- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Chapitre 38 : Toujours debout
« Je serai calme et stoïque. Qu’est-ce que tu as fait réellement ? »
« Pourquoi est-ce que tu veux le savoir alors que tu connais la vérité ? » demanda le jeune homme aux cheveux blonds, faisant paraître deux lances à la place de ses mains. Sans aucune hésitation, il s’élança vers elle, prêt à la blesser comme tous les autres avant elle.
Et elle ? Elle vint réagir proprement et calmement, mettant une main devant sa bouche tout en baillant. Elle ne semblait nullement apeurée par le jeune homme, faisant un pas sur le côté pour l’éviter. Elle lui fit un croche-pied en même temps mais le jeune homme sauta au-dessus de son pied, donnant un coup de coude en plein sur le visage d’Olistar, celle-ci parant le coup. Elle murmura d’une voix légèrement étonnée :
« Oh ? Je pensais que tout cela serait suffisant pour te battre mais bon … »
« Arrête d’être trop vantarde, Olistar. Cela te perdra et tu le sais parfaitement. »
Hum ? Le savoir ? Elle n’en était pas aussi sûre que lui par contre. Elle se débrouillait plutôt bien même s’il fallait reconnaître que le jeune homme avait bien joué son coup en arrivant à éviter son croche-pied. Mais malheureusement, cela n’allait pas être suffisant. Sans crier gare, sa queue vint entourer Earnos, se serrant autour de son ventre.
« Maintenant, arrêtons là les stupidités. Pourquoi est-ce que tu fais cela ? »
« Je t’ai déjà dit que je ne te répondrai pas ! Ne me force pas à être méchant. » déclara le jeune homme, gémissant très faiblement de douleur alors que la Drascore le serrait de plus en plus fort. Elle rapprocha son visage du sien, reprenant :
« Je ne parle pas de ce que tu as fait … mais de ce que tu viens de faire. Attaquer le royaume ? Tu es fou ma parole ! Qu’est-ce qui cloche avec toi, Earnos ? »
« Demande plutôt au roi ce qui a cloché avec lui pour en venir jusqu’à là ! MAINTENANT … JE VAIS TE FORCER A ME LIBERER ! »
Il la frappa avec violence, leurs deux crânes se percutant. La jeune femme poussa un cri de douleur, relâchant le jeune homme alors que celui-ci attrapait la queue d’Olistar. Il poussa un nouveau hurlement mais de rage, la soulevant par la queue avant de la projeter au loin.
« Et disparais de ma vue ! Ne te représente plus en face de moi ! »
Il en avait assez ! Il ne voulait surtout pas affronter Olistar ! Comme il ne voulait pas affronter son père ou quiconque ! Mais si elle continuait de se présenter en face de lui, ça finirait très mal ! TRES MAL POUR ELLE ! La jeune femme aux cheveux violets se releva, perdant complètement son sourire.
« Je vois … Je vois parfaitement même … Si tu le prends comme ça, Earnos, on va être deux à jouer à ce petit jeu. Tu vas comprendre ce qui va t’arriver lorsque tu ne pourras plus bouger. Si tu veux que je te considère comme un ennemi, tu viens de gagner ! Dorénavant, n’ose plus te plaindre car ça va très mal se passer ! Tu es prêt ? »
S’il était prêt ? Pour qui est-ce qu’elle le prenait ? Elle allait avoir de grosses surprises ! Oh que oui ! Elle ne savait pas du tout à qui elle avait affaire maintenant ! Pourtant, elle reprit la parole sur un ton bien calme :
« Par contre, je préférai ne pas avoir à combattre sur un toit. Tu ne veux pas plutôt partir de là ? Enfin bon … A toi de voir, n’est-ce pas ? »
« Et tu penses vraiment que j’ai du temps à perdre avec toi ? Non … Puisque tu ne veux pas te battre, autant que je m’en aille. Je n’ai pas que cela à perdre. »
« E… Ar … Nos… Je commence à être sérieusement exaspérée là. Depuis quand tu te comportes comme un gamin ? Tu as besoin d’une bonne leçon, n’est-ce pas ? Viens donc par ici, ta grande sœur va te remettre … »
« NE PARLE PLUS DES MORTS ! » hurla soudainement Earnos, faisant apparaître ses ailes à nouveau. Des dards sortirent de ses mains tandis que le jeune homme aux cheveux blonds les pointaient en direction d’Olistar.
C’était quoi cette attaque ? AH ! Simplement des dards qu’il lui envoyait … Bon, ce n’était pas grave du tout. Elle n’était pas plus inquiète que ça. Avec agilité, elle esquiva les différents dards alors que ses jambes semblaient avoir pris du volume pendant un court instant.
« Sais-tu ce qu’est la pression ? Et l’acupuncture ? Je vais te le dire … Cela consiste tout simplement à presser différents points sur ton corps pour développer ta puissance, ta puissance ou ton endurance. Sais-tu ce que je viens de développer ? »
« Cela ne m’intéresse pas le moins du monde, est-ce que tu comprends ce que je veux dire ? »
« Hum … Soit … Mais tu penses pouvoir me toucher avec cette vitesse améliorée ? » demanda-t-elle une nouvelle fois alors qu’elle semblait presque disparaître de sa vue.
Une main se posa sur le visage d’Earnos, l’emmenant par-dessus bord du toit alors qu’il se retrouvait projeté sur le sol, quelques mètres plus bas. Le jeune homme chercha à se relever mais Olistar était à moitié couchée sur lui.
« Et si tu me racontais tout maintenant hein ? Ne me force pas à devenir réellement méchante, Earnos. Mon but n’est pas de te tuer, tu comprends ? »
« TU SAIS DEJA TOUT ALORS DEGAGE ET NE METS PAS EN TRAVERS DE MON CHEMIN ! JE NE TE LAISSERAI PAS … »
« Je n’aime pas te faire ça … Pas du tout mais tu m’y vois contrainte, Earnos. » murmura faiblement Olistar avant de lui donner une puissante baffe, la tête d’Earnos penchant sur le côté avant que ses yeux ne se ferment.
Voilà … C’était fait. Elle avait réussi à le battre avec une légère difficulté. Mais il ne pouvait rien faire pour lutter contre elle. Il était beaucoup trop faible. Et il voulait tuer le roi ? Non … C’était tout simplement impossible. Et elle voulait entendre de vive voix … ce qui s’était passé. Les rumeurs étaient une chose, l’entendre de la part d’Earnos en était une autre.
« Ah … Ah … Ah … Douély, je me sens mal ! Je me sens mal ! »
« Hum ? Comment ça ? » dit la Munja, regardant le corps spectral devant elle. Même si cela était difficile à remarquer, la jeune femme aux cheveux blonds était en sueur.
« Je ne sais pas mais j’ai mal ! J’ai vraiment mal ! Qu’est-ce que ça veut dire ? »
Qu’est-ce que ça voulait dire ? Quand même pas … Elle regarda rapidement le corps sans vie de l’Apireine, remarquant un liquide qui s’écoulait de la robe jaune et noire. Comment … AH ! Elle savait pertinemment ce que ça voulait dire !
« Tu es en train de perdre les eaux ! » déclara la jeune femme aux cheveux bruns, se préparant déjà à tout mettre en place.
« Mais pourquoi ? Pourquoi est-ce que je ressens ça si je suis morte ? Pourquoi ? »
« Tais-toi et commence à respirer et à inspirer un grand coup. De même, je te demanderai de pousser de toutes tes forces ! »
D’accord ! D’accord ! C’est ce qu’elle allait faire ! C’est ce qu’elle allait faire même si elle ne comprenait pas comment c’était possible ! Elle prit une profonde inspiration avant d’expirer. En même temps, elle serrait les poings de toutes ses forces, poussant quelque chose d’imaginaire tout en fermant les yeux. Pendant ce temps, Douély était déjà sous la robe de la jeune femme, ouvrant ses cuisses. Cela allait être compliqué, très compliqué.
« Pfff … Qu’est-ce que je suis sensée faire maintenant ? Les Ningales ne sont pas très inquiétants mais je ne peux pas laisser Earnos ici. Si les soldats l’attrapent, je … »
« Tu m’enterres trop vite, OLISTAR ! »
Un coup de poing vint la frapper en plein dans les hanches avant que deux mains ne l’agrippent de chaque côté. Un autre coup mais cette fois-ci de genou vint se loger dans le ventre d’Olistar, la projetant en arrière.
« Tu pensais quoi ? M’endormir avec une attaque aussi risible ? » demanda Earnos, se relevant avant de pencher le haut de sons corps en avant. Sa main droite s’était transformée en lance alors qu’Olistar se relevait elle aussi, une main posée sur sa hanche avant de montrer qu’elle n’avait rien eu.
« Et toi ? Qu’est-ce que tu pensais faire ? Me blesser avec ça ? Earnos, tu es faible, bien plus faible que tu ne le crois ! Mais ce n’est pas parce que tu es faible que tu dois te comporter comme le dernier des imbéciles ! »
« Hahaha … Je sais que je suis faible … JE LE SAIS PARFAITEMENT ! C’EST PARCE QUE JE SUIS FAIBLE QUE TERRIA EST MORTE ! »
Mais … Mais … Mais … Il y avait une chose pour laquelle il était sûr d’être plus grand que tous les autres : sa volonté. Qu’importe ce que les autres faisaient, il continuerait de se battre. IL CONTINUERAIT MÊME S’IL DEVAIT TUER OLISTAR !