- Épilogue : Toujours plus - 7 juillet 2021
- Chapitre 59 : Tous ensemble - 30 juin 2021
- Chapitre 58 : Maréchal - 16 juin 2021
Chapitre 6 : Recherche
« Pandora ! Lève toi avant que je m’énerve ! »
Un coup de pied dans un lit et celui-ci pencha sur le côté, faisant tomber la jeune femme qui dormait à l’intérieur. Pandora ouvrit ses yeux verts comme si elle n’avait pas ressenti la douleur, marmonnant à moitié ensommeillée :
« Qu’est… ce qui se passe, Tyrania ? »
« C’est l’heure de se foutre au boulot par ta faute ! Il est déjà six heures du matin ! Purée, mais qu’est-ce que ça m’énerve ça ! »
Ce dialogue… Cela faisait bien un mois qu’il était présent à chaque réveil… Un mois où Tyrania bouillonnait d’un feu intérieur pour ne pas retrouver Xano… Un mois où elle n’avait plus eut aucune nouvelle à son sujet. Quand aux autres, elle préférait ne pas y penser. C’était là le moindre de ses soucis.
« C’est bon ? T’es levée ?! Ou tu veux que je te foute un second coup de pied dans l’arrière-train, on a du boulot encore ! »
« Non, non, il n’y a pas besoin, Tyrania. Par contre, combien d’argent avons-nous ? »
« Tsss… Toujours pas assez ! On ne pourra jamais partir d’ici sans avoir une somme assez conséquente en poche. On ne connaît pas grand-chose à ce monde à part les « on-dit ». MAIS J’EN AI MARRE ! »
Aie, elle s’énervait à nouveau, ce n’était pas une bonne chose. Pandora se releva rapidement, prenant le bras droit de Tyrania entre ses deux mains pour lui demander de se calmer. La jeune femme à l’unique œil violet valide posa ce dernier sur elle avant de soupirer. Elle avait de plus en plus de mal à tenir le coup. Cela faisait un mois qu’elles travaillaient ici. D’abord réticente à cette idée, Tyrania avait finalement accepté car elle avait posé plusieurs questions à ce sujet : Comme dans le monde où elle habitait réellement, l’argent avait une très grande valeur. Sans argent, tu ne pouvais rien faire. De plus, vu les informations qu’elle avait obtenus, il n’y avait aucun doute que les rois des quatre royaumes soient tout simplement les rois au service de Malar. Heureusement pour elle, nul soldat ou autre n’étaient venus pour la chercher et elle pouvait mener une vie discrète… pour l’instant.
« Continuons encore aujourd’hui. Un jour, nous aurons assez d’argent, Tyrania. »
« J’en ai marre d’attendre, tu comprends ça ?! MARRE ! Je veux retrouver Xano ! Le reste, je m’en contrefous royalement ! Si ça continue, je vais aller voir le Roi et lui dire ce que j’en pense de lui et de ses compères ! »
« Ce n’est pas ce que voudrait le Joker Blanc. Il veut vous savoir en sécurité. Je crois que… »
« Ne dit rien, c’est bon ! Je le sais bien ! JE LE SAIS BIEN ! Je sais ce qu’il pense de moi et de lui, je… »
Elle baissa la tête avant de s’approcher de la sortie de la chambre de Pandora. Elle savait qu’elle avait réussi à atteindre son cœur, cet organe isolé à qui il ne laissait quiconque s’en approcher, ce cœur qu’elle désirait tant. Elle s’était montrée nue devant lui et inversement… Ils s’étaient presque… Elle passa ses mains dans cheveux dorés d’une manière énervée, signe qu’elle ne devait plus penser à ça. Dès qu’elle allait le retrouver, elle allait lui rouler une pelle devant tout le monde qu’importe la situation, elle en avait marre d’attendre et de savoir qu’elle n’avait jamais réussi à l’embrasser !
« Qu’allons nous faire ? »
« Nous devons descendre, c’est pas dur ! Arrête de poser des questions idiotes ! Habille toi correctement, met ta tenue de paysanne servante et descend ! »
Elle faisait disparaître ses neuf queues de Feunard ainsi que ses oreilles, observant sa tenue : Une longue robe brune d’un goût franchement horrible, un truc bizarre et blanc dans ses cheveux dorés, un tablier de même couleur par-dessus la robe. Vraiment… Elle était très laide ! Elle préférait sa robe brillant d’un rouge sang, c’était bien mieux ! Pandora s’affairait à s’habiller tandis que Tyrania s’observait dans le miroir :
« C’est bon ? Tu es prête ? »
« Encore quelques minutes. »
Mais qu’elle était lente ! De plus, elle se laissait faire par certains hommes mais elle était là pour les arrêter. Ils n’étaient pas au courant qu’elles étaient d’anciennes pokémons et ils n’avaient pas à le savoir. Néanmoins, elles connaissaient à être connues dans le village et se faisait même draguer par quelques villageois. Bien entendu, elle refusait toute chose de la part de ces hommes, un seul était ancré dans son esprit et Xano était l’unique personne qu’elle aimait. Finalement, Pandora avait terminé de s’habiller.
« Nous pouvons y aller, Tyrania. »
« Vérifie d’abord si tu as tout. De toute façon, on va devoir encore d’abord devoir laver le dégueulis de ces types trop bourrés hier… pour ne pas changer. »
« Je veux bien m’occuper de cela. L’odeur ne me dérange pas. »
« Vraiment… Pandora… Tu devrais apprendre à te comporter comme une vraie femme. Si l’odeur te gêne, dis le mais ne ment pas. »
« Mais je ne mens pas. L’odeur n’est pas un problème pour moi. »
« Et puis zut, je n’ai pas à m’occuper de toi. T’es une grande fille, tu as plusieurs millénaires et moi, j’ai à peine dix-huit temps, tu devrais te prendre en main ! Arrête de te faire marcher sur les pieds. Si quelqu’un te cherche, cogne le. »
« Je… ne vois pas de quoi vous voulez parler. »
Tyrania poussa un profond soupir avant de se diriger vers la sortie de la chambre de Pandora. Celle-ci la suivait d’un pas machinal et automate. Pendant un mois, elle s’était comportée de cette façon et Tyrania s’était comportée comme d’habitude. Comme le jour et la nuit, les deux femmes étaient très connues dans l’auberge. La matinée allait très mal se dérouler mais bon, c’était mieux que les soirées où des gens dévergondés buvaient et rotaient comme les sagouins qu’ils étaient.
« Ah ! Vous voilà ! Vous êtes finalement levées ? Marianne est déjà partie faire les courses pour le cuisinier et Henriette va pouvoir faire les chambres des clients. Vous avez fait les vôtres, j’espère. Enfin qu’importe, l’une d’entre vous s’occupe du plancher, l’autre vas nettoyer les couverts et tout ce qui va avec. »
« Je m’occupe des couverts. Pandora, tu fais le plancher. »
« Aucun problème, Tyrania. »
« Alors, c’est décidé, hop hop hop ! On se met au boulot ! Même si c’est très rare les visiteurs dans la matinée, il y en a et nous ne voulons pas avoir une mauvaise publicité ! »
« Oui… Oui… On sait, on sait. »
Elle grogna intérieurement, se demandant pendant combien de temps elle allait devoir encore faire ces choses. Elle se dirigea vers la cuisine, s’affairant à accomplir ses tâches tandis que Pandora partait de son côté. La journée passa sans aucun problème, comme à son habitude. Vers la fin de l’après-midi, l’aubergiste s’écria en rentrant à toute vitesse dans l’auberge :
« ILS VONT VENIR ! Ils vont venir ! »
« De qui ? De quoi ? »
Tyrania tenait un balai à la main, époussetant sans grande conviction le sol comme si elle s’en fichait royalement. Pandora s’affairait de son côté à ramener les assiettes sales et autres. Il n’y avait que quelques clients et tous s’étaient tournés vers l’aubergiste.
« Une troupe du roi Sterivia arrive dans notre village ! »
« Mais pourquoi ? Il y a un souci ? Des criminels ? »
« Ca ! Je n’en sais rien ! Mais nous sommes l’unique auberge alors il faut se préparer à rendre cet endroit le plus beau possible ! On se met tous au travail, hop, hop, hop ! »
Pfff… Les faibles qui voulaient faire plaisir aux forts, c’était si habituel que c’en était risible. Néanmoins, elle n’avait pas son mot à dire et elle haussa les épaules, tournant son œil violet vers Pandora pour lui signaler de ne rien faire de suspect lors de ce moment. L’aubergiste semblait aux anges tandis que les deux autres femmes qui travaillaient avec Tyrania et Pandora parlaient entre elles.
« Non mais je te jure… Des pauvres types. Un homme qu’il soit au service du roi ou non, ça ne change rien du tout. Qu’est-ce que tu en penses, Pandora ? »
« Un homme reste un homme, cela est correct Tyrania. Pour ma part, je ne vois pas la raison de leurs excitations mais nous devons nous préparés, c’est cela ? »
Tyrania hocha la tête alors que les deux femmes remontaient dans leurs chambres. Elles devaient se rendre un peu plus présentables quand même pour cet évènement. Tyrania s’en fichait pas mal et Pandora de même, néanmoins, l’aubergiste n’aurait pas apprécié qu’elles ne prennent pas soin d’elles pour cet évènement.
Finalement, la soirée arriva et une dizaine d’hommes en plastron de fer firent leurs apparitions, munis de différentes armes comme des lances, épées et autres. Bien entendu, elles étaient rangées mais pour Tyrania, ce spectacle avait une connotation intemporelle… Comme si elle se demandait si cela existait vraiment devant ses yeux. Pandora lui avait bien expliqué que les hommes combattaient de cette façon à une époque pas trop lointaine mais quand même, c’était assez étonnant.
« Messires, pourquoi êtes vous là aujourd’hui ? Cela est si rare que vous veniez dans notre petit village. »
« Ah ! Ca… Je ne peux pas le dire ! »
L’aubergiste demanda à Marianne de faire venir quelques bières pour les soldats tandis que Tyrania et Pandora restaient assez éloignées de ces derniers. Vraiment, des véritables ivrognes, ils n’étaient pas si différents des autres clients mais l’aubergiste s’occupait d’eux en priorité. L’alcool coulait à flot et les cerveaux des soldats s’embrumaient. Seul le capitaine qui portait un casque d’acier sur son visage n’avait pas bu, restant impassible et immobile sans boire, ni manger ce que l’aubergiste mettait devant lui.
« Vous ne mangez pas ? »
« Oh, ne vous en faites pas pour lui ! Il n’est pas du genre à parler ou à manger devant les autres. C’est à se demander si il mange vraiment hahaha ! »
« Je n’aime pas ce type, il est louche. »
Tyrania venait de murmurer ça à Pandora, appuyée contre un mur en observant l’homme qui avait son visage caché par un épais casque de métal gris. En fait, il portait une armure lourde, bien plus que les autres. Il n’était pas possible de voir la totalité de son corps qui était recouverte de parties d’armure mais elle savait qu’il les observait. Tsss… Non, elle n’aimait pas voir ce type.
« Il ne semble… pas normal. Il nous fixe. Je le vois à travers son casque. »
« Je vais lui donner des raisons de me fixer ! »
« Non ! Tyrania ! Restez ici, vous allez faire une bêtise. »
La jeune femme à l’unique œil valide s’approcha de l’homme armure, un grand sourire aux lèvres alors que les visages se tournaient vers elle. C’est vrai, ils ne la connaissaient pas mais ils allaient vite apprendre à la connaître. Une cruche d’eau à la main, elle prit la parole :
« Messire voudrait-il un peu d’eau ? »
« Tyrania, tu ne voudrais pas le laisser tranquille ? Tu n’as pas écouté ces hommes ? Il ne parle jamais ! Ramène toi ici avec ta cruche d’eau, je pense que certains en auraient bien besoin ici, n’est-ce pas ? »
« Hahaha ! Mais non ! Qu’elle se ramène par ici la jolie poulette ! Et l’autre aussi ! »
« Pandora, Tyrania, vous pouvez vous approcher ? »
Un petit rictus parcouru les lèvres de Tyrania, Pandora ayant légèrement tremblé sur le moment. Le sourire que venait de faire la jeune femme aux cheveux dorés ne présageait rien de bon… rien du tout. Pandora s’approchait déjà de Tyrania pour lui demander de rester calme tandis que les deux femmes s’avançaient vers l’aubergiste et les soldats.
« Aller ! Dites nous pourquoi vous êtes venus ici. Il y a bien une raison, non ? »
« HIC ! Je t’ai pourtant… Et puis merde, tu veux tout savoir ? »
« On est venus car il paraîtrait que notre roi a besoin d’une bonne partie de sa garnison pour un évènement vraiment très spécial ! Une exécution publique qu’ils disaient ! Celle d’un homme. C’est bizarre mais les quatre rois sont invités à se rendre au royaume central pour cet évènement et de nombreux soldats doivent les rejoindre. On se met en route vers les chemins emmenant au royaume central, c’est tout ! »
« Mais qu’est-ce que cet homme a fait ? »
L’aubergiste et les clients autres que les soldats tendaient leurs oreilles pour écouter la suite de la conversation. Tyrania s’était arrêtée avant d’arriver à la hauteur des hommes un peu trop bourrés tandis que Pandora continuait de s’approcher d’eux.
« Oh mais elle est mignonne cette petite demoiselle. Elle n’a pas grand-chose au niveau de la poitrine mais je suis sûr que je me la ferais bien pour mon quatre heures ! »
« Qu’est-ce vous disiez ? Pourquoi cet homme doit-il être exécuté ? »
« Oh, vous savez, c’est des « on dit » mais paraîtrait que cet homme est un ennemi du grand dieu Malar alors vous savez, il vaut mieux montrer en public et devant tout le monde que l’on ne contredis pas le grand dieu Malar. Hey ! Viens par ici, toi. »
Le soldat qui avait pris la parole pour répondre s’était adressé à Tyrania. Elle s’était immobilisée, serrant les poings en réfléchissant aux propos que ce type venait de dire. Il n’y avait aucun doute… Elle s’avança pour voir ce que le soldat lui voulait, plongée dans ses pensées. Son visage fut pris par le menton, l’emmenant à la hauteur du soldat un peu trop alcoolisé à son goût. Celui-ci avait une haleine fétide, une barbe mal-rasée et des yeux noirs.
« Bon dieu de bon sang ! C’est quoi ce truc sur ton visage ?! T’as pris un mauvais coup de dague dans la gueule ou quoi ?! T’es vraiment arrangée comme fille ! »
« Ahem… Messire, vous devriez retirer votre main du menton de Tyrania. »
L’aubergiste venait de le mettre en garde mais le soldat ne semblait pas l’écouter, sa réflexion étant au point mort avec les litres de bière qu’il avait ingurgité. Tyrania gardait son petit sourire mais semblait inquiète intérieurement alors que Pandora se cachait déjà les yeux.
« Vous avez une haleine fétide. Au sujet de cet homme… Est-ce qu’il a de longs cheveux blancs ? Ou des signes distinctifs ? »
« Comment je suis sensé le savoir ? Et en quoi ça te concerne mademoiselle ? Tu sais, t’es peut-être moche au niveau de la gueule mais tu dois avoir d’autres charmes, n’est-ce pas ? »
« Je pense en avoir oui… »
Elle parlait d’une voix douce que les clients habituels ou les autres personnes ne lui connaissaient pas. L’homme ne se doutait de rien, de rien du tout même. Il avait un sourire avec toutes ses dents jaunies tandis qu’elle restait impassible devant lui.
« Et tu ne voudrais pas me les montrer ? On peut se payer une chambre et aller à l’étage héhéhé. De toute façon, on doit rester ici pour la nuit alors… »
Il passa une main sur ses fesses puis une autre sur ses seins, continuant sur sa lancée verbale alors que Tyrania s’immobilisa :
« Tu vois, t’as peut-être une sale gueule… mais ce que je touche là, c’est… »
« Ce n’est pas à toi. »
« Hein ? »
La main droite de Tyrania se posa sur le dos du crâne du soldat qui venait de lui toucher les seins, l’envoyant avec force et puissance contre la table en bois. Celle-ci explosa en morceaux sous le choc de la tête contre elle alors qu’elle s’écriait :
« NON MAIS TU ME PRENDS POUR QUI CONNARD ?! Pour une putain ?! Je vais te décalquer la tronche, tu ne vas pas savoir d’où elle vient ! »
Les soldats éclataient de rire, ne comprenant pas la situation qui se déroulait devant leurs yeux alors que les autres personnes semblaient atterrées. Tyrania releva le soldat en tenant ce dernier par le sommet du crâne, un sourire carnassier aux lèvres :
« MAIS BORDEL ! Qu’est-ce que je fous dans un endroit pareil à me faire draguée par des COUILLONS COMME LUI ?! »
« Tyrania… Vous… Vous devriez vous calmer. »
« ME CALMER ?! ALORS QU’IL ME BALANCE CA ?! Y a autre chose qui va être balancé et c’est ce type ! »
Aie… Elle était incontrôlable et le montrait bien. Maintenant qu’elle avait la tête du soldat inconscient dans sa main droite, elle se mit à faire tournoyer son corps au-dessus de la table brisée, plusieurs soldats tombant sur les côtés en percutant le soldat tandis que l’aubergiste et les autres personnes s’étaient éloignés de Tyrania. Celle-ci envoya le corps du soldat inconscient en direction d’une fenêtre, celle-ci se brisant avec facilité.
« Et voilà un blaireau en moins ! Y en a d’autres qui veulent essayer de me toucher ?! Je leur brise les mains et je les empêcherais de mettre au monde des futurs orphelins de père. »
Le message était clairement passé et rapidement, la raison revenait aux nombreux soldats. Ces derniers hochèrent la tête pour signaler qu’ils n’allaient pas se risquer à commettre cette imbécillité tandis que Tyrania se dirigeait vers les escaliers pour monter à l’étage.
« Pandora ! Ramène toi ! On se barre ! »
« Oui oui Tyrania ! Je viens ! Je viens ! »
Il valait mieux éviter de l’énerver encore plus qu’elle ne l’était. Pandora monta à son tour à l’étage, pénétrant dans sa chambre pour reprendre ses habits d’auparavant, Tyrania faisant de même de son côté. Deux minutes plus tard, elles étaient déjà prêtes à partir et elles avaient tout ce qu’il fallait pour se retirer. Tyrania descendit en premier les escaliers, faisant apparaître ses neufs queues dorées au bout argenté et ses deux oreilles de Feunard. L’aubergiste prit la parole d’une voix intriguée :
« Mais qu’est-ce vous… »
« On démissionne ! Je m’en vais, c’est clair ?! J’ai pas envie de rester dans cet endroit alors que Xano est en danger et risque d’être exécuté ! »
Sans même attendre de réponse de la part de l’aubergiste, Tyrania prit la main de Pandora, courant avec elle vers la sortie de l’auberge. Il ne fallut qu’une dizaine de minutes pour que les deux femmes quittent la ville en courant : Elle n’avait pas de temps à perdre ! Cet imbécile s’était mis dans de beaux draps ! Contrairement à elle, il était loin d’être puissant et doué ! Il se prenait pour qui ?! Le sauveur du monde ?! HA !
« Héhéhéhé… Je me disais aussi. »
« Hein ? Qui a parlé ? »
La voix provenait de l’homme à l’épaisse armure sur son corps. Il venait de rire et de parler d’une voix effrayante mais émerveillée comme si il s’était attendu à une telle chose. Le cliquetis de métal se fit quand il se leva, reprenant la parole :
« Je me disais bien… que j’avais déjà vu cette tête. Pandora, Pandora, Pandora… Une petite Atout seule et isolée… Et cette femme à moitié humaine… On dirait bien que c’était l’une des Reines. Mon jour de chance. »
Les deux gants de métal qui recouvraient les mains de l’homme se fissurèrent avant d’éclater en morceaux, laissant apparaître cinq longues lames rougeâtres à la place des doigts. D’un geste vif, il tourna sur lui-même, les dix lames venant trancher vif tout ce qui se trouvait dans la pièce : Les tables, le comptoir, les verres… et les personnes. Un véritable déluge de sang se produisit alors que l’homme à l’armure de métal s’éloignait en éclatant de rire. C’était parfait : Bien plus qu’il ne le pensait. Il allait se mettre en chasse maintenant.