Chapitre 77 : Trahir sa famille

ShiroiRyu
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Chapitre 77 : Trahir sa famille

« C’est étrange, vous ne trouvez pas ? J’ai l’impression qu’une ambiance … différente se trouve dans ce village. On ne nous regarde pas avec suspicion. »

Pour une fois que tous les huit pouvaient se déplacer, côte à côte, sans avoir à se méfier de quiconque les observait, c’était une bonne chose. Mais vrai que c’était étrange, et Manelena ne faisait que dire à voix haute ce que les autres pensaient tout bas. A partir de là, autant dire que c’était eux qui étaient suspicieux lorsqu’ils se déplaçaient.

« De toute façon, nous verrons par nous-mêmes lorsque nous trouverons un coin où nous restaurer. De plus, nous devons faire quelques achats pour les prochains jours. »

« On va le faire, Tery, on va le faire. Grumpf. On peut rester ici pour la soirée, non ? Une nuit dans un lit ne pourra pas de mal à nos dos. Et demain matin, on fera quelques emplettes au marché avant de repartir de ce village. »

« Ca me semble être une bonne idée. Du moins, je l’apprécie. Vas pour ça. On va faire comme tu l’as dit, Manelena. Sans le « Grumpf » par contre. »

Elle haussa un sourcil lorsqu’elle remarqua le sourire du jeune homme. Quoi ? Elle avait vraiment marmonné ça et pousser un simili grognement ? Et alors ? C’est juste qu’elle n’était pas aussi stupide qu’eux et qu’elle voyait plus loin que l’heure qui arrivait.

« Puisque c’est décidé, allons trouver l’auberge du village, prendre les chambres puis recommencer à visiter le village. Il me semble très curieux. » compléta Sérest après quelques secondes de silence dans le groupe.

« Je ne sais pas. J’ai bien l’impression d’être observé mais pas comme des criminels. C’est une sensation vraiment bizarre. Comme s’ils savaient déjà qui nous étions. »

« Peut-être que nous devrions plutôt voir pour un autre village ? Mais ça fera encore quelques jours de marche, je tiens à prévenir. »

« Non, on ne va pas annuler ça. Si on nous cherche des ennuis, ils savent où nous trouver. »

Encore une fois, Manelena se montrait des plus menaçantes. Mais voilà, ils finirent par trouver l’auberge, pénétrant à l’intérieur. Vu qu’ils étaient en milieu d’après-midi, l’auberge était presque vide, juste deux personnes qui buvaient en silence au comptoir. Ah ? Oui, dans de tels endroits, l’auberge faisait aussi taverne.


Tout de suite, Manelena se dirigea vers le comptoir, se tournant vers la personne qui se trouvait de l’autre côté avant de de dire d’une voix qui se voulait calme :

« Quatre chambres. Deux pour deux couples, une chambre pour trois et une chambre pour une seule personne. Si vous n’avez pas cela, une chambre pour un couple, une chambre pour quatre personnes et une chambre pour deux. »

« Et le bonjour, je pense qu’il est en option, n’est-ce pas ? Bon, vas pour les quatre chambres, ce n’est pas comme si du monde venait par ici couramment. »

Et lui, tout aussi agréable. Mais bon, elle ne chercha pas à répliquer, récupérant les clés dès l’instant où elle avait payé. Elle tendit les clés aux autres tout en signalant :

« On peut aller se reposer maintenant ou faire la visite, comme prévu. Pour ma part, je vais plutôt aller dans ma chambre. Vous n’avez pas besoin de moi. »

« Tu es sûre et certaine de ne pas vouloir venir, Manelena ? Ca serait mieux que l’on soit tous présents par nécessité, du moins à mes yeux. »

« Ce que tu penses ne te concerne que toi, Tery. Je n’ai pas envie de … bon. On y va avant que je ne décide de changer d’avis ? »

C’était sacrément efficace. Il n’avait pas cherché à lui répondre, juste accepter ce qu’elle disait. Et résultat ? Elle venait de décider de les accompagner, comme il le désirait. La petite emprise mentale qu’il avait sur elle marchait à merveille maintenant.

« Tery, je te le ferais payer très cher de me faire sortir alors que je ne le veux pas. »

« Ne raconte donc pas n’importe quoi. Tu sais aussi bien que moi que ça te fera le plus grand bien. Et puis bon, je préfère ne pas te laisser seule dans un endroit inconnu. »

« Tu estimes que je n’arrive pas à me défendre et à me protéger ? Je vais te le … Et puis zut. »

Encore une fois, il n’avait pas cherché à répondre à sa phrase, ne faisant que la regarder. Résultat ? Elle s’était presque aussitôt calmée. Même si elle avait pris les devants et marchait plusieurs pas en avant par rapport à eux. Elen s’approcha de Tery, chuchotant :

« Il faudra vraiment que tu m’expliques comment est-ce que tu fais ça, Tery. »

« A force de voyager avec une personne, on finit par réussir à la comprendre et la connaître. Rien de plus, rien de moins. C’est aussi simple que ça si tu veux tout savoir. »

« Peut-être, peut-être que tu as raison dans le fond. »

« J’ai parfaitement raison même dans autre chose que le fond. Tu n’as pas à t’en faire à ce sujet, loin de là. Ce n’est pas si grave ou important. La preuve, tu peux voir que ça marche parfaitement sur Manelena, non ? Tu n’as pas à t’inquiéter. »

« Je ne m’inquiète pas, loin de là. Je ne fais que constater, voilà tout. »

Constater quoi ? Qu’il sait amadouer Manelena maintenant ? Elle qui reste toujours aussi grognonne et mécontente ? Et oui ! Tout est dans la diction qu’il faut … tout est dans la parole qui pourra faire balancer la demoiselle en sa faveur.

« Bref, de toute façon, là, nous allons tous jeter un œil pour surveiller ce qui se passe. »

Il avait finit par chuchoter cela aussi à Elen, la jeune demoiselle lui répondant par l’affirmatif d’un simplement hochement de tête positif. Ce village avait tout l’air d’un endroit des plus suspicieux … sans être malveillant pour autant.

« Au final, ils nous regardent autant que nous les regardons … mais ils sont très discrets. A se demander si ce sont vraiment des villageois. »

« C’est peut-être ça le problème au final. Ce ne sont … pas des villageois. »

Maintenant que Clari le disait et qu’il avait balancé cette idée, c’était peut-être bien ça dans le fond. Peut-être qu’ils n’étaient pas dans un village mais plutôt un avant-centre ? Mais rebelle ? Ou militaire ? Et ils se faisaient passer pour des villageois ?

« On est tombés dans un piège … et c’est sûrement trop tard. »

« Ce n’est jamais trop tard même s’il est vrai qu’il va falloir rester sur ses gardes pendant la nuit, hahaha ! C’est bien dommage mais bon … c’est comme ça et pas autrement. » continua de dire Clari dans un grand sourire, comme à son habitude.

« Ne t’en fait pas, par contre, Royan, je passerais parfois dans ta chambre si nécessaire. Par mesure de sécurité, comme on vient de le dire. »

« Faites comme vous le voulez mais je dormirais de mon côté et paisiblement. Ayant toujours vécu ou presque dans le palais, je sais repérer au premier coup d’oeil qui tente de me mentir ou non. Ces personnes ne sont pas de simples villageois mais elles ne nous veulent pas de mal. Et elles ne commettent pas des atrocités dans note dos. C’est tout ce que je peux dire actuellement, rien de plus. »

« C’est déjà beaucoup … c’est déjà beaucoup, Royan et … »

Il s’arrêta dans ses propos alors qu’il voyait venir deux hommes vers leur direction. Hum ? Manelena n’était pas avec le reste du groupe, ayant pris de l’avance depuis déjà quelques minutes. Même si le village n’était pas très grand, elle n’était plus visible autour d’eux.

« Je ne pense pas que vous soyez là pour nous souhaiter la bienvenue, n’est-ce pas ? » dit le jeune homme aux cheveux bruns tout en souriant.

« Pas le moins du monde. Vous voulez bien nous accompagner, Tery Vanian ? »

« Aie, en plus, on connaît mon nom de famille. Là, ça devient problématique. Juste une petite question : est-ce que vous êtes là pour nous menacer ou non ? »

« Cela dépendra de vos réponses mais normalement … non. Ce n’est pas si surprenant que ça si vous nous avez trouvés. »

« Comment ça ? » questionna Tery tout en se mettant à les suivre, demandant aux autres membres du groupe de faire de même. Les deux hommes avaient une épée à la ceinture et devaient avoir la trentaine bien avancée.

« Nos magiciens sont capables de « manipuler » le décor ambiant pour faire dévier quelques soldats de leur route … ou alors emmener les personnes que l’on désire voir vers ce village. De simples mesures de précaution qui sont nécessaires néanmoins. » répondit l’un des deux hommes. Les soldats ? Donc … ils étaient bien parmi les rebelles. Et il les attendaient.

Maintenant, il fallait voir où ils allaient se rendre. D’un pas lent, le jeune homme aux cheveux bruns regardait de tous les côtés. Hum … Ils les emmenaient où ? Chez l’apothicaire du village ? Celui-ci fit un geste pour les saluer, l’un des hommes lui disant :

« On passe dans l’arrière-boutique. On doit discuter de quelque chose d’important avec eux. Je pense que tu comprends que c’est important. »

« Faites donc, vous posez pas la question pour moi hein ? »

« Très sympathique, je parie qu’il s’agit d’une planque secrète ? Je pensais que ça existait juste dans les contes et les romans. Enfin, déjà, moi et les livres. »

Tery avait haussé les épaules alors que Clari rigolait faiblement à la blague du jeune homme. Pourtant, celle-ci n’avait pas fait rire l’apothicaire et les deux hommes. Ils passèrent dans l’arrière-pièce avant d’ouvrir une trappe dans le sol.

« C’est éclairé, vous n’avez pas à craindre le noir. »

Ah ? Sympathique de prévenir au cas où. C’est vrai qu’on était jamais sûrs. Peut-être qu’il y avait quelques vampires ou autres créatures étranges et dangereuses dans les environs. Qui sait ? Personne ne pouvait le deviner à leur place.

« C’est assez impressionnant. Il y a combien de kilomètres dessous ? Vous êtes sûrs que c’est une bonne chose de nous emmener là ? »

« Bonne ou mauvaise, de toute façon, il n’y a pas vraiment de retour après vous avoir emmenés ici … ou alors avec des conditions. Mais les ordres sont les ordres dont on ne fait que les respecter. Faites attention aux marches. »

Ah ! Les escaliers en colimaçon ! Faits de pierre, il y avait quelques sphères en verre attachées au plafond. Dans ces dernières, une petite flamme trônait, permettant d’éclairer le chemin qu’ils suivaient. Mais le plus inquiétant, c’était autre chose.

« Manelena ? Est-ce que Manelena est déjà là ou non ? Vous savez, c’est une … »

« La princesse déchue du royaume de Shunter, oui. Elle nous a suivi sans même se poser de questions. Elle n’avait pas l’air réticente. »

« D’accord, si vous le dites, je vous fais confiance. Bon alors, on devrait pouvoir la voir. Et j’imagine que vous nous emmenez à votre grand chef ? »

« Notre grand chef ? Vous plaisantez, j’espère ? Si cela était aussi facile, n’importe qui pourrait le menacer de mort. Ne vous inquiétez pas, le responsable qui va vous voir est assez haut placé pour cela. Vous n’aurez pas à vous en faire. »

« C’est pas une mauvaise raison. Ca me semble très légitime. C’est dommage. Je me demande à quoi est-ce qu’il ressemblerait. Vous l’avez déjà vu ? »

« Pas le moins du monde. Mais assez parlé, vous verrez par vous-mêmes. »

Oui, c’est exact. Et finalement, ils étaient arrivés dans un ensemble de salles plus ou moins éclairées. C’était une véritable base souterraine, voire même ville. A se demander s’ils pouvaient faire pousser des légumes par ici.

« Dites, vous arrivez à faire pousser quelques arbres dans le coin ? Ou des légumes ? »

« Hein ? Quoi ? Qu’est-ce que vous racontez encore ? Ce n’est pas un endroit pour cultiver ! »

« Tu es toujours aussi aberrant, Tery. Je pars moins d’une heure et voilà que ton taux d’imbécillités à la minute remonte en flèche. »

« Oh tiens, une douce et agréable voix qui résonne à mes oreilles. Coucou à toi, Manelena. Tu sais à quel point tu m’as terriblement manqué. »

« Ne fait donc pas des ronds de jambe, je déteste ça, Tery. »

Il avait positionné son visage en direction de la voix féminine. Manelena était debout, adossée à un mur tandis qu’elle semblait attendre depuis déjà quelques minutes. Elle se redressa pour se placer à côté de lui, Tery murmurant :

« Ils ne t’ont pas fait trop de mal, Manelena ? On ne sait jamais. »

« Ne raconte donc pas n’importe quoi. Ils sont aussi douillets et chiffes molles que les autres. Ce n’est pas avec une petite tape sur les doigts qu’ils m’impressionneront. Mais nous qui voulions des informations sur les rebelles, nous voilà servis. »

« Oui mais bon, la méthode laisse à désirer, il faut reconnaître, non ?

« J’ai connu mieux, c’est exact mais cela m’importe vraiment peu dans le fond. »

« Je ne sais pas pourquoi mais j’attendais cette réponse de ta part. »

Enfin bon, il n’était pas là pour converser avec Manelena mais savoir pourquoi ces personnes voulaient les voir. Dans le fond, eux, voulaient discuter avec les rebelles mais les rebelles, qu’est-ce qu’ils avaient à y gagner dans le fond ? Les voilà encore en train de tous se déplacer dans une nouvelle pièce.

« Voici donc le fameux groupe de la princesse de Shunter. Du moins, l’ancienne princesse de Shunter. J’avoue que je m’attendais pas à un groupe aussi … diverisifié. »

Une voix masculine pour un homme qui devait avoir quarante an. Cheveux noirs lui allant jusqu’à la nuque, bien plaqués sur le crâne, une fine moustache ornait sa lèvre supérieure tandis qu’une petite barbichette était présent. Ses yeux bruns fixaient la princesse avec insistance avant d’étudier le reste du groupe.

« Et si vous nous disiez qu’est-ce que vous avez à faire avec nous ? Ca serait mieux que de tourner autour du pot, non ? » marmonna Manelena.

« Les rumeurs disaient vraies à votre sujet, maréchale Nali. »

« Je me contrefous des rumeurs. Qu’est-ce que vous nous voulez ? Je n’aime pas me répéter pour rien, est-ce bien clair ? Alors ? »

« Aussi agréable que la porte d’une geôle de Midès. Néanmoins, il paraîtrait que votre coeur s’est réchauffé aux côtés de celui que l’on appelle maintenant le Démon. »

Elle s’apprêtait déjà à sortir son arme mais s’arrêta dans son geste en entendant le dernier mot. Tery ? Ah oui, c’est vrai, ce qu’il était réellement dans le fond. Il ne fallait pas oublier cela. De toute façon, comment pouvaient-ils ?

« Aucune remarque à faire ? Bref, nous savons que vous vouliez parler avec nous. N’est-ce donc pas à vous plutôt de nous dire qu’est-ce que de simples rebelles comme nous puissions faire pour vous, vous ne croyez pas ? »

« Hum … Ce n’est pas faux, c’est même le contraire. Bref, si je peux parler au nom du reste du groupe, ça serait plutôt d’abord pour avoir des nouvelles par rapport à toute cette histoire. Comment est-ce que tout ça a dégénéré ? »

« Dégénéré est un bien vilain mot bien que ça ne soit pas totalement faux. La situation de ces derniers mois fait que le roi a perdu de sa crédibilité aux yeux de son peuple. Autrefois si vaillant et puissant, il inspirait le respect. Néanmoins, dès l’instant où il accepta la proposition des autres royaumes qui consistait à sacrifier sa fille pour obtenir la paix dpour son peuple, tout se brisa en morceaux. Il faut dire que malgré que sa réaction fut la plus saine et logique, une vie contre des millions d’autres, l’image d’un homme sacrifiant sa fille n’a pas hésité à ébranler les fondations sur lesquelles reposait sa confiance. »

« Et donc vous vous servez de ça pour tenter de prendre le pouvoir, c’est ça ? »

« C’est cela. Il faut dire que votre père, le roi, a sa santé qui décline depuis cet incident. Il n’est plus que l’ombre de lui-même mais malgré tout, il reste un monarque vaillant et dont les difficultés ne l’empêchent pas de régner d’une poigne de fer. »

« Mon père est malade ? Comment ça ? De quelle façon ? Je ne suis pas au courant à ce sujet. Comment est-ce possible ? Qu’est-ce qu’il a ? »

« Cela n’est pas étonnant non ? Que vous ne soyez pas au courant, n’est-ce pas ? »

« Je me contrefous de la surprise. Qu’est-ce que le roi a donc comme maladie ? »

« Nous n’en savons rien. Il semble juste bien plus exténué et fatigué. Ses dernières apparitions commencent à dater. Il faut dire qu’avec nous en face, lui-même commence à faiblir. Nous avons des rebelles partout dans Shunter mais aussi ailleurs. »

« Vous recevez de l’aide extérieure ? Vous êtes vraiment pathétiques. »

« Non, pragmatiques. Nous tentons de mettre toutes les chances de notre côté, voilà la différence. Comme votre père l’a fait avec les différents médaillons, n’est-ce pas ? Mais bon, assez parlé de nous, que nous vouliez-vous exactement ? A part obtenir quelques informations à notre sujet. Vous ne vous êtes pas lancés à notre recherche uniquement pour cela non ? »

« Humpf. Qu’est-ce que vous comptez faire exactement si vous obtenez le pouvoir ? Une nouvelle monarchie ? Une dictature ? Un conseil ? »

« Ah ça, précisément, je n’en sais trop rien. Il faudrait demander à celui qui dirige les rebelles, celui qui se trouve tout en haut de notre chaîne. »

« Vous suivez les idéaux d’une personne sans même savoir ce qu’ils sont ? C’est bien ça ? »

« Exactement. Du moins, pas dit de cette manière, ancienne princesse de Shunter. Nous sommes rebelles pour changer les choses. Le monarque a fait son temps, il est donc logique de vouloir envisager une autre personne au sommet de Shunter. »

« Vous n’êtes pas contents et vous voulez le faire savoir. Mais pour ça, vous vous fichez presque de la future personne tant que le roi n’est plus là ? »

Tery comme le reste du groupe ne cherchait pas à se mêler de la conversation, écoutant simplement les propos de Manelena avec celui qui semblait diriger les rebelles dans cet endroit. Hum, quelque chose le dérangeait mais cela concernait plus Manelena que les rebelles. Qu’est-ce qu’elle voulait exactement ?

« Et par rapport au roi ? Est-ce que vous le voulez mort ou non ? »

« Ce qu’il adviendra de lui ne nous concerne pas. La violence, toutes ces choses, ce sont bien pour les personnes qui ne comprennent pas pourquoi elles se battent. »

« Ca reste simpliste comme vision. Et si nous décidions de vous aider ? »

« De nous aider ? C’est une hypothèse que mes supérieurs ont déjà envisagé au sujet de votre groupe. Néanmoins, entre vos paroles et vos actes, il y a tout un monde de différence. Je pense que vous comprenez, n’est-ce pas ? »

« Et si je vous permets d’infiltrer les points capitaux du royaume de Shunter ? »

Hein que quoi ? Tery tourna son visage vers Manelena. Est-ce qu’elle comprenait ce qu’elle était en train de dire actuellement ? Est-ce qu’elle s’en rendait compte ? Il avait le sentiment que oui mais en même temps … il espérait qu’elle comprenait ce qu’elle était en train d’accomplir. Mais il ne pouvait pas prendre la parole.

« Vous en seriez capable ? Cela consisterait à trahir votre père, n’est-ce pas ? Avez-vous réellement la volonté pour cela, princesse Manelena ? »

« A vous de vous rappeler qui a trahi l’autre en premier dans toute cette histoire. Je ne fais venger l’honneur bafoué qui est le mien. »

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