Chapitre 56 : Flatterie

ShiroiRyu
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Chapitre 56 : Flatterie

« Alors bon … Qu’est-ce qu’il y a de si important à me raconter ? »

« A te raconter ? Hmm … Bon pour Claudiska, tu sais parfaitement ce qui se passe non ? »

« Vous me l’avez assez dit et répété, oui mais pourquoi est-ce que tu m’en parles ? »

« C’était juste pour être sûr, rien de plus, rien de moins. Donc bref, on a découvert de nouvelles choses, même si elles sont infimes. »

« Je m’en doutes … mais à partir de là ? Tu ne vois pas que les autres attendent que tu continues de me dire ce que vous avez appris ou non ? Ne les fait pas patienter. »

Hum ? Vraiment ? La femme aux cheveux blonds à côté de lui semblait anxieuse. C’est vrai que ce qu’ils avaient trouvé n’était pas forcément très rassurant mais à part ça … ce n’était pas comme s’ils avaient trouvé une localisation. Ah ! Bon, autant le lui dire.

« Bon, pour ne pas te mentir, ce n’était pas vraiment fameux. Mais ça, j’imagine que t’en doutais, n’est-ce pas ? Enfin, nous avons surtout lu un peu au sujet de Trozéral. »

« Laisses-moi encore deviner un peu. Je pense qu’il doit s’agir de ses pouvoirs ? Comme le fait qu’il manie l’élément de l’air, n’est-ce pas ? »

« Hahaha ! Et c’est là où tu te trompe ! » s’exclama le jeune homme, comme ravi de voir l’air un peu surpris de Manelena. « Il maîtrise bien l’air mais aussi … un autre élément : l’eau. »

« L’eau ? Qu’est-ce que cela à a… non ? Est-ce que cela a un rapport avec le fait que Traslord et Claudiska soient alliés depuis des siècles voire des millénaires ? »

« Il y a de fortes chances que c’est grâce à lui que la paix soit durable entre ces deux royaumes. Peut-être que Royan a quelque chose à nous raconter ? Comme une légende royale ou autre ? Je ne sais pas, je demande. » s’adressa Tery en direction de l’adolescent aux cheveux bleus. Celui-ci haussa les épaules tout simplement avant de dire :

« Pas vraiment non. Je ne savais guère qu’il était relié aussi en partie à notre nation avant aujourd’hui. Sinon, je te l’aurai signalé. »

« Et à part ça ? Qu’est-ce que tu as appris d’autre ? Sur sa puissance ? Son histoire ? Son règne ? Je ne sais pas. Il doit bien y avoir des histoires à dire non ? » demanda Manelena une nouvelle fois, se tournant vers Tery qui reprit la parole :

« Il y en a mais ce sont surtout sur sa création. Il semblerait que l’aigle bicéphale symbolise une partie de l’harmonie désirée par la déesse Zélisia à l’époque mais aussi un symbole entre elle et Alzar bien que cela ne correspondait pas à leurs pouvoirs. On peut considérer que c’est une sorte … d’animal de compagnie des deux dieux. »

« Ils savaient se faire plaisir visiblement à cette époque. » dit Manelena avec ironie en levant les yeux en l’air. C’est bon ? C’était terminé ? Est-ce qu’elle pouvait finalement prendre la parole ? Elle prit une profonde respiration avant de déclarer d’une voix neutre :

« A mon tour alors, n’est-ce pas ? Je voulais vous signaler que je compte me rendre normalement à Shunter. Comme je n’ai que peu d’informations à ce sujet, je veux me renseigner et alors, je vais m’y rendre directement. »

« Arrêtes ça, Manelena. Tu sais parfaitement que je te laisserais pas partir seule là-bas. Surtout pas alors que c’est dangereux, beaucoup trop dangereux. »

« Tais toi, Tery. Tu n’as pas d’ordre à me donner, compris ? Je fais ce que je désire et … »

« Ce n’est pas une question d’ordre ou autre, je ne veux pas que tu sois séparée du reste du groupe. Manelena, réfléchis un peu ! Après en avoir fini avec Trozéral, nous pourrons nous rendre à Shunter, d’accord ? Rien ne nous empêchera. »

« Sauf si quelque chose nous tombe encore dessus. Et oui, cela, tu n’y as pas pensé. Et te connaissant, ça nous tombera dessus sans que l’on puisse réagir. »

« Ce manque de confiance envers moi me fait très mal, vraiment très mal. »

« Tu t’en remettras, Tery. Tu t’en remettras. Si ce ne sont là que tes arguments pour me convaincre de ne pas y aller, je préfère te prévenir qu’ils ne valent rien du tout. »

Il poussa un petit soupir. Ça ne servait à rien de la retenir de toute façon, non ? Il passa une main derrière son front, un peu gêné et embêté par tout ça. Comment est-ce qu’il pouvait expliquer ça sans paraître malpoli ou désobligeant ? Enfin embêté … voilà tout.

« Et si je te dis que l’on a besoin de toi, est-ce que tu me crois ? »

« C’est un peu faible comme raison, encore une fois. Tu n’as pas mieux à me proposer ? Plutôt que de tergiverser comme si de rien n’était ? »

« Mais je ne vois pas quoi dire de mon côté ! Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? »

« A toi de me le dire, je ne suis pas dans ton crâne, Tery. » répliqua la femme aux cheveux argentés alors que Clari disait dans un petit rire :

« Et si je te dis que ça rendrait triste Tery que tu ne viennes pas, qu’est-ce que tu vas faire ? »

« Arrête tes bêtises, Clari. Tu sais parfaitement que ce n’est pas un argument, non ? »

« Oh ? Tu es sûre de cela ? Tu ne m’en donnais pas vraiment l’impression, si je peux me permettre. Hahaha ! Pourtant, je trouvais cela pas mal comme raison. »

« Tu te trompes complètement et tu le sais très bien alors arrêtes ça, compris ? »

« Mais pourquoi autant de violence verbale ? Où est donc le problème ? Je ne fais qu’évoquer une possibilité, rien de plus, rien de moins, Manelena ! »

« Clari, arrêtes. Deuxième fois que je me répète. Au bout de la troisième, je ne suis pas sûre que l’auberge risque de tolérer ce qui pourrait se passer. Compris ? »

Clari eut tout simplement un petit rire tandis que le jeune homme se grattait la joue. Quelqu’un d’autre voulait tenter sa chance ? Encore une fois ? Ah ! Elise !

« Mademoiselle Manelena, pourquoi ne pas patienter ? Même si cela semble être personnel, sachez que sans vous et Tery, nous avons eut beaucoup de mal contre notre Park. En vous laissant seule, nous perdrons alors une force de frappe conséquente. Et je pense que cela influencera aussi sur le moral de tout le monde. »

« HUMPF ! Un soutien moral et physique, c’est comme ça ? »

« Sans vouloir vous manquer de respect, bien entendu. »

« Si elle veut partir, elle n’a qu’à le faire. Je ne la retiendrais pas. Elle est libre de ses choix. Je ne veux pas qu’elle se prenne pour une princesse qui aime se faire désirer. » déclara Royan en croisant les bras, fixant Manelena sans sourciller.

« Au moins, tu es toujours aussi direct, toi. »

Elle rétorquait cela tout en posant ses yeux rouges sur lui. Tsss ! Mais dans le fond, il n’avait pas tort. Elle n’avait pas envie que l’on croie qu’elle ne faisait que se plaindre. De plus, les paroles d’Elise n’étaient pas mauvaises en soi.

« Bon, je pense que dans le fond, je peux encore me permettre de rester pendant quelques semaines avec vous. La seule chose que je veux, c’est obtenir des renseignements sur Shunter. La situation reste plus que préoccupante et … »

« Même si l’armée te hait, tu ne peux pas t’empêcher de te faire du souci pour le royaume. C’est normal après l’avoir protégé durant tellement de temps. Mais tu sais, cette conversation, Manelena, on l’a déjà eut si souvent, toi et moi. Je ne vois pas le besoin de se répéter inlassablement, tu sais ? Cela te dérange tant que ça ? J’ai dit que je t’aiderai ,je le ferais. »

« Ce n’est pas une question de faire ou non. Je sais que tu en es capable et sur ce point, je te fais confiance. Mais à chaque fois que l’on pense avoir fini, un nouveau problème arrive et on tente alors de le résoudre. A partir de là, est-ce que je dois rester là, les bras croisés ? »

« Je n’ai pas dit cela, Manelena. Je ne l’ai pas dit. Juste que voilà, des fois, certaines choses sont prioritaires … selon la personne. Je sais que pour toi, c’est le royaume de Shunter qui t’inquiète le plus mais personnellement … c’est la dernière créature légendaire. Je n’ai pas envie que l’on force les autres à choisir pour l’un ou non. Si tu veux vraiment que l’on aille à Shunter, on le fera, qu’est-ce que tu en dis ? »

« Que tu joues sur les mots et mes sentiments pour me faire culpabiliser. Nous allons aller à Claudiska et dès que nous aurons trouvé ce foutu piaf, on le déplume et on ne se préoccupe pas de la double porte sous la tour des Archimages. »

« Ca me semble être une bonne proposition. Qu’est-ce que vous en pensez, vous autres ? » demanda Tery en regardant Elen et ses compagnons.

« Que l’on fasse l’un ou l’autre, à la base, ça ne changera rien donc bon … »

« Pour notre part, nous vous accompagnons, qu’importe l’endroit où vous rendez. Ainsi, c’est vite résolu de notre côté mais après … »

D’abord Elen puis ensuite Séran. Royan et Elise se regardèrent avant de signaler qu’ils suivaient le groupe. Bien entendu, aucun ne voulait vraiment se mettre en avant pour choisir l’un ou l’autre. Ses épaules s’affaissèrent avant que Manelena ne déclare :

« Visiblement, une belle bande de suiveurs. On comprend comment quelqu’un comme Tery a put finir chef du groupe non ? N’est-ce pas ? »

« Qu’est-ce qu’elle raconte exactement ? Je peux savoir ? » demanda Tery en regardant les autres bien qu’il reprenait aussitôt : « Je me suis jamais réellement considéré comme ça hein ? Enfin, comme un chef et tout le reste. »

« Bien entendu, bien entendu, on sait tous et toutes que ce n’est pas ton caractère mais c’est venu naturellement, Tery. Si tu avais continué dans l’armée, il y aurait eut de fortes chances que tu sois devenu un haut gradé. »

« Un haut gradé ? Comme maréchal ? » déclara le jeune homme en rigolant avant que Manelena ne lui donne un coup derrière le crâne en soupirant :

« Imbécile, peut-être pas car il m’a fallut un bon nombre d’années, une rigueur et un entraînement constants. Tu n’aurais pas réussi alors. Mais au moins, tu aurais peut-être été … hum, je ne sais pas trop. Peut-être dans la même tente que moi lors des réunions militaires. »

« Oh rien que ça ! Cela me rappelle quelques bons souvenirs. Du genre, quand Tery était blessé ou inconscient Il paraitrait qu’une personne venait le voir chaque nuit pour vérifier son état et être sûr qu’il ne soit pas convalescent. »

« Clari … » murmura Manelena sur un ton bien vite agacé.

« Oh bien entendu, il y avait moi aussi. Je n’allais pas rester là sans rien faire non plus ? Voyons ! Un peu de sérieux ! On parlait de l’état de Tery ! »

« Ce n’est pas là où je veux en venir. Tu deviens insupportable. »

« Je le deviens ? Ou alors, je le reste ? Hum ? La question est légitime, n’est-ce pas ? » dit-elle tout en souriant envers Manelena.


Celle-ci craqua les os de ses poings, Tery se relevant presque aussitôt avant de s’exclamer :

« S’il vous plaît, on évite de se disputer, ça ne mènera à rien de bon, d’accord ? »

« Si elle me provoque, je réplique, c’est aussi simple que ça, que ça plaise ou non. »

« Ce n’est pas là où je veux en venir, arrêtez vos bêtises. Bref, je suis plutôt content que l’on ait trouvé une solution. On fait quelques achats avec l’argent que Manelena et moi nous avons récupéré et ensuite, nous pourrons partir le plus tôt possible pour Claudiska. Aucun problème à cela, n’est-ce pas ? Bon … Pfiou … Je suis un peu épuisé, je dois l’avouer. »

« Fatigué ? » demanda Manelena presque aussitôt, levant un sourcil vers lui.
Elle s’était relevée, à la grande surprise de tout le monde avant de placer une main sur son front. Elle émit un grognement, déclarant :

« Tu n’as pas l’air d’avoir de la fièvre mais tu as le regard évasif. Imbécile ! Vas donc te reposer et tout de suite ! Je me doutais bien que tu n’étais pas en pleine forme ! »

« Hey, hey, pas besoin de crier non plus, je ne suis pas au meilleur de ma forme mais il ne faut pas exagérer quoi ! Ce n’est pas comme si, je ne sais pas, j’allais mou … »

Il s’arrêta dans ses propos car le regard furieux d’Elen vint se joindre à celui de Manelena. Il fallait dire que l’une comme l’autre se rappelaient parfaitement ce qui s’était passé dans le Colisée. Bon, d’accord, il avait parfaitement compris. Si elles se mettaient à se liguer contre lui, il voyait mal comment faire hein ? Pfff !

« Je vais aller me reposer un peu, le message est bien passé. Je vous jure. »

« Bonne nuit … même si nous sommes en pleine journée. Je passerais te voir, Tery. »

Elen vient déposer un baiser sur ses lèvres avant de tapoter tendrement le sommet de son crâne comme on le ferait à un enfant. Il monta à l’étage, laissant le reste du groupe tandis que Manelena retournait s’asseoir comme si de rien n’était. Pourtant, les regards se posèrent sur elle, comme s’ils attendaient quelque chose de sa part, quelque chose qui n’arriva pas.

« Hmmm ? Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi est-ce que vous me regardez tous ? »

Elle cligna des yeux pendant plusieurs secondes. Ils avaient un problème ? Si c’était le cas, qu’ils s’expriment car elle n’avait pas de temps à perdre avec de telles sottises, c’est aussi simple que ça ! Visiblement agacée à force d’être observée, elle s’exclama :

« Vous parlez ou quoi ? Car j’aime pas que l’on tourne autour du pot, compris ? »

« Rien du tout, simplement que l’on a trouvé très touchant le fait que tu te préoccupes de l’état de santé de Tery et cela sans même que l’on te prévienne ou autres. »

« Je me préoccupe de son état de santé comme je le ferais pour une autre personne. »

« Ooooooooooo ? C’est vrai ce mensonge ? » demanda Clari une nouvelle fois, un grand sourire aux lèvres alors qu’elle avait toujours la petite parole qui faisait mouche.

« Comme ce n’est pas un mensonge, je ne vois pas pourquoi je mentirais. Simplement, en vue de ce qui s’est passé depuis cet incident et aussi la découverte par rapport … à Tery et Elise, il vaut mieux surveiller l’état de santé et psychologique de Tery, rien de bien compliqué. S’il ne va pas bien, je ne vais pas le laisser se détruire tout seul. Je ne suis pas stupide. »

« Oh ? Je n’ai jamais dit que tu étais stupide ! Loin de là ! C’est touchant. »

« Je déteste quand tu parles ainsi, compris ? Alors ne recommence pas sinon … »

« Pourquoi autant de violence verbale, Manelena ? Bon ! Je vais vite voir si Tery dort ! »

Clari se leva subitement avant de grimper à l’étage à son tour. Vite arrivée, vite repartie ! Elle avait laissé une Manelena de plus en plus énervée par ses propos tandis qu’Elen passait une main sur son front en marmonnant :

« Je déteste vraiment quand elle s’amuse à ça. Ca a le don de me mettre hors de moi. Encore que je ne le montres pas, tant mieux. »

« Toi ? Hors de toi ? Bien entendu, tu comptes effrayer qui ? »

« Oh … Si tu savais, Manelena, le carnage qu’elle a fait à Mékalarma, tu ne dirais pas ça. »

La femme aux cheveux argentés cligna des yeux vers Royan. C’était si « effrayant » que ça quand Elen se mettait en colère ? A part le fait qu’elle était étrange à posséder les lignes d’Alzar et Zélisia, difficile d’être réellement inquiète hein ? Pas que c’était mécant ou autre mais bon, si elle voulait se montrer impressionnante, elle allait devoir faire beaucoup mieux que de vouloir la terroriser de la sorte.

« Dommage, je ne tomberais pas dans un piège aussi grossier. »

« Si seulement c’était un piège, n’est-ce pas ? Mais après, le mieux est de le voir pour comprendre. Je ne pense pas me tromper en disant cela, Elen ? »

« Je préférerais éviter que tu me fasses passer pour un … monstre, c’est mieux. Je ne suis pas si dévastatrice non plus. Ce n’est pas comme si … je ne sais pas, moi ! Si j’avais mis la capitale à feu et à sang hein ? Ce n’est pas de ma faute s’ils n’ont pas voulu comprendre. »

« On ne va pas dire qu’ils étaient innocents ces soldats mais … tu ne t’es pas vraiment préoccupée de savoir s’ils avaient une famille ou non, voilà tout. »

« Ils m’attaquent, je réplique, c’est aussi simple que ça. »

Elle croisa les bras. Que Manelena lui dise cela, ça la faisait doucement rire bien qu’elle évitait de le montrer ouvertement. Après, Manelena n’était pas du genre à vouloir être très douce et gentillette donc bon … quelle moquerie venant d’elle !

« Ne me prends pas pour une idiote non plus, Manelena. Tu n’es pas une blanche colombe. »

« Je n’ai jamais déclaré cela, c’est bien toi qui t’imagine des choses à ce sujet. »

« Mouais. Bon, qu’est-ce que Clari est en train de faire ? Elle en met du temps elle aussi. Je vais aller la rejoindre. »

Et pendant ce temps ? Elise comme le couple d’Honoros et Claudiska n’avaient pas ouvert la bouche. Pourquoi se mêler de cette histoire non ? Ce n’était pas comme si cela les concernait. C’était une habitude après tout ce temps. Ce n’était pas leur affaire bien qu’Elise ne pouvait s’empêcher de sourire. S’ils avaient le temps de se disputer pour de si petites choses, cela voulait dire qu’ils allaient bien, tous les trois. Car oui, Clari n’était pas reliée à ça.

« Qu’est-ce que tu fais, Clari ? Est-ce que je peux le savoir ? »

« Il se repose. Ne parle pas trop fort, Elen. Tu as vu comme il dort paisiblement ? C’est pour ça que j’adore Tery. Il est si mignon quand il dort. On dirait un enfant. »

« Humpf … Oui, c’est vrai. Mais depuis le Colisée, il a eut quelques cauchemars. Il n’arrive pas à s’en rappeler exactement et cela ne me rassure pas du tout. »

« Je me doutes, je me doutes. Mais ça va, il n’est pas fièvreux ou malade, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Qu’est-ce que je l’adore, mon petit Tery. »

La femme aux couettes blondes déposa un baiser sur le front de Tery avant de se redresser. Tout en souriant à Elen, elle passa à côté d’elle jusqu’à ce que celle-ci l’arrête en parlant :

« J’aimerai vraiment comprendre … par rapport à toi. Comment est-ce que je dois te considérer ? Dis-moi tout, s’il te plaît. Est-ce que je dois m’inquiéter ? »

« Hum ? T’inquiéter ? Et de quoi donc, Elen ? Qu’est-ce qui t’effraie tant que ça ? »

« S’il te plaît. Je ne plaisantes pas, j’ai déjà tellement de mal avec Manelena alors si en plus, toi aussi, tu t’y mets, je crois bien que … »

« Oh mais ça ne date pas d’hier ce que j’éprouve pour Tery hein ? Mais bon, tu peux considérer que c’est autre chose comme amour. Je ne te le volerais pas. »

« Tant mieux … Pfiou car cela m’épuise tellement mais … plus le temps passe, plus j’ai peur. J’ai tellement peur au final de le voir partir. »

« Je ne pense pas qu’il partira et puis bon, la différence entre éprouver des sentiments envers quelqu’un et les assumer est tellement grande que tu n’auras rien à craindre. Ce que je veux dire, c’est que tu n’as pas à t’en faire puisque Tery a assumé ses sentiments envers toi et qu’il n’y a rien d’anormal à ce qu’il regarde une autre fille et inversement. Tu ne comptes quand même pas l’enfermer sous une cloche en verre pour qu’il ne voit personne, n’est-ce pas ? »

« Des fois, l’idée me titille, je dois t’avouer mais ensuite … je sais que je ne peux pas faire ça mais en même temps, je ne peux pas … Enfin … Comment dire … »

« Juste de la peur, une peur qui te consumera si tu ne fais pas attention ! Après, je préfère te prévenir pour que tu n’aies pas de problèmes hein ? Tu fais ce que tu veux … »

« Je m’en doute, je m’en doute. Juste que Manelena, je me rappelle de ses paroles et ensuite, je commence à éprouver quelque chose de malsain en moi. »

« Fais attention à ce que cette chose reste tapie en toi au plus profond de ton être et ne te dévore pas, c’est un conseil que je te donnes. Je te laisses seule avec lui. »

Clari tapota dans ses mains avant de quitter la chambre, Elen venant prendre la place de la demoiselle aux couettes, regardant Tery. Bien entendu qu’elle était … jalouse. Mais voilà, cette situation était trop ambiguë et cela commençait à lui peser lourd.

2 réflexions sur « Chapitre 56 : Flatterie »

  1. Ele qui commence a devenir jalouse envers tout le monde:o mâle a se préoccupe de tery et ils vont chercher le Piaf puis après on reviens a shunter 😀 que de bon souvenir.

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