- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Quatrième axe : Sans chair, sans âme
Chapitre 24 : Car elles méritent le bonheur
« Per … Personne ! AH ! » s’écria Crusaé avec désir.
Le lit avait été agrandi … La raison avait été des plus simples : maintenant qu’elles dormaient quotidiennement avec lui, elles n’avaient plus besoin d’une nouvelle chambre … Et donc, un lit unique avait été placé ici … Un lit assez grand pour eux trois. Et depuis ces dernières semaines voir mois, l’avancée du jeune homme pour connaître le corps et le cœur des femmes qui l’aimaient avait été très important. C’était pour cela qu’aujourd’hui alors qu’ils étaient en pleine nuit, Crusaé venait de pousser un petit cri de plaisir. Le jeune homme lui avait retiré sa chemise de nuit, abaissant son soutien-gorge de soie blanc pour laisser paraître sa poitrine menue mais désirable. Et ce qu’il était en train de faire ? Tout simplement de plonger ses lèvres sur le téton droit pour le mordiller et le suçoter, arrachant des gémissements à la jeune femme.
Pourtant, il n’abandonnait pas Metsubi, loin de là même. La Carchacrok était quant à elle dans la même tenue que Crusaé bien que c’était sa culotte de dentelle noire qui se retrouvait au bas de ses genoux. Le jeune homme utilisait l’une de ses mains pour caresser son entrejambe tandis qu’elle le serrait contre elle avec ses deux mains. Il n’avait aucune difficulté à ressentir la joie et le plaisir que Metsubi avait, sa main l’exprimant parfaitement à la place. Pendant une dizaine de minutes, il alterna les mêmes mouvements mais entre les deux femmes. Le résultat était des plus appréciables, les deux femmes haletant de bonheur alors que chacune venait poser une main sur la bosse difforme du caleçon de Luculos. Un caleçon qui fut rapidement retiré.
Lui-même n’arrivait pas réellement à croire ce qui se passait mais c’était pourtant la réalité. Il avait remarqué au fil des mois que les deux femmes avaient été proches, très proches même … Rien à voir avec au début quand Crusaé montrait une jalousie qui était capable de ravager n’importe quelle femme qui tentait de trop s’approcher de lui. Non, maintenant, les deux femmes étaient complices et s’étaient rapprochées. L’une avait une influence sur l’autre. Metsubi avait montré de la jalousie tandis que Crusaé s’était montrée plus sage … tout en ayant des moments qui laissaient entrevoir l’amour qu’elle avait pour lui. Les deux femmes se complétaient et aimaient un seul et même homme : lui.
Finalement, une main de chaque femme se posa sur son sexe, commençant à faire un lent mouvement l’agrandir et le faire encore plus durcir. Il poussa un gémissement, se mordant les lèvres en se demandant si cela avait été vraiment nécessaire d’attendre aussi longtemps pour ça. Qui pouvait se plaindre d’avoir deux femmes qui l’aimaient sans se disputer ? Hein ? Qui pouvait se plaindre ? Quelques secondes plus tard, il retira les derniers vêtements de Crusaé et Metsubi, les observant dans leur nudité la plus complète. L’une comme l’autre semblaient euphoriques, des rougeurs aux joues alors que leurs deux corps réclamaient ce qu’elles désiraient depuis si longtemps. Metsuib commença à embrasser longuement Luculos, joignant sa langue avec la sienne alors que Crusaé continuait de le branler, observant son sexe. Avec lenteur et un peu de timidité, elle s’adressa à Metsubi :
« Metsubi … Est-ce que … Enfin … Je me demandais … Est-ce que cela te dérange … si je suis … Enfin bon … Tu vois, si je suis la première ? Je voulais ce moment depuis si longtemps, je l’ai attendu depuis tellement de temps et … »
Pour toute réponse, la jeune femme aux yeux dorés hocha la tête négativement. Ca ne la dérangeait guère. Qu’elle en profite donc puisqu’après, cela serait son tour. Pour l’instant, elle allait s’occuper des lèvres de Luculos. Le jeune homme caressa la poitrine de Metsubi pendant qu’ils s’embrassaient, Crusaé regardant la hampe de chair tendue. Ce n’était pas un mauvais … moment à passer. Pas du tout même … C’était juste … un futur plaisir à recevoir. Avec lenteur, elle se releva, regardant la verge avec un peu d’appréhension. Elle colla ses lèvres vaginales contre le bout du gland, poussant un petit cri.
Elle devait la rentrer … la rentrer tout doucement. Elle ferma la bouche, prête à serrer les dents avant de laisser coulisser plus en profondeur le sexe en elle. Le sexe fut bloqué par une fine paroi, paroi qui se brisa rapidement pour laisser place à un léger filet de sang. Elle sanglota sur le moment, ne sachant pas si elle devait exprimer de la douleur ou du plaisir. Metsubi s’était arrêté d’embrasser Luculos, regardant la jeune femme aux cheveux châtains. Celle-ci faisait maintenant plusieurs mouvements de haut en bas, étant assise sur le jeune homme. Elle se pencha vers lui, l’embrassant tout en sanglotant, le remerciant pour tout cela. Il ne répondit pas, lui caressant les cheveux avec tendresse.
Elle ne tarda pas à jouir mais lui aussi, leurs deux orgasmes se mélangeant sur le sexe du jeune homme alors qu’elle se retirait. Elle se coucha à côté de lui, une main posée sur son torse, la tête logée contre son cou. Metsubi regarda le sexe légèrement débandé, sortant sa langue pour commencer à la passer le long du pénis. Luculos murmura qu’elle n’était pas obligée de faire une chose aussi sale mais elle lui chuchota que ce n’était pas si dégoûtant. C’était une preuve qu’ils s’aimaient tous les trois, devaient-ils être honteux d’avoir de tels sentiments ? Il ne fallut guère plus de quelques minutes de ce traitement pour qu’il soit à nouveau prêt à agir et à combler la jeune femme aux cheveux noirs.
Elle se positionna comme Crusaé, enfonçant sans crainte le sexe de Luculos en elle. Encore une fois, du sang s’écoula le long du pénis alors qu’elle ne se privait pas pour pousser des feulements de plaisir. Sa généreuse poitrine se balançait à chaque coup alors qu’elle gardait la bouche ouverte, sortant la langue. Elle semblait si désirable, si érotique … dans cette position, dans sa gestuelle. Il posa ses mains sur ses hanches, la pénétrant avec plus de force alors qu’elle levait les yeux en l’air, s’arquant de tout son long avant de s’écrouler sur lui. Gardant le sexe en elle, elle se redressa pour pouvoir coller sa poitrine contre le visage de Luculos, celui-ci sortant sa langue pour essayer de suçoter ses petits monts de chair.
Lorsqu’il tira sur l’un d’entre eux avec sa bouche, elle poussa un nouveau cri, s’immobilisant pendant quelques secondes au-dessus de lui. Puis, elle s’écroula une nouvelle fois, ne bougeant plus avant de respirer rapidement contre son corps. Elle releva son visage, le regardant avec fièvre avant de l’embrasser longuement sur plusieurs parties de son visage. Elle lui murmurait à quel point elle l’aimait, ses yeux se posant sur Crusaé qui ne fit que lui sourire. Elles avaient eu enfin ce qu’elles désiraient depuis des années. Le jeune homme avait pleinement accepté leurs corps. Il avait finalement … tiré un trait sur cette histoire.
Les deux femmes nues s’endormirent contre lui alors qu’il avait les yeux fermés. Une main posée sur les épaules de chacune, il tourna son visage vers Metsubi puis Crusaé. Il n’avait pas de sourire, rien du tout. Il était simplement … heureux et satisfait mais en même temps … Il avait commis une action assez regrettable … mais qu’il ne regrettait pas … Mais Omera … Il aurait tellement aimé que cela soit avec Omera … Tant que tout n’était pas décidé …
Le lendemain matin, alors que les deux femmes commencèrent à se réveiller, il était sorti de la douche, s’étant déjà habillé correctement. Crusaé et Metsubi lui sourirent avec affection, la couverture cachant leurs poitrines. Lui-même avait un petit sourire aux lèvres mais plutôt neutre, trop neutre pour que ça soit amoureux. Il murmura :
« Crusaé … Metsubi … Cette nuit était spéciale … Vraiment spéciale … Mais je ne veux pas vous gâcher votre bonheur. Je ne pense pas que cela fut une erreur, j’ai aimé … et vous avez aimé … Je vous ai aimé … Vous m’avez aimé. Je ne pensais pas que ma première fois se déroulerait ainsi, accompagné par deux femmes qui ont parcouru mon existence depuis tellement d’années mais je ne regrette rien. Je vous demande donc de me pardonner. »
« De te pardonner pour quelle raison, Personne ? » demanda Crusaé, un peu surprise par le ton du jeune homme aux cheveux noirs.
« Et bien … Je … Je pense que la meilleure chose à faire. Enfin, je vous demande de me comprendre si je vous demande de … »
« Ca fait beaucoup de demandes, Personne. » coupa Metsubi en rigolant faiblement.
« Oui, pardon … Je suis encore un peu perturbé et chamboulé. Ce que je veux dire, c’est tout simplement que j’aimerai … Enfin, ce qui s’est passé cette nuit, je ne veux pas que ça se reproduise. Attendez un peu avant de parler ! » s’écria-t-il après cette dernière phrase, les deux femmes ouvrant leurs yeux en grand.
« Et bien … On peut te laisser t’expliquer, ne t’inquiète pas. » annonça Crusaé calmement, se frottant le bras comme prise d’inquiétude.
« J’aimerai réfléchir à tout ça quand cette histoire sera terminée. Si vous pouvez me laisser du temps … Je ne veux pas gâcher ces moments … ou vous décevoir les filles … Peut-être que lorsque je serai vraiment en paix avec moi-même … Je serai alors prêt. »
« Ce n’est plus qu’une question de patience, c’est cela ? » demanda Metsubi alors qu’il hochait la tête positivement. « Si ce n’est que ça … Je crois que Crusaé et moi, nous pouvons attendre un peu. De toute façon, je pense que nous nous rappellerons de ce jour pendant toute notre vie. Ce n’est pas commun que trois personnes complètement vierges couchent entre elles pour une première fois. Enfin … Je crois. »
« Je ne sais pas du tout … Ce n’est pas le genre de questions que je me pose. » répondit Crusaé en haussant les épaules, la couverture tombant pour laisser paraître sa poitrine nue. Elle se releva du lit, regardant les draps avant d’observer les tâches. Metsubi se leva à son tour, passant à côté de Luculos avec les draps. Crusaé murmura :
« Mais quand même … La prochaine fois, attends nous pour la douche. L’acte est une chose, ce n’est pas pour ça qu’il faut arrêter le reste. »
« Oui, c’est vrai, Crusaé. Merci de comprendre … Mais tu sais que … »
« Je sais que c’est Omera, on ne pourra jamais te la retirer de la tête. » coupa Crusaé avant que Luculos ne termine. Elles le savaient parfaitement. Les deux femmes s’enfoncèrent dans la salle de bain, le jeune homme baissant la tête. Il espérait qu’il n’avait pas tout gâché.