Chapitre 15 : Que souffle la tempête

ShiroiRyu
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Chapitre 15 : Que souffle la tempête

« Chère… Elen… Si je t’écris… C’est trop formel ! »

Il avait envie de lui écrire mais comment ?! Il n’allait pas dire : « Salut ? Ca va bien ? Je suis toujours à la recherche des médaillons, et toi ? » C’était complètement stupide de penser de la sorte mais d’un autre côté, il n’était pas fait pour parler correctement. Pfiou… C’était compliqué… Mais il devait profiter du fait qu’il était en repos pour lui écrire… Car à côté… Il ne savait pas quand il reviendrait… Enfin… S’il revenait… Puisque d’après ce qu’il avait compris, il allait repartir en quête.

« Et puis bon… Chère… Chère… Elen n’est pas comme ça… »

Même si de l’autre côté, il aurait bien aimé pouvoir discuter plus sérieusement avec elle un jour… Non mais vraiment discuter… En tête à tête… Face à face… Parler pour mieux la connaître… Savoir ce qu’elle était, ce qu’elle était devenue… Et ce qu’elle devenait… Ah… Peut-être qu’il pouvait commencer par ça ? Mais de l’autre côté, il devait l’appeler comment ? L’Ombre ? Peut-être qu’il valait mieux… l’appeler comme ça.

« Bonjour, l’Ombre… Comment est-ce… que tu te portes ? Bien, j’espère. »

Oui… C’était déjà un meilleur début qu’il ne l’aurait pensé. Et puis bon… Clari revenait dans une trentaine de minutes, il avait réussi à allonger le temps et heureusement pour lui… Car il n’était pas capable d’écrire correctement alors bon… Il prit une profonde respiration, laissant sa plume se faire emportée par ses pensées. Pendant une bonne dizaine de minutes, il s’était mis à raconter tout ce qui s’était passé depuis leur séparation, que cela soit au niveau de l’armée de Shunter, d’Honoros, du médaillon, de ces relations… De Clari et des lignes blanches. Enfin bon… Il pouvait aussi raconter qu’il avait été torturé ? Il prenait plus cela avec le sourire qu’autre chose.

« Héhéhé… Bon… Maintenant pour la description physique d’Elen… »

Cheveux blonds en bataille… Il ne pensait pas qu’elle changeait de tenue… Donc une tenue rouge ? Avec une ceinture de toile bleue… Enfin… bon… De l’autre côté… Est-ce que la lettre allait reconnaître ses habits ? Bon… Il rajoutait aussi qu’elle avait des yeux bleus vraiment très beaux… Oui… Ses yeux étaient vraiment beaux… Il le reconnaissait. Par contre, est-ce qu’il devait… parler de cet endroit chez les femmes ? Brrr ! Il alla rougir très rapidement, se disant intérieurement que plus de détails il donnait, plus il avait de chance que la lettre arrive chez Elen. Ah… Oui… Il rajoutait aussi que les cheveux blonds étaient assez courts. Bon… Avec ça, il devrait normalement avoir assez d’informations.

« En espérant que la lettre arrive chez elle… Ca m’embêterait qu’elle se perde… Alors… Il faut la mettre comme ça… J’ai écrit beaucoup ? Ah non… Enfin… Double page… Et donc… Il y a cette page… Avec cette description… Je dois mettre la feuille de description tout au fond… tandis que l’autre, c’est l’endroit habituel. »

Ca devait marcher comme ça… Il prit la petite enveloppe avec des ailes, l’ouvrant avant d’y mettre les deux lettres dans l’ordre que Clari lui avait donné. Lorsqu’il referma l’enveloppe, celle-ci émit un petit bourdonnement, l’ouverture semblant fusionner avec le papier comme pour empêcher justement que quelqu’un décide de l’ouvrir de manière forte. Puis avec rapidité, la lettre quitta la tente, s’envolant à toute vitesse alors qu’il se demandait si elle arriverait à bon bord maintenant. Il ne savait pas… Il n’en était plus aussi sûr.

« Je peux rentrer ? J’ai vu que tu avais terminé, Tery. »

Ah… La voix de Clari… Il murmura que oui alors que la jeune femme aux cheveux blonds se présentait devant lui. Elle avait un grand sourire aux lèvres, reprenant la parole :

« Alors, tu as envoyé ta lettre à ta petite amie ? »

« Je n’ai même pas envie de rire de cette blague douteuse… Je suis désolé, j’ai bien envoyé une lettre à une femme mais pas celle que tu crois. Il s’agit de ma mère. »

Elle arrêta de sourire alors qu’il n’avait aucune honte de son mensonge. Ca ne la concernait pas quand même à qui il envoyait ces lettres non ? Elle restait néanmoins debout, croisant ses bras à hauteur de sa poitrine alors qu’elle disait :

« Bon… Je ne vais pas t’embêter plus longtemps… Est-ce que tu te sens capable de marcher correctement, Tery ? La maréchale aimerait te parler de quelque chose. »

« C’est au sujet de ce que tu m’as dit ? Bon… Je pense que je peux bien marcher un peu. »

Il se leva, émettant un petit gémissement. Ohhhh ! Ca se voit qu’il n’avait rien fait ou presque pendant une semaine… Il avait du mal à marcher correctement. Clari vint rapidement le récupérer et prit sa main. Elle gardait son éternel sourire…

« Ne te fait pas de fausses idées, Clari… C’est simplement car j’ai du mal à marcher. »

« Je n’ai rien dit que je sache… Bon… Accroche-toi bien à mon épaule. »

Oui, c’était largement mieux… Comme ça, les autres n’iraient pas parler dans son dos. Elle l’aida à rester debout, passant son bras autour de lui alors qu’ils sortaient de la tente. Oh… Bien sûr, certaines têtes se tournaient vers eux mais il évitait leurs regards. Il n’avait pas que ça à faire de perdre son temps à regarder ces personnes.

« Héhéhéhé… Ils doivent sûrement s’imaginer de ces choses, les autres. »

« Qu’ils s’imaginent… Moi, je sais parfaitement c’est quoi ce qu’il y a entre nous deux. »

« Oh… Mon petit ami ? C’est ça ? Car je te rappelle que j’ai toujours cette pierre de feu autour du cou, alors bon… »

« Mais t’as pas besoin de la garder ! C’était simplement pour… Et puis non, je ne suis pas ça ! Alors arrête de leur donner de fausses idées s’il te plaît ! »

Elle le reconnaissait, elle adorait voir la réaction du jeune homme à chaque fois qu’elle lui parlait de quelque chose en rapport avec l’amour. C’était si simple de le faire balbutier comme un bébé. Elle le serra avec un peu plus de force contre elle, l’emmenant devant une tente gardée par les fameux quatre soldats de la maréchale. Il se demandait vraiment à quoi ressemblaient ces hommes… Mais bon… Ce n’était peut-être pas le plus intéressant à savoir.

Ils pénétrèrent à l’intérieur de la tente, les quatre soldats les laissant passer sans rien dire tandis qu’il se retirait des bras de Clari. La maréchale était assise sur son fameux fauteuil, ses deux coudes posés sur les bords alors que ses mains gantées de noir se joignaient à la hauteur de son visage. Rien que le fait de la voir… Gloups…

« Je vois que tu vas bien mieux, Tery… » murmura l’imposante femme aux yeux rubis bien que ces derniers étaient à nouveau impossible à percevoir vu la distance entre eux deux.

« Je ne dirai pas… cela… Enfin… Vos coups sont toujours présents… »

Un petit craquement métallique le fit légèrement sursauter, les deux mains de la femme s’étant joints. Euh… Vraiment pas convaincu… là… Vraiment pas du tout.

« Qu’est-ce que l’on peut faire pour vous, maréchale Nali ? » demanda Clari, ne semblant guère inquiète par les gestes de la femme en armure noire.

« Vous allez partir à nouveau tous les cinq… en mission pour d’autres médaillons. »

« Encore dans Honoros ? Après ce qui s’est passé, je pensais que… »

« Tu n’es pas là pour penser, Tery. Et si tu me coupes la parole une nouvelle fois, je serai contrainte de t’amputer d’un bras… »

Ok ok ok ok ! Il allait se taire et rester parfaitement muet ! Il sentait Clari qui faisait une légère pression contre lui comme pour lui dire de rester tranquille. Elle était inquiète pour lui ? C’était une nouveauté. La maréchale reprit la parole :

« Vous allez quitter Honoros… Mais en deux groupes : Clari et toi d’un côté, les trois autres partiront dans leur coin… En fait, ils sont déjà partis depuis deux ou trois jours. »

« C’était pour ça que je ne les voyais plus… » murmura avec lenteur la jeune femme aux cheveux blonds, l’air un peu dubitative.

« Vous allez donc vous rendre dans le pays le plus développé actuellement… Comparé aux autres, leur avancée est telle qu’il semblerait que nous ayons plusieurs siècles de retard… Et cela malgré le fait que nous soyons tous capables d’utiliser la magie. »

« Vous… Vous voulez nous envoyer en Mekalarma ? Même si ne nous sommes pas en guerre contre eux, ils n’aiment vraiment pas les étrangers… Et ils vont croire que nous sommes belliqueux… Et pour récupérer les médaillons… Enfin… Comment est-ce qu’Honoros… Comment allez-vous faire pour les deux autres médaillons d’Honoros ? »

« Cela ne te concerne pas Clari… Vous partirez dès demain sur un unique cheval. Préparez vos affaires car il y a de fortes chances que l’on ne se revoit pas avant le retour à Shunter. »

… … … … Au moins… Ils allaient s’en sortir… Enfin… A peu près… Non ? Pourtant Clari ne semblait pas du tout être de cet avis… Elle s’était mise à légèrement trembler, s’inclinant devant la maréchale avant de demander à quitter la tente. La femme en armure de plaques noires lui signala qu’elle pouvait s’en aller. Clari s’éloigna de lui, le laissant seul face à la maréchale alors qu’il ne comprenait pas la réaction de Clari au sujet de Mekalarma.

« Tu as quelque chose à me dire pour que tu restes planté là, Tery ? »

« Hein ? Euh… Je ne sais pas vraiment mais… Est-ce que c’est vraiment une bonne idée que de me laisser repartir avec eux ? Ils ne me feront plus du tout confiance… Et inversement… Après ce qui s’est passé avec Salazar, vous comprenez que… »

« Qui a tout fait pour ne pas recevoir cette confiance ? De l’autre côté, tu ne seras qu’avec Clari, tu devrais être plutôt content vu comment elle se comporte avec toi, n’est-ce pas ? »

« Qu’est-ce… Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? »

« Ne fait pas l’innocent… Vous allez très bien ensembles… »

Mais ce n’était pas du tout ça ! Bon… Il ne devait pas s’énerver… Ne pas s’emporter pour rien… Il fronça simplement les sourcils, s’éloignant sans rien dire alors qu’il quittait la tente. Il se dirigea vers la sienne, gémissant un peu de douleur à cause de sa blessure.

« Clari ? Tu es encore dans ma tente ? Qu’est-ce que tu fais maintenant… » soupira t-il alors que la jeune femme lui faisait un petit sourire mais bien moins joyeux qu’auparavant.

« Ah… Rien du tout… On doit se préparer pour Mekalarma… n’est-ce pas ? »

« Oui… Mais tu ne veux pas me raconter ce qui se passe ? J’ai pas l’habitude de te voir dans cet état moi… T’es plus du genre à rigoler pour rien et à faire des plaisanteries douteuses. »

« Oh… C’est pas très grave… Tu n’as pas à t’en faire, je te le promets, Tery. »

Mouais… Encore moins convaincu cette fois. Bon… Il alla s’asseoir à côté de Clari, restant parfaitement immobile sans rien faire d’autre. La jeune femme le regardait avec un peu de surprise, émettant un faible sourire.

« Mekalarma… Si tu pensais que nous allions mourir… à Honoros… Alors ne t’imagine même pas vivre… à Mekalarma… Prépare ton testament… Et dis adieu aux personnes que tu aimes… C’est vraiment horrible là-bas… »

« Tu es sacrément pessimiste quand tu t’y mets, Clari… Pourquoi est-ce que tu dis ça ? »

« Car on ne pourra même pas trouver une auberge là-bas… Tous les regards seront portés sur nous… Sauf si on sait se montrer discrets… Mais en fait… Je crois que la maréchale veut nous faire disparaître tous les deux… »

« Ca ne serait pas la première fois… de mon côté… Mais toi… Tu n’as pas rien fait de mal. »

Il semblait moins effrayé que d’habitude à ce sujet… Il n’avait pas peur de mourir sur ce coup ? Ou alors… Hahaha… C’était bête… Mais il ne voulait quand même pas la réconforter… elle ? Elle rigola légèrement, se frottant les yeux. Il n’y avait pas à s’en faire, pas du tout même ! Vraiment… S’il commençait à s’en faire pour elle… Où allait le monde ?

« Bon… C’est pas vraiment dramatique… Tu as Alzar avec toi et j’ai Zélisia de mon côté. On est donc bien plus forts que si on était deux personnes sans pouvoirs vraiment spéciaux, non ? » murmura t-elle en reprenant son sourire habituel.

« Encore… Si je savais l’utiliser… ce pouvoir… Tout irait bien plus facilement… Mais à côté, il vaudrait mieux que je ne l’utilise pas, non ? »

« Et pourquoi ça ? Car c’est un pouvoir destructeur, tout ça ? Non mais ne te prends pas pour l’homme le plus puissant sur la planète non plus, hein ? Tu ne sais pas l’utiliser mais même si tu sais l’utiliser… Si tu n’as pas l’entraînement et la puissance nécessaire, tu n’arriveras à rien donc voilà tout ! Je pense que tu es encore assez basique dans tes pouvoirs. Je suis sûre que tu n’étais même pas au courant que les lignes de Zélisia pouvaient soigner ! »

« Euh… Je savais un peu qu’elles pouvaient être dangereuses mais… Pour soigner… Je crois que je le savais aussi… Enfin, ça fait quand même un bout de temps et je n’en suis plus aussi sûr maintenant… »

« Oh… Tu connais quelqu’un d’autre avec des lignes de Zélisia ? C’est ta petite amie ? Allez… Avoue ! Je suis sûre que c’est la femme à qui tu as envoyé une lettre ! »

« Ce n’est pas ma petite amie, je crois t’avoir déjà dit ! »

« Mais tu ne nies pas que c’est une fille… » annonça t-elle tout en en sifflant.

« Et alors… Même si c’était une fille, qu’est-ce que ça te ferait ? »

« Oh… Ce n’est donc plus ta mère mais bien une autre femme. »

Il resta bouche bée en écoutant les paroles de Clari… Mer… Mer… MERDE ! Il s’était fait avoir ! Elle éclata de rire, ne pouvant s’en empêcher alors qu’il s’était mis à rougir avec violence, cherchant à s’énerver sans y arriver.

« Sa… SALETE ! Tu ne devrais pas jouer sur les mots ! Ca ne te concerne pas ! Ca ne te concerne pas du tout, Clari ! Tu comprends ?! »

« Ohhhh ! Le petit Tery s’énerve comme un enfant ? Qui est cette femme ? Tu peux me dire son nom ? Elle ressemble à quoi ? »

« Mais tu me gonfles, Clari ! Tu me gonfles ! Tu ne comprends pas ça ?! »

« Moi, je dirai tout simplement que je pose les questions les plus essentielles. Alors ? »

« Alors quoi ? Je n’ai rien à dire sur elle ! Elle a des lignes de Zélisia comme toi et c’est tout ! » s’écria t-il à nouveau alors que Clari s’arrêtait de rire.

Quelle peste quand elle s’y mettait ! Il était tombé dans le piège comme un débutant ! Heureusement, il savait qu’il devait garder le secret du nom de la jeune femme aux cheveux blonds… Oui… Elen resterait son véritable petit secret… Oh… Oui… C’était son secret personnel… et ça… Clari pourrait tout faire… Elle n’en saura jamais rien !

« Bon… Tery… Je vais te laisser tranquille quelques heures… Le temps que tu te prépares pour notre prochain voyage. »

Il hocha la tête, la remerciant en murmurant quelques paroles alors qu’elle quittait une dernière fois la tente. Maintenant… Il allait donc prendre quelques affaires mais quoi ? Il n’avait rien de bien énorme… Enfin… En un sens… De l’autre côté… Il aimait… bien avoir quelques affaires. Il poussa un léger soupir avant de se dire :

« Plus je met de distance avec la maréchale, mieux c’est… C’est un peu de ma faute si je me comporte comme ça… Mais je ne pouvais rien faire pour Perrine… Oui… C’était ça ou la voir mourir… Même si… Des gardes sont morts… »

Oui… Mais à côté… Il se l’avouait : Il en avait strictement rien à battre des gardes ! Hého ! Ce n’était pas le bon samaritain qui voulait sauver tout le monde, il en avait vraiment rien à foutre des gardes ! Eux, ils pouvaient mourir ! Par contre, les personnes qu’il appréciait… Ca, c’était une autre paire de manches…

« Bon… Qu’est-ce que je vais prendre… Qu’est-ce qu’il y a de bien au final ? »

Il n’avait pas vraiment grand-chose comme habit en fin de compte en y réfléchissant bien… C’était un peu dommage mais bon… Il soupira une nouvelle fois, enfouissant tout dans son sac, même son petit livre sur les golems… Ah… Ca lui faisait penser… Il allait s’entraîner avec ces derniers… Pour tenter d’en créer… Mais dans un monde technologique…

« Pas vraiment sûr que ça me serve… Mais comme je me le dis : Mieux vaut avoir ça avec soi que ne rien avoir du tout… »

Oui… Mieux valait en avoir trop que pas assez ! VOILA ! Il avait tout pris cette fois ! Il n’était pas sûr qu’il reviendrait… « vivant » dans cette affaire… Mais il avait déjà pensé ça auparavant ! Il sortit de la tente, demandant à un soldat où se trouvait Clari pour lui signaler qu’il en avait terminé. On lui indiqua une tente légèrement éloignée des autres… Oh… Parce que… « Mademoiselle » était spéciale ? Il rigola légèrement, pénétrant dans la tente en disant d’une voix néanmoins neutre :

« Clari ? Je suis là… Si tu veux, on peut par… »

Il s’arrêta de parler, bafouillant quelques mots que lui-même n’aurait pas compris alors qu’il se cachait vivement les yeux. Il était sûr ! Il n’avait rien vu ! Rien du tout ! Rien de rien ! Pourtant… Il n’allait pas pouvoir se retirer cette image de la tête…

« Hey ! Tery ! Je peux savoir ce que tu voulais me dire ? »

Elle… Elle se rapprochait de lui… ? Elle ne s’était pas… Il en était sûr ! Il en était sûr et certain ! Il recula un peu, faisant quelques pas sur le côté en même temps comme pour lui dire de ne pas s’approcher alors qu’il tombait au sol. Il poussa un gémissement, ouvrant les yeux pour apercevoir le décolleté de la jeune femme aux tresses blondes, celle-ci ne portant que deux sous-vêtements de coton rouge sur son corps. Elle… Qu’elle mette quelque chose bon dieu ! AH NON ! Elle venait le relever, le serrant contre elle dans cette tenue !

« Mais rhabille-toi ! Purée ! Tu fais ça à tout le monde ou quoi ?! »

« Hum… Non ! Hihihi ! Mais j’adore voir la surprise et la timidité sur ton visage… Et ne t’en fais pas, tu es le premier à me voir ainsi… Et puis… Nous avons dormi ensembles non ? Donc, tu ne devrais pas être plus… intimidé que ça non ? »

« C’est pas la même chose… Et je te rappelle que je l’étais déjà assez à la base ! Rhabille-toi ! » continua t-il de dire alors qu’il se retirait des bras de Clari, celle-ci rigolant légèrement avant de s’exécuter, remettant ses habits par-dessus ses sous-vêtements.

« J’adore tes réactions… Tery… Et ça… Tu ne pourras jamais me les retirer… C’est dommage mais c’est ainsi… Tu es vraiment spécial quand tu te comportes comme ça. »

« Mouais… Spécial… Chacun sa façon de dire… Bon… Je voulais te dire que je suis prêt et que si tu veux, on peut partir maintenant. »

« D’accord ! Alors je le suis d’ici vingt bonnes minutes ! Si tu veux bien t’occuper d’aller prévenir pour qu’on prépare un cheval… »

D’accord… Comme ça… Au moins, il ne la verrait plus en petite tenue. Mais purée… Il était rouge comme une pivoine… Clari… était vraiment grande… Et elle était assez formée… pour sa taille… Oh… Ce n’était pas quelque chose… d’énorme… Non, pas du tout même… MAIS A QUOI IL PENSAIT MERDE ?! Il se donna une claque dans la figure, allant prévenir l’un des gardes près de la tente de la maréchale.

Trente minutes plus tard, ils étaient sur le dos d’un cheval bicéphale, la maréchale étant sorti de sa tente pour leur donner les dernières recommandations. Il l’observait longuement, la femme en armure noire voyant parfaitement qu’il la regardait. Elle annonça d’une voix neutre tandis que tout son corps s’hérissait :

« Je peux savoir pourquoi tu me fixes ainsi, Tery ? »

« Hein ? Euh… Pour rien, je vous le jure ! »

« Peut-être qu’il aimerait vous voir sans votre armure, maréchale Nali ! Je crois que Tery est attiré par les grandes. »

Qu… Qu’est-ce qu’elle racontait là ?! Il se tourna avec effarement vers Clari, celle-ci rigolant une nouvelle fois alors que la maréchale… IRKKKKK ! Elle serra son poing droit avec violence, tout son corps s’étant mis à trembler tandis qu’elle murmurait avec une extrême lenteur, signe de sa colère :

« Alors… Comme ça… Tu préfères… les grandes femmes ? Heureuse de l’apprendre… Tu préfères que je te brise maintenant ? Ou tu veux que ça soit à ton retour ? »

« ON S’EN VA CLARI ! MAINTENANT ! »

Dans un grand éclat de rire, la jeune femme donna un petit coup au cheval bicéphale, celui-ci hennissant avant de se mettre à galoper. Il emportait les deux personnes dans un nouvel endroit… Une nouvelle zone… Un nouveau lieu… pour d’autres médaillons.

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