Chapitre 29 : Fonder une famille

ShiroiRyu
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Chapitre 29 : Fonder une famille

« Par contre, je suis désolée, je ne peux pas vraiment te faire à manger. J’ai trouvé ce tablier mais il n’y avait rien dans les meubles. »

« Toi ? Cuisiner ? Est-ce une blague ? Je vois mal ma princesse me faire la cuisine. » dit le Dardargnan avant de rire, Terria faisant la moue.

« Oui, bien entendu … Et puis quoi encore ? Je suis sûre que je peux être une grande cuisinière ! Tiens, je sais même ce que je vais faire maintenant que je suis une adulte. Ma mère était fleuriste non ? Alors, je serai cuisinière pour le royaume. »

« Aie, aie, aie, je disais ça en rigolant, Terria. Ne te met pas en colère. Je suis sûr que tu sais très bien cuisiner, je ne voulais pas te mettre en colère. »

« En fait, je ne sais pas du tout cuisiner, héhé. » répondit l’Apireine dans un grand sourire.

« HAHA ! Je le savais ! Je m’en doutais ! C’était bien plus facile à deviner hein ? Mais ne t’en fait pas, tout s’apprend et je suis sûr que tu deviendras une grande cuisinière. »

« Merci beaucoup, Earnos. Ça me touche vraiment que tu me dises ça. Quoi de mieux pour me sentir rassurée, n’est-ce pas ? Regarde le canapé ! Il est un peu poussiéreux mais je pense que l’on peut s’installer dessus sans problème. »

« Tu veux visiter la demeure de Douély ? Enfin, je crois que tu la connais déjà. »

Hahaha ! Et alors ? Ça ne l’empêchait pas de vouloir quand même la visiter non ? De toute façon, elle n’était pas bien grande, ça n’avait rien à voir avec le château mais qu’est-ce qu’elle se sentait bien ici. C’était juste pour la soirée … et nulle part ailleurs. Après, dès demain matin, ils partiraient tous les deux.

« Alors, tu as la salle de bain, je ne suis pas sûr que tout fonctionne encore. »

« Je ne sais pas … De toute façon, nous n’en aurons pas là où nous allons mais ce n’est pas bien grave. On continue de visiter ? Je connais déjà la cuisine et le salon comme tu peux t’en douter. Il ne reste plus qu’un seul endroit alors à visiter. »

« Oui … C’est vrai … Un seul endroit mais c’est le plus important pour se reposer. » murmura le jeune homme aux cheveux blonds alors qu’il se dirigeait vers la chambre de Douély. Aussitôt, la jeune femme vint s’asseoir dessus, regardant Earnos.

« Tu sais … Earnos … Pour fonder une famille … Enfin … Je ne veux pas t’embêter plus longtemps avec cela … Mais bon … » commença-t-elle à bredouiller tout en rougissant.

« Oui … Qu’est-ce qu’il faut ? » demanda-t-il, cherchant à comprendre ou du moins, se demandant s’il comprenait la même chose qu’elle.

« Il faut que deux personnes s’aiment pour toute la vie. Enfin … Surtout qu’ils s’aiment … tendrement. » répondit-elle, commençant à descendre le haut de sa robe avec lenteur, le jeune homme déglutissant. Oui, c’était vrai. « Fais pareil, c’est gênant si je le fais seule ! »

D’accord, d’accord ! Mais quand même … Il ne pouvait pas retirer ses yeux de la jeune femme qui commençait à se dénuder devant lui. Zut, zut zut ! Au lieu de la regarder, il valait mieux pour lui quand même qu’il retire son haut aussi ! Il parut torse nu devant elle alors qu’elle camouflait sa poitrine d’une main, la robe étant tombée jusqu’au ventre.

« Tu peux aussi venir t’asseoir, hein ? Ca sera mieux … pour se toucher. »

« Oui … C’est vrai, Terria. C’est juste que … Enfin, c’est un peu gênant. »

« Ça l’est pour nous deux ! Si … Euh … Je retire ma main, tu ne regardes pas trop hein ? » chuchota-t-elle alors qu’il hochait la tête négativement.

« Tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas possible. Je serai obligé de t’observer. »

L’idiot … Ce n’était qu’un idiot ! Mais c’était cet idiot qu’elle aimait. Elle enleva sa main qui camouflait sa poitrine, la dévoilant aux yeux du Dardargnan. Celui-ci commença à retirer son pantalon tandis que Terria se levait, laissant tomber sa robe au sol. Finalement, les derniers vêtements ne furent plus qu’une formalité.

Les deux personnes étaient nues comme des vers, n’osant pas se regarder. En fait, elles étaient adossées l’une à l’autre, leurs deux mains se joignant avant qu’il ne murmure :

« Un moment, il faudra bien que l’un de nous se retourne … Enfin, le mieux serait que ça soit tous les deux, Terria. Mais … Je n’ai jamais vu … de fille nue. »

« Et alors ? Moi ? Je dois dire quoi ? Tu crois que je vois des garçons nus tous … HI ! C’est froid ! » s’écria la jeune femme aux cheveux blonds alors qu’elle sentait les deux mains qui vinrent l’enlacer au niveau du ventre, Earnos s’étant retourné. Il posa quelques baisers sur l’épaule gauche de Terria, celle-ci plongeant dans son mutisme, caressant son visage.

Ce n’était plus le moment de parler entre eux. Elle se tourna à son tour, venant l’embrasser longuement alors que leurs mains venaient parcourir le corps de l’autre pour le découvrir par le toucher et non la vue. Chacun cherchait le petit endroit spécial, celui qui donnerait des frissons d’excitation. Il ne tarda pas à le trouver chez Terria, celle-ci semblant adorer qu’on titille doucement son oreille avec des lèvres.
Lui ? C’était tout aussi simple puisqu’il suffisait qu’elle passe un doigt le long de sa colonne vertébrale pour lui donner de petits tremblements. Finalement, l’excitation prit le devant sur la timidité, Earnos demandant d’abord à pouvoir embrasser le creux de la poitrine de Terria, chose qu’elle lui laissa faire. Peu à peu, leurs deux corps semblaient prêts à accepter l’un en l’autre. Ce fut elle qui ouvrit faiblement l’intérieur de ses cuisses, cachant son visage derrière ses mains de honte. Lui ? Il utilisait simplement ses mains pour voir son visage, se couchant à moitié sur elle. Elle ne lui demanda même pas d’être doux car c’était avec une extrême précaution qu’il accomplissait tout cela.

Une extrême précaution et une hésitation attendrissante. A chaque centimètre rentré, elle gémissait et il s’arrêtait, prêt à se retirer. Mais pourtant, elle lui demandait de continuer, lui murmurant dans ses sanglots qu’elle voulait être uniquement à lui et que si elle devait souffrir un peu pour pouvoir l’aimer, elle n’avait pas peur.

Alors finalement, il fut intégralement en elle. Un peu de sang s’échappa mais voilà que ses gémissements plaintifs se transformaient en murmure de bonheur. Voilà qu’il prenait un rythme soutenu, son corps s’écrasant contre la poitrine de Terria. Il ne vint pas tenir très longtemps en elle, ne durant que quelques instants.

Pourtant, ces instants furent merveilleux pour l’un comme pour l’autre. La jeune femme haletait de plaisir tandis que le jeune homme avait sa tête contre son sein droit. Il ne faisait plus rien d’autre, murmurant :

« Je te promets de faire mie… »

« Pas besoin de parler, Earnos. Je ne te demande pas de faire mieux, surtout pour une première fois et j’étais plus qu’heureuse … Je suis enfin avec toi. »

C’est vrai … Ils étaient enfin réunis tous les deux. C’était le plus important. Ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes, chacun murmurant des mots doux à l’autre.

« Je serai tellement heureuse que cette première fois donne déjà la vie. »

« Il y a peu de chances que ça soit le cas mais pourquoi pas ? Je n’aurai rien contre. »

« Tu l’appellerais comment si c’était une fille ou un garçon ? » demanda-t-elle tout en rigolant, Earnos ne bougeant pas de sa position sur le lit.


Ça ? Il ne le savait pas encore. Tout ce qu’il savait, c’est qu’il avait besoin de sommeil avec elle. Il déposa un rapide baiser sur le contour du sein sur lequel il se reposait, venant ensuite s’endormir alors qu’elle posait ses mains sur son dos, s’endormant à son tour quelques instants plus tard. Elle n’avait même pas cherché à mettre la couverture sur leurs deux corps.


Le lendemain matin, elle fut la première à se réveiller, embrassant les cheveux blonds du Dardargnan tout en remarquant ce qu’ils avaient fait tous les deux. Oui, elle voyait la tache de sang parmi les draps et elle ne put s’empêcher de rougir. Earnos se réveilla quelques instants après elle, les deux amants s’embrassant tendrement pendant quelques secondes pour se dire bonjour bien qu’aucun mot ne fut dit.
Finalement, ils se levèrent, décidant de se rhabiller car il était temps pour eux de quitter le royaume. Les vêtements froissés, les cheveux ébouriffés, les deux jeunes gens se regardèrent, un sourire aux lèvres alors qu’ils pouvaient voir le soleil radieux à travers la fenêtre. Il déposa ses lèvres sur celles de Terria, chacun murmurant à l’autre qu’il n’oublierait pas ce jour si spécial. Oh, bien entendu, ils allaient devoir s’excuser envers Douély si la Munja remontrait son visage mais cela faisait tellement de temps …

« OU EST MA FILLE ? OU EST-ELLE ? » hurla une voix avant qu’ils n’entendirent un fracas terrible de l’autre côté de la maisonnette. Quelqu’un venait de défoncer la porte ? « VOUS ! Vous restez ici et vous faites pour que personne ne s’échappe d’ici ! »

Les deux amants se regardèrent, apeurés alors qu’ils savaient de qui provenait la voix. Il n’y avait qu’une seule personne pour parler autant d’autorité. La personne qu’Earnos redoutait plus que tout au monde : le roi Théor : le roi des insectes.

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