutôt … intéressant quand on y réfléchit bien. » murmura d’une voix calme l’être avant de se rapprocher de Tery. Sa cape brune se souleva légèrement, laissant paraître une dague tout ce qu’il y avait de plus basique. Il souleva la dague avant de la déposer à une vingtaine de centimètres du jeune homme.
Façonner cette personne comme il le désirait … Etait-ce simplement possible ? Il se posait cette question en étudiant le jeune homme si rapidement endormi. Il avait tout à apprendre ! Depuis le début, les bases même ! Ça n’allait pas être … facile. Pourtant, c’était un jeune homme, n’est-ce pas ? Comment était-ce possible alors de ne rien savoir ? Les explications n’allaient pas tarder à se faire entendre mais pour l’heure …

« Tu m’as fait une impression assez … spéciale, il faut le reconnaître. » dit l’ombre avec un peu d’amusement dans sa voix.

Mais c’était ce genre d’impression qui lui permettait de donner un premier avis positif sur les personnes qui l’entouraient ! Le fixant de ses yeux bleus, l’être camouflé dans une cape brune recula son visage avant de se redresser. Bon … Ce n’était pas tout ça mais pour la nuit, il valait mieux s’éloigner !

« Dors bien, n’est-ce pas ? Tu auras besoin de toutes tes forces dès demain ! »

Avec lenteur puis en commençant à courir peu à peu, l’ombre s’éloigna du jeune homme, le laissant seul en pleine nuit. Oh … Avec le feu à côté de lui, il ne devrait pas avoir trop froid, n’est-ce pas ? Mais ce n’était pas le plus important. Si il avait peur de se faire attaquer durant la nuit, il ne serait pas si loin que ça de lui.
Logé contre un arbre, la personne encapuchonnée sortit son arc, le gardant auprès de lui avant que ses deux yeux bleus ne se ferment. Pour l’heure, il était temps de se reposer lui aussi. Ensuite, dès demain, ils iraient se mettre en route car ils avaient beaucoup de moments à passer dorénavant, tous les deux ! Oh que oui !

3 réflexions sur « Chapitre 1 : Départ »

  1. Le participe passé d’un verbe conjugué avec l’auxiliaire être s’accorde en genre et en nombre avec son sujet.

    « C’est bon, c’est bon ! J’ai compris, Maman ! J’ai compris ! T’étais pas obligé de faire ça ! Ça fait mal hein ?! Et puis … » dit-il avant de s’arrêter aussitôt en observant le regard de cette femme. Oups … Il valait mieux se taire.

    T’étais pas obligé de faire ça

    c’est elle qui n’étais pas obligéE de faire ca non :p

    « Bon… Je dois me dépêcher sinon elle va encore me crier dessus. »

    « Je vous jure… Dimanche et je n’ai même pas le droit de roupiller un peu. » bougonna-t-il alors qu’il observait son lit. Bon … Ca ne servait à rien de continuer à le regarder.

    Pas de faute mais j’ai remarquer que soit il est shysophrene soit il parle tout seul,je trouve qu’il a bien changer pas rapport au tome 5 la c’était une grosse tafiole :
    Il s’approcha de sa fenêtre, tirant sur les rideaux avant d’être aveuglé par les rayons du soleil. Il cria légèrement sous le déchaînement de lumière, sa main droite ramenant les rideaux à leur position initiale.

    Oh la méchante lumière,presque aussi méchante que les créatures légendaires envers lui.

    La cuisine était toute simple et n’avait rien de bien spécial mais il fallait reconnaître que la femme d’une quarantaine d’années s’occupait plutôt bien de sa demeure et que les couverts étaient de bonne facture. Il vint s’asseoir, passant ses mains sur son visage en marmonnant :

    La cuisine était toute simple et n’avait rien de bien spécial
    Mais dis-moi Jammy comment écrit-on spécial au féminin avec un E mon cher Fred (spéciale)

    « Bon anniversaire mon fils. Ca doit te gratter non ? » demanda t-elle, attendrie.

    ?! ca doit te gratter
    je ne comprend pas
    je pense que la plupard des autres personnes seront dans mon cas tu pourrais mettre un terme plus facilement compréhensible .

    Il termina son assiette, haussant les épaules d’un air désintéressé. Bien sûr que ça le grattait mais qu’est-ce que cela faisait ? C’était le lot quotidien de tout nouvel adulte dans ce monde.
    Dans ton monde tous les adultes se gratte ?!

    Ah j’ai enfin compris nouvelle adulte puberté ect… mais tu pourrais préciser quand meme.

    S’il s’arrêtait, il était un homme mort. Retournant la tête pour voir où en était la créature par rapport à lui, il ne vit pas la racine saillante par rapport au sol.Il trébucha, se cognant la tête contre une pierre. Il venait de sombrer dans l’inconscience alors qu’un filet de sang s’écoulait de son front. Le Gnomold s’approcha de lui, un sourire carnassier aux lèvres, sa voix triomphante :
    Je vais te manger parce que je suis méchant gné gné gné >:D

    PAS DE FAUTE
    Pour moi:Tery vient de gagner le prix du meilleur boulet aprés cette phrase.

  2. Ca va te faire du boulot si tu dois corriger tous mes textes. XD
    Mais merci !
    Je tenterais de corriger ça demain, là je suis fatigué. ^^

  3. tous ceux du romans :p pour l’instant
    ps:ne compte pas sur moi si tu met la fiction aux confins de l’univers 400 chapitre ces trop pour mon cerveau 🙂

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