Chapitre 15 : Sans elle

ShiroiRyu
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Chapitre 15 : Sans elle

« J’ai mal … j’ai mal … j’ai vraiment mal … pourquoi ? »

Il avait réussi à s’adosser contre un arbre. L’imposant ours était non-loin de lui, toujours parcouru par quelques spasmes, évanoui. Il n’allait pas s’en sortir à cette allure. Pourquoi est-ce qu’il souffrait autant ? Pourquoi est-ce qu’il avait autant mal ? Pourquoi est-ce que tout cela le faisait autant souffrir ? Pourquoi ? POURQUOI ? Pourquoi est-ce que tout cela n’arrivait qu’à lui ? Qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter un tel sort ? Rien du tout normalement ! Rien de rien ! Il n’était pas un mauvais bougre.

« Depuis quand est-ce que je me plains autant ? Est-ce que je suis une chiffe molle ? »

Non, ce n’était pas ça. Il n’était pas faible, loin de là. Il n’était pas faible, il ne l’était pas. Il arriva à se redresser après une dizaine de minutes, une main sur la hanche droite. Est-ce qu’il s’était cassé quelque chose ? D’après ce qu’il sentait, la réponse était non.

« Et où est-ce que Sarine se trouve ? »

Pourquoi est-ce qu’elle n’était pas là ? Qu’est-ce qu’elle foutait ? Il avait besoin d’elle ! Elle ne l’avait pas encore remarqué ou quoi ? Bon sang, il devait se bouger. Il traîna la patte, finissant par faire quelques mètres avec une lenteur des plus extrêmes. Tout son corps était prêt à s’effondrer mais il était hors de question d’abandonner.

« Je vivrais seul … je suis juste tombé sur le chef de ces montagnes mais un jour … »

Mais un jour, il se vengerait. Il n’avait pas besoin de s’inquiéter. Il était dorénavant le chef de cet endroit, le monarque de ce lieu … oui ! Comme ça qu’il devait y penser. Il devait penser uniquement à la victoire et à la force, rien d’autre.

« Je pourrais toujours tenter de l’achever … ça lui apprendra. »

Il se retourna vers le colosse poilu. Il suffisait juste de planter sa main dans sa gorge. En tant que chevalier-pokémon, il aurait sûrement assez de force pour ça. Surtout s’il ne se retenait pas dans ses gestes, cette fois-ci.

« Tsss, ça n’en vaut pas la peine. Une victoire aussi déloyale serait ridicule. »

Et il valait bien mieux que ça. Il avait encore un peu d’estime personnel. Même s’il était au plus profond et qu’il était tout simplement ridicule, il n’avait pas à s’en faire. Il n’avait pas à s’en faire … il n’avait pas à s’en faire.
Il avait réussi à s’éloigner. Bien entendu, la distance était des plus ridicules mais il était parti. Il avait décidé de suivre le cours d’un ruisseau, et cela pendant plusieurs minutes. Le temps s’écoulait, prenant une bonne heure au minimum avant qu’il ne décide de se reposer. Avachi à côté du ruisseau, il ramenait de l’eau entre ses doigts avant de s’arroser le visage.
Ah … Qu’est-ce que ça lui faisait du bien. Il en avait bien besoin, dans une telle situation. Il avait tellement besoin de cette eau sur son visage. Il en avait tellement besoin pour souffler un peu. Qu’est-ce que ça pouvait le soulager … de cette douleur toujours plus grande.

Sarine ? Où est-ce que Sarine était partie ? Il n’en avait aucune idée et c’était agaçant. Est-ce qu’elle allait bien ? Ce n’était pas qu’il se faisait du souci pour elle, ce n’était pas du tout ça. C’était juste qu’il ne voulait pas qu’elle soit en danger inutilement.

« Elle serait encore capable de se perdre comme une idiote. »

« Qui est-ce que tu traites d’idiote, Waram ? » demanda une voix féminine derrière lui. Pourtant, il n’avait pas la force de se retourner, marmonnant :

« Celle qui est partie sans vérifier que c’était sans danger pour moi en me laissant seul. Tu as réussi à trouver un chemin pour descendre ? Car moi-même, j’ai choisi la solution de facilité si tu vois ce que je veux dire. »

« Arrête donc de raconter des bêtises. Comment est-ce que ton corps va ? Tu peux me le dire ? Tu … AH ! Mais tu saignes de partout ?! »

Voilà enfin les différentes têtes de l’armure-pokémon du Diamat qui se rapprochaient de lui. Bien entendu, elle n’était pas rassurée, il fallait s’en douter mais qu’importe, il n’avait rien fait pour la rassurer. Il la regarda faire avant de marmonner une nouvelle fois :

« Bravo, tu es très intelligente, Sarine. Tu l’as remarqué toute seule ? Félicitations. »

« Evites donc de faire de l’ironie avec moi, tu sais parfaitement que je ne supportes pas le moins du monde ça, compris ? Si tu continues, je risque de me mettre méchamment en colère. Il faut que l’on soigne tes plaies, il y a quoi dans ton sac ? Et la nourriture ? Tout ? Comment est-ce que le contenu va ? Il faut que j’aille vérifier ! »

« Et moi-même, tu t’en fous, n’est-ce pas ? »

« Tu es capable d’ouvrir encore ta grande bouche pour faire le malin, je vois pas ce qui pourrait être plus grave et … RAAAAAAAAH ! Visiblement, la principale était prévenante. Elle a ramené de quoi te soigner. »

Ah oui ? Elle avait deviné qu’il allait se péter un bras, c’est ça ? Enfin, qu’il allait avoir de gros soucis et des blessures ? Pfff. Sarine revint avec des rouleaux de bandages dans ses bouches, les faisant tomber à côté de lui.

« Et je dois tout faire, j’imagine. Je dois aussi me soigner moi-même et … »

« Si tu as la force de te plaindre, tu peux chercher à soigner ce qui est le plus grave non ? Alors, essaies de te taire et ça sera bien mieux. »

« Non mais de quel droit tu te permets de me donner des ordres, Sarine ? Tu veux que je m’occupe de toi ou quoi ? Ca se règle vite, hein ? »

« Et c’est un éclopé qui me menace ? Tu me fais penser aux petits voyous des villes où on se baladait auparavant. Genre, je suis trop un dur et un costaud. Je souffres pas. Chaque blessure est une cicatrice et une médaille de mon vécu. Fermes-la et soignes-toi ! J’ai pas besoin que tu fasses le malin avec moi ! Tant que tu vas bien, ça me suffit ! »

Blablabla. Elle était chiante, très chiante ! Elle ne le remarquait pas ? Car il avait l’impression qu’elle cherchait plus à l’ennuyer qu’autre chose. Sauf qu’il était du genre à ne pas être très patient et … AIIIIIIIIIIE ! Mais ça fait mal !

« Qu’est-ce que tu viens de me balancer dessus ? Je peux savoir ? »

« Tout simplement de l’alcool pour désinfecter. Si on laisse faire la nature, tu vas finir avec des pustules un peu partout, ce n’est pas ça que tu veux, non ? »

Grumpf. Pas vraiment, non. Ce n’était pas du tout son genre pour le moment. Il voulait juste quelque chose de calme et tranquille. Mais toutes ses blessures et …

« Hey ! Sanphinoa, tu peux venir … »

Ah oui. Il s’arrêta dans ses propos. Sanphinoa n’était pas là. Ca serait difficile alors d’avoir quelque chose venant de sa part puisqu’elle n’était pas là. Il regarda l’armure-pokémon du Diamat qui le fixait malgré qu’il ne voyait pas ses yeux.

« Quoi ? Y a un problème, Sarine ? Tu veux que je t’aide à m’étudier comme ça ? »

« Non, non, pas besoin, Waram. Pas besoin … Je remarque juste une petite chose. »

Et cette petite chose devait concerner Sanphinoa, n’est-ce pas ? Tss ! Il valait mieux qu’elle ne continue pas sur cette voie car sinon, il risquait de s’emporter et cela assez salement. Il émit un simple grognement de mécontentement avant de mettre une main sur sa bouche. Ah … Ah … Ah … Vraiment ? C’était comme ça ?

« Tu sais, Waram, il n’y a aucune honte à avoir à ce sujet hein ? »

« Une honte à quel sujet ? De quoi est-ce que tu parles ? Je peux savoir ? » rétorqua l’adolescent aux cheveux noirs, visiblement énervé et agacé.

« Il faudra les appeler ou leur écrire. On verra quand on trouvera l’endroit où nous devons nous rendre et ensuite, nous … »

« Tu n’as pas compris qu’il n’y aura aucun endroit ? Que je m’en fous ? Que tout ce que tu fais ne servira à rien ? C’est pourtant pas compliqué à comprendre ! Mais visiblement, tu as du mal, beaucoup de mal ! Qu’est-ce qui cloche avec toi pour comprendre une chose aussi simple que ça ? Je peux savoir hein ? JE PEUX SAVOIR ? »

« Que tu n’assumes rien du tout. Malgré tes dires, tu es toujours caché. »

« Je ne me caches pas, je ne cache rien du tout et tu regardes n’importe quoi, pour ne pas changer, comme d’habitude, dès que cela te concerne. »

Il avait été visiblement très agacé par les propos de Sarine, encore plus que d’habitude. Une main posée sur son torse, il continua de grogner avant de le serrer avec force, comme s’il cherchait à s’extirper le coeur pour le jeter. Qu’il ait dit le prénom de Sanphinoa, ça ne voulait rien dire ! C’était juste une erreur !

« Au cas où, Waram, si tu as fini de t’énerver, il va falloir que tu changes d’endroit. »

« Et pourquoi ça ? Maintenant, je n’ai même plus le droit de me laver, c’est ça ? »

« Non mais visiblement, on dérange les animaux. Tu ne voudrais pas retomber sur l’un de ces monstres, n’est-ce pas ? Enfin, je ne sais pas sur quoi tu es tombé. »

« UN OURS ! UN OURS ! Tu sais ce qu’est un ours ? Ben il était gigantesque celui-là ! Je ne sais même pas comment j’ai réussi à survivre ! Tous mes coups étaient inefficaces ! »

« Alors que tu es capable de mettre à mal des chevaliers-pokémon d’argent ? J’imagine que tu étais trop perturbé pour frapper avec ta force réelle. »

Sa force réelle ? Qu’est-ce qu’elle insinuait ? Qu’il n’avait pas donné le maximum de lui-même ? Pour qui est-ce qu’elle se prenait ? Il était parfaitement capable de tenir tête à quiconque. Elle racontait n’importe quoi, pour ne pas changer. Sincèrement, elle pouvait pas changer de discours au lieu de raconter n’importe quoi ?

« Tu racontes n’importe quoi. » dit-il avant de soupirer. Obligé de le répéter deux fois dans sa tête pour dire exactement la même phrase. C’était risible. Il chercha à se redresser mais ses jambes flanchèrent sur le coup.

« Hey, hey, hey … Attends un peu, Waram. » soupira l’armure-pokémon avant de se rapprocher de lui, l’invitant à venir se maintenir à l’une de ses têtes.

« Quoi ? Tu crois que j’ai besoin de toi ou quoi ? Je ne suis pas comme ça ! »

« Arrêtes de faire le fanfaron, ça ne marche pas comme ça, Waram. Si je te laisses y aller, tu vas t’écrouler comme une crêpe et je ne veux pas de ça. Alors s’il te plaît … »

Il voulait lui rétorquer que … mais non … Il la laissa faire. Même si elle était plus petite que lui, elle levait bien ses deux têtes pour qu’il puisse s’accrocher à elle. En se déplaçant aussi lentement, ils allaient mettre un temps horrible pour trouver un endroit où se reposer.

« L’ours ne devrait pas te déranger. Tu sais, Waram, il s’agit d’un ours bleu du Tibet. »

« Il n’avait pas vraiment cette couleur à mes yeux. Il était plutôt normal et … enfin bon … C’est sûrement qu’un nom, quoi. Mais comment est-ce possible qu’il soit aussi grand ? »

« Tu es peut-être tombé sur l’un des rares spécimens de cette espèce a être aussi grand ? Mais ensuite, saches qu’ils ont servi à la légende du Yéti et du Bigfoot. »

« Comment est-ce que tu en sais autant à leur sujet ? D’où est-ce que tu connais toutes ces informations ? Tu peux me le dire ? Car je trouve ça très étonnant. »

« Disons simplement que pendant que tu dors, je n’hésite pas à me documenter. Je profite même de tout ça pour aller à la bibliothèque. J’ai interrogé la principale et j’ai ma propre carte d’écolière pour te dire. Étonnant non ? Mais il paraîtrait que beaucoup d’armures-pokémon ont aussi leur propre vie à côté, sans leur propriétaire. »

« Et voilà que ma propre armure-pokémon est plus intelligente que moi. »

« Oh, tu sais, j’ai eut de bons professeurs. Il faut dire que je rencontrais Sanphinoa assez souvent. On ne dirait pas comme ça mais elle est vraiment férue d’histoires et de romans. »

« On le dirait complètement. Sûrement des histoires d’amour bateau où un beau chevalier blanc sur son destrier, vient sauver la princesse en la délivrant d’un méchant dragon. »

« Oh ça … Je crois plutôt qu’elle ne se fait pas d’illusions à ce sujet. »

Si elle chuchotait qu’à l’heure actuelle, Sanphinoa était plus intéressée par le dragon, du moins, la personne qui en possédait une armure-pokémon, elle était sûre de se faire lyncher par Waram. Alors, pour le moment, elle préférait se taire bien qu’un grand sourire se dessinait sue ses lèvres, signe qu’elle comptait s’amuser.

« De toute façon, nous n’avons pas besoin de parler de Sanphinoa, elle n’est pas là. »

« Mais tu dois bien avouer qu’elle est sacrément intelligente, non ? Vu comment elle a réussi à te rendre à peu près correct malgré tout ton retard niveau scolarité. »

« Ouais, c’était franchement pas aisé mais grâce à elle, j’ai réussi à me maintenir à un bon niveau. A croire qu’elle appréciait la cause perdue que j’étais. »

« Oh, je suis sûre qu’il n’y a pas que ça, Waram. Mais toi ? Est-ce que ça ne te dérangeait pas de l’écouter ? De la voir près de toi ? Je veux dire, elle était un peu collante mais comme professeure, elle était franchement pas mal non ? »

« Pas mal ? Elle est excellente. Je peux la critiquer sur plusieurs choses mais pas sur ça. Vu la patience qu’elle avait avec moi, elle ne s’est jamais mise en colère ou autre. Elle a été remarquable, du début jusqu’à la fin. »

« On ne peut donc pas la critiquer sur sa pédagogie ? Et quoi d’autre ? »

« Mais c’est quoi toutes ces questions sur Sanphinoa ? Qu’est-ce qui te prends d’en vouloir trop savoir à son sujet hein ? Surtout que … SALOPERIE ! Ne me dit pas que tu viens de me forcer à parler d’elle pour faire croire qu’elle me manque ! »

Il retira son bras du crâne de Sarine. Comment est-ce qu’elle avait osé le manipuler de la sorte ? Surtout pour ça ! Sanphinoa ! RAH ! Il était tombé dans son piège ! Qu’est-ce qu’elle pouvait aller se faire voir ! Il commença à vouloir se déplacer plus rapidement, gémissant à chaque pas. Malgré la douleur, sa fierté était telle qu’il n’allait pas laisser Sarine se moquer encore plus longtemps de lui.

« Sincèrement, tu n’as que ça à faire ou quoi ? »

« Toujours, dès que ça te concerne, Waram. Mais fais attention à ne pas trop en faire, s’il te plaît. Ton corps n’est pas encore assez reposé. Il faut que tu fasses attention. »

« Même en me le disant deux fois, je ne t’écouterais pas, ça t’apprendra. »

Quel gamin ! Et il croyait quoi quand il disait ça ? Qu’elle allait se sentir vexée ou blessée dans son amour propre ? Elle valait mieux que ça. Elle le regarda continuer à marcher trop rapidement pour son corps bien blessé. Au bout d’une dizaine de minutes, il était à bout de souffle, cherchant à le récupérer en haletant.
Elle vient s’asseoir sagement, comme si de rien n’était, attendant que l’adolescent reprenne la marche, chose qui n’arriva pas. Il s’écroula contre un arbre, une main sur le coeur alors qu’elle venait se rapprocher de lui. Qu’est-ce qu’il avait ? Ca n’allait pas ?

« Hey, Waram, ne t’évanouis pas en cet endroit hein ? Je ne sais pas où nous sommes. La carte, je ne sais pas quel chemin nous avons pris ! »

« Je te rappelle que la carte est inutile. Nous n’avons pas suivi son chemin depuis le début. »

« Ce … n’est pas faux mais bon, on aurait put se repérer à moitié, quoi. »

Comment lui avouer que depuis le début, elle le menait en bateau ? Néanmoins, vu l’état de Waram, ce n’était pas le bon moment pour le provoquer. Elle rapprocha ses visages du sien, le frottant avec tendresse alors qu’il clignait des yeux.

« Je peux savoir ce qui te prend ? Je ne suis pas au seuil de la mort, hein ? »

« Ca ne change pas que j’ai le droit d’être inquiète pour toi, non ? »

« Oui, oui, si tu le dis. Déjà Sanphinoa, maintenant toi, est-ce que toutes les femmes sont comme ça ? A s’inquiéter pour pas grand-chose ? »

« C’est ça, c’est comme ça que marche le comportement féminin. Tu ne le remarques que maintenant, Waram ? Et pourtant, c’est le plus important. »

« Le plus important ? C’est juste se rendre anxieuse pour pas grand-chose. Vous êtes vraiment timbrées, touts les deux. Pfff … »

« Oh Sanphinoa est une vraie boule d’inquiétude mais tu sais aussi que dans le fond, si elle s’en fait autant pour toi, c’est qu’elle a un coeur gros comme ça. »

« Gros comment ? Comme sa poitrine ? » demanda Waram, les deux têtes de l’armure-pokémon de la Diamat se plantant en face de la sienne.

« Vraiment, Waram ? Quand je te dis Sanphinoa, la première chose à laquelle tu penses, c’est ça ? En ce qui la concerne ? »

« Hey, ce n’est pas de ma faute hein ? Je veux dire, je pourrais penser à ses croûtes ou à ses cheveux sales et puants mais je ne le fais pas. »

« Je ne crois pas que ça soit plus flatteur pour elle. Je vais faire comme si je n’avais jamais appris ce détail, Waram. Tu es vraiment navrant, même au Tibet. » soupira l’armure-pokémon alors qu’il récupérait une respiration plus calme. Il était maintenant apaisé ? Est-ce qu’il allait dormir ici ? D’accord, puisqu’il en était ainsi.

Elle allait veiller sur l’adolescent aux cheveux noirs. Elle se le promettait. Mais dormir en pleine après-midi, elle n’était pas convaincue que ça soit la meilleure chose à faire. Elle s’était redressée, tendant ses deux têtes vers les environs. Pour le protéger, elle serait prête à tout, vraiment à tout.
« Je ne laisserais rien, ni personne, s’approcher. Tu peux te reposer, Waram. »

Aucune parole de la part de l’adolescent. Logique. Il était déjà plongé dans le sommeil. Et dire que ce n’était qu’une seconde journée et il était déjà dans un sale état. Elle devait trouver rapidement le lieu où ils devaient se rendre, elle n’était pas sûre de pouvoir le protéger très longtemps. Waram … Pourquoi avoir rendu cela trop compliqué ?

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