Chapitre 114 : L’assaut de la capitale

ShiroiRyu
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Chapitre 114 : L’assaut de la capitale

« C’est étrange … »

Il s’était relevé en pleine nuit. Endormie à côté de lui, Elen était là, paisible et heureuse tandis qu’il se levait, un simple pantalon de toile pour cacher sa nudité. Pourquoi avait-il dit cela ? Car malgré tout ce qui venait de se passer, il n’était pas rassuré, loin de là.

« Quelque chose se prépare … mais quoi ? »

Et cette voix dans sa tête ? Là, elle était tranquille. Ca aussi, c’était franchement bizarre mais il ne chercha pas à tout relever. Se rapprochant de l’imposante fenêtre d’où il était possible de voir les rayons de lune, il prit une profonde respiration. C’était si beau … Malgré qu’il s’agissait de la capitale du monde, Omnosmos n’avait rien qui cachait cette vision.

« C’est si beau. Mais j’ai l’impression qu’il y a des nuages au loin. »

Mauvaise impression ? Il n’en savait trop rien. Il entendit un petit marmonnement de la part d’Elen, celle-ci gesticulant dans le lit avant de murmurer :

« Tery … Tu reviens quand ? Il fait froid, tu sais. Tu devrais … être là. »

« Et non toi, tu t’en rappelles ? Ma grand-mère nous a mis dans des chambres séparées car bon, à notre âge, on a encore besoin de quelques notions de politesse et de conduite. Je crois que tu en as sûrement transgressées une bonne dizaine en agissant de la sorte. »

« Ca ne fait rien, je peux en transgresser dix de plus si nécessaire … si tu reviens vite. »
Elle n’avait pas l’air de comprendre la dangerosité de la situation. On parlait de sa grand-mère, pas de n’importe qui. Jésiana pouvait être très effrayante. Mais voilà, il aimait jouer dangereusement. Il retourna dans le lit, embrassant Elen tout en se plaçant au-dessus d’elle. Son seul habit fut rapidement retiré avant qu’ils ne finissent pas retrouver le sommeil quelques minutes plus tard après l’effort.

Le lendemain matin, une servante vint dans la pièce pour le réveiller, poussant une petite exclamation de surprise en voyant la jeune femme aux cheveux blonds avec lui. Rougissante, elle balbutia quelques excuses avant de dire :

« Par … Pardonnez-moi de vous déranger mais … le petit-déjeuner est servi. Je vais prévenir madame que vous aurez un peu de retard tous les deux. »

« Euh … Précisez juste pour moi, je vous prie. Je crois que si grand-mère apprend la petite escapade d’Elen, elle risque de ne pas apprécier. »

« Co… Comme vous le désirez, messire. Je ferais selon vos consignes. Pardonnez-moi. »

Et voilà qu’elle s’échappait. Il la regarda partir, un peu intrigué avant de voir que la couverture était descendue plus que nécessaire. Ah … Euh … Ce n’était pas prévu ça. Il eut quelques petits rougeurs avant de secouer doucement Elen pour la réveiller. Il était temps qu’elle ouvre les yeux, non ? On les attendait.

« Vous en avez mis du temps … tous les deux. »

« Pardonnez-moi, grand-mère. Cela faisait si longtemps que je n’avais pas dormi dans un endroit aussi bon. Peut-être était-ce même la première fois. »

« Et j’imagine que dans le cas d’Elen, il s’agit de la même explication, non ? Il est toujours plus difficile de se lever à deux que tout seul. »

Ah … Euh … D’accord. Elle avait tout de suite compris visiblement. Ca ne servait à rien de tourner autour du pot. Tery vient s’asseoir là où on lui indiqua une chaise, Elen étant bien éloignée de lui. Oh … et la grand-mère maternelle avait visiblement pris ses précautions.

« Désolée, Tery, mais ici, c’est comme cela que ça marche. Quelques règles sont établies et il va falloir que tu commences à t’y adapter. »

« Ce n’est pas bien grave, maman. Je ferais de mon mieux. Et toi ? Comment est-ce que tu vas ? Ça fait moins mal qu’hier, j’espère ! »

« Bien entendu que ça ne fait pas autant qu’hier mais cela me fait plus souffrir que demain. Que comptez-vous faire aujourd’hui ? »

« Je ne sais pas trop. Vagabonder dans la bibliothèque. A voir si cela dérange les autres. La ville est moins animée qu’auparavant, malheureusement. J’espère que tout ça va bientôt s’arrêter. Ah … Enfin bon, ça ne sert à rien de s’en vouloir. »

« Ce n’est pas comme si tu étais responsable de tout cela, Tery. » corrigea Elise qui était quant à elle, assise à côté de Royan.

« Je le sais bien mais bon … alors, qu’est-ce que vous en dites ? Une journée dans la meilleure bibliothèque au monde, ça ne vous tente pas ? »

« Bah … Pourquoi pas ? Cela me rappellera les journées où nous nous renseignions sur les créatures légendaires. » déclara Manelena sans hausser les épaules. Etant à table, le comportement était primordial comme la bonne conduite.

« Alors, c’est décidé. Si vraiment on veut prendre un peu l’air, on le fera et … »

« Tery, tu n’oublierais pas de nous demander la permission par hasard ? » questionna la grand-mère alors que Périk répondit aussitôt :

« Roh, ne lui fais donc pas peur de la sorte. Ils peuvent venir tant qu’ils ne saccagent pas. De toute façon, si cela devait être le cas, j’imagine que Tery serait prêt aux conséquences. »

« Euh … Ca dépend des conséquences car ce n’est pas rassurant quand tu parles comme ça, papy. Tu voudrais pas dire cela d’une autre façon ? »

« Non non, je me suis très bien exprimé … Tery. »

« Ah bon … Euh … D’accord. Vous autres ? Aucun problème avec cette journée ? »

Tous acquiescèrent d’un mouvement de la tête, le repas se continuant bien plus tranquillement au soulagement de Tery. Lorsque celui-ci retrouva la bibliothèque, il semblait comme émerveillé. Heureusement, il avait ramené sa mère aussi pour qu’elle ne s’ennuie pas dans sa chambre. Malgré tout ce qu’elle avait dit, il était toujours là, l’aidant à marcher.

« Dis-moi, mon fils, tu n’aurais rien à te faire pardonner par hasard ? »

« A part le fait que je n’ai pas été assez souvent là depuis mon départ alors que tu en avais grandement besoin ? Je dirais que non. C’est un peu comme ta perte de poids. »

« Cela commence à dater, Tery. Et ne t’avise plus de continuer à parler de ce sujet sinon, je risque d’être vraiment en colère, compris ? »

« Le message est très bien passé, maman. Mais je t’aime. »

Il l’embrassa sur la joue avec tendresse. Il n’était pas vraiment un habitué des marques de tendresse, surtout envers sa mère mais il avait cette douleur au coeur. Une inquiétude grandissante qui émanait de lui. Il avait le sentiment qu’il risquait de la perdre à tout moment mais pas uniquement elle. Il y avait aussi Elen, Manelena et les autres.

« Bon, passons alors une bonne journée dans cet endroit. Chacun se sépare dans son coin. On discutera ensemble au repas de ce que nous avons lu. »

« Voilà donc qu’il se prend pour un intellectuel. Oh Alzar et Zélisia réunis, veuillez pardonner ce que je vois de mes propres yeux. »

« Manelena, prier les dieux ne changera rien en la situation. Tu es comme les autres : de corvée de lecture. Si la lecture en était une, bien entendu. »

Pff. Ah … Elle leva les cieux, étudiant le plafond pendant quelques secondes avant de s’éloigner. Le jeune homme la regarda partir, se tournant vers les autres avant de taper dans ses mains. Tout de suite, lui, il était parti vers un coin bien spécial. Celui des herbes mais aussi des soins que l’on pourrait appliquer aux personnes âgées. Non pas qu’il insinuait que sa mère était vieille … mais si la magie soignait les blessures et encore, pas tout le temps, elle ne soignait pas la fatigue.
S’il pouvait trouver un moyen d’alléger la peine de sa mère, il en serait tellement ravi. Mais bon, il remarquait qu’Elen le suivait un peu avant de partir dan son coin. Elle avait finit par comprendre qu’elle ne pouvait pas toujours rester collée à lui hein ? Ah … Enfin bon … Voilà qu’il avait trouvé deux, trois livres pour s’occuper l’esprit.

Ah … Enfin bon, ce n’était pas un souci. Il s’était trouvé un petit coin reculé et isolé des autres. Il y avait un minuscule bureau au fond d’une allée. Bien sûr, le bureau n’était pas tourné de telle façon que le lecteur serait de dos par rapport à l’entrée de l’allée.

« Il ne manque plus qu’à manger et à boire … mais bon, il vaut mieux pas que je ne dise ça à madame Jé… euh mamie. Elle risquerait de me filer une claque derrière le crâne. »

Ah … Rien que le fait de l’appeler mamie suffisait à lui emmener le sourire aux lèvres.

Deux bonnes heures défilèrent mais c’est à peine s’il l’avait remarqué. Le plaisir de lire était tel qu’il semblait avoir presque ignoré que le temps s’écoulait. Ce fut lorsqu’il entendit une voix féminine lui dire « Tu étais donc là, Tery … … … Vanian. » qu’il releva le visage pour voir Manelena. Il cligna des yeux avant de dire :

« Euh … Oui. Manelena ? Tu as fini de lire ? Tu es déjà ennuyée ? »

« Pas vraiment, je te cherchais, Tery. »

Cette fois-ci, elle n’avait pas rajouté son nom de famille. Il continua de la fixer, remarquant qu’elle s’était penchée un peu en avant. Il était vrai que la petite table personnelle était entre eux deux mais … euh … depuis quand … enfin, les yeux de Tery descendirent un peu, remarquant quelque chose qu’il ignorait pourtant la majorité du temps.

« Qu’est-ce que je peux faire pour toi, Manelena ? »

« Cela dépendra de ce que tu veux faire pour moi, Tery. »

Elle ne bougeait pas de cette position ? Vraiment ? Il continuait de la regarder, ayant du mal à détacher ses yeux de ce qu’elle lui offrait. C’était tellement rare, presque unique … et il remarquait tous les charmes qu’elle possédait quand elle s’y mettait. Mais … pourquoi ? Pourquoi faire ça maintenant ? Qu’est-ce qui lui prenait ?

« Tu … peux mieux m’expliquer, Manelena ? Car je ne vois pas vraiment où tu veux en venir, je dois l’avouer. Qu’est-ce qui … »

« Est-ce que tu peux venir m’aider pour un livre ? Il se trouve dans cette section. »

L’aider pour un livre ? Elle s’était remise correctement debout alors qu’il clignait des yeux. Voilà qu’il se relevait de sa chaise, Manelena lui désignant la rangée de livres en face d’elle. Il demanda d’une voix lente :

« Alors bon, qu’est-ce que tu recherches, Manelena ? Tu sais, vu que je suis très petit, je ne risque pas d’atteindre les plus hautes rangées. »

« Ce n’est pas ça. Rah … Est-ce que tu peux me trouver le livre sur les différents types de végétaux qui laissent des démangeaisons aux lèvres dans Shunter. Je crois que cela portait le nom de : « Ouille, ça piquouille ! »

« … … … Ca existe vraiment un livre avec un tel nom ? » questionna le jeune homme en levant un sourcil avant de se rapprocher d’elle. Il voyait qu’elle était en train de regarder dans les différentes sections devant elle, Tery se plaçant dans son dos avant se mettre à rechercher de son côté. Alors … Ouille, ça piqouille ?

« Ca existe. Je ne te dirais pas ce nom si ça n’existait pas, Tery. Tu penses que j’ai envie de te faire perdre ton temps ? Vraiment ? Hum … Désolée, ce n’est pas voulu que je te parle ainsi, Tery. Est-ce que tu trouves ? »

« J’ai du mal mais nous sommes dans la bonne section, Manelena. »

En plus de ça, le rayon où il était se concentrait justement sur les herbes issues de Shunter. C’était un bienheureux hasard que voilà. Bon, encore quelques secondes de recherche et voilà qu’il avait le livre.

« Manelena, c’est bon, je l’ai … »

Il s’était retourné au même moment où Manelena se retrouvait en face de lui. Proche, très proche. Son visage était trop proche du sien. Son visage était imperturbable, neutre, dénué d’émotion. Et pourtant, en un seul bref instant, il cru remarquer quelques rougeurs sur ses joues … puis le visage termina de s’avancer. Le livre qu’il tenait dans sa main tomba au sol sur le moment alors qu’il déglutissait.
Lorsqu’elle s’éloigna de quelques centimètres, il avait l’impression qu’il venait de rêver. Manelena posa un doigt sur ses lèvres, comme pour les essuyer. Elle le fixa pendant quelques secondes avant de murmurer :

« C’est donc ainsi que ça se passe. Oui … Ce n’est pas déplaisant. »

« Mane … » commença t-il à dire avant d’avoir à nouveau les lèvres scellées.

Ce n’était pas une erreur ce qui s’était produit. Elle venait de confirmer ce qui se déroulait entre eux deux. Est-ce qu’il … devait la stopper ? Elen. Il y avait Elen dans sa vie. Il y avait cette femme aux cheveux blonds … mais une autre personne s’était forgée une place aussi importante qu’Elen. Une personne dont il n’avait jamais espéré que cela se produise.

« Bon, ce n’est pas tout ça mais ce qui est fait est fait. Je ne pensais pas que cela me provoquerait une telle émotion. » dit la femme aux cheveux argentés avant de reculer.

« Manelena, mais tu … Enfin … »

« Ah … C’est donc ça en fin de compte. Vraiment … On en fait tout un foin. A en croire les soldats et autrui, ils s’imaginaient cinquante mille choses. »

« Manelena, j’ai vraiment besoin de … »

« Bon, ce n’est pas tout ça mais je dois retourner à mes livres, Tery. Tu seras bien gentil de ranger celui que tu as en main, s’il te plaît ? Je n’en ait plus besoin. »

« Manelena, mais attends un petit peu, est-ce que c’était ta … »

« Tu n’es pas obligé de le dire à voix haute ! Je n’ai pas la tête à de telles futilités, compris ? Alors, tu arrêtes d’avoir des pensées absurdes sur de tels détails, d’accord ? »

« Euh, d’accord, je n’ai rien dit, rien du tout, oui. Rien de rien … »

Mais c’était pas lui le fautif dans cette affaire ! Il regarda Manelena partir, presque guillerette. Rien à voir avec l’habituelle femme réservée et sérieuse qu’il connaissait.

« Qu’est-ce que … je dois faire moi, maintenant ? J’en sais rien. »

Comment faire dans une telle situation ? En parler à Elen, c’était hors de question. En même temps, ne rien lui révéler reviendrait à dire qu’il avait quelque chose à cacher. Sauf que oui, il avait quelque chose à cacher ! Et pas rien ! Ce n’était pas une petite chose.

« Ah … Dans quelle situation je me suis fourré, moi ? »

Impossible de trouver une réponse sur le moment. Il se toucha les lèvres, une forte rougeur envahissant son visage comme un gamin pris en faute. Il déglutit en baissant les yeux, se marmonnant pour lui-même comme depuis déjà quelques minutes :

« Je ne suis pas vraiment fautif hein ? Ce n’est pas comme si je l’avais forcée. »
MAIS QU’EST-CE QUI LUI PRENAIT ?! Il n’était pas responsable de tout ça ! Pas du tout ! Mais ça ne voulait pas dire qu’il n’était pas fautif ! Il … Il n’avait pas repoussé Manelena. Il avait même apprécié ça. Manelena … C’était si différent d’avec Elen. C’était vraiment autre chose. Il y avait un peu de force dans le geste mais aussi de l’inexpérience, comm lui à ses débuts. Manelena n’y connaissait rien.
Mais pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce que ça se passait maintenant et pas auparavant ? Il n’arrivait pas à comprendre, il n’arrivait pas à savoir ce qu’il devait faire et … Qu’est-ce que ?! Des tremblements de plus en plus puissants secouèrent la bibliothèque avant que des cris ne soient entendu dans tous les sens.

Aussitôt, il avait levé les yeux par rapport aux étagères mais aucune ne s’effondra. Un sort avait été lancé dessus et même les livres ne tombaient guère. Le plus important, ce n’était pas de savoir si ça allait s’écrouler mais plutôt qu’est ce qui venait de se passer ?! Il était tout simplement encore à moitié sonné par les derniers événements.
Il se dirigea hors des rangées où il se trouvait, cherchant du regard le reste du groupe. Sa mère ! ZUT ! Il ne voulait pas que ça se reproduise ! Il ne voulait pas que ça se finisse ainsi ! Il ne voulait pas être incapable de la protéger une nouvelle fois. Il commença à courir dans la bibliothèque, criant le nom de sa mère en espérant la retrouver.

« Tery ! Par là ! Dehors ! Viens vite ! »

La voix d’Elen ? Il ne pouvait pas s’en préoccuper maintenant ! Il avait mieux à faire ! Tellement mieux à faire mais pourtant, il se dirigea vers la voix. Qu’est-ce qui se passait dehors ? Il se retrouva devant les portes grandes ouvertes de la bibliothèque, tout le monde étant sorti. Bien qu’heureux de revoir sa mère, il demanda :

« C’est quoi tout ce boucan ? D’où est-ce que ça vient ? »

« De tout autour de nous … et ce ne sont pas de bonnes nouvelles, Tery Vanian. »

Voilà que Manelena avait retrouvé son langage habituel. Qu’est-ce qu’elle insinuait par là ? Il apercevait plusieurs ombres dans le ciel mais aussi quelques citoyens qui couraient dans tous les sens. Des gardes arrivèrent vers la bibliothèque, se présentant aux propriétaires de celle-ci d’un geste rapide. Bien que sur le qui-vive, ils n’oubliaient pas les position sociales avant de dire d’une voix très vive :

« Pardonnez-nous mais vous devez nous suivre ! La ville se fait assiégée ! »

« Par qui ? Par quoi ? De quel côté ? »

« Par des monstres ! Des tas de monstres ! On arrive à les repousser mais on ne sait pas combien de temps ! Et ils viennent de tous les côtés ! Dépéchez-vous ! »

« J’accompagne ma famille. Je vais la mettre à l’abri. Est-ce que … je peux compter sur vous ? » demanda Tery en se tournant vers le reste du groupe.

« Comme de toute façon, nous n’avons pas mieux à faire, oui. Tu as besoin d’aide ton côté ? » dit Manelena alors qu’il la regardait en rougissant légèrement.

« Pas vraiment, je pense me débrouiller. Il s’agit de ma famille, je ne laisserai même pas une poussière les atteindre ! Il en est hors de question ! »

« Garde cette volonté intacte et je suis sûre que rien n’arrivera, Tery. Royan, Elise ? Vous m’accompagnez tous les deux ? Elen, tu pars avec Sérest et Séran ? »

« Pourquoi pas ? M’enfin, je n’ai pas envie de laisser Tery tout seul. »

« Je suis un grand garçon, Elen. Ne t’en fait pas ! » répondit le jeune homme en rigolant doucement avant de soulever sa mère. Il jeta un œil à ses grands-parents, leur demandant : « Vous pensez pouvoir vous déplacer correctement ? »

« Pour qui nous prends-tu, Tery ? Nous ne sommes pas des vieilles reliques ou d’anciens fossiles. Tu comprendras bien assez tôt. »

« D’accord. Maman, est-ce que tu veux bien t’accrocher à moi si possible ? »

« Je ne suis pas une éclopée … mais qu’importe ce que je dirais, je sais que tu ne va pas m’écouter, n’est-ce pas ? Alors, oui, je suis prête, Tery. »
Sa mère passe ses bras autour de son cou, Tery commençant à marcher d’un pas vif en accompagnant les gardes. Il n’avait jeté qu’un bref coup d’oeil à Elen et les autres, leur faisant confiance. Il devait protéger sa famille … absolument !

« Tery, tu n’es pas obligé d’aller aussi vite, tu sais ? Et tu n’as pas à t’en faire pour nous, nous sommes parfaitement capable de nous défendre. »

« Non, maman. Ni toi, ni papy ou mamie. Je ne peux pas vous laisser ici comme si de rien n’était. Quand je serais sûr que vous êtes tous les trois en sécurité absolue, alors, je partirai. Mais pour le moment, il est hors de question de vous abandonner comme ça. »

« Ah … On ne pourra jamais te refaire, Tery. Je suis sûr qu’ils sont fiers de toi. »

Qui donc ? Il ne posa pas la question, se concentrant simplement sur son objectif : dans la tour des archimages, il était certain que sa mère et ses grands-parents seront en sécurité ! Il en était sûr et certain. Et ensuite ? Il allait s’occuper de ces monstres !

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