Chapitre 25 : Une discussion envenimée

ShiroiRyu
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Chapitre 25 : Une discussion envenimée

« Bon, peut-être que nous devrions prendre plusieurs jours de repos ici, non ? »

Zéran avait proposé cela aux autres membres du groupe. La raison à cette question ? Tout simplement que pour lui, à ses yeux, ça semblait être le meilleur choix possible. Ainsi, ils pouvaient donc enfin se reposer correctement mais surtout évacuer tout ça. Bien entendu, cela lui permettrait aussi de préparer se venger et …

« Zéran, je crois que c’est une très bonne suggestion. Au lieu de nous précipiter et comme nous sommes dans une ville assez importante, nous pourrions écrire chacun à nos familles. Zéran écrit à son petit frère, ça ne veut pas dire que nous devons couper les ponts de notre côté. Sincèrement, cela me semble être très bon. » déclara Klork à sa suite.

« Ouais, pourquoi pas ? Il a peut-être raison dans le fond. Avec tout ce qui s’est passé, on est pas à une journée près et vu que ton père, le roi des félémons, a réussi à tenir des années avec son coeur en moins, je penses pas que quelques jours de plus vont le déranger. »

Même Réxéros était d’accord avec lui ? Pourquoi pas ? Et les autres ? Silesti dormait à moitié, comme à son habitude, finissant par marmonner :

« Oui … D’accord … Mais faudra juste … venir … me réveiller … et me sortir sinon … je dormirais dans le lit … tout le temps. »

« Je viendrais faire ça, Silesti, ce n’est pas un problème. De mon côté, je suis pour aussi, Zéran. Je pense que ça me pemettra de me rappeler un peu les environs. Je n’ai pas de carte sur moi mais je me renseignerais et à partir de là, suivant le nom des zones et autres, je pourrais nous guider plus aisément. Et il faut aussi que je rapporte ce que j’ai récupéré pendant notre voyage chez différents marchands. Comme nous sommes dans une ville dirigée par la famille de Vélisa, je sais qu’il y a beaucoup d’argent à se faire. »

« Un vrai commerçant dans le fond, n’est-ce pas, Cator ? Enfin, rien à voir avec Réxéros et Vélisa de ce côté précis, bien entendu. Bref, pour l’instant, ça en fait pas mal qui sont ok. Silesti et Cator, c’est donc bon. Klork pareil. Aglaé ? Vélisa ? »

« Bah … C’est la ville dirigée par ma famille. Ne pas vouloir rester un temps par ici, ça serait stupide de ma part. Bien entendu que je suis d’accord. » dit Vélisa avec une pointe d’ironie, haussant les épaules comme pour bien montrer que la question de Zéran était particulièrement stupide. Aglaé posa une main sur son cou, terminant :

« Et bien, oui ! Comme je ne connais pas forcément toutes les coutumes de chaque ville, je n’ai aucune raison de ne pas accepter. Et puis surtout, ça veut dire que je vais pouvoir kidnapper Zéran pour faire de longues séances de promenade ! Ainsi, ma réponse est encore oui, oui et encore oui ! Et au cas où, je termine par un oui ! »

« Bon, visiblement, c’est décidé alors ? Ne perdons pas plus de temps et allons-y ! On va se trouver une auberge et ensuite, nous … »

« Avant d’aller trouver une auberge, profitons-en un peu pour visiter les lieux. Rien ne presse, nous ne sommes en fin de compte qu’en plein milieu d’après-midi. »

Réxéros qui lui coupait la parole. Bon, d’accord. Pas besoin d’auberge puisqu’il en était ainsi. C’est vrai que rien ne les forçait à aller tout de suite trouver une auberge mais après, ce n’était pas comme si ces dernières manquaient réellement, non ? Ils pouvaient aisément en trouver une autre plus tard, il en était sûr et certain.

« Pour la visite, je vais donc kidnapper Zéran ! Désolée pour toi, Klork ! Il fallait être bien plus rapide ! Hahaha ! » s’exclama Aglaé en attrapant Zéran par le bras, recommençant la même attaque pour envelopper celui-ci de son carquois de chair et de dentelle.

« Ce n’est pas bien grave, je ne vais pas forcer Zéran à me suivre s’il ne le désire pas et … »

« Sinon, tu peux aussi nous accompagner, tu sais ? Rien n’interdit cela. Et que je sache, Aglaé n’a pas signalé qu’elle voulait que l’on soient seuls. A partir de là, difficile non ? »

« Même si elle ne dit rien, Zéran, ça se voit parfaitement dans son regard qu’elle voudrait profiter uniquement de ta compagnie et non pas de celle d’un autre. Ne t’en fait pas, ce n’est pas bien grave et je vais m’en aller de mon côté. »

« Et si moi, je refuse et que j’ai envie que tu viennes ? » dit sèchement Zéran tout en attrapant la main de Klork. Quelques secondes passèrent alors que le silence s’installait dans le groupe. Klork regarda les deux mains avant de finalement retirer la sienne comme si de rien n’était, Aglaé coupant le silence pesant avant de marmonner :

« Si Zéran le veut tant, je peux bien faire un petite exception pour toi, Klork. »

« … … … De toute façon, vu comment Zéran ne veut pas me lâcher, je crois que je n’avais guère le choix de toute façon. J’accepte votre proposition à tous les deux. »

« Silesti ? Tu veux m’accompagner ? Comme de toute façon, ça sera tranquilles et un peu fatiguant, tu pourras te reposer derrière moi pendant que je discuterais avec les différents marchands, ce n’est pas une mauvaise idée, non ? » commença à proposer Cator de son côté alors que le trio s’éloignait déjà sans plus de conversation.

« … … Pourquoi pas, Cator ? Pourquoi pas … Pour … quoi pas ? Ah … Oui. Puis … Tu me payeras quelque chose à manger, oui. »

« Je crois que de toute façon, tu ne m’aurais pas laissé le choix toi non plus. Mais j’y étais près donc aucun souci. Allons-y ! Bonne route à vous deux, Réxéros, Vélisa ! »

« Oui, oui, faites néanmoins attention à vous deux, ces endroits ne sont pas forcément très sûrs, vous le savez, n’est-ce pas ? »

« J’ai Silesti avec moi donc je ne me fais aucune inquiétude ! » répondit Cator presque au tac-au-tac avec Réxéros tout en rigolant, Silesti suivant le félémon bedonnant tel un fantôme, lévitant comme à son habitude au-dessus du sol.

« Nous voilà donc seuls, toi et moi, Vélisa. Que faisons-nous en fin de compte ? »

« Chacun de son côté et nous verrons en temps et en heure. Rien ne presse. »

Tous avaient pris une direction différente. Qu’importe la situation, il était grand temps que chacun se réserve un petit moment pour lui seul. Du moins, c’était ce qui était prévu mais comme d’habitude, la vie réservait toujours quelques surprises. Zéran ne s’était pas tellement attendu à finir encore avec Klork et Aglaé bien que la situation n’était pas déplaisante.

« Je me demandes quand même qu’est-ce que tout ça va donner. Comment est-ce que l’on va réagir et autre ? Si la situation dégénère ? »

« Ce n’est pas à nous d’y réfléchir, Zéran. Ne te tracasse pas l’esprit avec ça. Réxéros et Vélisa ne pensent qu’à leurs pommes, j’imagine que Klork est d’accord avec moi. »

« C’est exact mais ça ne veut pas dire que je prendrai toutes tes paroles pour argent comptant, Aglaé, je tiens à te le préciser tout de suite, n’est-ce pas ? »

« Je n’en demandais pas plus de toute façon. Ce n’est pas bien important … mais Zéran, tu continues de t’interroger ? Pourtant, c’est toi qui a proposé que chacun se repose non ? Nous allons tous nous retrouver à l’auberge et tout ira bien mieux. Bon, bien entendu, c’est déjà fichu pour l’harmonie parfaite dans le groupe mais qu’importe… Si au moins, on peut éviter que tout ça ne dégénère, ça ne sera déjà franchement pas mal ! »

« Je le sais, je le sais … mais bon … Ah … Dites, tous les deux, qu’est-ce que vous … » commença à demander Zéran avant de s’arrêter. Lui-même désirait se venger de Vélisa et Réxéros mais est-ce que Klork et Aglaé apprécieraient ? Il y avait déjà pensé mais en même temps, maintenant qu’ils étaient là, il pouvait bien les interroger, non ?

… … … Alors pourquoi est-ce qu’il y arrivait pas ? Est-ce qu’il avait peur de comment ils allaient le percevoir s’il commençait à les questionner ? A vouloir apprendre à leur sujet ? Du moins, à ce qu’ils s’imaginent qu’il n’est qu’un félémon qui veut se venger ? Ce n’était pas vraiment lui, n’est-ce pas ? Depuis quand se préoccupait-il autant de tout ça ?

« Zéran ? Tu veux nous poser une question ? Si c’est le cas, il faut la terminer. »

« C’est pour savoir si tu t’es enfin décidé à prendre une chambre commune pour moi et toi dans l’auberge pour ce soir ? La réponse est oui, oui et oui ! »

« Non, ce n’est pas ça, Aglaé. Dites, je me demandais dans le fond. Comment … est-ce que l’on va faire pour Réxéros et Vélisa ? Qu’est-ce qui est prévu exactement ? Ils sont les fauteurs de troubles, non ? On ne peut pas les laisser continuer ainsi, n’est-ce pas ? »

Et voilà, il avait enfin posé la question. Il avait un peu dérivé du sujet principal. Du moins, en parlant au pluriel, cela permettait de leur faire croire qu’il ne se sentait pas comme principal intéressé par tout ça. Mais était-ce vraiment suffisant ? Est-ce qu’ils allaient tous les deux comprendre ? Il n’en avait aucune stricte idée.

« Hum … Le mieux dans cette situation, c’est de ne rien faire. Réxéros et Vélisa ont des atouts assez importants. Avec leurs villes, nous pourrions aisément trouver un endroit nous reposer sans même que cela ne nous coûte trop cher, Zéran. Mais s’ils recommencent … »

« Si ces deux idiots tentent de rouvrir la bouche pour dire des conneries, je m’en charge ! »

Ce n’était pas vraiment les réponses désirées mais d’un autre côté, il était un peu soulagé de voir que les deux ne le jugeaient pas à son sujet. Il avait eut légèrement peur mais en fin de compte, tout allait pour le mieux. Hahaha … Hahaha … Ah … Pourquoi est-ce qu’il se sentait beaucoup mieux ? Mais leurs réponses … dans le fond, ce n’était pas vraiment …

« On ne leur fait aucun mal physiquement donc, c’est bien ça ? »

« Pas besoin, de toute façon, s’ils osent s’en prendre directement à toi, Silesti et Cator ne resteront pas sans rien faire. Silesti elle-même, si elle se met en colère, il vaut mieux qu’ils aient préparé leurs testaments car il ne restera plus rien d’eux. »

« Tu la crains vraiment, Klork. Je ne l’avais pas tellement remarqué auparavant mais au final, tu es du genre à toujours la valoriser. Elle est bien plus puissante que toi ? » questionna Zéran, comme intéressé par la réponse du félémon à la chevelure verte, celui-ci passant une main dans celle-ci, un peu surpris par cette question.

« Je ne la connais pas personnellement mais je sais que certains membres de la famille de l’Oisiveté viennent parfois nous accompagner pour l’entraînement. Malheureusement, en vue de mon expérience actuelle, je ne peux jamais participer aux entraînements avec eux. Mais de ce que j’ai vu des membres de ma famille, ils finissent souvent dans un sale état. »

Un sale état ? Comme ? En voyant l’air étonné de Zéran, Klork baissa les épaules comme grandement fatigué. Ce n’était sûrement pas de ce sujet dont il avait envie de parler mais maintenant qu’il était lancé, autant continuer, n’est-ce pas ?

« On va dire que l’Oisiveté sait conserver sa force. Le problème, c’est quand elle la déploie, généralement, il ne reste plus rien dans les alentours, voilà tout. »

« Euh … A ce point ? C’est vrai qu’à côté, le célestien qui avait affronté Silesti, il ne restait plus grand-chose de son être mais quand même … »

« Plus grand-chose ? Tu plaisantes, Zéran, hein ? Je me suis rappelée qu’il lui restait plus que ses sandales et encore, un peu de ses jambes et c’était tout ! Moi aussi, j’ai entendu des rumeurs sur la famille de l’Oisiveté. Il vaut mieux ne pas les énerver. Ils sont d’un naturel calme et tranquille mais quand ils s’emportent … »

D’accord, d’accord ! Le message était très bien passé chez lui ! Il avait parfaitement saisi ce qu’il fallait comprendre. Ne pas chercher les ennuis avec Silesti. De toute façon, vu son caractère actuel, pourquoi l’embêter ? Elle était une personne agréable et en même temps, elle avait de ces sourires si francs et sincères bien que trop rares. Oui, il n’y avait que bien peu souvent des émotions peintes sur le visage de la félémone.

« Enfin, on parle, on parle, mais on reste sur nos gardes hein ? Si Réxéros et Vélisa manigancent une nouvelle fois quelque chose, il faudra réagir en conséquence. »

« C’est exact, Aglaé mais tu n’as pas à t’en faire, vu que je vais dormir avec Zéran, je pourrais aisément le surveiller et nul ne pourra l’atteindre. »

« Grmbl. » grogna Aglaé, comme si le candidat de la Rage venait de la poignarder.

Ailleurs, Cator était en vive discussion avec ce qui semblait être un marchand félémon d’un âge plutôt avancé, présentant diverses écailles de lizéfal et autres objets, comme des herbes, des morceaux de bois et ainsi de suite. Derrière lui, Silesti fermait les yeux complètement, plongée dans un sommeil des plus profonds.

« Euh … Votre amie va bien ou non ? Car elle a une sacrée trogne là … »

« Ne vous préoccupez pas d’elle et continuons de parler de nos affaires ! Combien vous m’en donneriez pour tout ça ? Les écailles sont bien découpées, elles peuvent être utilisées pour des armures et autres. Les lizéfals étaient de taille adulte. »

« Je peux parfaitement le voir mais comment êtes-vous autant au courant de ces choses ? C’est un peu étonnant non ? Vous me semblez bien jeune. »

« Je suis le candidat de la Gloutonnerie. A partir de là, ce qui se trouve hors de vos villes, je sais tout à leur sujet. C’est pourquoi vous ne pouvez pas m’arnaquer. »

« De … De la Gloutonnerie ? Mais il fallait le dire tout de suite ! Mais qu’est-ce que le candidat de cette famille fait ici ? Est-ce que les autres membres sont présents aussi ? Peut-être que l’on pourrait faire affaire, non ? »

Bien entendu. Un changement de ton. Et pas seulement en donnant sa famille mais aussi en signalant ce qu’il était. Ce félémon espérait se faire un peu de publicité aisément et pour ça, il valait mieux qu’il se montre bien plus coopératif, non ?

« Et bien, je ne fais qu’attendre vos différentes offres. J’accepte les espèces sonnantes et trébuchantes vu que je vais en avoir besoin ou alors ce que vous me proposez en échange. Bien entendu, je vous déconseille de m’arnaquer. Oh à ce sujet … Silesti ? »

« Hmm … oui ? Qu’est-ce qu’il … y a, Cator ? »

« Est-ce que tu ne voudrais pas te présenter, s’il te plaît ? Je suis sûr que ce vendeur serait ravi de savoir qui m’accompagne. Ca serait normal et poli, non ? »

« Bien … parce que … c’est toi, Cator. Je m’appelles Silesti … et je suis … candidate … de l’Oisiveté. Bonjour … à vous. »

« Can … Can … Candidate ? Vous … vous plaisantez, n’est-ce pas ? Vous devriez bien avoir une preuve tous les deux ! Je ne tomberais pas dans un piège aussi grossier ! »

« Une preuve ? Oh, vous voulez parler de ce que le roi des félémons nous a donné ? »

Il ne comptait pas utiliser ça aussi rapidement mais pourquoi pas ? Voilà que le félémon commença à fouiller dans sa poche gauche, finissant par en extirper ce qui semblait être un médaillon en forme de coeur. Il était dans une protection faite d’argent, celle-ci s’ouvrant pour dévoiler le bijou. Entouré d’or, l’intérieur même était fait d’un rubis des plus purs, brillant presque rien qu’en le regardant. Le marchant ouvrit en grand ses yeux :

« Co… Combien pour cette merveille ? Dites-moi en votre prix, il est le vôtre ! »

« Vous en perdez votre langage. Cet objet n’est pas à vendre. Il nous a été offert par le roi lui-même et nous ne pouvons pas le perdre. Si quelqu’un tente de nous le voler, il le payera de sa vie, je n’ai pas chercher à vérifier si c’était vrai. Nous en avons tous un bien que généralement, nous évitons de le montrer aux autres. Mais on reprend donc ? Maintenant que nous avons confirmé nos identités, je suis sûr que nous pouvons très bien nous entendre, vous et moi. »

Il n’avait pas pour but de profiter de sa position, loin de là mais si ça lui permettait d’être pris au sérieux, il ne fallait pas hésiter là-dessus. Maintenant que le marchand était presque devenu livide en apprenant la nouvelle, Cator reprit la conversation comme si de rien n’était.

« Votre amie, elle a aussi ce médaillon, hein ? Je … Pas besoin de le montrer mais est-ce que ça veut dire que les sept membres sont présents dans la ville ? »

« C’est exact mais ne vous inquiétez pas, nous nous sommes séparés chacun de notre côté pour faire nos emplettes. C’est ainsi ! »

« Je … Je vois, tant mieux en un sens. Hahaha … Reprenons alors. Je vais vous proposer ceci et cela, et peut-être ceci pour cette charmante demoiselle de l’Oisiveté. »

En espérant qu’elle apprécie le geste. Est-ce qu’elle était en train de le surveiller ? Elle avait les yeux clos mais pourtant, il se sentait épié. Peut-être qu’il se faisait des idées ? Peut-être qu’il s’imaginait des choses ? Ah oui, c’était sûrement ça. En fait, il en était même certain. Il y avait de très fortes chances que ça soit ça, hahaha. Bon … Autant vite terminer ses affaire avec eux puis fermer la boutique pour la journée, il avait besoin de de se reposer.

« Je vous jures ! Sincèrement, c’était quoi cette idée d’accuser Zéran, Réxéros ?! »

« Tu ne va pas remettre ça sur le tapis, Vélisa. Je pensais qu’on avait décidé de ne plus en parler et que ça serait mieux d’ignorer le reste, non ? »

« J’arrêterai seulement quand je l’aurai décidé. Or pour le moment, devant ces imbécillités, c’est difficile de rester là, sans rien dire ou sans rien faire ! »

« Non mais dans le fond, je me suis trompé, je me suis trompé, c’est bon, j’ai compris ! Heureusement que Cator nous a emmené dans une ville de ta famille. Comme c’est ta famille, ça veut dire qu’il y a un annexe à la mienne dans les environs, non ? »

« C’est exact mais qu’est-ce que tu comptes préparer ? Je tiens à te signaler que j’ai plus envie d’une embrouille. Ils nous suspectent, tout cela parce qu’on a décidé d’accuser Zéran sans aucune preuve. Au final, je n’ai fait que suivre tes paroles. Je n’ai aucune idée de qui est derrière cette attaque de la part des célestiens ! »

« Bien entendu que tu n’es pas au courant. Si tu l’étais, ça serait bien plus suspect. » rétorqua Réxéros, comme visiblement agacé par les propos de Vélisa. Celle-ci l’arrêta aussitôt, se plaçant devant lui, posant une main sur son épaule.

« Depuis quand est-ce que tu me parles sur ce ton arrogant, Réxéros, je peux savoir ? »

« Ce n’était pas voulu, Vélisa. Mais moins chacun en sait, mieux c’est pour nous deux. »

« … … … Fais vraiment attention à ce que tu dis, compris ? Un mot de travers et ça pourrait très vite dégénéré. Qu’importe que l’on se connaisse depuis longtemps, toi et moi. »

« C’est justement parce que l’on se connaît depuis notre enfance que nous pouvons tirer notre épingle du jeu, Vélisa. Ne gâchons pas tout ça avec des querelles infantiles. »

« Est-ce que tu es en train de considérer que je me comporte comme une gamine ? T’as vraiment envie que je te cognes, hein ? Déjà avec ce foutu Klork … »

« Il ne t’a pas loupé. J’imagine que ça te fait encore mal ? Tu as même un œil au beurre noir qui est présent. On devrait aller voir un guérisseur, je ne suis pas vraiment fait pour ce genre de magie, tu le sais bien … et toi non plus. »

« Te montres pas aussi prévenant, tu crois que je ne sais pas ce que ça veut dire dans le fond ? Je ne suis pas aussi stupide que cette Aglaé. Elle et ses gros pis ! J’ai parfaitement vu que tu étais en train de baver dessus. D’ailleurs, ça m’a bien rire quand elle t’a rembarré. J’étais là, à vous écouter tous les deux. Dommage que ton argent ne puisse pas te payer la candidate de la Débauche hein ? Pas trop déçu ? »

« Pas du tout, je l’aurais un jour et je ne vois pas ce qu’il y a de drôle. » commença à grogner à son tour Réxéros, serrant les dents alors que Vélisa reprenait sur le même ton amusé :

« On va finir par croire que tu as accusé Zéran tout simplement pour qu’elle te tombe dans les bras, hahaha ! Tu t’es salement planté sur le coup ! Vraiment, un parfait imbécile ! Mais bon, tu m’es très utile hein ? Et tu le sais parfaitement. Sans toi, je ne pourrais pas acheter autant de choses parmi toutes celles que je désire. »

« Ouais, ouais, je sais … mais y a l’art et la manière de le dire, Vélisa. » continua t-il de marmonner, visiblement très contrarié par tout ça.

« Roh … Si c’est ainsi, tu sais quoi ? On va faire comme ce que cette vache avait proposé sauf que ça sera pour toi et moi. Une chambre pour nous deux. En plus, généralement, on a les idées plus claires après, tu ne t’en rappelles pas ? Lorsque toi et moi, nous nous vidons l’esprit … et autre chose, qu’est-ce que tu en dis ? Et en plus, tu sais que c’est gratuit, tu en dis quoi, partenaire ? Intéressé par ma proposition ? »

« … … … Tu sais bien que oui. On va se trouver une chambre et on laisse les autres en plan ? Ou il vaut mieux que l’on se retrouve tous ensemble ? Car bon, si c’est pour avoir encore des soucis, je préférerais éviter … »

« J’ai une bien meilleure idée. Mais pour ça, il va falloir que tu sois sage et que tu m’écoutes bien tranquillement, d’accord ? Maintenant, tu vas me laisser t’expliquer tout ça. » vint lui chuchoter Vélisa tout en rapprochant ses lèvres de son oreille.
Et maintenant, le félémon de petite taille comparé au reste du groupe hocha plusieurs fois de suite la tête, petit sourire aux lèvres. Et bien en voilà un Réxéros heureux hein ? Elle était certaine que cela lui conviendrait. Ils allaient retrouver les autres et ensuite, ils allaient passer tous les deux un peu de bon temps ensemble, en plus, le meilleur dans tout ça ? C’est que c’était gratuit pour les deux, alors autant en profiter !

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