Chapitre 12 : Il était un petit navire

ShiroiRyu
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Chapitre 12 : Il était un petit navire

« Pourquoi est-ce que tu as dit cela ? » demanda Earnos alors qu’ils étaient bientôt arrivé à la zone d’eau qui était normalement empoisonnée.

« Hum ? De quoi est-ce que tu veux parler ? » demanda l’être encapuchonné en s’adressant à lui, un sourire aux lèvres.

« Tu sais parfaitement de quoi je veux parler. De ce que tu m’as dit hier avant que l’on parte. Je veux des explications à ce sujet. »

« Et pourquoi devrais-je te les donner ? Si tu as une bonne raison à cela, alors peut-être… que j’envisagerai de te répondre. Qu’est-ce que tu en penses ? »

« En fait, je ne veux même pas savoir mais je te trouve déjà plus qu’exaspérant à ce sujet. » rétorqua l’adolescent, plus irrité qu’autre chose à cause de cette personne. Il fallait dire que faire une telle menace hier, ça n’allait pas passer inaperçu.

Enfin, à ses yeux car il n’était pas sûr que cette personne y accorde une quelconque importance. C’était qui cette personne ? Et pourquoi est-ce qu’elle ne se montrait pas hein ? C’était irritant, très irritant, elle avait des choses à se reprocher ? A se cacher ?

« Et je peux savoir pourquoi tu nous ne montres pas ton visage ? Il est si laid ? »

« Oh … Quel vilain langage de ta part, je ne m’attendais pas à de telles paroles venant de toi. Je suis un peu choqué. Je te pensais plus calme et réservé … mais comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences, n’est-ce pas ? »

« Je ne suis pas comme cela d’habitude mais je ne sais pas pourquoi, tu as quelque chose de vraiment exaspérant et énervant, désolé de te l’annoncer de la sorte. »

« Oh … J’espère donc voir ton véritable visage l’un de ces jours. Ne me déçois pas, d’accord ? » déclara la personne en émettant un petit rire amusé.

Qu’est-ce qu’il y avait de drôle dans ses paroles ? Rien du tout ! Alors qu’il arrête ça car c’était vraiment exaspérant à la longue ! Il avait l’impression qu’il se moquait de lui de haut en bas ! Enfin, il n’allait pas se préoccuper de ça mais plutôt de ce qui se passait. Car oui, à force de se battre verbalement avec cette personne, ils avaient fini par arriver. Arriver où ? Eh bien au bord de la mer. Ah ! Maintenant qu’il y pensait …

« Je n’ai jamais au bord de l’eau. Je ne me suis jamais baigné. »

« Et tu ne sais donc pas nager ? » demanda l’être encapuchonné à ses côtés.

« Bien sûr que si, je ne suis quand même pas risible à ce point. » annonça le Coconfort avec un peu de vantardise mal placée, tapotant contre son torse de métal doré.

« Soit … Mais un conseil, retire quand même ton armure si on va sur l’eau, tu ne sais pas ce qui pourrait t’arriver si tu tombais … dedans. » souffla l’être encapuchonné alors qu’Earnos s’immobilisait. Encore une menace … et même pas voilée cette fois !

Au bord de l’eau … voir même sur l’eau, des personnes portant de petits chapeaux jaunes et munies de vêtements bleus étaient en train de s’occuper du liquide bleu. Du moins, bleu à la base car il avait une teinte un peu verdâtre dont émanait une odeur plus qu’horrible. Il se pinça le nez alors que des Arakdos venaient s’approcher d’eux.

« Les soldats de l’armée des insectes ? Merci d’être venu le plus rapidement possible. » déclara l’un d’entre eux, un homme qui devait avoir une cinquantaine d’années.

« Quelle est la situation actuelle ? » demanda le commandant Yanmega chargé de la troupe.

« Pas si mauvaise mais on préfère se méfier actuellement. On ne sait pas où sont passé les Ningales et les Papinox mais ce n’est pas bon signe. Il semblerait qu’ils se sont dirigés à des kilomètres du rivage en attendant de se préparer à empoisonner l’eau une nouvelle fois. »

« Il nous faut alors contacter les Armaldos. Nous ne pouvons pas prendre de risques plus longtemps. Nous allons devoir voyager avec eux sur leurs bateaux. »

« Je peux vous y emmener ! » déclara une adolescente aux cheveux bleus, retirant son chapeau jaune avec un grand sourire.

Hum hein ? Comment dire … Elle était toute mignonne, il devait le reconnaître. Elle respirait la joie de vivre et semblait plus qu’heureuse de rendre service à l’armée des insectes. L’homme qui semblait être le chef de la petite troupe d’Arakdos soupira avant de dire :

« Fais-donc Arolyna. Je sais bien que tu n’attendais que ça pour échapper au travail. »

« Ce n’est pas vrai ! Vous le savez parfaitement que c’est juste pour qu’on entretienne de bonnes relations avec les Anoriths. »

« Oui, oui … Un Anorith en particulier. Ne t’en fait pas, nous connaissons la chanson. »

L’adolescente vint rougir violemment avant de dire que ce n’était pas du tout le cas. Pourtant, tout son corps prétendait le contraire. Finalement, l’armée vint la suivre, quittant le bord de la mer avant de les emmener à des bâtiments non-loin de là. Un port, c’était un port avec une taverne voir plusieurs d’entre elles pour les Anoriths et les Armaldos. De nombreux bateaux étaient déposés un peu partout sur l’eau.

« Venez, je sais où on va les trouver. Ils doivent être en train de boire encore une fois. »

« Vous semblez réellement heureuse d’aller dans cette taverne. Pourtant, je ne sais pas ce qu’il y a de si spécial à dialoguer avec les Anoriths. » murmura un soldat à l’adolescente aux cheveux bleus, celle-ci haussant les épaules.

« Oh ce n’est pas très important, vous verrez bien de toute façon. »

Si elle le disait. Earnos la regardait avec appréhension. Si seulement c’était aussi simple que ça … de dévoiler ses sentiments. Mais bon … Il n’avait pas à se préoccuper des problèmes des autres, il en avait déjà bien assez avec les siens. De toute façon, sous son armure dorée, personne ne pouvait le voir alors pourquoi devrait-il s’intéresser à tout cela ?

Le commandant ainsi qu’Earnos, l’être encapuchonné et plusieurs soldats pénétrèrent dans une taverne à la suite d’Arolyna. Celle-ci se dirigea aussitôt vers le tavernier, l’homme éclatant de rire avant de perdre son sourire. Il observa les hommes derrière Arolyna, arrêant de nettoyer son verre. Les discussions se stoppèrent en même temps qu’Arolyna avait pris la parole, le tavernier disant à l’adolescente :

« Sélinar est dehors, sur le bateau habituel. Si tu veux aller lui dire bonjour. »

« J’y vais tout de suite. Je ne vais pas le déranger, il doit sûrement être en train de remettre correctement les cordages. » déclara l’adolescente, saluant les personnes de l’armée avant de quitter la taverne. Le commandant signala à son tour :

« Je pense que je vais aller m’entretenir avec l’Armaldo qui dirige cette taverne. Pendant ce temps, allez dehors vous tous. »

« Comme vous le désirez. » répondirent les soldats, Earnos et l’être camouflé par sa cape avant de quitter la taverne à leur tour.
Le Coconfort regarda autour de lui, remarquant la petite Arakdo ainsi qu’un Anorith qui devait avoir … En fait, c’était un jeune homme Anorith. Il était plutôt bien bâti bien qu’il semblait avoir quelques difficultés à parler avec l’Arakdo. Elle aussi semblait avoir du mal à s’adresser à l’Anorith.

« J’ai l’impression d’être en face de deux … »

Ah … Il s’arrêta dans ses paroles. Mais quel idiot … Il savait pertinemment à qui ces derniers lui faisaient penser. Tout simplement à lui et à la princesse Terria. Sauf que … Comment dire … Ah … Bon, la princesse Terria, ça ne semblait pas la déranger. Lui de son côté, c’était plutôt le contraire. Ah ! Pourquoi est-ce qu’il pensait à ça ?

« T’as l’air troublé, on dirait que tu as des peines amoureuses ou quoi ? »

« Je ne crois pas que ça te concerne. » murmura l’adolescent, sachant pertinemment qui s’adressait à lui. Il valait mieux attendre qu’ils montent sur un bateau au lieu de patienter ici. Il aurait bien aimé parler avec cet Anorith, savoir quelques petites choses.

« Oh … Et pourquoi pas ? Quel est le problème ? Peut-être que je pourrai t’aider, si tu le désires, non ? Ça ne serait pas une mauvaise chose. »

« Toi ? Avoir de l’aide de ta part ? Même pas en rêve. Enfin, j’en ai déjà reçu auparavant et je pense que c’est plus que nécessaire. Je n’ai pas besoin du reste de ta part. »

« Si tu le dis, c’est bien dommage. Je suis sûr que plus tard, tu me demanderas mon aide. Je le sais parfaitement, tu ne peux pas tromper mes sens. » souffla l’être encapuchonné avant de rire, s’éloignant du Coconfort.

Et à part ça ? Quand est-ce qu’ils partaient ? Puis cet Anorith, il allait sûrement voyager avec lui. Ça serait le bon moment pour discuter avec … Et en savoir un peu plus. Pff, mais à quoi est-ce qu’il pensait réellement hein ? Il verrait sur le bateau pour savoir quoi faire.

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