Chapitre 7 : Duel

ShiroiRyu
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Chapitre 7 : Duel

« Tu me mens, n’est-ce pas ? Ça n’a pas l’air d’aller bien. Est-ce que tu veux que je lise dans tes pensées, Ric ? Pour que tu me dises ce qui se passe ? Si c’est à cause de ce matin, je suis désolée car je ne pensais pas le faire réellement. Vraiment … »

« Ce n’est pas vraiment ça, Lania. Aller … On y va. On a encore beaucoup de chemin à faire avant d’arriver jusqu’au commissariat. Est-ce que tes blessures vont un peu mieux ? »

Je concentre mon inquiétude sur elle. Cela semble marcher puisque la Gardevoir se montre encore plus douce qu’auparavant. Elle me prend le bras, murmurant un petit non doux bien que je sais qu’il sonne un peu faux. La raison est simple : elle veut encore en profiter … comme d’habitude mais qu’importe.

Nous arrivons au commissariat tandis que la surprise se fait voir parmi les membres. Il fallait dire que normalement, je n’aurai pas dû m’y trouver ainsi que Lania. Avec cette blessure, elle ne peut pas faire grand-chose mais bon … Si elle décide d’attaquer, je me dois d’être présent. Car je ne peux pas laisser les autres se faire tuer par ma faute.

Pourtant, la journée se passa tranquillement. Du moins, le début de la journée. Je pensais qu’elle aurait attaqué dès le départ mais visiblement, ce n’était pas le cas. Enfin, c’est ce que je pensais avant que le commissariat ne soit secoué par de nombreux tremblements, une voix puissante, forte et féminine se faisant entendre :

« RIC ! SORS DE CE BÂTIMENT MAINTENANT ! »

Toutes les têtes se tournent vers moi alors que Lania est déjà sur le pied de guerre. Pourtant, je l’empêche d’en faire trop avant de lui murmurer de me laisser seul. Je vais m’occuper de ça. Lania me prend le bras, m’empêchant d’avancer :

« Je ne te laisserai pas te tuer pour cette femme ! Cette folle, Ric ! »

« Tu es trop blessée. Tu serais plus un problème et un poids qu’autre chose. Laisse-moi gérer çà, d’accord ? Ça ne prendra pas trop de temps normalement. »

Je tente de la rassurer alors que les policiers me demandent ce qui se passe. Certains sont déjà à la fenêtre alors que des flammes violettes parcourent le bâtiment, empêchant quiconque d’en rentrer ou d’en sortir. Ils peuvent apercevoir l’Altaria dans les airs. Cette femme porte quand même un haut de tissu bleu, ses longs cheveux bleus étant noués en deux petites couettes bleues derrière son crâne.

« Je suis présent, Séphyria. Tu peux arrêter ces flammes ? Sinon, je ne pourrai pas sortir de cet endroit. » crie-je alors qu’elle me répond par une remarque dédaigneuse :

« Si tu n’es pas capable de sortir de ce bâtiment, il vaut mieux encore que je le réduise en poussière ! Tu ne vaux même pas la peine que je m’occupe de toi ! »

« Ouvrez la fenêtre. » déclare-je alors que l’un des policiers s’exécute. Ils ne savent pas ce que j’ai comme idée en tête mais ils vont le découvrir bien assez tôt. Je commence à courir, Lania comprenant finalement ce que je veux faire. Arrivé à la hauteur de la fenêtre, je bondis par celle-ci, faisant une roulade avant de jeter ma veste qui se recouvre de flammes. Mais je remarque que celle-ci ne flambe pas à ma grande surprise.

« Ces flammes peuvent consumer si je le désire. Voilà la différence entre les flammes d’une dragonne et d’un simple pokémon de feu. »

Elle est là … Elle est à nouveau en face de moi. Je la vois … Il faut reconnaître que par rapport à Lania, il n’y a « aucun » raté. La femme ressemble vraiment à une humaine contrairement à Lania qui a gardé ses oreilles de Gardevoir. Je ne sais pas, je suis un peu déçu en un sens. Est-ce que l’Altaria est capable d’être plus … Altaria que ça ? A part les ailes de coton ? Séphyria fait une mimique de colère :

« C’est quoi ce visage dépité en me regardant ?! On dirait que tu ne comprends pas la situation dans laquelle tu es ! »

« Si, je la comprends parfaitement mais est-ce que tu peux éteindre les flammes autour du commissariat ? Ils n’ont rien fait pour l’instant. »

« Seulement si tu m’affrontes en duel. J’ai une revanche à prendre sur ta personne mais cette fois-ci, cela sera uniquement toi contre moi. Elle ne s’interposera pas. »

Drôle de demande. Est-ce qu’elle comprend le ridicule de la chose ? Comment est-ce que je suis affronté une pokémon humanisée ? Pourtant, j’hoche la tête positivement alors qu’elle fait un simple geste de la main droite. Un vent puissant se fait sentir, éteignant les flammes comme si de rien n’était. Puis mon corps se soulève, ma veste aussi et je devine alors qu’elle utilise le vent pour pouvoir me faire voler.

« Tu as le mal de l’air ? » demande-t-elle alors que j’hoche la tête négativement. Je ne suis pas très enclin à parler alors que je vois Lania qui crie mon nom. Les policiers nagent en pleine incompréhension et je me sens obligé de crier :

« Lania ! Explique-leur la situation par rapport à cette femme ! »

« NON ! RIC ! Elle va te tuer si je ne viens pas ! »

« Fais ce que je te dis s’il te plaît ! Je ne vais pas mourir ! »

« Tu m’as l’air bien sûr de toi … » murmure Séphyria avant que le vent ne m’emmène contre le mur d’un bâtiment, tout mon corps le percutant avec une légère violence.

Je ne saigne pas mais je sais que je suis rouge au visage. Elle veut me montrer par là qu’elle est en pleine domination sur ce coup. Je suis bien sous son contrôle, parfaitement sous son contrôle. Je regarde une dernière fois Lania alors que je me retrouve en train de flotter au-dessus du sol, à côté de Séphyria.

« On va trouver une zone déserte. Ainsi, je n’aurai à restreindre mes pouvoirs pour t’éliminer, Ric. » me dit-elle alors que je n’ai pas posé de questions.


Moi ? Je suis tout simplement en train de jeter un œil aux passants qui nous observent. Je suis sûr et certain que demain, je serai dans le journal aux côtés de Séphyria. Mais pas trop le temps de penser, l’atterrissage se fait lourdement alors qu’elle a stoppé ses pouvoirs sur ma personne. Face contre terre, je me relève et m’époussette. Je ne suis pas rassuré mais je tente de garder une certaine contenance face à elle.

Je regarde où je suis. Un parking d’une usine abandonnée ? Elle semble s’être renseignée pour être sûre que personne ne nous trouve … si elle me tue. Enfin, ce n’est pas comme si elle avait à craindre la police ou quiconque.

« Tu possèdes une arme, n’est-ce pas ? Tu ferais mieux de l’utiliser si tu ne veux pas mourir trop vite. Je ne me priverai pas d’utiliser tous mes pouvoirs contre toi. »

« J’ai bien mon pistolet mais si je peux éviter de tirer sur une personne qui n’a sensiblement pas envie de me tuer, je préfère … »

Je m’arrête dans mes paroles après le regard furieux qu’elle vient de me lancer. Visiblement, il vaut mieux pour moi que je me taise ou sinon, je serai mort avant même d’avoir pu reprendre ma respiration. Bon … Comme quoi … Je sors mon arme.

« Tu veux vraiment te battre, Séphyia ? Est-ce que ta vanité t’empêche de raisonner correctement ? Et de voir la situation que tu t’imposes et que tu m’imposes ? »

« Un beau parleur, il ne manquait plus que ça ! Moins de paroles, plus d’actes ! »

Elle est finalement en face de moi. Elle est plus grande que moi, de cinq centimètres environ. Ce n’est pas le plus important, loin de là. Mais bon … Je la fixe avant de pointer mon arme vers elle. Je vais viser ses bras ou ses jambes, ça sera mieux. Mais avant, je ne l’attaquerai pas en premier. Je ne suis pas ainsi. Tant que je peux régler cela pacifiquement, je le ferai.

« Alors ? Tu attends quoi ? Je te donne la possibilité de commencer ce combat. Je te conseille aussi de viser directement la tête. »

« Hors de question. Si tu ne m’agresses pas, je ne le ferai pas. »

Elle semble perdre contenance. Du moins, elle veut se montrer calme pour m’affronter. Mais comme je n’attaque pas, elle fait de même. Je ne me suis pas trompé à son sujet. Je le sens bien. Elle fait peut-être partie de la Triafa mais elle est différente. Elle semble avoir une moralité que l’on ne possède pas normalement là-bas.

« Si tu ne fais rien … Je vais t’y forcer ! »

Voilà qu’elle se met finalement en position. Elle bouge une main et une lame de vent vint se former, passant à côté de moi. Je sens ma joue qui saigne, passant un doigt dessus pour y voir du sang. Elle ne rigole plus. Et une telle lame vint se créer une fissure dans le sol juste derrière moi. Heureusement que Lania n’est pas là. Ça ne risque pas d’être très beau à voir.

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