Chapitre 71 : En quête d’informations

ShiroiRyu
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Chapitre 71 : En quête d’informations

« AAAAAAAAH ! ATCHOUM ! »

Le jeune homme poussa un éternuement sonore avant de se frotter le nez, visiblement surpris par ce qui se passait. Il ne s’attendait pas à une telle réaction de son corps tandis qu’Elen le regardait avec suspicion tout en disant :

« Comment est-ce que tu as réussi à être malade ? Les couettes étaient tellement chaudes que cela m’étouffait à moitié. Je me le demandes. »

« Tu sais, Elen. Des fois, nos corps répondent à notre place. On ne peut pas toujours tout savoir à ce sujet mais bref … Ah … Pfiou … Faudra que je fasses. On continue le petit voyage vers les frontières entre Traslord et Claudiska, d’accord ? »

« Nous allons surtout prendre le chemin en pente. Et comme cela fait quelques jours, il ne faudra pas s’attendre à ce que tout cela soit une partie de plaisir malheureusement. »

« Je le sais bien et je ne me fais pas d’illusions … mais bon … »

Elle venait de lui miner légèrement le moral sans s’en rendre réellement compte, comme bien souvent. Une main sur son front, il se mit à réfléchir à toute vitesse : qu’est-ce qu’il pouvait réellement faire maintenant ? Il avait réussi à oublier sa mère hier soir mais cela allait vite revenir sans même qu’il ne s’en rende compte, il ne se faisait pas d’illusions à ce sujet.

« Pour les assassins, d’ailleurs, on va éviter de se séparer. Je pense que tout le monde est d’accord, n’est-ce pas ? » dit une nouvelle fois la femme aux cheveux argentés.

« De toute façon, hors de questions de laisser Clari seule. »

« Roh. Mes blessures sont déjà disparues, Tery. Je ne suis pas si faible et chétive. Tiens, j’ai l’impression de me répéter, comme c’est étrange. »

« Ce n’est pas si étrange mais … voilà quoi. C’est juste comme ça et pas autrement. »

Comment peut-il expliquer cela correctement ? Il est juste sur ses gardes dès que cela concerne la jeune femme, voilà tout. Il n’y a rien d’anormal à cela hein ? C’est juste… qu’il ne veut pas qu’elle soit en danger. Il n’a pas envie que ça se reproduise.
Mais bon, des fois, ce n’est pas suffisant à leurs yeux. Des fois, il en faut plus, encore plus. Mais qu’est-ce qu’il peut réellement y faire ? C’est tout simplement triste, vraiment triste … s’il seulement ils arrivaient à trouver cette dernière fichue créature.

« Bon, aujourd’hui, on va accélérer le mouvement. Clari, tu es capable de marcher plus rapidement qu’auparavant ? Tes pieds ne te font pas mal ? »

« Je pense pouvoir tenir le coup, Tery. Ne me considère pas comme une plaie dans le groupe, tu te doutes que c’est très vexant pour moi, hein ? »

« Pardon … mais je prends toutes mes précautions. Bon alors, si c’est bon, allons-y. »

Pfiou … Il ne se sentait pas en super forme étrangement. Il n’a aucune explication à cela mais bon, ce n’est pas bien grave, on n’allait pas lui en vouloir pour aussi peu non ? Est-ce qu’il subissait le contrecoup de la maladie qui s’installait ? De la fatigue par rapport à l’inquiétude pour Clari ? D’autre chose ? Trop pour son corps, sûrement.

Mais il faisait avec. Pourtant, il doit encore patienter avant de se lancer à l’écriture d’une nouvelle lettre pour sa mère. Et Alzar comme Zélisia savent que c’est plus que difficile de ne pas commencer tout de suite avant … et que ça pourrait très mal se finir.

« Tery, ta mère se porte très bien, je te l’assures. Sinon, il y aurait déjà une lettre qui te serait envoyée, tu ne crois pas ? Nous sommes restés toute une soirée dans cette auberge et presque une journée dans les environs. »

« Je veux bien t’écouter, Sérest mais … tant que je n’aurais pas de réponses, c’est impossible pour moi malheureusement. C’est comme ça. »

« Humpf … Tu es un peu épuisant, n’est-ce pas ? Mais bon, on ne peut pas te changer. »

Il ne sait pas s’il doit prendre la remarque comme un compliment mais il va faire comme si c’était le cas. Il sourit à Sérest. Maintenant qu’il y pense, pourquoi ne pas prendre contact avec Jésiana et Périk ? OUI ! Pourquoi est-ce qu’il avait voulu envoyer une lettre directement à sa mère de toute façon ? C’était illogique ! Complètement anormal ! Il allait faire cela et pendant ce temps, il se sentirait plus confiant. Les deux vieilles personnes étaient plus douées que lui et il était sûr qu’elles trouveraient comment joindre sa mère.

« C’est la meilleure idée que je puisse avoir pour le moment. »

« De quoi est-ce que tu parles, Tery ? »

« Tout simplement de contacter Jésiana et Périk. Ils pourront alors me répondre quand ils auront des nouvelles de ma mère. Ca me semble raisonnable, non ? Qu’est-ce que tu en penses, toi, Manelena ? » demanda le jeune homme à Manelena après avoir répondu à Elen.

« Bof, tu fais ce que tu veux tant que tu arrêtes d’être anxieux pour un rien, c’est aussi simple que ça. Voilà tout. Tu as compris ? »

« Pourquoi est-ce que tu es aussi agressive à chaque fois dans tes paroles ? »

« Agressive ? N’exagère pas non plus, je ne fais que te répondre. Si dès que j’ouvre la bouche, tu considères que je suis agressive, autant que je ne perde plus mon temps avec toi. »

« Non, non, ce n’est pas ça que je voulais dire. Ah … Pourquoi faut-il que je merde autant dès que je veux te répondre. J’ai l’impression de marcher sur une trappe. »

« Car tu ne réfléchis pas avant de parler, c’est aussi simple que ça. Prends quelques secondes de réflexion, demandes-toi si ça vaut la peine de me faire perdre mon temps et enfin, si tel est le cas, tu peux t’autoriser à dire quelques mots. »

« Wow, il faut de sacrées règles dans ce monde. Je n’en attendais pas moins. »

« Est-ce une pointe d’ironie que je viens d’entendre de ta part, Tery ? »

« Tu sais parfaitement que non, Manelena. Tu t’imagines sûrement des choses. »

« Moui. Nous verrons cela plus tard, ça sera mieux. » termina de dire la femme aux cheveux argentés. Bon, son idée, tout le monde était d’accord. Et maintenant ? Ah … et maintenant, c’était le grand moment ! A force de parler et réfléchir, il avait fini par arriver avec les autres devant cette fameuse pente. La montée était sûrement des plus difficiles tandis que la descente paraissait … amusante, vraiment.

« Non, Interdiction, Tery. Ca me semble trop dangereux. »

« Mais je n’ai encore rien dit ! » s’exclama la jeune homme aux yeux verts, Elen hochant la tête négativement pour dire encore une fois :

« Je le vois dans ton regard, je ne suis pas stupide, tu sais ? »

« Pfff, c’était juste une envie comme ça, rien de plus, rien de moins. Je ne m’imaginais pas faire des folies non plus, hein ? »

« Bien sûr, bien sûr. J’en suis certaine que ce n’est pas ton genre, Tery. Tu n’as pas la tête de la personne capable de risquer ta vie bêtement. »

Tiens, elle se met aussi à l’ironie ? Il n’est pas sûr de réellement apprécier ça. Mais bon, il n’a visiblement pas son mot à dire aujourd’hui. Tiens, il y a des escaliers de pierre sur leur droite. Tant mieux … car il se voyait mal descendre la pente « normalement ». Trop de risques de glisser, glisser, glisser, chuter, rouler, rouler, rouler, percuter un gros rocher et voilà, c’est tout simplement fini pour les aventures de Tery.

« Et maintenant, tu t’imagines un drame, n’est-ce pas ? Ou alors, je me trompes ? »

« Mais non, mais non ! Et arrête de lire sur mon visage comme dans un livre ouvert ! »

« Ce n’est pas de ma faute si c’est aussi simple que cela, Tery. Tu ne peux t’en vouloir qu’à toi-même hein ? » répliqua aussitôt Elen tout en rigolant.


HUMPF ! Il sait que ce n’est pas faux, c’est juste que ça l’embête, rien de plus, rien de moins. Après tout, elle s’en amuse, pourquoi est-ce qu’il l’en empêcherait, hein ? Ah … Bon, d’ailleurs, au lieu d’envoyer une letttre, pourquoi ne pas faire ça ?

« Comme nous nous dirigeons vers les frontières entre Traslord et Claudiska, pourquoi ne nous ne dirigerion nous pas de nouveau vers Omnosmos ? »

« Et abandonner l’idée de trouver ce foutu aigle, Tery ? Ne me dit pas que tu comptes abandonner les recherches ?! » s’exclama Manelena, Clari posant une main sur son dos qu’elle repoussa presque aussitôt alors que Tery lui répondait :

« Pas vraiment. J’estime juste que nous ne nous sommes pas assez renseignés. Nous n’avons chercher que dans les livres, rien de plus. Nous aurions dût interroger d’autres personnes. »

Et pas seulement. Il expliquait que malheureusement, ils n’avaient pas une vision d’ensemble de tout cela et qu’à raison, cela allait leur causer plus de tort qu’autre chose.

« Tu rêves éveillé si tu penses que tout ce que tu dis suffira pour ce que tu désires. »

« C’est mieux que de voyager pendant des semaines sans rien trouver, Manelena. »

« C’est mieux que de retourner au point de départ sans avoir obtenue aucune information. Ah si, nous en avons une : il n’y a aucune information. Aucune présence de l’aigle bicéphale. Peut-être même qu’il n’existe pas au final. »

« Pourquoi les quatre autres existeraient alors ? Juste pour nous tendre un piège, c’est ça ? »

Il rétorqua cela avec ironie en regardant Manelena. Celle-ci ne sembla pas apprécier la remarque du jeune homme mais elle chercha à se calmer pour ne pas lui coller son poing dans la figure, comme à son habitude. Encore que c’était une habitude qu’elle avait perdue au fil du temps à leurs côtés. Et Tery était peut-être réellement agacé par elle.
Agacé ? Le jeune homme ? Elle aurait du mal à y croire mais bon … elle l’avait déjà vu dans une véritable colère mais pas un petit agacement. Mais qu’importe, ce n’était pas le moment de s’attarder sur ça. Et elle n’appréciait pas l’idée de retourner à Omnosmos. Peut-être parce qu’elle trouvait sa propre vanité mal placée ?


Mal placée ? Oui oui … Elle parlait bien … de tout cela … ah … enfin, du fait que personne ne pensait aller à Shunter, ce qui l’agaçait elle-même. Elle voulait retourner là-bas pour se tenir au courant des dernières nouvelles concernant le roi.

« Manelena ? Tu veux bien avancer ? Tu risques de nous faire retarder. »

Tery lui signala ce petit désagrément tandis qu’elle suivait le mouvement en silence. Comment est-ce que le roi se débrouillait avec tout ça ? Normalement, elle devait être à ses côtés, en tant que maréchale. Peut-être que Tery n’avait pas tellement tort ? Non. Elle haïssait son père, jusqu’au fond de son âme. C’est pour ça qu’elle avait ses lignes d’Alzar.

Ses lignes maudites qui avaient été la raison première de … sa mort. C’était à cause d’elle que tout cela était arrivé. C’était à cause d’elle que tout cela s’était produit. Et ça, on ne pouvait pas le lui retirer de la tête. Elle … eut … un petit soubresaut. Ce n’était pas le bon moment pour y réfléchir, pas du tout.

« Allons vers Omnosmos. On regarde juste un peu au niveau des frontières s’ils ont des informations au sujet de ce foutu monstre. »

« Manelena ? » questionna le jeune homme, surpris du revirement soudain de Manelena.

Bien entendu qu’ils étaient tous surpris mais ce n’était pas le plus important. Maintenant, ils allaient devoir tous se préparer pour une telle chose, c’est bien ça. Se préparer à quoi exactement ? Juste à voir Tery s’inquiéter pour un rien et comprendre son erreur.

« Puisqu’il en est ainsi, je pense aussi qu’il serait bon que Royan parle à son peuple. »

Tous se tournèrent vers Tery, encore une fois surpris par les paroles du jeune homme. Celui-ci se gratta la joue, disant d’une voix un peu tremblante :

« Pas besoin d’être aussi étonnés. Je rappelle que nous avons presque enlevé Royan à son peuple. Et aussi, son peuple tente de nous rechercher. Même si je pense que ça va pas forcément nous permettre d’avoir moins d’ennuis, il serait bon que le peuple de Traslord sache que son dernier souverain est en vie et en bonne santé. »

« C’est une chose, Tery. Néamoins, ils savent que je suis avec vous. Peut-être qu’ils me considèrent comme fou ? Que je suis un prisonnier ? Si je repars avec vous ensuite, je serais sûrement poursuivi et surveillé. Nous n’avons pas déjà assez d’assassins sur le dos ? »

« Ce n’est pas une question d’assassins ou autres … juste que par rapport à tout cela, j’estime que ça serait mieux qu’ils soient mis au courant et qu’ils soient tous rassurés. Du moins, que tu es vivant, ça me semble le plus important. Peut-être que le roi de Shunter aussi aimerait avoir des nouvelles au sujet de Manelena. »

« Il en a puisqu’il envoie des assassins pour nous tuer. Cela me suffit à savoir ce qu’il pense de nous. » marmonna Manelena, visiblement peu motivée à parler de tout ça.

« Je ne pense pas que ça soit le roi et le peuple de Traslord qui veulent nos morts. Surtout du côté du peuple de Traslord. Des gens nous veulent morts, oui, mais ce ne sont pas ceux auxquels qu’on croit. Cela ne m’étonnerait pas qu’un groupuscule cherche à nous éliminer. »

Le jeune homme aux cheveux bruns poussa un petit soupir. Ce n’était pas fait pour lui faire plaisir mais il devait s’en douter de toute façon. Il passa une main sur sa joue, se la grattant une nouvelle fois avant de dire :

« Alors, qu’est-ce que vous en pensez tous ? Bien entendu, aller jusqu’à la capitale de Traslord sera assez dangereux. Je me dis que nous devrions att … »

« Peut-être est-ce que je peux accompagner le prince ? Contrairement à vous, on ne me connaît pas réellement, n’est-ce pas ? Ou alors sous ma forme de démone … »

« Ca me semble assez dangereux, je dois t’avouer. Je ne suis pas certain que ça soit la meilleure chose à accomplir. »

« Je préfère au mois que tu sois accompagné, Royan. Vas pour Elise. Peut-être que Sérest et Séran peuvent rester dans les environs eux aussi ? Ils ne sont qu’un couple lambda. Mais moi, Manelena et Clari, il ne faut pas compter dessus. Et je ne pense pas qu’Elen veuille me quitter des yeux même une seule seconde. »

« Tu penses bien, Tery. » déclara la demoiselle aux cheveux blonds en rigolant.

« Bref, dans tous les cas, vous quatre, ensemble, cela devrait bien se passer. Peut-être que Sérest et Séran peuvent même vous accompagner directement. Un couple porteur des lignes de Zélisia et Alzar, je suis sûr que cela rassurerait beaucoup de monde. »

« Ou alors, ils se poseront des questions à ce sujet, Tery. » soupira Royan.

« Peut-être que oui ? Peut-être que non ? On en sait trop rien dans le fond. »

« Je me demande ce qui se passe avec toi ces derniers temps. » s’interrogea Manelena avant que Clari ne se mette à rire, disant :

« Oh, comme c’est mignon, Manelena qui s’inquiète de l’état de Tery ! Mais ne t’en fait pas, moi-même, je sais ce qu’il pense. Il veut juste laisser une trace de son existence dans ce monde, n’est-ce pas ? Et que vous fassiez de même. »

Faire de même ? Pour cela qu’il proposait diverses idées comme pour Royan ? Qu’est-ce qu’il allait s’imaginer pour Elen et Manelena ? Elise elle-même n’avait pas vraiment un moyen de laisser une trace dans l’histoire mais si elle accompagnait Royan, pourquoi pas ?

« Bref, qu’est-ce que l’on s’en fiche à la base. On continue notre route. »

Manelena coupa court à la conversation. Pendant qu’ils descendaient ses escaliers, chacun pensait pourtant à une façon unique de marquer l’histoire de leurs présences. Pourtant, ce n’était pas dans les habitudes mais pour une fois, chacun envisageait ce qu’ils avaient déjà accomplis depuis le début. Pour Elise, c’était peu. Sérest et Séran restaient mystérieux, très mystérieux mais cela était suffisant, plus que suffisant.

« De toute façon, ce n’est pas comme si on avait autre chose à faire. »

« Hum ? De quoi, Manelena ? Pendant que nous descendons vers Traslord ? Je confirme tes paroles si cela peut te rassurer. Mais c’est mieux que rien. »

Tery lui répondait encore directement. Dans le fond, il n’y avait qu’eux pour faire une discussion qui concernait tout le groupe. C’était le mieux pour occuper les esprits verbalement. Et chacun y mêlait de son petit commentaire.

« Royan ? Je me disais : est-ce que tu sais cuisiner ? » questionna le jeune homme, Royan ouvrant en grand ses yeux avec étonnement.

« Est-ce une véritable question ou alors, tu te moques de moi, Tery ? »

« Non non, c’est sincère ! Pourquoi est-ce que je moquerais de toi ? »

« Car je suis le prince de Traslord ? Que tu t’imagines que je vais cuisiner ma propre nourriture alors que j’avais des personnes qui faisaient ça pour moi ? »

… … … Le jeune homme resta interdit pendant quelques secondes, se donnant une claque dans le front. Quel imbécile ! Depuis tout ce temps passé avec Royan et malgré le fait qu’Elise continuait de l’appeler ainsi et de le vouvoyer, il oubliait son statut royal !

« Il vaut mieux laisser tomber. Je pensais à ce que tu nous fasses goûter une spécialité ou deux de Traslord puisque Sérest ne s’est pas privée pour Claudiska. »

« Oh si ce n’est que ça, même sans grandes connaissances, je devrais … pouvoir réussir un plat ou deux. Il me faudra juste un peu d’aide et quelques ingrédients, rien de plus. »

« Le prince qui va cuisiner ! Je suis pressée maintenant ! »

« Euh … mademoiselle Elise, ne vous attendez pas à de la grande cuisine. Et je vais avoir besoin d’aide, je ne sais pas cuisiner. Je peux conseiller. »

L’adolescent aux cheveux bleus paraissait maintenant un peu embêté par la situation, se disant qu’elle prenait une tournure qu’il n’était pas sûr de pouvoir revendiquer malheureusement. Il passa une main dans ses cheveux avant que Clari ne lui dise :

« Il va falloir faire un petit effort alors, jeune homme, hahaha ! »

« S’il te plaît, Clari. Tu n’es pas obligée de faire cela. Et je vais faire un effort, pas un petit mais assez important pour que cela soit suffisant. »

« Alors si tu fais un effort, il sera récompensé ! C’est aussi simple que ça. Hop hop ! Si tu veux, Elise et moi, nous viendrons t’aider. Et Tery, en tant que critique culinaire, comme Sérest, jugeront alors ton plat ! »

« Critique culinaire ? Hey hey hey ! Je suis pas assez bien pour ça. Moi, tant que ça reste mangeable, je considère que c’est bon. »

« Tery a été dans l’armée. Tout ce qui est comestible est donc suffisant pour lui. » compléta Manelena tout en soupirant. Et Clari n’était franchement pas mieux. Donc bon, les critiques culinaires et les cuisiniers en chef, ce n’était pas vraiment ici qu’ils allaient les trouver.

Mais au moins, avec cette discussion qui était loin d’être la plus intelligente que le groupe ait eut ces derniers temps, ils avaient trouvé un moyen d’oublier la déconfiture depuis leur arrivée à Claudiska. Cela leur permettait de penser à autre chose, ce qui était tant mieux.

« Si vous avez fini, continuons de descendre cette pente. On finira bien par trouver un autre village. Je ne pense pas que nous finirons par descendre tout cela en une journée. »

Manelena avait décidé de prendre les commandes de la troupe avant qu’ils ne se remettent tous en route. La femme aux cheveux argenté n’était pas agacée par l’idée de la cuisine mais elle avait bien mieux à faire que de se préoccuper de tout cela.

« Qu’est-ce qu’il vous faudra donc, prince Royan, comme ingrédients ? »

« Hum … Ca ne sera pas une soupe déjà. Mais je pensais à envisager une recette avec du poisson. Cela me semble être une bonne idée pour montrer les plats de Traslord. »

« Je préfère prévenir : on ne va pas prendre des poissons qui coûtent un prix royal. » déclara aussitôt Manelena avant que le prince ne soupire :

« Bien entendu, je ne suis pas assez fou pour cela. Et on peut faire de grands repas avec pourtant des ingrédients très communs. »

Alors tant mieux ? Ou tant pis ? Elle avait réussi à se mêler dans la conversation à sa façon … comme d’habitude. Tout ça était un sacré voyage au final … mais elle appréciait.

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