- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Chapitre 49 : Peu à peu
« Qu’est-ce que mon dos fait mal ! »
« Normal, Tery. Je ne peux pas créer des miroirs mais si tu voyais ton dos. Peut-être qu’en demandant à Royan ? Cela te permettrait de voir et de savoir ce qu’il faut faire. »
Il haussa les épaules, s’arrachant un petit cri de douleur avant qu’il ne s’adresse à Royan. Celui-ci poussa un profond soupir, murmurant qu’il était d’accord bien qu’il trouvait cela foncièrement stupide. Il se concentra, faisant apparaître deux plaques de glace.
Il en tendit une à Elen qui avait des gants alors qu’il tenait l’autre.
« Voilà, voilà comment tu es, Tery. Pas vraiment joyeux, non ? »
« Avec les bandages, ça va être difficile de voir quelque chose malheureusement. » soupira le jeune homme aux cheveux bruns. Il remercia Royan et Elen mais lorsque le premier s’apprêtait à briser son miroir de glace, Tery reprit : « Attends un petit peu. Est-ce que tu peux tenir ce miroir pendant encore une trentaine de secondes, s’il te plaît ? »
« Hum ? Si tu veux bien que je ne vois pas pourquoi. Je ne sais pas ce qu’il y a de spécial par rapport à ça et … hein ? Vraiment ? Pour ça ? »
« Juste pour ça. Elen, il faudra prendre une image un de ces jours. Si tu as encore ton miroir avec toi, qu’est-ce que tu en penses ? Pour l’envoyer à ma mère. En fait, si on peut même envoyer plusieurs images avec nous tous réunis, ça serait parfait. »
« Je ne sais pas, je crois que j’ai encore … enfin … Surement. Mais d’abord, nous deux, on en fait plusieurs tous les deux. »
« Visiblement, vous n’avez plus besoin de moi. » soupira l’adolescent aux cheveux bleus avant de s’éloigner. Il voulut briser son miroir de glace mais Elise s’approcha de lui, lui demandant si elle pouvait se regarder. Il cligna des yeux plusieurs fois, les levant en l’air.
« J’ai besoin de me regarder un peu. Avec tout ce qui s’est passé, je dois avoir une mine vraiment affreuse. Je ne suis pas présentable. »
« Vous êtes très bien au naturel, mademoiselle Elise. » dit l’adolescent, ne se souciant guère de ses propos alors qu’Elise hochait la tête.
« Merci pour ce compliment, prince Royan. C’est très gentil de votre part. »
Ce n’était pas bien important. Il haussa les épaules pour bien montrer que cela l’indifférait mais bon, Elise avait le sourire aux lèvres. Il garda le miroir avec lui alors qu’Elise continuait de se regarder. Pendant ce temps, Clari marchait à côté de Manelena qui avait repris des couleurs en une seule soirée.
« Et nous voilà, deux vieilles filles. Qu’allons-nous faire, Manelena ? »
« Je ne sais pas de quoi tu parles et cela ne m’intéresse pas le moins du monde. Maintenant, laisse-moi tranquille avant que je m’énerve, Clari. »
La jeune femme aux couettes blondes voulut rire mais regarda Elen … sans son masque. Elle poussa ensuite un petit soupir bien moins amusé, murmurant :
« La fin d’une réelle époque quand même. Depuis que je la connaissais, je la voyais tout simplement toujours avec son masque. »
« Et maintenant, elle ne le porte plus. Elle ne peut plus le porter puisqu’elle ne le possède plus, brisé en mille morceaux. C’est étrange, vraiment très étrange. »
« Etrange qu’elle soit face visible ? Je ne sais pas si on peut dire ça, Manelena. » dit Clari, continuant de fixer la jeune femme aux cheveux blonds comme elle. Elle fit un petit penchement de tête sur le côté.
« Pas forcément visible. Juste qu’elle le supporte mieux que je ne le pensais. »
« C’est vrai qu’au départ, elle semblait extrêmement réticente à le retirer mais depuis … hmm … le fait que leur relation soit déclarée, elle a quand même voulu changer tout ça non ? »
« Bof, je ne sais pas trop et cela ne m’intéresse pas plus que ça. » marmonna Manelena, mettant tout simplement une main sur le côté.
Elle n’avait pas de temps à perdre avec toutes ces absurdités, loin de là même. Elle fixa Elen pendant quelques secondes avant de se mettre à réfléchir. Qu’est-ce qu’elle comptait faire maintenant qu’elle n’avait plus son masque ? C’était bizarre et différent.
« Tery ? Si tu as besoin que je te supporte, dis-le moi s’il te plaît. »
« Ne t’en fait pas, je peux quand même marcher, Elen mais merci au cas où. »
« De rien, tu sais parfaitement que je suis là pour toi, c’est tout. » déclara la jeune femme à travers ses deux yeux bleus. Elle embrassa rapidement Tery sur la joue, émettant un petit rire tendre avant de prendre son bras entre les siens.
« Promenons-nous tous les deux. »
« Je ne sais pas si c’est vraiment bon. On est pas en état, Elen et … »
« Nous en avons terminé avec cet imbécile de phénix. Il n’avait qu’à pas te toucher, c’est aussi simple que ça. Je ne permettrais à personne de te faire du mal. »
« Je le sais parfaitement mon petit amour. » dit le jeune homme aux cheveux bruns, Elen venant rougir violemment, un peu étonnée.
« Je ne suis pas si petite que ça … mais te voir sans mon masque change vraiment tout, Tery. Je crois que le fait de le perdre a été quelque chose de très bénéfique. »
De très bénéfique ? Il ne sait pas mais il ne trouve pas ça déplaisant. C’est ce qu’il voulait depuis le début. Il passa un doigt sur la joue d’Elen, la caressant. Peut-être qu’enfin de compte, ils peuvent s’aimer tous les deux sans aucune réticence maintenant ?
Ailleurs, dans des couloirs pavés de pierres, un homme à la chevelure grisonnante et à la bure blanche avançait avec lenteur, semblant songeur. Il prit une profonde respiration, ses yeux dorés fixant devant lui la personne qui lui dit :
« Une seconde créature légendaire est morte. Il n’en reste plus que trois. »
« Tout cela se met en place bien plus rapidement que prévu. »
« Oh, te voilà donc ? Est-ce que tu les as ramenés ? »
« Non mais ils sont en sécurité, nous pouvons nous y rendre. Ils ont perdu leurs pouvoirs. Il sera alors facile de les briser maintenant. »
Le vieil homme murmurait cela à une autre personne, celle-ci étant encapuchonnée bien que ses mains laissaient paraître son grand âge à lui aussi. Il fit un mouvement sur le côté, invitant l’autre personne à le suivre dans les couloirs pavés de pierres.
« Les voilà, est-ce que tu sais ce qu’il faut faire ? »
« La méthode ne m’est pas inconnue, loin de là. »
Les deux vieux hommes se regardent pendant quelques secondes avant de se sourire. L’un d’entre eux est facilement reconnaissable : il s’agit du grand prêtre de Shunter. Nul n’a jamais cherché à savoir son nom mais était-ce vraiment important ? Son titre l’était.
« Enfin, nous nous retrouvons. »
« Nous avions décidés de partir chacun de son côté pour remplir nos propres objectifs avant de les lier entre nous. Visiblement, tu as parfaitement réussi du tien. »
« De mon côté, je n’ai aucun souci à rester dans l’ombre. »
« Nous le resterons jusqu’à l’ouverture de la porte. »
« C’était le projet prévu depuis le début. Pour la première fois, nous sommes proches de réussir, rien de plus, rien de moins. »
« Nous sommes venus en ce monde pour une seule et unique raison que nous devons accomplir. Notre objectif est proche. »
« Notre objectif, hahaha … depuis des siècles voire des millénaires, ils n’attendent que ça. Chaque décennie, chaque siècle, notre espèce arrive à sortir … mais si faiblement, espérant alors pouvoir libérer ceux qui sont prisonniers de l’autre côté. »
« Mais bientôt, nous accomplirons leurs désirs. »
Bientôt, ils accompliront enfin ce que tant de personnes attendent depuis des siècles voire des millénaires ! Mais ils ne sont pas seuls ! Indirectement, ils savent qu’ils n’ont pas pu y arriver seuls. Ils sont beaucoup trop vieux pour cela … mais ils avaient trouvé des remplaçants.
« Ils font de l’excellent travail, n’est-ce pas ? Je ne pensais pas que ta petite protégée serait aussi efficace. C’est surprenant. »
« Elle a du potentiel. Tu sais parfaitement ce qu’elle est non ? C’est bien pour ça d’ailleurs que les créatures légendaires ne pourront pas les arrêter. »
« Il n’en reste plus que trois … mais l’un d’entre eux est toujours impossible à retrouver. »
« Il se cache aux yeux des humains. Il sait ce qui risque de se passer s’ils le retrouvent. »
« Hahaha. Ne créons donc pas plus de problèmes par rapport à cela. Laissons les autres le faire à notre place. Voilà les médaillons ? » demande le vieil homme aux cheveux grisâtres alors que le second hoche la tête.
Trois médaillons couleur orange, avec des pierres précieuses ressemblant à des rubis. Des pierres qui semblent fragilisées. Un petit coup du doigt et voilà que l’un des médaillons se désintègre, ne laissant place qu’à des cendres. Un second doigt et un autre médaillon subit le même traitement. Enfin, entre deux mains, le troisième médaillon se retrouve réduit en poussière comme les deux autres. Le vieil homme se tourne vers son comparse, déclarant :
« Objectif accompli. Le second sceau est définitivement levé. »
« Même si … par malheur, nous devrions échouer, d’autres nous remplaceront. Les délais entre chaque « échappée » sont maintenant réduits au minimum de moitié. L’ouverture de la porte nous permettra alors d’espérer notre retour en triomphe ! »
« Combien de temps est-ce que nous avons attendus cela ? »
Ah … Ils se répètent mais ils ont une bonne raison : ils n’ont jamais été plus proches de leurs objectifs que maintenant. Ils sont sur le point de réussir leurs objectifs. Mais il y en a d’autres encore à accomplir. D’autres qui ont une importance qu’il ne faut pas ignorer.
« Quant au roi, que faisons-nous par rapport à lui ? Un moment, sa fille reviendra le voir, qu’importe qu’il ait décidé de l’abandonner ou non. »
« Elle aura une lourde et douloureuse surprise. Il faut qu’ils nous préviennent de son arrivée dans le royaume. Nous devrions prendre contact avec le roi. »
« Pour nous renseigner sur la créature légendaire qui habite dans Shunter. »
C’est exact. C’est exactement ça. Ils doivent se préparer et se renseigner sur la localisation de cette créature légendaire. Il n’en reste plus que trois : celle de Shunter, de Claudiska et de Mekalarma. Mais l’une d’entre elles a toujours été cachée par rapport aux autres. Tsss … Impossible de lui mettre la main dessus. Mais néanmoins, il ne reste plus que neuf médaillons … qui sont entre leurs mains. Il faut juste être patient, ne pas commettre de bêtises. La patience est une vertu, une vertu qui va bientôt les récompenser. Tout n’est plus qu’une question de semaines ou de mois. Hahaha. Ils ne peuvent qu’attendre et apprécier le spectacle que leur donne ce petit groupe qui œuvre pour eux sans même s’en rendre compte. Tout cela est dans leur instinct. Un instinct perverti par la présence des démons.
« Qu’est-ce qui se passe ? Encore un tremblement de terre ? »
Voilà que les citoyens commencèrent à sursauter, se raccrochant à ce qu’ils pouvaient alors qu’Omnosmos dans son entier était pris de tremblement. Sans pourtant qu’il y ait de fissure ou autre, loin de là même, il fallut attendre quelques minutes pour que le calme revienne. Plusieurs personnes parlaient entre elles :
« Deux dans un aussi court laps de temps ? J’habite ici depuis plus de quinze ans, c’est la première fois que ça arrive aussi fréquemment. Des fois, il s’agit d’expériences magiques loupées mais là, on n’a aucune nouvelle à ce sujet. C’est inquiétant. »
« Bah … Nous sommes dans Omnosmos, il n’y a pas d’endroits plus sûr que ça. Il n’y a vraiment pas de quoi s’inquiéter, je trouve. »
« Si tu le dis, moi, je ne ferai pas forcément une confiance aveugle avec tout ce qui se passe. T’es au courant des derniers agissements ? Paraitrait que Kalan, le phénix ardent est mort en Honoros ! Par des démons ! Ces créatures de légende ! »
« Ces créatures de légende, c’est surtout que l’on ne s’attendait pas à ce qu’elles soient bien vivantes. Enfin, d’après les rumeurs, elles sont mortes ou scellées … Mais je n’y crois pas, jusqu’à ces derniers jours avec Lavon et Kalan. »
« C’est vrai … Comment est-ce que de simples êtres comme nous pourraient réussir à abattre ces créatures légendaires qui nous protègent depuis des millénaires ? Ce n’est pas possible. Il faut être un monstre pour réussir à les abattre mais surtout les tuer ! »
« Tu le dis bien, un monstre. J’espère qu’ils travaillent sur une solution. »
Ah oui … Eux … bien entendu. Il parlait visiblement du groupe de magiciens reconnu dans Omnosmos voire dans le monde entier. Sans eux, il y avait de fortes chances qu’ils ne s’en sortent pas. Néanmoins, ils avaient confiance en eux. Ils avaient montré de par le passé qu’ils pouvaient résoudre les plus grands problèmes de ce monde.
« Ils nous permettront d’en sortir, j’en suis convaincu. »
« Moi aussi … De toute façon, on ne peut que leur faire confiance, nous n’avons pas le choix, tout simplement. Nous n’avons guère le choix. »
« Guère le choix, c’est exact. Nous ne pouvons qu’attendre. J’espère que l’on aura pas un troisième tremblement de terre sinon, je vais finir par m’y habituer ! »
« Ne blague pas avec ça, c’est quand même plus que sérieux ? Si au moins, on nous signalait pourquoi ça se passe ainsi ? Tu crois que c’est à cause de la mort de Kalan ? »
Le citoyen haussa les épaules, signalant par là qu’il n’en savait strictement rien. Il ne se posait pas la question, loin de là même. Finalement, ils se séparèrent, la vie retrouvant son cours normal à Omnosmos. Bien entendu, cela ne réglait pas le souci mais en attendant, que pouvaient-ils faire à part patienter ? Rien du tout malheureusement. Rien du tout … à part patienter sans rien dire. C’était triste mais c’était ainsi … et pas autrement.
« Alors ? Est-ce que cela confirme ce que nous pensions ? »
« C’est exact, grand archimage Ernold. Un second sceau de la porte a été brisé. »
« Hum … Je vais descendre pour étudier cela de plus près. »
Comme il le désirait. Ils ne pouvaient pas l’arrêter mais qu’il fasse juste attention au cas où. On ne sait jamais sur quoi ou qui il pourrait tomber. Le grand archimage, bien que petit par la taille, descendit les escaliers, avançant pendant plusieurs minutes.
« Nous y voilà. » murmura le gnomold avec lenteur.
« Faites attention quand même à vous, messire Ernold. Les tremblements de terre semblaient provenir de cet endroit. Qu’est-ce qui se passe exactement ? »
« L’ouverture de la porte. Il semblerait que notre époque soit propice à celle-ci. Si tel est le cas, nous devons alors mettre tout en œuvre pour nous préparer. »
« Que faisons-nous alors ? Vous avez une idée ? »
« Nous allons de ce pas contacter chaque monarque et autre dirigeant des cinq royaumes. Nous devons les prévenir à ce sujet, qu’ils se préparent à nous envoyer des armées ou des contingents de soldats. Je sais bien qu’ils sortent d’une guerre mais si la porte s’ouvre maintenant, les problèmes ne feront que commencer. »
« Comme vous le désirez, pensez-vous qu’ils vous écouteront ? »
« Ils n’auront guère réellement le choix. Ils savent pertinemment que je ne les contacte pas pour des raisons mineures et futiles. Maintenant, si tu veux bien me laisser seul quelques minutes, je dois rester là, à observer cette porte. »
« Co … Comme vous le désirez, grand archimage Ernold. »
Quelques secondes plus tard, il est enfin seul. Il n’y a plus personne. Il est maintenant seul … oui seul. Il observe les trois derniers sceaux sur la porte, poussant un soupir avant de dire :
« Même notre race n’a rien pu faire pour stopper cela au final ? Après tous ces siècles ? »
C’est triste à avouer mais c’est la vérité. Il n’y a aucune solution à l’heure actuelle pour ce qu’il comptait faire. Il allait devoir prévenir ses compagnons, les membres de sa race. Dire que pendant des siècles, ils avaient tout fait pour préserver ce monde, pourtant, dans le fond, cela semblait avoir été inutile en fin de compte.
« Non, je ne dois pas penser de la sorte. Malgré que cela soit désolant, nous avons fait de notre mieux pour arriver jusqu’à cette situation. »
C’est comme ça qu’il devait voir les choses. Ce n’était qu’un concours de circonstance si tout ceci se passait ainsi maintenant. Oui, c’était exactement ça. Un concours de circonstance et rien d’autre, ce n’était pas possible autrement de toute façon. Il quitta cet endroit.
« Tery ? Qu’est-ce qui se passe ? Tu voulais me voir ? »
« Hmm … Oui, Elen. J’ai encore un peu mal au dos mais est-ce que tu veux bien venir ? »
Venir où ? Oh. Il avait tendu ses bras alors qu’ils étaient dans leur tente. C’est vrai que les autres étaient déjà installés voire même endormis dans les tentes à côté. Mais après ça ? Comment faire exactement ? Ah ben zut ! Juste répondre positivement à la demande de Tery ! Elle vient vers lui, se calfeutrant dans ses bras.
« Pourquoi une telle demande, Tery ? »
« Car j’en avais bien besoin. Je n’ai pas le droit de te demander ça ? »
« Si, si, bien entendu ! Bien entendu même ! »
« Alors, reste dans mes bras et ne bouge plus, ma petite Elen. » répondit le jeune homme aux cheveux bruns, caressant doucement son dos. Voilà, c’était parfait, vraiment parfait même. C’était bien mieux si elle se laissait faire de la sorte.
Oh que oui. Elle appréciait aussi que Tery agisse de la sorte mais bon. Comment faire autrement ? Hmm … Vraiment. Ce n’était pas déplaisant, pas du tout même. Elle regarda Tery dans les yeux, faisant un beau sourire avant de dire :
« Que me vaux néanmoins cet honneur ? Me vouloir dans tes bras ? Est-ce que tu serais enfin prêt à succomber à mes charmes ? »
« … … … Surement, oui. » murmura le jeune homme aux cheveux bruns, rougissant légèrement à cette idée. Elle resta immobile, clignant des yeux plusieurs fois pour être sûre de bien avoir entendu, bredouillant :
« Attention, Tery. Ce que tu as dit, je ne risque pas de l’oublier hein ? Je … Fais attention. »
« J’en suis sûr et convaincu, Elen. Vraiment sûr … mais il faut juste y aller prudemment. Est-ce que tu comprends ? Je ne peux pas … enfin, je … »
« Je sais parfaitement qu’avec ton corps blessé, tu ne peux pas faire de mouvements trop brusque mais … vraiment. »
Elle rougit à son tour puis déposa rapidement un petit baiser sur ses lèvres avant de lui sourire. Elle était prête, elle aussi. Plus que prête même. Mais elle comprenait qu’avec le dos blessé de Tery, c’était trop dangereux.
« Tery ? Est-ce que tu veux bien échanger nos places ? Je me mets sur le dos … et tu es au-dessus de moi, qu’est-ce que tu en penses ? »
« Je … Ahem … Surement, oui, c’est une meilleure idée. »
Il déglutit mais elle chercha à le rassurer en caressant sa joue. Ils pouvaient enfin avoir une nuit à deux … sans qu’il ne la repousse. Ils allaient alors en profiter tous les deux.