Chapitre 12 : Désillusions

ShiroiRyu
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Chapitre 12 : Désillusions

« Tery, on n’a pas le choix ! Tu as intérêt à me suivre ! »

Comme elle le disait si bien, il n’avait pas le choix donc bon… Il hocha la tête pour accepter la proposition de la jeune femme aux cheveux blonds, celle-ci mettant le pendentif dans son décolleté. Elle se dirigea à toute allure vers les fenêtres, les ouvrant alors qu’elle se penchait en avant pour observer le sol et les alentours.

« AH ! Ils sont là ! Arrêtez-les avant qu’ils ne tentent de s’enfuir ! »

Plusieurs hennissements se firent entendre alors que les gardes arrivaient dans la chambre, bloquant la sortie. Lui ? Il était de dos par rapport à Clari, celle-ci ayant le visage dirigé vers le sol… Elle semblait observer quelque chose… AH ! Il entendait de plus en plus d’hennissements, Clari s’écriant en le tenant par la hanche :

« Accroche-toi bien ! On va devoir sauter Tery ! »

« Sauter ?! COMMENT CA ?! T’as vu l’étage où nous sommes ?! »

Il tenta de se retourner mais elle le calla bien contre elle, la tête du jeune homme collée contre sa poitrine, son épée étant rangée dans son dos alors qu’elle grimpait sur le bord de la fenêtre. Elle arrivait à passer entre ? Il baissa la tête, remarquant plusieurs chevaux bicéphales à la crinière enflammée. Il y en avait trois au total… L’un était monté par Salazar, le second par Oros et Eliza… tandis que le troisième… était maintenu par Salazar pour le positionner sous la fenêtre… Il murmura avec un peu d’appréhension dans la voix :

« Clari… Tu ne comptes quand même pas sauter, hein ? S’il te plaît… »

« Et pourquoi pas ? Accroche-toi bien et n’en profite pas trop ! »

En profiter ?! Il n’avait clairement pas l’idée d’en profiter actuellement ! Il évita de pousser un cri alors qu’elle se jetait dans le vide. Il ferma les yeux, ne remarquant pas que leurs corps semblaient tomber bien moins rapidement qu’il ne l’aurait cru. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il se retrouvait sur l’un des chevaux, derrière Clari, celle-ci lui disant :

« Place tes mains autour de mon ventre ! On quitte cet endroit et cette ville ! »

« Dépêchez-vous ! On n’a pas de temps à perdre ! » s’écria Salazar alors que le jeune homme mettait ses deux mains sur le ventre de Clari, la jeune femme donnant quelques coups d’éperons tandis que les trois chevaux se mettaient à galoper.

« Salazar, est-ce que vous savez où se trouve la sortie ? Nous ne pouvons que vous suivre ! » dit Oros tandis que Clari restait parfaitement muette.

« Restez près de moi, ils n’auront pas le temps de nous empêcher de nous barrer le passage, par contre… Attendez-vous à galoper pendant plusieurs heures, on doit mettre le maximum de distance entre eux et nous. » répondit Salazar en posant une main sur son cœur.

« Pourquoi j’ai l’impression que tout va trop vite ? » marmonna Tery alors que personne ne semblait l’écouter. Il aurait aimé avoir une réponse… mais cela attendrait.

Plusieurs minutes passèrent et rien n’arrivait… Ils continuaient de galoper sans que l’un ne prenne la parole jusqu’à ce qu’Oros se retourne, annonçant d’une voix grave :

« Ils sont déjà à notre poursuite ! Leurs chevaux sont plus rapides que les nôtres ! »

« Ils sont surtout plus dociles ! Oros, tu t’occupes de les arrêter ? »

« Aucun problème ! Eliza ? On échange nos places. »

Hein ? Que quoi ? Il jeta un regard aux deux personnes, à l’autre… « couple » pour voir que ces derniers s’arrêtaient. La femme prenait la place de l’homme, celui-ci lui tournant le dos avant de faire apparaître des veines bleues le long de ses bras. Il alla rejoindre ses deux mains tout en disant à la femme avec lui :

« Essaye de ne pas aller trop trop vite s’il te plaît ! Même si ils prennent de la distance par rapport à nous. On ira les rejoindre ensuite ! »

Hein ? Ils se séparaient ? Il continuait de les observer, remarquant qu’Oros venait maintenant de créer un puissant jet d’eau à partir de ses deux mains, le jet d’eau allant percuter au loin le premier cavalier à leur poursuite. Waouh… C’était puissant. Ces types… n’étaient pas des amateurs quand même.

« Tery… Tu… Tu peux retirer ta main s’il te plaît ? »

Hein ? Comment ça ? Il se remit correctement, remarquant où il avait placé sa main sur Clari. Il poussa un petit cri, la retirant subitement avant de pencher sur le côté. Il s’agrippa violemment au ventre de la jeune femme, celle-ci émettait un petit rire amusé tout en continuant de galoper. Elle reprit d’une voix calme :

« Ne t’en fais pas, je sais que tu ne voulais pas en profiter mais bon… Fais attention et évite de tomber quand même… Ca serait bête de te perdre maintenant… »

« Oui… Oui… Pardon… J’étais un peu confus… Je dois l’avouer… Est-ce qu’ils vont s’en sortir ? Je ne sais pas du tout… Enfin… Tout ça… C’est un peu confus… »

« Oh que oui… Ne t’en fais pas… Il n’y a aucune chance qu’ils échouent. Ma première préoccupation, c’était toi donc ne t’en fais pas. »

Sa première préoccupation ? Il se mit à rougir légèrement, se demandant ce que ça voulait dire par là alors qu’il tournait son visage pour observer le cheval d’Oros et Eliza. Ils allaient vraiment s’en tirer n’est-ce pas ? Même si… Il ne les connaissait pas… Enfin… Pourquoi est-ce qu’il pensait à tout ça ? Il n’était pas normal ou quoi ?

C’est vrai… Il s’inquiétait au sujet de personnes meurtrières… qui n’hésitaient pas à tuer… Mais c’était la vie de soldat… Et lui aussi était comme ça… Il ne pensait pas que tout le monde était beau… et gentil… Enfin mais… Tout s’embrouillait dans sa tête ! Il ne savait pas quoi dire ou faire avec tout ça maintenant ! Il murmura :

« Nous serons de retour au camp dans combien de temps ? Est-ce qu’ils vont continuer à nous poursuivre longtemps ? »

« Ils vont être forcés de s’arrêter au bout d’un moment… Ces chevaux n’aiment guère l’eau. »

D’accord… Mais il ne se sentait pas plus en confiance… Il ferma les yeux, posant sa tête contre le dos de Clari tout en se disant que tout était terminé… Tant mieux en un sens… Il n’en pouvait plus… en quelque sorte… Il était assez fatigué…Et las… Il devait le reconnaître… Il voulait retourner au camp… Voir la maréchale Nali et puis… Et puis plus rien… Il n’osait rien dire…

« Ne t’endors pas non plus, Tery ! On n’est pas tirés d’affaire ! »

« Oui… Oui… Je suis désolé… Enfin… Je ne peux même pas aider au final… »

« Oh… Tu nous as déjà bien aidés, Tery. Bien plus que tu ne le crois ! Si tu savais tout ce que tu nous as permis de faire… Sans toi, nous serions encore en train de chercher le médaillon. »

« Si vous avez le temps de parler, galopez un peu plus vite ! Nous allons essayer de trouver un endroit pour nous retrouver avec les autres. » dit Salazar en les observant brièvement.

« Aucun problème, Salazar. Bon… Tery, reste comme ça et ne bouge plus, d’accord ? Ca sera bientôt terminé et d’ici une ou deux journées, nous serons de nouveau au camp. »

« Moins longtemps non ? Puisque nous avons les chevaux avec nous ? » murmura Tery alors qu’elle émettait un petit rire amusé. Oui, il avait parfaitement raison !

Pour une fois qu’il ne se trompait pas… Il devait simplement avoir un peu plus confiance en lui… Enfin… Il l’espérait… Il gardait maintenant ses yeux ouverts, voyant le paysage rocailleux en majorité défiler devant ses yeux. Hum… Ils allaient voyager pendant combien d’heures ? Il ne le savait pas… mais le temps passait… Et la nuit était déjà tombée…
Ce qui lui permettait de voir dans la nuit ? Les pattes de ces drôles de chevaux… Et aussi leurs crinières… Tiens, il ne le remarquait que maintenant mais ces chevaux ne brûlaient pas… Pourtant, il aurait largement pensé le contraire. Il aimerait bien poser la question mais ce n’était ni l’endroit, ni le moment.

« Hum… Je pense que là… Nous sommes assez éloignés de toute forme de vie d’Honoros… Et je ne parle pas seulement des humains y habitant… »

« Tiens, c’est vrai, Salazar… J’ai remarqué ça… Mais je n’ai pas vu un seul animal ou autre sur notre chemin. Comment cela se fait-il ? »

« C’est tout à fait normal… Les hommes d’Honoros sont connus pour chasser avec une très grande efficacité… Donc à force, dès que les animaux entendent un simple bruit de pas humain, ils se terrent là où ils le peuvent. »

D’accord… C’était une bonne explication… Mais c’était dommage… Il aurait bien aimé savoir à quoi ressemblait une créature d’Honoros… Les chevaux venaient sûrement de cet endroit puisqu’ils étaient capables d’émettre des flammes.

En parlant de flammes, ils se retrouvaient autour de l’une d’entre elles, assez petite mais capable de produire assez de chaleur pour eux trois. Elle n’était pas vraiment grande et cela pour une bonne raison : Eviter de montrer leurs présences… Même si intérieurement, ils savaient tout les trois que c’était inutile de penser ainsi. Qu’importe la taille de la flamme, ils pourraient se faire repérer. Salazar murmura à l’attention de Clari :

« Tu peux essayer de prévenir les autres sur notre position ? »

« Hum… Je vais voir… Je reviens… » souffla la jeune femme aux cheveux blonds avant de se lever comme si de rien n’était. Elle s’éloigna, quittant sa vue tandis que le jeune homme l’observait sans rien dire. Il demanda à Salazar :

« Qu’est-ce qu’elle va faire ? Ce n’est pas dangereux, j’espère… »

« Nullement… Elle va utiliser le vent comme messager, voilà tout. Pendant la nuit, il est rare qu’il n’y ait pas un souffle de vent… Or, elle le manipule à sa façon et s’en sert pour emmener une phrase ou des mots à la personne qu’elle désire. Par contre, plus la distance est longue, plus le message a du mal à être perçu… »

« Mais donc comme ils ne sont pas forcément très loin, cela ne devrait pas être un problème. »

« C’est exact… Il suffit simplement de patienter et d’attendre le retour de Clari. »

Retour qui ne tarda pas au bout de cinq minutes environ. Il voyait qu’elle était assez fatiguée par rapport à la sueur qui s’écoulait de son front, la jeune femme venant s’asseoir à côté de lui tandis qu’il préférait ne pas lui poser de questions. Il valait mieux attendre un peu… Ce fut lorsqu’il entendit des bruits de pas et de sabot qu’il se leva instinctivement :

« Tu peux retourner t’asseoir, Tery… Ce ne sont qu’Oros et Eliza. »

Salazar avait totalement raison mais bon… C’était une simple mesure de précaution. Il vit apparaître les deux personnes et leur cheval tandis qu’il allait s’asseoir à nouveau à côté de Clari. Celle-ci lui fit un léger sourire, le jeune homme passant une main sur son front.

« Non… Ca va, tu n’as pas l’air d’avoir trop chaud… »

« Euh… Je ne suis pas malade… Juste un peu fatiguée… » murmura t-elle en lui faisant un nouveau sourire, le jeune homme poussant un profond soupir.

Pendant de nombreuses minutes, ils restèrent ainsi, les cinq personnes se retrouvant autour du feu, les trois chevaux à côté d’eux. Devaient-ils les garder ? Il avait finalement posé la question et on lui avait répondu que oui… Trois chevaux étaient toujours une bonne prise… même si cela n’avait pas été le but de la manœuvre à la base. Ah… Oui… Le médaillon… Il observa Clari pendant quelques secondes, se demandant ce qu’elle attendait pour sortir le médaillon. Finalement, la jeune femme plaça une main dans son décolleté, retirant l’objet tant convoité pour le faire apparaître devant les yeux de tous et de toutes.

« Au moins… Nous n’aurons plus à retourner là-bas. » annonça Oros sur un ton légèrement enjoué tandis qu’Eliza souriait en regardant le médaillon.

Sourire qui disparu après quelques secondes, l’incompréhension se lisant sur son visage. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Toutes les têtes se tournèrent vers elle, attendant qu’elle prenne la parole, chose qui ne tarda pas :

« Ce n’est pas l’un des médaillons… C’est un faux ! Ce n’est qu’une vulgaire pierre de feu ! »

« Comment ça ?! Pourtant, toi et Tery étiez tous les deux ensembles ! Comment avez-vous pu vous tromper dans les médaillons ?! » s’écria Salazar.

« On n’a pas vraiment eut le temps de fouiller complètement si tu veux tout savoir ! » répondit de suite Clari en se levant, jetant la pierre au sol avec rage.

Il s’était mis à trembler tout de suite. Déjà, il avait pu apercevoir ce que Clari était capable de faire… Et puis, la mettre en colère… Ah… Ah… Non ! Ce n’était vraiment pas conseillé ! Il s’était mis à poser son regard dans la flamme, évitant de l’observer alors que Salazar se levait à son tour, reprenant :

« Ainsi, on a perdu plusieurs jours pour rien du tout ?! »

« Et tu veux que je te dise quoi ?! On a échoué ! ECHOUE ! Ce n’est pas dur à comprendre ! Purée ! La maréchale va nous en vouloir à mort ! »

« Et en plus, nous ne pouvons pas retourner là-bas… Après ce qui s’est passé… »

Voilà qu’Oros et Eliza rejoignaient la conversation tandis que lui-même restait définitivement muet. Oui… Il n’avait rien à dire car il valait mieux… ne rien dire du tout… Rien de rien… Il restait les yeux fixés sur les flammes, préférant ne pas penser à tout ça.

« Purée… BORDEL ! ET … Pfiou… Je vais rester calme… Très calme… Il va falloir expliquer pourquoi nous n’avons pas le médaillon à la maréchale… »

« Je verrai quoi dire, Clari… De toute façon, nous sommes tous responsables de notre échec… Il n’y a rien d’autre à penser… »

Ils semblaient s’être calmés aussi vite qu’ils s’étaient mis en colère. Le jeune homme posa son regard sur Clari pendant quelques secondes avant de se remettre à observer les flammes. Ah… C’était de sa faute… Il en était sûr et certain… Il le savait parfaitement… Et au final, il ne savait même pas… qui possédait des lignes d’Alzar… Peut-être qu’il n’y en avait aucun au final… Oui… C’était sûrement ça…

« On devrait se comporter comme Tery ! Pour une fois qu’il est vraiment calme ! » s’écria une dernière fois Clari, se rapprochant du jeune homme.

Il… Il avait surtout l’impression que tout les regards convergeaient vers lui… Non pas à cause de son silence… Mais comme pour lire dans son esprit…ou dans ses yeux… Comme pour deviner la vérité… Ils savaient tous… Ils savaient… la vérité.

« Qui fait le tour de garde ? » demanda t-il d’une voix lente avant de reprendre : « Si il faut, je prends le premier tour… Je ne risque pas de dormir… »

« Personne n’arrivera à dormir de toute façon… » rétorqua Oros avec lenteur.

« Oui mais… Il vaut mieux que l’on essaye de dormir… avant de partir pour demain… » murmura Clari avec lenteur alors qu’ils allaient préparer la tente pour les deux femmes.

« Soit… Alors… Tery… Tu prends donc le premier tour. » termina Salazar.

Il hocha la tête pour dire qu’il était d’accord… De toute façon, c’était ce qu’il avait décidé. Il attendit que tous et toutes aillent se coucher avant de se mettre debout, commençant son tour de garde. Vraiment… Quel idiot… Mais quel idiot…

« Tery ? Est-ce que je peux marcher avec toi ? Un petit peu ? »

C’était la voix de Clari… Il se tourna vers elle, la regardant longuement avant de baisser la tête. Il murmura que oui, la jeune femme aux cheveux blonds venant à ses côtés.

« Tu es un peu inquiet ? Non ? Je ne sais pas pourquoi… Mais c’est l’impression que tu donnes… Enfin… Pour ma part… Est-ce que je me trompe ? »

« Oh… Ce n’est pas comme si j’allais recevoir un sacré accueil à mon retour. »

« On a tous échoués… Donc tu ne seras pas le seul à en prendre pour ton grade, je te le promets. Et de toute façon… Il fallait bien une première fois… à cela… »

« Oui… Mais tout simplement quand je suis là… comme par hasard, je porte la poisse. »

Elle ne répondit pas, acquiesçant par cette absence de réponse. Oh… Il n’avait pas besoin d’être réconforté… Car ce n’était pas son genre… Elle s’arrêta de marcher, mettant une main devant sa bouche pour bâiller alors qu’il reprenait :

« Retourne te coucher… Je vais rester éveillé toute la nuit… »

« Je ne pense pas non… Nous prendrons notre tour quand ça sera à nous… »

Mais cela n’arriva pas. Dès l’instant où l’un se réveillait, que ça soit Salazar, Oros ou alors Eliza, il annonça qu’ils pouvaient continuer de dormir. Quand à Clari ? Elle était restée exprès éveillée… pour lui tenir compagnie… Quelle idiote… Elle ne comprenait rien… Rien du tout… Elle ne savait pas tout ce qu’il avait fait…

Le lendemain… Ils étaient repartis… Et le voyage dura moins longtemps que prévu… La raison ? Le campement s’était déplacé pendant les quelques jours… Chose tout à fait normale pour montrer l’avancée de la situation dans le royaume de Shunter. Il restait auprès des quatre autres personnes, pénétrant dans le campement. Tout de suite, ils furent emmenés dans la tente de la maréchale, celle-ci se trouvant assise sur son fauteuil alors que les quatre gardes s’éloignaient pour laisser les cinq personnes devant la maréchale. Celle-ci les observai longuement, attendant que l’un d’entre eux lui ramène l’objet.

« Nous avons échoué… Tout cela par la faute du jeune homme ! » s’écria soudainement Salazar en désignant Tery du doigt. Toutes les têtes se tournèrent vers lui

« … … … … … Salazar, je ne te pensais pas ainsi… Mais je vais te laisser continuer. »

La maréchale avait pris la parole, bien que ses deux mains serraient avec plus d’insistance le fauteuil. Elle n’avait guère apprécié les premières paroles et cela était tout à fait normal.

« Pourquoi je dis ça ? Et bien, c’est tout simple ! Nous pensions qu’il avait manipulé la fille du chef de clan mais visiblement, il fut lui-même manipulé par cette dernière… Ou alors… C’est tout simplement un traître à Shunter et il prévenu cette fille… »

Il ne disait rien du tout, baissant la tête en prenant une profonde respiration. Oui… Il aurait dû s’en douter… Comme si ils allaient le protéger… C’était chose normale… n’est-ce pas ?

« Elle s’appelle Perrine… Et elle possédait le médaillon que l’on recherchait oui… » murmura t-il d’une voix lente alors que la maréchale se levait de son fauteuil.

« Et où se trouve ce médaillon dorénavant ? »

« Sûrement encore chez eux… maréchale… Nali… »

Soit… Elle allait rester d’un calme olympien… Elle prit une profonde respiration à son tour, se positionnant en face de lui alors que les quatre autres personnes reculaient légèrement. Elle alla dire d’une voix étrangement calme :

« Pour un acte de trahison… Généralement, c’est la mort… Et je pense que tu es parfaitement conscient que ce que tu as commis n’est pas qu’un simple acte de trahison… envers moi… Mais envers Shunter… Ce médaillon était très important… »

« Je le sais très bien… maréchale Nali… Je ne vous demanderai pas de me pardonner… Pas cette fois… Je sais très… bien… Ce que j’ai fait cette fois… »

Il alla mettre ses deux genoux au sol, la tête dirigée vers les solerets noirs de la femme. Il n’osait même pas la regarder en face… Cette fois… Il savait que ce qu’il avait fait… n’était pas pardonnable… Elle fit un petit geste de la main, annonçant aux quatre autres personnes de son groupe de partir avant de dire :

« Normalement… Je ne comptais pas l’utiliser pour l’un d’entre nous… Mais cette fois… Je pense que tu ne me laisses pas le choix, Tery. Venez par là et embarquez-le. »

Les quatre gardes qui se trouvaient devant l’entrée de la tente pénétrèrent à l’intérieur, s’approchant de Tery avant de le relever. Elle reprit :

« Je vais moi-même m’occuper de ton interrogatoire, Tery. Je ne dirai même pas que je suis déçue… car je n’avais pas une grande estime de toi… Je pensais qu’avec des compagnons de ce genre, tu pourrais t’améliorer… Mais non, tu as empiré… jusqu’à aller trahir ton royaume… et moi-même… Avant de te tuer… Je vais moi-même m’occuper de ta torture… Tu ne ressembleras à plus rien dorénavant. »

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