- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Chapitre 4 : Créature gigantesque
« Il y a un problème ? Vous ne semblez pas aller très bien. »
« Pouvez-vous me dire où nous sommes ? Il est vrai que… J’ai assez faim mais je ne vais pas vous déranger plus que ça. »
Niveau discrétion, il s’était complètement loupé. Même pas trois heures après son départ, il s’était écroulé sur le chemin, la faim le tenaillant alors qu’il avait complètement oublié de manger et de boire avant de partir. Vraiment… Il était ridicule en ce moment même et n’avait même pas levé le regard vers la personne qui s’était adressée à lui. Il était simplement couché sur le sol, la tête contre ce dernier alors que la personne reprenait la parole : C’était une voix féminine d’après ce qu’il pouvait entendre :
« Nous sommes près de chez moi, à environ trois kilomètres. Vous semblez vraiment épuisé, vous ne voulez pas d’aide, vous en êtes sûr ? »
« Non… Non… Je mérite cette punition. Ca m’apprendra à ne pas me nourrir correctement. »
« Vous devriez manger sainement. Ce n’est pas parce que vous êtes mort dans le monde normal que vous devez oublier vos manières d’antan. Tenez donc. »
La personne déposa trois pommes devant lui, mettant un genou au sol pour le regarder. Finalement, il releva ses yeux pour la voir et fut surpris de voir qu’elle semblait si… jolie et belle. Elle avait deux oreilles allongées, deux yeux bleus et une magnifique et longue chevelure blonde. Elle portait une robe verte avec un morceau de tissu jaune qui l’entourait au niveau juste au-dessous de la poitrine.
« Mer… Merci de votre générosité. »
« Cela ne fait rien. Vous semblez vraiment très affaibli. Vous ne voulez pas vous agripper à moi ? Je pourrais vous installer dans un coin au-dessous d’un arbre. »
Il hocha la tête d’un air négatif, s’appuyant sur ses mains pour se redresser alors que la jeune femme le regardait avec une légère inquiétude. Il prit l’une des pommes, croquant à l’intérieur en mâchant avec difficulté. Rahhhhh… Au moins, il avait quelque chose dans l’estomac maintenant ! Il était comblé et heureux ! Il alla s’asseoir au beau milieu du chemin, la jeune femme aux longs cheveux blonds faisant de même. Il continua de manger devant le regard bleu de la jeune femme :
« Vous devriez manger plus souvent. Ce n’est pas une bonne habitude que de se retenir de dévorer jusqu’à l’évanouissement partiel. Qui êtes vous ? Vous semblez bien jeune pour être mort. Je tiens d’avance à m’excuser si vous êtes un nouveau mort qui a été tué d’une manière horrible. Vous ne semblez pas être un jeune homme qui est né ici. »
« J’ai… J’aimerais ne pas dire mon nom si cela ne vous dérange pas. Je préfère rester incognito. Normalement, j’aurais même aimé ne pas vous rencontrer… »
« Mais pourquoi donc ? Vous n’avez pas à vous en faire si vous êtes recherché par le Roi Sterivia ou alors ceux des autres royaumes. Je ne m’intéresse pas à ces choses et je ne vous dénoncerais pas. »
Elle eut un petit rire candide tandis qu’il baissait la tête, légèrement gêné par la situation. Il y a à peine trois heures, il avait serré dans ses bras Tyrania alors qu’elle était nue contre lui et lui, il était déjà en train de discuter avec une jeune femme des plus charmantes. Ca changeait tellement de ses quatre Reines…
« Ai-je une tâche sur la joue ? Vous m’observez bizarrement. Vous devriez finir les quelques pommes. Elles viennent de mon jardin. Comment sont-elles ? J’espère qu’elles ne sont pas trop acides. Cela serait gênant alors que vous en avez grandement besoin. »
« Vous êtes… drôlement gentille que c’en est assez inquiétant. »
« Hein ? Que… Qu’est-ce que vous voulez dire par là ? »
Elle parue surprise par les propos de Xano, celui-ci finissant une seconde pomme sans pour autant toucher à la troisième. La jeune femme aux longs cheveux blonds tenait un petit panier en osier avec sa main droite. C’est vrai que tant de gentillesse pouvait paraître bizarre mais quand même, elle ne semblait pas maléfique. Il devait sûrement se tromper…
« Je me suis trompé, je m’excuse. Est-ce que je peux vous poser quelques questions ? »
« Nullement ici. Nous n’allons pas rester sur le chemin pendant toutes ces heures. Venez donc manger chez moi. »
« Je n’aimerais pas vous déranger plus que ça… Et puis, si votre mari vous voit avec moi, cela risque de gronder pour vous. »
« Aucune inquiétude pour ça. Venez donc, arrivez vous à vous lever maintenant ? »
Il ne pouvait pas vraiment refuser mais quand même, il restait suspicieux par rapport à la jeune femme. Celle-ci avait des boucles d’oreille assez belles puisqu’elles ressemblaient à des sortes de soleil brun avec des pics tout autour. Elle s’était relevée, lui tendant la main pour lui permettre de se relever.
« Pfff… Je ne devrais pas rester ici. Je dois refuser. »
« Je ne peux pas laisser quelqu’un mourir de faim et de soif. Venez donc. »
Elle prit sa main pour l’empêcher de s’enfuir, gardant son sourire angélique sur ses lèvres. Il avait l’impression de rêver, ce n’était pas possible autrement. Il se laissa faire, se relevant finalement avant de se mettre en route. Il devait paraître bien pitoyable dans sa tenue. Et dire qu’il avait pris une rapide douche avant de partir.
« Quel est votre nom, mademoiselle ? »
« Aliréna. Je ne devrais normalement pas vous le dire, n’est-ce pas ? Vous n’avez pas été très sympathique en ne donnant pas votre nom. »
« Vous marquez un point. Je n’aurais pas du vous demander ceci. Je suis désolé. »
Elle fit un petit geste de la main pour dire que cela ne faisait rien. Ils marchèrent pendant une quarantaine de minutes où il tentait d’avoir quelques réponses à ses questions mais elle lui répondait d’attendre qu’ils soient arrivés. Quand ils furent arrivés à la demeure de Aliréna, Xano remarqua qu’elle n’avait rien d’immense… En fait, c’était même un peu le contraire : Une petite maisonnette faite de bois qui devait contenir cinq à six pièces au maximum, une cheminée pour les journées trop froides mais ce qui était le plus étonnant restait quand même l’immense jardin fleuri autour de cette maisonnette.
« Vous vous occupez de tout cela ? Mais… »
« Et oui, hihi. Je suis toute seule mais cela ne me gêne pas. J’aime particulièrement m’occuper de la nature. Cela m’occupe pendant ces longues journées. »
« Il n’y a personne… à part vous ? Et votre mari ? »
« Un mari ? Où ai-je dit que j’en avais un ? »
Elle eut un petit rire tendre alors qu’ils marchaient sur l’unique chemin verdoyant mais non-recouvert de fleurs. Des arbres, des marguerites, des roses, un espace réservé au jardinage avec de nombreux plants de tomates, pommes de terre et autres, vraiment… C’était le parfait endroit pour ça.
« Voudriez vous faire attention où vous marchez s’il vous plaît ? Il ne faudrait pas abîmer la nature. J’espère que vous me comprendrez. »
« Ah… Euh oui ! Bien entendu, je suis désolé ! »
« Ca ne fait rien. Venez donc à l’intérieur de ma demeure. »
Elle le fit rentrer dans sa maisonnette et le premier constat pour Xano fut de voir que tout était fait en bois. Il n’y avait pas une seule trace de technologie ou de chose moderne, pas de télévision, de four, de fauteuil en métal ou de choses de ce genre. Rien… Rien du tout, c’était assez spécial quand même. Aliréna remarqua l’étonnement du jeune homme et lui dit sur un ton amusé :
« Vous paraissez surpris. Ici, la pollution n’existe pas car je m’occupe de rendre cet endroit le plus beau possible. Comme je vous l’ai déjà dit, j’aime beaucoup la nature et … »
« Vous avez très bien réussi. C’est vraiment bizarre mais très appréciable. Mais… Je ne peux pas rester trop longtemps, je tiens à vous prévenir. »
« Vous pourrez partir simplement quand vous aurez terminé de manger et de boire. Je vais de ce pas vous préparer un bon repas, d’accord ? Et ne tâchez pas de vous énerver, sinon, je serais très en colère car vous ne m’aurez pas écouté. »
Elle rigola à nouveau, Xano se demandant si cette jeune femme aux longs cheveux blonds pouvait réellement s’énerver ou non. Celle-ci se dirigea dans la pièce voisine alors qu’il s’asseyait, observant le décor autour de lui. C’était quand même bizarre, il se sentait retourné dans le passé en voyant tous ces différentes choses. La cheminée était éteinte et il se demandait si elle avait déjà utilisé ou non. Après une dizaine de minutes, la jeune femme revint avec deux assiettes, l’une remplie d’un liquide vert avec de nombreux et minuscules morceaux de différents légumes. Dans l’autre, quelques pommes de terre, haricots et un morceau de viande qui ressemblait à du bœuf.
« Je tiens à m’excuser. Je n’ai pas souvent l’habitude de cuisiner de la viande, je n’en mange que très rarement car il faut bien en manger pour vivre donc si la viande est trop dure à votre goût, veuillez me pardonner. »
« Mais et vous ? Vous ne mangez pas ? »
« Je me suis déjà nourrie il y a quelques heures avant de partir. Il faut dire que normalement, j’aurais dut me rendre dans un village à une heure d’ici mais je suis tombé par inadvertance sur un jeune homme qui mourrait de faim. »
Elle eut un petit sourire alors qu’il marmonnait un merci pour le repas. Elle le regarda manger pendant de nombreuses minutes, retournant des fois dans la cuisine pour revenir quelques secondes après en gardant son sourire. Finalement, l’heure des questions arriva et elle l’écouta pendant qu’il parlait :
« Est-ce que vous pouvez m’expliquer ce qui se passe ici ? Je ne sais pas où je suis. »
« Vous vous trouvez dans le royaume du roi Sterivia, il se situe dans la partie sud-ouest de ce monde. Bien entendu, le château du roi se trouve sur une île assez éloignée d’ici. »
« Combien y a-t-il de royaumes, qui les dirige, est-ce qu’il existe des cartes de ce monde, des moyens de se rendre d’une île à une autre ? »
« Oh… Beaucoup de questions. Vous êtes sûr que vous venez de mourir il y a peu de temps ? Hihihi. »
Elle rigola tandis qu’il détournait le regard. C’est de sa faute, il le reconnaissait, il aurait mieux fait de se taire sur ce coup mais bon… Valait mieux se renseigner mais si la jeune femme le soupçonnait…
« J’ai… une autre question : Comment se déroule la Justice dans ces royaumes ? »
« Tiens donc. Quelle drôle de question que voilà mais je vais vous répondre dans l’ordre si vous me le permettez bien. Il existe quatre royaumes : Celui où nous trouvons, je vous l’ai déjà dit, c’est le royaume du roi Sterivia. Au sud-est de ce monde, donc à l’Est de ce royaume se trouve le royaume du roi Iglaré. Enfin, au nord de ce monde se trouve le royaume du roi Rocagiri. Le quatrième et dernier royaume est celui qui se trouve au milieu de ce monde. Il est un peu à l’épicentre des trois autres qui sont disposés en triangle. Le quatrième roi garde son nom inconnu mais semble avoir une emprise sur les autres. Rares sont les personnes qui peuvent rentrer à l’intérieur de ce royaume mais certaines personnes y arrivent, je ne peux pas vous aider à ce sujet. »
« Donc…Si je résume le tout : Les trois royaumes dont celui où on est forment une sorte de triangle autour du quatrième. Celui-ci est inaccessible pour une raison obscure bien que certaines personnes arrivent à y rentrer. Ensuite ? »
« Pour une carte, nous pourrons en dessiner une si vous le désirez. Sinon, elles peuvent se trouver dans les grandes villes des royaumes mais il faudra voir ce que vous voulez précisément. Quand à la justice de ces royaumes, je dirais qu’elle est très stricte et autoritaire sans pour autant être violente. Bien entendu, tout acte commis contre la justice d’un royaume sera sévèrement puni mais ce n’est pas pour cela que les personnes chargées de s’occuper de la justice en abusent. En clair, c’est une justice sévère mais non malveillante. Que l’on soit riche ou pauvre, elle ne sera pas corrompue. Néanmoins, les gardes ne laissent pas de place à la suspicion. La majorité du temps, la punition pour un acte commis est la mort. »
« Aie… Simple mais efficace. Vous êtes sûre qu’il n’y a aucune corruption ou autre ? »
« Non, nullement. Les rois sont reconnus pour ne pas avoir de sentiments. Ainsi, ils ne peuvent pas être achetés. »
« Et Giradès dans tout ça ? »
« Hum ? Vous connaissez son nom ? Vous êtes drôlement bien renseigné. Giradès, du moins, sa forme humaine nommée Malar, nul ne sait où elle se trouve exactement. Une rumeur voudrait que Malar se trouve à l’intérieur du quatrième royaume, l’endroit le mieux gardé et surveillé dans ce monde. Ai-je répondu à toutes vos questions ? »
« Je vous dérange beaucoup trop avec toutes mes questions… Je suis vraiment désolé. »
Il se releva, la jeune femme gardant son sourire sur les lèvres alors qu’elle se levait à son tour. Oh… Elle était vraiment petite : Un mètre soixante au maximum. Il ne l’avait pas remarqué auparavant mais maintenant qu’il l’avait en face de lui, c’était différent.
« Vous ne voulez pas dormir ici ? Après ce que j’ai cru voir, vous semblez vraiment très fatigué et épuisé. »
« Nullement, il n’y a pas à s’en faire. Par contre, je tiens à vous remercier. Mademoiselle Aliréna, vous êtes une femme remarquable et très gentille. Il y a si peu de personnes comme vous, c’est fort dommage. »
« Vous n’êtes qu’un vil personnage pour oser me dire de telles choses. Néanmoins, si vous pouvez rester ici pendant quelques temps, je me dois de vous préparer quelques repas pour vos prochains jours. »
« Pourquoi vous feriez cela ? Oh et puis zut, j’en ai marre de vouvoiement. Je me nomme Xano Likan, nous pouvons nous tutoyer ? »
« Comme tu le désires, Xano Likan. »
Elle rigola avant de se diriger vers la cuisine. Cinq minutes plus tard, elle lui demandait de le suivre dehors alors qu’elle récupérait son panier en osier. Elle lui demandait quels fruits étaient ses préférés, ce qu’il aimait comme tarte et diverses choses. Il lui répondait avec franchise, ne sachant pas en quoi ça l’intéressait.
« Tu veux bien attendre dehors pendant environ une heure ? Après, tu pourras partir si tu le désires. Je vais faire de mon mieux pour te préparer de quoi te ressourcer. Quand à la réponse à la question que tu m’avais posé, je suis simplement comme ça. J’aime aider les personnes qui sont dans le besoin et tu as l’air d’être dans ce cas. »
« Si… tu le dis. »
Il devait donc rester ici pendant une heure ? D’accord… Si c’est ce qu’elle voulait. Accordait-il sa confiance trop rapidement à cette inconnue ? Aliréna ne semblait pourtant pas être une vilaine femme. Déjà que physiquement, elle était très jolie. Il alla s’asseoir contre un arbre, non-éloigné de la petite maisonnette, réfléchissant à tout ce qui se passait dans ce monde. Il pensait à un lieu maudit et dévasté vu le comportement de Giradès mais ce n’était pas le cas, c’était même loin d’être ça… Alors pourquoi avoir tellement voulu détruire le monde Juperus ? Etait-ce par pure jalousie comme il l’avait dit ? Ce n’était pas normal… Il ferma les yeux, se mettant à penser à Tyrania. Si tout avait été plus simple… Si tout avait s’était calmé dès le départ… Si tout n’avait pas été aussi désastreux…
« A quoi tu penses ? Sans tout ça, elle ne serait jamais devenue humaine. »
Oui, elle était devenue une humaine, une très belle humaine et cette vilaine cicatrice qui traversait son œil droit ne le gênait pas. Il la trouvait quand même magnifique malgré cette chose. Tyrania n’avait jamais eut une vie très simple et il s’en voulait de ne pas avoir été là plus tôt pour elle. Il ferma les yeux, s’endormant en évitant de trop réfléchir à tout ce qui se passait autour de lui.
« Xano ? C’est bon. Tout est préparé. Tu peux te réveiller. »
« Hein ? De ? »
Aliréna se tenait devant lui, une sorte de sac isotherme et bien fermé dans les mains. Une certaine odeur en sortait, une très bonne odeur d’après ce qu’il pouvait juger. Il se releva en se frottant les yeux, regardant la jeune femme aux longs cheveux blonds. Elle déposa le sac devant Xano, prenant la parole :
« Voilà. Si tu ne veux vraiment pas dormir, tu peux partir néanmoins, je t’ai préparé quelques tartes et je t’ai mis de nombreux fruits et légumes pour te nourrir. Ils sont frais, tu n’as pas à t’en faire. Ce sac les gardera sains donc même après un mois, ils seront toujours aussi bons. »
« Je… Je ne sais pas trop quoi dire. Vous… Tu as fait tout ça en une heure ? »
« En fait… Deux heures puisque tu dormais si paisiblement, j’ai attendu une heure de plus. »
« Je… Merci… Même si on ne se connaît pas vraiment, je crois que tu en as beaucoup plus fait que certains durant toute une vie pour moi. Je ne sais pas si c’est très… clair. Mais… Euh… Je dois partir, je suis désolé mais…Euh… Je te remercie encore une fois. »
Il s’inclina respectueusement en récupérant le sac. En y réfléchissant, il avait laissé l’autre à Tyrania et Pandora. Aliréna lui fit un petit geste de la main pour le saluer en gardant son sourire : C’était un gentil jeune homme, un très gentil jeune homme. Assez pressé, très intrigué pour de nombreuses choses mais il était sympathique. Elle retourna dans sa maisonnette sans un mot. Une ombre faite de blanc était apparue derrière les nuages, une ombre qui avait espionné toute la scène. Cette femme mais surtout cet homme… C’était celui qu’il recherchait. Tant mieux, cela allait lui arranger la situation. Ca n’avait pas été aussi difficile que prévu au final. L’ombre disparue dans les nuages.
« Très gentille cette femme… Trop gentille mais quand même… Avec tout ce qu’elle a dut me mettre, j’ai bien de quoi tenir une semaine. Enfin, je crois ou j’espère. Rien qu’avec l’odeur, je m’en lèche déjà les babines. »
Il se parlait tout seul pour éviter de penser à Tyrania puis aux autres. Il aurait bien aimé manger avec ses quatre Reines et les Atouts, au final… C’était quand même ses amis, ils étaient une grande et heureuse famille. Pfff… Vraiment, il s’en voulait de l’avoir laissé là-bas. Il aurait put l’embrasser, lui montrer que c’était elle…
« Tu sembles perdu dans tes pensées, Joker Blanc. »
« Qui… QUI EST LA ?! »
Il n’avait marché qu’environ une demie-heure avant de voir une ombre gigantesque qui se profilait parmi les nuages. Qu’est-ce que c’était que ça ?! Il n’eut pas le temps d’avoir une réponse à sa question qu’une forte lumière fit son apparition à travers les nuages. Il fit un saut en arrière alors qu’un puissant laser traversa le sol à l’endroit où il se trouvait.
« Pourquoi devrais-tu le savoir ? J’ai une mission et elle est de te capturer. Tu vas venir bien gentiment et me suivre jusqu’à maître Malar. »
« Tu es à son service ?! Alors tu lui fileras ce petit cadeau de ma part ! »
Bien qu’il n’arrivait pas à voir la créature qui s’adressait à lui, il fit apparaître une dizaine de boules de feu violettes qu’il envoya en direction des nuages. Il entendait les nombreuses explosions produites lors du choc mais il ne voyait rien. Avait-il réussi à le blesser ?!
« Cela me chatouille. Tu as décidé de ne pas te laisser faire, tant mieux. »
Les nuages se dispersèrent, laissant place à une créature ailée de blanc et mesurant bien plus de cinq mètres de hauteur. Elle était vraiment énorme ! Son ventre était bleu et une longue queue blanche était visible. Au niveau des yeux, ils étaient entourés de bleu et la créature se déposa sur le sol devant Xano, faisant trembler la terre au moment où elle atterrissait.
« Es-tu prêt à te battre avant de te faire capturer ? Cela me permettra de voir ce qu’est réellement le Joker Blanc. »
« Tssss ! Tu t’y crois vraiment. Tu n’as même pas de forme humaine et tu ressembles franchement à un pokémon. Tu penses être vraiment capable de me battre comme ça ? Je crois que tu t’y crois un peu trop. Quel est ton nom ? Comme ça, je pourrais voir à qui j’ai mis une raclée magistrale. »
« Comme tu le désires. Je m’appelle Lucate mais cela ne te servira pas à grand-chose de savoir mon nom. Cela ne te donnera jamais la victoire. Maintenant… Commençons. »