Chapitre 115 : Quant la mythologie s’abat

ShiroiRyu
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Chapitre 115 : Quant la mythologie s’abat

« Qu’est-ce que ça … veut dire ? BON J’EN AI MARRE ! »

Cela faisait la troisième créature qu’il affrontait. Il n’en avait jamais rencontré de telle. Cela ressemblait à des oiseaux gigantesque et quadrupèdes, comme avec un corps de lion et de ailes colossales. Mais surtout ? C’était leur puissance ! Elle était effarante et effrayante !

« D’où est-ce qu’elles viennent ces sales bêtes ? »

« On en a aucune idée mais les sorciers nous ont dit qu’il s’agissait de créatures anciennes et très rares ! Pourquoi est-ce qu’elles nous attaquent ? »

« De toute façon, je vais pas me priver, vais leur régler leur compte ! »

Une main posée sur le sol, faisant attention à ne pas blesser sa mère, il fait apparaître un golem d’une taille humaine mais dont l’épaisseur devait au moins faire le triple d’un humain normal. Tery poussa un soupir devant le regard ébahi des soldats :

« Ne vous en faites pas, il est plutôt très costaud. On ne devrait rien avoir à craindre de ce côté. Nous pouvons y aller normalement. »

« Euh … d’accord … mais c’est impressionnant. Même ici, dans Omnosmos, c’est rare que l’on voit des golems aussi réussis. Pourtant, je pensais que dès que l’on possédait un livre, cela serait très simple de créer son propre golem. »

« Si seulement ça se passait ainsi mais non … c’est peut-être la seule chose magique que j’arrive à créer à peu près proprement. »

Ce n’était même pas pour se vanter ou autre, c’était la seule chose où il avait à peu près confiance dans ses capacités. Heureusement pour lui, le golem commença à faire son office, frappant violemment les créatures ailées qui tentaient de se diriger vers la tour des archimages. Tery regarda tout ça d’un air intrigué avant de dire :

« Je ne sais pas si la tour des archimages est vraiment une bonne idée maintenant. »

« Nous serons à l’abri là-bas, Tery. Il n’y a pas n’importe qui. Tu n’arrives pas à voir à distance ? Les mages protègent parfaitement la tour. »

C’est vrai. Maintenant que sa grand-mère le lui disait, il remarquait parfaitement que tout ce qui tentait de se rapprocher de la tour était subitement grillé, foudroyé, percé par des pieux de glace et autres sorts d’une cruelle efficacité. Impressionnant était bien le premier mot qui lui venait à l’esprit.

« Bon … J’ai peut-être exagéré un peu en m’inquiétant pour tout ça. Ils semblent avoir les moyens de se défendre. Je laisserai juste un ou deux golems devant l’entrée pour être sûr que vous soyez vraiment en sécurité. »

« Cela ne risque t-il pas de trop t’épuiser, Tery ? » lui demanda sa mère. Il hocha la tête négativement : comme il voulait la rassurer, autant mentir un petit peu non ?

« Ca ne me fait plus rien à force d’en invoquer. »

« Euh … Vous dites que vous arrivez à en créer plusieurs ? C’est vrai ? Lorsque je voyais un mage en invoquer un, il semblait sur le point de s’évanouir. »

« Comme je vous l’ai déjà dit, la force de l’habitude fait que ça ne m’affecte pas vraiment dans le fond. Vous n’avez pas à craindre pour ma santé ou autre, hein ? »

« D’accord, d’accord. Je vous crois. » répondit le soldat plutôt impressionné par Tery. Celui-ci posa une main contre un mur avoisinant. Ce fut le même membre mais fait de briques et de la taille d’un être humain qui sortit du mur, coinçant l’une de ces créatures ailées dans sa paume … avant de la broyer entre comme si de rien n’était.

« Hum … Vraiment horrible, Tery. Tu pourrais faire cela avec un peu plus de délicatesse. »

« Désolé, grand-mère … mais vu la situation, tu comprends que tout ça, je ne peux pas vraiment me le permettre, n’est-ce pas ? »

« Humpf … Pour cette fois, j’imagine que je peux bien te pardonner, Tery. Mais uniquement pour cette fois, il ne faudrait pas que tu commences à en profiter, hum ? »

« Je ne suis pas comme ça … Mais merci beaucoup pour cela, mamie. Je peux aussi être pardonné pour t’avoir appelé ainsi ? » dit-il en lui souriant doucement.

« Ne profite pas de ma gentillesse, jeune homme. Nous y sommes bientôt. »

Maintenant qu’il avait montré ses capacités, les soldats étaient plus rassurés. Finalement, la tour des archimages était à leur portée, Tery finissant par déposer sa mère sur le sol. Elle commença à se mouvoir comme si de rien n’était, ssous le regard étonné du jeune homme.

« Je t’avais pourtant dit que je n’étais pas dans un état aussi grave … mais comme d’habitude, tu n’écoutes que ce que tu as envie d’écouter, Tery. »

« Euh … pas à ce point quand même, maman. Faut pas pousser … bon. On va chercher le grand archimage et les autres et vous resterez à ses côtés ? »

« Je pense que c’est le plus raisonnable à faire dans ce cas précis. »

Bon, ses grands-parents sont d’accord, sa mère aussi. Il regarde les deux soldats puis son golem. Il finit par regarder le cadavre criblés de pointes de glace avant de sourire. Bon … Puisqu’il fallait faire ça … Il s’approcha de celui-ci, se concentrant longuement avant qu’un être difforme fait de chair sanguinolente et avec des ailes déchiquetées n’apparaisse là où se trouvait le cadavre auparavant.

« Voilà … J’imagine que c’est parfait, n’est-ce pas ? »

« Mon petit-fils … adoré … qu’est-ce que c’est que cette chose ? »

« Papy ? C’est un golem de sang … Effroyable mais très puissant. Je suis rassuré. »

Rassuré par rapport à quoi ? Et eux pouvaient-ils réellement l’être ? Pourtant, le jeune homme était finalement parti alors qu’à côté d’eux, les deux golems se regardaient avant de prendre position devant l’entrée de la tour des archimages.

« Je ne sais pas … vraiment ce dont il est capable mais … est-ce normal ? »

« Pas vraiment, ma fille. » murmura Périk. Le vieil homme semblait comme songeur, pensant à tout ce qui s’était produit en si peu de temps. « Néanmoins, nous ne pouvons que lui faire confiance, n’est-ce pas ? Il est très doué pour les golems. Allons retrouver Ernold. »

Les cinq personnes se dirigèrent vers l’intérieur de la tour des archimages, laissant là leur question concernant Tery pour le moment. Celui-ci était maintenant reparti au combat, cherchant où se trouvait son groupe.

« Normalement, ils se sont séparés en deux groupes … Normalement. »

Maintenant, dans quel groupe doit-il aller ? Quel groupe rejoindre ? Celui de Manelena ou Elen ? S’il se décidait pour l’un ou pour l’autre, ne faisait-il pas alors un choix définitif ? Non, qu’est-ce qu’il pensait comme idiotie ? Vraiment … c’était stupide.

« Je ferais mieux de les retrouvr. Elen est avec Sérest et Séran. Ils sont largement capables de se défendre eux-mêmes. Par contre … »

Manelena était avec Royan et Elise. Malgré qu’Elise et Manelena avaient son côté démoniaque pour l’une, son expérience pour l’autre, il n’était pas vraiment rassuré. BON ! Direction le groupe de Manelena ! Alors … par rapport à la tour des archimages, où est-ce qu’ils étaient ? Difficile de savoir.
Il commença à faire apparaître des mains de pierre dans un mur, se servant d’elles pour finir par arriver sur un toit. Aussitôt, des flammes cherchèrent à le calciner. Plusieurs aboiements et voilà que de véritables molosses au poil enflammé se présentaient sur les toits. Il … Cela faisait très longtemps non ? Ils n’étaient pas originaires de Shunter normalement ?

« Qu’est-ce que ces fichus chiens font ici ? Vous venez aussi pour mourir ? »

Non, il devait se calmer. S’emporter contre des créatures qui n’avaient encore rien fait pour mériter ça … surtout une utilisation de ses pouvoirs démoniaques … Il valait mieux qu’il se contrôle et fasse un effort pour éviter de se faire surprendre.

« Je vous donne une chance de reculer pour ne pas mourir. Vous voulez la prendre ? »

Comme seule réponse, un aboiement strident, signe qu’ils ne comptaient pas se laisser faire. Est-ce qu’ils ne saisissaient pas que cela allait les emmener à une mort rapide et douloureuse ? Vraiment ?
Il esquiva les nouvelles flammes qui arrivaient vers lui, ses cornes poussant sur son crâne au même instant où des mâchoires claquèrent à quelques centimètres de son corps. L’une de ses griffes se planta dans la gorge d’un chien avant de le soulever au-dessus du sol pour le projeter sur l’un de ses compères. VOILA ! Qu’ils comprennent ces sales cabots !

Mais c’était étrange, tellement étrange. Il n’y avait pas qu’eux dans les environs. Ils étaient nombreux, beaucoup plus nombreux … beaucoup trop nombreux. Et ils ne semblaient pas vouloir s’en prendre aux citoyens qui tentaient de fuir. Ils attaquaient uniquement si on les attaquait et si on les empêchait de rentrer dans la tour des archimages.

« Qu’est-ce que ces créatures ont en tête ? »

Car oui, malgré qu’elles n’étaient normalement pas dotées d’une très grande intelligence, ces créatures pouvaient travailler en équipe et pour meute. Elles avaient sûrement ressenti quelque chose mais il ne voyait pas quoi ? Ou alors …

« A force de vouloir ignorer jusqu’à mon existence même, tu te fais souffrir. Et maintenant, voyons voir comment tu vas réagir, n’est-ce pas ? »

Que … SON CRÂNE ! Il avait l’impression qu’il allait exploser ! Le jeune homme poussa un cri avant de s’écrouler à genoux, un chien passant juste au-dessus de lui avant de glapir. Rapidement, les autres chiens reculèrent, se regardant pendant quelques secondes. Quelques courageux tentèrent d’ouvrirent la bouche pour cracher des flammes mais rien ne sortait de leurs gueules, signe qu’ils n’osaient pas l’attaquer.

« Ah … Ah … Ah … La tour … C’est la tour ! La porte ! Les animaux veulent … la porte ! »

Mais qu’est-ce qu’ils voulaient faire par rapport à celle-ci ? Empêcher son ouverture ? Aider celle-ci ? Normalement, elle ne pouvait pas s’ouvrir ! Il savait depuis le début que ce n’était pas possible alors pourquoi maintenant ? Enfin non … Cela pouvait s’ouvrir ! Ils avaient tout ce qu’il fallait pour ça ! Il en était convaincu. Pourquoi est-ce que toutes ses pensées se mélangeaient dans sa tête ? Pourquoi ça ?

Est-ce qu’il était possible d’ouvrir la porte ? De ne pas l’ouvrir ? Est-ce qu’ils devaient l’ouvrir ? Ou non ? Est-ce que c’était leur but depuis le début ? Tous devaient le savoir au fond d’eux : ils avaient combattu les créatures légendaires pour permettre l’ouverture vers ces êtres démoniaques. Il ne devait pas se bercer d’illusions.

« Tu comprends enfin que tout est perdu, n’est-ce pas ? Que tu ne peux pas lutter contre cela. Qu’il est impossible pour eux de nous empêcher de sortir. »

« Tu peux continuer à parler dans ma tête, ça ne changera rien. Je ne me laisserais pas faire et je ne laisserai pas se faire. »

« Et comment comptes-tu y arriver ? Tu es incapable de lutter, tu le sais parfaitement. »

Ils allaient voir ça mais pour le moment … MANELENA ! Vu que les chiens s’étaient enfuis, il pouvait repartir à sa recherche. Mais … il y avait tellement de créatures différente. Il apercevait même des sorte des poulets géants avec une queue de serpent … sauf que la tête du serpent était bien au bout !

Et ranges, il n’y avait que des créatures de plus en plus étranges et saugrenues ! Qu’est-ce qu’il allait pouvoir faire contre ça ? Il n’avait aucun moyen et aucun pouvoir pour y arriver malheureusement ! Enfin … Non, il ne fallait pas trop se poser de questions. Pas le moment.

Manelena … Il arrivait à ressentir sa présence. Il ne savait pas comment c’était possible mais il savait qu’elle n’était pas loin du tout. Il allait pouvoir l’aider ainsi que les autres. VITE ! Il allait accélérer ! Sans crier gare, voilà qu’il venait planter une griffe dans la gorge de l’un de ces poulets géants, le tuant sur le coup.
Mais ce fût lui qui eut une mauvaise surprise lorsque le corps de la créature continua de se mouvoir pour se retourner, la tête de serpent tentant de planter ses crocs dans sa chair. BON SANG ! C’était quoi ça ?! Depuis quand une créature sans-tête était capable de se mouvoir ? C’était quoi cette blague ? Ça voulait le terroriser ou quoi ?


C’était tout simplement affreux mais bon il ne perdit pas plus de temps avec cette monstruosité, faisant claquer ses griffes l’une contre l’autre. Deux murs de pierre sortirent du sol, venant s’écraser l’un contre l’autre sur la partie de serpent de ce monstre, l’écrabouillant entre avec facilité. Finalement, le reste du corps tomba au sol, sans vie.

« Y en a combien comme ça ? »

Il tentait de reprendre son souffle mais celui-ci commençait à lui manquer. Une main sur le coeur, il s’était mis à courir avec férocité et ardeur, entendant des éclats de combat dans les environs. Il y avait des personnes qui livraient bataille ! Ce n’était pas une question de savoir si c’était contre des créatures ou entre elles mais surtout de savoir de qui il s’agissait. A son grand désespoir, il s’agissait simplement de soldats, l’un d’entre eux se retrouvant pétrifié après la morsure de la queue de serpent de ce poulet géant. Trop tard pour le soldat mais non pas pour les autres. Il cria :

« FAITES ATTENTION ! Sa véritable tête est celle du serpent ! Tuez-la et vous tuerez la bête ! Je viens vous aider ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Voilà qu’il se lance à la rescousses des soldat, la créature se tournant aussitôt vers lui. L’appréhension des hommes et des femmes chargés de défendre Omnomos était normale. Comment pouvait-on faire confiance à un être qui avait des cornes de démon sur le sommet du crâne et des yeux rouges sang ?
Néanmoins, le jeune homme se concentra plutôt sur son objectif, éliminer une nouvelle fois ce genre de bêtes. Il mettait du temps … trop de temps pour retrouver Manelena mais il ne pouvait pas laisser des personnes sans défense ! Pourquoi est-ce qu’il … enfin non !

« Et pourquoi pas ? Ce sont des êtres chétifs et faibles. »

« Car ce n’est pas parce que j’ai la force que je dois en abuser sur plus faible que moi. »

« Quelle notion absurde ! C’est ce genre de pensées qui emmène à la mort des démons ! Heureusement, quand tu reviendras parmi nous, tu comprendras. »

« Je ne compte pas revenir … et tu le sais très bien. J’ai déjà pris ma décision depuis longtemps, très longtemps. Tu ne peux pas m’en empêcher. »

« Hum ? Cette décision comme celle qui concerne cette jeune femme au sang royal, n’est-ce pas ? Tu ne peux rien me cacher, mon fils. Rien du tout. »

« Je ne serais jamais le fils d’une voix dans ma tête ! »

« Euh … Vous allez bien ? A qui est-ce que vous parlez ? » demanda l’un des soldats tout en regardant le jeune homme avec appréhension.
Celui-ci remarqua qu’il tenait encore son arme en main, peu rassuré de le voir. Où était la créature ? Ah ! Elle était morte ? Il s’en était occupé comme ça ? Sans même s’en rendre compte ? Quelle folie. Quelle folie ! Ah … Enfin bon …

« Oui, je vais bien mais je vais devoir aller rejoindre d’autres groupes. Faites attention à vous, c’est tout ce que je vous demande, d’accord ? »

« Euh oui, bien entendu mais vous … êtes de quel côté ? »

« De celui que je protège, bien entendu. A vous de voir de qui je parle. » répondit le jeune homme dans un petit sourire qui se voulait rassurant.

Il ne savait pas s’il avait réussi à convaincre les soldats et il ne chercha pas à en savoir plus. Voilà qu’il recommençait à courir à vive allure, continuant son chemin. Il ne devait pas aider tout le monde et cette voix … était de plus en plus ancrée dans son crâne.

« Tu voudrais te débarrasser de moi … mais pourquoi pas plutôt du superflu. Tu n’as pas faim ? Une faim tenace, qui te dévore de l’intérieur. Tu as faim … tellement faim … Tu ne devrais pas retenir ton corps et tes désirs, Tery. »

« Faut vraiment que tu arrêtes de raconter n’importe quoi. Je n’ai aucun désir de la sorte et je sais de quoi tu parles. Je n’irai pas dévorer des êtres vivants ! »

« Pourtant, c’est ce que ton corps te réclame. Pourquoi lutter contre la nature ? Contre TA nature ? Celle d’un démon sanguinaire. »

« MAIS TU VAS LA FERMER UN PEU ?! » hurla le jeune homme aux cheveux bruns avant de frapper contre un pilier de pierre, le détruisant sur le coup.

Qu’il le lâchait ! C’était pourtant pas compliqué à demander non ? Il voulait juste être tranquille et ne plus avoir d’emmerdes ! MANELENA ! Où était Manelena ? La voir allait très vite le calmer, il le ressentait !

« Manelena, j’arrive pour toi … Attends moi ! »

« Cette femme si particulière … pourrait nous être très utile. Tu peux sûrement la convaincre de te suivre. Sous ses allures, elle reste une femme profondément attachée à ta personne, n’est-ce pas ? Tu l’as aussi remarqué. Tes doutes se sont évaporés dans cette bibliothèque. Ce moment où vos lèvres se sont scellées les unes sur les autres. »

« Mais tu peux vraiment pas te taire hein ? Ce qui s’est passé entre moi et Manelena, en plus que ça soit privé, c’est … »

« Ce que tu désirais dans le fond. Tu es las de cette femme nommée Elen. Et pire encore… »

« Je vais éviter de t’écouter pour le moment, ça vaut mieux. »

Surtout qu’il était maintenant près de ce qui semblait être trois personnes qui combattaient contre d’imposantes créatures. Surtout, il ressentait une énergie démoniaque non-loin de lui. Ce qui voulait dire qu’il … y avait Elise !

« HEHO ! MANELENA ! ROYAN ! ELISE ! J’ARRIVE ! TENEZ BON ! »

Elise se retourna en l’entendant, faisant un grand sourire pour montrer que maintenant, elle était plus que rassurée par la suite des évènements. Tant mieux car c’était ce que comptait faire Tery ! Manelena et Royan par contre … ils ne se retournaient pas.

« Mademoiselle Elise ! Concentrez-vous, je vous pries ! »

Elle sursauta sur le moment avant de bafouiller quelques excuses. A cette distance, Tery ne pouvait pas les entendre mais il savait qu’il en rigolerait si c’était possible. Après un dernier élan, Tery se plaça à côté de Manelena, lui disant :

« J’ai fait le plus vite possible mais … certains monstres s’en sont pris à moi, désolé. »

« Si tu as le temps de t’excuser, utilises-le plutôt pour nous aider ! »

« Est-ce que ces monstres vous attaquent ou non ? Je veux dire … Est-ce qu’ils ont essayé de foncer vers vous ? Ou alors, il n’y avait rien du tout ? »

« Comment ça ? Ils cherchent à se rendre à la tour des archimages. Si on en laisse passer un, il continue son chemin mais si on se place devant eux, ils nous attaquent. Pourquoi ? »

« Car ils n’hésitaient pas à m’attaquer de mon côté. Je crois qu’ils sont attiré par les portes démoniaques. Je suis … vraiment désolé, Manelena. »

« Si tu es si désolé que ça, aides-nous à résoudre ce foutoir une bonne fois pour toutes ! »

« Oui, oui … Enfin, Manelena, toi et moi, il … »

« APRES ! TERY ! JE SAIS DE QUOI TU VEUX PARLER MAIS APRES ! »

Ce n’était pas un cri de colère ou de rage. Elle n’était pas vraiment énervée ou agacée par le jeune homme, c’était autre chose. Comme il était à côté d’elle, il remarquait qu’elle semblait un peu perturbée. Était-ce à cause de tout ça ?

« Pardon Manelena, ce n’était peut-être pas le moment. »

« Non, moi, je suis certaine que ça ne l’est pas. Viens plutôt m’aider et ensuite, toi et moi … »

Ensuite, elle et lui … ? Enfin, il n’aura pas la suite de la phrase pour le moment. Ils sont chargés de stopper ces monstres mais à vue de nez, cela semble irréalisable. La raison ? C’est qu’au loin, de nouvelles troupes arrivent. Ils veulent vraiment détruire la tour, n’est-ce pas ? Et empêcher l’ouverture des portes démoniaques. Pourtant … Que doit-il faire ?

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